Merci de ta réponse petit scarabé.
C'est bien ce que je craignais en effet. J'ai lu ta réponse, et je la respècte mais permets-moi de te donner tout de même mon avis.
Tu écris :
petit scarabé a écrit :Y’a un peu de ça, mais nous ne pouvons pas réduire ce que j’exprime avec des mots en interprétant ce qui n’est pas interprétable.
Comment ça en "interprétant ce qui n'est pas interprétable"?
Je suppose que tu te rends bien compte en y réfléchissant qu'il n'y a que pour toi que ce n'est pas interprétable. L'interdit ou l'impossibilité (d'interprétation) que tu supposes toi, n'est valable que pour toi. Et pour ma part je t'ai fait comprendre l'interprétation que j'en donne.
Tu dis également :
petit scarabé a écrit :
L’absolu n’est pas interprétable , en interprétant, ce n’est plus l’absolu, cela est déformé en opinions, projections, imaginations. . .En bla-bla théologique, sûtras, Sourates, védas, Upanishads, etc . . .
Ce qui a certe un intérêt pour approcher ce domaine, mais c'est comme la science; relatif, non absolu . . .L’absolu est une notion qui s’aborde dans une pratique et dire que cette notion "d'absolu" vers laquelle il tend ne soit qu'une invention de sa raison face aux multiples insatisfactions concrètes qu'il rencontre dans sa vie, c’est une « opinion » qui a sa vérité en tant qu’opinion , mais comme toute opinion elle peut être contredite ou discutable. Alors que le propre de l’absolu est d’être justement indiscutable, est au delà des opinions.
Là aussi tu comprendras bien que ta définition de l'absolu selon laquelle "le propre de l’absolu est d’être justement indiscutable, au delà des opinions" n'est que ta définition à toi, ton "opinion" pour reprendre ton expression, et tu me permettras de penser qu'elle ne s'impose pas du tout à moi, qui voit au contraire derrière ce mot creux d'absolu, une collection de rêvasseries et de salamalecs plus ou moins absurdes et irrationnels.
Dans la mesure où je ne t'impose pas ma définition, même si évidemment je t'invite à y réfléchir, tu comprendras que je rejette la tienne, et ta fascination pour ce que je considère comme rien de plus qu'un néant de l'imagination.
petit scarabé a écrit :
Dire que cela ne mène à « rien » du tout ne veut « rien » dire non plus pour celui qui pratique, ou cela peut même être un gag humoristique très drole, puisque par exemple dans le bouddhisme ( que je connais le mieux) atteindre ce « rien » est extrêmement intéressant, c’est une clef fondamentale vers l’illumination ou l’éveil, et cela n’est pas « rien » cela transforme radicalement tout « corps et esprit » . . .
Il me semble au contraire que cela veut dire beaucoup pour quelqu'un qui a lu un philosophe comme Nietzsche par exemple.
Son interprétation de ce que tu considères une pratique me semble beaucoup plus proche de la réalité de cette pratique de recherche de l'absolu, qui n'est au fond d'après lui et je le suis là dessus, qu'une manière de nier la vie, par laquelle le "mystique" s'exalte en croyant atteindre un état supérieur, alors qu'il ne fait que renier en lui-même la force même de la vie, démarche étrange et qui produit cette espèce d'impression de toucher à autre chose.
petit scarabé a écrit :
Réaliser, n'est pas "rien", et pourtant il est dit par exemple aussi dans cette pratique qu'il n'y a rien à réaliser . . .
C'est pour celà que je parlais de "mystique", sans la pratique et l'initiation dans ce domaine, tout est incompréhensible.
Le mot "mystique" signifie d'ailleurs "se taire". . .
Celà seulement pour donner un début d'explication, because pour compliquer la chose la pratique bouddhiste n'est pas une pratique mystique . . .
Puisque tu as la gentillesse de me donner une définition, permets-moi, sans vouloir t'offenser de t'en donner une à mon tour que j'ai trouvé sur internet :
L'expression "miroir aux alouettes" : Cette expression vient tout simplement d'un type de piège qu'utilisaient autrefois les chasseurs pour attirer certains oiseaux, dont les alouettes.
Composé de morceaux de bois garnis de miroirs, ce piège, lorsqu'il était agité, provoquait des reflets brillants qui attiraient les oiseaux que les chasseurs n'avaient plus alors qu'à capturer au filet ou à abattre au fusil.
Sans méchanceté, je suis sûr qu'on se comprend
petit scarabé a écrit :
Il est évident pour la compréhension aussi qu'il est facile de saisir le fait que l'on ne peut pas comprendre grand chose au yoga par exemple en lisant seulement des bouquins sur le yoga sans le pratiquer.
Oui. Mais il y a des pratiques qui signifient adhésion à une pensée précise. Je n'ai pas besoin par exemple de pratiquer le jeûne du Ramadan pour me faire une idée personnelle sur cette pratique et ce que je pense qu'elle signifie, sans que j'ai pour autant une connaissance par expérience de l'impression que cela fait de suivre un tel régime alimentaire pendant une telle période de temps.
Après, les musulmans (ou d'autres qui pratiquent le même genre de choses) pourront s'ils le veulent m'en vanter les vertus, ça ne se situe pas du tout sur le même plan que l'effort interprétatif consistant à savoir ce que signifie cette pratique, et ne pas l'avoir pratiquée ne me disqualifie pas pour en juger au niveau de son sens.
Cordialement.