ximatt a écrit :Le jugement que les religions soient incoherentes, voire meme le jugement que toute religion possible est incoherente, ne suffit à la conviction des athées de l'inexistence de Dieu. Sur cette appréciation des religions, ils sont sur le meme plan que les déistes, qui croient en Dieu. Il y a donc manifestement une nuance que vous n'avez pas saisie sur cette philosophie.
Il y a bien des choses que je ne saisis pas. Mais moi je l'admets. * s *
La religion que je pratique, tant bien que mal (il n'est pas facile d'aimer amis comme ennemis), me semble ce qu'il y a de plus cohérent sur cette terre. Ce qu'il y a de plus bénéfique. La règle fondamentale de l'amour actif et dynamique qui inclut tous les êtres me semble ce qui existe de plus intelligent pour la survie et le bien-être de l'être humain.
J'ai dit qu'il n'est pas facile d'aimer amis comme ennemis mais, en fait, je crois qu'il est encore plus difficile de ne pas le faire - quand on constate les résultats de ne pas le faire.
ximatt a écrit :Vous essayez (bien mal car pas du tout objectivement) d'expliquer comment des gens perdent la foi. Admettons. Qu'en est-il des gens qui ne l'ont jamais eu ?
Je n'appliquais pas cela à tout le monde. Mais pour certains c'est ce qui se passe. Pour d'autres, ce sont les soucis de la vie qui prennent le dessus. Pour certains, c'est la persécution (des athées parfois). Pour d'autres, c'est le rejet partiel ou total du grand commandement de l'amour. Pour certains, c'est la poursuite effrenée de la gloire et de l'argent sans souci des autres. Pour d'autres, ils sont inconstants et suivent les modes, etc.
Des gens qui n'ont jamais eu la foi? D'abord je dirais que l'on croit toujours en quelque chose. Et les athées qui ont foi en l'amour du prochain comme règle de vie, par exemple, se rapprochent de Dieu sans le savoir encore. Il en est de même pour ceux qui recherchent et pratiquent la paix et la justice pour tous. Et le partage.
Pour ce qui est de ceux qui n'ont jamais eu la foi en Dieu, encore là, il y a plusieurs raisons: le milieu dans lequel ils sont nés, ce qu'ils ont perçu comme une persécution des croyants (et parfois ils ont raison), un désir de révolte contre les us et coutumes établis (et parfois ils ont raison), un rejet du père et de la mère et de tout désir d'affiliation de ce type (et parfois, il y a des raisons à cela), etc.
Mais l'absence totale de perception de Dieu depuis toujours qui ne serait reliée ni à l'entourage, ni à la révolte, ni à la persécution etc., je ne sais pas.
Thérèse Lisieux disait lorsqu'elle a perdu la sensation reliée à sa foi, pendant quelques années (qui lui ont semblé une éternité), elle disait qu'elle comprenait alors les non-croyants.
Mais pour ma part, je crois que les athées qui croient en quelque chose de beau et de bon et qui vivent le mieux possible ce qu'ils perçoivent de beau et de bon vivent les valeurs divines sans les définir comme telles. Tout comme certains qui se proclament croyants sont athées, en réalité, car ils ne font pas ce que Dieu leur propose comme étant juste et bon.
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