Le sabbat, temps béni !

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Philippe Septième

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Le sabbat, temps béni !

Ecrit le 17 déc.03, 21:18

Message par Philippe Septième »

LE SABBAT :

Questions abordées :

1) Les deux "espaces temps" particuliers, Hébreux 4.
2) Le sabbat n’est-il valable que pour les juifs ?
3) Le sabbat nous relie intimement à Dieu.
4) Dieu crée instantanément.
5) Signification spirituelle du sabbat.
6) Le sabbat est fait pour l’homme.
7) Jésus n’a pas aboli ou amélioré le sabbat, les 10 lois.
8- Le sabbat est au cœur de la loi, dans le cœur de Dieu.
9) Selon la lettre ou selon l’Esprit ?
10) Les motivations du chrétien.
11) La loi et la grâce !
12) Jésus fin de la loi, nous ne sommes plus sous la loi.
13) Jacques, chapitre 2.
14) L’amour et la loi.
15) Jésus, Maître du sabbat.
16) A propos des jours, des mois, des temps, des années (Galates).
17) Morts à la loi !
18- Colossiens 2 :16,17, à propos des fêtes, nouvelles lunes, sabbats.
19) Hébreux 7 et 10, la loi n’a rien amené à la perfection.
20) Les non observateurs sont-ils tous perdus ?
21) Les raisons de la supériorité du sabbat sur le dimanche.

1) Les 2 "espaces temps" particuliers, Héb 4 :

1) Les deux «espaces temps» particuliers, Hébreux 4.

J'aimerais vous entraîner dans une aventure extraordinaire dans le temps, et considérer avec vous 2 périodes de temps spécialement importantes, données par Dieu tout particulièrement à l'homme. La première d'une durée de 24 heures est "aujourd'hui" (Hébreux 3:15 Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos cœurs...). La seconde période d'une durée équivalente est le sabbat, jour de repos institué par Dieu (Marc 2:27 Puis il leur dit: Le sabbat a été fait pour l'homme).

Un mémorial éternel. Dans la genèse, Dieu a d'abord déclaré saint non pas un lieu ni un objet, mais une portion de temps, le septième jour (Gen 2:3). Même si la création était en rapport avec des éléments et des êtres terrestres (comme les oiseaux, les mers et les êtres humains), Dieu a commencé par sanctifier le temps et non l'espace. En effet, en-dehors de l'espace, le temps est la dimension au sein de laquelle existent les éléments et les êtres terrestres (oiseaux, mers et êtres humains). En outre, le sabbat étant une portion de temps et non d'espace, il ne nous est pas nécessaire de le rechercher. Le sabbat vient à nous chaque semaine sans exception. Les éléments du monde matériel, comme les sanctuaires ou les lieux saints, peuvent être détruits; ce n'est pas le cas du sabbat qui est fermement fixé dans le temps. Pour finir, il est possible aux êtres humains d'éviter des objets ou les lieux saints, mais le sabbat les rattrape toujours. Ils ont beau fuir à toutes jambes ou avec acharnement, le septième jour (et tout ce qu'il comporte) revient toujours.

Ne laissant personne de coté et pourtant hors d'atteinte, le sabbat existe à la façon d'un mémorial indestructible, symbole de l’œuvre créatrice et rédemptrice de Dieu en faveur de l'humanité. Premier symbole de nos origines, le sabbat (re)situe qui nous sommes, pourquoi nous sommes là et où nous allons, tout cela en l'espace de 24 heures ! C'est pourquoi le sabbat vaut la peine d'être étudié.

Les étudiants de la bible ont remarqué depuis des années le caractère apparemment arbitraire du septième jour. Il ne semble pas y avoir de logique au choix du septième jour comme jour de sabbat. Contrairement aux cycles quotidiens, mensuels ou annuels, le septième jour est entièrement indépendant des mouvements célestes. Rien dans la nature ne le différencie concrètement du premier, du troisième ou d'un autre jour. C'est pourtant précisément le jour choisi par Dieu. Le fait qu'il soit indépendant de tout cycle naturel, déterminé par lui seul, en fait d'avantage encore la marque de son pouvoir créateur. Ce dernier ne dépend en rien des astres ou de ce qu'il a créé. Cet aspect du créateur signé au cœur du sabbat est un antidote puissant face à l'idolâtrie.

Ensuite, on pourrait dire : " Le sabbat selon la loi, impose un jour ; le sabbat selon la grâce nous offre d'entrer dans la présence de Dieu et de se sanctifier chaque jour". Je répondrais que l'un n'empêche pas l'autre, mais que bien au contraire l'un (le sabbat) favorise l'autre (la sanctification au quotidien). Dieu est le Dieu de tous les jours, mais il a mis un jour spécialement à part, à nous de savoir ce que nous voulons en faire. La fidèle observation du 7ème jour de la semaine n'est pas une méticulosité maladive à l'égard de la lettre du 4ème commandement. Elle est marque de soumission devant l'autorité souveraine du Créateur, dont le sabbat est le symbole.

D'un point de vue purement objectif, la différence entre le samedi et les autres jours de la semaine peut être jugée insignifiante et par conséquent négligeable. Mais considérable est la différence de niveau hiérarchique entre le Législateur qui a institué le sabbat et l'homme qui est tenu de s'y conformer. Profondément conscient de cette différence entre Créateur et créature, l'observateur du samedi, loin de contester avec Dieu, se soumet inconditionnellement à sa volonté. La sanctification du sabbat a pour but d'exprimer, par cette observance, notre soumission à Dieu. je vous propose une illustration:

Supposons qu'un modeste ouvrier parvienne à force de travail et de privations à acquérir un terrain et à bâtir une maison de ses propres mains pour la plus grande joie de sa famille. Commencés au printemps, les travaux se terminent en octobre. Le 16, cet homme courageux met la dernière main à son œuvre. Il décide que le lendemain 17 octobre, on se réunira pour fêter l'événement par un repas de famille, et que chaque année à la même date, on fera de même. Mais l'ouvrier tombe gravement malade. Pressentant une issue fatale, il appelle les siens à son chevet et leur demande de bien vouloir, aussi longtemps qu'ils vivront, honorer la mémoire de son œuvre par un repas traditionnel le 17 octobre. Ce sera, précisera-t-il, comme un signe de fidélité posthume entre vous et moi, une marque de gratitude à mon égard. Quelques années plus tard, le remariage de la veuve amène un nouveau chef de famille dans la maison, avec des idées nouvelles. Bientôt, ce dernier effectue de grandes transformations dans la maison de son prédécesseur. Puis, l'heure vient où, à son tour, il peut contempler sa tâche achevée. C'est un 23 septembre. Demain, dit-il à sa famille, nous célébrerons par un dîner la fin de mes travaux. Désormais, ajoute-t-il, l'ancienne fête familiale du 17 octobre sera annulée et remplacée par celle du 24 septembre. Devant pareille déclaration, quelle devra être l'attitude de l'épouse, celle des enfants du père défunt ? Si ces derniers abandonnaient sans hésiter la fête annuelle instituée par leur propre père, ne dirait-on pas qu'ils versent dans l'ingratitude, qu'ils ont en quelque sorte perdu le sens du sacré ? Que, dans un élan de vénération pour celui qui s'est dépensé sans compter pour eux, ils s'appliquent au contraire à célébrer scrupuleusement le 17 octobre, conformément à sa parole, dira-t-on qu'ils versent dans l'étroitesse d'esprit ? Et si l'un d'eux se laissait faiblir et consentait à substituer purement et simplement la nouvelle fête à l'ancienne ! ! Il aurait beau essayer de tranquilliser sa conscience en disant qu'un jour en vaut un autre, il faillirait certainement à un devoir à l'égard de son père.

On le voit, dans ce cas comme dans celui de la sanctification du samedi, l'observation scrupuleuse d'un jour ne saurait être taxée de littéralisme étroit. En fait, elle est manifestation naturelle et spontanée à l'endroit d'une personne aimée et respectée (notre Créateur).

Le livre des actes nous dit : « chaque jour ils étaient assidus au temple »; N'est-ce pas plus formidable que le samedi ou le dimanche ? Je répondrais à cela que notre vie spirituelle peut-être assidue tous les jours, mais que cela n'enlève rien à la valeur du rendez-vous d'amour hebdomadaire que Dieu a fixé entre lui et nous. Oui, être assidu au quotidien dans notre religion n'empêche nullement d'entrer dans le repos hebdomadaire de Dieu, parce que le sens du sabbat va au-delà d'un moment de prière et de partage, il est chargé d'un symbolisme fort en relation avec le Dieu créateur. Se reposer comme Dieu l'a fait de ses oeuvres, nous permet une communion et une adoration unique avec celui qui nous a créé, avec le créateur des cieux et de la terre. Passer à côté de ce mémorial, de cette fête, de ce temps béni, c'est comme enlever à Dieu la reconnaissance et l'adoration de cette double qualité Divine de Créateur-Sauveur. Et il va sans dire qu'aujourd'hui, où nous avons moins le temps que jamais dans notre monde moderne de vivre une journée entière, en toute bonne conscience, sans travailler, avec notre Dieu et notre prochain, le sabbat devient une véritable bouffée d'oxygène.

Concernant Hébreux chapitre 4, il est bien question du sabbat (v4) comme jour de repos. Ce sabbat devait faire entrer le peuple dans le repos de Dieu en recevant le salut en Jésus-Christ. Il n'est pas question de remplacer ce jour par un autre. Il n'est pas dit au verset 7 que Dieu fixe un nouveau jour, mais qu'il fixe de nouveau un jour. Il veut signifier par-là que le jour du salut, c'est "aujourd'hui", c'est aujourd'hui que nous devons entendre sa voix et ne pas endurcir nos cœurs. Comme le peuple de l'AT n'est pas rentré dans le repos de Dieu à cause de leur incrédulité (v6, malgré le sabbat sensé leur faire goûter au repos que procure le seul ministère de Christ), Dieu dit qu'aujourd'hui si nous sommes réceptifs au Saint-Esprit: "il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu, et que celui qui entre dans le repos de Dieu se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu se repose des siennes (v9,10)". Le 7ème jour retrouve alors sa fonction initiale de célébration et de "vécu concret" du repos de Dieu. Si aujourd'hui nous acceptons l’œuvre de Christ dans nos cœurs et nos esprits, nous pourrons à nouveau jouir du 7ème jour et recevoir ses bienfaits liés à sa bénédiction. C'est là je crois le sens de ce texte.

Bien sûr, Jésus nous fait pénétrer plus profondément dans son repos qui ne dépend pas d'un jour fixe, mais de lui. Comme le dis l'épître aux Hébreux, ce repos s'appelle "AUJOURD'HUI", parce que c'est maintenant que nous pouvons jouir pleinement du repos de Dieu en recevant le don de la grâce acquis par le sang précieux et le ministère actuel du Christ dans le sanctuaire céleste. Mais cela n'enlève rien à la valeur et la pertinence du mémorial (sabbat) de ces œuvres merveilleuses de notre Dieu que sont la création et la libération. Il nous appartient en effet d'entrer et de demeurer quotidiennement dans ce « repos-grâce » dont le 7ème jour est non seulement le mémorial, mais aussi le signe par excellence, par l'arrêt complet de toutes nos œuvres, en hommage au Dieu de ce salut qui nous donne ce repos complet. Le sabbat exprime alors, en s'abstenant de "faire", que nous ne pouvons rien faire pour recevoir et prolonger la vie, que nous ne pouvons rien faire pour recevoir la justice de Christ, mais que nous pouvons seulement entrer dans le repos que nous procurent toutes ces œuvres d'en haut, et ce par la foi. Le repos sabbatique nous permet non seulement de mieux goûter à la saveur de ce repos (salut), mais aussi de célébrer celui qui en est l’auteur par une marque d’adoration unique (le sabbat).

2) Le sabbat n’est-il valable que pour les juifs ? :

A cette question, je répondrais non pour plusieurs raisons:

1) Ex 16:4,5,13-30 Nous voyons ici que les Hébreux reçoivent l'ordre d'observer le sabbat même avant le Sinaï.

2) La loi des 10 commandements qui est morale et spirituelle concerne toute l'humanité (argumenté plus loin).

3) Le sabbat est clairement défini comme un mémorial de la création (Ex 20:11). Si les être humains, quelle que soit leur nationalité, existent en raison de cette création, pourquoi le Seigneur limiterait-il ce mémorial a un seul peuple ?

4) Jésus lui-même a précisé que le sabbat concerne l'homme et pas seulement le juif lorsqu'il affirme en (Marc 2:27 Puis il leur dit: Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat,).

5) Même les serviteurs et servantes non juifs et tous ceux qui se ralliaient au peuple d'Israël, même les étrangers devaient de même bénéficier de ce jour. (Ex 20:10, Es 56:6)

6) Esaïe 56: 1 à 8 nous indique que le sabbat avait une fonction salvatrice, participant à "l'évangélisation" de tous les peuples qui eux-mêmes devaient entrer dans ce repos.

7) Le sabbat est aussi le mémorial de la délivrance (Deut 5:12-15), celle de l'Egypte qui est une figure de la grande libération réalisée par Christ pour toute l'humanité. Si la rédemption concerne tous les hommes, le sabbat aussi.

Même si le sabbat a été créé au départ pour l'ensemble de l'humanité, par la suite il a été oublié. Lorsque le Seigneur a fait sortir Israël d'Egypte, il est devenu un signe spécial (Ex 31:12-18) entre lui-même et la nation juive, qui devait faire connaître au monde la vérité à son sujet. Le sabbat, signe d'alliance avec Dieu faisait partie de cette vérité. Pourtant, même dans ce contexte, celui de la mission particulière d'Israël, notez ce que le Seigneur a écrit sur le sabbat: "Ce sera entre moi et les Israélites un signe qui devra durer à perpétuité; car en six jours l'Eternel a fait les cieux et la terre, et le septième jour il a cessé son oeuvre et il s'est reposé" (Ex 31:17). Même ici le sabbat est associé à la semaine de création. Et lorsqu'on découvre ce que signifie l'Israël spirituel dans le nouveau testament, on comprend aisément que pour Dieu le vrai Israélite est l'homme de tous les temps qui entre dans son repos.

3) Le sabbat nous relie intimement à Dieu…

La signification profonde du sabbat s'est beaucoup estompée dans la chrétienté parce que justement on dévalorise ou minimise le rôle créateur de Dieu. Plus encore si nous nous considérons comme des co-créateurs en nous faisant "dieu". Le sabbat nous rappelle que nous devons tout de Dieu et que nous ne pouvons que nous reposer sur lui et en lui. Il (le sabbat) crie à nos oreilles que nous sommes des créatures entièrement dépendantes de LUI, même si nous ne voulons pas l'accepter. En effet, non seulement sans Dieu nous n'aurions pas d'existence, mais de plus c'est lui qui tient notre souffle de vie entre ses mains, d'un instant à l'autre il pourrait nous le retirer. Il crie aussi que nous ne pouvons que nous reposer dans sa grâce, cette miséricorde Divine que nous ne méritons pas et que nous ne pouvons pas gagner par nos propres efforts. De plus, il crie que nous devons nous reposer avec une entière confiance dans l'espérance, dans l'assurance que le royaume de gloire à venir n'est pas du toc, il n'est pas fait des matériaux de ce monde. Le sabbat est donc un triple hommage à Dieu, créateur, rédempteur, re-créateur.

Cependant, alors qu’il y a en nous l'image de Dieu, nous demeurerons toujours des créatures (même glorifiés dans le paradis) qui n'ont pas la vie en eux-mêmes. (d'ailleurs même dans la nouvelle Jérusalem il faudra qu'on se nourrisse de l'arbre de vie, Ap 22:2,14,19, comme Adam et Eve en Eden). Nous n'avons donc pas la vie en nous, nous ne savons pas la créer ou la recréer, nous ne pouvons que la recevoir. Mais c'est vrai que l'homme avec sa science a tendance à jouer à l'apprenti sorcier et à se prendre pour un dieu, trafiquant avec la vie et pensant faire bientôt tout ce qu'il veut. Pourtant, il semble encore loin du créateur qui produit la vie à partir de rien, même si son intelligence lui permet de mieux en mieux de travailler sur le vivant. Le sabbat est là pour rappeler à tous qu'il est dangereux d'avoir la grosse tête et de croire que "homme-dieu" pourra faire tout ce qui lui plaît. Même s'il est vrai qu'il pourra beaucoup (clonages, bidouilleries génétiques..). Mais là encore, s'il ne se repose pas sur Dieu, sur une morale qui vient de lui, il y a risque de sérieux dérapages. Pratiquer le sabbat permet de retrouver une intimité et un sentiment de dépendance envers le créateur, ce qui nous préservera de l’orgueil moral ou spirituel.

4) Dieu crée instantanément :

Pour ce qui est du choix de croire en la création « instantanée », je suis heureux d'avoir lu plusieurs livres qui vont dans ce sens et surtout de savoir que des chercheurs dans différents domaines de la science y adhèrent, que ce n'est pas pour moi une option douteuse parce que sans arguments valables ou rejetée par l'ensemble du monde scientifique. De plus je trouve qu'elle colle beaucoup mieux à la bible que l'évolution théiste. C’est par la lecture d’ouvrages d’hommes de science tels qu’Ariel A. Roth, auteur du livre « Origines » que nous pouvons accepter le récit de Genèse 1 et 2 comme parlant de jours de 24 heures. Le sabbat, mémorial de la création n'aurait plus vraiment de sens si Dieu ne nous avait pas formé de ses mains, façonné comme le ferait un potier avec son vase, si nous n'étions pas son ouvrage mais celui d'une quelconque évolution. Se souvenir que Dieu créa une cellule qui évolua en animal puis en un être humain n'est ni valorisant pour nous, ni gratifiant pour Dieu.

En lisant le premier verset de la bible, on peut remarquer qu'il ne parle pas de salut, de rédemption, de la croix ou du retour de Jésus, ni de la vie sur la nouvelle terre. La seule et unique chose dont il parle c'est du Dieu créateur. La raison pour laquelle la bible commence par la création plutôt que par d'autres vérités est sans doute que celles-ci n'ont aucun sens en-dehors de ces mots: "Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre". Cela ne veut pas dire que la création a davantage d'importance, mais que si nous n'avions pas été créés par Dieu ces autres croyances n'auraient aucun sens et aucune raison d'être. Imaginez un univers formé par le hasard, que vaudraient toutes ces doctrines du salut ? Pas grand-chose. C’est pourquoi je préfère mettre ma confiance dans la parole de Dieu qui affirme : «Psaumes 33:9 Car il dit, et la chose arrive; Il ordonne, et elle existe. », plutôt que dans la majorité des scientifiques et leurs théories évolutionnistes.


Du fait que la création a tant d'importance et qu'elle est si fondamentale pour l'ensemble de nos croyances chrétiennes, il n'est pas surprenant que le sabbat (mémorial de la création institué par Dieu de façon indestructible) ait également une grande importance. Le Seigneur veut nous rappeler, chaque semaine sans exception, que nous sommes ici sur terre, non par hasard ni par accident, mais parce qu'il nous a créés. Or le sabbat nous rappelle cela chaque semaine (Exode 20:8à11). Aussi longtemps que nous observons ce jour comme Dieu l'a voulu, nous ne risquerons pas d'oublier nos origines. C'est un message si vital qu'il nous demande de consacrer un septième de notre vie à nous en souvenir.

5) Signification spirituelle du sabbat :

Pour continuer avec ce sujet, voyons comment le sabbat est le signe par excellence de notre relation avec Dieu. (Ez 20:12 Je leur ai donné mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu'ils reconnaissent que je suis l'Eternel qui les sanctifie)

Ce jour béni et sanctifié (càd mis à part pour un usage sacré) n'est pas seulement un hymne et un mémorial au créateur des cieux et de la terre. Il est aussi un signe du pouvoir rédempteur de Dieu en Jésus-Christ. Tout en évoquant le souvenir d'un heureux paradis perdu, il fait penser au paradis retrouvé par le moyen du sauveur.

Il est surprenant de constater que dans ces 2 textes (Ex 20:8-11 et Dt 5:12-15) le commandement du sabbat est associé à des événements différents. Pour l'un c'est la création, l'autre la libération. La délivrance du peuple d'Israël des Egyptiens est un type de la grande libération apportée par Jésus à toute l'humanité (lire Esaïe 61:1-3 et Luc 4: 18-19 à comprendre dans un sens spirituel de libération de l'esclavage du mal et du péché).

Le sabbat est l'antidote du salut par les oeuvres, parce que justement il nous invite à nous reposer en Dieu, dans ce qu'il fait pour nous (dans le passé, présent et futur) et non dans ce que nous faisons. Le salut comme la création est une oeuvre qui a été accomplie pour nous et que nous ne pourrions en aucun cas faire pour nous-mêmes. Le sabbat nous aide à réaliser que la source de notre justice ne se trouve qu'en Dieu, et certainement pas dans nos oeuvres. Le sabbat nous rappelle donc que si nous ne pouvons pas nous créer nous-mêmes, nous ne pouvons pas non plus nous racheter nous-mêmes.

Je crois aussi que le sabbat est un signe de sanctification. Qui mieux que le Dieu 3 fois saint peut nous rendre saint par le moyen du jour qu'il a sanctifié ? Le plan de la rédemption dans son ensemble implique une restauration. Le sabbat, signe de création et de recréation permet à la puissance créatrice de Dieu qui œuvre en nous, de nous restaurer selon son bon vouloir. Même s'il est tout aussi impossible de nous sanctifier nous-mêmes que de nous justifier nous-mêmes, il nous appartient d’ouvrir nous-même l’accès de nos cœurs au Seigneur qui seul sanctifie, en choisissant d'entrer dans son repos, dans son oeuvre.

Le sabbat est aussi signe de fidélité. Il suffit de lire Exode 16 pour comprendre que l'épisode de la manne était un test de fidélité avant l'entrée en Canaan pour réapprendre la solennité de ce jour et la nécessité de l'observer par la foi. Dans Apocalypse 14, en particulier les verset 7 et 12 mettent en évidence que même les chrétiens fidèles des derniers jours observeront le sabbat comme signe d'adoration et de fidélité au vrai Dieu créateur et rédempteur, avant d'entrer dans la Canaan céleste.

Le sabbat a beau correspondre à un seul des jours de la semaine, Dieu a rempli ces heures saintes de nombreuses vérités. C'est un jour qui exalte la vérité: vérité sur ce que nous sommes, sur qui est Dieu et, plus important encore, sur ce qu'il a fait pour nous en la personne de son Fils, Jésus-Christ.

Dieu a béni et sanctifié ce jour, et dans la tradition chrétienne on sait pertinemment que l'on ne touche pas à ce qui est saint, même si ce n'est que l'homme qui déclare sainte une personne ou une chose. Donc Dieu l'a fait pour le 7ème jour et aucun autre, il n'est pas interchangeable avec le premier ou le troisième, il n'y a qu'un jour saint. Mais le samedi est-il toujours le sabbat, n'a t'il pas varié au cours des siècles ? Les juifs ont gardé ce repos (au moins selon la lettre) jusqu'à aujourd'hui, et Jésus, lui-même observateur du sabbat n'a jamais émis le moindre doute sur le 7ème jour, que ce soit pour sa position dans la semaine ou pour sa valeur spirituelle (Luc 4:16). Pour un gage d'authenticité, on ne peut pas mieux faire.

6) Le sabbat est fait pour l’homme :

Le sabbat a été fait pour l'homme, il n'est pas qu'une règle qui interdit le travail, il est bien plus que cela s'il est vécu par l'Esprit, pour le plus grand bien de l'homme. Pour paraphraser l'expression du Maître, l'automobile a été faite pour l'homme et non l'homme pour l'auto. Elle permet de rapprocher plus vite les humains et de leur donner une plus grande liberté. Mais cela ne veut pas dire qu'on fera n'importe quoi de ce véhicule ou qu'on l'utilisera mal au regard du code de la route. Il en va de même pour le sabbat.

Dans le même ordre d’idée, on peut comparer les 2 grandes institutions génésiaques d’avant la chute que sont le mariage et le sabbat. Le mariage permet l’union avec l’épouse terrestre, le sabbat conduit au mariage avec l’époux céleste. On peut dire que l’homme n’a pas été fait pour la femme, mais la femme pour l’homme (Gen 2 :18). Est-ce à dire que la femme n’a pas de valeur, qu’il faut la considérer comme quantité négligeable et la bafouer à volonté ? Loin de là, elle est précieuse pour le mari et devrait être considérée avec beaucoup d’attention et de respect. Je crois qu’il en va de même pour le sabbat, parce qu’il porte le sceau du Dieu vivant, un peu comme la femme porte l’autorité de son mari.

Lorsque Jésus affirme que le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat, il veut nous aider à comprendre que la finalité de ce jour sanctifié c'est justement notre bien-être, notre complet repos, notre ressourcement spirituel en Jésus. L'homme n'a pas été fait pour le sabbat dans le sens que ce n'est pas ce dernier le but de l'existence mais CELUI qui l'a créé et qui le remplit, à savoir Jésus-Christ. Le sabbat doit donc être considéré comme un moyen, un outil puissant à notre disposition pour entrer dans le repos et la communion avec Dieu. Au même titre que la prière et les saintes écritures, il a son rôle à jouer dans notre salut et notre sanctification. Nous devrions le considérer comme une disposition gracieuse d’un Créateur plein de sagesse et destinée à éviter à l'homme de stagner dans la routine des préoccupations purement matérialistes, ou de s'abaisser au niveau de l'animal.

7) Jésus n’a pas aboli ou modifié le sabbat ou l’une des lois morales :

Croire que la loi est abolie est également un leurre, car le Christ lui-même a dit qu'il n'est pas venu l'abolir, mais l'accomplir. Il faut comprendre qu'il est venu satisfaire lui seul aux exigences de la loi, cette loi qui était et qui serait restée malédiction pour l'homme si l'homme Jésus n'avait triomphé de toutes les tentations pour nous. Maintenant nous pouvons nous approprier sa vie de parfaite obéissance et recevoir de lui sa perfection par la foi (justification) et sa force dans notre faiblesse pour apprendre à obéir selon l'esprit de la loi à tous les commandements (sanctification).

L'argument couramment répandu selon lequel Jésus aurait aboli ou changé le sabbat est particulièrement incongru. Quand on étudie l'attitude de Jésus vis à vis du sabbat, il est difficile de comprendre comment on a pu arriver à une telle conclusion. Au contraire, rien de ce que Jésus a dit ou fait n'implique qu'il ait aboli ou changé le sabbat. Si le Christ s'est heurté aux pharisiens, ce n'était pas au sujet du jour à observer, ni s'il fallait toujours l'observer, mais plutôt sur la manière dont il devait être observé. La question logique qui s'ensuit est la suivante: Pourquoi Jésus se serait-il heurté aux chefs religieux concernant l'observation du sabbat s'il avait l'intention de l'abolir ou d'en changer le jour ?

Pourquoi le fait que Jésus opérait des guérisons le jour du sabbat posait-il un tel problème aux pharisiens ? Peut-être parce que les juifs voyaient dans le sabbat le signe d'un âge messianique, la nouvelle terre. Les juifs croyaient que le sabbat était un avant goût du "olam haba", le monde à venir. Leur théologie enseignait que tout ce qui n'existerait pas dans le monde à venir ne devait pas avoir lieu le sabbat, prémices de cette époque future. Et parce que ce monde nouveau serait exempt de maladies, il serait aussi exempt de guérisons. Peut-être était-ce la raison pour laquelle ils pensaient que les guérisons effectuées par Jésus le sabbat étaient des actes pécheurs.

Les 10 commandements, même la lettre de chacun d'eux, ne peut être abolie. Le texte suivant me semble suffisamment clair et dans ce chapitre, Jésus précise dans ses exemples qu'il s'agit exclusivement de lois "morales universelles" qui ne pourront être abolies (Matthieu 5:17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé.).

Prenons un seul exemple, Jésus dit: Matt 5: 38 "Vous avez appris qu'il a été dit: oeil pour oeil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre.". Lorsqu'il reprend une ancienne loi régissant les relations humaines il ne va pas l'abolir. Cependant pour Jésus, "oeil pour oeil, dent pour dent" est une loi minimaliste qui devenait insuffisante à son époque et pour l'avenir, il voulait donc montrer que par amour on peut et devrait dépasser ce minimum, et il convie ses auditeurs à aimer toujours mieux et plus par sa grâce. Il en va de même pour le sabbat...et notre amour pour Dieu.

Jésus n'améliore pas le sabbat, il était parfait dès la création, mais il revient à l'esprit de la loi parce que les hommes s'en sont écartés. Il ne remet pas en cause le 4ème commandement, mais il revient, tant dans son enseignement que dans son exemple vécu, au sens originel de ce jour. C'est un jour de repos en Dieu, mais depuis la chute c'est aussi un jour de "travail" contribuant au salut et au bien-être de l'humanité. C'est pourquoi le Maître estime légitime de guérir, de prêcher, de faire du bien un jour de sabbat. Mais il n'enseigne nullement qu'on doit considérer le 7ème jour comme les autres, en vaquant à ses occupations habituelles et professionnelles. Il a été mis a part pour un usage sacré, pour notre communion avec le créateur.

8- Le sabbat est au cœur de la loi, il est inscrit dans le cœur de Dieu :

Pourquoi le 4ème commandement qui traite du sabbat aurait-il été effacé à la croix et pas les 9 autres ? Le mariage et le sabbat sont les 2 premières institutions de Dieu à la création et elles subsistent aujourd'hui, elles sont fondamentales dans le cœur et l’œuvre de Dieu.

A juste titre, le sabbat avait une place centrale dans la religion juive, c'est certainement pour cela que les pharisiens attaquaient souvent Jésus sur ce point. Si je dis à juste titre, c'est parce que le sabbat était non seulement au coeur de la loi, au centre des 10 commandements, parce que sa formulation était la plus longue des 10, parce que les tables étaient placées dans l'arche de l'alliance qui symbolisait le trône de Dieu, mais aussi au centre de la vie du peuple qui était axée de façon hebdomadaire autour de ce jour. Aucun des fidèles de Dieu au temps des juifs ne pensait à l'arche sans être immédiatement conscient des 10 commandements. La vision de Jean sur l'arche céleste indique de façon éloquente qu'aux cours des dernières heures de la terre, la grande loi morale de Dieu devra se trouver au centre des pensées et de la vie de tous ceux qui cherchent à servir Dieu en esprit et en vérité. (Apocalypse 14:12 C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus.) Et lorsqu'il s'agit de saints, il est question de vous et de moi, de tous les adorateurs du Dieu vivant.

Je rappelle que le décalogue a été écrit sur des tables de pierres par Dieu lui même, signe d'un fondement solide et durable et que cette loi gravée se trouvait dans l'arche de l'alliance, alors que les autres lois se trouvaient écrites par Moïse sur des rouleaux placés à coté de l'arche. Cela signifie que la grande loi morale est au coeur de la justice Divine, sous le propitiatoire symbolisant la grâce. L’arche est un symbole de Dieu, elle symbolise de façon matérielle ce que Dieu est profondément : il est justice et son trône repose sur elle et sur ses lois, dont les 10 de base pour l’homme, placées dans le coffre ; Il est miséricorde qui couvre toutes ses lois dont le propitiatoire symbolise la grâce et le sacrifice de Christ. Cette arche avait une telle signification de sainteté que celui qui la touchait lors des déplacements mourrait sur le champ (Uzza dans 1Chr 13 :10).

9) Selon la lettre ou selon l’Esprit :

Certains affirment d'après (2 Corinthiens 3:6 Il nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'esprit; car la lettre tue, mais l'esprit vivifie.) que la lettre est abolie et effacée, qu'il ne reste que l'esprit. Cela ne collerait pas du tout avec les paroles du Christ qui affirme que pas un seul trait de lettre ne disparaîtra. Alors comment comprendre ce verset qui n'affirme d'ailleurs pas que la lettre est effacée, mais qu'à elle seule elle tue. La lettre de la loi n'est pas mauvaise, sinon Dieu ne se serait pas fatigué à la graver (et même par 2 fois) avec grand renfort de solennité au Sinaï. La lettre tue, elle peut tuer les relations verticales ou horizontales, elle peut même tuer physiquement. Pour comprendre cette nécessité de l'Esprit pour que la lettre ne tue plus, je vous propose un exemple tiré du 4ème commandement, mais le raisonnement est valable pour tous les autres.

Si j'observe le sabbat selon la lettre, comme un "pharisien", je serais fidèle à la lettre en oubliant l'esprit (l’amour) qui doit motiver cette observance. La lettre sans l'esprit tue. La lettre dit: tu ne travaillera pas le jour du sabbat. Si j'observe bêtement et scrupuleusement cet interdit et qu'il se trouve que le 7ème jour je rencontre sur ma route un accidenté qui vient de foncer avec sa voiture dans un arbre, et que je me dise (comme dans l'histoire du bon samaritain) que je ne peux pas bouger le petit doigt pour cet homme parce que Dieu m'interdit formellement de travailler (puisque le sauvetage de cet homme va m'obliger à fournir des efforts plus pénibles qu'un travail) je vais mettre sa vie en danger et peut être même le tuer par manque de soins de première urgence. L'interdit ne disparaît donc pas, mais il est sublimé et dépassé par l'amour, par l'Esprit.

Si cet exemple vous semble être un cas extrême, dans tous les cas l'Esprit doit motiver notre observance de la loi qui est faite pour notre bonheur. L'Esprit ne nous fait pas oublier la lettre mais nous invite à la dépasser, à la soumettre à la grande loi d'amour. Jésus dans Matthieu 5 nous permet de comprendre ce dépassement de la lettre dans différents cas qui concernent les relations humaines. Parce qu'une simple observation d'une loi quelconque, sans amour, sans compassion, sans motivations plus profondes, peut tuer relations et individus.

Il y a d’ailleurs dans la bible des exemples comme celui de David repris dans Matthieu 12 :1-5 et Luc 6 :1-4. Il n’avait pas le droit d’entrer dans le lieu saint du temple pour y prendre les pains de proposition et moins encore de les manger, c’était puni de mort, comme ce fut le cas des fils d’Aaron entrés avec du feu étranger. Mais Jésus prend cet exemple pour nous montrer qu’il y a des exceptions lorsque la vie est menacée ou en souffrance, cela dépend dans quel esprit et dans quel but on commet ces « entorses » à la loi. C’est pourquoi Jésus pourra dire dans Mat 12 :5…n'avez-vous pas lu dans la loi que, les jours de sabbat, les sacrificateurs violent le sabbat dans le temple, sans se rendre coupables? Ne pouvons nous pas, nous non plus, lire dans la loi toute la compassion et la miséricorde Divine qui nous permettra de retrouver le sens originel donné par Dieu au sabbat ? Jésus veut nous dire ici que la loi n’est pas une fin en soi, et qu’il serait dangereux de confondre la fin avec les moyens.

C'est vrai que la loi n'est pas un but en soi, mais plutôt un moyen d'améliorer les relations avec Dieu et entre les humains. Dépasser la loi ne signifie pas ignorer le commandement et l'annuler. Le "tu feras" et le "tu ne feras pas" est le cadre minimum que nous devons respecter. Mais il nous appartient de le dépasser, non pas en le supprimant mais l'intégrant pleinement dans nos vies de manière à ce que nous puissions aller au-delà de l'obéissance minimale qui risquerait vite de devenir légaliste ou contraignante, parce qu'elle deviendrait conformisme extérieur et non élan du coeur. S'arrêter à la seule lettre devient rapidement une contrainte ou un rite vide de sens. C’est pourquoi, Jésus enseignait que le sabbat devait être observé, mais avec "humanisme" et de tout son coeur, et que lorsque la vie d'un homme ou d'une bête était en souffrance ou en danger, il était hautement recommandé de faire ce que les pharisiens considéraient comme une entorse à la loi. Ce qu'il voulait dire, c'est qu'il est possible de travailler à la libération et au bonheur de l'homme même un jour où il est interdit de travailler, donc qu'une « entorse » à la lettre de la loi est possible dans la mesure où elle est motivée par l'esprit de la loi, dans le but noble et élevé de satisfaire aux besoins fondamentaux de l'homme. La lettre n’en demeure pas moins intacte et valable, mais elle doit être sublimée et soumise à l’Esprit de Dieu agissant en nous.

Alors, partant du principe que les 10 commandements sont encore valides et ne peuvent être abolis parce qu'ils n'étaient pas des ombres de Christ devant disparaître, mais des lois permanentes, expression de son caractère, pourquoi ne plus observer le sabbat selon la lettre ? Vous pensez peut-être que peu importe le jour puisque nous l'observons selon l'Esprit, la loi de liberté. Mais j'aimerais souligner que Jésus et les apôtres n'ont pas supprimé la lettre des lois morales au bénéfice d'une observation intuitive et aléatoire des lois de Dieu. Lorsque Jésus dit dans Matthieu 5:7 "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges...". Il ne dit pas que désormais la lettre "tu ne tueras point" est abolie ou remplacée, mais simplement que l'observer selon la lettre est insuffisant et mécanique, qu'il faut aller plus loin par l'Esprit, parce qu'elle n'est qu'un minimum vital. L’Esprit ne peut se contredire, il ne supprime pas ce que Dieu a institué, mais lui donne son sens véritable.

Si nous nous contentons d'observer la stricte lettre nous pouvons arriver à des aberration qui sont à l'opposé du but voulu par Dieu et par sa loi, et ainsi nous ne pourrons plaire au Seigneur et nous resterons pécheur à ses yeux. Je ne prendrais qu'un seul exemple reproductible à l'infini avec tous les commandements: Un homme marié qui pense ne pas commettre d'adultère alors que toutes ses pensées sont tournées vers d'autres femmes que la sienne. Si un tel homme pense respecter sa femme, Jésus lui dit tout fort qu'il est adultère même s'il n'est pas allé jusqu'à la consommation, concrétisation finale de son péché (Matt 5:27,28). Cela pour dire que les lois morales ne doivent pas être spiritualisées au point de pouvoir faire dire ce que l'on veut au commandement, la lettre garde toute sa pertinence, mais le chrétien né de nouveau ne s'arrêtera pas là, et dépassera ce stade "premier" pour vivre par l'Esprit, c'est à dire renouvelé par Dieu et recevant de lui de bonnes motivations et la force de mettre en pratique la lettre et bien au-delà...

Revenons un instant aux 10 commandements. Si vous les relisez dans Exode 20, pourriez-vous me donner un seul trait de lettre qu'il ne faudrait plus observer ? Dieu a donné cette loi avec beaucoup de solennité du haut du Sinaï et a pris soin d'écrire, même de réécrire les 10 paroles sur des tables de pierre, signe de durabilité. Ne s'adressent-elles qu'aux juifs ? Bien sûr que non, sinon je ne comprendrais pas du tout les propos du Christ dans Matthieu 5, lui qui semble tellement tenir au moindre trait de lettre.

Ce qui est étonnant pour ceux qui veulent écarter l'observation du sabbat d'abord selon la lettre, c'est qu'ils ne font pas de même avec les 9 autres commandements. Pour prendre l'exemple du "tu ne tueras point", tout chrétien sensé respectera ce commandement d'abord à la lettre et plus encore selon l'esprit comme le précise Jésus en Matt 5:21,22. Il en va de même avec 9 des 10 commandements, mais quand il s'agit du quatrième (le sabbat), rien ne va plus, il faut spiritualiser un maximum et aller jusqu'à affirmer qu'il reste valable uniquement dans le fond mais pas dans la forme. Je regrette, mais tous les commandements restent valables dans le fond comme dans la forme, et même que fond et forme ont été "enrichis" et mieux définis par Jésus. La forme (la lettre) doit être soumise au fond (l’Esprit) et non l’inverse. Mais l’Esprit ne nous conduira jamais à effacer un commandement (sa lettre) ou à le modifier, il nous permettra seulement certaines « entorses » passagères dans le but de mieux parvenir à l’esprit de la loi (le fond, car c’est lui l’essentiel, c’est l’amour).

10) Les motivations du chrétien :

Si je dis à ma femme que je l'aime et que je ne fais jamais de geste pour lui montrer mon amour, me croira-t-elle ? Lui exprimerais-je mon amour ? Si je lui offre des fleurs, ce n'est pas pour l'aimer mais parce que je l'aime déjà. De même avec Dieu et mes frères les hommes, le Seigneur attend que j’exprime mon amour par une observation toujours plus profonde des lois relationnelles dont les 10 ne sont que la base vitale. De même, je ferais ce que le Seigneur me demande d’abord parce que je l’aime, même si j’ai encore besoin de grandir dans cet amour, mais pas pour gagner mon salut ou sa faveur (Un peu comme si je voulais gagner artificiellement la paix avec ma femme en lui offrant un bouquet). Donc je suis d'accord que le seul absolu c'est l'amour, mais l'amour n'annule pas la loi. Il lui donne toute sa dimension humaine et spirituelle, faisant des commandements des instruments toujours plus puissants (par l'Esprit du Christ) en vue du salut et du bonheur de l'homme. Et le sabbat devrait y contribuer largement. (Jean 14:15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements.).

Bien sûr, personne n'a su observer la loi parfaitement, et ce n'est pas elle qui nous sauve. Je ne l'observerais pas pour être sauvé ou pour mériter quoi que ce soit, ce serait peine perdue. C'est parce que je suis sauvé en Christ que celui-ci me ramène à la loi, mais dans un autre rapport avec elle, parce que Jésus est plus grand que la loi. Et s'il vit en moi je ferais naturellement et même plus que ce qu'elle me demande. Ceci n'empêche pas les faux pas, car l'homme charnel a du mal à laisser Christ régner dans son cœur. Même la nouvelle naissance n'exclut pas ces rechutes, mais elles s'inscrivent désormais dans un processus de croissance. (1 Jean 2:1 Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.).

11) La loi et la grâce :

Bien sûr que la grâce est plus forte que la loi, mais elle ne l'annule pas. Ce n'est pas parce qu'un prisonnier obtient la grâce présidentielle qu'il ne doit plus se conformer aux lois de la société en sortant de prison. Il en va de même pour le chrétien sauvé par la foi, par la seule grâce de son rédempteur Jésus.

Désormais, il n'obéira plus à la loi pour s'attirer la grâce Divine ou pour gagner la vie éternelle, mais parce qu'il se sait déjà sauvé par les seuls mérites de Christ et de son sang versé. Il obéira par reconnaissance et amour, car il sait que la loi est l'expression du caractère de Dieu, qu'elle est bonne pour lui, qu'elle exprime la volonté de Dieu pour notre bonheur (pas pour obtenir notre salut, car celui-ci est acquis par notre foi dans le seul nom de Christ, car tous ont péché et ont besoin d'être justifiés par Jésus).

Tous ceux qui s'attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction. C'est vrai, car c'est à Christ qu'il faut s'attacher pour notre salut et non à la loi qui n'a aucune force pour nous pardonner et nous justifier devant Dieu. Donc, s'appuyer sur la loi pour espérer être sauvé est un leurre.

Ensuite, la loi dit effectivement qu'il faut lapider la femme adultère, mais Jésus est venu apporter la miséricorde, car il n'est pas venu pour condamner mais pour sauver. Et dans l'observation de la loi il nous faut beaucoup d'indulgence et de miséricorde envers les autres. D'abord parce que nous voyons souvent la paille dans l’œil du voisin et que nous n'apercevons même pas la poutre qui se trouve dans notre œil (Matthieu 7:3). Cette grâce que Dieu nous fait et que nous devrions accorder aux autres n'enlève rien aux exigences de la loi morale. En fait, lorsque nous péchons, Dieu est disposé à nous pardonner, mais nous invite comme la femme adultère à ne plus recommencer : VA, ET NE PECHE PLUS! Il nous dit en substance: Va et je t'aiderai, si tu marche dans la foi en moi, à triompher du péché qui t'obsède, car moi-même j'ai vaincu pour toi. La miséricorde nous permet d’outrepasser une compréhension rigide de la lettre de la loi, dans le but de mieux atteindre le but de la loi (sauver, recréer et faire du bien) inscrit au cœur des lois d'amour.

Bien sûr, je n'observe pas les commandements toujours à 100%, mais cela n'enlève rien à leur valeur (Romains 7:12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon.). La loi est bonne mais c'est moi qui suis perverti par le péché, c'est là qu’interviennent la grâce et la sanctification. Nous avons et nous aurons toujours besoin de l'un et de l'autre. Par la sanctification, Dieu ne grave pas seulement sa loi (qui représente le caractère du grand législateur) dans nos cœurs. Il nous donne la force d'y obéir, et pas seulement selon la lettre, mais selon l'Esprit. Par la grâce, il comblera en permanence, tant que nous demeurons en Christ, le fossé entre sa justice et la notre qui n'est qu'un vêtement souillé.

Ensuite, ce n'est pas parce que nous acceptons d'être sous le régime de la grâce que Dieu va abaisser le niveau de ses exigences morales. Bien au contraire nous dit Jésus dans Matthieu 5. Je ne vois donc pas pourquoi nous retoucherions quoi que ce soit aux 10 paroles gravées par Dieu, celles-ci ne sont pour ainsi dire qu'un cadre minimum que nous pouvons et devons élargir spirituellement comme Jésus nous en montre la voie en Matthieu 5. Admettons que le président de la république proclame une amnistie générale, une période de grâce présidentielle comme c'est le cas de Saddam Hussein actuellement. Ce n’est pas pour autant qu’il va modifier les lois pour les mettre au goût des transgresseurs. Dieu ne peut se renier et modifier ses lois morales qui sont partie intégrante de son caractère. S'il pouvait ou voulait les modifier en quoi que ce soit, il n'aurait pas eu recours au sacrifice de son Fils qui indique justement que sa loi d'amour est intemporelle et intangible.

Pour nous chrétiens, la connaissance de la loi a donc une certaine importance et son rôle à jouer. C’est ce qu’exprime Paul (Rom 2 :12 Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes; ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs…). Il affirme ailleurs que notre foi dans les mérites du Sauveur et en la grâce qu’il nous accorde n’annule pas la loi. (Romains 3:31 Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi.). Bien sûr, Jésus et les apôtres ne sont pas entrain de nous dire que nous sommes sauvés autrement que par la grâce. Mais si cette grâce ne nous conduit pas à l’amour inscrit au cœur de la loi, elle ne nous sert plus à rien, elle est comme la foi sans les œuvres, elle est morte.

12) Jésus, fin de la loi, nous ne sommes plus sous la loi :

Lorsqu'il est dit que Jésus est la fin de la loi, l'apôtre ne veut pas dire que la loi est finie, détruite, mais que Jésus est le but, la finalité de toute loi. Cela signifie aussi que par son sacrifice, il met fin au pouvoir de condamnation qu’exerce la loi envers l’homme pécheur.

Quand Jésus a dit: "Tout est accompli", cela ne signifie pas qu'il a aboli la loi. Au contraire, le Christ a payé le prix pour que nous ne soyons plus sous le joug de la loi (condamnation), parce que son sang lui permet d'expier nos fautes et de nous dégager de l'arrêt de mort qui pesait sur nous. Cela signifie aussi que par sa vie sans péché il peut nous communiquer sa force pour vaincre la tentation et observer la loi, non plus selon la chair mais selon l'Esprit. (Parce qu’il a été tenté comme nous en toutes choses, mais toujours victorieux…il peut nous communiquer cette victoire).

Je ne suis donc plus sous la loi, parce que malgré mes faiblesses, je suis sous le sang de l'alliance de Christ de la manière suivante :1) Si Christ vit en moi, je serais observateur de la loi et celle-ci ne pourra plus me condamner. 2) Si j'ai péché, le sang de Christ me couvre et je suis dégagé de la loi, parce que la vie parfaite du Maître se substitue à la mienne, et je suis vu par Dieu en son Fils comme si je n'avais jamais péché. Dans tous les cas, lorsque j'ai fait alliance avec le Seigneur, je ne suis plus sous le régime de la loi mais de la grâce. Par la foi, Dieu m'accorde ce que je ne mérite pas. Il me rend libre par rapport au péché et par rapport à la puissance de la loi, car ils ne peuvent plus me condamner ou me séparer de Dieu.

13) Jacques, chapitre 2 :

Jacques affirme en Jacq 2:10 "Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous.". L'apôtre cite dans la suite de ce chapitre quelques-uns des commandements en question, et il s'agit bien essentiellement des dix commandements, et je dirais même plus, il est ici question des lois morales et spirituelles dans leur ensemble dont les 10 sont la base, eux-mêmes englobés dans les 2 grands commandements: TU AIMERAS DIEU DE TOUT TON COEUR ET TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME.

Il faudrait déjà lire une portion plus large de ce passage des écritures, les versets 8 à 13. L'apôtre considère ici la grande loi morale étendue (dont les 10 commandements sont cités comme étant le "coeur") comme la loi royale qui consiste à aimer son prochain comme soi-même. Mais lorsque l'apôtre dit que "Celui qui pèche contre un seul commandement devient coupable de tous" ce n'est pas pour nous inciter à tous les ignorer ou les rejeter, bien au contraire...Il veut signifier par là que la loi morale qui consiste à aimer Dieu et son prochain est multiple et bien définie, elle n'est pas une grande soupe dans laquelle on y mettrait tout et n'importe quoi au gré des passions humaines. Ce passage souligne aussi, à mon avis, l'importance d'être cohérent dans notre façon d'aimer, en allant jusqu'au bout de l'amour qui consiste à respecter et honorer l'autre dans tous les domaines relationnels, pour lesquels correspond toujours une loi particulière (tu ne tuera point....). Ce texte (v8-13) nous parle aussi de miséricorde, parce que nous sommes tous un jour ou l'autre en défaut par rapport à l'un des commandements d'amour. Mais ce n'est pas parce que les lois sont mauvaises, c'est parce que notre nature déchue ne se soumet pas à la loi de Dieu. C'est là qu'intervient la miséricorde, pour nous venant du Seigneur, et envers les autres qui n'ont pas à être jugés par nous qui sommes aussi transgresseurs. Mais cette incapacité naturelle de l'homme à se soumettre à la loi de Dieu ne doit pas être un prétexte pour "jeter le bébé avec l'eau du bain", la loi reste bonne pour nous, mais nous avons constamment besoin de la puissance du Saint-Esprit pour nous y soumettre. C'est là la puissance de l'amour...

Jacques dit que si tu transgresses une seule loi, tu deviens coupable de toutes. C'est logique, une seule transgression non pardonnée peut nous priver du "paradis', un seul péché non confessé et non couvert par le sang de Christ aura le même résultat que si la loi toute entière avait été transgressée. Il est clair qu'il ne faut pas chercher le salut par la loi, parce que nous sommes tous transgresseurs, il n'y a pas un seul juste, mais cela n'empêche pas que le Seigneur nous invite à observer toute la loi, elle est la norme du caractère et de l'amour. Encore faut-il dépasser le strict cadre de la lettre sans le renier pour autant....

En cas de transgression d'une seule loi, je suis coupable envers toute la loi. Mais ce n'est pas parce que je vais mentir, et que je suis donc reconnu pour cela coupable envers tous les commandements, que je ne dois pas cesser de mentir, et me défaire de l'esprit de mensonge qui d'ailleurs prédomine dans notre société. Ce n'est pas parce que je prie Dieu qu'il m'aide à respecter toutes SES lois d'amour (et il n'y en a pas que 2 ou 10) que je suis pour autant légaliste ou déchu de la grâce. Justement, ce que l'Apôtre Jacques veut dire, c'est que chaque commandement est important, et que si nous en transgressons un volontairement tout en sachant qu'il est "volonté de Dieu", ou que nous refusons en cas de péché de venir à Christ et de nous placer sous le sang de l'alliance, sous la grâce, nous sommes considérés comme si nous étions transgresseurs de la loi toute entière.

14) L’amour et la loi :

Il y a un fait qui n’est pas contestable, c’est que l'amour est l'accomplissement de la loi. Et cela peut se comprendre dans les 2 sens : 1) Si mon cœur aime j’observerais naturellement la loi 2) Si je pratique les commandements, alors j’aime (ROM 13:9,10 En effet, les commandements: Tu ne commettras point d'adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu'il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour ne fait point de mal au prochain: l'amour est donc l'accomplissement de la loi.). Selon les apôtres et Jésus, observer Ses commandements c’est l’aimer (Dieu). Ceci pour dire que l'amour est la motivation et le principe de base qui englobe tous les commandements comme l'indique ce texte. Le mot "Amour" n'est qu'un résumé très concentré des différents commandements qui sont l'expression concrète et vécue de ce mot. Souvent considéré comme "magique" ou "sentimental", on y met quelques fois un peu ce que l'on veut. Dans l'amour de Dieu ou du prochain, les sentiments doivent laisser place au devoir et à des motivations supérieures inspirées par Dieu et sa parole. Même s'il ne faut pas chercher à les exclure, ils (les sentiments) ne doivent pas interférer et nous conduire à aimer comme nous en avons envie (selon la chair) ou en-dehors du sens profond de la loi.

L'amour avec un grand A consiste d'abord à garder, donc à vivre les commandements de Dieu dans le quotidien. (1 Jean 5:3 Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles...). Lorsqu'on est né de nouveau en Jésus, on se rend compte que cela devient facile et délicieux d'obéir à Dieu, mais que cela n'est possible que par la puissance de Dieu à l'oeuvre dans notre vie, parce que nous sommes complètement incapable de vivre les exigences de la loi par nous même. Il en va de même pour le sabbat qu'il est très difficile voire impossible d'observer à l'heure actuelle sans la foi et l'intervention du Seigneur, ne serait-ce que pour se libérer ce jour là. Je pourrais vous raconter mon expérience une autre fois. De plus, si j'observe la loi c'est parce que je suis sauvé et non pour être sauvé, parce que j’aime le Seigneur, même si mon amour pour lui est encore imparfait. Et cela ne me donne aucun mérite, sinon je pense être justifié par la loi, ce qui est impossible. Pour éviter de tomber dans ces extrêmes (légalisme, justification par la loi...) il nous faut aller dans le sens des enseignements de Jésus qui a par exemple beaucoup parlé des fausses manières de concevoir et de pratiquer le sabbat hebdomadaire.(Matth 12:1-5 ; Matth 12:11-12 ; Marc 3:2-6 ; Luc 6:6-9 ...).

15) Jésus, Maître du Sabbat :

Lorsque Jésus dit qu'il est le Maître du sabbat, cela signifie qu'il en est l'auteur et que c'est lui qui l'a institué. Donc il est "libre" en tant qu'auteur et créateur de ce jour spécial de nous montrer comment le pratiquer, dans l'état d'esprit initial de son institution. C'est pourquoi le Maître ou Seigneur du sabbat s'est permis des entorses aux règles rigides et dénuées de miséricorde des pharisiens. Il a outrepassé une conception erronée de la lettre de la loi, et non le sens réel du sabbat. Jésus indique que le salut, la guérison et le bien-être de l'homme prime sur toutes les règles dont on pourrait entourer ce saint jour. D'ailleurs le quatrième commandement nous demande de ne pas travailler, et non 36 autres abstinences. Et même un travail «bénévole», dans le but de soulager une misère humaine qui ne peut attendre, me semble louable en ce jour, d'après l'exemple du Christ.

16) A propos des jours, des mois, des temps et des années , (Galates) :

Ensuite que dire des déclarations de Paul dans Rom 14:5,6 et Gal 4:10,11 concernant les jours, les mois, les temps, les années. Cela ne semble pas avoir une valeur déterminante pour les observateurs du dimanche, ne continue-t-on pas à observer de nombreux jours (dimanches, diverses fêtes liturgiques). Des temps (Pâques, etc...), sans parler des années jubilaires (dans le catholicisme) ? Quoi qu’il en soit, d'excellents commentateurs estiment qu'on ne saurait voir en ces textes une allusion au sabbat, mais plutôt à certaines abstinences liées dans l'antiquité à certains jours (lire le contexte des versets ci-dessus).

"A la distinction des aliments s'ajoute celle des jours, mais toujours à propos d'abstinence. Cette nouvelle distinction suppose qu'à côté de fidèles qui étaient de purs végétariens (v 2), il y en avait d'autres qui pratiquaient l'abstinence à des jours déterminés" (J. Huby, s.J., théologien catholique, Verbum Salutis, t. X, pp.455,456). "De quoi s'agit-il ? Certains font des distinctions parmi les jours. Rien n'indiquant qu'il s'agit ici de judaïsants, on ne trouvera pas ici une allusion au sabbat, mais à des pratiques d'abstinence ou de jeûne fixées à dates régulières" (Franz J. Leenhardt, commentateur protestant, l'Epître de Saint Paul aux Romains, Neuchatel-Paris, 1957, p 196).

"D'après le contexte, il s'agit de chrétiens auxquels une foi insuffisamment éclairée ne donne pas des convictions assez fermes pour agir avec une conscience sûre (vv2,5,22). Ils se croyaient obligés à certains jours (v5), peut-être de façon permanente (v21), de s'abstenir de viande ou de vin (v2,21); pratiques ascétiques connues du monde païen (v.g. Pythagoriciens) et du monde juif (v.g. Esséniens, Jean-Baptiste)" (Bible de Jérusalem, édition en fascicules, note sur Rom 14). "Le plus naturel est de penser que l'observance des jours est combinée avec l'abstinence, cette observance consistant en jeûnes à certains jours." (R.P. M.-J. Lagrange, exégète catholique, St-Paul, épître aux Rom. Paris 1931, p 336).

Du reste, comment peut-on décemment assimiler l'observance du sabbat (institution bénie et sanctifiée par Dieu) à des pratiques élémentaires, faibles et misérables ? (Gal 4:9).

17) Mort à la loi :

Lorsque qu’il est dit que le chrétien est mort à la loi (Gal 2:19), cela signifie la même chose que lorsqu'il est dit que le chrétien meurt en Christ (Romains 6:4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort...). Nous mourrons à la loi dans le sens que nous ne sommes plus en opposition avec elle mais que nous acceptons de nous y soumettre en comptant sur la puissance de Christ vainqueur. Dans la bible, l'expression «mourir à » signifie «se rendre docile à », «se laisser habiter par… » lorsqu’il est question de Christ ou de la loi. Quand j’accepte de mourir en Christ, c’est désormais lui qui m’habite, je meurs à moi-même. Il en va de même pour la loi qui désormais n’est plus étrangère, ennemie, accusatrice, elle est accueillie dans nos vies et en devient partie intégrante par la grâce du Seigneur. (Elle est inscrite dans nos cœurs, Jérémie 31 :33). C’est donc nous qui mourrons à la loi et non elle qui meurt, grosse nuance.

18- Colossiens 2 : 16,17 , fêtes, nouvelles lunes, sabbats :

Un très long usage nous fait associer automatiquement la notion de "sabbat" à celle de repos hebdomadaire. De fait, étymologiquement, le mot "sabbat" signifie simplement repos, jour chômé. Il peut s'appliquer indifféremment à des jours de repos hebdomadaires, mensuels ou annuels. Le terme "sabbats" mentionné dans le texte ci-dessus (Col 2:16,17) ne désigne donc pas nécessairement le 7ème jour de la semaine. CITATION: "Notre mot "sabbat" est la transcription de l'hébreu « sabbât ». Ce substantif n'est employé que dans la langue religieuse, pour désigner le septième jour de la semaine (fréquemment). Il désigne aussi la semaine entière, Lv 23:15 (cas unique et douteux), et par extension l'année sabbatique qui revient tous les sept ans, Lv 25:2,8,34,35,43. Une forme longue, « sabbâtôn », désigne certains jours de fête et de repos, qui ne tombent pas nécessairement un jour de sabbat. (R. de Vaux, dominicain)". A côté des jours de fêtes non chômés (Lév 23:6b,36a,39a), des années sabbatiques (Lév 25:2-4) et des nouvelles lunes mensuelles (Nomb 10:10), le rituel juif comportait sept "sabbats" annuels (Lév 23:7,8,21,24,25,27,28,32,34-36,39). Ces sabbats annuels équivalaient à des fêtes mobiles revenant chaque année à date fixe, comme les fêtes nationales, mais tombant chaque fois un jour différent de la semaine, donc la plupart du temps un autre jour que le samedi. Que ces jours fériés étaient appelés des "sabbats" ressort des textes suivants (Lév 16:31 ; 23:32). Les sabbats, ombres des choses à venir ne sont autre que des sabbats annuels à caractère cérémoniel, comme les fêtes et nouvelles lunes auxquelles ils sont étroitement associés dans Col 2:16.

Cette distinction entre "sabbats annuels" et "sabbat hebdomadaire" ne s'inspire pas de mobiles apologétiques, elle correspond à une réalité biblique:

a) L'institution du sabbat hebdomadaire remonte à la création (Gen 2:2,3), tandis que celle des sabbats annuels eut lieu ultérieurement, lors de l'organisation de la nation Israélite (Lév 23). Ces sabbats annuels étaient des fêtes à caractère agricole dépendant essentiellement des moissons saisonnières de la Palestine. Contrairement au samedi susceptible d'être observé sur la terre entière, les sabbats cérémoniels n'auraient pas pu être fêtés de façon universelle, étant donné le décalage des saisons à travers le monde par rapport au climat palestinien.

b) En insérant exclusivement le sabbat hebdomadaire dans le Décalogue, Dieu entendait marquer positivement le caractère particulier de cette institution par rapport au rituel juif; négativement la valeur relative et transitoire des sabbats et fêtes annuels dont il n'est fait nulle mention dans les 10 commandements.
c) Dans la liste classique donnée en Lév 23, le sabbat hebdomadaire est nettement distingué des autres jours fériés. Il se trouve placé en tête et à part (Lév 23:3), est répété en fin de liste comme rappel (Lév 23:38). CITATION: "Lévitique 23:38 distingue expressément le sabbat de l'Eternel des autres sabbats (Commentaire de la bible par Jamieson Fausset et Brown). Opérer la confusion entre deux sortes d'institutions que la bible prend soin de distinguer aussi clairement ne peut qu'aboutir à la confusion théologique. Au demeurant, pourquoi l'insertion du sabbat hebdomadaire dans le rituel juif, à côté d'éléments cérémoniels transitoires, en aurait-elle fait un élément constitutif et indissociable au point de priver cette institution transcendante de sa grandeur originelle ?

CITATION: "L'institution du sabbat ayant été donnée avant l'apparition du péché sur la terre, celle-ci n'a donc aucun rapport organique avec les offrandes expiatoires ou le système cérémoniel, lesquels furent donnés à Israël à cause du péché. (F.M Wilcox, pasteur adventiste)"

Il est remarquable de constater que le grand commentateur
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Philippe Septième

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Le sabbat, temps béni, suite et fin

Ecrit le 17 déc.03, 21:27

Message par Philippe Septième »

...Adam Clarke, bien que lui-même observateur du dimanche, ne voit dans le texte de Col 2:16,17 aucune allusion à l'abolition du sabbat: CITATION: "Il n'y a ici aucune indication que la sabbat ait été aboli, ou que son utilité morale ait été dépassée par l'avènement du Christianisme" (A. Clark, commentateur méthodiste). Pour terminer je vous propose la remarque d'un autre exégète protestant: CITATION: "Dans l'AT, le mot sabbat ne désigne pas le septième jour seulement, il s'applique à tous les jours sacrés observés par les Hébreux, en particulier au commencement et à la fin des grandes fêtes. Il y a ici, indubitablement, une allusion à ces jours là, étant donné que le mot est pluriel. Rien dans la loi morale, aucun des dix commandements ne peut être considéré comme une ombre des biens à venir (qui devait disparaître). Ces commandements sont, de par leur nature morale, perpétuellement et universellement obligatoires." (Albert Barnes, 1845).

19) Hébreux 7 et 10, la loi n’a rien amené à la perfection :

Il me semble clair que ces textes s'appliquent aux lois rituelles en relation avec le ministère terrestre du grand prêtre. Il y a là un comparatif entre l'impuissance et "l'inutilité" du service sacerdotal dans le sanctuaire terrestre lorsqu'il est comparé à celui de Jésus (le Grand Prêtre par excellence). Dans le sanctuaire céleste, le Christ officie lui-même avec son propre sang. Seul ce service Divin est efficace, et lorsque les versets 18 et 19 du chapitre 7 nous parlent d'ordonnance et de loi qui n'ont rien amené à la perfection, il ne peut être question que de lois relatives aux rituels du sanctuaire terrestre, ombres des choses à venir... Il faut, je pense, toujours (re)situer les termes par rapport à leur contexte immédiat. Jésus est venu abolir 1) la sacrificature selon l’ancien régime 2) les sacrifices d’animaux, rituels préfiguratifs imparfaits ! Lorsque ce texte affirme que Jésus est venu abolir des lois, il est question de cela et pas d'autre chose ! Il parle des choses qui étaient des ombres des biens venir, ombres qui devaient s’éffacer !. Alors pourquoi faire l'amalgame et mélanger lois cérémonielles (dont celles citées ci-dessus) avec lois morales ?

Maintenant, il est vrai aussi que la loi morale n'a rien amené à la perfection parce que la chair la rendait sans force. Mais dans les chapitres d'Hébreux cités plus haut il n'est pas question de loi morale, il faut être clair, et le texte me semble suffisamment parlant. La loi morale n'a pas le pouvoir de nous amener à la perfection elle non plus, ce n'est que par Christ que cela devient possible. Mais contrairement à d'autres lois passagères comme celles d'Heb 7 et 10, la grande loi morale n'est ni une ombre qui disparaît, ni abolie. Elle est un pédagogue (bien vivant) parce qu'elle n'a pas en elle le pouvoir de nous amener à la perfection, mais elle peut au moins nous amener à Christ, qui lui seul rendra possible l'observation de ses lois d'amour, non selon la chair ou seulement selon la lettre, mais selon l'Esprit. La loi est aussi un pédagogue dans le sens que nous sommes souvent trouvés en défaut par rapport à elle. Le seul remède est de nous conduire à Christ notre avocat (ce que fait la loi), et c’est lui qui par son sang nous propose le pardon et la réconciliation. Lorsque nous nous regardons dans le miroir (la loi) nous nous trouvons bien sale ou imparfait. C'est alors que la loi peut remplir son rôle de "pédagogue" pour nous pousser dans les bras du Seigneur Jésus, qui seul pourra nous justifier et sanctifier. C’est lui qui nous rend parfait aux yeux de Dieu en nous couvrant de son sang et de ses mérites (justification) et en inscrivant sa loi, son caractère dans nos cœurs (sanctification). Ces deux derniers aspects sont indispensables.

20) Les non observateurs sont-ils tous perdus ?

Paul dit aux Romains 2:14 "Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes". Pour moi, ces païens peuvent être issus de toutes les religions et même de l'Athéisme. Les païens sont considérés dans la bible comme ceux qui n'ont pas accès aux vérités de Christ ou qui ne les ont pas perçues ou acceptées comme telles. Donc pour moi, il y aura des "non chrétiens" dans le royaume éternel de Dieu. Mais cela ne diminue en rien la mission que Jésus nous a confié: "Matt 28:19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde."

Je pense que des chrétiens observateurs du dimanche qui l'ont été en toute bonne foi, pourront eux aussi entrer au paradis. Dieu nous jugera d'après les "lumières" que nous aurons reçues et assimilées, et d'après ce que nous en aurons fait. Dieu sauvera des hommes de toutes races, de toutes religions. Cela n'est pas un problème pour lui, mais il invite tous ceux qui ont reçu de nouveaux enseignements à les vivre et à les partager. Je vous propose aussi un bon livre d'étude "Du sabbat au dimanche" de Samuele Bacchiocchi, aux éditions P.Lethielleux. On le trouve aussi je pense aux éditions Vie et Santé.

21) Supériorité du sabbat sur le dimanche :

J’aimerais vous proposer maintenant une réflexion relativement longue sur l'un des 2 actes fondateurs de notre vie chrétienne, dont Dieu est l'auteur: « notre libération ». De plus, j'aimerais vous dire ce que vous n'avez jamais entendu, càd comment le sabbat est le signe par excellence du programme libératoire complet de Christ.

J'aimerais aborder avec vous ce que j'appellerais le miracle de la libération offerte par Jésus à tous ceux qui veulent entrer dans son programme. Notre liberté en christ est, je le crois, notre bien le plus précieux et il nous a été acquis par le sang précieux de l'agneau de Dieu. Mais pour nous, concrètement, cette activité libératoire de Dieu en notre faveur s'inscrit dans un cycle dont le sabbat est le signe par excellence.

Je voudrais essayer de répondre à quelques questions concernant notre liberté en relation avec Christ et le sabbat ? ? ?

1) En quoi le sabbat peut-il prétendre être le signe de notre complète délivrance en Jésus ?

2) Pourquoi ce jour aurait-il plus de valeur que le dimanche, souvenir de la résurrection de Christ ?

3) Quel est le rôle et la valeur du signe comparé à ce qu'il représente ?

4) Comment irons-nous jusqu’au bout du programme de libération en Jésus, et quel rôle le sabbat peut-il jouer en notre faveur ?

Vous savez certainement que le sabbat nous renvoie à 2 événements majeurs que sont la création (en EX 20) et la libération (en DEUT 5).
Mais sur la base de ces 2 listes complètes des 10 commandements, je crois qu'il est autant le mémorial de notre libération qu'il l'est de notre création. Il est surprenant et significatif, lorsqu'on lit ces 2 tables de la loi en parallèle, de constater d'abord qu'elles sont introduites par la même phrase "Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude."

Et ensuite, lorsqu'il est question du repos du 7ème jour, dans Ex 20, c'est uniquement en relation avec la création, alors que dans Deut 5 c'est uniquement en relation avec la libération . Si je souligne ces détails c'est pour mieux signifier l'importance de célébrer notre Dieu LIBERATEUR qui nous a libéré et qui nous libère encore. C'est aussi pour dire que le sabbat est le signe par excellence de notre complète libération en Christ. Il fait partie du programme de Dieu pour permettre à notre libérateur de nous amener graduellement à devenir entièrement libre en lui. Au cœur de la loi est donc inscrit l'un des 2 cadeaux les plus extraordinaires offert par le Seigneur de l'univers : NOTRE LIBERATION

Revenons à nos 4 questions pour comprendre comment ça marche !

1) En quoi le sabbat peut-il prétendre être le signe de notre complète délivrance en Jésus ?

Pour saisir la portée de ce que Jésus a accompli pour son peuple et son église et pour entrer soi-même dans ce programme de libération, il est bon de s'appuyer sur les procédures que Dieu a mises en œuvre. Notre liberté a déjà été entièrement conçue et payée par Christ, il nous suffit de l'expérimenter personnellement.

Elle repose sur 2 événements majeurs dont le premier est une préfiguration du 2ème. A) La libération du peuple d'Israël de l'Egypte jusqu'à Canaan. B) La libération du peuple chrétien, depuis le messie jusqu'à la Canaan céleste.

Pour Israël :

La délivrance du peuple Hébreu s'est faite par une succession d'interventions Divines qui l'on amené de l'état d'esclaves dans un pays étranger à l'état d'hommes libres dans leur vraie patrie. Cette libération, pour être complète devait passer par plusieurs étapes, partant de la forme embryonnaire pour arriver à l'ultime matérialisation.

a) La providence qui a suscité, préservé et préparé Moïse le futur libérateur
b) La sortie d'Egypte miraculeuse ( par le sang et passage de la mer rouge)
c) La traversée souvent douloureuse du désert séparant de la terre promise.
d) La rééducation spirituelle du peuple ( manne, loi, sanctuaire, 40 années dans le désert...)
e) L'entrée en Canaan.

Ce processus de libération fut long, difficile, éprouvant mais finalement réussi (dans une certaine mesure). Et là, le sabbat était au cœur de cette expérience libératrice. Lorsque Dieu, dans son commandement (en Deut 5 ), demandait au peuple de se rappeler la libération, il leur proposait de réfléchir sur leur condition d'esclaves mais surtout au LIBERATEUR et à son intervention libératrice. Je crois que ce mémorial ne se limitait donc pas à la sortie d'Egypte, ou a la traversée de la mer rouge symbole de renaissance. Il englobait la traversée du désert et l'entrée en Canaan, ultimes étapes vers la liberté. Entre le début et la fin de l'exode, durant les longues années d'errance du peuple Hébreu dans le désert, le Seigneur a voulu leur réapprendre les bienfaits du 7ème jour qu'il avait béni. Le miracle de la manne qui ne tombait jamais le samedi, était le moyen choisi par Dieu pour rééduquer le peuple. Il voulait lui redonner confiance et lui permettre de goûter d'avantage au repos de Dieu, par le don du sabbat.

Pour l'Eglise chrétienne :

La délivrance sous la nouvelle alliance s'est elle aussi faite par une succession d'interventions Divines qui nous font passer de l'état d'esclaves dans un monde irrémédiablement inadapté à celui d'hommes libres dans notre vraie patrie. Elle se décline aussi en plusieurs étapes de l'embryon à la matérialisation.

a) Le conseil de la trinité choisi et suscite Jésus le grand libérateur
b) Le Fils s'est incarné, a versé son sang pour nous et est ressuscité.
c) La traversée du désert de l'Eglise pendant 20 siècles.
d) Après sa formation et sa déformation, Dieu a suscité sa réformation.
e) Finalement l'Eglise entrera dans la Canaan Céleste.

Pour l'Eglise comme pour Israël, il a fallu de nombreuses années pour redécouvrir comment le jour spécial que Dieu a mis à part est un moyen particulièrement adapté et complet pour adorer le Dieu LIBERATEUR. La libération complète de l'Eglise chrétienne ne se limite donc pas à la mort du Christ ou à sa résurrection, elle a commencé avant la fondation du monde pour s'achever lorsqu'elle se matérialisera totalement dans la Canaan céleste.

Pour moi personnellement :

Ma libération personnelle est, elle aussi, le fruit d'une succession d'interventions Divines qui me font passer de l'état d'esclave du péché à celui d'homme libre à la stature du Christ. Elle se produit également par étapes successives que je peux mettre en parallèle avec les 2 grandes libérations du peuple d'Israël sous Moïse et du peuple chrétien sous Jésus-Christ.

a) Je suis d'abord prédestiné au salut, dans le sens que Dieu a tout prévu pour mon salut.
b) J'accepte l'alliance scellée par le sang de Jésus et l'eau du baptême.
c) Ensuite je traverse le désert de ma vie terrestre avec ses hauts et ses bas.
d) Le Seigneur me forme ou me reforme à son école de la sanctification.
e) Finalement il me fait entrer dans son royaume de gloire.

Le Seigneur me rend donc libre progressivement, en me libérant ici-bas de mes défauts de caractère par la sanctification, avant de m'introduire dans son règne éternel. Et lorsque j'observe le sabbat, j'exprime au mieux mon adoration envers mon libérateur qui m'a déjà libéré, me libère encore, et finalement m'affranchira définitivement de mon corps mortel lors de la résurrection.

2) Pourquoi ce jour aurait-il plus de valeur que le dimanche, souvenir de la résurrection de Christ ?

Même si l'on peut trouver au dimanche également appelé 8ème jour plusieurs justifications en relation avec la création de la lumière du 1er jour, avec la résurrection de J-C, et avec le 8ème millénaire eschatologique, il ne symbolise qu'en partie l’œuvre créatrice et libératrice de Christ, alors que le sabbat nous permet de célébrer la plénitude de la création et de la libération.

a) Alors que le dimanche se contente de rapprocher Christ, la lumière du monde avec la création de la lumière du premier jour, le sabbat englobe toute l’œuvre créatrice des 7 jours de la semaine de création.

b) Alors que le dimanche se contente de s'appuyer sur la résurrection de Christ, le sabbat englobe toute notre libération comportant toute l'activité libératrice de Dieu en Jésus-Christ, depuis le choix du libérateur dans le conseil trinitaire céleste qui s'est fait avant la fondation du monde jusqu'au retour de J-C ultime acte libérateur.

c) Alors que le dimanche fait référence à un 8ème millénaire cosmique, le sabbat eschatologique nous fera entrer dans le règne de 1000 ans avec Jésus, durant lequel nous jouirons déjà pleinement et définitivement de l'ultime libération, lors du retour du Christ par la résurrection ou la transmutation.

Le sabbat reste donc pour l'homme un signe très fort et très complet de l’œuvre créatrice et rédemptrice de Dieu, qui englobe notre passé, notre présent et notre futur. Notre libération ne se limite pas à la résurrection de J-C qui n'est que l'une des «parties visible de l'iceberg», puisque son incarnation, sa vie terrestre sans péché, sa mort sur la croix, son ascension, son intercession dans le ciel en notre faveur, sa seconde parousie en gloire ont autant d'importance et font partie d'un tout Divin qui nous libère.

Et le repos de Jésus dans le tombeau le samedi, tout le sabbat, a davantage de signification que la résurrection le dimanche. Car comme Dieu en «Jésus-créateur» s'est reposé le 7ème jour lors de la Création de l'homme, il s'est de même reposé le 7ème jour (dans la tombe) lors de la Rédemption de l'homme qu'il a achevée (sur terre), par sa mort expiatoire (Il l'a affirmé sur la croix: "tout est accompli"). Le 7ème jour marque ainsi l’achèvement de l’œuvre rédemptrice de Christ ici-bas (pour ce qui concerne la phase terrestre), au même titre que l’achèvement de son œuvre créatrice (en attendant la re-création finale).

3) Quel est le rôle et la valeur du signe comparé à ce qu'il représente ?

A plusieurs reprises, la bible nous parle du sabbat comme d'un signe entre Dieu et nous, et je pense même qu'il fait partie intégrante du sceau de Dieu dont il question dans l'Apocalypse. (Ex 31 :13 et 17 ) Vous remarquerez que ce signe est en relation avec la sanctification de Dieu au verset 13 et avec la création de Dieu au verset 17. Curieusement, Exode 31 nous parle d'abord de l'Eternel qui nous sanctifie, et en nous sanctifiant il opère en nous cette libération progressive du péché qui se produit au fil des jours et des ans, ensuite seulement il évoque la création. Cela montre à quel point Dieu a voulu faire du sabbat un signe fort de l'activité présente du Libérateur qui ne se réfère pas qu'à une lointaine création qui nous concernerait que de loin.

Valeur du signe :

Je crois qu'il ne faudrait pas se tromper sur le rôle et la valeur de ce signe qui est un instrument que Dieu a béni. Il ne peut être vraiment efficace s'il est séparé de la main du Grand Maître d’œuvre.

a) Je comparerais donc le sabbat à un outil particulièrement adapté et efficace entre les mains de Dieu, mais cet outil aussi bon complet soit-il n'a de raison d'être que parce qu'il permet à l'ouvrier de parfaire son travail ou encore de mieux se faire reconnaître, apprécier et glorifier.

b) Je comparerais encore le sabbat à un sceau (par exemple le sceau du roi sur une lettre cachetée). Ce sceau a une valeur parce qu'il authentifie celui qui l'a apposé, et qu'il met en relation avec le vrai Roi. (Il est important dans la mesure où il nous met en relation avec son auteur, avec sa volonté transcrite dans la lettre).

c) Je comparerais aussi le sabbat à la nature. Les merveilles végétales qui s'étendent autour de nous sur des kilomètres carrés sont des bienfaits inestimables pour ravir nos sens et susciter notre adoration de celui qui en est l'auteur. Mais de même que la nature est une partie de l’œuvre créatrice de Dieu, le sabbat en est une autre. Il a un rôle différent et complémentaire nous permettant de recevoir concrètement les bénédictions de Christ. Mais nous ne devons jamais oublier que ce n'est pas la nature ou le sabbat que nous devons vénérer en tant que tels, mais à travers eux celui qui en est le créateur.

Je crois qu'on peut dire de même que le sabbat est important dans la mesure où il nous met en relation avec CELUI qui en est la substance, càd CHRIST. C'est pourquoi, contrairement à ce que croient de nombreux théologiens Adventistes, Samuele Bachiochi dans son livre " Du sabbat au dimanche " pense que le sabbat est aussi l'ombre des biens à venir (COL 2 : 16,17). Il affirme sur des bases grammaticales, que l'expression "les sabbats" inclue le sabbat hebdomadaire. Et alors, l'ombre ne serait pas comprise dans un sens négatif comme devant disparaître ou être clouée à la croix, mais comme moyen de nous conduire à Christ, la lumière par excellence.

Pour mieux comprendre cette ambiguïté apparente, je vous propose une petite image qui me semble assez parlante, celle d'un match de foot à la tombée de la nuit, alors que le soleil se couche. Lorsque interviennent les projecteurs, il y a des ombres qui disparaissent (celles du soleil couchant qui représentent les lois cérémonielles et préfiguratives de Jésus), il y a les ombres qui apparaissent sous les puissants projecteurs (ce sont les lois morales). Lorsque l'homme est éclairé par Christ, le plus grand projecteur de l'univers (à l'instar du joueur de foot), même les 10 commandements ne sont plus que des ombres (mais qui subsistent) de l'amour suprême de Dieu.

4) Comment irons-nous jusqu'au bout du programme de libération en Jésus, et quel rôle le sabbat peut-il jouer en notre faveur ?

Quel est donc notre part dans ce programme ? Puisque c'est le Seigneur qui nous libère, c'est lui qui fait tout le boulot. C'est lui le grand Maître d’œuvre, il n'y a qu'à le laisser faire me direz-vous peut-être. S'il est vrai que notre libération est le travail du Seigneur qui nous aime et nous veut totalement libre, elle nous implique cependant complètement. Sa progression dépend même de nous parce que nous sommes des matériaux vivants. (Avez-vous déjà essayé de travailler avec des matériaux vivants et remuants ? C'est difficile voire impossible). Nous sommes des pierres vivantes, et nous avons la liberté de nous soustraire temporairement ou définitivement de la main et de l'outil du grand ouvrier Céleste. C'est pourquoi l'apôtre Pierre dira : (1 Pierre 2:5 Vous-mêmes, comme des pierres vivantes, entrez dans la construction de la Maison habitée par l'Esprit, pour constituer une sainte communauté sacerdotale, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ.) (TOB)

Si nous ne pouvons donc pas être les artisans de notre libération, nous avons au moins le privilège et la responsabilité de nous mettre à la disposition du LIBERATEUR et de favoriser son travail, en nous offrant à lui déjà chaque sabbat (Car ce dernier est l'un de Ses outils efficace). Pour donner l'occasion à Dieu d'aller jusqu'au bout de son programme personnalisé et complet de libération pour chacun de nous, voici cinq recommandations qu'il nous appartient de vivre au quotidien.

1) Nous mettre d'avantage à la disposition du Seigneur, en lui donnant le temps qui lui appartient, càd tout le sabbat, pour qu’il puisse faire son travail dans nos vies. Mais prenons aussi des moments choisis la semaine.

2) L'implorer dans la prière pour qu'il continue sa sanctification (dont le sabbat est le signe) en nous, et pour que nous acceptions qu'il nous libère du péché, même quand ça fait mal à notre vieille nature.

3) Nous souvenir d'avantage, particulièrement le sabbat, mais pas seulement, du repos et de la liberté chèrement obtenus par le sang de Christ versé à Golgotha. Nous souvenir que nous avons un grand médiateur efficace aujourd’hui même dans le ciel.

4) Nous souvenir aussi des nombreuses fois où le Seigneur nous a libéré dans notre vie marquée par tant de dangers physiques ou spirituels. C’est pourquoi l’hommage rendu au « créateur-libérateur » le sabbat prend ici tout son sens.

5) Chanter, louer, remercier, adorer, célébrer, exalter d'avantage notre Libérateur, ce qui sera pour nous un gage de notre libération présente et future. Et là, sabbat est le jour par excellence pour l’adoration de ce Dieu d’amour.

Invitation pour vous, lecteur :

Merci de m’avoir lu jusqu’ici, je crois que nous n’avons fait qu’ébaucher le sujet et je vous invite à aller plus loin, soit par la lecture du livre « Du sabbat au dimanche », soit par des questions que vous pourriez me poser, soit en étudiant la bible par des séminaires bibliques sur Daniel, l’Apocalypse, ou l’évangile de Jean, élaborés par un pasteur-conférencier, et abordables pour tous. Je peux vous les envoyer par e-mail, sinon vous les trouverez sur ce site, je les poste petit à petit en commençant par Daniel.

Merci de m'avoir lu jusqu'ici.
Philippe

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Modifié en dernier par Philippe Septième le 12 janv.04, 21:59, modifié 1 fois.

Cardinal

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Le Sabbat

Ecrit le 09 janv.04, 23:57

Message par Cardinal »

Bonjour,
Vous situez le dimanche comme étant le jour de la
résurection du Chrsit, mais il faut se poser la question,
Christ est-il vraiment récussité un dimanche matin.
La bible dit, le premier jour de la semaine, alors qu'il
faisait encore obscur les femmes qui ont été voir le tombeau
ont constaté que la pierre était ôtée et que Chrsit n'était plus là.
D'autre part la bible dit que Christ est mort a environ 3 heures de l'après-midi.
Le récit de Jonas montre que Chrsit devait rester 3 jours et 3 nuits
dans le tombeau. S'il est mort à 3 heures de l'après-midi, il devait
ressuciter 3 jours et 3 nuits après soit le samedi à 3 heures
de l'après midi et non le dimanche matin.
D'autre part il ne peut pas être mort
un vendredi, mais cela doit se situer un mercredi après-midi.
Du mercredi après-midi au samedi après-midi celà fait 3 jours et 3 nuits.
Il serait intéressant de développer ce sujet en se basant sur
la bible et non sur des idées reçues.
Salutations.
Cardinal

Philippe Septième

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Les 3 Jours/Nuits

Ecrit le 12 janv.04, 23:31

Message par Philippe Septième »

Bonjour,

Je crois effectivement que Jésus a passé tout le sabbat dans la tombe, et qu'il est ressuscité à l'aube, le dimanche matin. Les seuls versets suivants me semblent suffisants pour l'attester.

Marc 15:42-45 Le soir étant venu, comme c'était la préparation, c'est-à-dire, la veille du sabbat, arriva Joseph d'Arimathée, conseiller de distinction, qui lui-même attendait aussi le royaume de Dieu. Il osa se rendre vers Pilate, pour demander le corps de Jésus. Pilate s'étonna qu'il fût mort si tôt; fit venir le centenier et lui demanda s'il était mort depuis longtemps. S'en étant assuré par le centenier, il donna le corps à Joseph.

Luc 23:54 C'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer. Les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus accompagnèrent Joseph, virent le sépulcre et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé, et, s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums. Puis elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi.

Jean 19:31 Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, -car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, -les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât.

Matthieu 28:1 Après le sabbat, à l'aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l'autre Marie allèrent voir le sépulcre...


Ces versets des évangiles nous font bien comprendre que Jésus est mort la veille du sabbat, donc un vendredi. Maintenant comment comprendre cette histoire des 3 jours et 3 nuits liée à celle de Jonas ? Voilà mon explication possible:

Comme l'histoire de Jonas est symbolique, une parabole préfigurative de ce que Jésus subirait ici-bas, de même la référence aux 3 jours/nuits du Christ peut être comprise symboliquement dans le sens suivant: La première nuit est la nuit "artificiellement" et surnaturellement créée à l'occasion du calvaire sur la croix, les 2 suivantes sont celle du vendredi au samedi et celle du samedi au dimanche. Je ne vois que cette hypothèse.


Matthieu 27:45 Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre...

La nuit de son agonie fut tellement profonde, qu'on peut dire qu'il a été mis plus bas que terre lorsqu'on l'a pendu au bois, lui le créateur de l'univers, ce fut là certainement sa première des 3 nuits, la plus profonde qu'il ai jamais connue, celle qui précède sa mort, lui qui jusqu'au dernier moment aurait pu descendre de la croix et pulvériser en un instant ses bourreaux.

Je ne vois pas d'autre solution à cette énigme des 3 jours/nuits.


Philippe.

Cardinal

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La mort du Christ

Ecrit le 24 janv.04, 00:53

Message par Cardinal »

Bonjour,
Il est mentionné que le Sabbat ou les corps ne devaient pas
rester sur la croix était un Grand Jour, donc un Sabbat annuel
et non un Sabbat hebdomadaire. Ce Sabbat était le Premier Jour des
Pains sans Levains qui devait commencer cette année là un mercredi soir,
ce qui amêne la mort de Chrsit à un mercredi après midi a environ 3 heures
de l'après-midi (le neuvième heure).
Salutations.
Cardinal

Eliaqim

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Ecrit le 24 janv.04, 04:19

Message par Eliaqim »

Ci je ne me trompe pas Jésus est mort au coucher du soleil non ?
1 Piere 3:15 Sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos coeurs, toujours prêts à présenter une défense devant tout homme qui vous demande la raison de l'espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et profond respect.

Philippe Septième

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3 JOURS/NUITS

Ecrit le 02 févr.04, 21:22

Message par Philippe Septième »

Bonjour,

Tu as peut-être raison. Mais je crois, d'après les textes bibliques que Jésus est bien ressuscité un dimanche, premier jour de la semaine. Matthieu 28:1 est sans ambigüité à ce sujet. Le dimanche a toujours été le premier jour de la semaine, sauf depuis quelques décennies où l'on a voulu trafiquer l'ordre de la semaine. En tous cas dans mon dictionnaire (Petit Robert de 1967 mis à jour en 1983), sous la rubrique dimanche je lis: "considéré comme premier jour de la semaine" et sous la rubrique samedi: "septième jour de la semaine".

Il est possible que le sabbat dont il est question dans Mat 28:1, Jean 19:31 ou encore Luc 23:54, soit le sabbat rituel lié à la fête de Pâque. Mais dans tous les cas, le compte n'y est pas, et il est possible que ce sabbat rituel tombait en même temps que le sabbat hebdomadaire, ce qui justifierait l'expression "grand jour" de Jean 19:31. Que Jésus soit mort un mercredi, un jeudi, ou un vendredi, de toutes façons le compte des nuits/jours n'est jamais exactement de 3 de chaque. Soit il manque une nuit, soit il y en a une de trop dans le cas où Jésus serait mort un mercredi pour ressusciter un dimanche, soit le nombre de jours entiers n'y est pas dans les autres cas.


Philippe.

Nickie

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Ecrit le 04 févr.04, 02:11

Message par Nickie »


yoda

yoda

Étrange

Ecrit le 04 févr.04, 16:54

Message par yoda »

Lorsque qu’il est dit que le chrétien est mort à la loi (Gal 2:19), cela signifie la même chose que lorsqu'il est dit que le chrétien meurt en Christ (Romains 6:4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort...).Vous êtes étranges dans vos affirmations sabbat fut fait pour l'homme non l'homme pour le sabbat parole de votre Christ. Parole de sagesse est !
:wink: Yoda

yoda

yoda

Belle image

Ecrit le 04 févr.04, 16:59

Message par yoda »

Bel ange madame cocotte, ange de paix il semble.
Yoda :wink:

Philippe Septième

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MOURIR ou VIVRE ???

Ecrit le 06 févr.04, 11:02

Message par Philippe Septième »

Bonjour Yoda,

Je peux comprendre que mes propos te semblent étranges. Comment dire cela autrement, avec notre langage d'aujourd'hui ? Mourir à la loi, mourir en Christ comme nous le disent Rom 6:4 et Rom 7:4, c'est simplement mourir pour renaître à une vie différente dont Jésus sera la raison d'être, le moteur. Et si je meurs à la loi, cela signifie qu'elle ne sera plus désormais un fardeau, une contrainte impraticable, parce que je vais renaître à une vie nouvelle dont l'obéissance aux commandements sera la résultante de ma foi et de ma relation avec mon Dieu.

Philippe.
Modifié en dernier par Philippe Septième le 06 févr.04, 18:14, modifié 1 fois.

Nickie

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Ecrit le 06 févr.04, 16:30

Message par Nickie »

Eliaqim a écrit :Ci je ne me trompe pas Jésus est mort au coucher du soleil non ?
En fait, Éliaqim, ça dépendrait de qu'elle tradition qui conte l'histoire sainte de sa mort et de sa résurrection. Moi, personnellement, j'adhère à celle qui dirait plutot, qu'Il rendit l'ame vers 3hre de l'après-midi, le soleil se cacha, et la terre trembla, il se mit à mouiller.

Et puis il fallait s'empresser pour le decendre de la croix, car le sabbat allait arriver bientot. Le sabbat était traditionnellement à 6 hre précis, ils étaient très très pointilleux sur ce fait. Et c'est là qu'un juif riche, vient et parla avec les gardes, pour que "les femmes", ça s'était traditionnellement l'ouvrage des femmes, embaument et ensevellissent le corps. Ce qu'elles firent. À aller voir les chapitres et les passages qui ont traits à l'enterrement de Jésus et de l'incrédulité de cette femme qui trouva sa tombe vide, plutard. Et le tout se devait etre finit avant que 6 hres soit sonné, comme on dit par icite! Sinon, elles auront commis un très grave péchés devant Dieu, et les hommes. Elles auraient eu profannées le 'Sabbath'. Donc c'était vendredi après-midi. Il ressucita le troisième jour, car il y eut des témoins pour celà aussi. Parce que tout le monde guétait ce qu'il avait lui-meme prophétisé. L'on voulait le surprendre en défaut, pour accuser les 'les Chrétiens'.

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Re: Étrange

Ecrit le 06 févr.04, 16:37

Message par Nickie »

yoda a écrit :Lorsque qu’il est dit que le chrétien est mort à la loi (Gal 2:19), cela signifie la même chose que lorsqu'il est dit que le chrétien meurt en Christ (Romains 6:4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort...).Vous êtes étranges dans vos affirmations sabbat fut fait pour l'homme non l'homme pour le sabbat parole de votre Christ. Parole de sagesse est !
:wink: Yoda
Et c'est donc pour celà-meme, que le sabbat est pour l'homme, que le Christ Jésus de Nazareth, mourra et fut enterré selon la loi du sabbat, Yoda! Le maitre du Sabbath lui-meme, nous montra l'exemple de respecter la loi... Ah oui, j'allais prèsqu'oublier, Jésus ne fut pas Chrétien, puisqu'Il est le Christ, il était Juif, de la maison de David! Il se rendait au Temple pour precher, il est venu pour accomplir la loi, pas pour l'abolir!!!!

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Re: Belle image

Ecrit le 06 févr.04, 16:40

Message par Nickie »

yoda a écrit :Bel ange madame cocotte, ange de paix il semble.
Yoda :wink:
Bien je te remercie, mon cher Yoda, c'est grace à tes bonnes instructions. Je suis contente et fier de moi-meme. :oops:Je me trouve belle moi aussi! :oops:(chut! Je viens de commettre un péché de vantardise encore une autre fois. Que j'en arrache dont avec ça!...)

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MOURIR et VIVRE ???

Ecrit le 06 févr.04, 19:02

Message par Philippe Septième »

Bonjour,

Oui Cocotte, le "sabbat a été fait pour l'homme", il est bon pour lui, comme il l'était pour "Jésus fait homme".

YODA,

Cette expression de Marc 2:27 n'est pas contradictoire avec le fait de mourir à la loi. La loi dans son ensemble est une bénédiction pour l'homme s'il meurt et naît de nouveau. Le danger serait de dire que "l'homme est fait pour la loi", d'inverser les paroles de Christ. Jésus a démontré durant tout son ministère qu'il restait libre devant la loi, que celle-ci ne pouvait régir et empêcher l'amour, la compassion, la miséricorde, le service pour le prochain. Parce que la loi n'est pas contre ce qui est plus élevé et noble, et qui va plus loin que la lettre, sans la renier pour autant. La loi est faite pour l'homme, pour qu'il s'en serve à bon escient, elle est un moyen et non un but, elle est transcendée par l'Esprit qui lui donne tout son sens et ses couleurs.

Cela n'empêche qu'il me faut mourir à Christ et à cette loi, mourir à moi-même pour que je sois en mesure de revivre, de considérer mon rapport à Dieu et à la loi sous un angle nouveau, une direction nouvelle, par une vraie conversion, un changement de cap. Tourné vers Dieu, je peux alors commencer à apprécier ses lois, à les vivre toujours mieux et plus, parce que je les considérerai d'un oeil neuf, comme des moyens de lui plaire et de marcher dans sa justice. Et c'est Christ qui mettra en moi ce désir nouveau, cette force de me soumettre à une loi que l'homme naturel ne veut pas et ne supporte pas.


Philippe.

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