Michel Onfray

Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
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SamfaitMal

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Michel Onfray

Ecrit le 06 mars08, 03:42

Message par SamfaitMal »

Notre Michel national nous parle ici du voile d'une manière originale, de la haine du "français", des autres religion également, le tout exprimer -à son habitude- de manière implacable.

Et pour rebondir a un autre sujet (celui du film hollandais contre l'islam) michel explique ce qu'il y a de fasciste et totalitaire en islam

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http://www.dailymotion.com/relevance/se ... t_politics

Docteur Guillotin

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Ecrit le 29 nov.08, 13:28

Message par Docteur Guillotin »

Je suis athée mais pas intégriste de ma philosophie. Je ne sombre pas dans l'émotionnel, dans mes peurs afin d'écrire n'importe quoi, des choses stupides à propos de l'Islam (entre autres), je ne suis pas comme Fienkelkroute, je ne fais pas porter mon différent politique à la culture de "l'autre". Même si dans le fond on est peut-être d'accord quant à la privation de libertés qu'engendre peut-être les religions, je ne me permet aucun jugement de valeur. Car il est tellement facile de "casser du mumu" sur France Cul' que cela en est presque mignon tellement c'est con-sensuel, ValFourestisé. Ah! Au fait! Quand iras-tu au MEDEF toi aussi?

Au MEDEF? Jamais! Je ne suis pas un philosophe médiatique qui passe à la télé pour vendre mes bouquins, ma notoriété, etc. pour ensuite leur cracher dans la gueule en disant (ce qui n'est pas faux) qu'ils sont fassisstes et, comme mon ex José Bové, que je ne savais pas avant d'y avoir mis les pieds (pourtant j'ai lu Pierre Bourdieu... mais j'ai rien compris) et qui, bien entendu, je continue d'y aller comme si de rien était. Vive la télé pas fassisste mais un peu quand même...

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La nouvelle rébellion de Michel Onfray : nucléaire, manipulations génétiques, et beaucoup de docilité pour les médias.

Michel Onfray est le nouveau héraut de la gauche de gauche. Si le créateur des universités populaires est surtout connu pour son athéisme, on sait moins qu’il est pro-nucléaire et pro-transgène. Fou de vitesse, hédoniste, matérialiste, Michel Onfray est l’exact contraire philosophe de la décroissance. Le pape de l’athéisme se veut un « rebelle », mais, vu de près, sa philosophie a un goût de productivisme connu.

La gauche antilibérale a accueilli « le philosophe le plus lu de France » sans se poser davantage de questions. Michel Onfray est devenu le maître à penser d’une certaine « gauche », y compris des amis de José Bové. Son Traité d’athéologie l’a fait connaître au-delà des ces cercles traditionnels anticléricaux. Pourtant, peu de ses adeptes savent que sa haine de la religion est couplée à un amour inconditionnel des progrès technoscientifiques. Son aura dans les milieux altermondialistes prouve surtout l’errance intellectuelle de la gauche de gauche.

Michel Onfray, doté de qualités intellectuelles certaines, a surtout le privilège d’être la coqueluche des grands médias : « Michel Onfray le rebelle » (Le Nouvel Observateur), « brasseur du jouir et de l’utopie » (L’Humanité), « philosophe atypique et attachant » (L’Express), « Michel Onfray hédoniste social » (Politis), « le penseur libertaire » (Télérama), « héritier en rébellion » (Le Monde), etc. Philosophe de l’« hédonisme libertaire », Libération apprécie qu’« il incarne (…) un engagement où l’action politique se fait à distance des partis. » La preuve? « Pronucléaire, pro-loi sur le voile, Michel Onfray pense tout seul, à l’écart des dogmes (1). »

Michel Onfray pratique un matérialisme étroit, pour ne pas dire borné : il boucle son « système » par la biologie (Féeries Anatomiques) après avoir étudié l’esthétique (La Sculpture de soi), la politique (Politique du rebelle) et la morale (L’Art du jouir). Il le déclare : « L’idéalisme est affaire de gogos, le matérialisme affaire de… philosophes! (2) »

Dans ces livres, il nous pose des questions : Pourquoi faudrait-il refuser de féconder artificiellement une grand-mère ou de cloner Sarkozy? Pourquoi refuser les bébés éprouvettes, l’eugénisme, les manipulations génétiques? Comment en finir définitivement avec le monothéisme ainsi qu’avec les comités d’éthique?

Par amour pour les manipulations génétiques et nucléaire, il utilise une rhétorique connue, prônant de psychiatriser les opposants : « Les peurs dues au transgénisme ressemblent à s’y méprendre à celles qui accompagnèrent la naissance de l’électricité ou du chemin de fer, voire de l’énergie nucléaire - qui rappelons-le, n’a jamais causé aucun mort : Hiroshima et Nagasaki, puis Tchernobyl procèdent du délire militaire américain, puis de l’impéritie industrielle et bureaucratique soviétique, en aucun cas du nucléaire civil en tant que tel » (Féeries anatomiques, p. 176). Sa démonstration est celle d’un croyant, qui considérera les erreurs du système comme des « dysfonctionnements » secondaires, qui ne remettent pas en cause la logique profonde du système. Les cancéreux de France, contaminés d’Ukraine et irradiés de Polynésie apprécieront.

Ainsi, Michel Onfray ne nous dit rien de ce qui menace vraiment l’humanité (le réchauffement planétaire, l’épuisement des ressources, la perte du sens des limites, la crise de la symbolique, etc.). Il nous dit tout en revanche des vrais miracles que seraient les enjeux de la technoscience. L’idée que l’épanouissement des peuples et la logique de la science puissent diverger ne l’effleure pas, il le clame à la face de tous les mécréants : on n’arrête pas le progrès.

Michel Onfray se pose en défenseur de la science pure, il veut sauver la recherche de toute contamination. Il condamne sur le même plan la science vendue au marché et les comités d’éthique. Le scientisme ordinaire débouche sur le refus du politique et de la démocratie. La politique devrait s’effacer devant l’organisation scientifique de la cité et les citoyens devant les scientifiques. Tout adversaire devient un obscurantiste, un métaphysicien, un religieux en puissance. Or le nazisme comme le stalinisme ont prouvé que prétendre fonder une société sur la science débouche immanquablement sur une idéologie criminelle.

L’idée d’une prétendue neutralité de la science est en soi contestable. Le scientisme est aussi une trahison de la science qu’elle fait fonctionner comme une religion. Sa dérive conduit à écraser le sujet humain et a conduit à une logique d’indifférenciation barbare confondant humain et objet, humanité et animalité, vivants et morts, etc. Nous en vivons les premiers signes non seulement avec le culte des cyborgs si proche du « corps faustien » de Michel Onfray mais aussi avec le refus, tellement tendance, de la différenciation générationnelle et sexuelle.

Michel Onfray est conduit à voir dans Peter Singer (le gourou de la libération animale) un maître à penser en passant sous silence ses propos inacceptables sur la zoophilie. Il prend à rebrousse-poil tous les grands combats de ces dernières décennies. Feu sur les militants anti-nucléaire Feu sur les faucheurs d’OGM obscurantistes qui mènent la danse contre la transgénèse Le plus grand péché de Michel Onfray est politique et non pas scientifique.

Sa philosophie commet le même dommage que la notion le développement durable. Non seulement elle ne tiendra pas ses promesses (car nous prendrons le ciel sur la tête avant que ses Professeurs foldingues ne soient au pouvoir) mais elle endort l’esprit critique. Bonnes gens : dormez tranquilles, ayez confiance dans la science et les scientifiques

L’homme Michel Onfray campe pourtant la figure de l’éternel révolté : cette posture est celle de l’adolescence, c’est-à-dire d’une société qui n’en a pas fini avec le culte de toute-puissance et l’idée d’un monde sans limites. C’est cette idéologie qui conduit à ériger la consommation en mode d’épanouissement personnel et collectif.

On ne s’offusquera pas de cette captation de l’hédonisme, qui contribue à faire de ses adversaires des pisse-froid et des durs à jouir. On se demande plutôt si cet hédoniste affiché ne sert pas avant tout de vaseline pour forcer le passage à son culte de la puissance et de l’efficacité. Son « manifeste hédoniste » publié en 2006 s’appelle La Puissance d’exister. Notre philosophe aurait-il oublié que l’humanité n’est grande que dans le respect de ses faiblesses (ses membres faibles et la part faible de chacun d’entre nous)? Accepter que l’on s’en prenne à l’a-normal, c’est admettre par avance que l’humanité toute entière passe à la moulinette du critère de l’efficacité.

Sacré « champion de la gauche de la gauche », Michel Onfray prône un capitalisme libertaire : « Je suis un antilibéral absolu. En revanche, moi, je ne suis pas anticapitaliste car le capitalisme c’est la possibilité de créer des richesses avec des gens qui possèdent, qui investissent… alors je ne vois pas d’alternative à ça » émission « Pas de quartier » sur Radio libertaire, 3-2-2004).

Sa référence à l’Etat est plus qu’ambiguë : le modèle dont s’inspire Onfray est davantage celui des communautés que la société politique. Sa posture postrépublicaine se décline comme toujours sous un jargon hédoniste : « créer des occasions individuelles ou communautaires d’ataraxie réelle et de sérénité effectives »… Certes, il se défend de tout communautarisme mais avouons qu’il ne convainc pas.

Michel Onfray confie à L’Humanité : « Il y a dans cet éloge que je fais de la grande individualité un aspect « despotisme éclairé » qui n’est pas antagonique avec le fait d’être de gauche. »

Son socialisme est celui contre lequel se battaient Marx et Bakounine : socialisme féodal, pour ne pas dire aristocratique. Son éloge de l’élite ne s’étend pas aux fonctionnaires : justifiant sa démission de l’Education nationale, le philosophe dénonce « l’enseignant infecté par son statut et gère les affaires courantes (…). Il attend l’avancement, le changement d’échelon, avec la même impatience et le même intérêt avide des vacances (3) » (interview CNT-Lille, site Nouveau Millénaire, défis libertaires, 14-11-2002). C’est sûrement cela que Libération appelle « penser en dehors des dogmes ».

Notre pape de la technoscience aime ce monde de la démesure. Il en veut même davantage : « Cette aurore (…) éclaire de ses premiers feux une époque radicalement nouvelle (…). Naître, vivre, souffrir, vieillir, mourir ne s’éprouvent plus selon l’ordre naturel pluriséculaire mais selon l’ordre culturel à venir. L’Occident passe à la vitesse supérieure (4)… »

La question se pose : son amour de la technoscience serait-il le cache-sexe d’une passion immodérée pour l’Occident? On pourrait le craindre à constater avec quelle hargne il s’en prend à l’islam et au Coran, « un livre datant des premières années de 630, hypothétiquement dicté à un gardeur de chameaux illettré, [qui] décide dans le détail du quotidien de milliards d’hommes à l’heure de la vitesse supersonique, de la conquête spatiale, de l’informatisation généralisée de la planète (5) ».

Le voilà donc arpentant les thèses sur le « choc des civilisations », même si c’est pour les renvoyer dos à dos au nom de son « athéologie » scientiste. Et que trouve-t-il de si délicieux dans ce bel Occident : les droits de l’homme, la démocratie? Le lecteur restera sur sa faim.

Michel Onfray, iconoclaste autoproclamé, est pourtant en nombreuse compagnie. Au sein de internationale de l’hédonisme scientiste se trouve Hervé Fischer, auteur d’un livre significatif, Nous sommes des Dieux (Grasset, 2005), dans lequel il fait l’éloge du zapping télévisuel, fondateur, selon lui, d’une nouvelle structure mentale plus libre. Hervé Fischer déclare à la revue Voir du 11 mai 2006 : « Nous ne sommes pas encore des Dieux, mais comme Dieu n’existe pas, il va bien falloir que nous assumions sa place. » Dans quel délai, telle est la question. Michel Onfray ne confiait-il pas à l’Express du 21 mars 2005 : « Je trouve que tout va toujours trop lentement » ?

(Mars 2007)

(1) - Libération, 5-12-2006, voir aussi Le Plan B, 9-2-2007.
(2) - L’Humanité, 1-4-2006.
(3) - http://libertaire.free.fr/MOnfray01.html
(4) - Féeries anatomiques[/ai], Grasset, p. 175.
(5) - Traité d'athéologie, Grasset, 2005.

C'est humouristique.

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http://lmsi.net/article.php3?id_article=447
http://lmsi.net/spip.php?article467
http://lmsi.net/spip.php?article466
http://lmsi.net/spip.php?article468

http://republicoin.blogspot.com/2007/03 ... nfray.html

http://infokiosques.net/imprimersans2.p ... rticle=348

http://www.monde-diplomatique.fr/carnet ... s-eternels
http://www.monde-diplomatique.fr/2004/0 ... ESSE/11019

http://atheles.org/aden/lapetitebibliot ... index.html

http://www.caute.lautre.net/IMG/jpg/Onfray-2.jpg


http://onsefechier-anatic6.blogspot.com ... rdige.html

http://bruno.colombari.free.fr/spip.php?article273

http://cequilfautdetruire.org/spip.php?article1550

http://iismm.ehess.fr/document.php?id=102

http://www.1001nuits.org/index.php?titl ... hel_Onfray

"ONFRAY ENFOIRE!" comme dit Nabe :

marc.edouard.nabe.free.fr/Sauver_Sine.pdf

http://contre-michelonfray.over-blog.com/

http://nicomaque.blogspot.com/2005/10/n ... nfray.html
Laissez dire les indignités, elles vous protègent (Jean Cocteau).

Ryuujin

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Ecrit le 30 nov.08, 00:57

Message par Ryuujin »

Je n'aime pas Onfray que je trouve plus réactionnaire que philosophe, mais ce commentaire de son oeuvre réalise la prouesse d'être encore plus réactionnaire que ce qu'il commente.

J'ai particulièrement aprécié ce passage :
Par amour pour les manipulations génétiques et nucléaire, il utilise une rhétorique connue, prônant de psychiatriser les opposants : « Les peurs dues au transgénisme ressemblent à s’y méprendre à celles qui accompagnèrent la naissance de l’électricité ou du chemin de fer, voire de l’énergie nucléaire - qui rappelons-le, n’a jamais causé aucun mort : Hiroshima et Nagasaki, puis Tchernobyl procèdent du délire militaire américain, puis de l’impéritie industrielle et bureaucratique soviétique, en aucun cas du nucléaire civil en tant que tel » (Féeries anatomiques, p. 176). Sa démonstration est celle d’un croyant, qui considérera les erreurs du système comme des « dysfonctionnements » secondaires, qui ne remettent pas en cause la logique profonde du système. Les cancéreux de France, contaminés d’Ukraine et irradiés de Polynésie apprécieront.
Qui est à la limite du malhonnète, mais du mauvais coté de la limite...

Les erreurs du système ? Mais quelles erreurs de quel système ? J'ai beau regarder ce passage dans tous les sens, je ne vois pas en quoi il s'agirait d'erreurs du système et pas de dysfonctionnements...

Quant à invoquer les cancéreux de France (quel lien avec l sujet ?!?), les contaminés d'Ukraine etc, cela a l'avantage de mettre les choses au clair : l'auteur du commentaire est stupide, ou il nous prends vraiment pour des cons.

Dans l'extrait, Onfray ne dit pas qu'il n'y a pas eu de morts, mais que les responsables de ces morts sont ceux qui ont balancé des bombes A, et ceux qui ont fait exploser Tchernobyl par leur incompétence. Pas le nucléaire civil...
Et je ne vois pas ce qu'on peut honnètement y objecter.


Autre perle encore plus belle !!
Or le nazisme comme le stalinisme ont prouvé que prétendre fonder une société sur la science débouche immanquablement sur une idéologie criminelle.
L'idéologie nazie et l'idéologie stalinienne sont devenue des sciences maintenant ?!? C'est nouveau, ou c'est juste l'auteur du commentaire qui radconte complètement n'importe quoi ?

Docteur Guillotin

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Ecrit le 30 nov.08, 02:13

Message par Docteur Guillotin »

Je n'aime plus Onfray, je suis allé au-delà...

Drôle que tu dis que ceux qui contestent, qui tendent vers une vie plus libre que la vision Onfraytiste, détachée du productivisme, etc. soient considérés comme réacs.

Admettons qu'ils soient réacs (tu te trompes, mais bon), le procédé est connu depuis très très très longtemps. En plus d'être humouristique, ce hors série de CASSEURS DE PUB répond à la propagande par la propagande, en faisant contrepied, use d'une (soit disant) malhonnêteté, d'une mauvaise foi assumée à l'égard d'une personne immunisée contre sa vision des idéaux tendant vers l'autonomie, l'autogestion, contre ses idéaux libertaires en somme, qui n'en accepte pratiquement aucune critique - est-ce un hasard si son site ne dispose pas de forum, que les mails auxquels ils répond sont strictement à usage professionnel? A l'instar d'une Caroline Fourest, la critique, oui, mais avec des gens que je connais, qui ont plus ou moins les mêmes idées que moi (à l'exception d'Attali, Minc, etc.), dont je sais ce qu'ils vont me répondre (enfin quoique) ou dont je sais que j'aurai le dessus. Par là, Onfray est arrogant. Pour un dit cynique-hédoniste, c'est évidemment drôlatique, ça mérite des articles caustiques voire acerbes.

Puis monsieur est capitaliste mais (sic!) pas anti-libéralisme. Si il avait ouvert d'autres livres que ceux des siècles précédents, si il avait ouvert et lu des livres d'économie, de politique, etc., il aurait pris conscience que le libéralisme est un euphémisme du capitalisme. Sur ce dernier, on sait bien comme Onfray qu'il n'est pas un obstacle majeur à l'émancipation des "individus", des agents sociaux. Monsieur a dit aussi sur un plateau qu'on ne vaincra pas le capitalisme... Pour un philosophe subversif adepte du culte de la puissance de tonton Adolf-Nietzsche, c'est plus qu'encourageant, réjouissant. Soit il est en conscient et tient à conserver ses intérêts et donc double conscience/discours, soit il est juste athée disons spirituellement, mais dupes des autres fictions socio-économiques. Si c'est le cas, ce dissident est d'une grande naïveté, tel un croyant...ce qu'il prétend combattre, combattre spirituellement seulement. A quand le coup du marché tombé du ciel comme la pomme originelle?

Le nucléaire civil. Outre les non-solutions actuelles pour conserver sûrement les déchets radioactifs, il faudrait savoir ce que "coûte" à la biosphère la fabrication d'un réacteur, non? Aussi, pour l'extraction de l'uranium, de son transport, combien de mégatonnes de pétrole, d'eau, etc. il faut par an? Que, pour remplacer le pétrole il faudrait construire environ 5000 réacteurs nucléaires au niveau mondial? Et se servir du nucléaire pour consommer toujours autant d'énergie? Que même si nous arretions de consommer là, tout de suite, la biosphère mettrait 4 siècles environ pour s'en remettre, pour retrouver un niveau plus ou moins naturel, normal d'emission de gaz carbonique? Etc, etc, etc. Tchernobyl et autres (à moins grande échelle) n'ont-ils pas servis d'exemples catastrophiques? Le nucléaire n'est pas une solution, une alternative. Pour un rebelle, Onfray est bien assis dans le discours dominant (transgénisme = écologie) disant pratiquement que la nature est secondaire à l'humain. Son discours faussement libertaire est récupéré, était récupérable.

Bref, Onfray est une tâche sur l'Anarchie... qu'il tente pitoyablement de défendre.
Laissez dire les indignités, elles vous protègent (Jean Cocteau).

Docteur Guillotin

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Ecrit le 30 nov.08, 03:00

Message par Docteur Guillotin »

Laissez dire les indignités, elles vous protègent (Jean Cocteau).

Ryuujin

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Message par Ryuujin »

Drôle que tu dis que ceux qui contestent, qui tendent vers une vie plus libre que la vision Onfraytiste, détachée du productivisme, etc. soient considérés comme réacs.
Peut être pas tous, mais pour l'auteur du commentaire que tu as posté en tout cas, cela ne fait pas de doute.

Pour ce qui est d'utiliser de la propagande contre la propagande, ya pas, c'est vraiment une idée ridicule. C'est toujours faire de la propagande, et c'est toujours abêtir ceux qui la goberont.

Ensuite, voir "Adolf" adossé à Nietzsche me hérisse le poil. Ferais tu partie de ces ignorants et ces prétencieux qui jugent une oeuvre qu'il n'ont pas été fichus de lire ? De tous ceux sur lesquels Nietzsche a craché, les nationalistes sont sans doutes ceux qui s'en sont pris le plus.

En ce qui concerne le capitalisme, Onfray est peut être simplement pessimiste, voir réaliste, et c'est son droit. Dire qu'on ne vaincra pas le capitalisme n'est pas le défendre.

Pour ce qui est du nucléaire, vous croyez énoncer une vérité alors que vous ne faites que donne une opinion très contestable.
Elle manque même énormément de logique : quel est le lien entre le fait qu'il faudra 4 siècles au moins pour retrouver une concentration de CO2 dans l'air proche de la normale et le sujet ?
Parceque la lutte contre l'effet de serre est un travail à très long terme, il faudrait laisser tomber le nucléaire et se remettre massivement au pétrole ? Ca n'a aucun sens !
Il faudra plus de 4 siècles pour retrouver une pression partielle "normale" en CO2 : raison de plus pour délaisser l'électricité thermique au profit de tout ce qui dégage moins de CO2 le plus rapidement possible.
Et vous proposez quoi à des pays comme l'Inde par exemple, à part le nucléaire ?
Tchernobyl a servi d'exemple : cette catastrophe a montré l'importance du respect des règlementations et règles de sécurité. Mais dire que pacequ'il y a eu Tchernobyl il faut arrêter le nucléaire est à peu près aussi ridicule que d'affimer que parceque quelque des millions de gens sont tués ou mutilés par des machines chaque année il faut interdire les machines. Ce n'est pas parcequ'il y a risque qu'il doit y avoir interdiction.
Le nucléaire n'est pas une solution, une alternative.
Ceci et un slogan militant, c'est tout.
Pour un rebelle, Onfray est bien assis dans le discours dominant (transgénisme = écologie) disant pratiquement que la nature est secondaire à l'humain.
En France, le discours dominant n'est pas celui-ci, mais son opposé ; mère nature, produits naturels donc meilleurs, anti-OGM etc...etc...
Il a envahi jusqu'à la publicité, qui est peut être son principal relai, c'est dire s'il est "dominant". Et il est le seul actuellement diffusé par les médias.

Quant à dire que la nature est secondaire à l'humain du point de vue humain, c'est une évidence.

Toute personne qui pense sincèrement le contraire ne serait pas connectée sur internet en utilisant un ordinateur dont la fabrication et le fonctionnement implique un impact écologique important.
Si tu penses sincèrement que la nature passe avant toi, va donc jusqu'au bout de ton idéologie : ne mange rien qui provienne de l'agriculture, n'ait aucune habitation, n'utilise aucun produit industriel...toutes ces choses ont un impact énorme sur la nature ; elles transforment profondément l'environnement.

Mais c'est un évidence que beaucoup nient hypocritement, ou oublient.

Docteur Guillotin

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Ecrit le 30 nov.08, 05:03

Message par Docteur Guillotin »

Casseurs de Pub est un journal satyrique. Ce n'est pas le Monde Diplomatique...

Ce genre de presse humoristique n'a pas à se sentir responsable de celles et ceux qui prennent au premier degré leurs papiers.

http://www.casseursdepub.org/index.php? ... cotartufes

Assimilé Adolf à Friedrich, c'est de la provo' gentillette. Je sais bien que Nietsche aurait combattu ce nabot.

Onfray a le droit de dire ça comme Attali ou Royal ont le droit de dire que le capitalisme est naturel, que les inégalités son nécessaires... Vive l'idéologie fataliste! dira peut-être un jour Onfray. Que vive la violence symbolique libérale! bon sang d'bon dieu! Lol! Mais qu'on laisse parler de vrais réfractaires également à la télé - je parle pas de Bové, évidemment. Ce qui n'arrivera jamais tant que ce média d'apparence démocratique soumis et collaborant à la rapidité, brieveté du discours, à l'audimat, etc. n'acceptera pas l'auto-critique - pas une critique baliverneuse à la Schneidermann, hein.

Pour le reste on ne se comprend pas du tout - tu as laché pas mal de clichés... Je dirai juste qu'il existe plein d'alternatives au nucléaire, etc. Ce serait très long à développer - j'ai d'autres oeufs à pondre...

Aussi, si j'ai soumis cet article sur ce doxosophe médiatique, c'était pour contrecarrer son discours de rebelle... soumis au média télévisuel et par la même occasion collaborant consciemment ou inconsciemment (quoiqu'avec son intelligence je doute qu'il en soit inconscient) au dictat libéral, sans le remettre en question bien sûr. Ou après coup; mais de façon déplorable, puérile, ridicule.

http://infokiosques.net/imprimersans2.p ... rticle=348
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Ryuujin

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Ecrit le 30 nov.08, 05:22

Message par Ryuujin »

Pour avoir étudié le sujet, là où tu vois des alternatives au nucléaire, personnellement je vois plutôt des compléments.

Mais sans nucléaire à moins d'une révolution dans un autre domaine, c'est plus une décroissance qui nous attends ; c'est un scénario de film post-apocalyptique.

Le jour où on passera un "réfractaire" à la TV, il ne le sera plus assez à votre gout.

Tu ne contrecarrera rien avec des sottises ; ce qui compte réellement dans un discours, c'est la vérité qu'il contient, pas à qui il s'oppose.

Docteur Guillotin

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Message par Docteur Guillotin »

La décroissance est une alternative...

La révolution, c'est d'abord dans sa tête qu'il faut la faire. Certes on doit critiquer ce qui nous entoure, mais aussi et surtout ce qui nous est propre - sans nier les déterminations socio-économiques auxquelles nous sommes (pré)destinés. Il y a là tout un "travail idéologique" (sans tomber dans le catastrophisme) à faire, d'immenses imaginaires, mythes sociaux à défaire. La politique ne se limite pas à aller pisser dans un urinoir tous les quatres ans pour avoir bonne conscience... Je ne cherche pas à culpabiliser (enfin si, légèrement) mais je reste convaincu que lorsque on a le feu au cul, on se les bouge... pas toujours dans le bon sens. Un exemple? Attentats en extrême orient, ça fait pas trop peur puisque c'est loin. Mais, quand c'est dans un pays limitrophe, ou derrière sa porte, hop! on nous fait le jeu du tout sécuritaire... Quand les gens ne pourront plus (sur)consommer, on verra bien ce qu'il se passera. Dans le sang, c'est toujours la teuf! - on dirait un millénariste qui cause, non? Et Dieu sait qu'Onfray ne les aiment pas ceux-là... Mais doit-on attendre que les inégalités croissent encore, doit-on vivre la "barbarie", les catastrophes avant de changer? Aux avis de certains scientifiques, c'est une erreur.

Dire cela c'est pratiquement condamné systématiquement ce média, le laisser dans l'état qu'il est... aussi pourri soit-il. Bref, mieux vaut un centième de Bourdieu qu'un Onfray.

Serge Halimi le dit mieux que moi :

"La sociologie n’appartient pas aux seuls sociologues. Lorsqu’on connait un certain nombre de choses sur le monde social, sur les sciences sociales, on a ce que Bourdieu appelle un devoir de sortie. Surtout quand on est confronté à ce sentiment d’urgence qu’éprouvent ceux qui voient un nombre de farceurs, d’imposteurs, de falsificateurs qui parlent au nom de la science pour faire avancer les intérêts de ceux qui dominent le monde social. Donc, quand on a un savoir qui permet d’apporter les moyens à ceux qui sont dominés les moyens de se défendre, ce travail, on a le devoir de le faire passer. (…) Ce travail, il y a d’autres moyens que de le faire passer par les médias. La communication ne se résume pas uniquement au dialogue que l’on peut avoir avec un certain nombre de journalistes. On peut communiquer hors médias : réunions, entretiens avec des chercheurs, des étudiants, etc. (…) Cette communication - qui je crois est le devoir d’un chercheur en science sociale qui veut communiquer - a des effets sociaux qui surprennent beaucoup les journalistes parce que cette communication se déroule hors médias. (…) A mon sens, c’est la responsabilité de l’intellectuel que de faire connaître un certain nombre d’idées qui peuvent transformer la perception du monde de ceux qui, le cas échéant, souffrent le plus, et de leur montrer que le produit qu’ils subissent n’est pas une fatalité ou une loi naturelle mais une construction sociale susceptible comme toute construction sociale d’être démantelée, transformée et remplacée par autre chose. (…) Intellectuel engagé? Il me semble que cela devrait être un pléonasme, non? Surtout quand on travaille dans les sciences sociales… Quand on est biologiste, on peut penser que la biologie ne s’adresse pas au tout-venant, que cela concerne seulement les biologistes. Et encore… Mais quand on fait de la sociologie, de la science politique, de l’anthropologie, etc., si on ne fait pas passer ce savoir, si on se dit pas qu’on a peut-être une responsabilité à transformer un état de choses inacceptable, franchement à quoi on sert?" (Serge Halimi lors de l’entretien avec Daniel Mermet (émission du 25-02-2002 intitulée Bourdieu ni maître sur Là-bas si j’y suis) autour du film de Pierre Carles sur Pierre Bourdieu : La sociologie est un sport de combat).
Laissez dire les indignités, elles vous protègent (Jean Cocteau).

Ryuujin

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Ecrit le 30 nov.08, 11:53

Message par Ryuujin »

La décroissance est une alternative
C'est ce que tu CROIS. Ce n'est pas prouvé, et il serait bon que vous atteliez à cette démonstration.

En attendant, tu ne fais que répondre à un réactionnisme par un autre plus grossier encore.

Moi, je me méfie comme de la peste de ceux qui prétendent avoir la solution, mais qui sont incapable de prouver simplement son intéret ; les solutions miracles, j'en ai étudié à la pelle en histoire, du nazisme au stalinisme en passant par le léninisme, le "marxisme" à la Coréenne etc...etc...

Florent52

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Ecrit le 30 nov.08, 15:42

Message par Florent52 »

Docteur Guillotin a écrit :
Pour le reste on ne se comprend pas du tout - tu as laché pas mal de clichés... Je dirai juste qu'il existe plein d'alternatives au nucléaire, etc. Ce serait très long à développer - j'ai d'autres oeufs à pondre...
Bon, sans en faire des tonnes et prendre trop de ton temps, puisque tu y es, peux-tu quand même nous en citer quelques unes succintement mais le plus clairement possibles?

Il faudrait d'ailleurs que tu définisses ce que tu entends par "alternative". Est-ce que tu veux dire par là qu'il existe d'ores et déjà des sources équivalentes au nucléaire en quantité d'énergie produite, mais beaucoup moins poluantes et que pour certaines raisons on ne développerait pas? Ou bien est-ce qu'elles sont moins efficaces en terme de quantité d'énergie produite? Si c'est le cas en quoi sont-elles réellement des "alternatives"? Sont-elles des alternatives parce qu'elles polluent moins ou bien parce qu'elles ne polluent pas du tout? Si c'est juste qu'elles polluent un peu moins est-ce que cela résoudra vraiment nos problèmes, surtout si pour compenser leur moindre production d'énergie on est obligé d'en implanter encore beaucoup plus?

Désolé pour toutes ces questions mais elles viennent naturellement à l'esprit et si on veut en discuter sérieusement elles demandent de prendre quelques instants pour y répondre.

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