le soufisme :la sixième dimension.
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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
le soufisme :la sixième dimension.
Ecrit le 05 déc.08, 09:40ayant abordé le sujet du soufisme que j'ai longtemps voulu ouvrir Marie a posé des questions pertinentes ,je profite, en fin, de cette occasion pour vous offrir ,a marie particulierement cette lettre parfumé et raffiné d'un homme pieux qui a apparement gouté à...
à quoi ? vous allez decouvrir par vous même.
(je suis ému ,on dirait que le cheik s'adresse à nous en temps reelle).
Mon Fils,
Tu m’as interrogé au sujet du tasawwuf (soufisme) authentique. Par la Grâce d’Allah, me voici saisissant ma plume pour te transmettre quelques-uns de ses éléments qui me viennent à l’esprit et t’orienter vers ses horizons, afin que tu découvres certaines de ses vérités.
Je te transmets dans mon écrit que voici certaines paroles des maîtres de cette discipline, des fruits de ma propre expérience, et de ce qui parvient par le flux de la Grâce de Dieu - Exalté soit-Il. Il se peut que mon exposé soit perfectible dans la forme, mais je prie Allah de ne point manquer la vérité ni le succès.
Ô Allah, je cherche refuge auprès de Toi contre des paroles que je ne mets pas en pratique et contre des mots que j’ignore. Je cherche refuge auprès de Toi contre l’hypocrisie et la polémique pour appuyer le faux. Je cherche refuge auprès de Toi contre l’usage de la religion pour un vil commerce et contre l’usage du savoir comme une marchandise. Je cherche refuge auprès de Toi contre l’oubli du Créateur du monde pour les artifices de ce bas-monde et contre des œuvres hypocrites supposées être pour l’Au-delà.
On dit que le tasawwuf pratique est une expérience qui te conduit à la gustation spirituelle, la pureté, la contemplation, la pénétration du secret de l’être et l’essence du statut de vicaire de Dieu sur terre. Sa voie réside dans la science et la dévotion. Nul ne peut se substituer à toi dans cette expérience, car nul ne peut goûter pour toi et tu ne peux voir par les yeux d’autrui. Peux-tu connaître le goût d’une pomme sans en manger vraiment ? Peux-tu te contenter de regarder le miel ou te satisfaire de la connaissance de ses ingrédients pour te délecter de sa saveur sans que le miel ne se mêle à ton palet et ne tapisse ta langue ? Est-il possible d’apaiser une faim ou d’étancher une soif par le biais de l’imagination sans consommer nourriture ou boisson ? La réponse évidente est négative. Il est en de même pour l’expérience soufie : le savoir ne suffit pas à lui seul et les sentiers de la philosophie n’y conduisent pas. Le savoir et la philosophie sont des œuvres de l’esprit, mais cette expérience est une œuvre du coeur. Une différence manifeste existe entre ces deux sphères. Toutefois, les expressions soufies, lorsqu’elles mûrissent par le sentiment profond, l’effort assidu et la gustation, elles sont capables de modifier le for intérieur par lequel se modifie, à son tour, l’apparence. C’est alors une nouvelle naissance de l’individu. Une naissance pleine de lumière, d’amour, de bénédiction et de productivité. Ainsi parlaient les Sheikhs !
Quant à la simple lecture des livres du tasawwuf, sans effort, ce n’est qu’un simple plaisir intellectuel et une culture de l’esprit. Si l’âme incitatrice au mal y prend part, c’est là une source d’égarement.
Les dons spirituels et les illuminations du coeur, quant à eux, sont des fruits de l’effort et de l’œuvre. Les Soufis sont des gens ayant des états spirituels (ahwâl) et non des orateurs. N’arrivera point à la contemplation (mushâhadah) celui qui abandonne l’effort dans la dévotion (mujâhadah).
à suivre
à quoi ? vous allez decouvrir par vous même.
(je suis ému ,on dirait que le cheik s'adresse à nous en temps reelle).
Mon Fils,
Tu m’as interrogé au sujet du tasawwuf (soufisme) authentique. Par la Grâce d’Allah, me voici saisissant ma plume pour te transmettre quelques-uns de ses éléments qui me viennent à l’esprit et t’orienter vers ses horizons, afin que tu découvres certaines de ses vérités.
Je te transmets dans mon écrit que voici certaines paroles des maîtres de cette discipline, des fruits de ma propre expérience, et de ce qui parvient par le flux de la Grâce de Dieu - Exalté soit-Il. Il se peut que mon exposé soit perfectible dans la forme, mais je prie Allah de ne point manquer la vérité ni le succès.
Ô Allah, je cherche refuge auprès de Toi contre des paroles que je ne mets pas en pratique et contre des mots que j’ignore. Je cherche refuge auprès de Toi contre l’hypocrisie et la polémique pour appuyer le faux. Je cherche refuge auprès de Toi contre l’usage de la religion pour un vil commerce et contre l’usage du savoir comme une marchandise. Je cherche refuge auprès de Toi contre l’oubli du Créateur du monde pour les artifices de ce bas-monde et contre des œuvres hypocrites supposées être pour l’Au-delà.
On dit que le tasawwuf pratique est une expérience qui te conduit à la gustation spirituelle, la pureté, la contemplation, la pénétration du secret de l’être et l’essence du statut de vicaire de Dieu sur terre. Sa voie réside dans la science et la dévotion. Nul ne peut se substituer à toi dans cette expérience, car nul ne peut goûter pour toi et tu ne peux voir par les yeux d’autrui. Peux-tu connaître le goût d’une pomme sans en manger vraiment ? Peux-tu te contenter de regarder le miel ou te satisfaire de la connaissance de ses ingrédients pour te délecter de sa saveur sans que le miel ne se mêle à ton palet et ne tapisse ta langue ? Est-il possible d’apaiser une faim ou d’étancher une soif par le biais de l’imagination sans consommer nourriture ou boisson ? La réponse évidente est négative. Il est en de même pour l’expérience soufie : le savoir ne suffit pas à lui seul et les sentiers de la philosophie n’y conduisent pas. Le savoir et la philosophie sont des œuvres de l’esprit, mais cette expérience est une œuvre du coeur. Une différence manifeste existe entre ces deux sphères. Toutefois, les expressions soufies, lorsqu’elles mûrissent par le sentiment profond, l’effort assidu et la gustation, elles sont capables de modifier le for intérieur par lequel se modifie, à son tour, l’apparence. C’est alors une nouvelle naissance de l’individu. Une naissance pleine de lumière, d’amour, de bénédiction et de productivité. Ainsi parlaient les Sheikhs !
Quant à la simple lecture des livres du tasawwuf, sans effort, ce n’est qu’un simple plaisir intellectuel et une culture de l’esprit. Si l’âme incitatrice au mal y prend part, c’est là une source d’égarement.
Les dons spirituels et les illuminations du coeur, quant à eux, sont des fruits de l’effort et de l’œuvre. Les Soufis sont des gens ayant des états spirituels (ahwâl) et non des orateurs. N’arrivera point à la contemplation (mushâhadah) celui qui abandonne l’effort dans la dévotion (mujâhadah).
à suivre
Modifié en dernier par moka le 05 déc.08, 09:50, modifié 2 fois.
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Re: le soufisme :la scieme dimension.
Ecrit le 05 déc.08, 09:44Quel cheikh ?moka a écrit :on dirait que le cheik s'adresse à nous en temps reel
Ar c'hi bihan breizhad...
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
Mon regard de catholique sur l'islam : https://blogrenblog.wordpress.com/ (nouvelle adresse pour fuir la pub sur OB et EB)
Co-auteur du blog judéo-islamo-chrétien http://dialogueabraham.wordpress.com/
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Re: le soufisme :la scieme dimension.
Ecrit le 05 déc.08, 09:47Ren' a écrit : Quel cheikh ?
desolé j'ai omis le nom de l'auteur:Sheikh Muhammad Zakî Ibrâhîm
Modifié en dernier par moka le 05 déc.08, 09:49, modifié 1 fois.
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Ecrit le 05 déc.08, 09:49
par ce que la raison et la logique lui dicte de poser ces question?
"software is like sex : it's better when it's free"
L'islam est une religion de paix est d'amour !
V 33. La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment,
L'islam est une religion de paix est d'amour !
V 33. La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment,
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Ecrit le 05 déc.08, 11:08
bonjour Moka,
encore "pour" moi, merci... j'ai de la chance aujourd'hui...
Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à demander "quel cheikh?"
Les musulmans sont les premiers à demander des preuves pour tout.... (j'ais pas dit que c'était mal)
Moka, si je peux me permettre, et sans indiscrétion... est-ce que tu es
on attend la suite.....
encore "pour" moi, merci... j'ai de la chance aujourd'hui...
Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à demander "quel cheikh?"
Les musulmans sont les premiers à demander des preuves pour tout.... (j'ais pas dit que c'était mal)
pourquoi c'est une source d'égarement?Quant à la simple lecture des livres du tasawwuf, sans effort, ce n’est qu’un simple plaisir intellectuel et une culture de l’esprit. Si l’âme incitatrice au mal y prend part, c’est là une source d’égarement.
Moka, si je peux me permettre, et sans indiscrétion... est-ce que tu es
: jcrois qu'j'ais ma réponse...soufis?
Sheikh Muhammad Zakî Ibrâhîm
on attend la suite.....
Modifié en dernier par mari le 06 déc.08, 04:34, modifié 1 fois.
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Re: le soufisme :la scieme dimension.
Ecrit le 05 déc.08, 17:56Merci !moka a écrit :desolé j'ai omis le nom de l'auteur:Sheikh Muhammad Zakî Ibrâhîm
Ar c'hi bihan breizhad...
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
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Ecrit le 05 déc.08, 22:57
C'est plutot l'amour et l'unicité qu'il trouve dans la contemplation qui oriente son discours.Fyne a écrit :par ce que la raison et la logique lui dicte de poser ces question?
La première chose que l'on peux se demander, c'est s'il avais un fils
ou s'il considérait tout les humains qui n'ont pas goûter à la méditation sont ses fils dans le sens "frère que l'on guide sur le chemin de la vie"
Qui est un état de fait quand on a connu l'éveil.
Modifié en dernier par IIuowolus le 06 déc.08, 07:13, modifié 1 fois.
Ecrit le 06 déc.08, 07:09
Mon Fils,
Le tasawwuf est un service d’assistance, adapté à toute époque, à toute personne et à tout lieu. C’est une mise en œuvre complète de la mission de vicaire sur terre. Aussi, la guidance est-elle faite d’effort et de persévérance, et le Sheikh n’est qu’un guide sur la voie. Quiconque n’œuvre guère n’arrivera point. Et celui qui ne cherche pas l’ascension spirituelle ne verra ni anoblissement, ni élévation de son être. Sans marche, nul parcours, et celui qui compte sur les œuvres qu’il a accomplies, succombera à l’orgueil, puis sera emporté par l’égarement et sera perdu.
Mon Fils,
Ton affiliation en Dieu est plus forte que ton affiliation paternelle. Quiconque demande à Dieu l’autorisation d’accourir vers Lui sera exaucé. Quiconque frappe à Sa Porte - Exalté soit-Il - sera accueilli.
Nous indiquons la vérité et montrons le chemin, puis nous laissons l’aspirant sincère naviguer et arriver à bon port par ses propres efforts. Ton Sheikh, ce n’est pas celui que tu écoutes, mais celui dont tu apprends. Celui qui fait des efforts établit la juste mesure et celui qui persévère arrivera.
Mon Fils,
La sharî`ah vise à établir les devoirs des créatures envers leur Seigneur. Et la haqîqah , quant à elle, vise à faire connaître le Vrai (Al-Haqq) .
La sharî`ah, c’est la dévotion envers Dieu, la tarîqah [4] c’est le cheminement vers Lui et la haqîqah c’est le témoignage de Sa Majestueuse Présence.
Puis, sache que la Loi consiste à accomplir Ses commandements et à honorer ce qu’Il nous a gracieusement enseigné ; la Vérité consiste, quant à elle, en la contemplation de Son décret et de Son destin.
Médite aussi la Parole de Dieu - Exalté Soit-Il : « C’est Toi que nous adorons », tu y trouveras la Loi, et « C’est Ton Aide que nous implorons » [5], tu y verras la Vérité. Les deux constituent une unité indissociable : la dévotion du Serviteur constitue la partie apparente de l’œuvre et le soutien d’Allâh en est la dimension interne. Il convient de réunir les deux, l’apparence et la substance, telle l’âme dans le corps et la sève dans la branche.
La Vérité est pour la Loi ce que le fruit est pour l’arbre, le parfum pour la fleur, la chaleur pour la braise. L’une ne va pas sans l’autre et nulle Vérité n’est à espérer sans Loi.
La sharî`ah désigne la Loi musulmane. NdT
La haqîqah signifie la Vérité. NdT
Al-Haqq, le Vrai, est l’un des Noms Sublimes d’Allâh. NdT
[4] Littéralement, tarîqah signifie "voie" ou "méthode". Ce terme désigne la voie du cheminement spirituel et, selon le contexte, une confrérie ou école soufie. NdT
[5] Sourate 1, Al-Fâtihah, Le Prologue, verset 5. NdT
Le tasawwuf est un service d’assistance, adapté à toute époque, à toute personne et à tout lieu. C’est une mise en œuvre complète de la mission de vicaire sur terre. Aussi, la guidance est-elle faite d’effort et de persévérance, et le Sheikh n’est qu’un guide sur la voie. Quiconque n’œuvre guère n’arrivera point. Et celui qui ne cherche pas l’ascension spirituelle ne verra ni anoblissement, ni élévation de son être. Sans marche, nul parcours, et celui qui compte sur les œuvres qu’il a accomplies, succombera à l’orgueil, puis sera emporté par l’égarement et sera perdu.
Mon Fils,
Ton affiliation en Dieu est plus forte que ton affiliation paternelle. Quiconque demande à Dieu l’autorisation d’accourir vers Lui sera exaucé. Quiconque frappe à Sa Porte - Exalté soit-Il - sera accueilli.
Nous indiquons la vérité et montrons le chemin, puis nous laissons l’aspirant sincère naviguer et arriver à bon port par ses propres efforts. Ton Sheikh, ce n’est pas celui que tu écoutes, mais celui dont tu apprends. Celui qui fait des efforts établit la juste mesure et celui qui persévère arrivera.
Mon Fils,
La sharî`ah vise à établir les devoirs des créatures envers leur Seigneur. Et la haqîqah , quant à elle, vise à faire connaître le Vrai (Al-Haqq) .
La sharî`ah, c’est la dévotion envers Dieu, la tarîqah [4] c’est le cheminement vers Lui et la haqîqah c’est le témoignage de Sa Majestueuse Présence.
Puis, sache que la Loi consiste à accomplir Ses commandements et à honorer ce qu’Il nous a gracieusement enseigné ; la Vérité consiste, quant à elle, en la contemplation de Son décret et de Son destin.
Médite aussi la Parole de Dieu - Exalté Soit-Il : « C’est Toi que nous adorons », tu y trouveras la Loi, et « C’est Ton Aide que nous implorons » [5], tu y verras la Vérité. Les deux constituent une unité indissociable : la dévotion du Serviteur constitue la partie apparente de l’œuvre et le soutien d’Allâh en est la dimension interne. Il convient de réunir les deux, l’apparence et la substance, telle l’âme dans le corps et la sève dans la branche.
La Vérité est pour la Loi ce que le fruit est pour l’arbre, le parfum pour la fleur, la chaleur pour la braise. L’une ne va pas sans l’autre et nulle Vérité n’est à espérer sans Loi.
La sharî`ah désigne la Loi musulmane. NdT
La haqîqah signifie la Vérité. NdT
Al-Haqq, le Vrai, est l’un des Noms Sublimes d’Allâh. NdT
[4] Littéralement, tarîqah signifie "voie" ou "méthode". Ce terme désigne la voie du cheminement spirituel et, selon le contexte, une confrérie ou école soufie. NdT
[5] Sourate 1, Al-Fâtihah, Le Prologue, verset 5. NdT
Ecrit le 06 déc.08, 07:23
Mon fils,
Médite par ta raison et ton cœur cette invocation que l’un des gnostiques parmi nos Sheikhs adressa à son Seigneur :
« Seigneur, si je Te demandais l’ici-bas j’aurais recherché autre chose que Toi. Si je te demandais des assurances pour ce que Tu vas m’octroyer, je T’aurais alors accusé. Et si mon cœur trouvait sa paix auprès d’autre que Toi, je serais alors tombé dans l’associationnisme ! Tes Attributs sont éternels alors comment puis-je être avec Toi ? Ton essence est exempte de tout défaut (`ilal), comment mon essence peut-elle atteindre Ta Proximité ? Tu n’as point de rivaux, comment songerais-je à compter sur autre que Toi ? »
Ces mots sonnent comme un écho venu de l’Esprit Saint. C’est comme si le Sheikh les avait empruntés aux hymnes des anges porteurs du Trône et ceux qui l’entourrent ou bien aux glorifications des âmes errant dans l’horizon de l’Assemblée Suprême. Ce sont des mots qui portent le parfum de notre maître le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui —, un rayon de lumière puisé dans l’Arbre de l’Aboutissement (Sidrat Al-Muntahâ) , une réverbération de la Vérité (haqîqah) et de la Législation (sharî`ah).
Le tasawwuf est, pour nous, la science de la compréhension de la gnose. Il consiste en la pratique perfectionnée de l’Islam, la réalisation de la foi et la confirmation de la bienfaisance. C’est pourquoi il s’agit d’une discipline obligatoire. Mais elle ne peut s’acquérir par la simple lecture. Cela apparaît de façon manifeste chez ceux qui étudient le tasawwuf de manière théorique, sans pour autant le mettre en pratique ! Il se peut même qu’ils jouissent des titres les plus élevés, mais ils sont, selon l’expression même de mon père, des « véhicules humains » ou les « coursiers de la connaissance ». Mais l’essence du soufisme consiste à dévoiler les secrets de l’univers, pour s’exposer aux lumières des soleils des vérités. Il est donc indispensable, en sus de la science, d’endurer et de pratiquer assidûment.
Le tasawwuf, c’est la crainte révérentielle de Dieu. Le tasawwuf, c’est la purification du cœur. Ces deux degrés constituent un rang qui allie crainte et espérance, élève le credo, raffine l’éthique et réalise pleinement l’humanité de l’être humain. Il n’est pas un verset du Coran qui ne fasse pas le lien entre la vie ici-bas et dans l’au-delà, et ne fasse de la première un moyen pour atteindre la seconde, en y accédant par la porte de la piété et en empruntant le chemin de la purification de soi.
Allâh n’a-t-il pas dit : « Réussit, certes, celui qui se purifie » et « A réussi, certes, celui qui la purifie » . La purification n’est-elle pas au cœur même des messages divins : « [et pour] leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier » [4].
Certes, le tasawwuf est une noble éthique (Adab), car, en réalité, le credo est fait de nobles manières, la dévotion est faite de nobles manières et le rapport à autrui est fait de nobles manières.
À ce stade, le serviteur devient « seigneurial », par le savoir, l’étude et la pratique : « […] mais au contraire, devenez des savants, obéissant au Seigneur, puisque vous enseignez le Livre et vous l’étudiez » ”. [5]
Sidrat Al-Muntahâ désigne un arbre merveilleux situé au-dessus des sept cieux, que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — atteignit au terme de son ascension miraculeuse (Al-Mi`râj). Différentes traductions françaises rendent son nom dont l’Arbre de l’Aboutissement, le jujubier de la limite extrême, ou encore le lotus de la limite extrême. NdT.
Sourate 87, Al-A`lâ, Le Très-Haut, verset 14.
Sourate 91, Ash-Shams, Le Soleil, verset 9.
[4] Sourate 2, Al-Baqarah, La Génisse, verset 129.
[5] Sourate 3, Âl `Imrân, La Famille d’Amran, verset 79.
Médite par ta raison et ton cœur cette invocation que l’un des gnostiques parmi nos Sheikhs adressa à son Seigneur :
« Seigneur, si je Te demandais l’ici-bas j’aurais recherché autre chose que Toi. Si je te demandais des assurances pour ce que Tu vas m’octroyer, je T’aurais alors accusé. Et si mon cœur trouvait sa paix auprès d’autre que Toi, je serais alors tombé dans l’associationnisme ! Tes Attributs sont éternels alors comment puis-je être avec Toi ? Ton essence est exempte de tout défaut (`ilal), comment mon essence peut-elle atteindre Ta Proximité ? Tu n’as point de rivaux, comment songerais-je à compter sur autre que Toi ? »
Ces mots sonnent comme un écho venu de l’Esprit Saint. C’est comme si le Sheikh les avait empruntés aux hymnes des anges porteurs du Trône et ceux qui l’entourrent ou bien aux glorifications des âmes errant dans l’horizon de l’Assemblée Suprême. Ce sont des mots qui portent le parfum de notre maître le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui —, un rayon de lumière puisé dans l’Arbre de l’Aboutissement (Sidrat Al-Muntahâ) , une réverbération de la Vérité (haqîqah) et de la Législation (sharî`ah).
Le tasawwuf est, pour nous, la science de la compréhension de la gnose. Il consiste en la pratique perfectionnée de l’Islam, la réalisation de la foi et la confirmation de la bienfaisance. C’est pourquoi il s’agit d’une discipline obligatoire. Mais elle ne peut s’acquérir par la simple lecture. Cela apparaît de façon manifeste chez ceux qui étudient le tasawwuf de manière théorique, sans pour autant le mettre en pratique ! Il se peut même qu’ils jouissent des titres les plus élevés, mais ils sont, selon l’expression même de mon père, des « véhicules humains » ou les « coursiers de la connaissance ». Mais l’essence du soufisme consiste à dévoiler les secrets de l’univers, pour s’exposer aux lumières des soleils des vérités. Il est donc indispensable, en sus de la science, d’endurer et de pratiquer assidûment.
Le tasawwuf, c’est la crainte révérentielle de Dieu. Le tasawwuf, c’est la purification du cœur. Ces deux degrés constituent un rang qui allie crainte et espérance, élève le credo, raffine l’éthique et réalise pleinement l’humanité de l’être humain. Il n’est pas un verset du Coran qui ne fasse pas le lien entre la vie ici-bas et dans l’au-delà, et ne fasse de la première un moyen pour atteindre la seconde, en y accédant par la porte de la piété et en empruntant le chemin de la purification de soi.
Allâh n’a-t-il pas dit : « Réussit, certes, celui qui se purifie » et « A réussi, certes, celui qui la purifie » . La purification n’est-elle pas au cœur même des messages divins : « [et pour] leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier » [4].
Certes, le tasawwuf est une noble éthique (Adab), car, en réalité, le credo est fait de nobles manières, la dévotion est faite de nobles manières et le rapport à autrui est fait de nobles manières.
À ce stade, le serviteur devient « seigneurial », par le savoir, l’étude et la pratique : « […] mais au contraire, devenez des savants, obéissant au Seigneur, puisque vous enseignez le Livre et vous l’étudiez » ”. [5]
Sidrat Al-Muntahâ désigne un arbre merveilleux situé au-dessus des sept cieux, que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — atteignit au terme de son ascension miraculeuse (Al-Mi`râj). Différentes traductions françaises rendent son nom dont l’Arbre de l’Aboutissement, le jujubier de la limite extrême, ou encore le lotus de la limite extrême. NdT.
Sourate 87, Al-A`lâ, Le Très-Haut, verset 14.
Sourate 91, Ash-Shams, Le Soleil, verset 9.
[4] Sourate 2, Al-Baqarah, La Génisse, verset 129.
[5] Sourate 3, Âl `Imrân, La Famille d’Amran, verset 79.
Ecrit le 07 déc.08, 04:46
Mon fils,
Le soufi est plus qu’un juriste, car le juriste s’en tient à la théorie. Et le soufi est plus qu’un dévot, car le dévot s’en tient à la pratique. Quant au soufi, il réunit les deux, atteignant ainsi des états d’accomplissement spirituel.
Le soufi est plus qu’un ascète, car l’ascète qui renonce à la vie terrestre renonce au néant. Quant au soufi, il renonce uniquement à ce qui dresse un voile entre Dieu et lui. Ainsi possède-il la vie terrestre entre ses mains sans que celle-ci ne possède son coeur.
L’aspiration au soufisme constitue dès lors une obligation individuelle, dans la mesure où c’est une aspiration à la perfection. Chaque créature présente en effet des imperfections qu’il convient de parfaire. C’est pourquoi l’on pourrait se passer de tous les savoirs, à l’exception du soufisme car ce dernier a pour objet d’étude l’être et l’esprit, la relation entre l’Existence et l’existant, le lien entre le monde de l’Inconnu et le monde sensible ainsi que celui entre le Roi et le Royaume. Tout savoir autre que celui-ci est donc secondaire.
Un jeune homme vint trouver un jour un guide soufi qui lui dit : "Mon fils, si tu désires acquérir le monde terrestre et le Paradis, alors je te conseille d’aller voir un juriste. Mais si tu désires atteindre le Seigneur du monde terrestre et le Seigneur du Paradis, alors viens vers nous".
Certes, celui qui a trouvé Dieu n’a plus rien à perdre, quand bien même il perdrait quelque chose, et celui a perdu Dieu n’a plus rien à trouver, quand bien même il trouverait quelque chose. Toutes les affaires d’ici-bas sont comme toutes les affaires de l’au-delà : "Tout provient de Dieu" .
Mon fils,
Les hommes sont poussière et sont entachés de défauts. Quiconque arrête son regard sur eux périra, et quiconque scrute la Vérité trouvera son chemin et régnera sur le monde. Veille cependant à nourrir une intention sincère qui te détache des chaînes des stations contemplatives, de l’emprise des états spirituels et du culte des espérances. Ne sois pas étonné par ceux qui ont péri, en te demandant comment ils ont péri ; sois plutôt étonné par ceux qui ont été sauvés et demande-toi comment ils ont été sauvés.
Le soufi est plus qu’un juriste, car le juriste s’en tient à la théorie. Et le soufi est plus qu’un dévot, car le dévot s’en tient à la pratique. Quant au soufi, il réunit les deux, atteignant ainsi des états d’accomplissement spirituel.
Le soufi est plus qu’un ascète, car l’ascète qui renonce à la vie terrestre renonce au néant. Quant au soufi, il renonce uniquement à ce qui dresse un voile entre Dieu et lui. Ainsi possède-il la vie terrestre entre ses mains sans que celle-ci ne possède son coeur.
L’aspiration au soufisme constitue dès lors une obligation individuelle, dans la mesure où c’est une aspiration à la perfection. Chaque créature présente en effet des imperfections qu’il convient de parfaire. C’est pourquoi l’on pourrait se passer de tous les savoirs, à l’exception du soufisme car ce dernier a pour objet d’étude l’être et l’esprit, la relation entre l’Existence et l’existant, le lien entre le monde de l’Inconnu et le monde sensible ainsi que celui entre le Roi et le Royaume. Tout savoir autre que celui-ci est donc secondaire.
Un jeune homme vint trouver un jour un guide soufi qui lui dit : "Mon fils, si tu désires acquérir le monde terrestre et le Paradis, alors je te conseille d’aller voir un juriste. Mais si tu désires atteindre le Seigneur du monde terrestre et le Seigneur du Paradis, alors viens vers nous".
Certes, celui qui a trouvé Dieu n’a plus rien à perdre, quand bien même il perdrait quelque chose, et celui a perdu Dieu n’a plus rien à trouver, quand bien même il trouverait quelque chose. Toutes les affaires d’ici-bas sont comme toutes les affaires de l’au-delà : "Tout provient de Dieu" .
Mon fils,
Les hommes sont poussière et sont entachés de défauts. Quiconque arrête son regard sur eux périra, et quiconque scrute la Vérité trouvera son chemin et régnera sur le monde. Veille cependant à nourrir une intention sincère qui te détache des chaînes des stations contemplatives, de l’emprise des états spirituels et du culte des espérances. Ne sois pas étonné par ceux qui ont péri, en te demandant comment ils ont péri ; sois plutôt étonné par ceux qui ont été sauvés et demande-toi comment ils ont été sauvés.
Ecrit le 08 déc.08, 10:24
la lettre du cheik s'est achevé .
mais pour ceux qui comprennent l'arabe je leurs offres ces 30 manifiques episodes facilement telechargeables,c'est un cours ( video, realisé dans un cadre splendide:la mosqué des omauides de damas)qui presente et detaille la pratique soufi,presenté par le cheik al jafri l'un des plus sage.vraiment a ne pas rater!
apres chaque cours theorique le cheik propose un exercice pratique.
si quelqu'un pourrait et voudrait traduire une episode ou deux pour nos amis francophones ça serait geniale.
http://www.almoreed.com/video-library/
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Ecrit le 08 déc.08, 20:02
Merci d'avoir attiré notre attention dessus. Dis-nous, qu'est-ce qui te touche le plus dans ces commentaires ?moka a écrit :la lettre du cheik s'est achevé
Ar c'hi bihan breizhad...
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
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Ecrit le 09 déc.08, 00:01
Ren' a écrit : Merci d'avoir attiré notre attention dessus. Dis-nous, qu'est-ce qui te touche le plus dans ces commentaires ?
en fait je me suis un petit peu initié au soufisme j'ai lu quelques livres j'ai regardé les 30 episodes d'aljafri.j'etais saisi du premier coup par la profondeur et la pertinence de leurs analyse ,qq chose de magique s'en degagé .j'ai fais qq pas sur ce chemin et j'ai vraiment vecu des moments d'extase spirituel ,vraiment les plus beaux moment de ma vie.
je t'invite a decouvrir de plus pres le soufisme qui est vraiment le coeur de l'islam.c'est pas du proselytisme que je fais mais vraiment ça merite le detour même par curiosité.
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Ecrit le 09 déc.08, 01:04
Je suis bien d'accord ; le soufisme est pour moi aussi un centre d'intérêt personnel depuis plusieurs années.moka a écrit :decouvrir de plus pres le soufisme qui est vraiment le coeur de l'islam.c'est pas du proselytisme que je fais mais vraiment ça merite le detour
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