L'opération "plomb durci"
Ecrit le 30 déc.08, 11:00
J'ai une grosse étude sur ce mots palestine.
Palestine
Palestine. (#Joe 3:4 ; #Ex 15:14 ; #Esa 14:29,31, cf. la version DARBY). Nom que les Grecs et les Romains donnèrent à toute la contrée habitée par les Israélites, et qui lui est resté depuis ce temps-là. Le terme Palestine dérive de Philistie, nom du pays des Philistins (cf. Hérodote 7.89). Les anciens Hébreux appelaient Canaan la fraction de ce territoire situé à l’ouest du Jourdain et la distinguaient du pays de Galaad, à l’est du fleuve. Après la conquête, la région tout entière se nomma pays d’Israël (#1S 13:19 ; #1Ch 22:2 ; #Mt 2:20). Après le schisme, le nom d’Israël désigna souvent le Royaume du nord. Dans #Hé 11:9, le pays est appelé Terre Promise. Peu après le début de l’ère chrétienne, les écrivains grecs et latins emploient le mot « Palestine ». Le Moyen Âge dit en général « Terre Sainte » (cf. #Za 2:12 ; #/APCJ 2Ma 1:7).
1. Limites et étendue de la Palestine. Le territoire qu’occupaient les Hébreux s’étendait, du sud au nord, de Qadech-Barnéa et de l’oued el-’Arish jusqu’à l’Hermon. De l’ouest à l’est, il allait de la Méditerranée au désert oriental, à l’exception de la plaine philistine et du pays de Moab. Le Pays promis que devait posséder Israël est délimité dans #Ge 15:18 ; #Ex 23:31 ; #De 11:24 ; #Jos 1:4 ; mais seulement certains rois d’Israël (David, Salomon) s’établirent à Hammath, à Damas, parvinrent sur l’Euphrate, et dominèrent sur Ammon, Moab, Édom. Les Hébreux disaient que leur pays s’étendait de Dan à Beer-Chéba (plus de 240 km) (voir #Jug 20:1 ; #2S 17:11; 24:2). L’oued el-Fikrah et l’Arnon constituaient alors la frontière méridionale. La densité de la population englobée dans ces limites était forte. En omettant la plus grande partie du territoire de Siméon et une fraction de Nephthali, on constate que ces limites amoindries décrivent un parallélogramme dont la hauteur (mesurée aux latitudes de Dan et de l’extrémité sud de la mer Morte) a environ 233 km et la base 113 km. Sa superficie est d’environ 26 288 km2. Ce parallélogramme inclut la région philistine, qui s’étendit au maximum du Carmel à Beér-Chéba. Abstraction faite de celle-ci, les Hébreux occupaient environ 21 716 km2. Cet arpentage attribue à peu près 9 842 km2 à la Palestine orientale, de l’Hermon à l’Arnon. La Palestine occidentale, jusqu’à Beér-Chéba, au sud, et avec la Philistie, comptait approximativement 15 642 km2.
2. Population de la Palestine. À l’époque de la conquête, il y avait 600 000 mâles, autrement dit 600 clans, voir Millier ; Chiffre ; Nombre ; Nombres (Livre des) : une population totale de 2 millions de personnes sur environ 21 716 km2. Le roi David fit le recensement d’un territoire beaucoup plus vaste. La Bible et l’historien Josèphe déclarent qu’autrefois la densité de la population était considérable ; ce qu’attestent aussi les vestiges de nombreuses cités. Les innombrables collines sont presque toujours surmontées d’une ville ou d’un village, habités, ou en ruines. Voir Chephéla ; Plaine.
3. Géologie de la Palestine. Un banc de grès de Nubie (appelé aussi grès de Petra) longe la côte orientale de la mer Morte, et une partie de la falaise qui borde la vallée du Jourdain sur sa rive orientale. Ces grès se retrouvent sur les versants occidentaux du Liban et de l’Anti-Liban ; ils sont en général, rouge foncé ou noirâtre. Ils représentent une formation surtout continentale mais avec des intercalations marines ; cette formation est en grande partie jurassique, mais englobant pourtant des terrains de différents âges, depuis le carbonifère jusqu’au crétacé inférieur, se prolongeant ainsi jusque dans le crétacé. Au-dessus se trouve la formation géologie la plus importante de la Palestine : le calcaire crétacé, qui constitue la majeure partie du plateau, à l’est et à l’ouest du Jourdain. À Jérusalem, il y a 2 bancs de calcaire : l’assise supérieure, plus dure, que les habitants appellent misseh, et la couche inférieure, tendre, qu’ils nomment mélékeh. Les fouilles des réservoirs, des sépulcres, des caveaux, sous la ville et aux alentours, ont entamé le mélékeh. Les fondements des édifices reposent sur le solide misseh. Les grandes carrières voisines de la Porte de Damas sont dans le mélékeh. La pierre du Temple en provenait. Des bancs de ce calcaire crétacé se rencontrent sous des formations plus récentes, qui commencent au Carmel, descendent au sud jusqu’à Beér-Chéba, d’où elles tournent vers le sud-ouest, parallèlement à la Méditerranée. Des buttes-témoins de ces calcaires plus récents existent aussi au nord-est, à l’est, et au sud-ouest de Jérusalem et autour de Sichem. Ces calcaires sont appelés nummulitiques parce qu’ils recèlent d’abondantes nummulites (genre de foraminifères, animalcules recouverts d’une coquille calcaire microscopique). Ces calcaires nummulitiques appartiennent à l’éocène tertiaire, et probablement à l’éocène moyen. La roche nummulitique est si bien associée au calcaire crétacé que les 2 paraissent ne constituer qu’une seule formation. Flanquant le calcaire nummulitique, à l’ouest une longue couche de grès calcaire traverse la région philistine et apparaît jusqu’au nord en formations détachées, atteignant les parages du Carmel. Ce grès poreux, tendre, se désagrège, met à nu le calcaire plus dur du plateau, fait de la descente aux plaines de Judée et de Samarie un parcours abrupt. Entre ce grès de Philistie et la Méditerranée se trouvent des plages « soulevées », appartenant au pliocène supérieur ou à des époques récentes. Le long de la côte méditerranéenne de la Philistie, partout où le sol est bas, uni, il y a une série de dunes, dont quelques-unes atteignent 70 m Celles du sud-ouest ont peut-être été formées, partiellement du moins, par les sables d’Égypte et du Sinaï qu’amènent les vents. Les dunes septentrionales proviennent des sables que les vents ont enlevés au grès calcaire de la Philistie. Elles tendent à empiéter sur les terres cultivées.
Nous venons de considérer les formations sédimentaires. Les plus âgées d’entre elles, celles d’âge carbonifère, sont mouchetées de roches volcaniques anciennes, en rapport avec la grande masse de granit, de diorite, de felsite, qui se trouve plus au sud, dans l’Araba et le Sinaï. Mais sur la rive orientale du Jourdain, presque depuis l’Hermon jusqu’au sud du lac de Tibériade, et vers l’est et le sud-est de l’Havran, au-delà de la Palestine, le pays est couvert d’un immense amas volcanique : basalte, dolérite, felsite. Aucune de ces roches n’est plus ancienne que le pliocène tertiaire, quelques-unes sont certainement plus récentes. Des blocs détachés de ces roches volcaniques, sont disséminés en Palestine occidentale, à l’ouest et au nord-ouest du lac de Tibériade, et en d’autres endroits.
En résumé, l’histoire géologie de la Palestine se présente ainsi : Pendant les ères primaire et secondaire, la Palestine était probablement recouverte par la mer ; au crétacé supérieur, la mer a déposé le calcaire crayeux qui constitue la moyenne partie du pays et sur lequel au début du tertiaire la mer éocène est venue déposer le calcaire nummulitique. Au noucène la Palestine est définitivement exondée. Au pliocène des mouvements du sol particulièrement intenses ont pour conséquence d’une part un réveil du volcanisme et d’autre part des dislocations et des fractures (mer Rouge, mer Morte). Voir l’Atlas de la Bible, éditions Sator-CLC-Emmaüs, 1986, page 11.
4. Géographie physique de la Palestine (voir l’Atlas de la Bible, éditions Sator-CLC-Emmaus, 1986, page 10). Le pays se divise en 5 régions : la plaine maritime ; le bas pays appelé Chephéla ; la chaîne montagneuse centrale ; la vallée du Jourdain ; le plateau oriental. Ces 5 zones parallèles traversent tout le pays du nord au sud, sauf certaines déviations. En Samarie, la chaîne montagneuse centrale se dirige vers la plaine maritime, appelée Saron. Le parallélisme des zones est rompu par la plaine d’Esdraelon (voir Jizreel) qui intercepte la chaîne de montagnes, et relie la côte maritime à la vallée du Jourdain. Le petit fleuve du Qichôn traverse la plus grande partie de la plaine d’Esdraelon pour se jeter dans la Méditerranée.
1. La plaine maritime longe toute la côte palestinienne, avec la seule interruption du Carmel. Fort rétrécie, au nord du Carmel, la plaine mesure plus de 9 1/2 km au midi de cette montagne et s’élargit encore vers le sud. Elle forme une contrée ondoyante et fertile, qui s’élève de 30 à 70 m au-dessus de la mer. Entre le Carmel et le Nahr-el-Audjéh, dont l’embouchure est au nord de Jaffa, la région s’appelait Saron. Au sud de Jaffa, les Philistins l’occupaient.
2. Le bas pays, nommé Chephéla, couvert de mamelons, s’étend entre la plaine maritime, au sud du Carmel, et la chaîne centrale. La Chephéla est une terrasse dominant la Méditerranée d’environ 150 m ; son nom désigne presque exclusivement la partie du bas pays s’étendant depuis la latitude de Jaffa, jusqu’à Beér-Chéba au sud. Une série de vallées courent au nord et au sud entre la Chephéla et le milieu du pays.
3. La chaîne (ou croupe) centrale est la suite du Liban. Au sud de la rivière Léontés, les hautes montagnes s’abaissent jusqu’à un haut plateau qui atteint au sud, l’extrémité septentrionale du lac de Tibériade et Acre. C’est la Haute Galilée, semée de collines variant de 600 à 900 m ; quelques sommets, par exemple le Djebel Jermuk, atteignent 1200 m. La Basse Galilée est triangulaire : le lac de Tibériade et le Jourdain en forment le côté oriental jusqu’à Beth-Cheân ; au sud-ouest se trouve la plaine d’Esdraelon. La Basse Galilée consiste en une série de croupes peu élevées, allant à l’est et à l’ouest ; de nombreuses collines n’ont que 100 à 200 m, avec quelques sommets plus hauts à l’ouest du lac de Tibériade. Au sud-ouest du lac, se trouve le Thabor, qui a 562 m d’altitude ; plus au sud, la montagne de Guilboa, dont l’un des sommets a 500 m et l’autre un peu moins. La partie méridionale de la Basse Galilée s’incline vers la plaine d’Esdraelon, qui ne dépasse pas 90 m Au sud d’Esdraelon, de nombreux oueds coupent la chaîne, dont les montagnes forment des groupes séparés ; leurs replis sont accessibles de la plaine maritime, d’Esdraelon, et de la vallée du Jourdain. Le promontoire du Carmel s’avance au nord-ouest ; la hauteur moyenne de sa chaîne est de 609 m, et son point culminant se trouve à 651 m. En Samarie, le mont Ébal atteint 938 m, le Garizim, 868 m De Béthel à Hébron, et presque jusqu’à Beér-Chéba, sur 70 km la chaîne forme une masse dont les flancs sont abrupts à l’est et à l’ouest ; sa hauteur moyenne est de 670 m. Certaines localités sont élevées : Béthel est à 893 m ; Jérusalem, à l’endroit le plus haut, à 791 m ; Bethléhem atteint 776 m ; Hébron 926 m. À environ 24 km au sud d’Hébron, la chaîne s’abaisse jusqu’au désert. Le plateau étroit, qu’occupaient les tribus de Benjamin et de Juda, est au point le plus élevé de la chaîne. Plusieurs cours d’eau (souvent des oueds) prennent leur source dans cette chaîne centrale et se jettent dans la Méditerranée ou dans le Jourdain. Voir Montagne, Contrée du Midi (Négueb).
4. La vallée du Jourdain est une faille extraordinaire, commençant au pied de l’Hermon, à environ 518 m d’altitude. La vallée, d’abord encadrée des 2 côtés par des montagnes, devient de plus en plus profonde en descendant vers le sud ; en arrivant à la mer Morte, la vallée du Jourdain est à 393 m au-dessous de la Méditerranée, voir Mer Morte ; Jourdain. Bien qu’elle ne fût pas un obstacle infranchissable, elle entrava les communications entre les peuples de la rive orientale du fleuve du sud du Yabboq jusqu’en Édom, et les tribus de Juda et de Benjamin à l’ouest.
5. Le plateau oriental est une vaste région fertile, à plus de 900 m. Ce plateau va des falaises du Jourdain au désert de Syrie. La gorge du Yabboq le coupe en deux, et le Yarmouk en partage à nouveau la section septentrionale, immédiatement au sud du lac de Tibériade.
5. Les principales routes de la Palestine (plusieurs sont nommées dans la Bible). La structure de la Palestine en a déterminé le tracé. La grande voie commerciale et militaire entre l’Égypte et les empires orientaux passait par la Palestine. Cette artère appelée « la Route de la Mer » (#Esa 8:22) (COLOMBE) ou « le Chemin du Pays des Philistins » (#Ex 13:17), traversait l’oued el-’Arish à proximité de son embouchure, suivait la côte jusqu’à Gaza, où elle rencontrait la route d’Élath et d’Arabie, puis, continuant à travers la plaine philistine, atteignait Asdod. Au-delà, l’artère bifurquait : une ramification, longeant la côte par Jaffa et Dor, contournait le Carmel en suivant la mer à la base du promontoire ; or, au-dessous du promontoire, le passage n’a que 180 m de large et des rochers le coupent. L’autre branche, la principale, partait d’Asdod, traversait Ekron et Lod, franchissait les montagnes et atteignait la plaine d’Esdraelon par l’un des 3 cols suivants :
a) la voie occidentale, débouchant près de Tell Keimun, conduisait à Acre, Tyr, Sidon, et plus au nord ;
b) la route centrale atteignait el-Lejjun (Meguiddo), traversait la plaine d’Esdraelon et la Basse Galilée jusqu’à la plaine de Génésareth, et suivait le Jourdain en amont ; ensuite, le chemin remontait la vallée de la rivière Leïtani, entre le Liban et l’Anti-Liban, et aboutissait à Hammath et au nord. Une autre ramification traversait le Jourdain entre le lac Houlé et la mer de Tibériade, et allait au nord-est, à Damas.
c) la 3e voie, la plus fréquentée, partant de la plaine maritime, passait de Dotân à Eyn-Gannim, où elle se divisait : un tronçon rejoignait la route de la Basse Galilée, déjà mentionnée. L’autre tronçon menait à Beth-Cheân, puis se divisant à son tour, conduisait en Galaad ou à Damas. Toutes les routes septentrionales permettaient d’atteindre Karkémich, sur l’Euphrate.
Une autre artère allait de la plaine d’Esdraelon à l’Égypte. Traversant la région des collines, elle passait par la Samarie, Sichem, Béthel, Jérusalem, Bethléhem, Hébron, Beér-Chéba. Cette « route des crêtes », sur laquelle les patriarches circulaient souvent, est appelée la « Route d’Éphrata » surtout le tronçon près de Bethléhem (#Ge 35:19; 48:7). À cet endroit, la route bifurquait et l’on avait le choix des itinéraires : en obliquant à l’ouest, on atteignait la grand-route qui longeait la mer le chemin du pays des Philistins ; on pouvait aussi suivre le trajet de Rehoboth et d’Ain Muweileh, d’où la traversée du désert amenait en Égypte. Il semble qu’Agar ait emprunté cette route, « le chemin de Chour », la première fois qu’elle a quitté Sara (#Ge 16:7). Une route de Beth-Cheân à Édom descendait la vallée du Jourdain, et touchait Jéricho ; les voyageurs qui voulaient monter à Jérusalem prenaient à Jéricho le chemin raide accédant à la capitale. De Jéricho la route continuait, longeait la rive occidentale de la mer Morte, atteignait Eyn-Guédi, où elle rencontrait une route venant de Jérusalem et de Bethléhem. D’Eyn-Guédi, on arrivait en Édom et à Élath (Etsyon-Guéber), au fond du golfe d’Akaba sur la mer Rouge. La voie palestinienne rejoignait à Élath les routes de caravanes allant d’Égypte et de Gaza jusqu’en Arabie méridionale.
À l’est du Jourdain, une route de caravanes, venant de Damas et suivant la lisière du désert, menait au sud vers l’Arabie ; voir Décapole. Cette voie était rejointe par diverses routes : une partant de Beth-Cheân et traversant Galaad ; une autre route descendant de Sichem à l’oued Far’ah, jusqu’au gué du Jourdain, en-dessous de l’embouchure du Yabboq, puis traversant Galaad et aboutissant à Rabba-Ammon ; une 3e enfin venant du gué voisin de Jéricho et passant par Hechbôn. À l’ouest du Jourdain, la Galilée était traversée par une voie se dirigeant presque droit à l’est, à partir d’Acre et rejoignant la route de Damas près de l’endroit où elle franchissait le Jourdain, à mi-chemin entre les eaux de Mérom et le lac de Tibériade. De la plaine maritime, il n’était point facile d’atteindre le haut plateau qu’occupaient les tribus de Benjamin et de Juda. Une route pourtant conduisait de la plaine de Saron et du Nahr el-Audjéh (situé près de Ras el-’Aïn, c’est-à-dire. Antipatris) au sud-est, dans la région des collines ; elles rencontraient le chemin de Samarie à Jérusalem, à un point situé à 3 km au sud-ouest de Béthel. Une voie de communication reliait le port de Jaffa à Jérusalem, par la vallée d’Ayalôn et Beth-Horon. D’Asdod à Jérusalem, le chemin le plus court passait par l’oued es-Sarar et Beth-Chémèch, mais on pouvait se rendre à Jérusalem, et à Bethléhem par l’oued es-Sant, plus loin que Soko. Les collines voisines d’Hébron étaient accessibles par l’oued el-’Afranj, près de Bei Djibrin, et par l’oued el-Hasi, à proximité de Tell el-Hasi près de Lakich. Voir l’Atlas de la Bible, éditions Sator-CLC-Emmaus, 1986, page 65.
Désert de Juda et la mer Morte à l’arrière-plan. ==> figure 10954
Le torrent Hasbany au nord de la Palestine. À l’arrière-plan, on distingue le mont Hermon couvert de neige. ==> figure 10956
Les plaines et l’oasis de Jéricho au nord de la mer Morte. ==> figure 10957
6. Climat et météorologie de la Palestine.
Configuration. Étant donné la configuration du pays et ses contrastes, le climat est très variable. L’Hermon a des neiges éternelles, tandis que dans la vallée du Jourdain, Jéricho et Eyn-Guédi (au bord de la mer Morte) ont un climat tropical.
Saisons et pluie. Cependant il existe 2 saisons principales : l’hiver, tempéré et pluvial, et l’été chaud et sec. Pendant l’hiver, il y a des périodes de fortes pluies ; au début de l’hiver elles ramollissent la terre desséchée et permettent labour et semailles, puis, les pluies de l’arrière-saison (en mars) font grossir les épis d’orge et de blé pour la moisson qui se fait en avril/mai (#Ru 1:22 ; #Joe 2:23). Sur la majeure partie de la chaîne centrale, les précipitations, lors d’une année normale, sont approximativement équivalentes à celles de l’Île de France (Paris) (600 mm par an). Au sud d’Hébron, elles diminuent rapidement. Voir l’Atlas de la Bible, éditions Sator-CLC-Emmaus, 1986, page 15.
Vents. Les vents d’hiver qui amènent les nuages et les pluies, viennent de l’ouest (voir #1R 18:41-46), tandis que l’été les vents desséchants viennent d’Orient ou du Néguev (#Lu 12:54,55). Mais heureusement, les rosées très abondantes en été raniment la flore souvent fort éprouvée pendant le jour (voir #Jug 6:36-40 ; #2S 17:12). Voir Temps, Vent, Vent d’Orient.
Sources et puits. La pluie renouvelle régulièrement les nappes phréatiques, de sorte que beaucoup de sources coulent dans le pays (#De 8:7). Certaines d’entre elles sont même intarrissables, même si la sécheresse a sévi pendant 3 ans (#1R 18:5). En Palestine, on compte quelque 70 endroits dont le nom commence par Aïn ou Eyn (= source) et une soixantaine de Beer-... (= puits). Les périodes de sécheresse furent parfois — mais pas toujours — un jugement de Dieu (#Ge 12:10; 26:1; 41:57 avec #1R 17:1).
Déserts. Venus de la Méditerranée, les nuages déchargent leurs pluies sur le versant ouest et sur les sommets de la chaîne centrale. Le côté est de cette chaîne est donc privé de pluie, surtout les versants des montagnes le long de la mer Morte. Cette région s’appelle le Désert de Juda (#Ps 63 (titre) ; #Mr 1:12,13).
Température. En janvier, mois le plus froid à Jérusalem, les températures extrêmes sont en général + 10 et - 2 degrés centigrades. En août, la température moyenne est de 26 degrés à Jérusalem ; dans cette ville, le maximum atteint 33o à l’ombre (parfois jusqu’à 40o). À Jéricho, en juillet, il y plus de 38o ; en août, le thermomètre marque 48o ; voir Année. En juillet, la température moyenne pour le pays est de 23,6o, en hiver elle est de 15.5o.
7. Flore de la Palestine. La richesse extraordinaire de la flore, où figurent des plantes de plusieurs latidudes, provient de la diversité géographique et climatique. Tristram a prouvé que, de 3002 plantes à fleurs et fougères palestiniennes connues, 2563 sont paléoarctiques ; la plupart appartiennent à la zone méditerranéenne ; 161 sont originaires d’Éthiopie, 27 des Indes, 251 sont particulières à la Palestine. Des montagnes du Taurus à la région méridionale de la péninsule du Sinaï, et entre la Méditerranée et le désert de Syrie, le Dr Post a trouvé 850 genres et environ 3500 espèces. La végétation de la Palestine a beaucoup changé depuis les temps biblique Pendant les longues périodes des Juges et des rois, le pays était recouvert de forêts des deux côtés du Jourdain et en particulier sur les hauteurs moyennes. Les versets suivants l’indiquent clairement : #Jos 17:14-18 ; #2S 18:8 ; #2R 2:23,24. C’est après la destruction des cinq villes de la plaine que la Vallée du Jourdain semble être devenue plutôt désertique. Auparavant, elle était comme un Jardin d’Éden (#Ge 13:10). Seules quelques oasis (par exemple Jéricho) sont des endroits fertiles (#2R 2:19-22). Une jungle, qui, à l’époque, abritait des fauves (#Jér 49:19; 50:44), couvrait les rives du Jourdain (#2R 6:1-7). Voir l’Atlas de la Bible, éditions Sator-CLC-Emmaus, 1986, page 17.
8. Faune de la Palestine. La répartition des diverses espèces d’animaux correspond à celle des plantes palestiniennes. Des 113 espèces connues de mammifères palestiniens, Tristram a découvert que 55 appartiennent à la région paléoarctique, dont font aussi partie les espèces européennes ; 34 sont originaires d’Éthiopie, 16 des Indes, 13 sont propres à la Palestine. La même espèce est parfois de 2 régions. De 348 espèces d’oiseaux, 271 sont paléoarctiques, 40 éthiopiennes, 7 indiennes, 30 particulières à la Palestine. De 91 espèces de reptiles et d’amphibies, 49 sont paléoarctiques, 27 éthiopiennes, 4 indiennes, 11 particulières à la Palestine. De 43 espèces de poissons d’eau douce, 8 sont paléoarctiques, 2 éthiopiennes, 7 indiennes, 26 propres à la Palestine. Qu’il s’agisse de plantes ou d’animaux, les types africains et indiens se trouvent surtout dans le bassin de la mer Morte et, en proportion moindre, dans la basse vallée du Jourdain. Tout au long des récits historiques de la Bible, il existe de nombreuses références à la faune. Quelques listes de bêtes, d’oiseaux, de reptiles et de poissons (#Lé 11 ; #De 14), posent certains problèmes d’identification aux traducteurs de la Bible. Voir Animaux.
9. Ethnologie de la Palestine. Depuis que les archéologues fouillent la Palestine, nous connaissons bien mieux l’histoire des hommes de ce pays. On a trouvé des restes d’hommes dits néolithiques, surtout en Transjordanie, ainsi qu’à Jéricho (cultures tahunienne, jérichoenne) vestiges importants, bien antérieurs à la période biblique.
On a aussi mis au jour beaucoup de traces chalcolithiques (4500-3000 avant Jésus-Christ) (dont des ghassouliennes), dont certaines sont juste au nord de la mer Morte en face de Jéricho, de l’autre côté du Jourdain. Déjà à cette époque lointaine les maisons de briques crues étaient ornées d’étonnantes et artistiques peintures murales.
Après la culture chalcolithique, nous abordons l’histoire proprement dite et trouvons des restes de l’âge du bronze et de l’histoire des Cananéens qui ont laissé d’abondants vestiges de leur civilisation. Les aborigènes, vigoureux, de haute taille, étaient les Anaqim (#Jos 11:21,22), les Rephaïm (#Ge 14:5), les Emim, les Zamzoummim, les Horiens (Horites ; #De 2:10-23). Des traces de la population autochtone existaient encore à l’époque de la monarchie (#2S 21:16-22).
Lors de l’arrivée d’Abraham, le pays était occupé surtout par les Amoréens et par d’autres tribus cananéennes moins importantes. Un groupe autochtone de Philistins, différents de ceux de Kaphtor, et des Phéniciens étaient établis le long de la côte maritime. Des Hittites habitaient sur la frontière septentrionale et à Hébron. Les Philistins vinrent de l’ouest, probablement de la Crète, vers le XIIe siècle avant Jésus-Christ. Les Cananéens et les Phéniciens, qui étaient d’origine cananéenne, parlaient une langue sémitique. Dirigés par Moïse, puis par Josué, les Hébreux vainquirent ces peuples, mais ne les détruisirent pas entièrement. L’assimilation occassionnelle d’Édomites, d’Ammonites, de Moabites, par la conquête et l’immigration, ne modifia pas la race des Hébreux, car ces peuples étaient Sémites et descendaient d’Abraham. La conquête de tribus araméennes ne fit qu’ajouter d’autres Sémites à la communauté d’Israël. Après la chute de Samarie, les Assyriens déportèrent les tribus israélites du nord et de l’est et les remplacèrent par des colons de Hamath, de Babylonie et d’Élam (#2R 17:24 ; #Esd 4:9). C’étaient, pour la plupart, des Sémites et des Aryens. De nombreux Grecs pénétrèrent en Palestine à la suite d’Alexandre le Grand, s’établirent à Akko, qu’ils appelèrent Ptolémaïs, bâtirent les villes grecques de la Décapole, introduisirent en une certaine mesure la langue, les coutumes et la culture de la Grèce. Plus tard des Romains, fonctionnaires et soldats occupèrent le pays et y fondèrent des colonies. De 633 à 640 après Jésus-Christ, les musulmans soumirent la Palestine. Une bataille décisive eut lieu au Yarmouk (636) ; Jérusalem tomba en 638 ; voir Jérusalem III, 3. Des colonies fondées par des soldats arabes s’implantèrent dans les villes et les villages. En 1517, les Turcs s’emparèrent de la Palestine, mais les Juifs ne se mêlèrent pas aux musulmans. Cette domination cessa en 1917, lorsque l’armée britannique occupa la Terre Sainte. La Grande-Bretagne favorisa alors la création d’un foyer national juif et l’immigration israélite. Le 15 mai 1948, la Puissance Mandataire abandonna le contrôle de la Palestine. David Ben Gurion proclama immédiatement l’État d’Israël, tandis qu’une partie du pays et la vieille ville de Jérusalem étaient jointes à l’État de Transjordanie. Voir Israël III.
10. Histoire de la Palestine. L’histoire primitive du pays avant l’arrivée d’Abraham est obscure. Le annales hébreu, nous l’avons dit, mentionnent les races qui habitèrent successivement le pays. Les souverains de la Babylonie commencèrent très tôt à diriger des expéditions vers l’ouest. La campagne de Kedorlaomer en Palestine orientale, au temps d’Abraham, est décrite dans #Ge 14. Les Babyloniens firent de leur culture, de leur langue, de l’écriture cunéiforme, des moyens de contacts internationaux. Après avoir chassé les Hyksos de la vallée du Nil, les grands Pharaons de la XVIIIe dynastie étendirent leur domination et atteignirent l’Asie. Thoutmès III conquit le pays de Canaan et rendit tributaires les peuples qu’il asservit, jusqu’à l’Euphrate. Sous les règnes d’Aménophis III et IV, des troupes égyptiennes occupèrent le pays de Canaan et des fonctionnaires égyptiens le gouvernèrent. Plus tard, l’Égypte s’affaiblit. Les Hittites menacèrent la frontière septentrionale, l’anarchie prévalut en plusieurs régions, l’insécurité gêna les voyages, certains États tributaires se rebellèrent, et diverses tribus agrandirent leur territoire au détriment de l’Égypte. Sethi I traversa la Palestine et livra bataille aux Hittites, sur l’Oronte ; Ramsès II envahit de nouveau le pays, mais, en 1272 avant Jésus-Christ, il conclut un traité d’égal à égal avec les Hittites. À la mort de Ramsès II, des révoltes éclatèrent. Merneptah pacifia le pays. Pour l’Exode, voir Égypte III, 8. Sous le commandement de Moïse, les Israélites s’emparèrent du territoire situé à l’est du Jourdain. L’année suivante, sous Josué, ils traversèrent le fleuve, et firent plusieurs campagnes en Canaan, où ils s’établirent. Dès lors, jusqu’à la destruction de Jérusalem au 1er siècle de l’ère chrétien, l’histoire de la Palestine est en grande partie celle du peuple hébreu ; voir Histoire.
11. Topographie de la Palestine. On a évalué que la Bible et les apocryphes mentionnent 622 villes à l’ouest du Jourdain. Les noms géographiques cités dans les listes de Thoutmès III, Sethi I, Ramsès II et Sheshonq I (Chichaq) à Karnak, sont fort importants pour la localisation des lieux palestiniens. Ces citations projettent une vive lumière sur la topographie de la Palestine et sur le livre de Josué. Les tablettes de Tell el-Amarna ont les noms de villes palestiniennes à l’époque d’Amenophis III et IV. Les documents assyriens contiennent des allusions plus tardives aux mêmes lieux, surtout ceux qui rapportent les expéditions de Palestine. Eusèbe, évêque de Césarée (première moitié du IVe siècle après Jésus-Christ) écrivit un traité des noms de lieux figurant dans les Saintes Écritures. Jérôme, séjournant à Bethléhem un siècle plus tard, le traduisit et l’augmenta. Cet ouvrage est appelé l’« Onomasticon d’Eusèbe et de Jérôme ». Ces érudits fournissent des renseignements souvent précieux, parfois absurdes, sur la situation d’anciens lieux palestiniens.
Reland fit des recherches, qu’il publia en 1714.Les voyages de Seetzen et de Burckhardt, particulièrement à l’est du Jourdain au début du XIXe siècle, ouvrirent la voie au professeur Robinson, qui poursuivit systématiquement une exploration scientifique de la Palestine en 1838. En demandant aux natifs les noms de ruines, ou de certains villages encore habités, il s’aperçut que ces lieux portaient souvent, sous une forme arabe, les anciens noms hébreux. Robinson, aidé d’un missionnaire appelé Smith, fit ainsi de très importantes découvertes sur la topographie de la Palestine. En 1841, il publia, en 3 volumes in-octavo, le résultat de leurs investigations ; en 1856 parut un nouveau volume intitulé « Later Biblical Researches ». L’auteur avait apporté à toutes ces recherches une grande pénétration, un jugement sûr, des connaissances approfondies. Nombre de ses conclusions sont maintenant admises.
En 1865, une société nommée « The Palestine Exploration Fund » se constitua en Angleterre, afin de poursuivre, dans un esprit scientifique, toutes sortes de recherches en Terre Sainte. La société dirigea les relevés topographiques d’une grande partie de la Palestine et dressa, en 26 planches, une magnifique carte du pays. La même association a effectué diverses fouilles. En 1900 fut créé en Palestine le centre d’études appelé « American School of Oriental Study and Research ». En 1921, une école analogue s’ouvrit à Bagdad. Les 2 établissements s’associèrent sous le nom d’« American Schools of Oriental Research ». Du côté catholique, citons la fameuse École biblique française de Jérusalem.
12. Fouilles archéologiques en Palestine. Au début du 19e siècle, dès la découverte et la traduction de la Pierre de Rosette et de l’inscription du Rocher de Behistoun (voir Archéologie), l’intérêt allait croissant pour les civilisations passées du Proche-Orient. L’Égypte, puis la Mésopotamie (Iraq), attirèrent les fouilleurs, mais la Syrie, la Transjordanie et la Palestine captivèrent aussi et très rapidement l’intérêt des archéologues. Aussitôt que Robinson eut publié les résultats de ses découvertes topographiques (voir 11. Topographie de la Palestine), la Palestine devint le théâtre de nombreuses fouilles.
Après les explorateurs pionniers (tels Reland, Burkhardt, Robinson) (voir plus haut), toute une série de fouilleurs ont poursuivi la tâche : au 19e siècle, nous pensons à Victor Guérin (France), F. de Saulcy (France), Charles Warren (Grande Bretagne), Ch. Clermont-Ganneau (France), Conder et Kitchener (Grande Bretagne), G. Schumacher (D), Flinders Petrie (Grande Bretagne) et F. J. Bliss (USA). Au 20e siècle : Macalister (Irlande), Sellin (D), Reiner et Fisher (USA). Garstang (Grande Bretagne), Kenyon (Grande Bretagne) et Yadin (Israélien).
Les résultats des recherches furent publiés et les spécialistes de la Bible commencèrent alors à comprendre encore mieux l’histoire des Israélites en Palestine. De plus, les grandes lignes de la Bible ainsi que beaucoup de petits détails mentionnés dans le livre ont sans cesse été confirmés.
Les restes de la plupart des grandes villes bibliques de la Palestine ont été exhumés : Arad, Beer-Chéba, Debir, Beth-Chémèch, Lakich, Guézer, Jérusalem, Jéricho, Béthel, Guibea, Gabaon, Sichem, Samarie, Dotân, Meguiddo, Beth-Cheân, Capernaüm, Chorazin, Hatsor. Sur ces sites, beaucoup de vestiges remontent aux temps de la Conquête (BR), des Juges (Fer I) et de la Monarchie (Fer II).
Parmi les découvertes d’inscriptions ou de sculptures de première importance, nous recensons : les ostraca de Samarie, de Lakich et d’Arad, le calendrier de Guézer, les inscriptions protosinaïtiques de Lakich, la Stèle de Mécha (trouvée en Jordanie), la plaque du Temple, certains sceaux ou des impressions de sceau — Chema, Guedalia, Baruch, Yaazaniahou, etc., l’aqueduc d’Ézéchias à Jérusalem avec l’inscription de Siloé, et évidemment, les manuscrits de la mer Morte.
Parmi les vestiges d’architecture les plus notables, citons la forteresse du roi Saül à Guibea (#1S 10:26), les restes d’un temple de Dagon à Beth-Cheân (#1Ch 10:10), des pans de la muraille yebousienne et davidique de la Cité de David (#2S 5:9), les restes des portes salomoniennes de Hatsor, Meguiddo et Guézer (#1R 9:15), le palais d’Omir et d’Achab à Samarie (#1R 16:24; 22:39). Pour plus d’information, voir sous Guibea ; Beth-Cheân ; Cité de David ; Hatsor ; Meguiddo ; Guézer ; Samarie.
Palestine
Palestine. (#Joe 3:4 ; #Ex 15:14 ; #Esa 14:29,31, cf. la version DARBY). Nom que les Grecs et les Romains donnèrent à toute la contrée habitée par les Israélites, et qui lui est resté depuis ce temps-là. Le terme Palestine dérive de Philistie, nom du pays des Philistins (cf. Hérodote 7.89). Les anciens Hébreux appelaient Canaan la fraction de ce territoire situé à l’ouest du Jourdain et la distinguaient du pays de Galaad, à l’est du fleuve. Après la conquête, la région tout entière se nomma pays d’Israël (#1S 13:19 ; #1Ch 22:2 ; #Mt 2:20). Après le schisme, le nom d’Israël désigna souvent le Royaume du nord. Dans #Hé 11:9, le pays est appelé Terre Promise. Peu après le début de l’ère chrétienne, les écrivains grecs et latins emploient le mot « Palestine ». Le Moyen Âge dit en général « Terre Sainte » (cf. #Za 2:12 ; #/APCJ 2Ma 1:7).
1. Limites et étendue de la Palestine. Le territoire qu’occupaient les Hébreux s’étendait, du sud au nord, de Qadech-Barnéa et de l’oued el-’Arish jusqu’à l’Hermon. De l’ouest à l’est, il allait de la Méditerranée au désert oriental, à l’exception de la plaine philistine et du pays de Moab. Le Pays promis que devait posséder Israël est délimité dans #Ge 15:18 ; #Ex 23:31 ; #De 11:24 ; #Jos 1:4 ; mais seulement certains rois d’Israël (David, Salomon) s’établirent à Hammath, à Damas, parvinrent sur l’Euphrate, et dominèrent sur Ammon, Moab, Édom. Les Hébreux disaient que leur pays s’étendait de Dan à Beer-Chéba (plus de 240 km) (voir #Jug 20:1 ; #2S 17:11; 24:2). L’oued el-Fikrah et l’Arnon constituaient alors la frontière méridionale. La densité de la population englobée dans ces limites était forte. En omettant la plus grande partie du territoire de Siméon et une fraction de Nephthali, on constate que ces limites amoindries décrivent un parallélogramme dont la hauteur (mesurée aux latitudes de Dan et de l’extrémité sud de la mer Morte) a environ 233 km et la base 113 km. Sa superficie est d’environ 26 288 km2. Ce parallélogramme inclut la région philistine, qui s’étendit au maximum du Carmel à Beér-Chéba. Abstraction faite de celle-ci, les Hébreux occupaient environ 21 716 km2. Cet arpentage attribue à peu près 9 842 km2 à la Palestine orientale, de l’Hermon à l’Arnon. La Palestine occidentale, jusqu’à Beér-Chéba, au sud, et avec la Philistie, comptait approximativement 15 642 km2.
2. Population de la Palestine. À l’époque de la conquête, il y avait 600 000 mâles, autrement dit 600 clans, voir Millier ; Chiffre ; Nombre ; Nombres (Livre des) : une population totale de 2 millions de personnes sur environ 21 716 km2. Le roi David fit le recensement d’un territoire beaucoup plus vaste. La Bible et l’historien Josèphe déclarent qu’autrefois la densité de la population était considérable ; ce qu’attestent aussi les vestiges de nombreuses cités. Les innombrables collines sont presque toujours surmontées d’une ville ou d’un village, habités, ou en ruines. Voir Chephéla ; Plaine.
3. Géologie de la Palestine. Un banc de grès de Nubie (appelé aussi grès de Petra) longe la côte orientale de la mer Morte, et une partie de la falaise qui borde la vallée du Jourdain sur sa rive orientale. Ces grès se retrouvent sur les versants occidentaux du Liban et de l’Anti-Liban ; ils sont en général, rouge foncé ou noirâtre. Ils représentent une formation surtout continentale mais avec des intercalations marines ; cette formation est en grande partie jurassique, mais englobant pourtant des terrains de différents âges, depuis le carbonifère jusqu’au crétacé inférieur, se prolongeant ainsi jusque dans le crétacé. Au-dessus se trouve la formation géologie la plus importante de la Palestine : le calcaire crétacé, qui constitue la majeure partie du plateau, à l’est et à l’ouest du Jourdain. À Jérusalem, il y a 2 bancs de calcaire : l’assise supérieure, plus dure, que les habitants appellent misseh, et la couche inférieure, tendre, qu’ils nomment mélékeh. Les fouilles des réservoirs, des sépulcres, des caveaux, sous la ville et aux alentours, ont entamé le mélékeh. Les fondements des édifices reposent sur le solide misseh. Les grandes carrières voisines de la Porte de Damas sont dans le mélékeh. La pierre du Temple en provenait. Des bancs de ce calcaire crétacé se rencontrent sous des formations plus récentes, qui commencent au Carmel, descendent au sud jusqu’à Beér-Chéba, d’où elles tournent vers le sud-ouest, parallèlement à la Méditerranée. Des buttes-témoins de ces calcaires plus récents existent aussi au nord-est, à l’est, et au sud-ouest de Jérusalem et autour de Sichem. Ces calcaires sont appelés nummulitiques parce qu’ils recèlent d’abondantes nummulites (genre de foraminifères, animalcules recouverts d’une coquille calcaire microscopique). Ces calcaires nummulitiques appartiennent à l’éocène tertiaire, et probablement à l’éocène moyen. La roche nummulitique est si bien associée au calcaire crétacé que les 2 paraissent ne constituer qu’une seule formation. Flanquant le calcaire nummulitique, à l’ouest une longue couche de grès calcaire traverse la région philistine et apparaît jusqu’au nord en formations détachées, atteignant les parages du Carmel. Ce grès poreux, tendre, se désagrège, met à nu le calcaire plus dur du plateau, fait de la descente aux plaines de Judée et de Samarie un parcours abrupt. Entre ce grès de Philistie et la Méditerranée se trouvent des plages « soulevées », appartenant au pliocène supérieur ou à des époques récentes. Le long de la côte méditerranéenne de la Philistie, partout où le sol est bas, uni, il y a une série de dunes, dont quelques-unes atteignent 70 m Celles du sud-ouest ont peut-être été formées, partiellement du moins, par les sables d’Égypte et du Sinaï qu’amènent les vents. Les dunes septentrionales proviennent des sables que les vents ont enlevés au grès calcaire de la Philistie. Elles tendent à empiéter sur les terres cultivées.
Nous venons de considérer les formations sédimentaires. Les plus âgées d’entre elles, celles d’âge carbonifère, sont mouchetées de roches volcaniques anciennes, en rapport avec la grande masse de granit, de diorite, de felsite, qui se trouve plus au sud, dans l’Araba et le Sinaï. Mais sur la rive orientale du Jourdain, presque depuis l’Hermon jusqu’au sud du lac de Tibériade, et vers l’est et le sud-est de l’Havran, au-delà de la Palestine, le pays est couvert d’un immense amas volcanique : basalte, dolérite, felsite. Aucune de ces roches n’est plus ancienne que le pliocène tertiaire, quelques-unes sont certainement plus récentes. Des blocs détachés de ces roches volcaniques, sont disséminés en Palestine occidentale, à l’ouest et au nord-ouest du lac de Tibériade, et en d’autres endroits.
En résumé, l’histoire géologie de la Palestine se présente ainsi : Pendant les ères primaire et secondaire, la Palestine était probablement recouverte par la mer ; au crétacé supérieur, la mer a déposé le calcaire crayeux qui constitue la moyenne partie du pays et sur lequel au début du tertiaire la mer éocène est venue déposer le calcaire nummulitique. Au noucène la Palestine est définitivement exondée. Au pliocène des mouvements du sol particulièrement intenses ont pour conséquence d’une part un réveil du volcanisme et d’autre part des dislocations et des fractures (mer Rouge, mer Morte). Voir l’Atlas de la Bible, éditions Sator-CLC-Emmaüs, 1986, page 11.
4. Géographie physique de la Palestine (voir l’Atlas de la Bible, éditions Sator-CLC-Emmaus, 1986, page 10). Le pays se divise en 5 régions : la plaine maritime ; le bas pays appelé Chephéla ; la chaîne montagneuse centrale ; la vallée du Jourdain ; le plateau oriental. Ces 5 zones parallèles traversent tout le pays du nord au sud, sauf certaines déviations. En Samarie, la chaîne montagneuse centrale se dirige vers la plaine maritime, appelée Saron. Le parallélisme des zones est rompu par la plaine d’Esdraelon (voir Jizreel) qui intercepte la chaîne de montagnes, et relie la côte maritime à la vallée du Jourdain. Le petit fleuve du Qichôn traverse la plus grande partie de la plaine d’Esdraelon pour se jeter dans la Méditerranée.
1. La plaine maritime longe toute la côte palestinienne, avec la seule interruption du Carmel. Fort rétrécie, au nord du Carmel, la plaine mesure plus de 9 1/2 km au midi de cette montagne et s’élargit encore vers le sud. Elle forme une contrée ondoyante et fertile, qui s’élève de 30 à 70 m au-dessus de la mer. Entre le Carmel et le Nahr-el-Audjéh, dont l’embouchure est au nord de Jaffa, la région s’appelait Saron. Au sud de Jaffa, les Philistins l’occupaient.
2. Le bas pays, nommé Chephéla, couvert de mamelons, s’étend entre la plaine maritime, au sud du Carmel, et la chaîne centrale. La Chephéla est une terrasse dominant la Méditerranée d’environ 150 m ; son nom désigne presque exclusivement la partie du bas pays s’étendant depuis la latitude de Jaffa, jusqu’à Beér-Chéba au sud. Une série de vallées courent au nord et au sud entre la Chephéla et le milieu du pays.
3. La chaîne (ou croupe) centrale est la suite du Liban. Au sud de la rivière Léontés, les hautes montagnes s’abaissent jusqu’à un haut plateau qui atteint au sud, l’extrémité septentrionale du lac de Tibériade et Acre. C’est la Haute Galilée, semée de collines variant de 600 à 900 m ; quelques sommets, par exemple le Djebel Jermuk, atteignent 1200 m. La Basse Galilée est triangulaire : le lac de Tibériade et le Jourdain en forment le côté oriental jusqu’à Beth-Cheân ; au sud-ouest se trouve la plaine d’Esdraelon. La Basse Galilée consiste en une série de croupes peu élevées, allant à l’est et à l’ouest ; de nombreuses collines n’ont que 100 à 200 m, avec quelques sommets plus hauts à l’ouest du lac de Tibériade. Au sud-ouest du lac, se trouve le Thabor, qui a 562 m d’altitude ; plus au sud, la montagne de Guilboa, dont l’un des sommets a 500 m et l’autre un peu moins. La partie méridionale de la Basse Galilée s’incline vers la plaine d’Esdraelon, qui ne dépasse pas 90 m Au sud d’Esdraelon, de nombreux oueds coupent la chaîne, dont les montagnes forment des groupes séparés ; leurs replis sont accessibles de la plaine maritime, d’Esdraelon, et de la vallée du Jourdain. Le promontoire du Carmel s’avance au nord-ouest ; la hauteur moyenne de sa chaîne est de 609 m, et son point culminant se trouve à 651 m. En Samarie, le mont Ébal atteint 938 m, le Garizim, 868 m De Béthel à Hébron, et presque jusqu’à Beér-Chéba, sur 70 km la chaîne forme une masse dont les flancs sont abrupts à l’est et à l’ouest ; sa hauteur moyenne est de 670 m. Certaines localités sont élevées : Béthel est à 893 m ; Jérusalem, à l’endroit le plus haut, à 791 m ; Bethléhem atteint 776 m ; Hébron 926 m. À environ 24 km au sud d’Hébron, la chaîne s’abaisse jusqu’au désert. Le plateau étroit, qu’occupaient les tribus de Benjamin et de Juda, est au point le plus élevé de la chaîne. Plusieurs cours d’eau (souvent des oueds) prennent leur source dans cette chaîne centrale et se jettent dans la Méditerranée ou dans le Jourdain. Voir Montagne, Contrée du Midi (Négueb).
4. La vallée du Jourdain est une faille extraordinaire, commençant au pied de l’Hermon, à environ 518 m d’altitude. La vallée, d’abord encadrée des 2 côtés par des montagnes, devient de plus en plus profonde en descendant vers le sud ; en arrivant à la mer Morte, la vallée du Jourdain est à 393 m au-dessous de la Méditerranée, voir Mer Morte ; Jourdain. Bien qu’elle ne fût pas un obstacle infranchissable, elle entrava les communications entre les peuples de la rive orientale du fleuve du sud du Yabboq jusqu’en Édom, et les tribus de Juda et de Benjamin à l’ouest.
5. Le plateau oriental est une vaste région fertile, à plus de 900 m. Ce plateau va des falaises du Jourdain au désert de Syrie. La gorge du Yabboq le coupe en deux, et le Yarmouk en partage à nouveau la section septentrionale, immédiatement au sud du lac de Tibériade.
5. Les principales routes de la Palestine (plusieurs sont nommées dans la Bible). La structure de la Palestine en a déterminé le tracé. La grande voie commerciale et militaire entre l’Égypte et les empires orientaux passait par la Palestine. Cette artère appelée « la Route de la Mer » (#Esa 8:22) (COLOMBE) ou « le Chemin du Pays des Philistins » (#Ex 13:17), traversait l’oued el-’Arish à proximité de son embouchure, suivait la côte jusqu’à Gaza, où elle rencontrait la route d’Élath et d’Arabie, puis, continuant à travers la plaine philistine, atteignait Asdod. Au-delà, l’artère bifurquait : une ramification, longeant la côte par Jaffa et Dor, contournait le Carmel en suivant la mer à la base du promontoire ; or, au-dessous du promontoire, le passage n’a que 180 m de large et des rochers le coupent. L’autre branche, la principale, partait d’Asdod, traversait Ekron et Lod, franchissait les montagnes et atteignait la plaine d’Esdraelon par l’un des 3 cols suivants :
a) la voie occidentale, débouchant près de Tell Keimun, conduisait à Acre, Tyr, Sidon, et plus au nord ;
b) la route centrale atteignait el-Lejjun (Meguiddo), traversait la plaine d’Esdraelon et la Basse Galilée jusqu’à la plaine de Génésareth, et suivait le Jourdain en amont ; ensuite, le chemin remontait la vallée de la rivière Leïtani, entre le Liban et l’Anti-Liban, et aboutissait à Hammath et au nord. Une autre ramification traversait le Jourdain entre le lac Houlé et la mer de Tibériade, et allait au nord-est, à Damas.
c) la 3e voie, la plus fréquentée, partant de la plaine maritime, passait de Dotân à Eyn-Gannim, où elle se divisait : un tronçon rejoignait la route de la Basse Galilée, déjà mentionnée. L’autre tronçon menait à Beth-Cheân, puis se divisant à son tour, conduisait en Galaad ou à Damas. Toutes les routes septentrionales permettaient d’atteindre Karkémich, sur l’Euphrate.
Une autre artère allait de la plaine d’Esdraelon à l’Égypte. Traversant la région des collines, elle passait par la Samarie, Sichem, Béthel, Jérusalem, Bethléhem, Hébron, Beér-Chéba. Cette « route des crêtes », sur laquelle les patriarches circulaient souvent, est appelée la « Route d’Éphrata » surtout le tronçon près de Bethléhem (#Ge 35:19; 48:7). À cet endroit, la route bifurquait et l’on avait le choix des itinéraires : en obliquant à l’ouest, on atteignait la grand-route qui longeait la mer le chemin du pays des Philistins ; on pouvait aussi suivre le trajet de Rehoboth et d’Ain Muweileh, d’où la traversée du désert amenait en Égypte. Il semble qu’Agar ait emprunté cette route, « le chemin de Chour », la première fois qu’elle a quitté Sara (#Ge 16:7). Une route de Beth-Cheân à Édom descendait la vallée du Jourdain, et touchait Jéricho ; les voyageurs qui voulaient monter à Jérusalem prenaient à Jéricho le chemin raide accédant à la capitale. De Jéricho la route continuait, longeait la rive occidentale de la mer Morte, atteignait Eyn-Guédi, où elle rencontrait une route venant de Jérusalem et de Bethléhem. D’Eyn-Guédi, on arrivait en Édom et à Élath (Etsyon-Guéber), au fond du golfe d’Akaba sur la mer Rouge. La voie palestinienne rejoignait à Élath les routes de caravanes allant d’Égypte et de Gaza jusqu’en Arabie méridionale.
À l’est du Jourdain, une route de caravanes, venant de Damas et suivant la lisière du désert, menait au sud vers l’Arabie ; voir Décapole. Cette voie était rejointe par diverses routes : une partant de Beth-Cheân et traversant Galaad ; une autre route descendant de Sichem à l’oued Far’ah, jusqu’au gué du Jourdain, en-dessous de l’embouchure du Yabboq, puis traversant Galaad et aboutissant à Rabba-Ammon ; une 3e enfin venant du gué voisin de Jéricho et passant par Hechbôn. À l’ouest du Jourdain, la Galilée était traversée par une voie se dirigeant presque droit à l’est, à partir d’Acre et rejoignant la route de Damas près de l’endroit où elle franchissait le Jourdain, à mi-chemin entre les eaux de Mérom et le lac de Tibériade. De la plaine maritime, il n’était point facile d’atteindre le haut plateau qu’occupaient les tribus de Benjamin et de Juda. Une route pourtant conduisait de la plaine de Saron et du Nahr el-Audjéh (situé près de Ras el-’Aïn, c’est-à-dire. Antipatris) au sud-est, dans la région des collines ; elles rencontraient le chemin de Samarie à Jérusalem, à un point situé à 3 km au sud-ouest de Béthel. Une voie de communication reliait le port de Jaffa à Jérusalem, par la vallée d’Ayalôn et Beth-Horon. D’Asdod à Jérusalem, le chemin le plus court passait par l’oued es-Sarar et Beth-Chémèch, mais on pouvait se rendre à Jérusalem, et à Bethléhem par l’oued es-Sant, plus loin que Soko. Les collines voisines d’Hébron étaient accessibles par l’oued el-’Afranj, près de Bei Djibrin, et par l’oued el-Hasi, à proximité de Tell el-Hasi près de Lakich. Voir l’Atlas de la Bible, éditions Sator-CLC-Emmaus, 1986, page 65.
Désert de Juda et la mer Morte à l’arrière-plan. ==> figure 10954
Le torrent Hasbany au nord de la Palestine. À l’arrière-plan, on distingue le mont Hermon couvert de neige. ==> figure 10956
Les plaines et l’oasis de Jéricho au nord de la mer Morte. ==> figure 10957
6. Climat et météorologie de la Palestine.
Configuration. Étant donné la configuration du pays et ses contrastes, le climat est très variable. L’Hermon a des neiges éternelles, tandis que dans la vallée du Jourdain, Jéricho et Eyn-Guédi (au bord de la mer Morte) ont un climat tropical.
Saisons et pluie. Cependant il existe 2 saisons principales : l’hiver, tempéré et pluvial, et l’été chaud et sec. Pendant l’hiver, il y a des périodes de fortes pluies ; au début de l’hiver elles ramollissent la terre desséchée et permettent labour et semailles, puis, les pluies de l’arrière-saison (en mars) font grossir les épis d’orge et de blé pour la moisson qui se fait en avril/mai (#Ru 1:22 ; #Joe 2:23). Sur la majeure partie de la chaîne centrale, les précipitations, lors d’une année normale, sont approximativement équivalentes à celles de l’Île de France (Paris) (600 mm par an). Au sud d’Hébron, elles diminuent rapidement. Voir l’Atlas de la Bible, éditions Sator-CLC-Emmaus, 1986, page 15.
Vents. Les vents d’hiver qui amènent les nuages et les pluies, viennent de l’ouest (voir #1R 18:41-46), tandis que l’été les vents desséchants viennent d’Orient ou du Néguev (#Lu 12:54,55). Mais heureusement, les rosées très abondantes en été raniment la flore souvent fort éprouvée pendant le jour (voir #Jug 6:36-40 ; #2S 17:12). Voir Temps, Vent, Vent d’Orient.
Sources et puits. La pluie renouvelle régulièrement les nappes phréatiques, de sorte que beaucoup de sources coulent dans le pays (#De 8:7). Certaines d’entre elles sont même intarrissables, même si la sécheresse a sévi pendant 3 ans (#1R 18:5). En Palestine, on compte quelque 70 endroits dont le nom commence par Aïn ou Eyn (= source) et une soixantaine de Beer-... (= puits). Les périodes de sécheresse furent parfois — mais pas toujours — un jugement de Dieu (#Ge 12:10; 26:1; 41:57 avec #1R 17:1).
Déserts. Venus de la Méditerranée, les nuages déchargent leurs pluies sur le versant ouest et sur les sommets de la chaîne centrale. Le côté est de cette chaîne est donc privé de pluie, surtout les versants des montagnes le long de la mer Morte. Cette région s’appelle le Désert de Juda (#Ps 63 (titre) ; #Mr 1:12,13).
Température. En janvier, mois le plus froid à Jérusalem, les températures extrêmes sont en général + 10 et - 2 degrés centigrades. En août, la température moyenne est de 26 degrés à Jérusalem ; dans cette ville, le maximum atteint 33o à l’ombre (parfois jusqu’à 40o). À Jéricho, en juillet, il y plus de 38o ; en août, le thermomètre marque 48o ; voir Année. En juillet, la température moyenne pour le pays est de 23,6o, en hiver elle est de 15.5o.
7. Flore de la Palestine. La richesse extraordinaire de la flore, où figurent des plantes de plusieurs latidudes, provient de la diversité géographique et climatique. Tristram a prouvé que, de 3002 plantes à fleurs et fougères palestiniennes connues, 2563 sont paléoarctiques ; la plupart appartiennent à la zone méditerranéenne ; 161 sont originaires d’Éthiopie, 27 des Indes, 251 sont particulières à la Palestine. Des montagnes du Taurus à la région méridionale de la péninsule du Sinaï, et entre la Méditerranée et le désert de Syrie, le Dr Post a trouvé 850 genres et environ 3500 espèces. La végétation de la Palestine a beaucoup changé depuis les temps biblique Pendant les longues périodes des Juges et des rois, le pays était recouvert de forêts des deux côtés du Jourdain et en particulier sur les hauteurs moyennes. Les versets suivants l’indiquent clairement : #Jos 17:14-18 ; #2S 18:8 ; #2R 2:23,24. C’est après la destruction des cinq villes de la plaine que la Vallée du Jourdain semble être devenue plutôt désertique. Auparavant, elle était comme un Jardin d’Éden (#Ge 13:10). Seules quelques oasis (par exemple Jéricho) sont des endroits fertiles (#2R 2:19-22). Une jungle, qui, à l’époque, abritait des fauves (#Jér 49:19; 50:44), couvrait les rives du Jourdain (#2R 6:1-7). Voir l’Atlas de la Bible, éditions Sator-CLC-Emmaus, 1986, page 17.
8. Faune de la Palestine. La répartition des diverses espèces d’animaux correspond à celle des plantes palestiniennes. Des 113 espèces connues de mammifères palestiniens, Tristram a découvert que 55 appartiennent à la région paléoarctique, dont font aussi partie les espèces européennes ; 34 sont originaires d’Éthiopie, 16 des Indes, 13 sont propres à la Palestine. La même espèce est parfois de 2 régions. De 348 espèces d’oiseaux, 271 sont paléoarctiques, 40 éthiopiennes, 7 indiennes, 30 particulières à la Palestine. De 91 espèces de reptiles et d’amphibies, 49 sont paléoarctiques, 27 éthiopiennes, 4 indiennes, 11 particulières à la Palestine. De 43 espèces de poissons d’eau douce, 8 sont paléoarctiques, 2 éthiopiennes, 7 indiennes, 26 propres à la Palestine. Qu’il s’agisse de plantes ou d’animaux, les types africains et indiens se trouvent surtout dans le bassin de la mer Morte et, en proportion moindre, dans la basse vallée du Jourdain. Tout au long des récits historiques de la Bible, il existe de nombreuses références à la faune. Quelques listes de bêtes, d’oiseaux, de reptiles et de poissons (#Lé 11 ; #De 14), posent certains problèmes d’identification aux traducteurs de la Bible. Voir Animaux.
9. Ethnologie de la Palestine. Depuis que les archéologues fouillent la Palestine, nous connaissons bien mieux l’histoire des hommes de ce pays. On a trouvé des restes d’hommes dits néolithiques, surtout en Transjordanie, ainsi qu’à Jéricho (cultures tahunienne, jérichoenne) vestiges importants, bien antérieurs à la période biblique.
On a aussi mis au jour beaucoup de traces chalcolithiques (4500-3000 avant Jésus-Christ) (dont des ghassouliennes), dont certaines sont juste au nord de la mer Morte en face de Jéricho, de l’autre côté du Jourdain. Déjà à cette époque lointaine les maisons de briques crues étaient ornées d’étonnantes et artistiques peintures murales.
Après la culture chalcolithique, nous abordons l’histoire proprement dite et trouvons des restes de l’âge du bronze et de l’histoire des Cananéens qui ont laissé d’abondants vestiges de leur civilisation. Les aborigènes, vigoureux, de haute taille, étaient les Anaqim (#Jos 11:21,22), les Rephaïm (#Ge 14:5), les Emim, les Zamzoummim, les Horiens (Horites ; #De 2:10-23). Des traces de la population autochtone existaient encore à l’époque de la monarchie (#2S 21:16-22).
Lors de l’arrivée d’Abraham, le pays était occupé surtout par les Amoréens et par d’autres tribus cananéennes moins importantes. Un groupe autochtone de Philistins, différents de ceux de Kaphtor, et des Phéniciens étaient établis le long de la côte maritime. Des Hittites habitaient sur la frontière septentrionale et à Hébron. Les Philistins vinrent de l’ouest, probablement de la Crète, vers le XIIe siècle avant Jésus-Christ. Les Cananéens et les Phéniciens, qui étaient d’origine cananéenne, parlaient une langue sémitique. Dirigés par Moïse, puis par Josué, les Hébreux vainquirent ces peuples, mais ne les détruisirent pas entièrement. L’assimilation occassionnelle d’Édomites, d’Ammonites, de Moabites, par la conquête et l’immigration, ne modifia pas la race des Hébreux, car ces peuples étaient Sémites et descendaient d’Abraham. La conquête de tribus araméennes ne fit qu’ajouter d’autres Sémites à la communauté d’Israël. Après la chute de Samarie, les Assyriens déportèrent les tribus israélites du nord et de l’est et les remplacèrent par des colons de Hamath, de Babylonie et d’Élam (#2R 17:24 ; #Esd 4:9). C’étaient, pour la plupart, des Sémites et des Aryens. De nombreux Grecs pénétrèrent en Palestine à la suite d’Alexandre le Grand, s’établirent à Akko, qu’ils appelèrent Ptolémaïs, bâtirent les villes grecques de la Décapole, introduisirent en une certaine mesure la langue, les coutumes et la culture de la Grèce. Plus tard des Romains, fonctionnaires et soldats occupèrent le pays et y fondèrent des colonies. De 633 à 640 après Jésus-Christ, les musulmans soumirent la Palestine. Une bataille décisive eut lieu au Yarmouk (636) ; Jérusalem tomba en 638 ; voir Jérusalem III, 3. Des colonies fondées par des soldats arabes s’implantèrent dans les villes et les villages. En 1517, les Turcs s’emparèrent de la Palestine, mais les Juifs ne se mêlèrent pas aux musulmans. Cette domination cessa en 1917, lorsque l’armée britannique occupa la Terre Sainte. La Grande-Bretagne favorisa alors la création d’un foyer national juif et l’immigration israélite. Le 15 mai 1948, la Puissance Mandataire abandonna le contrôle de la Palestine. David Ben Gurion proclama immédiatement l’État d’Israël, tandis qu’une partie du pays et la vieille ville de Jérusalem étaient jointes à l’État de Transjordanie. Voir Israël III.
10. Histoire de la Palestine. L’histoire primitive du pays avant l’arrivée d’Abraham est obscure. Le annales hébreu, nous l’avons dit, mentionnent les races qui habitèrent successivement le pays. Les souverains de la Babylonie commencèrent très tôt à diriger des expéditions vers l’ouest. La campagne de Kedorlaomer en Palestine orientale, au temps d’Abraham, est décrite dans #Ge 14. Les Babyloniens firent de leur culture, de leur langue, de l’écriture cunéiforme, des moyens de contacts internationaux. Après avoir chassé les Hyksos de la vallée du Nil, les grands Pharaons de la XVIIIe dynastie étendirent leur domination et atteignirent l’Asie. Thoutmès III conquit le pays de Canaan et rendit tributaires les peuples qu’il asservit, jusqu’à l’Euphrate. Sous les règnes d’Aménophis III et IV, des troupes égyptiennes occupèrent le pays de Canaan et des fonctionnaires égyptiens le gouvernèrent. Plus tard, l’Égypte s’affaiblit. Les Hittites menacèrent la frontière septentrionale, l’anarchie prévalut en plusieurs régions, l’insécurité gêna les voyages, certains États tributaires se rebellèrent, et diverses tribus agrandirent leur territoire au détriment de l’Égypte. Sethi I traversa la Palestine et livra bataille aux Hittites, sur l’Oronte ; Ramsès II envahit de nouveau le pays, mais, en 1272 avant Jésus-Christ, il conclut un traité d’égal à égal avec les Hittites. À la mort de Ramsès II, des révoltes éclatèrent. Merneptah pacifia le pays. Pour l’Exode, voir Égypte III, 8. Sous le commandement de Moïse, les Israélites s’emparèrent du territoire situé à l’est du Jourdain. L’année suivante, sous Josué, ils traversèrent le fleuve, et firent plusieurs campagnes en Canaan, où ils s’établirent. Dès lors, jusqu’à la destruction de Jérusalem au 1er siècle de l’ère chrétien, l’histoire de la Palestine est en grande partie celle du peuple hébreu ; voir Histoire.
11. Topographie de la Palestine. On a évalué que la Bible et les apocryphes mentionnent 622 villes à l’ouest du Jourdain. Les noms géographiques cités dans les listes de Thoutmès III, Sethi I, Ramsès II et Sheshonq I (Chichaq) à Karnak, sont fort importants pour la localisation des lieux palestiniens. Ces citations projettent une vive lumière sur la topographie de la Palestine et sur le livre de Josué. Les tablettes de Tell el-Amarna ont les noms de villes palestiniennes à l’époque d’Amenophis III et IV. Les documents assyriens contiennent des allusions plus tardives aux mêmes lieux, surtout ceux qui rapportent les expéditions de Palestine. Eusèbe, évêque de Césarée (première moitié du IVe siècle après Jésus-Christ) écrivit un traité des noms de lieux figurant dans les Saintes Écritures. Jérôme, séjournant à Bethléhem un siècle plus tard, le traduisit et l’augmenta. Cet ouvrage est appelé l’« Onomasticon d’Eusèbe et de Jérôme ». Ces érudits fournissent des renseignements souvent précieux, parfois absurdes, sur la situation d’anciens lieux palestiniens.
Reland fit des recherches, qu’il publia en 1714.Les voyages de Seetzen et de Burckhardt, particulièrement à l’est du Jourdain au début du XIXe siècle, ouvrirent la voie au professeur Robinson, qui poursuivit systématiquement une exploration scientifique de la Palestine en 1838. En demandant aux natifs les noms de ruines, ou de certains villages encore habités, il s’aperçut que ces lieux portaient souvent, sous une forme arabe, les anciens noms hébreux. Robinson, aidé d’un missionnaire appelé Smith, fit ainsi de très importantes découvertes sur la topographie de la Palestine. En 1841, il publia, en 3 volumes in-octavo, le résultat de leurs investigations ; en 1856 parut un nouveau volume intitulé « Later Biblical Researches ». L’auteur avait apporté à toutes ces recherches une grande pénétration, un jugement sûr, des connaissances approfondies. Nombre de ses conclusions sont maintenant admises.
En 1865, une société nommée « The Palestine Exploration Fund » se constitua en Angleterre, afin de poursuivre, dans un esprit scientifique, toutes sortes de recherches en Terre Sainte. La société dirigea les relevés topographiques d’une grande partie de la Palestine et dressa, en 26 planches, une magnifique carte du pays. La même association a effectué diverses fouilles. En 1900 fut créé en Palestine le centre d’études appelé « American School of Oriental Study and Research ». En 1921, une école analogue s’ouvrit à Bagdad. Les 2 établissements s’associèrent sous le nom d’« American Schools of Oriental Research ». Du côté catholique, citons la fameuse École biblique française de Jérusalem.
12. Fouilles archéologiques en Palestine. Au début du 19e siècle, dès la découverte et la traduction de la Pierre de Rosette et de l’inscription du Rocher de Behistoun (voir Archéologie), l’intérêt allait croissant pour les civilisations passées du Proche-Orient. L’Égypte, puis la Mésopotamie (Iraq), attirèrent les fouilleurs, mais la Syrie, la Transjordanie et la Palestine captivèrent aussi et très rapidement l’intérêt des archéologues. Aussitôt que Robinson eut publié les résultats de ses découvertes topographiques (voir 11. Topographie de la Palestine), la Palestine devint le théâtre de nombreuses fouilles.
Après les explorateurs pionniers (tels Reland, Burkhardt, Robinson) (voir plus haut), toute une série de fouilleurs ont poursuivi la tâche : au 19e siècle, nous pensons à Victor Guérin (France), F. de Saulcy (France), Charles Warren (Grande Bretagne), Ch. Clermont-Ganneau (France), Conder et Kitchener (Grande Bretagne), G. Schumacher (D), Flinders Petrie (Grande Bretagne) et F. J. Bliss (USA). Au 20e siècle : Macalister (Irlande), Sellin (D), Reiner et Fisher (USA). Garstang (Grande Bretagne), Kenyon (Grande Bretagne) et Yadin (Israélien).
Les résultats des recherches furent publiés et les spécialistes de la Bible commencèrent alors à comprendre encore mieux l’histoire des Israélites en Palestine. De plus, les grandes lignes de la Bible ainsi que beaucoup de petits détails mentionnés dans le livre ont sans cesse été confirmés.
Les restes de la plupart des grandes villes bibliques de la Palestine ont été exhumés : Arad, Beer-Chéba, Debir, Beth-Chémèch, Lakich, Guézer, Jérusalem, Jéricho, Béthel, Guibea, Gabaon, Sichem, Samarie, Dotân, Meguiddo, Beth-Cheân, Capernaüm, Chorazin, Hatsor. Sur ces sites, beaucoup de vestiges remontent aux temps de la Conquête (BR), des Juges (Fer I) et de la Monarchie (Fer II).
Parmi les découvertes d’inscriptions ou de sculptures de première importance, nous recensons : les ostraca de Samarie, de Lakich et d’Arad, le calendrier de Guézer, les inscriptions protosinaïtiques de Lakich, la Stèle de Mécha (trouvée en Jordanie), la plaque du Temple, certains sceaux ou des impressions de sceau — Chema, Guedalia, Baruch, Yaazaniahou, etc., l’aqueduc d’Ézéchias à Jérusalem avec l’inscription de Siloé, et évidemment, les manuscrits de la mer Morte.
Parmi les vestiges d’architecture les plus notables, citons la forteresse du roi Saül à Guibea (#1S 10:26), les restes d’un temple de Dagon à Beth-Cheân (#1Ch 10:10), des pans de la muraille yebousienne et davidique de la Cité de David (#2S 5:9), les restes des portes salomoniennes de Hatsor, Meguiddo et Guézer (#1R 9:15), le palais d’Omir et d’Achab à Samarie (#1R 16:24; 22:39). Pour plus d’information, voir sous Guibea ; Beth-Cheân ; Cité de David ; Hatsor ; Meguiddo ; Guézer ; Samarie.
Ecrit le 30 déc.08, 11:01
Palestine
Palestine. Ce nom, qui ne se trouve pas dans l’Écriture sainte, a été donné à la terre promise par les Grecs et les Romains ; il ne désignait proprement que la côte habitée par les Philistins. Nos versions (#Ex 15:14 ; #Ps 60:8 ; #Joe 3:4) traduisent à tort par Palestine l’hébreu Pelèshet, qui désigne le territoire des Philistins. Les païens ne connaissaient que la partie extérieure de ce pays ; l’intérieur, avec tout ce qu’il renfermait d’excellent, leur était inconnu. Quant à la description de cette contrée bénie, voir Canaan.
Palestine. Ce nom, qui ne se trouve pas dans l’Écriture sainte, a été donné à la terre promise par les Grecs et les Romains ; il ne désignait proprement que la côte habitée par les Philistins. Nos versions (#Ex 15:14 ; #Ps 60:8 ; #Joe 3:4) traduisent à tort par Palestine l’hébreu Pelèshet, qui désigne le territoire des Philistins. Les païens ne connaissaient que la partie extérieure de ce pays ; l’intérieur, avec tout ce qu’il renfermait d’excellent, leur était inconnu. Quant à la description de cette contrée bénie, voir Canaan.
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Ecrit le 30 déc.08, 11:03
Non mais les pays europeens ne font pas la loi en Israël non plus.Tokugawa Ieyasu a écrit :
Et les Yougoslaves font-ils la loi maintenant en Suisse?
Oui on appelle ça, l'assistance sociale.Les Suisse vivent-ils dans des prison à ciel ouvert?
Défini les limites de la palestine d'abords parce que pour le momentLe problème chez les juifs ne réside pas dans le fait qu'ils vivent en Palestine, mais qu'ils aient un État en Palestine.
avec tout ce que t'as dit, c'est un immense secteur délimité par la Turquie
l'Egypte et l'Irak.
- patlek
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Ecrit le 30 déc.08, 11:11
Moi, je renvois les deux dos a dos.
Du coté israel:
Aucun pays au monde n' acepterais de recevoir des roquettes tirés comme çà: aucun pays au monde.
Si vous en connaissez un, cité le moi.
Et il suffit de lire la charte du hamas, un truc d' illuminés religieux complet, du pur délire d' illuminés ; pour comprendre pourquoi israel ne négocierat jamais avec eux.
La charte du hamas:
http://www.gremmo.mom.fr/legrain/voix15.htm
Coté palestinien;
Israel ne bouge pas, il n' y a rien qui aboutit, aucun espoir n' est offert, aucun avenir n' est en vue.
Et israel se satisferait bien de cette situation et de la laisser perduré, parce que c' est la peur qui domine ( ceci dit, avec le hamas, c' est sur que çà n' arrange pas le problème)
Mais israel pourrait faire des gestes significatif du coté de la cisjordanie.
Du coté israel:
Aucun pays au monde n' acepterais de recevoir des roquettes tirés comme çà: aucun pays au monde.
Si vous en connaissez un, cité le moi.
Et il suffit de lire la charte du hamas, un truc d' illuminés religieux complet, du pur délire d' illuminés ; pour comprendre pourquoi israel ne négocierat jamais avec eux.
La charte du hamas:
http://www.gremmo.mom.fr/legrain/voix15.htm
Coté palestinien;
Israel ne bouge pas, il n' y a rien qui aboutit, aucun espoir n' est offert, aucun avenir n' est en vue.
Et israel se satisferait bien de cette situation et de la laisser perduré, parce que c' est la peur qui domine ( ceci dit, avec le hamas, c' est sur que çà n' arrange pas le problème)
Mais israel pourrait faire des gestes significatif du coté de la cisjordanie.
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Ecrit le 30 déc.08, 11:14
Regarde les habits de la photo et quand tu auras compris pourquoi je dis ça on en reparle okay...Tokugawa Ieyasu a écrit :
Il n'y a qu'à voir les chiffres des morts pendant le massacre commis par l'Empereur Hadrien lors de la deuxième révolte juive:
source
Ces pertes démesurées (les nations étaient peu peuplées à cette époque) démontrent que la grande majorité des juifs ont disparu de Palestine.
Les quelques juifs qui ont survécu se mélangeront avec les autres peuples qui conquerront cette terre; résultat, les palestiniens sont donc les descendants des survivants juifs et quant aux khazars, ils n'ont jamais fait partie de cette terre.
Autrmenet t'est lourd...
Il sont pas tous mort sinon, tu serrais même pas là pour parler d'un sujet d'on tu nous parle pas...
Donc maintenant c'est 2008 on est au mois de décembre le sujet c'est "plombs durci" C'est pas dur.
Le troll ici, c'est toi et moi le c.. qui y reponds...
Donc maintenant si tu parle pas du sujet je te zappe.
la charte dit qu'on doit pas parler au trool.
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Ecrit le 30 déc.08, 11:28
IIuowolus a écrit : Regarde les habits de la photo et quand tu auras compris pourquoi je dis ça on en reparle okay...
Autrmenet t'est lourd...
Il sont pas tous mort sinon, tu serrais même pas là pour parler d'un sujet d'on tu nous parle pas...
Donc maintenant c'est 2008 on est au mois de décembre le sujet c'est "plombs durci" C'est pas dur.
Le troll ici, c'est toi et moi le c.. qui y reponds...
Donc maintenant si tu parle pas du sujet je te zappe.
la charte dit qu'on doit pas parler au trool.
c'est quoi la charte ...
Modération
Merci de participer au déroulement du sujet. Aussi arrête de troller
Camille
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Ecrit le 30 déc.08, 12:04
Non, mais un général d'armées de lego.IIuowolus a écrit : Lache-moi je suis pas un lego...
on dit monsieur quand on est poli !
Une image vaut mille parole:de quels cannéens, tu parles ?
Y'en a plusieurs.
Y'a les habitant du pays de Cannac, la terre desertique dans laquels le peuple de moise arrive après 40 ans d'exile Donc là on est en - 1290 avant l'ère chrétienne thése confirme en 1990 par les fouille archéologique de "Israël Finkelstein"
Si les Egyptiens ou les Hittites ont anéanti les phéniciens (synonyme de Cananéens), pourquoi Tyr a perdu sa puissance que face à Alexandre le Grand?les Phéniciens d'on ou je sais pas ou t'est aller cherche ça ce d'autant que même les historiens ne savent pas d'ou les phéniciens venait parce que le phénicien était un langue commune à des peuples sémitique et pas un pays. Il ont été chasser ou tuer en - 1275 à la Bataille de Qadesh entre Egyptiens & Hittites qui se séparer leur cités, ça c'est sur des Bas-relief Egyptien en parle.
Comme un peuple anéanti a t-il pu créer des comptoir en sicile ou en afrique du nord en conccurence avec les grecs??
Comment Salomon(psl) a t-il pu construire le temple avec un architecte et des ouvriers invisibles??
Pourtant Tyr perdit son pouvoir que lors des conquêtes d'Alexandre le Grand, soit bien après Salomon(psl) dont la Bible témoigne du fait que le roi de Tyr envoya un architecte et des ouvriers et des matériaux PHENICIEN.Ya Le cananéen qui est un dialectesqui désigne "hébreux d'Israël" et "de Juda", le phénicien, (incluant la langue de Carthage, "le punique", "le moabite", "l'ancien arabe", "l'édomite" et "l'amorrite", ainsi que "l'araméen").
Le premier temple de salomon est commencer du vivant de Salomon soit de 970 à 931 avant Jésus-Christ et se termine au Xe siècle av. J.-C
Donc ya plus de phénicien, les habitant de cannac sont des juifs et il reste plus que la langue. (Mais l'australie c'est pas le 51 états.)
Bref, tu es tout seul à dire que les phéniciens ont disparu sous les Hittites.
Pareil pour l'Egypte, jamais il n'a possédé cette Terre, Canaan était composé de cité payant tribut à son suzerain Egyptien, seul Gaza était sous domination Egyptienne vite conquis par les peuples de la mer...Ouais, je comprends quand on s'arrête en 600 ans du déclin de l'empire hittites, on connais pas bien l'histoire de L'Egypte.
Juste des périodes de règnes: les juifs ont été indépendant depuis Le premier roi David (psl) (-900), puisqu'avant, ils vivaient sous la domination des autres peuples tels que les philistins, jusqu'à la conquête de la Judée par les Babylonien (-600) (on ne parle que de Juda, les autres tribus ayant été détruites par les Assyriens auparavant), ce qui nous fait seulement 300 ans d'indépendance face aux autres nations, c'est bien peu comparé aux arabes, aux cananéens (hors Liban).Des dates... SVP
On peut ajouter la brève période Hasmonéenne qui fera 1 siècle de plus, bref, pas grand chose.
Voici un iduméen roi de Judée:C'est con, mais les romains n'en parle pas, l'age d'or des Idumeens c'est -1000, Rome n'existe pas, et les juifs déscendant de Jacob convertise les descendant d'Esau (Jean Hyrcan Ier (134-104), deuxième fils de Simon Macchabée) -134 av -JC donc bien avant l'arrivé des romains et hô surprise,
la palestine deviends juive.
C'est con mais toi tu disait qu'elle avais jamais été juive...
Et si tu ignores ce qu'est un Edomite:Wikipédia a écrit :L'un des plus célèbres Édomites du passage à l'ère chrétienne, par son père Antipater, est le roi de Judée, Hérode le Grand.
sourceWikipédia a écrit :Les Édomites sont également appelés Iduméens dans les textes gréco-romains.
La paix ne peut s'obtenir dans l'injustice.J'ai déjà dit que j'était un non violent et que je préférais la paix à la guerre ton frére le confirmeras c'est pas la premier fois que l'on parle du sujet.
Désolé, mais ce sont les juifs qui s'appuient sur "il y a 3200 ans" pour em...... le monde avec leur Etat. Il est donc normal de contre-argumenter dans le même domaine.mais si tu me cherchait la merde depuis 60 ans, c'est claire je débarque chez toi, je te tue, je tuer tes frère tes soeur tes parents tes grands parents et tes cousins et j'ai intérait à tuer large, parce que si t'as de la famille qui comme toi, va chercher 3200 ans en arrière la petit bête et en plus je te maudirais pour ça.
Sauf que les juifs n'y ont aucun droit, qu'il soit historique, de justice ou même divine.Alors t'est bien gentils avex toutes tes histoires, mais tu reclames pour la palestine ce que le juifs réclame pour eux.
Tout le monde veux que personne ne soit tuer.
Alors chacun reste chez soi, ils arrêtent de se tirer dessus
et personne ne se plaindras...
Les palestiniens réclament leurs droits, et ne peuvent l'obtenir que par la force. N'oublie pas que les Palestiniens sont dans une logique de long terme.
Je suis néanmoins d'accord sur une chose: Chacun chez soi, donc les juifs, qu'ils retournent à New York ou n'importe où d'où ils sont partis.
- Tokugawa Ieyasu
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Ecrit le 30 déc.08, 12:11
Trop facile de zapper quand on vient de se couvrir de ridicule en montrant son ignorance totale de l'Histoire.IIuowolus a écrit : Regarde les habits de la photo et quand tu auras compris pourquoi je dis ça on en reparle okay...
Autrmenet t'est lourd...
Il sont pas tous mort sinon, tu serrais même pas là pour parler d'un sujet d'on tu nous parle pas...
Donc maintenant c'est 2008 on est au mois de décembre le sujet c'est "plombs durci" C'est pas dur.
Le troll ici, c'est toi et moi le c.. qui y reponds...
Donc maintenant si tu parle pas du sujet je te zappe.
la charte dit qu'on doit pas parler au trool.
Tes certitudes sur ce conflits sont basés sur des arguments imaginaires, vite fait contredite par n'importe quel livre d'Histoire.
Certes, je n'ai pas dit qu'ils sont tous morts, mais presque tous !!! Et je ne dis même pas ceux qui auraient été emmené en esclavage à Rome...
Bien sûr il restait quelques rares familles qui se sont mélangés aux peuples arrivant ou précédent !!! Ces juifs ayant survécu sont PALESTINIENS, quant aux autres, ce sont des romains, des grecs, des russes etc...
- Tokugawa Ieyasu
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Ecrit le 30 déc.08, 12:15
Mais c'est quoi le rapport????IIuowolus a écrit : Non mais les pays europeens ne font pas la loi en Israël non plus.
Oui on appelle ça, l'assistance sociale.
Tu ne comprends décidément rien!!! (à moins que tu ne sois qu'un troll).
Tu défends l'immigration juive en utilisant l'argument que les suisses font pareils aux Yougoslaves.
Mais la situation n'est pas comparables, car les Yougoslaves n'ont pas occupé la Suisse, ils sont simplement des immigrants, alors que les juifs eux occupe la Palestine!!!
Encore une image:Défini les limites de la palestine d'abords parce que pour le moment
avec tout ce que t'as dit, c'est un immense secteur délimité par la Turquie
l'Egypte et l'Irak.
- IIuowolus
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Ecrit le 30 déc.08, 13:08
@Tokugawa Ieyasu
Bon, ben voilà un petit résumé. (pour une fois)
En espérant que la nuit te porte conseil.
Bonne nuit.
Bon, ben voilà un petit résumé. (pour une fois)
- J'ai contrôlé mes dirent dans dans 3 livres d'histoire + wiki.
- Tes phéniciens sont au Nord du Lac Tibérias (Liban), La Palestine c'est au Sud.
- Pas de donné spatial, ni de temps et tu veux parler d'histoire.
- Tu mélanges, confonds et sans définir, les régions, les peuples, les pays et les langues.
- Tu perds le cours des sujets que tu lances.
- Tu réclames des droit à l'un que tu refuses à l'autre en parlant de justice. (rien que l'ennoncé est une injustice.)
- Tu parles de paix alors que tu soutiens des combattants (oxymore) alors qu'on te parle de causalité.
- Tu n'es pas pragmatique, synthétique, logique, concentré et trop empirique.
- Tu collectionnes les attaques personelles et les insolences.
- Tu veux manifestement ne pas parler du sujet "plombs durci".
En espérant que la nuit te porte conseil.
Bonne nuit.
- Tokugawa Ieyasu
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- Enregistré le : 06 janv.08, 13:08
Ecrit le 30 déc.08, 14:29
L'accord conclu entre Israël et le Hamas en juin 2008 par l'intermédiaire de l'Egypte prévoyait bien la fin des tirs palestiniens, des attaques israéliennes et la levée progressive du blocus sur la bande de Gaza.IIuowolus a écrit :Tu rigoles ?
Soit tu ne sais pas ce qu'est une trêve, sois-tu viends de découvrir ce conflits.
1. la tréve sert de geste de bonne volonté pour d'autre négociation.
2. Israël et la palestine on toujours demander un trêve "cessez-le feux" avant tout négociation.
3. le Hamas n'a pas respecté la trêve depuis son début et c'est à partir de 50 roquettes par jours que Israël a posé son ultimatum.
Donc tu peux même pas dirent qui leur on pas laisse le temps de s'organiser ou qu'il y a mal donne.
Pour bien comprendre les tenants et les aboutissants du conflit, une analyse rétrospective est de mise.Ben c'est comme sur le forum tu parle du sujet si tu veux en dévelloper un autre tu ouvre un autre sujets...
Faut bien commencer par quelques parts...
Le Hamas, qui ne reconnaissait pas Israël à la base, a accepté un accord de paix prévoyant un Etat palestinien aux frontières de 67. Initiative qui aurait pu apporter une paix durable dans la région mais Israël l'a refusée.Va y on t'écoute !
Le dernier effort connue c'est l'élèction démocratique du hamas et de Marmoud Abbas...
Et encore on peux pas parler d'effort puisque c'était un révolution du peuple par le peuple.
- IIuowolus
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Ecrit le 31 déc.08, 00:29
J'ai surtout constater que tu n'avais même pas constater que mes dirent étaient de copier/coller pris sur la page wiki que tu cites en source.Tokugawa Ieyasu a écrit :En bref, aucun argument pour démonter mes dires historiques.
Ton argumentation est essentiellement centrée sur les phéniciens et après t'avoir répondu au point N°2 tu n'as pas juger bon d'apporté de réponse donc il faudrait pas inversé les rôles.
J'ai précisé au point N° 3 et 4 que tes contre-argumentations n'apportais rien au sujet et qu'elle était plutot centre sure le point N°8 et N°9
Mais j'ai surtout terminé par rapellé le motifs de ce sujet au point N°10 sur lequels on attends plutot un dialogue centrée sur les points N°6 et 7
Par conséquence, ne me reproche pas de ne pas participé à ton dialogue car jusqu'à maintenant on est allé trés loin, trop loin dans ton délire de justice sur 3000 ans.
A un tel point que celà n'as plus rien à voir avec le sujet, mais qui est étroitement lier au migration et sedentarisation en usage à l'âge du bronze et l'âge du fer pour lequel tu fais totalement l'impasse.
Comme ça fait plus de trois fois que je te rapelle que tu es totalement hors-sujet et que tu restes insensible à cette axiome communautaire et impératifs de la charte.
J'en conclus que tu ne veux pas écouter ou devenir raissonnable et dans ce cas; personne ne me tiendras rigueur de ne pas discuter avec un mur.
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