L'agnosticisme est-il une position si raisonnable?

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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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tguiot

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Ecrit le 31 janv.09, 14:00

Message par tguiot »

Ryuujin a écrit : 1) "Dieu" est un cas particulier d'absolu. Donc à partir du moment où la position de l'agnostique est clairement définie par rapport à l'absolu, elle l'est par rapport à un quelconque "dieu", qu'il soit théiste, déiste ou tout ce que tu veux, tant qu'il est surnaturel, omnipotent etc...etc...
Mais pourquoi ne veux-tu pas tenir compte des définitions plus détaillées de Dieu? Oui, bien sûr, Dieu est un exemple d'absolu. Mais il est aussi défini comme omnipotent (logiquement impossible), omniscient (logiquement incompatible avec l'omnipotence), faiseur de miracles (impossible scientifiquement parlant), sans compter tout son paradis, sa ribambelle de saints, d'anges, de chérubins et tout le saint frusquin. Quand l'athée conteste Dieu, il conteste tout ça. Et encore une fois, pour le reste, l'"absolu" (quoi que cela signifie), toute personne sensée est agnostique évidemment.
Ryuujin a écrit : 2) il y a quelque chose de contestable à vouloir trouver un principe premier : pourquoi voudrais-tu qu'il y en ait un ?
Je n'ai jamais dit que je veux qu'il y en ait un... Mais je comprends qu'on veuille en chercher un de principe premier. Mais, toi tu me dis qu'il y a quelque chose de contestable?? Pourtant, ça ne te dérange pas de dire que l'existence de Dieu est possible; et il est considéré entre autres comme principe premier. Donc, là je comprends pas ce que tu veux dire...
Ryuujin a écrit : 3) qu'il soit théiste, déiste, polythéiste, ou qu'il s'agisse de la licorne rose invisible, ou de l'éléphant furtif, rien ne rendra jamais une affirmation d'inexistence rationnelle. Tu peux parler de bon sens, ou ce que tu veux, mais il est impossible de prouver l'inexistence de quelque chose.
Mais, là dessus, on est parfaitement d'accord: il est impossible de prouver l'inexistence de quelque chose. Mais on est pas d'accord sur ce que ça implique. Tu comptes utiliser ce principe de façon systématique. Mais comme il est rare d'avoir des preuves définitives dans beaucoup de domaines, tu dois quasiment jamais avoir d'avis sur les choses. Bien sûr, c'est "prudent", c'est "raisonnable", ou tout ce que tu veux, mais c'est pas très intéressant. Et le gros problème que ça pose, c'est qu'on peut inventer n'importe quoi, des choses les plus absurdes aux plus sophistiquées, tant qu'on précise que c'est pas observable ou mesurable, tu trouveras toujours que c'est "raisonnable" de ne pas se prononcer. Donc, la licorne rose invisible a une possibilité d'exister d'après toi...

Ryuujin

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Ecrit le 01 févr.09, 00:42

Message par Ryuujin »

Mais pourquoi ne veux-tu pas tenir compte des définitions plus détaillées de Dieu?
Parceque c'est déjà fait ! A partir du moment ou une chose est définie comme étant surnaturelle, il n'y a pas besoin d'en rajouter : elle est hors du champs rationnel. Je me fiche ensuite qu'elle soit omnipotente ou pas ; l'aspect surnaturel est amplement suffisant. Les phantômes ne sont pas définis comme étant omnipotents, mais relèvent exactement du même "paradoxe".
Quand l'athée conteste Dieu, il conteste tout ça.
Et bien c'est futile, car il se place dans le champs de la raison pour essayer de réfuter quelque chose qui n'y est pas.
Donc, là je comprends pas ce que tu veux dire...
Simplement, l'existence d'un "principe premier" est contastable, tout comme celle d'un Dieu (qui est un cas particulier de "principe premier").

Tu comptes utiliser ce principe de façon systématique. Mais comme il est rare d'avoir des preuves définitives dans beaucoup de domaines, tu dois quasiment jamais avoir d'avis sur les choses.
Et bien tu n'as qu'à relire : j'ai déjà répondu 3 fois à cela, maintenant j'en ai assez.

XYZ

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Ecrit le 01 févr.09, 01:29

Message par XYZ »

Tout compte fait le croyant a peut être la position la plus raisonnable !

sambion

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Message par sambion »

Citation:
Tu comptes utiliser ce principe de façon systématique. Mais comme il est rare d'avoir des preuves définitives dans beaucoup de domaines, tu dois quasiment jamais avoir d'avis sur les choses.


Et bien tu n'as qu'à relire : j'ai déjà répondu 3 fois à cela, maintenant j'en ai assez.
Une question: entre croyant et athée, qui est le plus intelligent?
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Ryuujin

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Ecrit le 01 févr.09, 02:37

Message par Ryuujin »

Cela dépend du croyant, et de l'athée.
Mais en moyenne, je pencherai fortement pour l'athée, quelque soit l'indice d'intelligence utilisé.

tguiot

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Ecrit le 12 févr.09, 11:48

Message par tguiot »

Un peu de neuf dans ce sujet! Ca fait un petit temps que je me posais quelques questions et voulais les partager...

Pour la plus grande clarté, je vais structurer mon discours en plusieurs parties. Mais je resterai principalement sur le propos de Ryuujin: l'absolu est inaccessible à l'homme, ou à la raison humaine...

Partie 1:
Avant de me lancer dans la discussion de cet absolu en question, je voulais souligner mon point de vue divergent par rapport à Dieu-absolu. Ryuujin continue à dire que le seul fait que Dieu soit défini comme absolu suffit à ne pas "discuter" de Lui et de quoi penser par rapport à ce concept (je préfère le verbe penser que croire). Je ne suis pas entièrement d'accord. Le concept Dieu me fait penser à ces poupées que l'on peut affubler de dizaines d'attributs différents; le concept Dieu possède un noyau absolu, mais il est habillé de tas d'autres caractéristiques, par ailleurs fortement variables selon la religion ET selon le croyant! Je reste sur l'idée que, en contestant l'une ou l'autre, ou toutes ces caractéristiques, le concept de Dieu perd progressivement en crédibilité, et fait pencher naturellement la balance vers l'athéisme. Je dis bien vers l'athéisme et non dans l'athéisme. Je pense d'ailleurs que c'est ce qui fait sans doute que les agnostiques sont, comme ils le disent eux-mêmes, des athées en pratique.


Partie 2:
En tout premier lieu, j'ai de suite accepté l'idée que "l'absolu est inaccessible à l'homme". Je trouvais ça parfaitement raisonnable et par ailleurs, je ne voyais pas de contradiction entre le fait d'adhérer à ce principe et mon athéisme.
Puis je me suis demandé: c'est quoi cet absolu? qu'est-ce que l'absolu? comment peut-on le définir? Existe-t-il vraiment? Est-ce plutôt un concept humain? Donc imaginaire? Donc inexistant?
En toute honnêteté, je n'ai pas de réponse à ces questions... mais je penche légèrement en faveur du concept humain uniquement, et pas d'une réalité de ce monde. Est-il possible de statuer l'existence d'un quelconque Absolu (donc un produit du cerveau humain), puis de décréter qu'il est inaccessible à la raison? Est-ce que tout ça a vraiment un sens?
Toujours sans avoir de réponse, j'ai parfois l'impression que cela peut servir à se dédouaner d'une prise de position... parce qu'en vérité, je ne vois pas l'intérêt constructif de postuler cet absolu, que ce soit dans une réflexion personnelle comme dans un débat entre nous... Il me semble que cet absolu joue un rôle de terminateur dans la réflexion. "C'est absolu, donc rien ne sert d'y réfléchir, aucune réflexion ne peut avoir de pertinence sur l'absolu"...
L'absolu ne serait-il pas comme ce hasard qui est discuté dans un autre post? un hasard qui n'existe pas en tant que tel mais qui rassemble sous une seule dénomination un ensemble de phénomènes complexes non observables mais pourtant explicatifs d'une situation. L'absolu n'aurait-il pas un rôle similaire?

Questions largement ouvertes... je ne sais trop qu'en penser.


Partie 3:
Admettons cet absolu. Est-il forcément inaccessible à la raison? Bien sûr, si cela fait partie de sa définition, évidemment. Mais comme je n'ai pas de définition de l'absolu, je me demande si la raison est d'office exclue de ce domaine... mais là-dessus, je penche quand même en faveur de cette idée. Je ne fais qu'émettre une hypothèse à ne peut-être pas rejeter sans y jeter un oeil.


Partie 4:
Admettons l'absolu, et sa définition comme "inaccessible à l'homme". Est-ce que Dieu rentre forcément dans cette catégorie? Ou même le surnaturel en général?
Cela veut-il dire que tout phénomène non observable est inaccessible? Bien sûr, en théorie pure et dure on admet sans difficulté qu'il est impossible de démontrer l'inexistence de quelque chose (surtout si cette chose est précisément définie comme non observable ou mesurable ou peu importe...). Mais est-ce que notre réflexion doit accepter un principe théorique pur sans ciller? Sans basculer dans la version "réelle" de la réflexion, celle qui, au final, parle de ce qui nous entoure?
Est-ce qu'en appliquant rigoureusement cette façon de penser, on ne risque pas de tomber dans la métaphysique? dans le genre de sujet "qu'est-ce que le réel? est-ce qu'on existe vraiment?", etc ? genre de sujet qui perd vite de l'intérêt dès qu'on creuse de plus en plus...
Est-il vraiment insensé de dire "Les fées n'existent pas" parce que c'est surnaturel (donc inaccessible)?
Est-ce que cela ne pose pas un problème d'honnêteté intellectuelle? à savoir qu'on peut postuler l'existence de n'importe quoi (on a parlé de la théière de Russell, de l'éléphant furtif ou de la licorne rose invisible, on peut y ajouter une liste aussi infinie que l'imagination humaine) puis se déclarer agnostique parce qu'on entre dans l'absolu, ou le surnaturel...
Vu sous cet angle, je trouve ça un peu absurde...



Partie 5:
Peut-on concilier l'agnosticisme avec une prise de position malgré tout? Dans la mesure où l'agnosticisme est défini "uniquement" comme principe de pensée déclarant que l'absolu est inaccessible à l'homme, je n'ai pas l'impression que cela empêche d'avoir un avis; à la différence que l'on est alors conscient que cet avis est tout à fait subjectif. Si je ne me trompe pas là-dessus (ce qui n'est pas sûr), ne devrait-on pas rencontrer des agnostiques qui croient quand même en Dieu? et d'autres qui n'y croient pas?
Il me semble pourtant que tous les agnostiques ne croient pas en Dieu. Et je me dis que pour expliquer cela, il y a plusieurs possibilités:
- je me trompe dans mon assertion "l'agnosticisme n'empêche pas de prendre parti";
- je ne me trompe pas mais la définition donnée ici de l'agnosticisme n'est pas suffisamment concordante avec le sens habituel de l'agnosticisme. On rencontre donc des gens se déclarant agnostiques parce qu'ils ne prennent pas parti. Ont-ils tort de s'appeler agnostiques ou faut-il revoir la définition? à partir de quand l'usage courant, pratique, du langage détrône-t-il son usage théorique?
- la définition est bonne et je ne me trompe pas, mais l'agnostique utilise quand même sa raison pour avoir un avis; qui résulte en des propos comme "l'agnostique est un athée en pratique", cachant une prise de position dictée par une certaine forme de rationnalité, tout en admettant que l'absolu est inaccessible à l'homme, mais tout ça est de la théorie donc sans grande importance dans ce genre de débat.
- j'oublie une option? possible...



Bon, voilà en gros les idées, les questions plutôt, que je me posais face à tout ce débat...
J'ai bien conscience que certaines choses se recoupent dans mon post mais il est difficile de diviser véritablement un tel sujet en "sous-chapitres", parce que tout est connecté malgré tout.

Merci d'avance pour les réponses!

Baphomet

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Ecrit le 12 févr.09, 12:07

Message par Baphomet »

Je poste, en complément, le MP que j’avais envoyé à Ryuujin :
Mais qu’est-ce qui dans l’absolu te permet de dire qu’une fraise est rouge ? La science ne prétend aucune vérité absolue, donc aucune connaissance, aucune preuve, aucun fait n’est absolu (cela dit, rien ne dit qu‘un jour l‘absolu ne nous soit plus inaccessible, qui sait ? Et si ça trouve, la science est déjà dans l'absolu, mais ne peu l'affirmer ni en être persuadé. Moi j‘en sais rien, toi tu prétends savoir en disant "non, l‘absolu est inaccessible, c‘est ainsi".

Tu emmerdes le monde en refusant de comprendre que l’agnosticisme a certes une définition, mais ça implique aussi une position de doute vis-à-vis de certaines choses, comme dieu, les dogmes, et compagnie, sous prétexte que l’absolu est méconnaissable.

Vu que tu te vantes d'être logique, alors je suppose que tu as cette position de doute vis-à-vis de toute chose (comme cette fameuse fraise rouge) n‘est-ce pas ? Si ce n’est pas le cas, tu n’es pas logique avec tes propres mots. Si c’est le cas, je te plain, à chaque fois qu’on doit te poser une question tu dois répondre "je ne sais pas, l‘absolu et méconnaissable".
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Florent52

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Ecrit le 12 févr.09, 12:27

Message par Florent52 »

Je réinterviens dans ce débat car il me semble de plus en plus dériver vers la considération que l'agnosticisme se baserait essentiellement sur l'inconnaissabilité de l'absolu pour se fonder. Or ça c'est la conception de Ryuujin, mais ce n'est pas la seule. La mienne par exemple se base plutôt sur l'idée de l'indécidabilité des thèses opposées théistes et athéistes, ce n'est donc pas exactement la même chose et les remarques faites à l'agnosticisme de Ryuujin ne me semblent pas me concerner directement.
Je reprends donc une intervention récente pour repréciser les choses de mon point de vue.
tguiot a écrit :Comme le disaient les agnostiques eux-mêmes dans ce débat: "un agnostique est un athée en pratique". Puisque Florent52 tenait tant à faire une distinction entre côté pratique et théorique, je pourrais tout aussi bien ajouter: "Un athée est un agnostique en théorie".
Non. Pas en tous les cas lorsqu'il s'agit d'un athée qui affirme : "Dieu n'existe pas". Dans ce cas il n'y a pas d'agnosticisme au sens précis que j'ai dit, c'est-à-dire comme affirmation de l'indécidabilité des thèses opposées.
tguiot a écrit :Mais oui, il parait évident que si l'on définit l'agnosticisme comme le fait d'admettre que l'absolu n'est pas accessible à l'homme, alors oui, tout homme sensé (ou rationnel si vous voulez) est agnostique.

Mais ici, on parle de l'agnosticisme par rapport à l'existence de Dieu, mais surtout, par rapport à l'existence du Dieu théiste. Il y a eu tout un tas d'arguments ici qui étaient simplement caduques puisqu'ils se basaient sur un autre Dieu.

En fait, il semble que les agnostiques le soient surtout par rapport au Dieu défini comme principe premier de l'univers. Il n'y a rien de contestable à vouloir trouver un principe premier; il y a quelque chose de contestable à l'appeler Dieu, simplement parce qu'il y a confusion. C'est un abus de langage, qu'il soit conscient ou non. Et ce principe premier, certains trouveront suffisant d'y voir le big bang (surtout si on accepte que le temps a commencé au moment du big bang). Et puis, on peut continuer le débat qui tourne plutôt à la métaphysique, lorsqu'on veut trouver la cause du principe premier, etc. Ce principe de régression infinie (qui constitue le fondement des trois premiers arguments des quinquae viae de Thomas d'Aquin) est plus un problème de logique que de foi.
Il est inutile d'aller plus loin sur cet argument puisque, encore une fois, c'est le Dieu théiste qui est remis en cause par les athées et pas le Dieu-terminateur-de-régression-infinie.
On se simplifie beaucoup la tache lorsqu'on affirme sans autre forme de procès que l'agnosticisme porterait sur "Dieu défini comme principe premier de l'univers". En effet cet agnosticisme serait plus un exercice de logique à l'égard d'un principe totalement abstrait qu'une véritable position d'indécidabilité vis à vis du Dieu des théistes comme de celui réfuté par les athées.

Mais j'ai pourtant passé mon temps à répéter que dans ma conception des choses (qui est je crois commune à nombre d'agnostiques), ce qui fait l'objet d'agnosticisme de ma part c'est l'idée d'un Dieu défini comme principe personnel à l'origine de l'univers.
Cette notion de "personnel" est essentielle car c'est elle qui est au coeur de la pensée croyante comme incroyante. C'est à un Dieu personnel que les croyants se réfèrent, de même que les athées ne basent pas leur rejet sur un principe abstrait mais également sur l'idée d'un Dieu personnel à l'origine de l'univers.
Or c'est à l'égard de cette idée de personne, impliquant une volonté subjective, que j'ai dit et essayé de demontrer qu'il y a agnosticisme.
La phrase suivante est donc fausse :
tguiot a écrit :Il me paraît, sans vouloir entrer dans les détails, que lorsqu'on s'intéresse à ce Dieu théiste uniquement, que l'athéisme est la position la plus raisonnable.
car l'athéisme n'est pas plus capable de prouver la non-existence ou l'absurdité de ce principe personnel, que les croyants ne sont capables de prouver son existence.

blaise

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Ecrit le 12 févr.09, 22:30

Message par blaise »

l'agnostique dit je ne sais pas ,peut etre ya t'il un dieu peut etre pas
car les preuves d'existences ou d'inexistence et ma raison même ne me permettent pas de trancher
c'est une atituded'attente qui peut evoluer a condition qu'un element nouveau intervienne c'est position d'apres moi raisonnable et humble

l'athe lui nie l'existence de dieu, s'il a pris cette position de façon definitive il est vraiment un athe, si il considere sa position revisable il est potentiellement un agnostique ou même un futur croyant , d'ailleurs les croyants sont tous des anciens agnostiques ou athe , car on ne nait pas croyant on le devient.
ça rejoint ce tguiot dit avec sa notion d'athé en pratique etc.....

la raison humaine est t'elle suffisante pour connaitre dieu a mon avis non
si on parle certitude absolu , par contre elle , elle est suffisante pour entrevoir Dieu a travers les oeuvres dans la nature ,

il ya aussi une autre categorie de personne qui apres avoir connu ou approché dieu prenne position contre dieu (cas de karl MARX ) qui est doc ni athé, ni agnostique, ni croyant .

Ryuujin

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Ecrit le 13 févr.09, 01:55

Message par Ryuujin »

Je ne suis pas entièrement d'accord. Le concept Dieu me fait penser à ces poupées que l'on peut affubler de dizaines d'attributs différents; le concept Dieu possède un noyau absolu, mais il est habillé de tas d'autres caractéristiques, par ailleurs fortement variables selon la religion ET selon le croyant! Je reste sur l'idée que, en contestant l'une ou l'autre, ou toutes ces caractéristiques, le concept de Dieu perd progressivement en crédibilité, et fait pencher naturellement la balance vers l'athéisme.
C'est vrai, mais ce n'est pas rationnel. Cela revient à discréditer quelqu'un en se moquant de ses habits.
Pour moi, et d'un point de vue purement logique, critiquer l'habit (la religion) n'est pas critiquer la personne (la divinité).

On ne peut rationnellement pas "décrédibiliser" le concept de Dieu sans s'y attaquer. Tu pratiques la même méthode que ces croyants qui croient décrédibilier la théorie de l'évolution en accumulant des exemples d'erreurs d'un siècle passé.

En tout premier lieu, j'ai de suite accepté l'idée que "l'absolu est inaccessible à l'homme". Je trouvais ça parfaitement raisonnable et par ailleurs, je ne voyais pas de contradiction entre le fait d'adhérer à ce principe et mon athéisme.
La contradiction est pourtant évidence.

Démontre-moi donc l'inexistence de Dieu.

Donc imaginaire? Donc inexistant?
Encore une erreur de raisonnement un peu grossière. Passer de l'imaginaire à l'inexistant n'est pas rationnel.
Ce n'est pas parceque quelque chose est tiré de ton imagination qu'elle n'existe pas. Je peux imaginer un mammifère qui pondrait des oeufs et aurait un bec, et réaliser à postériori qu'un tel animal existe vraiment.

Ce qu'on imagine a peu de chances d'exister, l'imagination n'étant pas soumis aux mêmes limites que la réalité. Mais "peu de chance" n'est pas "impossible".


Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais le fait que tu penses passer rationnellement de l'agnosticisme seul à l'athéisme découle d'une approximation. Tu fais exactement comme les croyants : tu décomposes la croyance de l'autre comme une accumulation d'évènements que tu juges improbables, et tu en déduits que cette accumulation est impossible.
Ce genre d'approximation peut permettre de démontrer à peu près n'importe quoi.
De cette façon, je peux même te "démontrer" qu'il est impossible que tu existe. Pourtant, s'il y a bien une chose dont tu sais qu'elle est fausse, c'est cela.

Admettons cet absolu. Est-il forcément inaccessible à la raison? Bien sûr, si cela fait partie de sa définition, évidemment. Mais comme je n'ai pas de définition de l'absolu, je me demande si la raison est d'office exclue de ce domaine... mais là-dessus, je penche quand même en faveur de cette idée. Je ne fais qu'émettre une hypothèse à ne peut-être pas rejeter sans y jeter un oeil.
je te donne une définition de l'absolu :
ABSOLU, UE, adj. et subst.
I. Empl. adj.
A. [Dans le domaine de la pensée relig. ou profane, de l'art, de l'expr. litt., etc.] Dont l'existence ou la réalisation ou la valeur est indépendante de toute condition de temps, d'espace, de connaissance, etc. Anton. relatif
B. [En parlant de la manière d'exercer l'autorité pol., mor., intellectuelle, etc.] Qui n'admet aucune limitation dans son exercice ou ses manifestations.
C. Emplois techn.
1. Ne dépendant que de repères intrinsèques.
Les divinités sont un cas particulier d'absolu qui sont constamment définies comme étant "au dessus" de l'homme, inaccessible à la raison humaine. Le fait que cela soit le grand point commun de toutes les religions est probablement le fruit de la commodité de cette hypothèse qui rends l'affirmation de l'existence de chaque Dieu irréfutable.

Est-ce que cela ne pose pas un problème d'honnêteté intellectuelle? à savoir qu'on peut postuler l'existence de n'importe quoi (on a parlé de la théière de Russell, de l'éléphant furtif ou de la licorne rose invisible, on peut y ajouter une liste aussi infinie que l'imagination humaine) puis se déclarer agnostique parce qu'on entre dans l'absolu, ou le surnaturel...
Vu sous cet angle, je trouve ça un peu absurde...
Réfléchis donc plus rigoureusement.
Peux-tu démontrer par A+B l'inexistence de toutes ces choses ?
Non. Donc, tu ne peux pas affirmer qu'elles n'existe pas. Point.

C'est être honnète que de savoir reconnaitre ce qu'on ne peut pas faire, au lieu de prétendre le faire quand même : la raison ne peut pas permettre de trancher des sujets qui ne sont pas rationnels.

Par contre, ce que font les agnostiques non-croyants, à fortiori les scientifiques, c'est qu'ils disent que si l'on ne peut réfuter l'existence du surnaturel, on ne peut pas non plus lui trouver le moindre intérêt pratique !
Puisqu'on ne peut rien y construire, à quoi sert-il ? Qu'est-ce que cela peut nous faire qu'il existe ou non, puisqu'il nous est par définition inaccessible ? L'hypothèse de l'existence du surnaturel étant inutile par définition, on l'ignore, et on travaille dans un champs purement rationnel : le seul où l'on peut construire des choses cohérentes et objectives.

C'est la position illustrée par l'anecdote concernant Laplace. Lorsque Napoléon lui a demandé ce qu'il faisait de Dieu dans son système, il ne lui a pas répondu "Dieu n'existe pas", mais lui a répondu qu'il n'avait pas eu besoin de cette hypothèse pour construire son système.

Peut-on concilier l'agnosticisme avec une prise de position malgré tout?
Parfaitement. Mais cette prise de position ne sera pas rationnelle : elle revient à dire "je n'ai aucun moyen de le savoir, mais je crois que c'est ça !".


Je ne réponds pas à Baphomet, sa question ayant déjà trouvé réponse sans qu'il ne l'ait visiblement compris. S'il ne veut pas comprendre, tant pis : il ne comprendras pas. Voilà au moins une chose qui est facile.

l'agnostique dit je ne sais pas ,peut etre ya t'il un dieu peut etre pas
car les preuves d'existences ou d'inexistence et ma raison même ne me permettent pas de trancher
c'est une atituded'attente qui peut evoluer a condition qu'un element nouveau intervienne c'est position d'apres moi raisonnable et humble
Au sens strict du mot "agnostique", non. Ce que tu décris n'est pas de l'agnosticisme, mais de l'indécision. Les croyants aiment à penser les agnostiques comme un pool de convertis potentiels.

Dans les faits, au sens strict du mot, l'agnostique ne se contente pas de dire "il n'y a pas plus de preuves d'un coté que de l'autre, donc je ne tranche pas". Il dit "il n'y aura pas de preuves, ni de l'existence, ni de l'inexistence, donc on ne pourra pas trancher rationnellement".

Je rappelle la définition du mot "agnosticisme" :
AGNOSTICISME, subst. masc.
PHILOS., THÉOL. Doctrine ou attitude philosophique qui considère l'absolu inacessible à l'intelligence humaine.

Rem. À cause de la variété des formes de l'agnosticisme, l'usage connaît de nombreuses expr. (quasi-) synon. ou équivalentes : scepticisme, sophisme (des Anciens), idéalisme absolu (Berkeley), empirisme (Hume), criticisme (Kant), relativisme (Hamilton), positivisme (A. Comte), évolutionnisme (H. Spencer).
P. ext. Synon. de dogmatisme, libre-pensée, matérialisme, relativisme, scepticisme, etc.
Prononc. : [].
Étymol. ET HIST. 1884 « doctrine qui déclare l'absolu inaccessible à l'esprit humain » (J. CLARETIE, La Vie à Paris, 64 [1er février] ds QUEM. t. 1 1959 : M. Caro cite jusqu'à des femmes de pasteurs qui proclament l'agnosticisme).
Empr. à l'angl. agnosticism, dér. de agnostic, suff. ism. Terme forgé par Thomas Huxley [1825-1895] voir ses comptes rendus sur Agnosticism et Agnosticism and Christianity ds Collected Essays, V, 239, 309, d'apr. ODEE 1967. MACK. t. 1 1939, p. 242
la raison humaine est t'elle suffisante pour connaitre dieu a mon avis non
si on parle certitude absolu , par contre elle , elle est suffisante pour entrevoir Dieu a travers les oeuvres dans la nature ,
Sauf que là, tu commences par postuler que Dieu existe.
Je ne suis pas d'accord avec ce postulat : démontre-le donc en premier lieu.

Florent52

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Ecrit le 13 févr.09, 02:32

Message par Florent52 »

blaise a écrit :l'agnostique dit je ne sais pas ,peut etre ya t'il un dieu peut etre pas
car les preuves d'existences ou d'inexistence et ma raison même ne me permettent pas de trancher
c'est une atituded'attente qui peut evoluer a condition qu'un element nouveau intervienne c'est position d'apres moi raisonnable et humble
C'est une attitude d'"attente" si tu veux, sachant que cette attente peut durer éternellement...
La position de l'agnostique telle que je la définis est très ferme et doit être reprécisée au cas où il y aurait un doute : l'agnostique AFFIRME que dans l'état actuel des connaissances AUCUNE position tranchée (existence ou inexistence) ne PEUT être affirmée.
Et ce n'est pas SA raison qui oblige l'agnostique à parler ainsi mais LA raison (reposant sur la logique), du moment qu'on l'utilise correctement.
blaise a écrit : l'athe lui nie l'existence de dieu, s'il a pris cette position de façon definitive il est vraiment un athe, si il considere sa position revisable il est potentiellement un agnostique ou même un futur croyant , d'ailleurs les croyants sont tous des anciens agnostiques ou athe , car on ne nait pas croyant on le devient.
Ce que j'ai souligné en gras est totalement faux. L'immense majorité des croyants le sont parce que papa et maman le sont et qu'ils ont suivi une éducation religieuse. Les rares questions qu'ils se sont posées à ce sujet sont superficielles et ont été rapidement "réfutées" par des arguments tout aussi superficiels de la part de leurs parents et éducateurs.
On voit bien cela dans le fait que si l'on regarde sérieusement la réalité on voit que 99,9% des croyants ont exactement la même religion que leurs parents (chrétiens, boudhistes, jufs, musulmans, hindous, etc.), le nombre des convertis étant extrêmement faibles rapporté au total des adeptes de chaque religion.

Bien sûr, personne ne "naît" croyant. Mais avant de devenir croyant (lorsque par exemple, dans l'immense majorité des cas, l'enfant va être élevé dans un milieu religieux) le petit enfant n'est ni agnostique ni athée, qui sont des positions élaborées et précises (au sens d'affirmer que l'existence de Dieu est indécidable ou que Dieu n'existe pas), il est simplement "sans opinion" sur un sujet que de toute manière il ignore. On peut dire que dans le cas de la majorité des croyants l'enfant passe d'un état a) d'ignorance totale de la question de Dieu à un état b) d'éducation ou d'endoctrinement religieux qui va faire de lui un croyant. Le problème de l'agnosticisme ou de l'athéisme, c'est autre chose qui demande, en particulier dans le cas de l'agnosticisme une maturité intellectuelle que l'enfant est très loin de posséder.

p1rlou1t

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Ecrit le 13 févr.09, 02:50

Message par p1rlou1t »

Ryuujin a écrit :L'hypothèse de l'existence du surnaturel étant inutile par définition, on l'ignore, et on travaille dans un champs purement rationnel : le seul où l'on peut construire des choses cohérentes et objectives.
Et dans ce champ, est-il considéré que les choses cohérentes et objectives existent?

Mereck

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Ecrit le 13 févr.09, 05:14

Message par Mereck »

Ryuujin a écrit :Dans les faits, au sens strict du mot, l'agnostique ne se contente pas de dire "il n'y a pas plus de preuves d'un coté que de l'autre, donc je ne tranche pas". Il dit "il n'y aura pas de preuves, ni de l'existence, ni de l'inexistence, donc on ne pourra pas trancher rationnellement".
Cela empêche-t-il l'agnostique de prendre position en faveur ou non de l'existence d'un dieu ?
(sur base non de rationnel, mais de logique - paradoxe de la pierre, etc)

Est-ce que, en prenant position, il sera toujours agnostique ?

patlek

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Ecrit le 13 févr.09, 06:55

Message par patlek »

Ryuujin a écrit :
Démontre-moi donc l'inexistence de Dieu.

Ben, çà dépende de ce que tu appelles "dieu"

Un etre pensant, réfléchissant, qui observe et qui juge chacun d' entre bous, 24 heure sur 24 (On est meme pas tranquille au toilettes)
qui vit dans un monde exterieur a l' univers, a créé des "anges", créatures que s' est difficile de comprendre ce que c' est, quand il les a créé (mystere de ce coté là), pourquoi il les a créés (va savoir), voir aussi des djinns, et tant qu' on y est, on ignore un peu si il aurait pas encore créé d' autres trucs avant de créé l' univers, et si depuis, il est pas parti ailleurs creer d' autres trucs (suivant ses lubies)

un etre qui nous aurait envoyer son fils a crucifier pour qu' on soit copain (on était faché sur une vague histoire de fruit mangé, un truc de jardin ou pile poil au centre, il y avait un arbre avec des fruits interdit, verboten!!!, et un serpent malin, dans le jardin, par dessus le marché (il y a eut vengeance: tous les serpents sont maudits depuis, non mais!!)?


Ou qui nous aurait écrit un message affligeant et conternant?

Certes, on peut rien prouver. On pourrait se lancer dans le trashy provoc, "je te pisse a la raie!! foudroie moi!!!", la non foudroyance ne serait pas vraiment une preuve.
Mais hors de preuve, on peut quand meme juger du degré de crédibilité des affirmations, et se prononcer.

Ryuujin

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Ecrit le 13 févr.09, 07:36

Message par Ryuujin »

p1rlou1t a écrit : Et dans ce champ, est-il considéré que les choses cohérentes et objectives existent?
Dans ce champs, oui ; c'est bien ainsi que les scientifiques travaillent.

Ben, çà dépende de ce que tu appelles "dieu"
Tu oublies dans ta définition que tout ce que tu cites est défini comme surnaturel, donc dépassant la raison.

C'est le coups du "même quand t'as raison, t'as tord", ou le coups du "oui, il y a plein de preuves qu'on a tord, mais c'est Dieu qui les a créé par sa toute puissance pour que vous vous plantiez".

Il n'y a rien à répondre à quelque chose qui se place d'emblée hors du champs rationnel. On ne peut que se contenter de constater que c'est irrationnel, et irréfutable (ce qui à mon sens est amplement suffisant).
Mais hors de preuve, on peut quand meme juger du degré de crédibilité des affirmations, et se prononcer.
Si tu veux, mais pas rationnellement.

Cela empêche-t-il l'agnostique de prendre position en faveur ou non de l'existence d'un dieu ?
(sur base non de rationnel, mais de logique - paradoxe de la pierre, etc)

Est-ce que, en prenant position, il sera toujours agnostique ?
Non, cela ne l'en empêche pas : énormément de croyants sont en fait agnostiques (peut être même tous !).
Mais cela l'empêche de prendre position rationnellement : on peut dire qu'on en sait rien, qu'on en saura jamais rien, mais qu'on choisi quand même une réponse. Mais pas qu'on la choisi logiquement.

Pour quelqu'un qui se dit agnostique, et qui a choisi de croire en l'existence de dieu, il y a 4 possibilités :
1) il affirme que c'est par seule logique qu'il en est arrivé à trancher.
- soit il se trompe sur ce point, et a en fait choisi de façon irrationnelle.
- soit il n'est pas réellement agnostique -puisqu'il pense que dieu est accessible à la logique humaine - .
- soit il a une définition originale et très personnelle de "Dieu" (il est clair que si j'appelle "Dieu" mon chat, Dieu existe).

2) il est conscient que ce choix n'est pas rationnel, mais le fait quand même.

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