Eslokehay... l'Islam n'est pas "blanc comme neige" dans l'esclavage ni dans la traite de noirs !
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Renseigne toi.... et ce dès le début de l'Islam
En 641, l'Egypte est occupée sans vraiment combattre par les armées de l'Islam. L'année suivante, en 642, une troupe commandée par Abd Allah ibn Sarth s'avançait loin vers le sud, s'emparait de Dongola mais se heurtait à une forte résistance des Nubiens venus lui barrer la route '. Leur roi, Kalidurat, dut pourtant se soumettre, donner son accord pour la construction d'une mosquée et promettre de bien l'entretenir : «A vous incombe le soin de garder la mosquée que les musulmans ont érigée sur la grande place de votre ville. Vous ne ferez opposition à aucun musulman qui aura l'intention d'y venir et d'y servir volontairement, jusqu'à ce qu'il reparte.» Et, surtout, «vous livrerez chaque année trois cent soixante esclaves des deux sexes qui seront choisis parmi les meilleurs de votre pays et envoyés à l'iman des musulmans. Tous seront sans défaut. Il ne se trouvera, dans le nombre, ni vieillard décrépit, ni vieille femme, ni enfant au-dessous de l'âge de la puberté ». Il s'engageait à ne donner asile à aucun fugitif : « Si quelque esclave appartenant à des musulmans se réfugie auprès de vous, vous ne le retiendrez pas mais le ferez conduire sur les terres de l'islamisme et si vous détruisez la mosquée, si vous retenez quelque portion des trois cent soixante esclaves, alors il n'y aura pour vous ni traité ni sauvegarde. »
Parti d'Egypte lui aussi, Busr ben Abi Artah 3 conduisit, en 646, une petite armée dans le désert de Syrie. En 666-667, les troupes musulmanes allèrent jusqu'au Fezzan, s'emparèrent de Jarma, la principale cité, où leur chef exigea le même tribut de trois cent soixante esclaves. De là, en quinze nuits de marche, il atteignit le pays de Kawar, au nord du lac Tchad, et, pendant plus d'un mois, mit le siège à la forteresse où s'étaient réfugiés les habitants. Il échoua mais il prit tous les autres postes ainsi que le palais du roi qui, à son tour, s'engagea à livrer chaque année, très précisément, trois cent soixante esclaves.
L'islam amené par des étrangers apparaissait comme la religion de l'homme qui a beaucoup voyagé, bien connu le monde et beaucoup appris. « Les musulmans sont particulièrement honorés, au point qu'on leur cède le pas lorsqu'on les rencontre. » Comme en tant d'autres pays et pour tant d'autres religions, la conversion, première étape pour la maîtrise des marchés et de la traite, s'est faite d'abord et surtout par celle des souverains. Nombre de ces Berbères ou Arabo-Berbères, hommes de science et de négoce tout à la fois, devinrent les secrétaires, conseillers et chargés d'affaires des rois qui, avec plus ou moins de bonheur, ont imposé leur nouvelle religion à leurs sujets. Et voyageurs comme historiens de témoigner des vertus de ces rois néophytes et des mérites des saints religieux, ulémas et marabouts, qui en ont fait de bons croyants. Les shayks peuls amenaient avec eux les livres saints ou les livres de grammaire arabe et ne cessaient de contraindre les chefs à se soumettre aux devoirs et aux pratiques de vie que leur imposait l'islam : « Chaque jour, Ali ben Muhammad Dubnama venait écouter Masbarma'Uthman lire et expliquer le Coran avec les traditions (hadiths) jusqu'à ce qu'il devînt un bon musulman. Masbarma lui donna ordre de ne pas prendre plus de quatre femmes. Le sultan obéit. Masbarma lui ordonna de mettre dans sa maison autant d'esclaves qu'il voudrait, même un millier, à condition de renvoyer les femmes libres qui étaient en plus. Masbarma prescrivit la même mesure aux chefs du Bornou . »
et déjà... au Darfour...
Au sud de la Nubie et à l'ouest de l'Ethiopie, le trafic des esclaves du Darfur, absolument crucial pour l'économie des sultans musulmans, résultait soit des ventes par les trafiquants installés sur place, Arabes pour la plupart, qui ne pratiquaient que d'assez pauvres razzias sur les villages des environs, soit des raids directement placés sous l'autorité du sultan du Caire. Ces chasses aux hommes se pliaient à des règles parfaitement définies, impliquant des accords constants entre le pouvoir, les notables et les marchands. Celui qui prenait la tête d'une razzia, d'un ghazwa, devait d'abord solliciter la salatiya, autorisation du sultan. Celui-ci définissait très exactement le territoire de chasse et prenait, en quelque sorte, les chasseurs et les négociants sous sa protection.
Les témoignages de Stanley et de Livingstone
C'est l'année où le journaliste américain Stanley arrive à Zanzibar. L'ancêtre des reporters modernes se trouve au débouché des routes de l'esclavage en Afrique orientale. Il s'y traite entre cinquante mille et soixante mille captifs par an. L'archipel « redistribue » le bois d'ébène raflé dans la région des Grands Lacs vers tous les pays musulmans : Egypte, Arabie, Turquie et Perse.
Certes, depuis 1845, le sultan Seyid-Saïd a interdit l'exportation des esclaves, mais la traite clandestine continue, fortement entravée il est vrai par les « croisières » de bâtiments de guerre européens.
Stanley cache la raison de son voyage. Ce qui l'intéresse, on le verra dans un prochain chapitre, ce n'est pas une étude sur l'esclavage, c'est de retrouver le missionnaire-explorateur britannique Livingstone, que le monde entier croit définitivement disparu au cœur du continent noir.
Tout au long de sa longue marche, Stanley a été stupéfié par ce qu'il a pu voir du trafic des esclaves tel que l'ont organisé les chasseurs d'hommes, arabes. Le récit qu'il en donnera va contribuer à soulever l'opinion mondiale contre des pratiques sanglantes qui dépassent en horreur tout ce qu'avait connu la côte occidentale un siècle auparavant. Le récit qu'a fait le Dr Livingstone d'une rencontre avec une caravane d'esclaves reste également célèbre :
« Une longue chaîne composée d'hommes, de femmes et d'enfants, liés à la file et les mains attachées, serpenta sur la colline et prit le sentier du village. Chacun de ces malheureux avait le cou pris dans l'enfourchure d'une forte branche de 6 à 7 pieds de long, que maintenait à la gorge une tige de fer solidement rivée. » Pendant trente ans, Livingstone va lutter contre la traite des Noirs par les Noirs, « cette plaie saignante du monde ». Il mourra à la tâche, au cœur du continent africain, en 1873.
Les chasseurs d'esclaves arabes possèdent la même supériorité que les Européens jadis : la poudre et les balles. En face, les indigènes n'ont que des javelots, des arcs et des flèches. La lutte trop inégale se termine toujours par la défaite du même camp.