Les théories de datation de la terre?

Science et religion ne sont plus considérées comme incompatibles. The Daily Telegraph, Londres, 26 mai 1999.
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xiavier

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Ecrit le 05 janv.05, 00:35

Message par xiavier »

Simplement moi a écrit :Tous les labos du monde ne font pas les réserves pétrolières.

Et celles ci n'ont pas 6000 ans, donc même en cela... si c'est une création de Dieu pour que l'on puisse le découvrir et en faire de l'essence, du plastique et j'en passe, leur composition primaire prouve bien que même Dieu aurait utilisé l'EVOLUTION.
Il faut distinguer le terme "évolution" employé d'une façon et "évolution" employé d'une autre façon. Pour ne pas confondre avec tout ce que disent "certains" évolutionnistes, alors que je reconnais un certain type d'"évolution", je préfère utiliser le mot progression et adaptation, où il y a processus de développement.
L'évolutionnisme contre lequel je m'objecte appelons-le l'évolutionnisme athée. Sois sûr qu'il y a de quoi s'indigner une fois que nous savons qu'il y a beaucoup de pseudo science chez cetains candidats qui préconisent avec certitude (donc affirmation métaphysique en science :!: :!:) que l'univers évoluerait sans dessein: reflet de leur propre esprit.

À SUIVRE

desertdweller

desertdweller

Ecrit le 05 janv.05, 00:51

Message par desertdweller »

xiavier a écrit : Il faut distinguer le terme "évolution" employé d'une façon et "évolution" employé d'une autre façon. Pour ne pas confondre avec tout ce que disent "certains" évolutionnistes, alors que je reconnais un certain type d'"évolution", je préfère utiliser le mot progression et adaptation, où il y a processus de développement.
L'évolutionnisme contre lequel je m'objecte appelons-le l'évolutionnisme athée. Sois sûr qu'il y a de quoi s'indigner une fois que nous savons qu'il y a beaucoup de pseudo science chez cetains candidats qui préconisent avec certitude (donc affirmation métaphysique en science :!: :!:) que l'univers évoluerait sans dessein: reflet de leur propre esprit.

À SUIVRE
Ca y est le mot est lache :lol: :lol: :lol:
Evolutionisme athee.
Et on vient de glisser du creationisme pur et dur au dessein intelligent.
Et Xiavier, il n'y a pas de metaphysique en science. Ca c'est un canard invente par les creationistes pour noyer le poisson.
Tu n'a bien entendu pas lu l'article reference plus haut
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/ ... ntre5.html

xiavier

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Ecrit le 05 janv.05, 00:56

Message par xiavier »

desertdweller a écrit : Il y a quelque chose qui me fascine chez des gens comme toi, c'est leur arrogance de traiter de d*billes mental des gens dont le niveau academique n'est meme pas discutable.
D'apres toi seule l'Universite Evangelique de Baton Rouge serait capable de donner des connaissance scientifiques. Le MIT, Oxford, UCLA etc ne produiraient que des m*nables menteurs.
Il y a a Dhahran, au QG d'ARAMCO, la plus grande compagnie de petrole au monde, un centre de recherche qui s'appelle l'EXPEC. Ce centre abrite la plus grand collection de scientifiques et chercheurs petroliers au monde. Ils disposent d'une batterie d'ordinateurs a faire rever tous les centre de recherche. Et d'apres toi, tous ces gens sont incompetants, des genie en herbe, comme tu dis.
J'ai des copains a l'EXPEC. Je leur ai pose la question au sujet de l'age du petrole. Comme je n'y connais rien, je me renseigne au bonnes sources et non dans une bible.
D'apres mes copains tu ne sais pas de quoi tu parle.
Extraire du pétrole et connaître son origine c'est deux. Comment se fabrique dans la nature le pétrole? serait une question intéressante et capitale afin de comprendre tout ce que l'on essaie de nous supposer comme datation de la terre. Nous parlons de datation et on a cru que le pétrole pouvait prouver... Je rappelle le but du sujet avant tout: on nous a sorti toutes sortes de théories pour nous expliquer des âges superexagérés, dans le but toujours de vouloir appuyer conséquemment les théories de l'évolution.
Je rappelle aussi que s'il n'y avait pas tant de divergences en science et d'oppositiions entre scientifiques nous serions tous "évolutionnistes". L'unanimité étant très très très loin de se faire. ll y a trop de disparité, beaucoup trop forte pour vendre pour un plat de lentilles notre droit d'aînesse de créationnistes.

desertdweller

desertdweller

Ecrit le 05 janv.05, 01:10

Message par desertdweller »

Xiavier, plus tu parles plus tu t'enfonce. Pour trouver et extraire du petrole, il faut savoir et comprendre comment il se forme.
Tu essaye de defendre un cause perdue.
Je t'ai donne une reference. Je te suggere de la lire et de la mediter.
Oui il y a une divergence: les creationistes d'un cote, tout le reste de l'autre

xiavier

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Ecrit le 05 janv.05, 23:05

Message par xiavier »

Bryand a écrit :---------------
Ces peintures sont faites avec quels ingrédients. Comment l'homme fabriquait-il sa matière première pour peindre à l'époque? Quelqu'un le sait-il?
Les peintures rupestres ont été faite par l’homme, à l’aide de teinture à base de produits vivants (huiles de plantes et d'animaux).

Lorsque la matière utilisée est vivante nous utilisons la méthode du carbone C14 pour dater, en l'occurrence ici ces peintures.
Mais voici ce qui démontre que nous croyons trop en des choses dépassées ddepuis bien longtemps:

toute datation radiométrique est sujette à caution car elle dépend de plusieurs facteurs incontrôlables et invérifiables selon la véritable méthode scientifique. Il faut savoir que dans les domaines de la biologie et de la paléontologie, la méthode scientifique du C14 a été abandonnée depuis bien longtemps, et c’est la raison pour laquelle tout l’édifice darwinien et évolutionniste ploie sous les critiques provenant de toutes les parties du monde.
Moi j'essaie seulement de comprendre. Pourquoi s'accroche-t-on tant à des allégations dépassées? On peut remarquer de plus que bien des informations qui ne sont plus valables circulent dans les livres et dans les sites internet...

Suite aux erreurs de datation par le carbone 14 (ce serait l'échelle initiale qu'il faudrait peut-être vérifiée alors que la méthode resterait valable pour faire certaines preuves) il faudrait peut-être se demander si ces peintures sont bien datée: on a daté ces peintures entre 17000 et 30000 ans? Elles sont peut-être plus jeune. Vieilles mais plus jeune que 17000 ans.
J'entend déjà les réactions.

septour

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Ecrit le 05 janv.05, 23:44

Message par septour »

LA PEINTURE A LONGTEMPS ÉTÉ FAITE DE PIGMENTS NATURELS TIRÉS DES TERRES FORTEMENT COLORÉES COMME
L'OCRE JAUNE OU ROUGE;BROYÉES FINEMENT ET MÉLANGÉES A DES HUILES PROVENANT DE GRAINES OLÉAGINEUSES DONT LE LIN ET LE MIL ,ELLES DONNERONT DES PEINTURES PENETRANTES ET DURABLES.PLUS TARD LA DISTILLATION DE LA GOMME DE CERTAINS RESINEUX VERRA NAITRE LA THEREBENTINE QUI EN PERMETTRA UNE MEILLEURE DILUTION. :D SEPTOUR

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Ecrit le 05 janv.05, 23:59

Message par Simplement moi »

http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n89a9.html

Moi je me fie à ceux qui savent.

Qu'il y ait des marges d'erreur c'est sûr.

Que l'on passe de la grotte aux pyramides d'un saut de puce dans le temps cela l'est bien moins.

xiavier

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Message par xiavier »

Simplement moi a écrit :http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n89a9.html

Moi je me fie à ceux qui savent.

Qu'il y ait des marges d'erreur c'est sûr.

Que l'on passe de la grotte aux pyramides d'un saut de puce dans le temps cela l'est bien moins.
Et nous verrons souvent ces âges de 30000 ans.
Ce qui m'intrigue c'est pourquoi 30000 ans. Nous n'étions pas là il y a 30000 ans... On le déduit. Cette déduction fait l'unanimité chez beaucoup.
Si tu deviens étudiant dans une discipline de recherche tu n'iras pas et l'idée ne te viendrais pas de contester cette datation. Moi on plus d'ailleurs.
Mais depuis quand même assez récemment, mais peut-être plus d'une décennie, peut-être plus, nous remarquons des erreurs dans la méthode de datation par le C14. La méthode de C14 demeure plus ou moins fiable mais on adopter une échelle de mesure initiale. Et si cette mesure initiale se situait à son quart au lieu de l'adoption étalon communément admise pour l'instant, on pourrait faire les mêmes recherches avec une échelle réduite, ce qui n'empêcherait pas de faire des recherches scientifiques valables.

Certains scientifiques contestent la valeur initiale de mesure par le C14. Il ne faut pas s'étonner que ce soit difficile de déloger la croyance de base. Mais l'observation d'erreur sur la mesure est constatée par une suite d'expertises. J'en saurai plus le moment venu et j'en ferai part.

Mon intérêt est de curiosité. Je ne tiens pas à avoir absolument raison. Mais je suis intrigué devant ce que j'apprends par d'autres scientifiques...

Sherkan Tiger

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Ecrit le 06 janv.05, 09:29

Message par Sherkan Tiger »

Bonjour,

Ce sujet est vraiment un "hot topic" ici. C'est incroyable de voir le nombre de messages et le nombre d'absurdités qu'on peut y lire… Je n'ai malheureusement pas le temps de répondre aussi souvent que je le voudrais, mais j'aimerais revenir sur quelques points, parce que vraiment, les messages de Xiavier sont décourageants.

Tout d'abord, je doit saluer les excellentes réponses de Desertdweller, pourtant un croyant, qui est en mesure de faire la part des choses entre science et foi. Tes réponses, Desertdweller, aux ramassis d'extraits de sites créationnistes que nous sert Xiavier sont vraiment très bonnes.

Alors, dans ce que j'ai pu relever comme absurdités dans les messages précédents il y avait:

1) La théorie de l'évolution sert à nier l'existence de Dieu. NON, il s'agit là d'une interprétation de créationnistes face à cette théorie scientifique. La théorie de l'évolution n'est que le modèle scientifique qui explique le phénomène qu'on observe dans la nature, celui de la sélection naturelle qui est à l'origine des espèces (j'ai pas dit "de la vie sur Terre" mais bien "des espèces", c-a-d du phénomène de spéciation). Ce n'est pas une théorie ayant pour but d'être anti-dieu, ça n'a aucun rapport. Il s'agit simplement d'une théorie élaborée suite à l'observation de faits.

2) Il y a des scientifiques qui sont en désaccord avec l'évolution. C'est vrai pour la simple et bonne raison que le mot "scientifique" englobe beaucoup de monde. Un scientifique peut aussi bien être un ingénieur en mécanique, qu'un chimiste, qu'un astrophysicien, qu'un biologiste. Or, il faut comprendre que la formation académique de haut niveau qui traite de la théorie de l'évolution se trouve quasi uniquement dans les sciences de la vie et plus particulièrement en biologie. Le champ d'étude de l'évolution est en fait une spécialité de la biologie. Alors il faut savoir remettre les choses en perspective, quand un "scientifique" dit son opinion par rapport à la théorie de l'évolution, on doit aussi chercher à comprendre quel "background" il a dans le domaine et sur quels arguments il fonde son opinion.

3) Le complot anti-Dieu de la communauté scientifique. C'est de la paranoia, pure et simple. J'ai une formation en science et j'ai fréquenté le milieu scientifique et il n'y a rien de tel qu'un complot anti-Dieu. Simplement parce qu'ils n'ont pas de temps à perdre là-dessus, il y a beaucoup d'autres sujets pas mal plus passionnants sur lesquels travailler. La réalité est souvent beaucoup plus monotone qu'on peut le penser, mais l'homme aime, semble-t-il, imaginer des complots un peu partout sur la planète…

4) Puisque l'évolution est un théorie, donc elle n'est pas prouvée. Erreur! . L'évolution est un fait observé et observable par différentes preuves. La théorie n'est que le modèle (et non pas une hypothèse)( qui explique ce phénomène). Les preuves? En voici un résumé:
LES PREUVES FOSSILES
Les fossiles sont très précieux parce qu'ils sont les seuls objets témoignant de l'existence de la vie passée. Cependant, ce n'est pas seulement l'existence des fossiles dans les roches qui constitue une preuve de l'évolution. En effet, on pourrait toujours dire que ces espèces fossiles ont été créées comme celles qui vivent actuellement, mais qu'elles sont simplement disparues aujourd'hui. Certains prétendent même que ces fossiles ont été créés directement dans les roches et n'ont jamais été vivants. Les fossiles démontrent l'évolution parce qu'en suivant une espèce animale quelconque, comme le cheval ou un escargot, on y voit à travers les couches géologiques successives, des plus profondes aux plus récentes, que la forme animale a changé un peu. On voit bien qu'il s'agit toujours d'un cheval, c'est la même forme générale, mais un peu modifiée ; par exemple, la troisième molaire supérieure est un peu plus grosse ou, dans le cas d'un mollusque, l'enroulement de la coquille est un peu plus serré. Donc, à mesure que le temps passe, le cheval est toujours un cheval, mais sa forme et sa taille ont changé, il a évolué. Et cela est vrai pour chacune des centaines de séquences de fossiles que l'on peut suivre sur une longue période.
Dans ces suites de fossiles, les formes intermédiaires, les " chaînons manquants " sont très importants. En effet, s'il est vrai que la vie a une histoire et que les fossiles en sont la trace, on peut alors faire des prédictions sur les caractères de ces formes intermédiaires qu'on ne connaît pas encore. Or en science, rien n'est plus convaincant que voir une prédiction confirmée. Une science qui énonce et confirme des prédictions est très robuste. En paléontologie, chaque fois qu'une telle prédiction est confirmée par l'observation, c'est-à-dire par la découverte d'un nouveau fossile jusque-là " manquant ", elle constitue une preuve de plus que l'évolution est un fait.
Voici un exemple récent concernant l'évolution des baleines. Depuis très longtemps, les biologistes affirment que les baleines actuelles sont issues de mammifères terrestres. Or, ces derniers ont quatre pattes, alors que les baleines n'ont pas de pattes arrière. Entre les deux on n'avait jamais observé de formes intermédiaires, il y avait là un trou, un " chaînon manquant ". S'il est vrai que les baleines sont le produit d'une évolution à partir de mammifères terrestres, on prédisait depuis longtemps qu'un jour, avec un peu de chance, on allait trouver des fossiles de baleines avec quatre pattes dans les couches géologiques d'environ 45 millions d'années. C'était une prédiction risquée, parce que la ressemblance entre une baleine et un ours, par exemple, sur le plan de la locomotion, est pour le moins très faible. Comme c'est une prédiction risquée, si elle est confirmée, elle constituera une preuve d'autant plus forte.
Or, au cours des dix dernières années, on a trouvé, en Égypte et au Pakistan, plusieurs espèces de baleines (Basilosaurus, Dorudon) pourvues de petites pattes arrière. Si Basilosaurus et Dorudon avaient été créées au lieu d'être le fruit de l'évolution, elles n'auraient eu aucune raison d'avoir de petites pattes ridicules et inutiles pour la marche et même pour la nage.
Cette notion de " chaînon manquant " n'a de sens que s'il est question d'une chaîne, ou d'une suite de fossiles, d'une suite d'événements constituant une histoire. La prédiction de l'existence d'une espèce Y entre les espèces X et Z ne peut être énoncée que si la vie est une chaîne continue. Sinon, il n'y aurait aucune raison qu'ait existé, entre X et Z, une espèce dont les caractères seraient intermédiaires entre ceux de X et ceux de Z, comme une baleine avec des petites pattes ou un lézard avec des plumes à mi-chemin entre les reptiles et les oiseaux. On peut faire deux autres prédictions concernant les séries temporelles de fossiles. Dans une même série, deux fossiles se ressembleront d'autant plus qu'ils sont proches l'un de l'autre dans le temps, et une espèce actuelle ressemblera davantage à un fossile récent qu'à un fossile ancien dans la même série. Ces prédictions, confirmées à des milliers d'exemplaires dans les séries de fossiles connues, peuvent sembler banales et évidentes, mais si l'évolution n'était pas un fait, les fossiles n'auraient aucune raison de se conformer à ces prédictions, ils pourraient se retrouver dans n'importe quel ordre.
Donc, si on regarde une suite de fossiles avec une attitude raisonnable et rationnelle (c'est-à-dire avec sa raison), on doit conclure qu'elle représente l'évolution d'une forme animale. Comme on connaît des centaines de ces suites de fossiles, y compris dans notre propre lignée, il n'est pas extraordinaire de conclure qu'elles constituent une preuve convaincante que les espèces ont évolué ; c'est au contraire une conclusion très raisonnable.
LES PREUVES DE L'EMBRYOLOGIE
Repartons à zéro, faisons comme si nous ne connaissions rien des fossiles ou que nous n'étions pas du tout convaincus par l'histoire des fossiles, pour bien souligner que la preuve tirée de l'embryologie est bien indépendante de celle des fossiles. Même si chaque espèce avait été créée indépendamment et à partir de rien, il n'en demeure pas moins que chaque individu adulte n'apparaît pas comme par magie instantanément et complètement formé. La vie de chaque individu commence par une seule cellule, un ovule fécondé par un spermatozoïde, un zygote. Cette cellule se divise en deux, puis chacune de ces deux cellules se divise en deux, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'un adulte complet soit formé avec tous ses organes constitués de milliards de cellules de toutes sortes. Nous pouvons tous observer cela avec nos propres yeux. Ça ne s'est pas passé il y a des millions d'années comme pour les fossiles, ça se déroule sous nos yeux tous les jours.
Ce développement individuel (l'ontogenèse, par opposition à l'évolution ou phylogenèse) est d'ailleurs un des grands " mystères " de la vie : comment cette cellule unique avec son information encodée par la molécule d'ADN dans ses chromosomes devient-elle, sans aide extérieure, un individu entier fait de milliards de cellules de dizaines de formes et de fonctions différentes, organisées en un ensemble équilibré et intégré qui fonctionne si bien ? Ce mystère livre petit à petit ses secrets à mesure qu'avance la biologie du développement.
À mesure que l'embryon se développe, il change de forme, il ne peut pas faire autrement ; pour passer d'une seule cellule à un cheval adulte, par exemple, il faut que cette chose change de forme. Si chaque espèce avait été créée indépendamment et à partir de rien, on devrait s'attendre à ce que ce changement de forme d'un zygote à un cheval adulte suive un parcours tout à fait différent de celui d'un zygote d'une autre espèce, comme celui d'une morue adulte, dont la forme est très différente de celle du cheval ; il ne devrait y avoir aucune ressemblance entre les deux (figure 1). Autrement dit, à partir du début et à chacun des moments du développement de l'embryon de cheval, on devrait observer quelque chose comme un petit cheval qui se développe, et, dans le cas de la morue, on devrait voir une petite morue qui se développe. À part le fait que les deux embryons commencent leur existence individuelle par une seule cellule, leur développement ne devrait avoir presque rien en commun puisque les deux formes adultes sont très différentes.
Au stade zygote, les deux espèces se ressemblent beaucoup dans leur forme dans les deux cas, l'individu n'est qu'une cellule. En A, le modèle représente l'" hypothèse " de la création : même très tôt dans leur développement (au stade 1), les deux embryons sont presque aussi différents l'un de l'autre que le seront les adultes qu'ils sont destinés à devenir. En B, le modèle représente l'évolution: même si les adultes sont très différents, les embryons qu'ils étaient se ressemblent énormément (aux stades 1 et 2). Ces ressemblances ne sont pas explicables en termes fonctionnels puisque les deux embryons se développent dans des conditions très différentes et deviennent des adultes très différents.
Or, le développement des deux embryons a beaucoup de points en commun (figure 2). Le plus frappant est probablement le fait que, à un certain stade de son développement, l'embryon de cheval présente des ébauches de fentes branchiales, comme chez la morue. Plus tard, ces structures disparaissent ou se transforment pour donner autre chose.
Aux fins d'illustration seulement, faisons comme s'il y avait deux explications possibles : la création et l'évolution (en fait, comme nous le verrons plus loin, ce ne sont pas deux hypothèses du même ordre, elles appartiennent aux discours de deux univers qui ne peuvent ni se compléter ni se faire compétition). Dans la première hypothèse, le Créateur a été capable de créer des formes adultes très différentes : morues, poules, tortues, chevaux et humains, mais en ce qui concerne leur développement, il a toujours utilisé le même chemin. Cette uniformité n'était certainement pas nécessaire : s'il était capable de créer des formes adultes aussi différentes que des morues et des chevaux, le Créateur aurait très bien pu créer des parcours de développement tout aussi différents. De plus, ce chemin n'est sûrement pas le plus efficace ; en effet, pourquoi faire passer le développement d'un cheval ou d'un humain par le stade des fentes branchiales, puisque celles-ci ne leur servent jamais à rien, ni aux embryons, ni aux adultes. C'est un détour inutile, nuisible, ni efficace ni élégant, et compliqué sans raison.
Dans la seconde hypothèse, si on interprète les faits d'une manière raisonnable, on déduit que si les embryons de la morue, du cheval et de l'humain passent par un stade avec des ébauches de branchies, cela veut dire qu'ils ont évolué à partir d'un ancêtre commun, une sorte de poisson disparue. Les ébauches de branchies chez les embryons des chevaux, des humains et des oies sont une trace de leur histoire commune avec celle des morues, elles sont une preuve qu'ils ont tous évolué à partir d'un ancêtre commun qui avait des branchies. Le cheval et la morue sont deux branches distinctes aujourd'hui, mais si on remonte assez loin dans le passé, on va trouver qu'ils ont un ancêtre commun, ils sortent du même tronc, et les caractères qu'ils ont en commun au début de leur développement embryonnaire sont hérités de cet ancêtre commun : ils sont une preuve que ces deux espèces ont un ancêtre commun, qu'elles ont une histoire et que leurs histoires respectives ne sont pas parallèles ni indépendantes, mais divergentes à partir d'un point commun.
LA CURIEUSE EXISTENCE DES ORGANES VESTIGIAUX
Chez les adultes, cette fois-ci, il existe des organes qui ne servent à rien, des modèles réduits et parfois déformés ou rabougris d'organes situés au même endroit chez d'autres formes, chez lesquelles ils servent une fonction. Par exemple, l'appendice et le coccyx chez l'humain, le bassin minuscule des baleines ou de certains serpents (figure 3). Notre coccyx est un vestige de la queue de nos ancêtres primates très lointains, notre appendice est un vestige du cæcum des mammifères herbivores chez qui il est un site de fermentation des plantes leur permettant de digérer la cellulose.

Encore ici, cette preuve est indépendante des deux autres, elle n'a aucun rapport avec les fossiles ni avec l'embryologie. L'existence de ce bassin et de ce fémur minuscules et rabougris chez les baleines ou chez les serpents indique que ces animaux ont évolué à partir d'ancêtres qui avaient des pattes. Si le cheval actuel avait été créé tout d'un coup et à partir de rien, pourquoi le Créateur lui aurait-il laissé de petits doigts latéraux réduits à des baguettes minces, immobiles et sans contact avec le sol ? Pourquoi avoir créé ces petits os inutiles, et justement à cet endroit ? Ils ne sont ni efficaces ni élégants. La seule explication raisonnable est que le cheval actuel, pourvu d'un seul doigt fonctionnel, a évolué à partir d'ancêtres à trois et à quatre doigts et que ces doigts latéraux n'existent maintenant qu'à l'état de vestige. Ces traces nous offrent un témoignage de cette histoire ; elles constituent une preuve qu'il y a vraiment eu une histoire.
Cette baleine actuelle, dont les ancêtres ont perdu depuis longtemps leurs membres postérieurs, en garde encore quelques vestiges qui représentent ce qu'étaient le bassin (pelvis) et le fémur (os de la cuisse) des ancêtres encore plus lointains qui étaient terrestres et quadrupèdes. Chez le cheval actuel, chaque membre est pourvu d'un seul sabot qui termine son unique doigt, le majeur ou doigt numéro 3. On observe, par contre, à chaque main et à chaque pied de petites baguettes osseuses qui sont des vestiges des doigts qui étaient complets et fonctionnels chez les ancêtres, (figure modifiée à partir de Luria, Gould et Singer, 1981).
LES PREUVES FOURNIES PAR L'ANATOMIE COMPARÉE
Les comparaisons fines que l'on peut faire entre les espèces de vertébrés révèlent des ressemblances remarquables. Un exemple éloquent est le squelette des membres de divers vertébrés, par exemple l'aile d'une chauve-souris, le bras d'un humain, la nageoire d'une baleine et la patte d'une grenouille (figure 4). Ces ressemblances remarquables au niveau du squelette, bien que la forme et la fonction des membres varient énormément, constituent une preuve que toutes ces espèces ont évolué à partir d'un ancêtre commun qui leur a donné en héritage la même structure squelettique de leurs membres.
Faisons encore comme si la création était une hypothèse alternative à l'évolution. Si le Créateur avait voulu construire la meilleure nageoire pour nager, la meilleure patte pour creuser ou courir, la meilleure aile pour voler et le meilleur bras pour lancer une balle ou écrire, pourquoi se serait-il astreint à n'utiliser que les mêmes os, dans le même ordre, se forçant ainsi à les déformer et à les tordre de façon aussi extrême ? C'est comme si Francis Cabrel s'était astreint à composer toutes ses chansons avec les mêmes sept ou huit mots toujours dans le même ordre, n'en modifiant que l'accent.
Peu importe la taille du membre, sa forme ou sa fonction, son squelette est presque exactement le même. Dans tous les cas, que ce soit la patte d'une grenouille ou le bras d'un humain, le squelette est constitué des mêmes os, placés dans le même ordre. ÇA: carpes, l'ensemble des petits os du poignet, CU: cubitus, HU: humérus, RA: radius, 1 : pouce ou doigt numéro 1. (Ces membres ne sont pas dessinés à la même échelle ; ainsi, celui d'une baleine peut être jusqu'à 200 fois plus long que celui d'une chauve-souris.) (figure modifiée à partir de Strickberger, 1996)
La nageoire des baleines est particulièrement exemplaire. Le squelette de mon bras est fait de trente os, qui constituent dix-sept articulations, toutes très mobiles, de l'épaule jusqu'au bout des doigts. La nageoire d'une baleine est, elle aussi, faite des mêmes trente os (plus quelques autres dans les doigts dans certains cas). Ils forment aussi les mêmes dix-sept articulations, mais une seule est mobile, celle de l'épaule, entre l'humérus et l'omoplate. Les seize autres sont tout à fait figées, ankylosées en permanence. L'évolution explique très bien cette structure de la nageoire. La baleine a besoin d'une sorte de rame, mobile mais rigide. Mais comme elle descend d'un ancêtre pourvu d'un bras comme le nôtre, le sien est fait des mêmes os et des mêmes articulations placés dans le même ordre. Pour en faire une rame, la sélection a dû figer seize des dix-sept articulations, alors que la nageoire des baleines aurait été bien mieux conçue et bien plus simple si elle avait été faite d'un seul os, par exemple.
Dans le contexte du créationnisme, le squelette de la nageoire d'une baleine n'a pas de sens. Il est inexplicable en termes logiques ou fonctionnels, mais tout à fait explicable en termes évolutifs ou historiques. En effet, l'interprétation la plus raisonnable de cette structure commune à tous les vertébrés est que toutes ces espèces ont évolué à partir d'un ancêtre commun ; elles ne sont que le produit de transformations à partir d'un même modèle ayant existé dans le passé. Cette structure commune, cette homologie, est une trace de l'histoire, une preuve de l'évolution, une preuve de la transformation et de la parenté de ces espèces.
LES IMPERFECTIONS DE LA NATURE
Les organes vestigiaux, tout comme le squelette de la nageoire des baleines, sont des imperfections de la nature. Leur existence n'est explicable qu'en termes de fardeau historique dont les espèces actuelles ont hérité. Ces imperfections constituent donc des preuves de l'évolution. Il faudrait un argument tordu pour justifier leur existence dans l'œuvre d'un Créateur. Si l'on croit en la création, pour prouver l'existence d'un Créateur, on cite les adaptations les plus spectaculaires de la nature, perçues comme des exemples de perfection dont la conception et la performance sont dignes de l'intelligence du Créateur.
Pour qui " croit " en l'évolution, les imperfections de la nature sont beaucoup plus parlantes. Prenons l'exemple préféré des créationnistes :
l'œil d'un vertébré. Il s'agit sans contredit d'un organe absolument remarquable, qui rivalise de complexité et de performance avec la plus haute technologie actuelle. Mais cet œil est affligé d'une imperfection criante.
En effet, les cellules sensibles de la rétine, soit les cônes et les bâtonnets, sont montées à l'envers. Ces cellules allongées ont une extrémité sensible à la lumière, alors que l'autre se prolonge en un filament nerveux qui transmet l'excitation lumineuse jusqu'au cerveau par le nerf optique. Or, l'extrémité sensible ne pointe pas vers l'extérieur de l'œil, comme elle le ferait dans une construction intelligente, mais vers le fond de l'œil. Cet arrangement crée trois inconvénients majeurs. D'abord, les filaments nerveux, et les vaisseaux sanguins qui y sont associés, constituent un voile qui couvre la rétine au fond de l'œil et qui atténue la lumière qui doit le traverser et qui doit traverser toute la longueur des cônes et des bâtonnets avant de toucher leur extrémité sensible. Le problème d'atténuation lumineuse est partiellement corrigé par l'existence, derrière la rétine, d'une surface réfléchissante, le tapetum lucidum, qui retourne vers les cônes et les bâtonnets une partie de la lumière qui les a traversés. On voit l'effet de ce miroir dans les yeux d'animaux nocturnes éclairés par une lumière dans la nuit.
Deuxièmement, tous les filaments nerveux courent sur la rétine dans l'œil et convergent vers un même point avant de plonger à travers la rétine pour constituer le nerf optique, qui va au cerveau. Cette disposition crée, au point de convergence, une tache aveugle, qui ne sert à rien, qui n'est qu'une conséquence néfaste du montage inversé des cônes et des bâtonnets. Enfin, comme les filaments sont tournés vers l'intérieur de l'œil, l'arrière de la rétine n'est pas retenu contre le fond du globe oculaire. Cette structure explique le décollement de la rétine qui afflige de nombreuses personnes.
L'œil des vertébrés aurait pu être autrement. En effet, dans l'œil de la pieuvre, qui globalement ressemble beaucoup au nôtre, les cellules sensibles sont montées à l'endroit. Si les nôtres sont à l'envers, c'est que nous venons d'ancêtres différents de ceux de la pieuvre et que, pour des raisons inconnues, les cellules sensibles à la lumière de nos ancêtres étaient tournées vers l'intérieur de ce que devaient être leurs yeux simples et primitifs. Ils nous ont transmis ce caractère, qui se révèle être un défaut, avec lequel nous devons composer, dans notre œil complexe et sophistiqué. Une telle imperfection flagrante dans un organe aussi spectaculaire ne peut découler que d'une évolution, contrainte par l'héritage du passé. Il n'y a rien comme une imperfection pour révéler la vérité.
LES PREUVES MOLÉCULAIRES ET GÉNÉTIQUES
C'est peut-être à l'échelle moléculaire que se manifeste le plus clairement, de nos jours, la preuve que l'évolution est un fait. Le monde vivant est caractérisé à la fois par sa diversité apparente et par son unité sous-jacente. Cette dualité est peut-être le caractère évolutif le plus fondamental de la vie, et on la retrouve à tous les niveaux. À l'intérieur d'une même espèce, chez l'humain, par exemple, il y a une infinie diversité : il n'y a pas deux individus identiques (même les jumeaux identiques génétiquement présentent de petites différences anatomiques). Mais au-delà de cette grande diversité existe aussi une grande unité : nous avons tous la même forme générale, le même squelette dans les moindres détails, les mêmes dents, des veines, des artères et des nerfs qui se ramifient presque exactement de la même manière d'une personne à l'autre, etc. Nous avons beaucoup plus de points communs, de ressemblances, que de différences.
À une autre échelle, une même famille taxonomique présente de nombreuses formes différentes. Ainsi, les cervidés comprennent le petit pudu de 5 kg, d'Amérique du Sud, dont les bois sont de la taille d'un petit crayon, des espèces sans bois, et l'orignal de 500 kg avec un panache de 25 kg. Et pourtant, malgré cette grande diversité, on observe une grande unité parmi toutes ces espèces, elles ont toutes de nombreux caractères en commun, et ces caractères n'étant possédés par aucune autre espèce, on regroupe ces espèces dans la même famille. Elles ont en commun l'ossature des pattes, la forme et le nombre des dents, la forme du placenta et du système digestif, la durée de la gestation (autour de 200 jours), malgré une variation de 5 à 500 kg de la masse corporelle.
De même, à l'échelle de tout le monde vivant, il y a des bactéries et des baleines, des amibes et des éléphants, des érables et des morues, des huîtres et des humains. Malgré cette immense diversité, tous ces organismes présentent une remarquable unité de structure et de fonction au niveau génétique et moléculaire. Ils portent tous les mêmes acides nucléiques et les mêmes protéines composées des mêmes éléments de base (acides aminés), leurs gènes sont tous des formes de la même molécule d'ADN, le code génétique est le même, les mêmes enzymes interviennent dans des réactions semblables pour tous.
Encore une fois, ou bien le Créateur a été capable d'inventer des millions d'espèces différentes, mais n'a pu créer qu'un seul code génétique et une seule série d'acides aminés qu'il a donnés à tout le monde, ou bien le fait que nous ayons le même code génétique que les érables, les huîtres et les éléphants veut dire que nous sommes parents, que nous sommes tous le produit d'une transformation d'un même ancêtre commun, que nous sommes le produit d'une évolution.
LES PREUVES EXPÉRIMENTALES EN LABORATOIRE OU SUR LE TERRAIN
Depuis environ cent ans, on a montré, en laboratoire, qu'on pouvait changer plusieurs caractères mesurables des bactéries et des mouches drosophiles, par exemple. De même, en quelques milliers d'années d'élevage sélectif, l'humain a changé plusieurs caractéristiques des espèces qu'il a domestiquées. Ces faits démontrent que les espèces peuvent être modifiées, qu'elles peuvent évoluer. C'est une preuve directe, expérimentale que les espèces peuvent être transformées, qu'elles ne sont pas immuables. L'existence même du grand nombre de races de vaches ou de chiens appartenant à la même espèce et produites par sélection artificielle en relativement peu de temps par l'humain contredit l'affirmation voulant que les espèces soient immuables. Il en est de même des formes de bactéries qui, au cours des dernières années, sont devenues résistantes à nos antibiotiques.
LES PREUVES DE LA BIOGÉOGRAPHIE
La distribution géographique actuelle des espèces est révélatrice de leur histoire. Ainsi, les espèces de plantes et d'animaux qui ressemblent le plus à celles des îles Galápagos sont des espèces vivant en Équateur, la terre ferme la plus proche, à environ 1000 km. Cette distribution géographique suggère fortement que des espèces de l'Équateur ont émigré jusqu'aux Galápagos et s'y sont transformées sous des conditions légèrement différentes. Si toutes les espèces avaient été créées indépendamment les unes des autres, alors pourquoi le Créateur aurait-il placé tous les marsupiaux en Australie et aucun en Afrique ? Ou pourquoi avoir placé tous les lémurs à Madagascar, ou tous les singes à queue préhensile en Amérique du Sud, ou aucun ours en Afrique ? Ça semble des caprices sans raisons. Rien dans le climat australien ne permet de croire qu'une poche marsupiale est avantageuse seulement dans cette île ; rien dans la structure ou l'écologie des forêts d'Amérique du Sud n'oblige à porter une queue préhensile plus qu'en Asie ou en Afrique.
Ces distributions géographiques selon lesquelles les espèces qui se ressemblent se rassemblent indiquent que ces dernières ont évolué à partir d'ancêtres communs ayant émergé à un endroit particulier. Tout comme la distribution des Tremblay au Québec il y a cinquante ans. L'alternative serait que le Créateur n'aurait pas distribué ses créatures n'importe où, mais aurait placé, sans raison, les espèces les plus semblables tout près les unes des autres, et mis une distance de plus en plus grande entre les espèces de moins en moins semblables. L'évolution explique très bien toutes ces distributions géographiques à première vue fantaisistes et mystérieuses.
Il faut distinguer le terme "évolution" employé d'une façon et "évolution" employé d'une autre façon. Pour ne pas confondre avec tout ce que disent "certains" évolutionnistes, alors que je reconnais un certain type d'"évolution", je préfère utiliser le mot progression et adaptation, où il y a processus de développement.

Tiré du site web suivant: http://pages.infinit.net/pclou200/preuves2.htm


D'ailleurs, il faudrait être clair quand on parle de la théorie de l'évolution. Cette théorie n'est pas celle de l'origine de la vie sur Terre ni celle du Big Bang. Ce sont des théories différentes mais qui sont toutes trois appuyées par une démarche scientifique et non des croyances religieuses.

5) Micheal Denton et Phillip Johnson . Les critiques sur la théorie de l'évolution sont toujours les bienvenues, elle est là pour ça. Par contre, jusqu'à date, malheureusement pour ceux qui la critique, la théorie n'a fait que se consolider dans la communauté scientifique même si les créationnistes essaient de faire croire le contraire. Simple propagande? Dans quel but ferait-on cela? Encore un complot?
Soyons sérieux, c'est simplement que d'année en année on identifie de plus en plus de faits qui viennent encore une fois appuyer cette théorie, rien de plus!
Pour ce qui est de Michael Denton et Phillip Johnson, lisez leurs ouvrages si vous le désirez, mais de grâce, soyez de bonne foi et lisez aussi les critiques par rapport à ce qu'ils avancent, vous constaterez peut-être que c'est plus complexe qu'il n'y paraît.

6) Le méthodes de datation . Je suis toujours surpris par la quantité d'éléments que les créationnistes doivent réfuter pour essayer de justifier leur croyance. Les arguments créationnistes ne sont que des arguments par la négatives: ceci ne fonctionne pas, ceci n'est pas précis, il y a une marge d'erreur, ça n'existe pas, personne ne l'a vu, cette méthode est inexacte, etc… or…des arguments comme ceux là ne démontrent rien en eux même!
Les méthodes de datation, quoiqu'en disent les créationnistes, ont faites leurs preuves. Il existe au moins 11 et certaines d'entres-elles se contre-vérifient. Alors c'est facile de dire qu'elles sont fausses, mais il faut pouvoir le démontrer, pas seulement le dire:
Stratigraphie
L'échelle relative était conçue d'après les principes de la stratigraphie ; par exemple, la loi de superposition décrit simplement que, dans une succession non perturbée de strates, les lits de roches supérieurs sont plus récents que les lits inférieurs. Les strates de roches de différentes régions ont été mises en corrélation selon les fossiles qu'elles contiennent. En réalisant une multitude de corrélations, les géologues ont pu créer de grands groupes de strates, qui sont devenus la base de la division des temps géologiques. Ainsi, l'histoire de la Terre a été divisée en quatre grandes ères : le Précambrien, le Paléozoïque, le Mésozoïque et le Cénozoïque. Ces ères ont été à leur tour divisées en plusieurs périodes.
Dendrochronologie
Cette méthode, qui date les événements du passé récent, utilise le nombre, la profondeur et la densité de la croissance annuelle des cercles dans le bois des arbres les plus anciens. Des index permettent aux dendrochronologues de dater avec précision les événements et les conditions climatiques des dernières 3 000 à 4 000 années.
Analyse de varves
L'une des méthodes les plus anciennes de datation, l'analyse de varves, a été mise au point par des scientifiques suédois au début du XXe siècle. Une varve est un lit sédimentaire, ou succession de lits, déposé au cours d'une année dans une étendue d'eau immobile. Le nombre de varves et leur corrélation entre différents sites ont été utilisés pour déterminer les âges des dépôts glaciaires du Pléistocène. En connaissant le taux de sédimentation et le nombre de strates déposées après un événement géologique, les géologues peuvent déterminer l'âge de cet événement.
Datations absolues
Hydratation de l'obsidienne

Cette méthode est employée pour calculer les âges en années d'objets en obsidienne, ou de verres volcaniques récents, en déterminant l'épaisseur des couches (hydratées) produites par la vapeur d'eau qui a diffusé dans le verre lorsque sa surface a été exposée pour la première fois à l'air (fracture du verre volcanique, ou sculpture pour les objets). Cette méthode est applicable à ces types de verres vieux de 200 à 200 000 ans.
Thermoluminescence
Cette méthode utilise le phénomène des radiations ionisantes naturelles. Celles-ci peuvent créer des électrons libres dans les minéraux qui sont piégés dans des défauts de leur structure cristalline. Ces électrons piégés s'échappent par thermoluminescence lorsqu'ils sont chauffés à une température inférieure à celle de l'incandescence. En enregistrant la thermoluminescence d'un minéral qui a été exposé à un niveau de radiation constant, le dernier drainage des électrons piégés peut être ainsi daté sur plusieurs centaines de milliers d'années. Pour dater de la poterie, par exemple, le spécimen est chauffé : il restitue alors par thermoluminescence l'énergie qu'il a stocké dans ses défauts cristallins depuis le moment où il a été cuit.
Datations radiométriques
Les techniques radiométriques ont été mises au point après la découverte de la radioactivité en 1896. On a découvert que les éléments radioactifs instables avaient des taux réguliers de désintégration et pouvaient ainsi constituer des « horloges » virtuelles des roches de la Terre qui les contiennent.
Théorie de base
Les éléments radioactifs comme l'uranium (U) et le thorium (Th) se désintègrent naturellement pour former d'autres éléments ou des isotopes.
Cette désintégration est accompagnée d'émission de particules (alpha ou bêta) et/ou de rayonnements (rayons X ou gamma). Certains isotopes se désintègrent en une seule étape en produits stables, nommés isotopes fille (par exemple, le carbone-14), alors que d'autres subissent de nombreuses étapes avant qu'un isotope stable soit formé. Les suites de désintégrations radioactives comprennent, par exemple, les familles de l'uranium-235, de l'uranium-238 et du thorium-232. Lorsqu'un isotope fille est stable, il s'en forme jusqu'à ce que l'isotope parent se soit totalement désintégré. Cependant, si un isotope fille est radioactif, l'équilibre est atteint lorsque la vitesse de formation de l'isotope fille est égale à la vitesse de désintégration de l'isotope parent.
La désintégration radioactive peut prendre différentes formes : désintégration alpha, bêta, par capture d'électron. Ces différents modes de désintégration s'accompagnent parfois de l'émission d'ondes électromagnétiques (X ou gamma) de grande énergie.
Les scientifiques caractérisent la radioactivité d'un élément par son temps de demi-vie, ou période radioactive. C'est le temps au bout duquel la moitié des nucléides de l'élément se sont désintégrés. Par exemple, la période radioactive du carbone-14 est de 5 730 ans ; celle de l'uranium-238 est de 4,5 milliards d'années.
Les techniques de datation radiométrique sont basées sur des suites de désintégration d'isotopes avec des taux constants. Lorsqu'un élément radioactif s'est incorporé dans un minéral en formation, l'élément commence à se désintégrer à un taux constant, avec un pourcentage défini de « produits filles » pour chaque intervalle de temps. Ces « horloges rocheuses » sont les montres des géologues.
Carbone-14
Les techniques de radiochronologie au carbone, mises au point pour la première fois par le chimiste américain Willard Libby et ses associés de l'université de Chicago en 1947, ont été fréquemment utilisées en archéologie, en anthropologie, en océanographie, en pédologie, en climatologie et en géologie.
À travers l'activité métabolique, le taux de carbone-14 dans un organisme vivant est constamment en équilibre avec le taux de carbone-14 dans l'atmosphère et/ou l'océan. À la mort d'un organisme, le carbone-14 commence à se désintégrer à une vitesse connue, et il n'est plus remplacé par le carbone atmosphérique. La désintégration rapide de carbone-14 limite généralement la période de datation approximativement à 50 000 ans, bien que cette méthode soit parfois étendue à 70 000 ans. L'incertitude sur la mesure augmente avec l'âge de l'échantillon.
La précision de la datation dépend de la mesure de la période radioactive, des variations des taux de carbone-14 atmosphérique et de la pollution : le temps de demi-vie du radiocarbone a été redéfini de 5 570 ± trente ans à 5 730 ± quarante ans en 1962 ; on a montré dernièrement que la quantité de carbone-14 produite en haute atmosphère avait subi des variations au cours du temps, liées aux variations du champ magnétique terrestre. L'échelle de temps du radiocarbone présente d'autres inconvénients : des erreurs, de 2 000 à 5 000 ans, peuvent se produire. Enfin, une pollution de l'échantillon, qui est le problème le plus grave, peut être causée par des infiltrations d'eaux souterraines par l'incorporation de carbone plus ancien ou plus récent. Ainsi, les datations au carbone sont donc difficiles à établir avec précision.
Potassium-argon
La désintégration radioactive d'isotopes de potassium en argon est très utilisée pour dater les roches. Les géologues sont capables de dater de nombreux types de roches de cette façon, car le potassium-40 est abondant dans les micas, les feldspaths et les hornblendes. L'évaporation de l'argon peut poser un problème si la roche a été exposée à des températures supérieures à 125 °C. En effet, l'âge mesuré reflète le dernier épisode d'exposition à la chaleur plutôt que l'âge originel de formation de la roche.
Rubidium-strontium
Utilisée pour dater les roches magmatiques et les roches métamorphiques ainsi que les échantillons lunaires, cette méthode est fondée sur la désintégration bêta du rubidium-87 en strontium-87.
Thorium-230
La méthode des proportions de thorium permet de dater les sédiments océaniques plus anciens que ceux accessibles par les méthodes de datation au carbone. L'uranium présent dans l'eau de mer donne lieu à une suite de désintégrations qui aboutit au thorium-230 (également nommé ionium), dérivé de l'uranium-238, qui a une demi-vie de 80 000 ans, et au protactinium-231, dérivé de l'uranium-235, qui a une demi-vie de 34 300 ans. Tous deux radioactifs, ils sont précipités dans les sédiments marins dans les mêmes proportions mais à des taux différents. Leur proportion respective change régulièrement avec le temps, montrant des différences d'autant plus importantes que les sédiments sont anciens. Une échelle de temps peut être mise au point de cette manière.
Dans la méthode utilisant le déficit en thorium-230, l'âge des coquillages ou des coraux fossilisés datant de 10 000 à 250 000 ans est fondé sur le fait que l'uranium-238 et l'uranium-224, entrés dans la composition du carbonate lors de sa formation ou de son enfouissement, ne sont pas encore à l'équilibre avec le thorium. Des relations de déséquilibre identiques peuvent être utilisées pour dater les carbonates dans les sols. Cette méthode est un complément à celle du carbone-14.
Plomb
La datation plomb-alpha, ou de Larsen, est estimée par spectrographie en déterminant le contenu total de plomb et l'activité alpha (teneur en uranium-thorium) de la zircone, de la monazite ou de la xénolite. Elle est appliquée aux roches formées après le Précambrien. Dans la méthode uranium-plomb, l'âge d'un matériau géologique est calculé d'après les taux de désintégration radioactive connus de l'uranium-238 en plomb-206 et de l'uranium-235 en plomb-207. Couplé aux taux de désintégration du thorium-232 en plomb-208, trois âges indépendants peuvent être obtenus pour le même échantillon. Cette méthode s'applique principalement aux matériaux d'âge précambrien.
Traces de fission
La méthode de datation par traces de fission concerne les dommages radioactifs causés par des particules nucléaires dans un minéral (ou verre) par la fission spontanée des impuretés d'uranium-238. La datation est calculée en comparant la densité de traces de fission spontanée avec des traces de fission induite volontairement. Cette méthode s'applique bien aux micas, aux tectites et aux météorites. Elle a été employée pour permettre de dater des périodes allant de 40 000 années à 1 million d'années, intervalle qui n'est pas couvert par le carbone-14 ou les méthodes potassium-argon. Cependant, les roches soumises à des températures élevées ou exposées au bombardement des rayons cosmiques à la surface de la Terre peuvent donner des âges erronés.


Les méthodes de datation ont faites leurs preuves, mais encore faut-il savoir les utiliser correctement. En effet, on ne prend pas un pèse-personne pour peser une plume…

7) Les troncs d'arbres pétrifiés qui traversent plusieurs couchent géologiques. Ça n'a jamais été un mystère pour les géologues. Allez lire: http://www.talkorigins.org/faqs/polystrate/trees.html

8) Créationnisme scientifique: c'est un oxymoron, il n'y a rien de tel.
Le créationnisme n'est pas scientifiquement recevable. Allez lire:
http://www.astrosurf.com/nitschelm/creation.html

9) Le hasard et l'évolution. Ce n'est pas qu'une question de hasard, mais bien une question de sélection naturelle, ce que les créationnistes tentent toujours de faire oublier.


J'espère que ce message éclairera quelques lanternes…

*soupir*

Sherkan
P.S.: désolé pour le long message

xiavier

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Ecrit le 06 janv.05, 11:22

Message par xiavier »

Sherkan Tiger a écrit :-------------------------

Ce sujet est vraiment un "hot topic" ici. C'est incroyable de voir le nombre de messages et le nombre d'absurdités qu'on peut y lire… Je n'ai malheureusement pas le temps de répondre aussi souvent que je le voudrais, mais j'aimerais revenir sur quelques points, parce que vraiment, les messages de Xiavier sont décourageants. ---------------------
----------
Sherkan Tiger,

Dommage que tu n'aies pas participé au fur et à mesure et dommage aussi de ne pas t'en tenir à ce que j'ai dit seulement. Tes copies-collées me disent avant tout que tu n'as pas réellement compris le sujet.

J'ai lu toutes ma vie en croyant trop à "la science". Je crois toujours à la vraie science. Mais beaucoup d'affirmation biaisée pour détourner l'attention de ce qui a vraiment été dit...

Ceux qui veulent étudier en science et qui seraient aussi expéditifs que certains qui n'ont pas pris la peine de lire ce que j'ai vraiment dit, ne verront que ce qu'ils veulent bien voir. On voit qu'il y a souvent des idées prérequises en sciences, alors que je croyais que l'on prouvait avant de conclure.
J'ai de plus cité ce que disent des hommes de sciences sur l'incapacité de la science de prouver; ce que l'on constate dans bien des affirmations hâtives que certains s'empressent d'affirmer mais ne sont pas pressé de dire quand qu'ils se sont trompés.
S.V.P. Ne venez pas me faire un kilomètre de copie-collé de sujets généralisés hors contexte, cela n'est pas adéquat.

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Ecrit le 06 janv.05, 11:38

Message par Simplement moi »

Merci... c'était long, mais parfois ça vaut le coup de lire :lol:

Bryand

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Ecrit le 06 janv.05, 14:21

Message par Bryand »

Simplement moi a écrit :Merci... c'était long, mais parfois ça vaut le coup de lire :lol:
Tu as vraiment :shock: vraiment tout lu? ?
"Tel brille au second rang qui s'éclipse au premier"

Simplement moi

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Ecrit le 06 janv.05, 22:09

Message par Simplement moi »

Bryand a écrit : Tu as vraiment :shock: vraiment tout lu? ?
Tu en doutes ?

Bryand

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Ecrit le 07 janv.05, 00:20

Message par Bryand »

Simplement moi a écrit :.
.
Tu en doutes ?
Un tantinet.
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Sherkan Tiger

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Ecrit le 07 janv.05, 03:52

Message par Sherkan Tiger »

Bonjour,

C'était long n'est-ce pas? Oui, je sais, et ce n'est pas vraiment dans mes habitudes sur des forums. Mais cette fois-ci, puisque je n'avais pas eu la chance de participer au jour le jour à ce débat j'ai cru bon de faire ces "copier-coller" simplement parce que je sais pertinemment que si je ne fais que mettre de liens pour des sites web, personne n'ira les consulter. Ce qui est bien dommage car il existe une tonne d'information sur ce qu'est réellement la théorie de l'évolution, mais certains préfèrent jouer à l'aveugle et balayer le tout du revers de la main, sans proposer rien de mieux.

Xiavier disait:
Dommage que tu n'aies pas participé au fur et à mesure et dommage aussi de ne pas t'en tenir à ce que j'ai dit seulement. Tes copies-collées me disent avant tout que tu n'as pas réellement compris le sujet.
Je le comprends probablement mieux que toi, vu ma formation académique dans cette branche.
J'ai lu toutes ma vie en croyant trop à "la science". Je crois toujours à la vraie science. Mais beaucoup d'affirmation biaisée pour détourner l'attention de ce qui a vraiment été dit...
La science n'est pas la pour être "crue", il est très sain de critiquer des recherches en fait. Par contre il faut savoir être constructif dans nos critiques.
J'aimerais bien que tu définisses "vraie science"
Ceux qui veulent étudier en science et qui seraient aussi expéditifs que certains qui n'ont pas pris la peine de lire ce que j'ai vraiment dit, ne verront que ce qu'ils veulent bien voir. On voit qu'il y a souvent des idées prérequises en sciences, alors que je croyais que l'on prouvait avant de conclure.
C'est ce qui a été fait avec la théorie de l'évolution, peut-être qu'à l'époque de Darwin il s'agissait encore plutôt d'une hypothèse, mais aujourd'hui c'est aussi solide que E=mc2.
J'ai de plus cité ce que disent des hommes de sciences sur l'incapacité de la science de prouver; ce que l'on constate dans bien des affirmations hâtives que certains s'empressent d'affirmer mais ne sont pas pressé de dire quand qu'ils se sont trompés.


Tout bon scientifique sait que ne peut jamais rien prouver de façon absolue. Une théorie est bonne jusqu'à preuve du contraire. Or certaines théories, comme celle de l'évolution, E=mc2, ou la tectonique des plaques, sont très solides…

Si c'est la théorie de la Création qui est vraie, apporte les arguments scientifiquement recevables et on les analysera un par un…


Sherkan

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