Réflexion sur l'évêque de Rome
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Le christianisme est une religion monothéiste et abrahamique, issue d'apôtres célébrant la vie et les enseignements de Jésus. Les chrétiens croient que Jésus de Nazareth est le Messie que prophétisait l'Ancien Testament, et, hormis quelques minorités, Fils de Dieu, ou Dieu incarner, néanmoins Prophete.
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- Olivier C
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Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 05 juin09, 21:47Bonjours à tous,
Ceci est un essai de ma part. Étant nouveau sur le site et comme certain d'entre vous ont un bon niveau dans des domaines divers et variés je me permets de vous proposer un sujet :
Il s'agit de la place du pape dans l'Eglise. (aïe !)
Étant donné la capacité polémique de ce sujet et la manière différente qu'a chaque confession chrétienne d'aborder sa tradition respective je propose de partir d'un auteur connu et commun à beaucoup. Il s'agit de St Irénée de Lyon (130-202) et de sa manière de concevoir la place de l'évêque de Rome au sein des églises. Suite à ce premier message je met donc sur ce forum une fiche synthétique sur St Irénée et son ecclésiologie conduisant à une première ébauche sur la place de l'évêque de Rome.
A vous maintenant de donner votre point de vue, de critiquer le post sur tel ou tel point, etc... Partez si possible du post, en tout cas argumentez. Inutile de m'attaquer sur mes "positions", je ne lance pas ce sujet pour défendre mon point de vue, je veux seulement savoir ce que vous en pensez...
J'aimerai que ce sujet soit plus discuté de manière "contributive" que polémique. Alors si je peux me permettre une seule règle : soyez constructif !
Salutation. Olivier.
Ceci est un essai de ma part. Étant nouveau sur le site et comme certain d'entre vous ont un bon niveau dans des domaines divers et variés je me permets de vous proposer un sujet :
Il s'agit de la place du pape dans l'Eglise. (aïe !)
Étant donné la capacité polémique de ce sujet et la manière différente qu'a chaque confession chrétienne d'aborder sa tradition respective je propose de partir d'un auteur connu et commun à beaucoup. Il s'agit de St Irénée de Lyon (130-202) et de sa manière de concevoir la place de l'évêque de Rome au sein des églises. Suite à ce premier message je met donc sur ce forum une fiche synthétique sur St Irénée et son ecclésiologie conduisant à une première ébauche sur la place de l'évêque de Rome.
A vous maintenant de donner votre point de vue, de critiquer le post sur tel ou tel point, etc... Partez si possible du post, en tout cas argumentez. Inutile de m'attaquer sur mes "positions", je ne lance pas ce sujet pour défendre mon point de vue, je veux seulement savoir ce que vous en pensez...
J'aimerai que ce sujet soit plus discuté de manière "contributive" que polémique. Alors si je peux me permettre une seule règle : soyez constructif !
Salutation. Olivier.
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Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 05 juin09, 22:03Fiche synthétique sur St Irénée et son ecclésiologie conduisant à une première ébauche sur la place de l'évêque de Rome
Introduction
Le commentaire d’Irénée sur l’Église de Rome et son évêque s’inscrit dans un passage clef de l’Adversus Haereses sur le rapport entre Écriture et Tradition (AH III, pr.-5. Cf. André BENOÎT, « Écriture et Tradition chez Saint Irénée » in Revue d’histoire et de philosophie religieuse n° 40, Paris, 1960, p. 32-43). Le discours d’Irénée se place dans un contexte apologétique contre les gnostiques, l’évêque de Lyon cherche à réfuter les traditions illégitimes de ces derniers en démontrant la justesse de la « Tradition de la vérité » (AH III, 4, 1) qui vient des apôtres. Il s’agit donc de départager la vraie gnose de la « gnose au nom menteur ». C’est donc dans ce contexte que le primat des Gaules va exposer son point de vue sur l’Église.
1. La hiérarchie entre Églises
1. Certaines Églises jouissent d’une importance particulière en raison de leurs fondations directe par les apôtres (Smyrne, Éphèse, Rome), Irénée établit donc une hiérarchie entre les Églises locales.
S’il s’élevait une controverse sur quelque question de minime importance, ne faudrait-il pas recourir aux Églises les plus anciennes, celles où les apôtres ont vécu, pour recevoir d’elles sur la question en cause la doctrine exacte ? AH III, 4, 1.
Ajoutons enfin que l’Église d’Éphèse, fondée par Paul et où Jean demeura jusqu’à l’époque de Trajan, est aussi un témoin véridique de la Tradition des apôtres. AH III, 3, 4.
2. Entre toutes ces Églises, Rome possède un statut particulier. Irénée donne plusieurs raisons pour lesquelles toutes les Églises doivent s’accorder avec l’Église de Rome :
Mais comme il serait trop long dans un ouvrage tel que celui-ci d’énumérer toutes les Églises, nous prendrons seulement l’une d’entre elles, l’Église très grande, très ancienne et connue de tous, que les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul fondèrent et établirent à Rome ; en montrant que la Tradition qu’elle tient des apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques, […] avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s’accorder toute Église, c’est-à-dire les fidèles de partout, - elle en qui toujours, au bénéfice de ces gens de partout, a été conservé la Tradition qui vient des apôtres. AH III, 3, 2.
Regroupons les raisons évoquées en plusieurs ensembles :
- La grandeur et la renommée de l’Église de Rome
- Son ancienneté
- Sa fondation par les apôtres Pierre et Paul
- Sa constance dans la conservation de la Tradition apostolique
- Cette Tradition est conservée au bénéfice de toute l’Église
Les trois derniers points sont certainement les plus déterminants dans ce qui différencie Rome des autres Églises apostoliques renommées. Le dernier point souligne un caractère universel de Rome quand à la conservation de la Tradition :
Elle en qui toujours, au bénéfice de ces gens de partout, a été conservé la Tradition qui vient des apôtres. AH III, 3, 2.
(« Ces gens de partout » = « les fidèles de partout » = « les Églises »)
Un cours passage de ce texte a souvent été interprété en faveur d’une primauté juridique de Rome sur les autres Églises :
Avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s’accorder toute Église, c’est-à-dire les fidèles de partout. AH III, 3, 2.
Mais l’interprétation en faveur d’une primauté juridique de l’Église de Rome ne tiens pas :
- Le chapitre préliminaire des livres III à V (AH III, I-5) tente de prouver la véracité des Écritures par la Tradition. Mais pour cela Irénée doit aussi prouver la légitimité de la Tradition dont il se revendique et Rome est donnée par Irénée comme un élément universel en faveur de la défense de cette tradition, rien de plus. (A propos de AH III, 1-5 : Dans un premier temps les théologiens avaient pensé que ce chapitre concernait avant tout la Tradition des apôtres, dans la première traduction des sources chrétiennes ont avait intitulé ce chapitre « La Tradition des Apôtres », cf. André BENOÎT, p. 33).
- Un élément supplémentaire (LANNE, p. 14-15) nous empêche l’interprétation d’une primauté juridique : « c'est-à-dire les fidèles de partout ». Chez Irénée, le mot « fidèle » revêt un sens particulier : les fidèles ont la capacité de garder la Tradition des apôtres. Le mot « fidèle » ne doit donc pas être interprété ici comme sujet de l’Église de Rome. Là encore, l’insistance est placé sur la foi et non pas sur un pouvoir de juridiction.
Conclusion : Pour Irénée, l’Église de Rome jouit donc d’une prééminence doctrinale et non d’une primauté juridique sur les autres Églises.
2. Articulation entre l’Église locale et son évêque :
1. Pour Irénée, l’Église locale tient sa Tradition de l’apôtre qui l’a fondé :
Les apôtres, comme en un riche cellier, ont amassé en elle [l’Église], de la façon la plus plénière, tout ce qui a trait à la vérité, afin que quiconque le désire y puise le breuvage de la vie […] C’est pourquoi il faut les rejeter [les voleurs et les brigands], mais aimer par contre avec un zèle extrême ce qui est de l’Église et saisir la Tradition de la vérité. AH III, 4, 1.
2. Les successions épiscopales de chaque Église (et non la succession épiscopales) ont pour rôle de garder le dépôt de cette Tradition apostolique. C’est sur les successions que l’évêque de Lyon va s’appuyer pour prouver l’authenticité de la Tradition qu’il défend (Irénée sera le premier à avancer l’argument des successions) :
[Irénée à un évêque :] Tu lutteras contre [les gnostiques] avec assurance et détermination pour la seule foi vraie et vivifiante, que l’Église a reçue des apôtres et qu’elle transmet à ses enfants. Le Seigneur de toutes choses a en effet donné à ses apôtres le pouvoir d’annoncer l’Évangile, et c’est par eux que nous avons connu la vérité, c'est-à-dire l’enseignement du fils de Dieu. AH III, Pr.
[…] la tradition qui vient des apôtres et qui, grâce aux successions des presbytres, se garde dans les Églises. AH III, 2, 2.
[…] en montrant que la Tradition qu’elle [l’Église de Rome] tient des apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques ». AH III, 3, 2.
Mais lorsqu’à notre tour nous en appelons à la Tradition qui vient des apôtres et qui, grâce aux successions des presbytres, se garde dans les Églises, ils s’opposent à cette Tradition. AH III, 2, 2.
[…] en montrant que la Tradition qu’elle [l’Église de Rome] tient des apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques. AH III, 3, 2.
Par quel moyen les évêques gardent-ils cette tradition ? Au moyen de ce qu’Irénée appelle le « charisme de la vérité » :
C’est pourquoi il faut écouter les presbytres qui sont dans l’Église : ils possèdent la succession à partir des apôtres, ainsi que nous l’avons montré, et, avec la succession dans l’épiscopat, ils ont reçut le sûr charisme de la vérité selon le bon plaisir du Père. AH IV, 26, 2.
(His qui successionem habent ab apostolis ; « A partir des apôtres » et non : « ils sont successeurs des apôtres », rectification du texte SC par Jacques FANTINO)
Ce charisme de la vérité découle donc des apôtres en prenant corps dans les successions épiscopales. C’est grâce à lui que la Tradition peut avoir une juste interprétation des écritures. La notion de « charisme » empêche aussi une interprétation juridique de la Tradition apostolique où tout aurait été donné par Dieu dans les temps apostoliques, avec ensuite une institution ecclésiale sans assistance providentielle et permanente de l’Esprit Saint. Le charisme de vérité de l’évêque est un principe dynamique garantissant une tradition toujours vivante.
Conclusion :
De cet examen nous pouvons tirer trois leçons (E. LANNE, p. 17) :
1. Irénée n’identifie pas les apôtres avec les évêques. Les apôtres sont fondateurs et dépositaires de la Tradition de certaines Églises, les évêques sont chargés de garder le dépôt de cette tradition apostolique.
2. C’est l’Église qui possède la succession apostolique, seul les évêques dirigeant une Église fondée par un apôtre peuvent prétendre détenir cette succession. D’où prééminence de certaines Églises sur d’autres selon St Irénée.
3. C’est l’Église qui est première, les évêques ont pour fonction de garder le dépôt apostolique de leur Église, ils n’ont donc de raison d’exister qu’à cause de leur Église.
Synthèse sur l’Église et l’évêque de Rome
1. Le souci d’Irénée est de défendre la vérité, dans ce contexte la prééminence de l’Église de Rome est soulignée pour la défense de la tradition au bénéfice de toute l’Église. Il ne s’agit pas ici d’une primauté juridique sur les autres Églises.
2. C’est l’Église de Rome qui porte la tradition, elle est première par rapport à son évêque, l’évêque de Rome n’a lieu d’être que pour assurer la garde du dépôt de cette tradition.
3. De ce que nous venons de dire il en ressort que l’évêque de Rome n’a pas d’autorité sur les autres Églises autre que doctrinale.
Bibliographie :
- Emmanuel LANNE, « Le ministère apostolique » in Tradition et communion des Églises, recueil d’études, Biliotheca ephemeridium theologicarum lovaniensium CXXIX, Leuven, 1997, p. 12-21.
- Jacques FANTINO, o. p., La théologie d’Irénée, Cogitatio fidei n°180, Cerf, Paris, 1994.
- André BENOÎT, « Écriture et Tradition chez Saint Irénée » in Revue d’histoire et de philosophie religieuse n° 40, Paris, 1960.
Introduction
Le commentaire d’Irénée sur l’Église de Rome et son évêque s’inscrit dans un passage clef de l’Adversus Haereses sur le rapport entre Écriture et Tradition (AH III, pr.-5. Cf. André BENOÎT, « Écriture et Tradition chez Saint Irénée » in Revue d’histoire et de philosophie religieuse n° 40, Paris, 1960, p. 32-43). Le discours d’Irénée se place dans un contexte apologétique contre les gnostiques, l’évêque de Lyon cherche à réfuter les traditions illégitimes de ces derniers en démontrant la justesse de la « Tradition de la vérité » (AH III, 4, 1) qui vient des apôtres. Il s’agit donc de départager la vraie gnose de la « gnose au nom menteur ». C’est donc dans ce contexte que le primat des Gaules va exposer son point de vue sur l’Église.
1. La hiérarchie entre Églises
1. Certaines Églises jouissent d’une importance particulière en raison de leurs fondations directe par les apôtres (Smyrne, Éphèse, Rome), Irénée établit donc une hiérarchie entre les Églises locales.
S’il s’élevait une controverse sur quelque question de minime importance, ne faudrait-il pas recourir aux Églises les plus anciennes, celles où les apôtres ont vécu, pour recevoir d’elles sur la question en cause la doctrine exacte ? AH III, 4, 1.
Ajoutons enfin que l’Église d’Éphèse, fondée par Paul et où Jean demeura jusqu’à l’époque de Trajan, est aussi un témoin véridique de la Tradition des apôtres. AH III, 3, 4.
2. Entre toutes ces Églises, Rome possède un statut particulier. Irénée donne plusieurs raisons pour lesquelles toutes les Églises doivent s’accorder avec l’Église de Rome :
Mais comme il serait trop long dans un ouvrage tel que celui-ci d’énumérer toutes les Églises, nous prendrons seulement l’une d’entre elles, l’Église très grande, très ancienne et connue de tous, que les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul fondèrent et établirent à Rome ; en montrant que la Tradition qu’elle tient des apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques, […] avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s’accorder toute Église, c’est-à-dire les fidèles de partout, - elle en qui toujours, au bénéfice de ces gens de partout, a été conservé la Tradition qui vient des apôtres. AH III, 3, 2.
Regroupons les raisons évoquées en plusieurs ensembles :
- La grandeur et la renommée de l’Église de Rome
- Son ancienneté
- Sa fondation par les apôtres Pierre et Paul
- Sa constance dans la conservation de la Tradition apostolique
- Cette Tradition est conservée au bénéfice de toute l’Église
Les trois derniers points sont certainement les plus déterminants dans ce qui différencie Rome des autres Églises apostoliques renommées. Le dernier point souligne un caractère universel de Rome quand à la conservation de la Tradition :
Elle en qui toujours, au bénéfice de ces gens de partout, a été conservé la Tradition qui vient des apôtres. AH III, 3, 2.
(« Ces gens de partout » = « les fidèles de partout » = « les Églises »)
Un cours passage de ce texte a souvent été interprété en faveur d’une primauté juridique de Rome sur les autres Églises :
Avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s’accorder toute Église, c’est-à-dire les fidèles de partout. AH III, 3, 2.
Mais l’interprétation en faveur d’une primauté juridique de l’Église de Rome ne tiens pas :
- Le chapitre préliminaire des livres III à V (AH III, I-5) tente de prouver la véracité des Écritures par la Tradition. Mais pour cela Irénée doit aussi prouver la légitimité de la Tradition dont il se revendique et Rome est donnée par Irénée comme un élément universel en faveur de la défense de cette tradition, rien de plus. (A propos de AH III, 1-5 : Dans un premier temps les théologiens avaient pensé que ce chapitre concernait avant tout la Tradition des apôtres, dans la première traduction des sources chrétiennes ont avait intitulé ce chapitre « La Tradition des Apôtres », cf. André BENOÎT, p. 33).
- Un élément supplémentaire (LANNE, p. 14-15) nous empêche l’interprétation d’une primauté juridique : « c'est-à-dire les fidèles de partout ». Chez Irénée, le mot « fidèle » revêt un sens particulier : les fidèles ont la capacité de garder la Tradition des apôtres. Le mot « fidèle » ne doit donc pas être interprété ici comme sujet de l’Église de Rome. Là encore, l’insistance est placé sur la foi et non pas sur un pouvoir de juridiction.
Conclusion : Pour Irénée, l’Église de Rome jouit donc d’une prééminence doctrinale et non d’une primauté juridique sur les autres Églises.
2. Articulation entre l’Église locale et son évêque :
1. Pour Irénée, l’Église locale tient sa Tradition de l’apôtre qui l’a fondé :
Les apôtres, comme en un riche cellier, ont amassé en elle [l’Église], de la façon la plus plénière, tout ce qui a trait à la vérité, afin que quiconque le désire y puise le breuvage de la vie […] C’est pourquoi il faut les rejeter [les voleurs et les brigands], mais aimer par contre avec un zèle extrême ce qui est de l’Église et saisir la Tradition de la vérité. AH III, 4, 1.
2. Les successions épiscopales de chaque Église (et non la succession épiscopales) ont pour rôle de garder le dépôt de cette Tradition apostolique. C’est sur les successions que l’évêque de Lyon va s’appuyer pour prouver l’authenticité de la Tradition qu’il défend (Irénée sera le premier à avancer l’argument des successions) :
[Irénée à un évêque :] Tu lutteras contre [les gnostiques] avec assurance et détermination pour la seule foi vraie et vivifiante, que l’Église a reçue des apôtres et qu’elle transmet à ses enfants. Le Seigneur de toutes choses a en effet donné à ses apôtres le pouvoir d’annoncer l’Évangile, et c’est par eux que nous avons connu la vérité, c'est-à-dire l’enseignement du fils de Dieu. AH III, Pr.
[…] la tradition qui vient des apôtres et qui, grâce aux successions des presbytres, se garde dans les Églises. AH III, 2, 2.
[…] en montrant que la Tradition qu’elle [l’Église de Rome] tient des apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques ». AH III, 3, 2.
Mais lorsqu’à notre tour nous en appelons à la Tradition qui vient des apôtres et qui, grâce aux successions des presbytres, se garde dans les Églises, ils s’opposent à cette Tradition. AH III, 2, 2.
[…] en montrant que la Tradition qu’elle [l’Église de Rome] tient des apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques. AH III, 3, 2.
Par quel moyen les évêques gardent-ils cette tradition ? Au moyen de ce qu’Irénée appelle le « charisme de la vérité » :
C’est pourquoi il faut écouter les presbytres qui sont dans l’Église : ils possèdent la succession à partir des apôtres, ainsi que nous l’avons montré, et, avec la succession dans l’épiscopat, ils ont reçut le sûr charisme de la vérité selon le bon plaisir du Père. AH IV, 26, 2.
(His qui successionem habent ab apostolis ; « A partir des apôtres » et non : « ils sont successeurs des apôtres », rectification du texte SC par Jacques FANTINO)
Ce charisme de la vérité découle donc des apôtres en prenant corps dans les successions épiscopales. C’est grâce à lui que la Tradition peut avoir une juste interprétation des écritures. La notion de « charisme » empêche aussi une interprétation juridique de la Tradition apostolique où tout aurait été donné par Dieu dans les temps apostoliques, avec ensuite une institution ecclésiale sans assistance providentielle et permanente de l’Esprit Saint. Le charisme de vérité de l’évêque est un principe dynamique garantissant une tradition toujours vivante.
Conclusion :
De cet examen nous pouvons tirer trois leçons (E. LANNE, p. 17) :
1. Irénée n’identifie pas les apôtres avec les évêques. Les apôtres sont fondateurs et dépositaires de la Tradition de certaines Églises, les évêques sont chargés de garder le dépôt de cette tradition apostolique.
2. C’est l’Église qui possède la succession apostolique, seul les évêques dirigeant une Église fondée par un apôtre peuvent prétendre détenir cette succession. D’où prééminence de certaines Églises sur d’autres selon St Irénée.
3. C’est l’Église qui est première, les évêques ont pour fonction de garder le dépôt apostolique de leur Église, ils n’ont donc de raison d’exister qu’à cause de leur Église.
Synthèse sur l’Église et l’évêque de Rome
1. Le souci d’Irénée est de défendre la vérité, dans ce contexte la prééminence de l’Église de Rome est soulignée pour la défense de la tradition au bénéfice de toute l’Église. Il ne s’agit pas ici d’une primauté juridique sur les autres Églises.
2. C’est l’Église de Rome qui porte la tradition, elle est première par rapport à son évêque, l’évêque de Rome n’a lieu d’être que pour assurer la garde du dépôt de cette tradition.
3. De ce que nous venons de dire il en ressort que l’évêque de Rome n’a pas d’autorité sur les autres Églises autre que doctrinale.
Bibliographie :
- Emmanuel LANNE, « Le ministère apostolique » in Tradition et communion des Églises, recueil d’études, Biliotheca ephemeridium theologicarum lovaniensium CXXIX, Leuven, 1997, p. 12-21.
- Jacques FANTINO, o. p., La théologie d’Irénée, Cogitatio fidei n°180, Cerf, Paris, 1994.
- André BENOÎT, « Écriture et Tradition chez Saint Irénée » in Revue d’histoire et de philosophie religieuse n° 40, Paris, 1960.
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Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 05 juin09, 22:26Bonjour olivier et bienvenu sur le forum.
Je trouve ton article três intéressant, mais j'èspère pour toi qu'en venant sur ce forum tu t'es muni d'un bon gilet parballe.
Je trouve ton article três intéressant, mais j'èspère pour toi qu'en venant sur ce forum tu t'es muni d'un bon gilet parballe.
- totocapt
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Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 09 juin09, 01:54J'ai l'impression que ce texte fait écho au passage du Catéchisme de l'Église Catholique où est cité ce passage de Saint Irénée dans une traduction erronée, que le père Wladimir Guettée avait déjà réprouvé en son temps: "... Car toute Église, c'est-à-dire les fidèles qui sont de partout, sont obligés de se rendre vers cette Église, à cause de la plus puissante principauté ...", dit le texte original. "... Les théologiens romains, explique le père Wladimir Guettée, affectent de mal traduire ce passage pour y trouver un argument en faveur de la souveraineté papale. Au lieu de dire que les fidèles du monde entier étaient obligés de se rendre à Rome, parce qu'elle était la capitale de l'empire, le siège du gouvernement et le centre des affaires politiques et civiles, ils traduisent les mots convenire ad par ces mots s'accorder avec, ce qui est un contre-sens ..." (W. Guettée, "De la Papauté", p.64-65, l'Age d'Homme, Lausanne, 1990). Le raisonnement de Saint Irénée vise à démontrer que, soumise au contrôle constant des fidèles venus de tout l'Empire, la foi de la capitale n'a pas, de fait, déviée. Loin de prouver le système selon lequel Rome possède la vérité par droit divin, ce raisonnement le réfute. Et donc au contraire conforte l'Église Orthodoxe dans sa compréhension de la véritable ecclésiologie...Olivier C a écrit : 2. Entre toutes ces Églises, Rome possède un statut particulier. Irénée donne plusieurs raisons pour lesquelles toutes les Églises doivent s’accorder avec l’Église de Rome :
Mais comme il serait trop long dans un ouvrage tel que celui-ci d’énumérer toutes les Églises, nous prendrons seulement l’une d’entre elles, l’Église très grande, très ancienne et connue de tous, que les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul fondèrent et établirent à Rome ; en montrant que la Tradition qu’elle tient des apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques, […] avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s’accorder toute Église, c’est-à-dire les fidèles de partout, - elle en qui toujours, au bénéfice de ces gens de partout, a été conservé la Tradition qui vient des apôtres. AH III, 3, 2.
Regroupons les raisons évoquées en plusieurs ensembles :
- La grandeur et la renommée de l’Église de Rome
- Son ancienneté
- Sa fondation par les apôtres Pierre et Paul
- Sa constance dans la conservation de la Tradition apostolique
- Cette Tradition est conservée au bénéfice de toute l’Église
Il faut savoir en effet que c'est parce que Rome était la capitale de l'empire qu'elle jouissait d'une primauté d'honneur et non de droit; c'est encore pour cette raison que, la capitale ayant été déplacée de Rome à Constantinople au IVe siècle, la primauté d'honneur fut accordée à rang égal à Constantinople par le Concile Œcuménique de Constantinople, puis par celui de Chalcédoine (canon 28). Le canon 36 du VIe Concile Œcuménique le répète: "... Renouvelant les décrets des cent cinquante Pères saints assemblés dans cette ville royale et bénie de Dieu, et des six cent trente assemblés à Chalcédoine, nous décrétons que le siège de Constantinople jouira des mêmes prérogatives que celui de l'ancienne Rome; qu'il sera aussi grand que lui dans les affaires ecclésiastiques, étant le second après lui. Après eux seront les sièges d'Alexandrie, d'Antioche, enfin celui de la ville de Jérusalem ...". Grandeur, renommée, ancienneté, rôle apostolique ne sont rien en soi.
Ce que j'ai avancé précédemment va à l'encontre de cette idée d'une préservation pleine et entière de la Tradition à Rome.Olivier C a écrit :Les trois derniers points sont certainement les plus déterminants dans ce qui différencie Rome des autres Églises apostoliques renommées. Le dernier point souligne un caractère universel de Rome quand à la conservation de la Tradition :
Elle en qui toujours, au bénéfice de ces gens de partout, a été conservé la Tradition qui vient des apôtres. AH III, 3, 2.
(« Ces gens de partout » = « les fidèles de partout » = « les Églises »)
Aucun homme n'a reçu mission ni pouvoir pour légiférer au-dessus et en-dehors du Corps de l'Église. Tout Église, y compris patriarcale, s'inscrit dans la Tradition où l'Église entière, notamment dans les Conciles, a cette prééminence doctrinale...Olivier C a écrit :Un cours passage de ce texte a souvent été interprété en faveur d’une primauté juridique de Rome sur les autres Églises :
Avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s’accorder toute Église, c’est-à-dire les fidèles de partout. AH III, 3, 2.
Mais l’interprétation en faveur d’une primauté juridique de l’Église de Rome ne tiens pas :
- Le chapitre préliminaire des livres III à V (AH III, I-5) tente de prouver la véracité des Écritures par la Tradition. Mais pour cela Irénée doit aussi prouver la légitimité de la Tradition dont il se revendique et Rome est donnée par Irénée comme un élément universel en faveur de la défense de cette tradition, rien de plus. (A propos de AH III, 1-5 : Dans un premier temps les théologiens avaient pensé que ce chapitre concernait avant tout la Tradition des apôtres, dans la première traduction des sources chrétiennes ont avait intitulé ce chapitre « La Tradition des Apôtres », cf. André BENOÎT, p. 33).
- Un élément supplémentaire (LANNE, p. 14-15) nous empêche l’interprétation d’une primauté juridique : « c'est-à-dire les fidèles de partout ». Chez Irénée, le mot « fidèle » revêt un sens particulier : les fidèles ont la capacité de garder la Tradition des apôtres. Le mot « fidèle » ne doit donc pas être interprété ici comme sujet de l’Église de Rome. Là encore, l’insistance est placé sur la foi et non pas sur un pouvoir de juridiction.
Conclusion : Pour Irénée, l’Église de Rome jouit donc d’une prééminence doctrinale et non d’une primauté juridique sur les autres Églises.
"... La sanctification et la déification des anges et des hommes, c'est la connaissance de la Trinité sainte et consubstantielle ..." (Saint Thalassius l'Africain, "Première Centurie", 100)
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Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 21 juin09, 11:31Bonjours totocapt,
Comme tu le sais par le message privé que je t'ai envoyé il va me falloir du temps pour te répondre car je n'ai pas actuellement accès aux sources et documents dont j'ai besoin...
Mais sans plus attendre je reconnais et cautionne ici ce que tu dis à propos d'une interprétation "romaine" d'un passage de St Irénée de Lyon. Dans un prochain post (hem... un jour) j'en donnerai les détails d'interprétation ainsi que notre manière actuelle de rééquilibrer aujourd'hui cette position.
Salutation fraternelle. Olivier.
Comme tu le sais par le message privé que je t'ai envoyé il va me falloir du temps pour te répondre car je n'ai pas actuellement accès aux sources et documents dont j'ai besoin...
Mais sans plus attendre je reconnais et cautionne ici ce que tu dis à propos d'une interprétation "romaine" d'un passage de St Irénée de Lyon. Dans un prochain post (hem... un jour) j'en donnerai les détails d'interprétation ainsi que notre manière actuelle de rééquilibrer aujourd'hui cette position.
Salutation fraternelle. Olivier.
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Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 22 juin09, 13:05Bonjour! Aucun problème, prends ton temps. Le sérieux que tu veux donner à ta réponse est tout à ton honneur!Olivier C a écrit :Bonjours totocapt,
Comme tu le sais par le message privé que je t'ai envoyé il va me falloir du temps pour te répondre car je n'ai pas actuellement accès aux sources et documents dont j'ai besoin...
Et ce n'est pas que peu dire! J'espère que tes recherches t'ouvriront les yeux sur les procédés traditionnels du catholicisme pour orienter tel ou tel dogme dans le sens qui lui convient. J'espère alors que ton soucis de la vérité sera conséquent!Olivier C a écrit :Mais sans plus attendre je reconnais et cautionne ici ce que tu dis à propos d'une interprétation "romaine" d'un passage de St Irénée de Lyon.
Je me méfie des subterfuges scolastiques, comme tout orthodoxe. Précisons cela au passage Au plaisir de te lire!Olivier C a écrit :Dans un prochain post (hem... un jour) j'en donnerai les détails d'interprétation ainsi que notre manière actuelle de rééquilibrer aujourd'hui cette position.
Pareillement!Olivier C a écrit :Salutation fraternelle. Olivier.
"... La sanctification et la déification des anges et des hommes, c'est la connaissance de la Trinité sainte et consubstantielle ..." (Saint Thalassius l'Africain, "Première Centurie", 100)
Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 04 août09, 17:25Les évêques et les prêtres ne suivent pas du tout les ordonnances de Dieu dans la Bible et trompent le monde avec le catéchisme et voyant que ce qu'enseigne le catéchisme n'est pas conforme à ce qu'enseigne la Bible, au lieu d'éclaircir tout ça et de le corriger, ils camouflent tout ça en interdisant à leurs fidèles de lire la Bible comme ils ont écrit dans la lettre qui suit:
" La lecture de l'Evangile ne doit être permise que le moins possible surtout en langue moderne et dans les pays soumis à votre autorité. Le très peu qui est lu généralement à la messe devrait suffire et il faudrait défendre à quiconque d'en lire plus. Tant que le peuple se contentera de ce peu, vos intérêts prospéreront, mais dès l'instant qu'on voudra en lire plus, vos intérêts commenceront à en souffrir.
Voilà le livre qui, plus qu'aucun autre, provoquera contre nous les rébellions, les tempêtes qui ont risqué de nous perdre. En effet, quiconque examine diligemment l'enseignement de la Bible et le compare à ce qui se passe dans nos Eglises trouvera bien vite les contradictions et verra que nos enseignements s'écartent souvent de celui de la Bible et, plus souvent encore, s'opposent à celle-ci. Si le peuple se rend compte de ceci, il nous provoquera jusqu'à ce que tout soit révélé et alors nous deviendrons l'objet de la dérision et de la haine universelles. Il est donc nécessaire que la Bible soit enlevée et dérobée des mains du peuple avec zèle, toutefois sans provoquer de tumulte".
(Feuille Bibliothèque nationale 1089 . Volume II . page 641-650 - références Fond Latin n°12558 - Année 1550)
" La lecture de l'Evangile ne doit être permise que le moins possible surtout en langue moderne et dans les pays soumis à votre autorité. Le très peu qui est lu généralement à la messe devrait suffire et il faudrait défendre à quiconque d'en lire plus. Tant que le peuple se contentera de ce peu, vos intérêts prospéreront, mais dès l'instant qu'on voudra en lire plus, vos intérêts commenceront à en souffrir.
Voilà le livre qui, plus qu'aucun autre, provoquera contre nous les rébellions, les tempêtes qui ont risqué de nous perdre. En effet, quiconque examine diligemment l'enseignement de la Bible et le compare à ce qui se passe dans nos Eglises trouvera bien vite les contradictions et verra que nos enseignements s'écartent souvent de celui de la Bible et, plus souvent encore, s'opposent à celle-ci. Si le peuple se rend compte de ceci, il nous provoquera jusqu'à ce que tout soit révélé et alors nous deviendrons l'objet de la dérision et de la haine universelles. Il est donc nécessaire que la Bible soit enlevée et dérobée des mains du peuple avec zèle, toutefois sans provoquer de tumulte".
(Feuille Bibliothèque nationale 1089 . Volume II . page 641-650 - références Fond Latin n°12558 - Année 1550)
Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 05 août09, 00:32informe toi ,c est un faux émis part un reformer(Feuille Bibliothèque nationale 1089 . Volume II . page 641-650 - références Fond Latin n°12558 - Année 1550)
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Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 05 août09, 06:08se sois disant faux se trouve ici.info a écrit : informe toi ,c est un faux émis part un reformer
Source: Feuille Bibliothèque Nationale 1089. Vol II ; P.641-650 références Fond Latin N°12558. Année 1550.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 05 août09, 06:37Sa provenance viens d un reformer _qui bouffait du cathol...si tu veux son histoire informes toi a la BNF.
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Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 06 août09, 04:12faute d'argument il te reste l'ironie.info a écrit :Sa provenance viens d un reformer _qui bouffait du cathol...si tu veux son histoire informes toi a la BNF.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 06 août09, 17:28je t envois directement aux sources
et tu trouves cela ironique.si tu veux son histoire informes toi a la BNF.
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Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 07 août09, 01:33mais l'article vient justement de la BNF .info a écrit :je t envois directement aux sources et tu trouves cela ironique
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 07 août09, 02:04tais un petit malin toi ,ta supprimer le lien url que j avais places pour restez dans ton paradigme
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Re: Réflexion sur l'évêque de Rome
Ecrit le 07 août09, 02:59tu as la maladie de la pesrcécution ?info a écrit :tais un petit malin toi ,ta supprimer le lien url que j avais places pour restez dans ton paradigme
j'ai rien supprimé
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
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