Les choses deviennent beaucoup moins mystérieuses si on considère que la morale a des causes naturelles extrêmement puissantes dépourvues de toute transcendance.
-L'Homme trouve beaucoup d'avantages personnels à vivre en groupe (la spécialisation permet des gains de productivité énormes). En vivant tout seul, il n'aurait certainement pas décollé au delà de l'économie de survivance. En contrepartie, vivre en groupe génére cependant des conflits d'intérêts individuels immédiats.
-Il y a donc d'un côté, les intérêts immédiats de chaque individu commandés par ses pulsions vitales et de l'autre les intérêts du groupe et les intérêts individuels à plus long termes.
-Les contradictions entre les deux branches de cette alternative peuvent être levées par un système de règles qui sera essentiellement un compromis.
-Ces règles vont restreindre des intérêts individuels immédiats au profit des intérêts du groupe et de l'intérêt à plus long terme de l'individu.
-Ce compromis n'est pas exactement le même pour tous. Ce qui est évident pour certains peut être insupportable pour d'autres. C'est pour cela que le groupe se dote de lois destinées à ce que ces règles de morale commune soient respectées.
-La cohésion d'un groupe repose essentiellement sur la confiance que ses membres ont les uns pour les autres.
-La confiance ne peut se passer de la notion de réciprocité et d'égalité de tous devant ces règles. Toute morale qui ne tiendrait pas compte de cette exigence ne pourrait que s'imposer par l'emploi d'une force excessive qui en saperait la légitimité.
-La morale ainsi définie doit être adaptative. Une morale absolue considère en effet, que l'Homme ne change pas et que son environnement reste le même à jamais. Ce qui évidemment faux.
-Il existe cependant des règles fondamentales qu'on voit mal devenir caduques. Le mensonge ne peut être, par exemple, considéré comme une valeur par aucun système moral car il est antinomique avec la confiance recherchée. C'est peut être de ces fondamentaux que la Notion de Bien et de Mal tire sa substance.
Exemple : si je convoite la femme de mon voisin en sachant que je compromets, le faisant, mes relations avec mon voisin et ma propre famille, je serais à même de prendre une décision morale autrement solide que si je la prends parce qu'on m'a dit : "La fornication hors mariage fait beaucoup de peine au petit Jésus et quand lui pas content, lui punir sèchement !"
Notre ascendance d'animaux grégaires nous a doté d'instincts qui rendent ce compromis plus facile. Les loups, carnivores impitoyables, ne se dévorent pas entre eux. Ils disposent d'un embryon de "morale" qui leur permets de vivre en société. De même, la lionne dispose de régulateurs biologiques qui l'empêche de dévorer ses lionceaux.
Il n'y a aucune transcendance dans l'amour maternel.
Les religions , mères de la Morale est une des plus grande imposture de l'Humanité. Elles n'ont fait que reprendre à leur profit en les codant différemment des règles de comportement beaucoup plus profondes et fondamentales.
Sambion a dit :
Nous au moins on sait pourquoi!
Décidément, Sambion, tu n'en loupes pas une !
On mange de la viande parce qu'on en a envie. Et que cette envie n'est que la traduction du besoin qu'on a de se nourrir de protéines pour survivre.
As-tu besoin du Coran pour boire quand tu as soif, ia chra !
L'état de non-pensée est certainement le prochain stade de l'évolution humaine. Tan