glub0x a écrit :3 )Pour les 99.99% je dois avouer qu'il me paraissait évident que l'immense majorité des croyant n'appliquait pas à la lettre les textes sacrés.
C'est peut être une erreur.
En france en tout cas pour ne parler que d'un pays je constate que je ne croise pas un stéréotype de musulmans mais beaucoup appliquant tous différent principes donc entre eux il ne peut au pire qu'y en avoir 1 seul appliquant à la lettre le Coran.
Je constate aussi que la majorité de ceux que je connais ne sont pas antisémite donc n'appliquent pas la partie de la sourate précité, donc n'appliquent pas a la lettre le Coran.
Effectivement il faudrait faire des statistiques j'ose espérer qu'a la question "Pensez vous qu'il faille combattre les juifs ? " la majorité des gens musulmans ne reponderont pas oui.
2) pas comprit
4 ) peux tu le prouver?
Nous ne parlons manifestement pas de la même chose.
Je suis entièrement d'accord avec toi pour dire que dans les faits les musulmans français et québécois n'appliquent pas le Coran à la lettre, si l'on entend par là une liste d'instructions que l'on suivrait (comme un programme, une recette, un code de procédure).
Cependant cela n'enlève rien au fait que les musulmans (et les croyants en général) entretiennent avec leurs livres sacrés un rapport qui n'a rien à voir avec celui qu'ils pourraient entretenir avec une œuvre de l'esprit profane (ou n'appartenant pas à leur religion). Ils puisent dans ces textes des convictions surnaturelles les amenant, le cas échéant, à adopter un comportement éthique déviant (rejeter, détruire, tuer).
Un musulman, un chrétien ou juif français ne commet aucun crime sur le sol français. D'une part parce qu'il est naturellement doux et bon, d'autre part parce qu'il se conforme à la loi de son pays. Mais imaginons qu'une théocratie islamique, chrétienne ou juive supplante notre démocratie et que l'on donne beaucoup de droits et pouvoirs à cette personne. Crois-tu qu'elle adoptera un comportement aussi éthique qu'un athée ? En fonction de son degré de contamination par la croyance, crois-tu qu'il soit improbable qu'elle aille se mêler des mœurs sexuelles d'autrui, qu'elle ne châtie quelque femme adultère ou quelque mécréant, voire qu'elle joue un rôle actif dans la suppression des ennemis de la foi ?
La fréquentation de Star Wars au cinéma n'aura certainement pas le même effet (aucune constitution d'un fond surnaturel).
Il faut bien comprendre que le texte sacré, même s'il n'est pas abordé "à la lettre", constitue malgré tout un système de représentations concurrent de celui issu de la rationalité et tend à le supplanter quand les circonstances s'y prêtent. Les travaux de Leon Festinger, par exemple, décrivent bien ces moments de basculement.
Pour en savoir plus sur le rapport du sujet aux œuvres de l'esprit d'un point de vue psychocognitif : cf. les travaux de Changeux.
"" d'un point de vue neuropsychique : cf. les travaux de Ramachandran.
"" d'un point de vue psychoéthique : en plus de Tamarin, cf. également Hauser et Singer.
Enfin, pour un éclairage sur le rapport du sujet à la religion dans une perspective sociopsychoanthropologique, voir Boyer.
glub0x a écrit :1) sans m'être renseigné plus sur le sujet, il me semble que le psychisme d'un enfant et d'un adulte est diférent et qu'il est donc important de completer ces résultat.
Du point de vue qui nous intéresse, ce n'est pas tant une histoire de différence de fonctionnements du psychisme que de degré d'influençabilité. En l'occurrence l'enfant étant plus influençable que l'adulte, mon exemple fonctionne
a fortiori.
glub0x a écrit :*** je trouve d'ailleurs l'expérience que tu décrit un peu légère pour généraliser à un comportement humain.
Je ne me sers de ce résultat que pour prouver que, contrairement à une idée répandue, le fonds de croyance altère le jugement éthique que l'on peut porter à un récit, ce qui vient étayer l'idée (soutenue par d'autres résultats que je cite ailleurs) qu'on ne lit pas un texte sacré comme on lit un roman de gare.
glub0x a écrit :J'ajoute que la religion que je cotoie le plus est généralement une religion ou les gens appliquent des principes moraux globaux ( partage amitié fraternité amour ect ) relativement culcul à mon sens mais au fond ce sont des valeurs que j'ai aussi. Je déplore qu'il pensent avoir ces valeurs en partie grace à la religion et non Uniquement grâce à l'éducation mais bon. Au final ce sont des gens qui croient en dieux appliquent certaines choses et ne font de mal à personne d autre qu'a eux même.La plupart sont même beaucoup moins prosélyte que je ne le suis avec l'athéisme.
La différence entre votre vision et la mienne (je pense ) est que j'ai l'impression que vous voyez la religion comme un fléau mortel qu'il faut combattre à tout prix (d'ailleurs un de tes topic vicomte traite justement ce sujet).
Je vois ça comme un virus avec de très nombreux visage dont la certains sont bénin ou aux effet négligeable. Les combattre est donc pour moi une pure perte d'énergie. c'est un peu comme si on me donnait 500 médicament marchant à la foi contre une grippe alpha mortelle a 90% et une grippe beta bénigne. je garderai le vaccin pour la grippe alpha.
Entendons-nous bien : nous avons tous nos maladies, nos handicaps, nos défauts. La croyance est handicapante car, dans le meilleur des cas, elle n'a aucun effet sur l'individu et sinon elle est extrêmement vorace en temps, en énergie, en précieuses ressources, bien souvent elle altère le jugement et les capacités d'apprentissage (voyons les créationnistes, pour ne citer que cet exemple) et dans des cas extrêmes elle est même délétère pour le sujet et son entourage.
Un croyant qui dans son coin n'embête personne et vit au milieu de ses illusions, grand bien lui fasse.
Mais dès qu'il se mêle de la vie des autres, qu'il fait du prosélytisme, qu'il contamine les enfants avec ses idées, qu'il vient dans les écoles lutter contre l'enseignement de l'évolution, qu'il rejette le mariage ou l'adoption pour les couples homosexuels (pour des prétextes généralement nauséabonds), qu'il se mêle d'empêcher des avortements, etc. là j'estime avoir mon mot à dire.
Pour ceux d'entre nous qui vivons en France nous avons l'impression d'être plutôt épargnés par le phénomène. Mais aux États-Unis et dans certaines parties du Canada, la liberté de penser, d'exercer la science et diffuser la connaissance sont loin d'être aussi faciles. Sans vouloir tomber dans la paranoïa, je crois qu'il est bon de rester vigilant dans ce contexte de vieillissement de la population, de retour de la bigoterie et de repli sur soi.
J'ai donc l'impression, Glub0x, que nous sommes d'accord sur le fond et que tu me prêtes des intentions que je n'ai pas. (Il se trouve juste que nous sommes en désaccord sur la nature rapport du sujet au récit sacré. C'est plutôt sain et intéressant comme débat, non ?)