Comment expliquer ce hadith ?

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La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
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lunatique

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Comment expliquer ce hadith ?

Ecrit le 21 juin09, 20:48

Message par lunatique »

Bonjour,

Comment expliquer-vous ce hadith concernant les femmes :

'Amr Ibn Al Ahwas Al-Jouchami (رضي الله عنه) rapporte qu'il a entendu dire le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dans le pèlerinage d'adieu après avoir loué et glorifié Allâh exalté et après avoir rappelé et recommandé : "Si elles commettent quelque immoralité prouvée, ne partagez alors pas leur lit et frappez-les d'une façon modérée. Une fois quelles vous obéissent de nouveau, ne cherchez plus à leur faire du mal". (At-Tirmidhi)

:?:

abdel19

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Re: Comment expliquer ce hadith ?

Ecrit le 24 juin09, 08:02

Message par abdel19 »

c'est simple. Si une epouse commet une immoralité et qu'il y a des preuves, le mari a le droit de la frapper de maniere modéré.

et si un homme commet egalement une immoralité, comme boire de l'alcool, les autres hommes de la communauté peuvent le frapper de maniere modéré.

et dieu a dit que nous sommes la meilleur communauté, nous recommendons le bien et interdisons le mal.

k-sos 4 life

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Re: Comment expliquer ce hadith ?

Ecrit le 02 juil.09, 09:14

Message par k-sos 4 life »

lunatique a écrit :Bonjour,

Comment expliquer-vous ce hadith concernant les femmes :

'Amr Ibn Al Ahwas Al-Jouchami (رضي الله عنه) rapporte qu'il a entendu dire le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dans le pèlerinage d'adieu après avoir loué et glorifié Allâh exalté et après avoir rappelé et recommandé : "Si elles commettent quelque immoralité prouvée, ne partagez alors pas leur lit et frappez-les d'une façon modérée. Une fois quelles vous obéissent de nouveau, ne cherchez plus à leur faire du mal". (At-Tirmidhi)

:?:

Les hadiths ne s'explique pas, ces des akhbars , hadiths, transmis oralement 150 aprés la mort de Muhamed

les hadiths ne sont pas des dires " sacrés" si ? un hadith c'est "c'est untel a dis a untel que untel a dis que Muhamed a dis", c'est donc pas des paroles sacré

Et ce Ibn Ahwas Al Jouchami, c'est qui ? tu le connais ? c'est quoi sa vie ? il bosser pour qui ? et pourquoi il " aurait dis ca"? c'est quoi son interet ? sa femme etait elle immorale ? il avait peut etre des problemes avec sa voisine qu'il trouver jolie et qui etait " immorale"? ce ibn ahwas qui lui a donner le " droit de parlait" et de donner son avis sur ce que doi faire un musulman ? le coran ne suffit il pas a tout musulman ??

et puis frapper c'est .......... frapper moderement ou un peu ou beaucoup comme tu defini le "moderement" ?
un coup de boule sur la tete de la femme , c'est moderé ou pas ?

et puis c'est quoi " immorale" ? qui defini l'immorale ?
comme tu vois c'est n'importe quoi ................donc ta 2 solutions :

- soi tu cogite sur ce hadiths .........Sortie d'un esprit X
- soi tu le jette a la poubelle......... et tu t'en tiens au coran

a toi de voir
salem

k-sos 4 life

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Re: Comment expliquer ce hadith ?

Ecrit le 02 juil.09, 09:23

Message par k-sos 4 life »

Les chretiens venu aprés Jésus ( l'an 0) on fait la meme chose avec des ecrits venu avant :

Exemple : l'ancien testament ( La Genese) nous parle de la creation du monde , de l'eau, des oceans.......
en resumé la creation de Dieu....

c'est la creation donc selon la Genese ( le coran aussi en parle) qui dis :

" au commencement ( la genese) l'esprit de Dieu se mouvait au dessus des eaux ".......

en gros c'est Dieu et la creation et son esprit ( sa puissance)....... des siecles aprés chez les chrétiens ca s'est transformer en hadiths ( histoire) rapporter......... c'est devenu " Jésus marchait sur l'eau" parce que certain rapporteur on compris que vu que Jésus c'est l'esprit de Dieu, le saint esprit............ c'est devenu

Jésus marchait sur l'eau............

suffissait d'ouvrir la genese et pas dire que Jésus marchait sur l'eau, une interpretation , une modification , une incomprehension est devenu une histoire : Jésus marcherai sur l'eau

C'est du meme principe

gabrielange

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Re: Comment expliquer ce hadith ?

Ecrit le 11 juil.09, 02:36

Message par gabrielange »

La vie de Mahomet

source : Humanitas





L'Islam, troisième religion monothéiste, apparaît après le judaïsme et le christianisme. Il ne surgit pas de nulle part ; mais comme toutes les idées et les religions, il s'inscrit dans la continuité de ce qui l'a précédé. En l'occurence, il apparaît comme une reprise de la pensée judéo-chrétienne, reprise éminemment simplifiée. Mahomet, ne sachant pas même lire comme il le déclare prétendument à l'ange Gabriel, comprend comme il le peut la Bible. De surcroît, il ne s'adresse pas à des milieux instruits, à des Juifs ou à des Grecs, mais à des tribus à l'écart de toute civilisation... La tare rédhibitoire que porte l'islam, c'est d'avoir été mâtiné d'une violence et d'une sauvagerie absolument intolérables.

Ce qu'il faut bien avoir à l'esprit, c'est que tous, absolument tous les versets du Coran sont censés avoir été dictés par l'Ange Gabriel, celui de la Bible. Muhammad ne serait qu'un simple réceptacle de la parole divine. Comment alors peut-on trouver dans le Coran ces imprécations et ces mesquineries qui sont d'une bassesse tristement humaine?

1- Cadre historique

En 570, quand naît Mohammed (à ce qu'on suppose), la péninsule arabique est prise entre l'Empire byzantin et l'Empire perse. Les caravanes apportent avec elles les idées et les religions nouvelles. Dans une Arabie encore polythéiste, qui pratique le culte des pierres sacrées (l'islam a conservé une part de litholâtrie dans la vénération de la Kaaba, la "pierre noire"), ces religions exercent une certaine fascination. Cependant, adhérer au christianisme, c'est adopter la religion des Byzantins, et ce n'est guère acceptable pour les tribus arabes. De même, le mazdéisme est avant tout la religion officielle de la Perse. Les Arabes sont certes prêts à se convertir au monothéisme, mais il serait nettement préférable que ce ne soit pas la religion de leurs ennemis... Il faudrait décidément que quelqu'un "invente" une religion monothéiste proprement arabe...

Le Hedjaz, région d'origine de l'islam, est un plateau désertique d'Arabie occidentale. Les bédouins arabes y mènent une vie nomade, hormis quelques groupes sédentarisés dans les oasis. On ne compte que trois villes dans le Hedjaz : Taïf, Médine et La Mecque, une cité caravanière sise dans une vallée aride. Les Juifs se concentrent pour la plupart dans les villes et font vivre le commerce.

2- Mohammed à la Mecque

Avant toute chose, il faut préciser que la vie de Mohammed ne nous est connue que par quelques allusions dans le Coran et surtout par la "Sira" (ou vie de Mohammed). Mais cette "Sira" comprend bonne part de légendes et d'enjolivements ; elle n'a été rédigée qu'un siècle après la mort de Mohammed... Voici cependant ce qu'on sait de certain.

Mohammed est un membre de la famille des Hachémites, une branche de la tribu dirigeante des Koreichites tombée dans la misère. Orphelin dès l'enfance, il est recueilli par son grand-père Abd al-Muttalib, puis par son oncle Abu Talib (dont le fils Ali épousera plus tard Fatima, l'une des filles de Mohammed). Pour vivre il devient berger et emmène les troupeaux des voisins paître là où il y a un peu d'herbe verte. Quand Mohammed atteint ses 10 ans, son oncle doit conduire une caravane (un cortège de chameaux portant des marchandises à vendre) vers la Syrie : Mohammed l'accompagne. Il est par la suite embauché comme commis par Khadidja, une riche veuve qui organise des caravanes jusqu'en Syrie. Mohammed parvient à s'en faire épouser : il a alors 25 ans (elle en a 40) et est libéré des privations matérielles.

Dans le même temps Mohammed s'intéresse aux religions venues de Palestine. Il apprend l'histoire biblique en côtoyant les minorités chrétiennes de la Mecque, qui sont pauvres et relativement peu instruites, ainsi que les minorités juives qui sont plus nombreuses et possèdent des savants. Mohammed est dès lors convaincu de l'existence d'un Dieu unique, maître absolu de l'Univers, qui juge les hommes après leur mort.

C'est dans les années 605-610, à l'exemple des ermites chrétiens, qu'il va prendre l'habitude de se se retirer dans des cavernes pour méditer. On sait qu'il rencontra d'ailleurs un ermite chrétien près de la Mecque. Celui-ci appartenait vraisemblablement à une des nombreuses hérésies chrétiennes existant à l'époque (entre l'arianisme, le monophysisme, le nestorianisme...). Cet ermite, au cours des discussions qu'il aura avec Muhammad, va exercer une certaine influence sur le peu cultivé Muhammad et lui inculquer une partie de ses idées. Voici un texte significatif : « Cependant, lors de ses voyages en Syrie, Mohammed avait rencontré le moine chrétien Bahira. Plus tard à Marwa, près de la Mekke, il rencontrait souvent un esclave chrétien du nom de Djabr » (Voir Sirâ du Prophète).

D'ailleurs, il est temps pour Muhammad de se faire prophète. Nous sommes en 610, et toutes ces idées qu'il a lues dans la Bible, qu'il a empruntées aux Juifs et aux chrétiens, il va désormais les prêcher et surtout les utliser à son profit car il se dira l'envoyé d'Allah! Il est bien plus sûrement un de ces illuminés-qui-parlent-au-nom-de-Dieu comme il y en eut tant à cette époque au Proche-Orient (et ce n'est pas si grave, du moment qu'un troupeau de crédules n'ajoute pas foi à ces délires mystiques) ou un gourou opportuniste, car nous avons vu que l'Arabie du VIIème siècle était réceptive au monothéisme et attendait quelqu'un...

Malheureusement, l'état pathologique de Muhammad ne sera pas reconnu par les petites gens illettrées qui seront ses premiers fidèles (les Mohadjirs). Le parvenu Mohammed s'en prend en effet aux riches marchands mecquois (dont il supportait mal la condescendance à son égard). Les réactions des notables iront de la raillerie à l'hostilité franche, à partir du moment où Mohammed lancera ses sbires à l'assaut des caravanes richement chargées.

Après la mort de Khadidja et d'Abu Talib, ce dernier est remplacé à la tête des Hachémites par son frère Abu Lahab (619), qui n'apprécie pas les méthodes de Mohammed. Le manque de protection et l'indignation face aux actes de brigandage commis par la petite secte contraindront celle-ci à s'exiler à Médine en 622 : c'est l'Hégire, point de départ du calendrier musulman (hidjra ; "émigration", avec une connotation vindicative).

3- Mohammed à Médine (622-629)

A Médine, Muhammad trouve deux tribus arabes rivales et trois tribus juives qui décident de mettre fin à leurs conflits en faisant appel à un étranger. Voilà donc Mahomet législateur, ce dont le Coran conserve une trace singulière.

Les Juifs vont jouer un rôle non négligeable dans la vie de la communauté. Il faut dire que Muhammad n'avait pas encore eu la prétention de professer une religion "nouvelle". Il n'y avait donc pas d'opposition avec les Juifs. D'ailleurs, la prière était tournée vers Jérusalem.

La communauté, en fait, est surtout une association politique. Le chef des musulmans se comporte en guerrier. Il multiplie les razzias contre les caravanes des Mecquois pour réunir du butin.

Bientôt, il décide d'en finir avec les Juifs et les chrétiens qui ne le considèrent pas comme un prophète : les Juifs sont massacrés et les chrétiens considérés comme des parias. Mahomet, dès lors, cherchera à se démarquer des religions qui l'avaient inspiré. Il décide brutalement (sur un décret d'Allah, qui ne craint pas la versatilité), que la prière sera désormais tournée vers la Mecque. Incidemment, il se découvre un nouvel ancètre : Abraham, celui de la Bible, ni plus ni moins.

Dates importantes : 623, première victoire des musulmans sur les Mecquois (le mois de ramadan sera désormais situé en fonction de cette date : cela montre l'importance considérable de la guerre en islam) ; 625, défaite cuisante au mont Uhud.

C'est à Médine que le gourou mit la main sur une dizaine de femmes : en particulier Aïcha (elle avait alors six ans et Mohammed eut des relations sexuelles avec elle alors qu'elle avait neuf ans) et Zaynab, qu'il ravit à son fils et épousa grâce à l'autorisation spéciale d'Allah.

4- Deuxième péridode mecquoise (630-632)

En 630, La Mecque tombe par surprise : Mohammed avait signé un pacte en mars 628 qui stipulait une trève de dix ans, mais, comme il l'explique dans le Coran, la parole donnée aux mécréants peut être reprise sans scrupules. En quelques heures, les Mecquois sont convertis ou supprimés.

Mohammed conduira encore quelques raids vers la Syrie et les ports de la Mer Rouge. En 632 le prophète se rend à l'occasion du pèlerinage annuel devant plusieurs milliers de fidèles : c'est le même pélerinage que pratiquaient ses ennemis païens, et devant la même "pierre noire" ; mais ce pélerinage est désormais interdit à tout "mécréant". Mahomet retourne à Médine où il meurt de maladie.

Une anecdote : Mohammed avait demandé à ses compagnons de ne pas l'ensevelir après sa mort, car il serait élevé au ciel. Mais après trois jours, son cadavre commença à dégager une odeur fétide, et ses disciples, déçus de son mensonge, le mirent en terre. La tradition musulmane a retenu que c'est Mohammed qui aurait finalement choisi, après sa mort, de ne pas s'élever et de finir comme le commun des mortels...

abdellah l'itinerant

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Re: Comment expliquer ce hadith ?

Ecrit le 02 août09, 07:24

Message par abdellah l'itinerant »

salam aleykoum

Gabriel Ange tu as l'air de bien aimer ce poste puisque ce n'est pas la première fois que tu le mets
C'est à Médine que le gourou mit la main sur une dizaine de femmes : en particulier Aïcha (elle avait alors six ans et Mohammed eut des relations sexuelles avec elle alors qu'elle avait neuf ans) et Zaynab, qu'il ravit à son fils et épousa grâce à l'autorisation spéciale d'Allah.
Permets moi juste de repondre a ton copier coller par un autre copier coller que mes frères et soeurs apprécieront le contenu :toi cela m'étonnerait. Mais bon !Il n'y a que l'idiot qui ne change pas d'avis :lol:

Le Mythe du mariage de Aïcha ® à l’âge de 09 ans !?

Dr Ahmed Amine
Remarque préliminaire

Afin de ne pas alourdir la lecture du texte, je n’ai pas mentionné après l’énonciation du prénom du prophète (*) ou de Son titre, la formule « que la paix et la prière soient sur lui ».
Je compte néanmoins sur le lecteur (musulman) pour formuler cette marque de respect dans son coeur. Il en est de même pour tous les compagnons, il est d’usage de dire « que Dieu soit satisfait de lui » ou « d’elle »


Le Mythe exposé :

La plupart des Musulmans acceptent aveuglement et sans se poser trop de questions l’histoire du mariage de notre prophète (*) avec une gamine de 09 ans nommée Aïcha .
Les musulmans préfèrent ne pas soupçonner les récits ayant relatés cette propagande comme tant d’autres, même si c’est ces récits humains contredisent explicitement le noble Coran et le bon sens, sous prétexte que c’est relaté dans tel ou tel recueil « Sahihs ».
Entourés d’un halo de sacralité depuis des siècles, ces recueils ne sont que la compilation de récits sensés remonter au prophète (*) ou à ces compagnons faites par des humains et dont la sélection n’est en fin de compte basé sur l’arbitraire de ses personnes.
Le prophète (*) était un homme exemplaire. Toutes ses actions étaient des plus vertueuses ; sa morale était le noble Coran et ne pouvait en aucun cas épousé une innocente fille de neuf ans.
Ceci doit ne conduire à creuser pour chercher la source de cette erreur partir de l’idée que L'âge de mariage de Aïcha a été faussement rapporté dans la littérature des hadiths.
On vas essayer dans ce texte, de présenter des preuves solides pour démentir cette histoire inventée par Hisham ibn’Urwah pour purifier ainsi l’image de notre Saint prophète Mohammed « que la paix et la prière soient sur lui »

PREUVE n*1 : Fiabilité des Sources


La plupart des récits rapportés dans les livres de hadith sont transmis seulement par Hisham ibn ` Urwah, qui faisait éloge de l'autorité de son père. C’est un hadith non concordant (non moutawatir), il est seulement issu d’une chaîne unique (Ahad) ce qui ne le met pas hors de doute.
Il est étrange que personne de Médine où Hisham ibn ` Urwah a vécu les 71 premières années de sa vie n'ait relaté l'événement, malgré le fait que parmi ses élèves de Médine, le bien respecté Malik ibn Anas. Les origines des récits de cet événement sont les gens de l'Irak, où l’on annonce que Hisham a beaucoup changé après son déménagement de Médine vers l’Irak.
. Tehzibu’l-Tehzib, un des livres les plus bien connus sur la vie et la fiabilité des narrateurs des traditions du prophète (*), annonce que selon Yaqub ibn Shaibah : “il [Hisham] est fortement fiable, ses récits sont acceptables, sauf ce qu'il a relaté après son déplacement en Irak” (Tehzi’bu’l-tehzi’b, Ibn Hajar Al-` asqala’ni, Dar Ihya Al-turath Al-Islami, le 15ème siècle.
Vol 11, p. 50).

C’est pour cette raison que Malik ibn Anas a élevé une objection sur les récits de Hisham qui ont été annoncés par les gens de l’Irak : (Tehzi’b u’l-tehzi’b, Ibn Hajar Al-` asqala’ni, Dar Ihya Al-turath Al-Islami, Vol.11, p. 50).

Mizanu’l-ai `, un autre livre sur la vie des narrateurs des traditions du prophète (*) annonce : “Quand il était vieux, la mémoire d'Hisham avait subi une faiblesse manifeste” (Mizanu’l-ai ` , Al-Zahbi, Al-Maktabatu’l-athriyyah, Sheikhupura, le Pakistan, Vol. 4, p. 301).

Conclusion n°1 : Basé sur ces références, la mémoire d'Hisham était faible après son immigration en Irak et ses récits étaient qualifié d’incertains. Ainsi, son récit sur le mariage de Aïcha est non fiable.

CHRONOLOGIE
:
c'est essentiel aussi de garder à l'esprit certaines des dates pertinentes dans l'histoire d'Islam :

• 610 CE : Jahiliya (âge pré islamique) avant la révélation.
• 610 CE : Date de la première révélation.
• 610 CE : AbuBakr se convertit à l’Islam
• 613 CE : Le prophète (*) Muhammad commence à prêcher publiquement.
• 615 CE : Émigration à Abyssinia
• 616 CE : Omar ibn Al Khattab se convertit à l’Islam.
• 620 CE : Les fiançailles généralement admises d'Aïcha avec le prophète (*).
• 622 CE : Hijrah (emigation à Yathrib, plus tard rebaptisé Médine).
• 623/624 CE : Année généralement admise où Aïcha vivant avec le prophète (*).

PREUVE n*2 : Les Fiançailles

Selon Tabari (aussi selon Hisham ibn ‘Urwah, Ibn Hunbal ), Aïcha était fiancé à sept ans et a commencé à cohabiter avec le prophète (*) à l'âge de neuf an.
Cependant, dans un autre récit, Al-Tabari dit : “Tous les quatre enfants de [Abou Bakr] sont nés de ses deux femmes pendant la période pré islamique” (Tarikhu’l-umam wa’l-mamlu’k, Al-Tabari (sont morts 922), Vol. 4, p. 50, arabe, Dara’l-fikr, le Beyrouth, 1979).
Si Aïcha était fiancé en 620 CE (à l'âge de sept ans) et a commencé à vivre avec le prophète (*) en 624 CE (à l'âge de neuf ans), ceci indiquerait qu'elle est née en 613 CE et avait neuf ans quand elle a commencé à vivre avec le prophète (*).

Donc, basé sur le récit d'Al-Tabari, les calculs montrent qu'Aïcha devait être née en 613 CE, trois ans après le début de révélation (610 CE).
Tabari déclare aussi qu'Aïcha est née dans l'ère pré islamique (Jahiliya). Si elle est née avant 610 CE, elle aurait eu au moins 14 ans quand elle avait commencé à vivre avec le prophète (*). Essentiellement, Tabari se contredit lui même.

Conclusion n° 2 : Al-Tabari est incertain concernant l'âge de mariage d'Aïcha.

PREUVE n* 3 :
l'Âge de Aïcha par rapport à l'Âge de Fatima

Selon Ibn Hajar, Fatima est née au temps où que la Kaaba avait été reconstruite, à cette date le prophète (*) avait 35 ans, elle en avait cinq ans plus que Aïcha” (Al-isabah fi tamyizi’l-sahabah, Ibn Hajar Al-Asqalani, Vol. 4, p. 377, Maktabatu’l-Riyadh Al-haditha, Al-Riyadh, 1978).
Si la déclaration d'Ibn Hajar s’avère véridique, Aïcha est née quand le prophète (*) avait 40 ans. Et s’il avait épousé Aïcha quand il avait 52 ans, l'âge de Aïcha au moment de son mariage serait au moins 12 ans.

Conclusion n° 3 : Ibn Hajar, Tabari Ibn Hisham et Ibn Humbal se contredisent. Ainsi, le mariage présumé de Aïcha à l’âge de 09 ans n’est qu’un mythe.

PREUVE n*4 : l'Âge de Aïcha par rapport à l'Âge de Asma

Selon Abdul rahman ibn abi zanna’d : “Asma avait 10 ans de plus que Aïcha (Siyar 'la'ma'l-nubala', Al-Zahabi, Vol. 2, p. 289, arabe, Mu’assasatu’l-risalah, le Beyrouth, 1992).
Selon Ibn Kathir : “Elle [Asma] est l’aînée de sa soeur [Aïcha] de 10 ans” (Al-Bidayah, wa’l-nihayah Ibn Kathir, Vol. 8, p. 371, Dar Al-fikr Al-` arabi, Al-jizah, 1933).
Selon Ibn Kathir : “Elle [Asma] a vu le décès de son fils pendant cette année [73 OH], comme nous l’avons déjà mentionné et cinq jours plus tard, elle-même était décédée.
Selon d'autres récits, elle n’est pas décédée après cinq jours, mais 10 ou 20, ou quelques jours plus tard. Le récit le plus connu est celui de 100 jours plus tard. Du moment de son décès, où elle avait 100 ans.” (Al-Bidayah wa’l-nihayah , Ibn Kathir, Vol. 8, p. 372, Dar Al-fikr Al-` arabi, Al-jizah, 1933)

Selon Ibn Hajar Al-Asqalani : “Elle [Asma] a vécu 100 ans et est décédée en 73 ou 74 OH.” (Taqribu’l-tehzib, Ibn Hajar Al-Asqalani, p. 654, arabe, Bab fi’l-nisa ’, harfu’l al-alif ).
Selon presque tous les historiens, Asma, la soeur aînée de Aïcha avait 10 ans plus qu’elle.
Si Asma avait 100 ans en 73 OH, elle devait avoir 27 ou 28 ans au moment de la Hijrah.
Si Asma avait 27 ans ou 28 ans au moment de la Hijrah, Aïcha, elle devait avoir 17 ou 18 ans, donc elle a commencé à cohabiter avec le prophète (*) entre 19 à 20 ans.

Conclusion n° 4 :

Basé sur Hajar, Ibn Katir et Abda’l-Rahman ibn abi zanna’d, l'âge de Aïcha au temps où elle a commencé à vivre avec le prophète (*) serait 19 ou 20 ans.
• Dans la Preuve n* 3, Ibn Hajar suggère qu'Aïcha avait 12 ans et dans la Preuve n*4 : 17 ou 18 ans. Quel est l'âge exact de mariage de Aïcha, douze ou dix-huit ?
• Ibn Hajar est une source incertaine sur l'âge de Aïcha.

PREUVE n*5 : la Bataille de Uhud

Un récit mentionne la participation d'Aïcha dans la Bataille d'Uhud dans El Boukhari ( Kitabu'l-jihad wa’l-siyar, Bab Ghazwi’l-nisa ’ wa qitalihinna ma ` a’lrijal) :
“Anas annonce que le jour d'Uhud, les gens ne pouvaient pas supporter leur présence autour du prophète (*). [Ce jour-là], j'ai vu Aïcha et Oumm-i-Soulaim, Elles avaient tiré leurs robes en haut de leurs pieds [pour éviter n'importe quelle entrave dans leur mouvement].” De nouveau, cela indique qu'Aïcha était présent dans la Bataille d'Uhud

Il est relaté dans Boukhari (Kitabu’l-maghazi, Bab Ghazwati’l-khandaq wa hiya’l-ahza’b) : “Ibn ` Umar déclare que le prophète (*) n'a pas permis à Aïcha de participer à Uhud, comme à ce moment-là, elle n’avait que 14 ans. Mais le jour de la bataille de Khandaq, quand elle avait eu 15 ans, le prophète (*) lui avait permis d’y participer.”

En se basant sur ces récits on conclure que :
(a) les enfants au-dessous de 15 ans ont été envoyés en arrière et n'ont pas le droit de participer à la Bataille d'Uhud et
(b) Aïcha avait participé à la Bataille de Uhud

Conclusion n° 5 : la participation d'Aïcha dans la bataille de Uhud indique clairement qu'elle n'avait pas neuf ans, mais au moins 15 ans. Après tout, les femmes ont eu l'habitude d'accompagner Les hommes aux champs de bataille pour les aider et non pas pour être un fardeau.

PREUVE n*6 : Sourate Al-Qamar (la Lune)

Selon la tradition généralement admise, Aïcha est née environ 7-8 ans avant El Hijrah.
Mais selon un autre récit dans Boukhari, on annonce que Aïcha avait dit : “j'étais une jeune fille (jariyah en arabe)” quand Sourate Al-Qamar avait été révélée (Sahih Boukhari, kitabu’l-tafsir, Bab Qaulihi Bal Al-sa ` atu la Caillette ` iduhum wa’l-sa ` atu adha ’ wa amarr).
La sourate 54 du Saint Coran avait été révélée huit ans avant la Hijrah, indiquant qu'elle avait été révélée l’an 614 CE.

Si Aïcha s’est mariée avec le prophète (*) à l'âge de neuf ans en 623 CE ou 624 CE, elle aurait été un enfant en bas âge (sibyah en arabe) tandis que Sourate Al-Qamar (la Lune) a été révélée. selon la tradition suscité quand Aïcha était en réalité une jeune fille (jariyah)
Jariyah signifie que la jeune était adolescente. Ainsi, Aïcha, étant une jariyah non pas une sibyah (enfant ), et doit être âgée quelque part entre 6-13 ans au moment de la révélation d'Al-Qamar et doit donc avoir 14-21 ans au temps où elle a épousé le prophète (*).

Conclusion n° 6 : Cette tradition aussi contredit le mariage d'Aïcha à l'âge de neuf ans.

PREUVE n*7
: Terminologie arabe

Selon un récit annoncé par Ahmad ibn Hanbal : après que la mort de la première femme Khadijah du prophète (*), quand Khaulah est venu au prophète (*) lui conseillant de se marier de nouveau, le prophète (*) lui avait demandé quant aux choix qu'elle a entendus.
Khaulah avait dit : “Vous pouvez épouser une vierge (bikr) ou une femme que l'on a déjà épousé (thayyib)”. Quand le prophète (*) avait demandé l'identité du bikr , Khaulah avait mentionné le nom d'Aïcha.

Ceux qui connaissent la subtilité de la langue arabe, peuvent concevoir que le mot bikr n'est pas utilisé pour une fille immature de neuf ans. Le mot correct correspond plutôt à une jeune adolescente, comme cela a été exposé plus haut, est jariyah. Bikr d'autre part, est utilisé pour désigner une dame célibataire sans expérience conjugale avant le mariage « vierge »
Donc, évidemment une fille de neuf ans n'est pas "une femme" (bikr) (Musnad Ahmad ibn Hanbal, Vol. 6, p. .210, arabe, Dar Ihya Al-turath Al-` arabi, Beyrouth).

Conclusion n° 7 : littéralement le mot bikr signifie (vierge), dans le susdit hadith est “la femme adulte sans expérience conjugale.” Donc, Aïcha était au moins adolescente au moment de son mariage (16-20 ans).

PREUVE n*8. Le Texte Coranique

Tous les Musulmans reconnaissent que le Coran est le livre véridique par excellence. Ainsi, nous devons chercher la vérité dans le Coran pour lever la confusion créée par les hommes au sujet de l'âge de mariage de Aïcha.

Le Coran permet-il le mariage d'un enfant immature de neuf ans !!!?

Il n'y a aucun verset qui permet explicitement un tel mariage. Cependant Il y a un verset, qui guide les Musulmans dans leur devoir d’élever un enfant resté orphelin. Les conseils du Coran sur ce sujet sont aussi valables pour nos propres enfants.
Les versets 5-6 de la sourate 4 « les femmes » :
« Et ne confiez pas aux mineurs les biens dont Allâh a fait votre subsistance (La propriété de l'orphelin), Mais prélevez-en, pour eux, nourriture et vêtements ; et parlez-leur convenablement »
« Et tester la capacité des orphelins jusqu'à ce qu'ils atteignent l'aptitude au mariage ; et si vous ressentez en eux une bonne conduite, remettez-leur leurs biens. Ne les utilisez pas (dans votre intérêt) avec gaspillage et dissipation, avant qu'ils ne grandissent. Quiconque est aisé devrait s'abstenir de se payer lui-même de cet héritage qui lui est confié. S'il est
pauvre, alors qu'il y puise une quantité convenable, à titre de rémunération de tuteur.) est aisé, qu'il s'abstienne d'en prendre lui-même. S'il est pauvre, alors qu'il en utilise raisonnablement : et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins à leur encontre. Mais Allâh suffit pour observer et compter ».


Pour les orphelins, on doit désigner un parent Musulman pour s’occuper d’eux “jusqu'à l'âge de maturité » Ici le verset Coranique exige la preuve méticuleuse de leur maturité intellectuelle et physique par des moyens objectifs d'essai avant l'âge de mariage pour leur confier leurs propriétés.

A la lumière des versets suscités, aucun Musulman responsable ne remettrait la gestion financière à un enfant de sept ans - ou à une fille de neuf ans. Si nous ne pouvons pas faire confiance en une personne de sept ans pour gérer des questions financières, il le sera d’avantage pour un mariage.

Ahmad Ibn Hambal (Musnad, vol.6, p. 33 et 99) déclare que Aïcha à l’âge de neuf ans a été plus attirée par le jeu que par les tâches d'une femme responsable. Il est difficile de croire, donc, qu'Abou Bakr, un grand partisan parmi les Musulmans, fiancerait sa fille immature de sept ans au prophète (*) de 50 ans. Il est également plus difficile d'imaginer est que le
prophète (*) accepte une telle proposition.

Conclusion n° 8 : Abou Bakr était un homme plus judicieux que n’importe qui d'entre nous.
Ainsi, il aurait certainement jugé que sa fille Aïcha n'a pas été instruite d'une manière satisfaisante comme l’exige le Coran explicitement, donc ni le prophète (*) ni Abou Bakr ne pouvaient transgresser les clauses dictées dans le Coran.

PREUVE n*9 :
Consentement au Mariage.

La femme doit donner son consentement pour rendre un mariage licite (Mishakat al Masabiah, la traduction par James Robson, Vol1, p. 665).
Il est inconcevable qu’un homme aussi intelligent qu'Abou Bakr, prendrait au sérieux la permission d'une fille immature de sept ans pour épouser un homme de 50 ans.
De même le prophète (*) n'aurait pas accepté la permission donnée par une fille qui, selon le hadith de Mouslim, a pris ses jouets avec elle quand elle est allée chez le prophète (*).

Conclusion n° 9 : Le prophète (*) n'a pas épousé Aïcha à l’âge de neuf ans parce qu'il aurait transgressé la clause légale exigé par le Coran et ceci n’est pas concevable à son égard.

Conclusion
Il n'était ni une tradition ni une habitude chez les arabes du septième siècle, de donner leurs filles au mariage à un âge aussi jeune que sept ou neuf ans, et notre prophète (*) n'a pas fait l’exception pour épouser Aïcha à un si jeune âge.
Le peuple de l'Arabie n'a jamais fait l'objet d’un mariage de la façon dont il a été relaté par les rapporteurs de Hadith (Mohadithines) qui se contredisent visiblement sur un même sujet.
Évidemment, le récit du mariage de Aïcha à neuf ans rapporté premièrement par Hisham ibn ` Urwah ne peut être pris au sérieux quand beaucoup d'autres récits le contredisent.
De plus, il n'y a absolument aucune raison d'accepter le récit de Hisham ibn ` Urwah quand d'autres savants, y compris Malik ibn Anas, considèrent que ses récits comme incertains et non fiables après son immigration en Irak où il a été sujet à des problème de . Les citations de Tabari, Boukhari et le Mouslim montrent qu'ils se contredisent quant à l'âge d'Aïcha. En outre, beaucoup de ces savants se contredisent dans leurs propres rapports.
Donc, il n'y a absolument aucune raison de croire aux récits sur l'âge de Aïcha quand il y a de très bonnes raisons pour les rejeter.

ﻢﻠﻋأ ﷲا و
Juillet 2008, Dr Ahmed Amine
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abdellah l'itinerant

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Re: Comment expliquer ce hadith ?

Ecrit le 14 août09, 02:56

Message par abdellah l'itinerant »

Salam aleykoum

C'est à Médine que le gourou mit la main sur une dizaine de femmes : en particulier Aïcha (elle avait alors six ans et Mohammed eut des relations sexuelles avec elle alors qu'elle avait neuf ans) et Zaynab, qu'il ravit à son fils et épousa grâce à l'autorisation spéciale d'Allah.
Nous avons a faire a des accusateurs qui ne prennent pas en considération l'histoire et son étude

Pourtant l'étude de l'histoire nous dit tout autre chose concernant la relation que le prophète de l'islam avait avec ces femmes et comment il se comportait avec elle

Etait il du genre :"Faites ce que je dis mais pas ce que je fais ? " Bien au contraire !

Voici un texte fort intéressant dans la façon qu'il avait de se comporter avec ses épouses :

Le Prophète Mohammed personnifie les rôles de père et d'époux parfaits. Il était si bon et si tolérant envers ses épouses qu'elles n'envisagèrent jamais de vivre sans lui ou loin de lui.

Il épousa Sawda, sa deuxième femme, pendant qu'il vivait encore à La Mecque. Après un temps, il voulut divorcer pour certaines raisons. Elle fut si affligée d'entendre cela qu'elle le supplia ainsi: «Ô Messager de Dieu, je ne te demande rien de ce monde! Je sacrifierai le temps qui m'est alloué, si tu ne veux pas me visiter. Mais par pitié, ne me prive pas d'être ta femme. Je veux aller à l'au-delà en tant que ton épouse. Je n'ai que faire du reste.»[1] Suite à cela, le Messager ne divorça pas et ne cessa pas non plus de la visiter.[2]

Un jour il remarqua que Hafsa n'était pas à l'aise en raison de leur situation financière. «Si elle le souhaite, je peux la libérer», dit-il, ou quelque chose du genre dans le même but. Cette suggestion l'alarma tellement qu'elle fit appel à des médiateurs pour qu'ils le persuadent de ne pas agir ainsi. Il garda donc la fille de ses fidèles amis comme son épouse digne de confiance.

Il s'était si fermement établi dans le cœur de ses épouses qu'elles voyaient leur séparation du Messager de Dieu comme une calamité. Elles étaient de tout cœur avec lui. Elles avaient une part dans sa vie bénie, douce et naturelle. S'il les avait quittées, elles seraient mortes de désespoir. S'il avait divorcé l'une d'elles, elle aurait attendu au pas de sa porte jusqu'au Jour dernier.

Après son décès, il y eut beaucoup d'émotion et une énorme affliction. À chaque fois qu'ils leur rendaient visite, Abou Bakr et Omar trouvaient les épouses du Messager en train de pleurer. Il semble que leur chagrin ne cessa qu'à la fin de leurs vies. Mohammed avait laissé une impression durable sur chacun. Il fut un temps où il eut neuf épouses et les traita toutes avec égalité, sans qu'il ne survînt jamais de sérieux problèmes. C'était un mari bon et doux, qui ne se conduisait jamais de façon rude ou sévère. En bref, il était le parfait époux.

Quelques jours avant sa mort, il dit: «Il a été permis à un serviteur de choisir entre ce monde et son Seigneur. Il a choisi son Seigneur.»[3] Abou Bakr, un homme d'une grande intelligence, se mit à pleurer, comprenant que le Prophète parlait de lui-même. Sa maladie empirait de jour en jour et il se tordait de douleur à cause de son terrible mal de tête. Mais même durant cette période difficile, il continua à traiter ses femmes avec bonté et douceur. Il demanda la permission de rester dans une chambre, car il n'avait plus la force de les visiter une par une. Ses épouses consentirent, et le Messager passa ses derniers jours dans la chambre de Aïcha.

Chacune de ses femmes, en raison de sa générosité et de sa gentillesse, croyait qu'elle était sa préférée. L'idée qu'un homme puisse montrer une parfaite égalité et justice dans ses relations avec ses neuf épouses semble impossible. C'est pour cela que le Messager de Dieu demandait pardon à Dieu pour tout penchant involontaire qu'il aurait pu avoir. Il priait ainsi: «Il se peut que j'aie montré inconsciemment plus d'amour pour l'une d'elles que pour les autres, et cela serait de l'injustice. Donc, ô Seigneur, je me réfugie auprès de Ta grâce pour les choses qui sont au-delà de mon pouvoir.»[4]

Quelle douceur et quelle sensibilité! Je me demande si quelqu'un d'autre pourrait jamais montrer autant de gentillesse envers ses enfants et ses épouses. Quand les gens parviennent à dissimuler leurs bas instincts innés, c'est pour eux comme s'ils avaient fait quelque chose de très intelligent et qu'ils avaient fait montre d'une très grande volonté. Mais parfois c'est précisément ces défauts qu'ils exposent inconsciemment pendant qu'ils se targuent d'être intelligents. Le Messager, bien qu'il ne commît aucune faute, ne recherchait que le pardon de Dieu.

Sa bonté pénétra l'âme de ses épouses si profondément que son départ entraîna ce qu'elles ont dû vivre comme séparation irréparable. Elles ne se suicidèrent pas, car l'islam l'interdit, mais leurs vies se remplirent d'une douleur inconsolable et de larmes intarissables.

Le Messager était gentil et doux envers toutes les femmes, et recommandait tous les autres hommes de suivre son exemple. Sa'd ibn Abi Waqqas décrit sa bonté comme suit:

Omar dit: «Un jour, j'allai chez le Prophète et je le vis souriant. 'Que Dieu te fasse sourire pour toujours, ô Messager de Dieu' dis-je, puis je lui demandai pourquoi il souriait. 'Je souris à cause de ces femmes. Elles discutaient devant moi avant que tu ne viennes. Puis elles se sont sauvées dès qu'elles ont entendu ta voix', répondit-il toujours en souriant. Suite à cette réponse, je haussai ma voix et je leur dis: 'Ô ennemies de vous-mêmes! Vous me redoutez mais vous ne redoutez pas le Messager de Dieu!' Oui, affirmèrent-elles, comparé au Messager de Dieu, tu fais preuve de rudesse et de dureté.»[5]

Mais Omar aussi était doux avec les femmes. Toutefois, même l'homme le plus beau peut sembler laid si on le compare à la beauté de Joseph. De même, la sensibilité et la douceur de Omar semblent n'être que violence et sévérité si on les compare à celles du Prophète. Les femmes ayant connu la douceur, la sensibilité et la gentillesse du Messager, elles considéraient alors Omar comme étant strict et sévère. Or Omar remplit à la perfection le rôle de calife et devint l'un des plus grands modèles après le Prophète. Il fut un dirigeant juste et s'efforça de distinguer le bien du mal. Il avait toutes les qualités pour devenir calife. Si certaines de ses qualités pouvaient d'emblée paraître sévères, ce sont pourtant elles qui lui permirent d'endosser de très hautes responsabilités.

La consultation du Prophète avec ses épouses

Le Messager discutait de sérieux sujets avec ses épouses comme avec des amies. Il n'avait certes nul besoin de leurs conseils, puisqu'il était dirigé par la révélation divine. Toutefois, il voulait enseigner à sa nation que les hommes musulmans devaient accorder aux femmes une très haute considération. C'était une idée très radicale à l'époque, et encore aujourd'hui dans beaucoup d'endroits de la planète. Il commença à éduquer son peuple à travers ses propres relations avec ses épouses.

Par exemple, les clauses du Traité de Houdaïbiya déçurent et enragèrent de nombreux musulmans, car l'une des conditions stipulait qu'ils ne pourraient pas faire le pèlerinage cette année-là. Ils voulurent rejeter le traité, continuer leur marche vers La Mecque et faire face aux conséquences de tout cela. Mais le Messager leur ordonna d'abattre les animaux en sacrifice et de retirer leurs tenues de pèlerins. Certains Compagnons hésitèrent, espérant qu'il changerait d'avis. Il réitéra son ordre, mais ils continuèrent à hésiter. En cela, ils ne s'opposaient pas à lui; ils espéraient seulement qu'il change d'avis car ils s'étaient mis en route avec l'intention d'accomplir le pèlerinage et ne voulaient pas s'arrêter à mi-chemin.

Remarquant cette réticence, le Prophète rentra dans sa tente et demanda à Oumm Salama, l'épouse qui l'accompagnait durant cette période-là, ce qu'elle pensait de la situation. Alors elle lui donna son opinion, tout en sachant qu'il n'avait pas besoin de conseil. Ce faisant, il enseigna aux hommes musulmans une importante leçon: il n'y a pas de mal à échanger des idées avec les femmes sur des sujets importants, tout comme sur n'importe quel sujet d'ailleurs.

Oumm Salama lui dit donc: «Ô Messager de Dieu, ne répète pas ton ordre. Il se peut qu'ils résistent et qu'ainsi ils périssent. Abats ton animal de sacrifice et change ta parure de pèlerin. Ils obéiront, bon gré mal gré, quand ils se rendront compte que ta décision est finale.»[6] Aussitôt dit, il prit un couteau dans sa main, sortit et se mit à égorger son mouton. Les Compagnons commencèrent à faire de même, car il était désormais clair que son ordre ne changerait pas.

Le conseil et la consultation, comme chaque bonne action, étaient d'abord pratiqués par le Messager de Dieu au sein de sa famille, puis de toute sa communauté. Même aujourd'hui, nous comprenons si peu de chose concernant ses relations avec ses épouses que c'est comme si nous errions sans but autour d'un terrain, inconscients de l'énorme trésor qui se cache sous nos pieds.

Malheureusement, les femmes sont des êtres secondaires dans l'esprit de beaucoup, y compris de ces défendeurs auto-proclamés des droits de la femme ainsi que de nombreux prétendus musulmans. Pour nous, la femme est la partie d'un tout, une moitié qui rend l'autre moitié utile. Nous pensons que c'est lorsque les deux moitiés se rassemblent que la vraie unité de l'être humain apparaît. Si cette unité n'existe pas, l'humanité n'existe pas non plus - ni d'ailleurs la Prophétie, la sainteté ou même l'islam.

Notre maître nous encouragea à travers ses paroles révélatrices à bien nous comporter envers les femmes. Il déclara: «Les croyants les plus parfaits sont ceux qui ont le meilleur caractère, et les meilleurs d'entre vous sont ceux qui se comportent le mieux envers leurs femmes.»[7] Il est clair que les femmes ont reçu le véritable respect et honneur qu'elles méritent, pas seulement en théorie mais aussi en pratique, une seule fois dans l'histoire - pendant l'époque du Prophète Mohammed.

Le choix que le Messager de Dieu donna à ses épouses

Il offrit à ses femmes de rester avec lui ou de le quitter:

Ô Prophète! Dis à tes épouses: "Si c'est la vie présente que vous désirez et sa parure, alors venez! Je vous demanderai [les moyens] d'en jouir et vous libérerai [par un divorce] sans préjudice. Mais si c'est Dieu que vous voulez et Son Messager ainsi que la Demeure dernière, Dieu a préparé pour les bienfaisantes parmi vous une énorme récompense. (33:28-29)

Certaines de ses épouses avaient souhaité jouir d'une vie plus prospère et avaient demandé: «Ne pourrions-nous pas vivre dans un peu plus de confort comme d'autres musulmans font? Ne pourrions-nous pas au moins avoir un bol de soupe chaque jour, ou quelques vêtements plus jolis?» Au premier abord, de tels désirs peuvent sembler compréhensibles et justes. Toutefois, ces femmes étaient membres de la famille qui allait être un exemple pour toutes les familles musulmanes jusqu'au Jour dernier.

Le Messager avait réagi en faisant une retraite. Quand la nouvelle se propagea, tout le monde se rua à la mosquée où il s'était retiré et se mit à pleurer. Le moindre petit chagrin qui affligeait leur Prophète bien-aimé suffisait à les faire fondre tous en larmes et le moindre petit incident dans sa vie les touchait profondément. Abou Bakr et Omar, regardant l'événement sous un autre angle parce que leurs filles étaient directement impliquées, se ruèrent à la mosquée. Ils voulurent le rencontrer, mais il avait décidé de ne pas quitter sa retraite. Finalement, après leur troisième tentative, ils obtinrent le droit d'entrer chez lui et se mirent à réprimander leurs filles. Le Messager vit ce qui arrivait, mais son seul commentaire fut: «Je ne peux pas me permettre ce qu'elles demandent.»[8]

Le Coran déclara: Ô femmes du Prophète! Vous n'êtes comparables à aucune autre femme. (33:32)

D'autres pouvaient peut-être trouver le salut simplement en remplissant leurs obligations, mais ceux qui étaient au centre de l'islam devaient se dévouer corps et âme afin qu'aucune faiblesse n'apparaisse au centre. Il y avait certes des avantages à être les épouses du Prophète, mais ces avantages apportaient avec eux des responsabilités et parfois des risques. Le Prophète les préparait à être des exemples pour toutes les femmes musulmanes de leur temps et du futur. Il s'inquiétait surtout qu'elles puissent jouir des récompenses de leurs bonnes œuvres uniquement en ce bas monde et ainsi être comprises dans ce verset: Vous avez dissipé vos [biens] excellents et vous en avez joui pleinement durant votre vie sur terre. (46:20)
La vie dans la maison du Prophète manquait de confort. C'est pour cela que, de façon explicite ou implicite, ses épouses firent quelques modestes requêtes. Or leur statut étant unique, elles ne devaient pas s'attendre à s'amuser et à jouir des choses de ce bas monde. Certaines saintes personnes ne rient que quelques fois durant toutes leurs vies; d'autres ne remplissent jamais leurs estomacs.

Par exemple, Foudhayl ibn Iyad n'avait jamais ri. Il n'avait souri qu'une seule fois. Surpris de le voir ainsi, certains lui demandèrent la raison de son sourire. Il leur dit: «Aujourd'hui, j'ai entendu que mon fils Ali venait de mourir. J'ai été heureux d'entendre que Dieu l'avait aimé, c'est pourquoi j'ai souri.»[9]
S'il existait de telles personnes en dehors de la Maison du Prophète, alors ses épouses, qui étaient encore plus pieuses et qui étaient considérées comme les «mères des croyants», devaient certainement être d'un plus haut rang.

Il n'est pas facile de mériter la compagnie du Messager de Dieu aussi bien dans l'ici-bas que dans l'au-delà. Ainsi, ces femmes spéciales avaient été mises à une dure épreuve. Le Messager leur permit de choisir entre son pauvre foyer et le luxe de ce monde. Si elles choisissaient Dieu et Son Messager, elles devaient se contenter de ce qu'elles avaient. Cela était une particularité de sa famille. Puisque cette famille était unique, ses membres devaient aussi être uniques. Le chef de famille avait été élu, de même que les épouses et les enfants.

Le Messager appela d'abord Aïcha et dit: «Je veux discuter de quelque chose avec toi. Tu ferais mieux d'en parler avec tes parents avant de rendre ta décision.» Puis il récita les versets susmentionnés. Sa décision fut exactement celle qu'on aurait pu attendre de la fille véridique d'un père véridique: «Ô Messager de Dieu, qu'ai-je besoin de parler avec mes parents? Par Dieu, je choisis Dieu et Son Messager.»[10]

Aïcha nous raconte elle-même ce qui se passa ensuite: «Le Messager reçut la même réponse de la part de toutes ses épouses. Aucune n'exprima une opinion différente. Elles dirent toutes ce que j'avais dit.» Elles agirent ainsi car elles ne faisaient qu'un avec le Messager. Il ne pouvait en être autrement. Si le Messager leur avait demandé de jeûner durant toute leur vie sans arrêt, elles l'auraient fait et l'auraient supporté avec plaisir. Ainsi endurèrent-elles la pauvreté jusqu'à leur mort.

Certaines de ses épouses avaient joui d'un style de vie prodigue avant leur mariage avec le Prophète. L'une d'elles était Safiyya, qui avait perdu père et époux, et avait été faite prisonnière durant la Bataille de Khaïbar. Elle avait dû être très en colère contre le Messager, mais lorsqu'elle l'aperçut, ses sentiments changèrent complètement. Elle endura la même destinée que les autres épouses. Elles l'endurèrent parce que l'amour du Messager de Dieu avaient pénétré leurs cœurs.

Safiyya était juive. Un jour, elle fut consternée quand ce fait lui fut mentionné sur un ton sarcastique. Elle en informa le Messager et lui exprima sa tristesse. Il la réconforta en disant: «S'ils répètent cela, dis-leur: 'Mon père est le Prophète Aaron, mon oncle est le Prophète Moïse, et mon époux est, comme vous le voyez, le Prophète Mohammed, l'Elu. Qu'avez-vous de plus que moi dont vous pourriez vous vanter?'»[11]

Le Coran déclare que pour les croyants, ses épouses sont leurs mères. (33:6) Bien que quatorze siècles se soient écoulés, nous éprouvons toujours du plaisir à dire «notre mère» quand nous nous référons à Khadija, à Aïcha, à Oumm Salama, à Hafsa et à ses autres épouses. Nous ressentons cela à cause de lui. Certains ont plus d'amour pour ces saintes femmes qu'ils n'en ont pour leurs propres mères. Sans aucun doute, ce sentiment a dû être plus profond, plus chaleureux et plus fort à l'époque du Prophète.

Le Messager était le chef de famille idéal. Il réussissait à s'occuper parfaitement de ses nombreuses épouses, à être l'amant de leurs cœurs, l'instructeur de leurs esprits, l'éducateur de leurs âmes, sans pour autant négliger les affaires de la nation ni compromettre ses devoirs.

Le Messager excellait dans tous les domaines de la vie. Les gens ne doivent pas le comparer à eux-mêmes ni aux prétendues grandes figures de leur époque. Les chercheurs doivent le regarder - lui envers qui les anges sont reconnaissants - en se rappelant toujours qu'il excellait en tout. S'ils veulent découvrir Mohammed, ils doivent le chercher dans ses propres dimensions. Notre imagination ne peut l'atteindre car nous ne savons même pas comment l'imaginer correctement. Dieu lui accorda, comme une faveur spéciale de Sa part, la supériorité dans tous les domaines.


--------------------------------------------------------------------------------

[1] Les raisons ne sont pas spécifiées dans les sources. Toutefois, les discussions rarissimes qu'il y avait entre ses épouses à cause de quelque jalousie les ont peut-être poussées à lui parler d'une façon malséante. Une autre raison pourrait être qu'elles aient demandé au Prophète, comme cela arrivait très rarement, quelque chose qu'il ne pouvait pas leur procurer. Il n'y a pas la moindre mention rapportant un quelconque désaccord entre le Prophète et ses épouses pour des raisons sexuelles. Les visites ne se restreignaient pas à des relations intimes. Il se peut qu'il ait été offensé par son mauvais comportement dans sa chambre.
[2] Muslim, "Rada'," 47.
[3]Bukhari, "Salat," 80.
[4]Tirmidhi, "Nikah," 41:4; Bukhari, "Adab," 68.
[5]Bukhari, "Adab," 68.
[6]Bukhari, "Shurut," 15.
[7]Abu Dawud, "Sunna," 15; Tirmidhi, "Rada'," 11.
[8]Muslim, "Talaq," 34, 35.
[9] Abu Nu'aym, Hilyat al-Awliya', 8:100.
[10] Muslim, "Talaq," 35.
[11] Tirmidhi, "Manaqib," 64.
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