tguiot a écrit :
Le problème dans ta position, c'est que tu persistes dans l'idée que ta croyance en Dieu est tout à fait légitime, et que tu n'as rien à prouver.
Le problème dans ta position, c'est que tu persistes dans l'idée que ta CERTITUDE en l’inexistence de Dieu est tout à fait légitime, et que tu n'as rien à prouver.
Un bouddhiste pourrait ME dire et aussi TE dire exactement la même chose, on peut toujours faire assumer à l’autre la charge de la preuve. Surtout quand on sait qu’elle n’existe pas !
Mon propos est de dire que puisque la preuve est pour l’instant inaccessible alors ce n’est pas la peine d’en faire un préalable et qu’on peut échanger sereinement en admettant que chacun campe sur des convictions éminemment respectables mais actuellement fragiles.
En effet, si nous étions dans le domaine scientifique on pourrait espérer clore le débat par une preuve scientifique.
Encore que vu le temps que les scientifiques ont mis pour admettre le réchauffement climatique on pourrait attendre longtemps. Le monde scientifique a d’ailleurs fonctionné en laissant l’essentiel de la charge de la preuve à ceux qui croyaient au réchauffement climatique. Et on a perdu trente ans.
Mais, au sujet de D-ieu, béni soit-Il, jusqu’à preuve du contraire nous ne sommes pas dans un domaine scientifique.
Nous ne sommes pas dans le domaine de la certitude mais de l’intime conviction.
tguiot a écrit :
Si quelqu'un veut remettre ton assertion en question, c'est à lui de montrer les preuves.
Comme dans beaucoup de domaines de la pensée où la preuve rigoureuse fait défaut, l’attitude scientifique consiste à critiquer la thèse pour en sonder la cohérence et en apprécier sa validité.
Soumises à ce genre d’épreuves, les thèses sont parfois anéanties mais le plus souvent elles révèlent simplement leurs qualités et leurs défauts et rencontrent un consensus plus ou moins grand.
Les thèses qui réunissent un maigre consensus ne sont pas nécessairement « fausses », elles sont simplement négligées puis oubliées.
tguiot a écrit :
Comment réfuter quelque chose qui n'est même pas défini correctement ?
Qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?
Les Saintes Écritures décrivent une personne avec suffisamment de détail pour ne pas la confondre avec une fée.
Certes, j’en ignore la substance mais c’est le cas de réalités communes : en quoi est fait le temps ? en quoi est faite la matière ? en quoi est faite l’énergie ? en quoi est fait l’espace ? etc.
Personnellement, je ne demande rien. Je vis ma foi.
Je peux expliquer en Qui et en quoi je crois.
Et, j’admets volontiers que je ne suis pas crédible aux yeux des sceptiques et que mon expérience personnelle restera pour l’essentiel intraduisible.
Dès lors, quiconque peut ressentir une conviction incompatible avec la mienne, il y a sans doute matière à échanger.
Toutefois, si cette personne considère qu’elle dispose d’une CERTITUDE qui anéantit ma CONVICTION, l’espace de discussion s’amenuise.
Si quelqu’un vient discuter avec la certitude que l’autre à tort et s’il immobilise tout échange en répétant « Ce n’est pas à moi de démontrer ma CERTITUDE mais à vous de légitimer votre CONVICTION » il me semble que ce quelqu’un doit s’interroger sur le sens du mot « SECTARISME ».
tguiot a écrit :
Et quid si tu t'es trompée de religion ?
Quelle que soit l’erreur que l’on commet on peut tout redouter de l’après-trépas.
Mais c’est l’éternelle question du satan « Est-ce de façon désintéressée que l’homme craint D-ieu ? ».
À chercher la « bonne » conviction qui assure le maximum de satisfaction dans l’après-mort on ne témoigne guère d’un véritable élan mais plutôt d’un esprit calculateur.
Cet esprit calculateur sera-t-il récompensé ?
Si, oui alors, il y a une petite voix qui en moi dit « je voudrais pas être comme ceux qui seront récompensés. »