Salut Dauphin,
Tu es certesplus sage que l'intervenant incriminé.
Bine, je ne vais pas faire un cours d'Histoire del'Eglise ici, mais rappeler ce quisuit breièvement.
Après la prédication de Jésus, la communauté qui en est née est désignée sous le terme grec d'ekklesia qui lui-même traduisait l'idée générale d'assemblée convoquée (terme de la Septante qui rendait l'idée de Qahal= l'Assemblée d'Israël depuis Moïse).
Cette "église" d'un genre nouveau, c'est le "peuple" devant Dieu, lequel ne se distingue pas d'abord par rapport aux Juifs,mais par rapport au "monde" païen. Les trois premiers siècles chrétiens sont assez marqués par des problématiques "juives".
La différence est que ceux qui en sont les membres le sont par décision personnelle, càd par conversion (metanoia ou changement d'esprit). Les premiers temps sont marqués par l'urgence de cette conversion car on croit généralement au retour imminent de Jésus.
Un "homme nouveau" nait et le signe extérieur de cette appartenance se fait par le témoignage du baptême public qui est un mot grec signifiant "immersion" dans l'eau, signe et témoigne extérieur d'une réalité vécue à l'intérieur. L'eau désigne le passage d'un monde ancien ausul on renonce pour accéder symboliquement au monde nouveau à construire selon une éthique nouvelle, celle du Règne de Dieu et de sa Justice.
Ce geste n'était pas inconnu puisque plusieurs groupes religieux pratiquaient un baptême ou des rites d'ablution (les Juifs en avaient, les esséniens, les groupes baptistes de la mouvance de Jean et les disciples de Jésus aussi).
Avec le temps, ces groupes baptistes vont se distinguer les uns des autres, cettains vont disparaitre (les esséniens) tandis que d'autres groupes chrétiens vont croitre et être disséminés dans tout l'Empire romain à cause de plusieurs facteurs comme la prédication de Paul lors de se trois voyages, la persécution des Juifs en Judée (cf. Etienne), ensuite plus généralisée quoique pas suystématiques pour autant, les persécutions des Romains . L'accusation était souvent la même: onaccusait les chrétiens d'athéisme puisqu'ils ne sacrifiaient pas aux dieux et d"éesses de l'Empire. ! Ceci ne manque pas de sel... avec le recul, bien sûr.
Tout va comme à l'origine pour quelques siècles bien qu'on voit apparaitre assez tôt une tendance à 'institutionnaliser" les groupes chrétiens, càd à les administrer, àles regrouper ou des autorités locales. Au départ ces autorités sont 'naturelles" car elles ont été victimes de persécutions et jouissent donc de la considération de tous (cf. Ignace d'Antioche et Polycarpe). Mias lorsque les persécutions disparaissent, les choses évoluent dans un sens plus "organiques" (cf. Justin Martyr). Quand les persécutions se clament, les chrétiens réfléchissent plus et des groupes aux opinions différentes naissent (Marcion, Vanlentin, Tertullien Origène, etc.) Devant ces opinions qui semblent troubler les esprits de certains, les autorités qui aurant de plus en plus de pouvoir prendront effectivement la tête des opérations et chercheront dedes appuis politiques pour rendre contraignants leurs décisions... jusqu'à Constantin le Grand, l'empereur qui inventa un concept qui fera fortune depuis, le césaro-papisme (faudrait signaler à un certain Nick le mot "papisme" car il croit que c'est moi qui l'ai inventé, or, avec Constantin, nous sommes au IVème siècle après JC !!). Le césaro-papisme,c'est l'alliance dangereuse par excellence... comme me prouvera la suite de l'Histoire ecclésiastique.
Dès l'apparition du césaro-papisme (j'aime le mot
, cher Nick, si tu me lis
)
Dès le césaro-papisme en place, l'Etat va diligenter de plus en plus la foi chrétienne (cf. les interventionsintempestives des Empereurs sur les décisions conciliaires), cependant en même temps on verra apparaitre des groupes de chrétiens et des individus réagir en opposition contre cette tendance qu'ils jugent dangereuses pour la foi: le monachisme, les ermites, les stylites 'etc. sont des manifestations d'opposition au christianisme séculier qui se met en place et qui met en avant le cursus honorum.
Autrment dit, il y a toujours eu des chrétiens insatisfaits de voir leur "Eglise" s'acoquiner" avec le politique et confondre l'Eglise avec une "Institution" par laquelle on peut accéder aux plus hautes marches du pouvoir !
Depuis lors, on en est toujours là !
Deux courants en contradiction, en opposition... ayant d'autres motivations.
Les Réformateurs du XVIème siècle ne feront que semettre résolument du côté de ceux qui discréditeront le "séculier" et l'Institutionnel. Ils le feront imparfaitement comme la réforme tridentine le fera tout aussi imparfaitement. Mais le processus n'est pas neuf. Plus tard, au sein des Eglises protestantes qui elles-mêmes n'échapperont pas non plus àl'institutionalisation, des mouvements de Réveil au XIXème siècle (j'ai oublié le piétisme un siècle plus tôt !) seront desmouvements qui lutteront également contre l'institutionnalisation de l'Eglise pour remettre àl'honneur l'Evangile et son Message. Au sein de l'Eglise romaine ausi, des "tendances" évangéliques naitront pour lutter contre la sécularisation, par exemple le mouvement franciscain.
Cette vision des choses, dépasse les clivages "institutionnels" . J'ai berau le dire, je dois constamment me répéter... surtout pour les nouveaux venus qui se permettent de dire n'importe quoi au bout de 27 messages ou 30 avant de connaitre ceux à qui ils ont affaire.
Salut