Concernant la police, il y a un problème:
La première partie, il affirme que les pauvres pourraient se payer un forfait/abonnement de protection policière vu qu'ils ont les moyens d'acquérir certains biens matériels tel qu'une voiture ou une télévision et en comptant également les impôts déduits pour pouvoir bénéficier d'une protection policière publique.Quant aux pauvres, ils ne seraient pas nécessairement moins bien protégés dans l’anarchie libertarienne. Les habitants des quartiers pauvres sont-ils toujours bien protégés par la police publique, qui, de plus, leur coûte cher en impôts? Si la plupart des pauvres réussissent aujourd’hui à s’offrir des automobiles et des téléviseurs, pourquoi ne pourraient-ils pas se payer privément de meilleurs services de police avec les impôts qui leur sont présentement soutirés pour financer la police publique? De plus, la charité privée et la publicité commerciale (telle nouvelle agence de police offrant ses services gratuits dans un quartier défavorisé) joueraient leur rôle. Enfin, les habitants d’un quartier pourraient se regrouper en association de protection.
Certes, mais tous les pauvres ne sont pas dans ce cas de figure. Que faire des pauvres qui ne payent pas d'impôts actuellement car trop pauvre? Les biens matériels qu'ils acquièrent ne sont souvent que le résultat d'aides publiques.
L'auteur donne 2 solutions (charité et publicité commerciale) qui je suppose sont destinées aux plus pauvres mais le problème est que ces 2 solutions ne sont que des suppositions. Rien ne garantit le fait que cela se passe ainsi. Ces solutions ne dépendent pas du tout de l'intérêt des hommes (comme on peut le voir dans les chapitres précédents, le système anarcap repose sur un équilibre des intérêts de chaque personnes) mais de leurs supposés bons sentiments (la publicité commerciale ne se ferait que par rapport aux bons sentiments de ses clients potentiels payeurs, l'entreprise ne ferait pas ce genre de publicité si ça n'atteignait personne).
Donc les plus pauvres seraient privés de sécurité si les hommes ne sont pas "généreux" et de ce fait, ils seront privés de liberté car leurs libertés seraient empiétés par d'autre.
Je voudrais aussi discuter d'un problème du libertarianisme mais n'ayant pas de lien avec le livre (je n'ai lu que la partie sécurité pour l'instant, peut-être que le problème est mentionné ailleurs). Il s'agit de la santé.
C'est quelque-chose d'intéressant à débattre puisque l'on peut faire des comparaisons entre divers modèles existants.
La santé n'est pas un problème philosophique dans un monde libertarien (puisque la mauvaise santé n'ôte pas la liberté naturelle à une personne qui en est victime) ni même économique mais est un problème éthique (est ce bien de laisser crever son voisin d'une maladie curable?).
On peut voir par exemple qu'aux USA, la santé relève totalement du privé et cela apporte des conséquences fâcheuses comme par exemple les personnes n'ayant pas les moyens d'accéder à une assurance complète, ou les personnes ne pouvant pas accéder à une assurance santé à cause de leur santé fragile (l'entreprise aurait de trop grandes chances perdre de l'argent). Bref, en Amérique, tout le monde ne peut pas bénéficier de ce service qui est pourtant vital. Donc quelle est la solution qu'apporteraient les libertariens s'ils considèrent que les problèmes éthiques ont une certaine importance?