cesar a écrit :Jean Moulin,
L'honnêteté(comprends-tu ce mot ?) consiste lorsqu'on dit que quelque chose est faux de dire sur la base de quel protocole de verification on annonce qu'il est faux :
- ce que j'ai fait en disant qu'un mot ajouté sans crochet, absent du texte d'origine et induisant un sens particulier est une falsification.
Tu peux discuter mon protocole mais les faits sont là.
parlons donc du protocole :
Je ne sais si tu as fait des versions à l'ecole dans ta jeunesse. En effet, on nous apprend que le mot à mot est une mauvaise version. Quel est le processus d'une bonne version ? Prendre mot à mot le texte d'origine, en comprendre le sens dans la langue d'origine, SANS ALLER CHERCHER DES NOTIONS EXTERIEURES, ensuite exprimer ce sens grammaticalement correctement dans la langue de destination.
Concernant la traduction de la Bible ça va bien au-delà de ça. Contrairement à ce que tu prétends, les traducteurs honnêtes sont obligés de tenir compte de certaines notions extérieures comme les us et coutumes de l’époque dont date le texte à traduire, ainsi que l’histoire profane de l’époque et la géographie des lieux dont parle le texte !
cesar a écrit :Alors, reflechissons ! Une phrase dans quelque langue que ce soit est evidemment une suite de mots. Le "mot à mot" est par definition la demarche de base.
Sauf que toi tu t’en tiens là. C’est à dire que pour toi le traducteur doit d’abord prendre le texte mot à mot, s’efforcer de le comprendre et quoi qu’il en soit revenir à la traduction mot à mot. Heureusement que les traducteurs procèdent autrement !
cesar a écrit :A ce stade, evidemmment chaque humain est soumis à des biais de vouloir donner un sens qui lui plait, l'arrange, correspond à sa culture. Il faut donc tout mettre en oeuvre pour l'eviter. Comment ?
rester, au risque d'être moins lisible et correct dans la langue de destination, le plus proche du "mot à mot"(option Darby). et laisser le lecteur "comprendre".
C’est loin d’être la meilleure façon de traduire. Un traducteur allemand du nom de S.Meurer dit ceci :
‘Si le traducteur ne veut pas dire comment il comprend le texte, il laisse ce soin au lecteur – qui ne connaît pas l’original et les différents facteurs liés à cet original. L’interprétation du lecteur sera certainement plus arbitraire et plus subjective que celle d’un traducteur travaillant de manière responsable. En faisant cela, le traducteur trahit son auteur.’ C’est pourquoi, même la plus littérale des traductions est le résultat d’une interprétation. L’exemple de traduction sans interprétation est la traduction interlinéaire. Mais avec quels résultats ? Si on prend par exemple I Pierre 3:21 dans une traduction interlinéaire ça donne ceci :
"qui et nous figure maintenant sauve baptême, non de chair enlèvement de saleté mais conscience d’une bonne réponse envers Dieu". Si, en lisant le verset ainsi, tu comprends la pensée de Pierre, c’est que tu as en tête une traduction qui l’a interprétée. Même des traductions littérales comme Segond ou Darby interprètent:
"Cette eau était une figure du baptême, qui n'est pas la purification des souillures du corps, mais l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi" Segond ;
"or cet antitype vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience" Darby. Comme tu peux le constater on est bien loin du mot à mot. En voici une autre, la Bible du semeur :
"c’est ainsi que vous êtes sauvés vous aussi : ces évènements préfiguraient le baptême. Celui-ci ne consiste pas à laver les impuretés du corps mais à s’engager envers Dieu avec une conscience pure" ! Tu vois bien que la traduction mot à mot n’est pas une bonne option !
Prenons par exemple 1 Jean 1 :7
"le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché". Aujourd’hui, donner son sang ne signifie plus donner sa vie. Si on veut rendre le sens réel de ce verset il faut traduire ainsi :
"le sacrifice de Jésus, son fils, nous purifie de tout péché". Là encore, le mot à mot n’est pas de mise !
cesar a écrit :Ce qui est tres loin du procédé de tes amis qui consiste à introduire subrepticement un sens totalement etranger du texte d'origine.
Ce qui te pose un gros probleme, JMoulin, c'est ta definition du mot "comprendre" qui pour toi apparaît comme synonyme de gober ta doctrine favorite, sans reflechir.
Comme je te l’ai démontré ci-dessus, concernant les techniques de traduction, tu es complètement à côté de la plaque !