Alfred a écrit :L'ancien testament regorge de récits qui ne sont pas à prendre au pied de la lettre, qui reflètent les vues d'un peuple à une époque où la civilisation était forcément synonyme des guerres et de combats permanents. Les hébreux avaient reçu une révélation monothéiste unique qui faisait d'eux un peuple à part, c'est clair. Hélas, les textes sacrés donnent une vision assez sanglante des actions divines et de ce que Dieu approuve parce que ceux qui les consignaient n'étaient pas parfaits.
C'est bien trop facile de penser que l'on va marcher dans cet argument !
Combien de fois l'avons lu et entendu ?
Un texte, aussi vieux soit-il, lorsqu'il exige de croire en sa vérité, voire sa réalité, ne doit surtout pas être interprété. En soi, ce livre subi sa première contradiction dès que le protestantisme prend son envol, c'est aussi simple que ça ! Il est tout de même paradoxal de dire "qu'il reflète les vues d'un peuple à une époque" et sa volonté d'être universel.
Une phrase a un
sens. Il y a des milliards de façon d'exprimer ce sens. On ne peut pas dire que les rédacteurs de la bible ait choisi la façon la plus claire et la plus cohérente.
Personnellement, de la même manière que je peux faire preuve de sens critique quand je lis la Genèse et ne pas en conclure que le monde a été créé en 7 jours montre en main, je peux aussi avoir une vision éclairée du reste de l'ancien testament. Personne de raisonnable ne pense que Dieu enverrait vraiment l'ange de la Mort tuer tous les premiers nés en Égypte. Leur mort a peut-être eu lieu, mais c'était une tragédie pour Dieu autant que pour les hommes.
Bravo pour la lecture sélective.
Alfred a écrit :
Pour le nouveau testament, c'est une autre paire de manche. On est ici dans un texte beaucoup plus proche de nous temporellement et dont l'interprétation est quasiment littérale. Il suffit d'agir comme le Christ et on ne peut pas se tromper. Jésus se présente régulièrement comme un réformateur qui vient donner un commandement "nouveau", celui de la compassion envers ses ennemis autant qu'envers ses amis. Il dit aussi, quand les pharisiens lui font remarquer qu'il est en contradiction avec l'ancienne loi (sur le plan de la répudiation des épouses plus particulièrement), que Dieu devait autrefois composer avec "l'endurcissement du coeur" des hommes. Jésus considère donc que le temps est venu de dire enfin les choses dans toute leur vérité, sans plus de compromis.
_Quel narrateur a raison sur ce qui est réellement écrit sur le titulus ?
_Jesus peut-il vraiment ressucité et comment a-t-il donc fait pour sortir du tombeau (je rappelle qu'ils mettent le corps au tombeau "fermé par une pierre roulante" avec des gardes romains devant...) ?
_Jésus, jugé pendant une fête juive ??? Ou après ? Ou avant ?
_ Comment un type qui soigne autant de personnes en posant simplement ses mains sur les malades n' a-t-il pas été encensé par tout le monde ?? Une personne qui soigne devrait, au contraire, être aimé par tous non ? Au lieu de ça, il est crucifié comme un vulgaire "larron" !
_ Que penser de la phrase dîtes par Jesus "pourquoi vous m'avez abandonné?" alors qu'il est censé être fier, ou du moins ne pas y accorder d'importance, d'être crucifié, puisque c'est censé avoir comme sens de racheter tous nos pêchés ?
Au fait, peut-on naître d'une personne qui n'a jamais eu de relations sexuelles ?
Alfred a écrit :
Il est clair que la révélation chrétienne vient progressivement, au fur et à mesure que l'Homme est à mesure d'appréhender la vraie portée du message évangélique. La loi du Talion était déjà une folie à l'époque de l'ancien testament. Le fait de ne pas cautionner l'escalade dans la violence, mais de se limiter à un mal "égal", c'était une idée neuve et incroyablement audacieuse.
Certes, son message politique diffère peut être de ce qui se faisait habituellement. Ce qui, finalement, ne pourrait que justifier sa place sur le trône d'Israël, mais en aucun cas de l'ériger en personne possédant des pouvoirs surnaturels..
Jésus arrive beaucoup plus tard avec un message encore plus radical, comme si le temps était venu, que l'humanité était prête à l'entendre. Pourtant, le discours du Christ reste révolutionnaire pour son temps, et encore pour le notre. On est toujours scandalisé par l'idée "d'aimer nos ennemis".
Espérons que ça nous sera naturel un jour.
C'est vrai, aimons nos ennemis, mais surtout, aidons les habitants de l'Afrique en leur fournissant de la nourriture et des médicaments au lieu de permettre une course de conversions et de BTP...