Science et Religion

Science et religion ne sont plus considérées comme incompatibles. The Daily Telegraph, Londres, 26 mai 1999.
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Lip69

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Re: Science et Religion

Ecrit le 17 déc.09, 12:05

Message par Lip69 »

Nul besoin de religion, la philosophie suffit. Et elle au moins s'appuie sur la logique.

La religion n'est qu'une version brouillon de la philosophie...

Rien n'est plus important qu'autre chose dans l'absolu. Chaque etre est différent et ses besoins le sont également...

La religion croit imposer une loi "supérieure" à une humanité hétérogène !

Avant de prétendre que la religion est cruciale ou pas, encore faut il prouver qu'elle est basée sur quoi que ce soit de censé et utile au réel !

Aprés si l'on veut vivre à la manière de ceux enfermés dans la matrice des freres Wachowski, avec un voile d'illusion masquant le réel, chacun fait ce qu'il veut !
La violence est le dernier recours de l'incompétence - Nous sommes éduqués à croire, et non à savoir. La croyance peut être manipulée. Seul le savoir est dangereux.

Vicomte

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Re: Science et Religion

Ecrit le 17 déc.09, 12:39

Message par Vicomte »

Alfred a écrit :Les religions ont pour but de définir pourquoi le monde a été créé. La science se contente de chercher comment.
Les deux questions sont essentielles et hantent l'homme depuis l'aube des temps. Mais je ne peux m'empêcher de penser que la première est de loin la plus cruciale.
Sauf que, comme je le dis ailleurs(1), le pourquoi implique la question du sens, et le sens implique le sujet, et le sujet implique un filtre cognitif, nécessairement partiel. Autrement dit, le « pourquoi » est la ruine de l'universalité.
Dès qu'on tente d'aller un peu plus loin que cette phrase galvaudée, par exemple en tentant de définir ce que signifie "pourquoi" ou "sens" ou "but", on arrive à un moment ou à un autre sur la question de la finalité. Et là le croyant est coincé car il est obligé d'admettre la dépendance de la question du sens à celle du sujet qui l'attribue. Il n'existe pas de sens "pur", indépendant de tout sujet. Du coup, tout l'édifice théorique s'effondre et est réductible à la question du "comment".

__________
(1) http://www.forum-religion.org/post563197.html#p563197
Je cesse (sans doute définitivement) toute activité sur ce forum. J'en explique les raisons là-bas : http://www.forum-religion.org/post638027.html#p638027 là-bas : http://www.forum-religion.org/post638076.html#p638076 et enfin là-bas : http://www.forum-religion.org/post639549.html#p639549

Alfred

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Re: Science et Religion

Ecrit le 17 déc.09, 22:55

Message par Alfred »

C'est là où j'ai effectivement un problème, Viconte. Parce que, quelle que que soit la manière dont les atomes sont constitués, dont les cellules se divisent, dont les connexions neuronales agissent, quel que soit le degrés de précision dans l'explication qui est donnée par un savant, je ne vois pas en quoi ça fait avancer la philosophie dont parle Lip justement.
A moins que tu ne crois pouvoir expliquer à force de recherche ce qu'est la réalité dans son ensemble, qu'est-ce que le bonheur et comment créer ce qui n'existe pas encore. Autant de notions avec lesquelles la science se débattra pour le restant de ses jours.

La religion fait partie intégrante de la philosophie pour moi, Lip. Les philosophes parlent de Dieu et s'interrogent à son sujet, tu sais. Ce n'est pas une question tabou que l'on écarte comme ça.
It only ends once. Anything that happens before that is just progress...

Vicomte

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Re: Science et Religion

Ecrit le 18 déc.09, 00:02

Message par Vicomte »

Alfred a écrit :[...] La religion fait partie intégrante de la philosophie pour moi, Lip. Les philosophes parlent de Dieu et s'interrogent à son sujet, tu sais. Ce n'est pas une question tabou que l'on écarte comme ça.
La philosophie est au contraire le mouvement de pensée inverse de celui de la religion.
En science comme en philosophie, la question est : « Voici tous les faits. Que peut-on conclure à partir d'eux ? »
En religion, c'est : « Voici la conclusion à laquelle on doit nécessairement aboutir. Quels faits sélectionner pour y parvenir ? »

La religion ne pose pas la question du sens, elle impose un sens à mon humble avis.
Je cesse (sans doute définitivement) toute activité sur ce forum. J'en explique les raisons là-bas : http://www.forum-religion.org/post638027.html#p638027 là-bas : http://www.forum-religion.org/post638076.html#p638076 et enfin là-bas : http://www.forum-religion.org/post639549.html#p639549

Mil21

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Re: Science et Religion

Ecrit le 18 déc.09, 00:55

Message par Mil21 »

Alfred a écrit :La religion fait partie intégrante de la philosophie pour moi, Lip. Les philosophes parlent de Dieu et s'interrogent à son sujet, tu sais. Ce n'est pas une question tabou que l'on écarte comme ça.
Tu as bien fait de dire "pour moi". Non, toutes les philosophies ne s'interrogent pas sur Dieu. Certaines d'entre elles oui, d'autres n'en parlent pas ou l'ignorent.
Les religions sont un mixe entre une croyance et une philosophie de vie liée à cette dernière. En somme, on pourrait dire qu'une religion possède une philosophie. De là à dire que toutes les philosophies s'interrogent sur Dieu ou que la religion fait partie intégrante de la philosophie, je ne peux pas être d'accord avec ça.
Citations d'Albert Einstein sur Dieu
http://atheisme.free.fr/Citations/Einstein.htm

simplequidam

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Re: Science et Religion

Ecrit le 29 janv.10, 20:20

Message par simplequidam »

Alfred a écrit
Autant de notions avec lesquelles la science se débattra pour le restant de ses jours.
et il faut s'en réjouir , n'est ce pas cela le vrai sang qui circule dans notre corps et lui donne vie ?
débattre c'est démontrer les richesses de pensées de l'homme qui stimulent notre sang intérieur ,
débattre c'est garantir une autonomie de l'être humain et le droit à la différence, la science n'est pas une entité figée comme la Religion ,
la Science peut se passer de la Religion,
mais la Religion non car pour se justifier elle use de la Science ou veut s'en accaparer : témoin les groupes sectaires qui veulent se prouver vrais en s'appuyant sur la Science .

Wallaby

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Re: Science et Religion

Ecrit le 30 janv.10, 02:45

Message par Wallaby »

ba moi j'ai le meme opinion que mon prof de philo l'an dernier, la philosophie la religion et la science sont des choses a part qu'on ne peut mélanger…
si il y a des troubles c'est justement parce qu'on essaie de rassembler philo et religion ou religion et science ou philo et science…

il faut se dire qu'on laisse la religion aux croyant, et que la science peut servir tout le monde en nous aidant a comprendre le fonctionnement du monde qui nous entroure..., ne surtout pas s'aider de la religion pour argumenter en science ! c'etait l'une des grandes erreurs de l'Eglise au moyen age et par la suite…
je suis pour la paix entre tous les humains, est ce trop demander que la paix?
ou prefere t'on voir la guerre, les exodes, les famines et etc…
DIEU est UNIQUE!
http://www.youtube.com/watch?v=HsqQgs6H ... re=related

simplequidam

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Re: Science et Religion

Ecrit le 30 janv.10, 11:19

Message par simplequidam »

Wallaby a écrit :
ne surtout pas s'aider de la religion pour argumenter en science !
ça c'est sur ,au bac c'est une claque assurée !
sérieusement ,la Religion doit rester une affaire privée mais rien n'empêche un croyant de participer à la science ,
il est déplorable l'extrémisme religieux et les dogmes sectaires qui veulent imposer et faire taire la Science si elle ne les sert pas .

Croissant

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Re: Science et Religion

Ecrit le 25 août12, 12:49

Message par Croissant »

 Science et religion se prononcent sur l'origine du monde, la création de la vie, l'organisation de l'Univers, les différents types de causalité, le déterminisme et le destin, le libre arbitre, le sens de l'évolution. Mais ce qui les différencie profondément c'est la méthode suivie pour établir les connaissances, croyance révélée dans le cas de la religion, construction rationnelle à partir des faits d'expérience dans le cas de la science.
 Science et religion sont susceptibles de se confondre, le discours religieux peut être considéré comme une forme primitive de discours scientifique. En effet, si la science est une démarche cherchant à établir la vérité, la religion a pu se donner une telle fin : il existe notamment une science de la religion (la théologie) et un discours religieux sur le monde, son origine et ses fins que l'on peut assimiler au discours scientifique.
 La science peut se faire la servante de la religion, et les conclusions de la science peuvent servir à l'édification des croyants. En effet, le discours religieux peut recevoir une forme de confirmation, un crédit supérieur, dès lors que la science accrédite certaines de ses déclarations
 Le récit du commencement est la description d’un comment. Le récit de l’origine est la révélation d’un pourquoi. On pourrait dire, avec une certaine approximation, que le discours scientifique est celui de la causalité et le discours de la foi celui de la finalité. Le récit du commencement parle à la lumière d’une science qui évolue de découverte en découverte et qui corrige périodiquement son discours. Cette claire distinction du domaine de la science et de celui de la foi a elle aussi son histoire. Religion et science s’avèrent complémentaires pour répondre à l’éternelle énigme : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? La religion n’est pas là pour combler les lacunes de notre savoir. C’est l’une des forces motrices de l’inspiration scientifique.
 Si la science et la religion sont largement similaires et non pas arbitrairement confinées dans leurs domaines, elles devront à un moment ou à un autre converger clairement. Cette confluence semble inévitable. Science et religion représentent toutes deux les efforts de l'homme qui cherche à comprendre son Univers et doivent en fin de compte traiter de la même substance. Alors que nous progressons dans les deux domaines, ces derniers doivent évoluer ensemble.
 Nous sommes à la veille de voir la science confirmer l'autorité de la parole d'Allah...

Croissant

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Re: Science et Religion

Ecrit le 25 août12, 12:58

Message par Croissant »

Création et transition d'échelle

Une définition de la Création peut – être la suivante : faire naitre de rien ce qu'on appelle l'Univers de l'infiniment petit à l'infiniment grand… avec tout de même les précisions suivantes :

1) La creatio

- La creatio ad extra : la création est un pur don d’Allah en dehors de lui-même (en latin ad extra). Allah crée en se retirant. Le monde créé n'est pas Allah. La distance entre Allah et sa création évite le panthéisme, fonde pour l'homme la possibilité d'être libre et autonome et rend possible la relation entre Allah et sa créature.

- Allah, causa causarum : l'action d’Allah ne doit pas être identifiée à une cause physique mais comme causa causarum, c'est-à-dire comme la cause des causes. Cela signifie qu'au-delà d'une cause identifiable par la raison, il y a une cause qui nous est inaccessible et primordiale.

- La creatio ex nihilo: la création ex nihilo ne peut être pensée, car la création du monde se fait alors avec la création du temps. La première conséquence est que l'on ne peut se représenter un avant la création ! La seconde conséquence est que la création du temps place la créature dans un monde corruptible et changeant. La creatio ex nihilo contredit la création à partir d'une matière préexistante. La création comme mise en ordre du chaos, présuppose l'existence d'un avant la création, ce qui est inconcevable dans le cadre de la création ex nihilo.

- La creatio continua: la creatio continua est conservation de l'Univers. Allah n'abandonne pas sa création mais reste présent à travers sa providence. Allah continue à soutenir sa création, en particulier face au chaos qui menace toujours.


2) Rien : signifie l'origine de l'espace – temps (voir chapitre sur le Big-bang);

3) Univers : signifie un tout unifié, organique, holistique, comme un processus dont tous les facteurs sont reliés entre eux, en interaction. Le terme Univers implique la rotation. Il existe au moins trois définitions distinctes du mot « Univers » :
• L’Univers (visible) représente la totalité de la masse et de l’énergie observables. Cela intègre tout ce qui est localisé à l’intérieur de l’horizon cosmologique. Puisque l’horizon s’éloigne de nous, la quantité de la masse et de l’énergie observables est en constante augmentation. Le contenu de l’expression « Univers visible » n’est donc pas figé dans le temps.
• L’Univers (présumé) représente la totalité de la masse et de l’énergie, incluant toutes celles qui ne sont pas visibles.
• L’Univers (complet) constitue la somme de la matière et de l’énergie ainsi que l’espace – temps lui – même.
Il n’existe aucun consensus unanimement accepté sur ces termes, ainsi nous devons être prudents et éviter les amalgames.
L’homogénéité à grande échelle de la distribution de la matière dans l’Univers est souvent dénommée le principe cosmologique. Un Univers homogène et isotrope n’est pas statique : soit il se dilate, soit il se contracte. Dans les deux cas, il possède un âge fini.

4) De l'infiniment petit à l'infiniment grand : Si les phénomènes nous paraissent mystérieux et contradictoires, c'est en raison de la faiblesse de nos sens, qui ne peuvent atteindre ni l'infiniment grand, ni l'infiniment petit, dont l'information est étroitement limitée dans le temps et l'espace, et dans une bande très étroite de l'énergie rayonnante. Seul un discernement mathématique, c'est-à-dire purement intellectuel, ouvre la voie vers l'ordonnance invisible et insensible des êtres créés.
Passer d'un extrême à l'autre suppose la résolution du problème, ô combien complexe, de la continuité. Autrement dit, lier la relativité générale (théorie globale et synthétique des grandes échelles) à la mécanique quantique (théorie locale et analytique des petites dimensions).

Croissant

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Re: Science et Religion

Ecrit le 25 août12, 13:01

Message par Croissant »

Le Big-bang

1) Selon les modèles de Big Bang, la reconstitution passée de l'évolution des longueurs dans l'Univers mène à une valeur aussi petite que 10-35 mètre. Cela se passe à un moment de l'histoire cosmique appelé « ère de Planck », qui correspond à 10-43 seconde après le "temps zéro". Les valeurs de la température et de la densité étaient alors énormes, respectivement 1032 kelvins et 1094 grammes par centimètre cube. Dans des conditions si terribles, la relativité générale ne peut être appliquée, ne serait-ce que parce qu'elle est impuissante à prendre en compte les effets quantiques, alors prépondérants. Aborder cette période nécessite impérativement le soutien d'une théorie de la gravitation quantique, ou du moins d'une théorie qui unifie les quatre interactions fondamentales.
La physique actuelle ne permet donc de remonter l'histoire passée de l'Univers que jusqu'à l'ère de Planck, car les tentatives d'imaginer les états antérieurs débouchent sur un flou quantique. Cette limite sur laquelle bute la physique, frontière de nos connaissances, implique que le cadre habituel de la variété espace-temps, continue, à quatre dimensions, éclate complètement.

2) Le Big-bang est défini comme étant l'« explosion » d'un point contenant toute la matière et l'énergie de l'Univers qui s'est dispersé à une vitesse terrifiante dans toutes les directions. De cette matière et de cette énergie a émergé un grand équilibre contenant les galaxies, les étoiles, le Soleil, la Terre et tous les autres corps célestes. En outre, c'est à ce moment que les lois uniformes et immuables de la physique ont été constituées.
Tout cela indique qu'un ordre parfait a surgi après le Big-bang. Or, par définition les explosions ne créent aucun ordre et si nous nous trouvions, après une explosion, face à un ordre précis et détaillé, nous pourrions conclure que l’explosion ait été extraordinairement bien contrôlée.
Un autre aspect extraordinaire de cet ordre formé à la suite du Big-bang est la création "d'un Univers habitable". Les conditions pour obtenir la formation d'une planète habitable sont si nombreuses et complexes qu'il est presque impossible de penser qu'elles ont pu résulter de pures coïncidences.

3) Le Big-bang lui – même est difficile à décrire en raison de l’hypothèse de l’émergence des galaxies d’un point central à l’instant ‘t = 0s’ qui correspond au début de l’espace et du temps. A cet instant, l’Univers était 10 millions de milliards de milliards de fois plus petit qu’un atome d’hydrogène.
La théorie du Big-bang nous dit que, depuis cet instant, l’Univers est en expansion et que cette expansion ne se fait pas à partir d’un point qui en serait le centre, mais à partir de chaque point de l’espace ; que l’Univers n’a donc ni centre ni frontière.

Il n'est donc pas envisageable à l'heure actuelle de décrire les tout premiers instants de l'Univers, lorsque la densité et la température étaient telles que la gravitation et les autres forces ne formaient qu'une interaction unique. L'extrapolation de la physique connue montre que ces conditions extrêmes ont régné lorsque l'Univers était âgé de moins de 10-43 seconde. Toute la période qui précède, baptisée l'ère de Planck, nous est donc inaccessible.

4) La notion d’instant initial a du sens pour un évènement défini qui intervient au cœur de l’Univers, mais cette notion n’a plus de sens lorsque cet instant initial concerne l’Univers. Une façon de formuler cette difficulté est la question : qu’y avait – il avant cet instant initial ? On est tenté de dire : il n’y avait rien. C’est la réponse qui semble logique. Mais la seule réponse rigoureuse est qu’avant le Big-bang, il n’y avait pas d’avant ! Car ‘rien’ suppose que quelque chose existe avant l’Univers. Or, par définition l’avènement de l’Univers succède à une absence de réalité. La difficulté logique à laquelle conduit le constat de l’expansion de l’Univers, est bien l’instant initial pour décrire le point de départ de notre monde baptisé Big-bang.

La théorie du Big-bang n’est qu’une description de l’expansion de l’espace – temps et non de son origine. Il n’y a donc pas d’avant Big-bang, et le Big-bang n’est pas un évènement semblable aux autres.

5) Dans le modèle le plus simple de la théorie du Big-bang, l’origine de l’Univers représente le début de l’existence non seulement de la matière et de l’énergie, mais également de l’espace et du temps. Le temps lui-même a commencé avec le Big-bang. Si cela semble étonnant, ce n’est en aucune manière nouveau.
Une origine (de l’Univers) dans le temps doit expliquer l’origine du temps lui-même, car il en fait partie : cela soulève tout le mystère de la nature du temps lui-même. Comment le temps peut-il avoir une origine et servir en même temps à dater l’origine d’un espace-temps avec lequel il a émergé ? Sans doute y a-t-il un lien à élucider entre la réflexivité qui caractérise l’intelligence et la nature du temps (qui n’est pas nécessairement le temps de nos horloges).



6) Nous savons que la matière peut être créée par des processus quantiques. Il y a maintenant une acceptation générale entre physiciens et cosmologistes du fait que l’espace-temps peut aussi trouver son origine dans un processus quantique. D’après les dernières recherches, le temps pourrait ne pas être du tout un concept primitif, mais quelque chose qui a « congelé » depuis le ferment quantique flou du Big-bang ; Une relique, pour ainsi dire, d’un état particulier qui s’est congelé à partir du bouillonnement cosmique originel.

7) Lorsqu'on combine relativité générale et physique quantique, la question de ce qu'il y avait avant le commencement de l'Univers perd tout sens.
Le modèle standard nous invite à imaginer un lieu plus petit qu’une tête d’épingle où l’espace, le temps, la lumière et l’énergie sont indissociablement mêlés. En ce point primordial, tous les modèles mathématiques s’affolent et toutes les mesures tendent vers l’infini. C’est un point asymptotique, une « singularité » où toutes les certitudes vacillent.

Or, pour parler de « singularité », nous devons supposer que la relativité générale pure s’applique aux distances très petites et aux énergies très élevées. L’association de la relativité générale et de la théorie quantique indique qu’il n’y a aucun sens à parler de « singularité ». La raison est que le temps et l’espace ne sont pas continus aux très petites échelles et de ce fait aussi bien l'espace que le temps n'avaient de sens au moment du Big-bang.

8) L'origine de l'Univers n'est pas le Big-bang, car pour qu'il y ait Big-bang, il fallait de l'énergie. Et l'origine de celle-ci reste encore inconnue de la communauté scientifique, devenant un défi important à relever pour les cosmologues.
La théorie du Big-bang n'est donc pas une théorie de l'origine de l'Univers, mais elle prétend dévoiler certains aspects du commencement de sa phase d'expansion, ce que l'on appelle « l'Univers primordial ». Parler d'origine supposerait que l'on puisse invoquer une cause première, antérieure et explicative. Le récit scientifique de l'Univers primordial expose un enchaînement de faits, sans pouvoir appréhender l'état qui les aurait précédés. Si les outils font défaut à la science pour évoquer un éventuel état proche du Big-bang, il en est d’autant plus pour un état préalable à celui-ci.

En effet, en vertu de la théorie quantique, le temps et l’espace ne sont pas définis au moment ou à proximité du Big-bang. En fait, la théorie quantique indique que près du Big-bang les évènements ne peuvent ni être ordonnés ni même être définis. Par conséquent, le Big-bang ne peut pas être qualifié de « commencement » de l’Univers. Le Big-bang n’est donc pas un commencement, pas plus qu’il n’en implique un.

9) La création, c’est – à – dire l’apparition de quelque chose à partir de rien, nécessite un concept prédéfini de l’espace et du temps pour avoir une signification. Sinon, ce concept d’«apparition» est vide de sens. Mais, quelle que soit la description du Big-bang, qu’elle soit classique ou quanto mécanique, cette condition n’est jamais remplie. Même dans la description classique du Big-bang, il n’y a pas d’apparition de matière, ni d’énergie, ni quoi que ce soit d’autre. Et cette situation ne changera pas, puisque le temps ou l’espace ne sont jamais définis avant l’apparition de la matière.

En fait, toutes les propriétés d’une création sont absentes : il n’existe aucun « instant » de création, aucune apparition à partir de rien, aucun choix possible de quelconques conditions « initiales » et pas même un quelconque choix de « lois » physiques particulières à partir d’un quelconque ensemble d’éventualités.
En résumé, le Big-bang n’implique ni ne nourrit aucun processus de création. Il n’était pas un évènement, pas un commencement et pas non plus une situation de création.

10) Les divers modèles du Big – bang essaient de remonter dans la mesure du possible à un "instant zéro" du commencement. Mais "penser" celui-ci reste fortement problématique. Aussi faire coïncider l’acte créateur d’Allah avec un "instant zéro" est une grossière erreur !
« L’idée de cet événement originel ou fondateur suscita un véritable mythe de l’instant zéro, sur lequel se cristallisèrent simultanément les excès et les critiques. Les excès, ce furent les tentatives d’assimilation de cette singularité à la création de l’Univers […], ainsi associée au Big-bang. Et les critiques se focalisèrent sur ces assimilations maladroites. […] Si les physiciens continuent, par commodité, à parler de l’instant zéro, cela ne signifie pas que l’Univers aurait commencé, aurait été créé, à cet instant. Ainsi la cosmologie scientifique, sous la forme des modèles de Big-bang, ne dit rien sur le début de l’Univers. »
Prétendre que la théorie du Big-bang démontrerait la Création de l’Univers et donc l’existence d’Allah, c’est n’avoir compris ni la théorie du Big-bang, ni la notion de Création !

Croissant

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Re: Science et Religion

Ecrit le 25 août12, 13:03

Message par Croissant »

Remise en cause de la théorie du Big-bang

 La découverte dans le cosmos (en direction de la constellation de l’Eridan) d’une immense zone (large d’un milliard d’années - lumières) sans étoiles ni gaz ni matière met à mal la théorie du Big-bang.
En effet, selon le modèle cosmologique standard qui décrit l’évolution de l’Univers depuis le Big-bang et établit la distribution statistique de la densité de matière dans l’Univers, il n’y avait qu’une chance sur dix mille de découvrir un tel vide.
Cette anomalie qui fait désordre au sein de l’Univers remet en cause le scénario de l’inflation élaboré au début des années 1980 pour expliquer :
- Les premiers instants de l’Univers ;
- Comment l’Univers a grossi d’un facteur gigantesque en un temps infiniment bref dans les premiers instants de son existence ;
- L’homogénéité et l’isotropie de l’Univers observable.

 Selon la théorie du Big-bang, il y a 13,7 milliards d'années, tout l'Univers tenait dans un espace dont la taille était égale à 10-33 cm (appelé pour la circonstance atome primordial). Or comment se fait – il que ce point aussi dense et chaud n'ait pas abouti à la formation d'un trou noir ?

 Il est clair que pendant l’ère de Planck (période de l'histoire de l'Univers comprise entre 0 et 10-43 s) notre conception habituelle de l’espace-temps est complètement dépassée. En fait, temps, espace, matière et énergie sont indiscernables. C’est la période la plus infime dont on puisse apprécier l’étendue. C’est le point où la relativité générale d’Einstein perd de son sens. Les effets de la mécanique quantique s’appliquent de plein droit. Ils disloquent la courbure de l’espace et du temps. Au-delà de toute limite technologique, l’infiniment petit et l’infiniment grand se rejoignent. Mais comment ?

 Pour qu'il y ait explosion initiale, il faut nécessairement de l'énergie. Et cette énergie devait forcément être extérieure à l'atome primitif. D'où provenait – elle ?

 A supposer qu'il y ait eu explosion. Nous savons pertinemment que la matière n'a pas cette faculté de s'auto organiser suite à une explosion. Comment peut – on donc faire émerger à partir : d'un chaos total un ordre complexe, d'une matière inanimée la vie et de la vie la conscience ?

 La physique quantique impose l’existence de nouvelles formes d’énergie appelées «énergies du vide», qui devraient, au même titre que toutes les autres formes d’énergie (thermique, gravitationnelle, etc.) influencer l’expansion de l’Univers. En l’absence d’une théorie quantique de la gravité, la physique contemporaine ne nous permet pas d’estimer correctement la densité cosmique de ces énergies. Les estimations les plus approximatives donnent des valeurs si élevées qu’elles auraient limité la durée de l’Univers à une infime fraction de seconde, ce qui n’est manifestement pas le cas !

 Ce désaccord peut être contourné par l’introduction de nouvelles hypothèses, mais, selon ces dernières, cette densité serait égale à zéro, ce que contredisent les résultats de l’observation de l’énergie sombre, qui indiquent qu’elle n’est pas nulle, mais, en fait, comparable à la densité de la matière cosmique !
Ce problème est connu sous le nom d’« énigme de la constante cosmologique d’Einstein ». À ce jour, aucune solution crédible ne semble se profiler à l’horizon. Ajoutons que ce problème n’est pas spécifique à la théorie du Big-bang : il est celui de la physique tout entière.

 Enfin, le modèle standard du Big-bang n'explique pas l'existence de la matière noire qui entoure les galaxies tel un halo massif. Il ne donne aussi aucune explication à la distribution de cette matière qui se fait de manière inverse à la matière visible : plus à la périphérie de la galaxie et moins au centre, alors que la matière visible est très concentrée au centre de la galaxie puis de moins en moins dense.

Croissant

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Précision extrême du réglage de l'Univers

Ecrit le 25 août12, 13:09

Message par Croissant »

1) Mystère de la vitesse d’expansion

Paul Davies, un professeur renommé de physique théorique, a démontré combien la vitesse de l'expansion de l'Univers après le Big-bang était "bien accordée" et il en a tiré une incroyable conclusion. Selon Davies, si la vitesse de l'expansion après le Big-bang avait différé d'un ratio même de un sur un milliard de fois un milliard, aucun type d'étoiles habitables ne se serait formé:
"À la suite de mesures précises, la vitesse d'expansion s'avère être très proche d'une valeur critique qui permettrait à l'Univers d'échapper à sa propre gravité et de s'accroître infiniment. Si cette vitesse d'expansion avait été plus lente, l'Univers se serait effondré et, dans le cas contraire, toute matière cosmique se serait dispersée. Il est intéressant de réfléchir à la minutie avec laquelle la vitesse de l'expansion a été précisément accordée afin de se trouver exactement entre ces deux extrémités catastrophiques. Si, au moment du commencement (période pendant laquelle la vitesse d'expansion a été fermement établie), le taux d'expansion avait différé de sa valeur actuelle de plus de 10-18, cela aurait été suffisant pour totalement bouleverser cet équilibre minutieux. L'incroyable exactitude de l'explosion de l'Univers a permis l'apparition de la force de gravitation. Le Big-bang était donc une explosion d'une magnitude magnifiquement ordonnée."

2) Fine tuning (réglage précis)

Aujourd’hui, les scientifiques découvrent que l’Univers est très particulier : en effet, ses caractéristiques (âge, dimensions, intensité des forces,…) semblent être ajustées finement pour permettre à la vie et à l’homme d’apparaître et de se développer et, personne ne discute le fait que ce réglage très fin dès le début de la formation de l’Univers est si fin qu’il semble résulter d’une intention.
A titre d’exemple, la densité de l'Univers est au sens large relativement proche de la valeur critique et sa courbure est pratiquement nulle. L'Univers est donc quasiment plat. La question est de savoir pourquoi. Il n'y a en effet pas de raison pour que l'Univers ne soit pas largement ouvert ou fermé. Sa densité de matière aurait pu être beaucoup plus faible ou plus forte que la valeur critique.
Lorsque l'on entre dans les détails de ce problème, les choses deviennent encore plus déroutantes. En effet, la densité actuelle de l'Univers est liée à sa densité primordiale de façon très sensible. L'expression très sensible n'est d'ailleurs pas assez forte : pour que la densité actuelle soit proche de la valeur critique à 10 pour cent près, il fallait qu'à l'âge d'une seconde, l'Univers soit proche de la densité critique avec une précision relative de 10-15. Et lorsque l'on remonte plus loin dans le temps, les nombres deviennent incroyables. Ainsi, la précision requise pour le réglage de la densité à la fin de l'ère de Planck était de 10-60. Si elle n'avait été que de 10-59, l'Univers serait très différent de celui que nous connaissons.
Notre Univers est régi par une quinzaine de constantes ; si l’on change un tant soit peu les choses, les étoiles ne se forment pas, et, puisque nous sommes tous « poussières d’étoiles », la vie ne peut apparaître car elle a besoin de la complexité des éléments lourds formés dans les étoiles.

3) Le bord du chaos

Les lois de notre Univers n’assujettissent pas les systèmes physiques de façon aussi rigide qu’ils ne puissent accomplir que peu de choses, ni ne sont une recette de l’anarchie cosmique. Bien au contraire, elles encouragent la matière et l’énergie à se développer le long du chemin de l’évolution qui mène à de nouvelles variétés, ce que Freeman Dyson a appelé « le principe de diversité maximale » : ce qui, dans un certain sens, veut dire que nous vivons dans l’Univers le plus intéressant possible.
Le bord du chaos semble impliquer une sorte de liberté légale. Des études mathématiques stipulent qu’atteindre un tel état d’instance exige des lois d’une constitution très spéciale. Si nous pouvions changer les lois existantes, ne serait-ce que de façon infime, nous aurions beaucoup de chance d’assister à la décomposition de l’Univers tel que nous le connaissons et à sa chute dans le chaos.

4) Principe anthropique

Les lois qui caractérisent notre Univers actuel, semblent presque forgées (parfaitement réglées) pour que la vie et la conscience puissent émerger. Pour citer Freeman Dyson : c’est presque comme si «l’Univers savait que nous allions venir». «Nous (en tant qu’humains conscients) sommes réellement prévus pour être là» !
Que faut-il penser de cette étonnante conclusion ? Certains auteurs voient dans ces coïncidences troublantes la preuve que la vie était le but ultime de l'Univers. Pour eux, ce dernier possède les propriétés nécessaires à l'apparition de la vie car telle est sa raison d'être, une hypothèse qui porte le nom de principe anthropique.

5) Ordinateur quantique

Contrairement à la physique classique où les notions d'onde et de particule sont séparées, dans l'univers quantique elles deviennent deux facettes d'un même phénomène, une propriété qui théoriquement peut démultiplier les capacités des ordinateurs. La partie d'information la plus élémentaire qu'un ordinateur d'aujourd'hui comprend est un bit. Il s'agit d'un chiffre binaire ou à deux valeurs --à savoir 0 ou 1-- qui est également une unité de mesure en informatique désignant la quantité élémentaire d'information. Dans le monde quantique, cette unité de base appelée qubit peut avoir la valeur 1 ou 0 comme un bit mais aussi posséder ces deux valeurs en même temps (1 = 0), une structure décrite comme une "superposition". Cette caractéristique permet en théorie à des ordinateurs quantiques d'exécuter plusieurs millions de calculs simultanément et de décrypter des nombres allant jusqu'à mille chiffres.
Mais il faut savoir que créer un qubit (tri – dimensionnel) nécessite des circuits faits de matériaux dotés d'une supraconductivité (qui conduisent l'électricité sans résistance).

6) Mutation des lois

Tout porte à croire que l'Univers est un formidable ordinateur composé d'un disque dur, d'un lecteur, d'un processeur, d'un système d'exploitation, d'un émetteur – récepteur, d'un câble "à deux fils" et d'un bouton (on / off).
Etant donné que le Big – bang n'est pas une situation de création, l'Univers dans sa phase d'expansion existe sans pour autant avoir été créé. Son câble est branché et fonctionne conformément aux deux lois : E = mc2 et E = hν.
Pour qu'il fonctionne comme un ordinateur quantique (qubit possédant les deux valeurs 0 et 1 en même temps), il est nécessaire qu'il soit débranché (pour entrer en phase de création) et soit supraconductif. Cette dernière condition est remplie si et seulement si les deux lois E = mc2 et E = hν mutent "simultanément" et de la même façon.

Croissant

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Re: Science et Religion

Ecrit le 25 août12, 13:15

Message par Croissant »

Particules élémentaires

Pour décrire le monde qui nous entoure, les physiciens l'ont décomposé en petites briques: les fameuses particules élémentaires. On en distingue deux types: les particules de matière, les fermions, et les particules d'interaction, ou de force, appelées bosons.
Les fermions forment la matière telle que nous la connaissons, c'est-à-dire composée d'atomes. Les protons et les neutrons, qui forment les noyaux atomiques, sont pour commencer composés de particules encore plus petites: les quarks. Lorsqu'on ajoute des électrons, un 3e type de fermion, autour de ces noyaux, on obtient des électrons. Une quatrième particule, le neutrino, reste solitaire. Comme ils interagissent très peu avec les atomes, ces neutrinos nous sont moins familiers. Pourtant, ils sont partout. A tout instant, ils nous traversent par milliards sans que nous nous en apercevions.

Passons maintenant aux bosons. Ils sont les vecteurs de trois des quatre principales forces qui existent dans la nature. Le plus connu est à n'en pas douter le photon qui «porte» l'interaction électromagnétique. C'est grâce à lui que des éléments de matière de même charge (positive ou négative) se repoussent et que des éléments de charges différentes s'attirent. Toute la chimie et tous les phénomènes électromagnétiques, à commencer par la lumière, résultent donc de l'action de ce médiateur sans masse.
On trouve ensuite les gluons qui sont les vecteurs de l'interaction dite «forte». Il en existe plusieurs sortes, mais tous agissent comme une colle entre les quarks et entre les nucléons. Ce sont donc les garants de la cohésion des noyaux atomiques. Trois bosons, dits intermédiaires, sont enfin responsables de l'interaction dite «faible». Ces derniers peuvent au contraire provoquer la désintégration spontanée de certains noyaux atomiques. A ce titre, ce sont eux qui sont à l'origine des réactions thermonucléaires qui font «brûler» les étoiles.

Croissant

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Re: Science et Religion

Ecrit le 25 août12, 13:19

Message par Croissant »

Interactions fondamentales

Si la Nature est pléthorique en formes et en propriétés, elle est extrêmement économe en constituants élémentaires et en forces fondamentales. Tous les phénomènes physiques observables dans la nature peuvent s’expliquer en faisant appel à quatre forces fondamentales, la force nucléaire forte et la force nucléaire faible, la force électromagnétique et la force de gravitation. Mais qu’est-ce qu’une force ?
Une réponse satisfaisante à cette question n’a été apportée que relativement récemment, dans les années 1940. A cette époque apparut une théorie, appelée l’électrodynamique quantique, qui réussit à clarifier le concept de force électromagnétique en s’appuyant sur les acquis de la mécanique quantique. Dans cette théorie, l’interaction électromagnétique n’était plus décrite comme le résultat d’une mystérieuse force, mais s’expliquait simplement comme le résultat d’un échange de photons entre particules. Avec cette nouvelle vision des choses, l’électrodynamique quantique réussit à expliquer des phénomènes jusqu’alors incompréhensibles et se montra supérieure à toute autre explication de l’origine de cette force.
Ce succès ouvrit la voie à la compréhension des autres forces. A la fin des années 1960, il apparut que, tout comme l’interaction électromagnétique, la force nucléaire faible pouvait s’interpréter comme un échange de particules. Mais il ne s’agissait pas dans ce cas d’un photon, mais de trois différents porteurs appelés les bosons vecteurs intermédiaires. Ces trois types de particules, d’abord nés dans l’imagination des chercheurs, furent détectés au début des années 1980 dans les accélérateurs du CERN, ce qui prouvait de façon éclatante la justesse de la nouvelle vision des choses.
Dans la nouvelle théorie, la chromodynamique quantique, l’interaction forte entre quarks s’explique comme un échange de particules. Il s’agit des gluons, dont il existe huit différents types. La force ainsi créée a une portée très faible, mais elle est très puissante, ce qui explique que les quarks ne se trouvent jamais à l’état isolé, mais préfèrent se regrouper pour former un hadron.
Les forces électromagnétique et faible peuvent être unifiées en une interaction unique, appelée la force électrofaible. Bien qu’apparemment très différentes, les deux interactions doivent posséder une nature profonde identique. Cette dernière ne se révèle que dans des conditions extrêmes. En effet, la théorie montre que si les particules en jeu ont une énergie énorme, correspondant à une température de 1015 kelvins, les deux interactions sont indiscernables et les trois bosons vecteurs intermédiaires se comportent exactement comme des photons. Par contre, dans des conditions normales, les deux interactions se différencient et les quatre types de porteurs retrouvent des propriétés bien distinctes, comme par exemple leur masse.
La description théorique de ces interactions a longtemps présenté un grand défi pour les physiciens. Le progrès décisif fut accompli lorsqu'on a compris qu'elles sont toutes liées à un principe géométrique. Le « Modèle standard de la physique » (*) est connu comme un schéma théorique qui décrit avec une grande précision et dans un cadre unifié les trois premières interactions. Incorporer la gravitation dans ce schéma est, probablement, à l'heure actuelle, le problème le plus fascinant de la physique fondamentale. Sa solution semble nécessiter une révision profonde de nos idées sur la structure de la matière et une révolution dans notre compréhension de l'espace et du temps.
D'après les équations de ce modèle, ces trois forces n'en formaient qu'une aux premiers instants de l'univers: la force électronucléaire. La beauté de cette formulation était une grande victoire pour les physiciens qui cherchaient depuis longtemps à réaliser cette unification.
Mais l'édifice théorique présentait une faille majeure. Il fallait à tout prix que la masse des particules, et plus particulièrement des bosons, soit nulle pour respecter le formalisme mathématique sous jacent. Or ce n'est pas le cas: les bosons intermédiaires, pour ne citer qu'eux, ont bel et bien une masse. Et celle-ci est importante: plusieurs centaines de fois celle du proton. Deux possibilités s'offraient alors aux théoriciens: jeter la théorie à la poubelle ou bien considérer que l'on n'avait pas bien compris jusqu'à présent ce que représentait la masse.
Au début des années 60, trois chercheurs ont choisi cette deuxième voie et ont postulé, presque simultanément, l'existence d'un nouveau boson permettant de définir la masse autrement que comme une propriété intrinsèque. Baptisé scalaire, puis Higgs, du nom de l'un de ses trois pères, cette particule serait présente partout dans l'univers et formerait un champ uniforme dans lequel baigneraient les autres particules. Dans cette conception des choses, la masse n'est plus une donnée intrinsèque mais la conséquence d'une interaction. Pour des raisons mathématiques complexes, cela supprime du même coup le paradoxe de la masse des bosons: le modèle standard est sauvé.
(*) Le modèle permet de décrire et de hiérarchiser les particules contenues dans l'Univers visible de façon structurée.

La théorie de Tout (TOE) prédit que toutes les interactions sont unifiées au-delà d’une énergie de l’ordre de 1019 GeV. A mesure que l’Univers s’est détendu et s’est refroidi, les forces se sont découplées.
Pendant l'ère de Planck, les quatre forces d’interactions universelles auxquelles nous sommes soumis se trouvent fondues en une seule "superforce": la "supergravité" quantique. Puisque la gravité doit maintenant se comporter comme les trois autres forces, elle est elle aussi associée à une particule porteuse de l’interaction, appelée le graviton. L’ère de Planck est ainsi animée d’un incessant va-et-vient de gravitons échangés par les diverses particules virtuelles qui peuplent alors l’Univers.
Cependant, le graviton n’est pas une particule comme les autres. Il est en quelque sorte un concentré de courbure de l’espace-temps. Les successions frénétiques de créations et de disparitions de gravitons se traduisent donc en chaque point par d’importantes fluctuations de la courbure de l’espace-temps.

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