Religions ?... Religion !…

[Anthyme]

Religions ?... Religion !…

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Bonsoir Wooden Ali,

C’est en me référant à vous que j’ai le plaisir de rejoindre le forum.

Je pense que vous allez trouver mon entrée en matière lourdingue…mais vous savez que je ne peux faire l’impasse sur l’« intuition ».

Nous en avons déjà parlé :
http://www.forum-religion.org/post495727.html#p495727
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J’ignore comment les adeptes de Z-eus vous lisent.
Pour ma part, c’est avec pudeur et respect que j’aborde vos textes.

« Pudeur », car contrairement à moi, l’homme qui, derrière son clavier, construit l’intervenant @Wooden Ali sait porter sa vie sans geindre, et « respect » car j’aimerais avoir son courage.

En lisant @Wooden Ali, je perçois la sensibilité d’un regard sans fard qui ne s’abrite pas derrière des lunettes pieusement teintées couleur « ciel » ; et surtout un souci du « vrai » qui sait détailler avec courage les contrastes tranchants d’un monde en noir et blanc.

Je veux dire … Je perçois une sensibilité qui refusera toujours de fuir la profane réalité du monde en la « sacrifiant » dans le mensonge d’un sacrement Z-eusien ; une sensibilité pour laquelle un couteau sacrificiel ne sera jamais autre chose qu’un coutelas d’assassin…


Les adeptes de Z-eus ne peuvent que vous plaindre d’ignorer leur azur ; mais aussi vous reprocher de le barbouiller de « terre ».
Et moi j’envie votre force morale qui sait fouiller cette terre pour en extraire ce qui fait son prix.
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http://www.forum-religion.org/post529473.html#p529473
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… Un texte fort …

… Ne pas voiler la faiblesse humaine, et lui suggérer la « réalisation collective » comme voie d’accomplissement …
… Elle est sous jacente à la plupart de vos textes ; souvent ouvertement exprimée, comme dans celui-ci :

http://www.forum-religion.org/post533161.html#p533161

… l’idée forte du « partage » sans « frontière » …
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Une chose va vous surprendre, vous qui semblez vous trouver « pessimiste » : s’il se peut que vos textes contrarient les Z-eusiens ; ils me font le plus grand bien !


La simple évocation de cette notion de partage me conduit au côté de Jean, le Pikolo, et de Primo Levi. [*]
Elle me suggère quelque chose d’absolu, de total : une victoire sur la brutalité qui, s’il n’y avait qu’elle de possible en cette vie, suffirait cependant à justifier la lutte.

« Comprendre » cette dimension spécifiquement humaine qui se vit dans le « partage qui unit » ; conduit immanquablement à une ambition libertaire humaniste qui sait qu’un symbole n’est qu’une marque réductrice, exclusive, un « swastika » intellectuel autrement plus tranchant qu’un coutelas …
… que ce soit dans une église, une mosquée, une synagogue … ou un parti !...


J’aime vous lire car je perçois alors la volonté d’un homme qui s’opposera toujours à ceux qui sacralisent la parole qui divise, le jugement qui exclut, la prière qui enferme …
« Eux » ?… Je parle de ceux qui transforment l’abominable en sublime, pour ensuite associer plus ignorants qu’« eux » à leurs abominations … ceux qui offrent des bénédictions qui assujettissent…
« Eux » …je parle des « guides » et de leurs doctrines liberticides…


J’aime vos textes car l’amour de la liberté qu’ils expriment résonne alors en moi : ils sont porteurs d’espérance.
C’est ce qui, je pense, fonde pour une bonne part « le sens du religieux » que je perçois en vous lisant.
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… Athéisme et Religions ?…

Je ne pense pas qu’il y ait confusion des genres, mais des nombres …

… Athéismes et Religion … je préfère …


Pour « athéismes » ; je n’ai pas encore vraiment d’arguments.

Par contre, pour une humanité unie dans le même partage, il ne saurait à mon humble avis n’y avoir qu’une seule religion signifiante.


Ça ne se fait pas d’ouvrir un sujet si on ne peut le suivre quotidiennement ; mais malgré mes possibilités limitées, et donc des temps « morts » ; j’aimerais que nous en débattions.

Je nous souhaite, cher Wooden Ali, le partage d’une fructueuse controverse …

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[*]
La corvée de soupe.

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[…Primo Lévi veut remercier Jean, le Pikolo, de l’avoir choisi comme aide à l’« Essenholen », la corvée quotidienne de soupe…]

Je voulais le remercier, mais il m’interrompit : ce n’était pas la peine.
On voyait les Carpates couvertes de neige. Je respirai l’air frais, je me sentais étonnamment léger.
« Tu es fou de marcher si vite. On a le temps, tu sais. »

Pour aller chercher la soupe, il fallait faire un kilomètre, puis retourner avec la marmite de cinquante kilos enfilée sur les bâtons. C’était un travail assez fatigant, mais qui incluait un parcours agréable à l’aller, puisqu’on n’était pas chargé, et offrait aussi l’occasion non négligeable d’approcher les cuisines.
Nous ralentîmes l’allure. Pikolo n’était pas sot : il avait judicieusement choisi le chemin de manière à pouvoir faire un long détour, un parcours d’au moins une heure, sans pour autant éveiller les soupçons.

[…]

Il a passé un mois en Ligurie, il aime l’Italie, il voudrait apprendre l’italien. Moi je serais content de lui donner quelques leçons : et si on commençait ? Mais oui, […] l’important est de ne pas perdre de temps, de ne pas gaspiller cette heure qui s’offre à nous.

[…]

… Le chant d’Ulysse. À savoir comment et pourquoi cela m’est venu à l’esprit : mais nous n’avons pas le temps de choisir, cette heure n’est déjà plus une heure.
Si Jean est intelligent, il comprendra. Il comprendra, aujourd’hui j’en suis sûr.
…Qui est Dante ? Qu’est-ce que la Divine Comédie ? Quelle étrange sensation de nouveauté on éprouve à tenter d’expliquer brièvement ce qu’est la Divine Comédie, la structure de l’enfer, le contrappasso.

[…]

Jean est tout ouïe, et je commence lentement, avec application :
« Lo maggior corno della fiamma antica
Corminciò a crollarsi …[…] »

[…de trous de mémoire en narrations en prose, Primo avance dans le texte en s’ouvrant à son sens profond…]

Il y aurait tant d’autres choses à dire, et le soleil est déjà haut, midi approche. Je suis pressé, furieusement pressé.
J’y suis, attention Pikolo, ouvre grands tes oreilles et ton esprit, j’ai besoin que tu comprennes :

« Considerate la vostra semenza
Fatti non foste a virer come bruti
Ma per seguir virtute e conoscenza. »

Et c’est comme si moi aussi j’entendais ces paroles pour la première fois : comme une sonnerie de trompettes, comme la voix de Dieu.
L’espace d’un instant, j’ai oublié qui je suis et où je suis.
Pikolo me prie de répéter. Il est bon, Pikolo, il s’est rendu compte qu’il est en train de me faire du bien. À moins que, peut être, il n’y ait autre chose : peut-être que, malgré la traduction plate [**] et le commentaire sommaire et hâtif, il a reçu le message, il a senti que ces paroles le concernent, qu’elles concernent tous les hommes qui souffrent, et nous en particulier ; qu’elles nous concernent nous deux, qui osons nous arrêter à ces choses-là avec les bâtons de la corvée de soupe sur les épaules.

[…]
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Primo Levi.
« Si c’est un homme. »
(Pocket 3117-Pages 172 à 176)
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[**]
« Considérez quelle est votre origine
Vous n’avez pas été faits pour vivre comme des brutes
Mais pour ensuivre et science et vertu. »

[Wooden Ali]

Merci de vos compliments, Anthyme.
Mais pour ne rien vous cacher, je les trouve immérités et ils me mettent mal à l'aise (comme tout compliment devrait le faire).
Je n'ai jamais dit autant de douceurs sans que cela soit ironique. Je me méfie donc naturellement de celles qui me sont adressées. J'espèrerais que les vôtres ne soient pas dépourvues d'une pointe de méchanceté et de sarcasme qui nous unirait dans la fraternité "Bête et Méchante" à laquelle j'espère appartenir.
Si vous aviez dit : "Vous ne dites pas que des conne.ries" ou bien "Vous n'êtes pas la moitié d'un imbé.cile", cela aurait largement suffit à mon bonheur !

[Léonard]

Merci de vos compliments, Anthyme.
Mais pour ne rien vous cacher, je les trouve immérités et ils me mettent mal à l'aise (comme tout compliment devrait le faire).
Je n'ai jamais dit autant de douceurs sans que cela soit ironique. Je me méfie donc naturellement de celles qui me sont adressées. J'espèrerais que les vôtres ne soient pas dépourvues d'une pointe de méchanceté et de sarcasme qui nous unirait dans la fraternité "Bête et Méchante" à laquelle j'espère appartenir.
Si vous aviez dit : "Vous ne dites pas que des conne.ries" ou bien "Vous n'êtes pas la moitié d'un imbé.cile", cela aurait largement suffit à mon bonheur !

Cela fait des années que le lis vos textes, Wooden Ali.. et je me dis : comment un cerveau peut sortir autant de conne.ries ?
Vous ne croyez pas en dieu, soit, mais aux déesses.. vous n'en parlez jamais.. C'est bizarre..
Je commence à me poser des questions.. Jamais vous n'avez soupçonné que les dieux adorés de par le monde étaient de sexe féminin.. Un peu de réflexion avant de nous débiter des âne.ries sexistes..
N'oubliez pas que "la femme est l'avenir de l'homme".. donc une déesse.
Je vous pardonne pour cette fois, mais je vous ai à l'œil !

[Wooden Ali]

Léonard a dit :

Cela fait des années que le lis vos textes, Wooden Ali.. et je me dis : comment un cerveau peut sortir autant de conne.ries ?

Rhhaâ ! Lovely ! Enfin un compliment qui me va droit au cœur !
le Dieu des monothéistes ne peut pas avoir de sexe, hélas ! Et c'est bien ça le problème.

[Anthyme]

« Monseigneur est le plus grand des Grands d’Espagne … »

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Bonjour Wooden Ali,

Dans la vie courante, je perçois « le calcul » comme une défaite ; une amputation morale abandonnée à ce qu’il faut bien qualifier « logique de survie ».
Mettons … « logique de survie secondaire » ; puisque cela ne se passe pas devant le flingue d’« Idioten » ou le coutelas de @Glaive.

Par « calcul » ; j’entends ce qui s’inscrit dans une manœuvre de manipulation, ou d’esquive : en tout cas quelque chose qui interdit tout partage.

… Pas de partage … Pas de lien … Calculer ?... Face à son employeur, oui …
… mais pas avec l’aimée, l’ami ou simplement le camarade de corvée ; non !


Chose qui m’a frappé dans mon premier forum :
Ces lieux dits « virtuels » que l’on aborde dans l’anonymat, derrière le masque d’un avatar, comme à Venise ; peuvent, à la façon d’un carnaval, servir de défouloir aux bons Aryens et de terrain de jeu à tous les crétins de passage.

Mais ils sont aussi des lieux où l’on peut s’offrir le luxe de la parole sincère.

« Il n’y a personne de plus sincère qu’un Z-eusien militant » ; m’objecteriez-vous peut-être.

…Bon !... Soit … Soit …Je rectifie : « … on peut s’offrir le luxe d’un partage sincère »

…

La parole sincère d’un Z-eusien se déplace à sens unique ; de « celui-qui-sait » vers l’ignorant ; du « sauvé » vers le pécheur ; de l’ « Elu » vers le damné.

Cette parole qui, au nom de Z-eus, nous inflige son indigence, n’est que le produit d’une conscience angoissée en recherche d’un miroir flatteur … (vous le savez mieux que moi) …en recherche de l’insulte d’un impie de qualité, qui ainsi lui renverra par la négative le témoignage d’une vertu en laquelle elle ne peut croire…
… car voilà le problème de tout « croyant » : face à l’Absolue et Sublime Luminescence de Z-eus (Benis soient Son Nom et celui de Son Prophète (syvkzc) ainsi que les Très Saintes Écritures et tous les Lieux Saints des Vrais Croyants …etc.) ; un croyant ne croira jamais assez fort …ni surtout assez bien !

Dans la vie courante, il est clair qu’il faut se dépêcher de leur confisquer les allumettes, les couteaux, les tas de cailloux et autres crucifix bien aiguisés qui sont les passages obligés de leur zèle …
…mais bon, sur ce forum ……bref …

Si dans la vie courante la parole sincère d’un Z-eusien peut être cannibale, ici ; lorsqu’elle tente de prendre en proclamant donner, elle ne fait que se montrer intéressée : aucun partage possible certes, cependant …
… Parole stérile ? Je ne pense pas ; car d’une façon très indirecte elle me semble pouvoir servir …… au moins comme « repoussoir » étalon !


Pour en revenir à la façon dont Primo et Jean ont partagé la corvée de soupe, en guise de « bâtons de la corvée de soupe sur les épaules » et de ses 50 kg, nous les avons, eux, les Z-eusiens.

L’important n’est pas la charge, ni la soupe, ni même de le « luxe » de méditer la Divine Comédie [Bon sang, Wooden Ali, « La Divine Comédie » ; à Auschwitz !!!] ; mais à mon humble avis, ici, dans ce forum ; de se rendre utilisable pour l’ouverture de pistes inédites …

[Permettez-moi, Wooden Ali, de citer un extrait de ma signature : « … J’ignore ce qui est à construire, ou plutôt à exprimer ici ; mais je sens confusément que le monde en devenir ne peut pas se construire avec les schémas « religieux » du passé …
… car les temps à venir vont imposer à l’humanité bien plus que des dieu-dieuseries. Je pense qu’il est important de trouver des formulations nouvelles de notions, jadis qualifiées de « religieuses », qui puissent servir de base commune à tous. »]

… simplement « ouverture », car d’autres, bien meilleurs que nous, sauront poursuivre « David » …
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Arghhh !!!... « meilleurs » !... j’ai mis le pied dedans !...

… bof … … après tout ?... oui …

Quelle est donc notre « valeur » ?
Vous êtes pétri de rationalisme, et moi de mysticisme : dans la logique Z-eusienne du « Miroir » ; nous devrions nous mettre mutuellement les tripes à l’air !
… or, non !... C’est’y pas déjà une avancée extraordinaire ?!...

Non seulement on ne s’entretue pas, mais, vous avec le burin et moi le marteau, nous considérons comme possible de bosser ensemble !

Vous semblez inquiet ?...
Bon… Moi le burin, et vous le marteau (mais ne faites pas le con !)

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Ma tranche de liberté arrive à son terme.

Un dernier mot rapide au sujet de la « fraternité "Bête et Méchante" à laquelle [vous] espérez appartenir » …

Dans ma jeunesse, il n’y avait pas beaucoup d’argent à la maison, et dans mes poches pas assez pour Hara-Kiri.

Je n’en ai jamais acheté un seul exemplaire, dans les années 60 ; mais les ai pourtant tous lus, en catimini, chez les libraires.


« L’esprit "Bête et Méchant" », tel que je l’ai compris par Choron, Gébé, Topor, Reiser, Cabu, Siné, tous les autres et bien sûr l’impérial Cavanna, m’apparaît avant tout comme le rejet total et définitif du « sacré ».

Le « Sacré » qui « sacralise » le « sacrifice » … … du Peuple … des petits … des sans-grade …

Le « Sacré », selon moi, c’est ce qui se cultive dans le jardinet de Z-eus …un fruit pourri de l’affect, dont on se libère par l’amour.
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(Je n’ai plus le temps de rechercher, mais vous devez connaître :…)

Dans « Les Russkoffs » ; la débâcle allemande, Cavanna recherche Maria.

La faim, le lapin … … « j’ai tué mon seul ami » … … et de pleurer sur sa dépouille, pour finalement l’offrir à un autre fuyard médusé !


Un homme capable de pleurer la mort de son ami lapin, réhabilite à lui seul toute idée de fraternité ; ne trouvez-vous pas ?

Qui sait ?… Les porteurs de soupe ne sont peut-être pas tous des humains …

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« … mais ce n’est pas une flatterie, puisque c’est vrai !... »

[Anthyme]

Pour la défense de l’Ordre et de la Civilisation ...

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Bonsoir Wooden Ali.

Je sais que ça ne se fait pas dans un forum, de remettre une couche sur un de ses textes.

Que voulez vous ; @Shlomo aurait trouvé les termes originaux d’une transition alimentant le propos, mais puisque cet amoureux s’applique à faire prier les poissons de @Giordano ; il faut bien que je m’y colle.

Tant pis donc si ce sujet prend des allures de blog privé.

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Je dois vous confier que la non-réaction à la conclusion du texte précédent m’a surpris.
[Non la vôtre, bien sûr, puisqu’elle s’intègre à votre ontologie, et ne vous choque donc pas ; je parle de la non-réaction de nos intégristes !].

L’ami Lapin [je mets maintenant une majuscule !] de Cavanna, et l’allusion de la dernière ligne qui fait de lui un compagnon de chantier …
… un bon Inquisiteur n’aurait jamais laissé passer !

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Au temps du légat Arnaud Amory, [vous savez : « Tuez les tous, dieu reconnaîtra les siens ! »…] les Dominicains se donnaient parfois le temps de chercher un peu, et souvent sans même trop torturer :

Ainsi, lorsqu’ils suspectaient d’avoir affaire à un Cathare ; ils commençaient par lui poser une question anodine :
« Es-tu un de ceux que, parmi les hérétiques, on appelle ‘Parfait’ ? »

Si c’était le cas, la réponse était affirmative, car les Parfaits ne mentaient jamais.

Si la suspicion perdurait aux dénégations du sujet, on amenait un animal, un chat souvent, sinon un chien :
« Prend ce couteau, et tue la bête ! »

Obtempérer ne suffisait pas, car il fallait le faire sans émotion.
Sourciller, c’était déjà s’attendrir ; et s’attendrir signifiait considération pour l’animal ; or comme toute bonne « foi totale », la considération était due à dieu seul, et par son fils, son saint esprit et le trousseau de clefs de son saint Pierre ; également à son pape, ses prélats, ses prêtres, ses rois et selon leurs mérites, ses bons chrétiens …
Gratifier un animal de considération était donc regardé comme signe de dangereuse déviance.

C’était alors la « Question Extraordinaire » qui libérait les aveux définitifs …
… et ceux-ci, avec le sentiment du devoir accompli, les consciences des Inquisiteurs …


À bien y regarder, c’est logique :

Les d-ieud-ieuseurs nous enseignent que selon les Très Saintes D-ieuD-ieuseries ; le Grand Méchant Bon Dieu a créé le mâle pour son plaisir à lui, puis la femelle pour le plaisir du mâle, puis les animaux pour que ce dernier connaisse lui aussi les joies simples de la Toute Puissance…

Un organigramme pyramidal cimenté par la sacralisation des subordinations …
… lui-même schéma directeur d’un monde bien ordonné.


Or, si je pense que l’oppression que subissent les femmes permet la légitimation des rapports de subordination « entre hommes » ; je suis absolument convaincu que la « chosification » des animaux en est le ciment sacramentel.

[Vous savez comment fonctionne le « concordisme » d’@Anthyme, tout d’abord l’intuition, ensuite seulement la tentative d’argumentation logique ; or cette argumentation, je ne l’ai pas encore. La dimension @Vicomtale que se doit d’avoir tout discours dans ce forum devrait donc m’imposer la réserve.
Permettez-moi cependant de poursuivre dans mes intuitives affirmations…]

Renoncer à cette « chosification » détruisait de fait la dimension « sacrée » de l’« ordre chrétien » ; d’où ce besoin de démonstration exigée des cathares, que le respect de l’animal conduisait souvent au végétarisme.

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« Prend ce couteau, et tue la bête ! »

Il y a aujourd’hui encore de très catholiques contrées, où, lors de la fête du Saint Patron du lieu, on a coutume de balancer une chèvre vivante du haut du clocher…
… sans doute un vestige …

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Voyez-vous, Wooden Ali, dans ma subjectivité, « subordination » et « chosification » sont des « parents » moraux intimement liés.

Ce qui les distingue tient souvent uniquement de la rhétorique :
Comme par exemple ce qui distingue « accoucher » de « mettre bas » ; ou en allemand « manger », qui pour les humains se dit « essen » et pour les animaux « fressen ».

Ainsi, appliquée aux humains, la « chosification » peut se dire « Chef, à vos ordres, Chef ! »
Et appliquée aux animaux, entre autres, peut se dire … « Corrida ! » …

… or c’est au pays des corridas qu’on balance les chèvres des clochers …

… et c’est au pays des chèvres profanées qu’on sait crier « Viva la muerte ! » …
… au nom de la défense de l’Ordre et de la Civilisation Chrétienne qui l’inspire !

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C’est parce que GMBD est l’idole des croyants, qu’il sert d’alibi aux tyrans.
Défendre l’animal ; c’est casser son fond(s) de commerce.


Ne serait-ce qu’à cause de cela …
… je pense qu’il est souhaitable de poursuivre …

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… Pais mes brebis …