À propos des passages synoptiques Mc 3, 31-35 ; Mt 12, 46-49 ; Lc 8, 20-21 :
hallelouyah a écrit :Le raisonnement se tient en tout cas.
Il tient... dans sa logique, une autre est possible, ce n'est donc pas un argument décisif.
D'autre part, comme je l'ai déjà dis, il est facile de voir qu'une lecture opposant famille par le sang et famille par la foi ne fonctionne pas en la personne de Marie puisqu'elle est celle qui écoutera la parole de Dieu et la mettra en pratique , et cela jusqu'au pied de la croix. Des membres de la famille de Jésus l'on donc aussi membre de sa famille dans la foi.
Luc 11, 27-28 a écrit :Or il advint, comme il parlait ainsi, qu'une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : "Heureuses les entrailles qui t'ont porté et les seins que tu as sucés !" Mais il dit: "Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et l'observent !"
Luc 2, 51 a écrit :Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth ; et il leur était soumis. Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son coeur.
Se pose donc ici la question de la vrai nature de la relation avec le Christ "ceux-ci sont mes frères...", basée sur l'écoute de sa parole et non sur une prépondérance familiale cher à la culture juive.
Maintenant, de savoir si les frères mentionnés sont frères de sang ou cousins...
brigitte2 a écrit :mais si les catholiques admettent cela tout le reste sur MARIE tombe a l'eau.
En fait
la réflexion scripturaire sur la virginité de Marie ne part pas d'une discutions sur le terme adelphos mais sur les figures de la femme dans l'Ancien Testament ainsi qu'une réflexion dont le point de d'orgue est Luc 1, 34 :
Olivier C, Réflexion sur les « frères » de Jésus a écrit :7. Un élément essentiel dans la tradition : Luc 1, 34
Précisons que les arguments cités jusqu’à présent n’ont en aucune manière contribué au développement de la doctrine en la virginité perpétuelle de Marie. En effet le développement biblique de cette doctrine n’a pas comme point de départ le constat de l’absence de frère et sœur de Jésus mais se base sur le verset 34 du premier chapitre de Luc (Lc 1, 34).
La formule utilisée par Marie dans ce verset : "Comment cela sera‐t‐il, puisque je ne connais pas d'homme ?" est, il me semble, "l'argument biblique" capital en faveur de la virginité perpétuelle de Marie. En effet cette expression exprime une valeur d'état et non seulement une valeur d'instant (contre Cajetan). Quand vous dites « je ne fume pas » cela ne veut pas seulement dire que vous ne fumez pas « maintenant » mais « de manière habituelle », il en va de même pour l’expression employée par Marie (n. 6).
Cette approche est amplifiée et renforcée par l’emploi de παρθένον ἐμνηστευμένην qui qualifie Marie de « vierge fiancée » en Lc 1, 27, alors que l’on sait que pour cette époque les fiançailles juives recouvraient tous les droits du mariage (n. 7). Le simple fait pour Marie de préciser qu’elle ne « connaît pas d’homme » en regard de l'état de vie dans lequel elle se trouve à ce moment là totalement incongru. Cette expression de Marie contraste étonnamment avec son état de ἐμνηστευμένην.
La Tradition a interprétée ce verset comme la manifestation d’un vœu de chasteté de la part de Marie.
Je reconnais que cette explication est très courte, il me faudra un jour ajouter une partie sur l'Ancien Testament :
- les éléments de l'A.T contribuant à dégager le sens de la stérilité comme fidélité à Dieu en opposition à la prostitution comme infidélité au Dieu d'Israël
- dans cette ligne démontrer la correspondance entre la figure de la femme stérile fidèle dans l'épreuve et la vierge, ces femmes représentées dans le N.T par Élisabeth la femme stérile donnée comme signe à Marie à l'Annonciation
- les figures féminine de l'A.T contribuant au salut d'Israël, pour ce dernier point il s'agit de montrer que Dieu apporte son salut
par la femme, femme qui n'est pas elle-même
le salut nous sommes bien d'accords (ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit)
Nous sommes ici très loin d'une lecture patriarcale de l'A.T donc.
Malheureusement ce genre de recherche me prend du temps, surtout s'il s'agit de le mettre en forme pour un article, et puis... argh ! mes examens approchent ! (dans un mois). Aller, je sort...
Salutation.