Vicomte a écrit :Rappel : Le mot « croire » n'a pas la même signification pour un croyant comme toi ou pour un scientifique.
Je faisais référence à ‘croyant comme toi’ qui me mettait au rang d’autres croyants sans que tu en saches beaucoup sur ma ‘foi’ (ou non-foi).
Comme je l’exprimais, tu te fais une petite idée - et tu généralises compte tenu de ton préjugé et/ou peut-être d’autre chose.
Maintenant, cela peut se manifester à différents degrés. Un sujet peu infecté(1) par une croyance ne tiendra pour absolument vrai que peu d'assertions. Mais comme les autres croyants, en cas de dissonance cognitive sa réaction sera de protéger ces croyances, si peu nombreuses soient-elles.
Si j’ai bien compris le sens de ton propos un peu plus loin «Mais je t'en prie : que crois-tu que je tienne pour absolument vrai ?», il n’y aurait pas une telle chose que tu tiennes absolument pour vraie. Mais voilà, ici tu supposes qu’il y en aurait. Tu vois, tu n’échappes pas à ta propre dissonance cognitive (incohérence). Je ne fais que te montrer ce que je vois.
Note: J'ai remarqué personnellement chez les croyants l'usage de divers sophismes, entre autres la lecture sélective, l’idéalisme à outrance (reconnu et remis en perspective par toi-même), l’incohérence, etc. Donc toi, c’est le filtre épistémologique, moi le filtre logique.
ronronladouceur a écrit :Nuance : Je ne 'crois' pas mais je tiens pour absolument vraie mon intuition d'évidence jusqu'à preuve du contraire (pas de création, pas de début, quelque chose a toujours été quoi que cela soit). Je ne demande donc pas à la science de me démontrer que j'ai tort mais qu'elle prouve simplement qu'elle a raison.
Absolument! Je voulais en effet vérifier si tu comprenais ce que je voulais dire quand j’écrivais que l’évidence absolue ne souffre pas de preuve. Ainsi la science ne pourra ni infirmer ni confirmer mon évidence puisqu’elle ne tient rien pour elle-même qui soit absolument vrai. À cette évidence, je dois maintenant coller l’étiquette d’hypothèse pour pouvoir la soumette à la certitude de la science - même si inapte par définition à la valider absolument.
Ce que je trouve pour le moins étrange, c’est que toi tu refuses de même la considérer en tant qu’hypothèse recevable alors que déjà Gunzig et d’autres comme j’en ai nommés, l’incluent dans leur vision. Curieusement même si eux-mêmes connaissent les critères de la science, ça n’empêche pas leur esprit scientifique de proposer une vision incluant la mienne, ce qui en montre au moins un certain degré de recevabilité. En un mot, je te trouve plus catholique que le pape (ça arrive aussi aux croyants).
ronronladouceur a écrit :Le fait que quelqu'un considère que mes propositions ne sont pas recevables scientifiquement ne prouvent pas qu'elles soient fausses.
Faux puisqu’elles ne l’y ont pas été soumises.
Faux toujours puisque la certitude en science ne veut pas dire absolument vrai.
En fait, je le répète, par rapport à mon évidence absolue, rien n’empêcherait la science d’en arriver aussi à la certitude (relative) par ses propres moyens. Ce qui n’enlèverait rien au fait que l’on puisse accéder à l’absolu de l’assertion par la logique d’évidence, qui en était de toute façon le point de départ. Voilà qui nous fait un bel alpha-oméga!
Métaphysique donc dans le sens de ‘avec la physique'. Et en plus accompagné d’un petit saut quantique si on veut.
Si elles affirment l'existence de quelque chose par ailleurs tenu pour non existant jusqu'à preuve du contraire, ce quelque chose n'existe pas jusqu'à preuve du contraire.
En logique, l’absence de preuve n’est pas une preuve de l’absence.
ronronladouceur a écrit :Y a-t-il d'autres scientifiques - non nécessairement croyants - ouvrant une perspective permettant d'inclure mes propositions? Oui.
Tu m’étonnes!
Donc y a des scientifiques qui disent vrai et les autres (inclure les athées). Tout à fait donc dans l’ordre des croyances.
Mais comment traduire l’histoire d’une théorie sinon qu’à partir du début? Dans ta façon que je considère parfois un tantinet fallacieuse de dire les choses, c’est comme si tu laissais entendre qu’une théorie naissait à maturité, à l’image d’Athéna sortant du cerveau de Zeus.
Si tu as un exemple de certitude logique acquise autrement que par la méthode scientifique, un seul exemple, je suis preneur.
Par la science, j’ai appris que la certitude dite logique de la science n’est pas du tout certaine (fausse dans l’œuf); et que la science par essence est à jamais impuissante à accéder aux vraies certitudes.
ronronladouceur a écrit :Tu te rendras compte que tu y étais aussi une fois que tu en seras sorti.
Tu tiens pour absolument vrai que mon évidence n’est pas recevable, que ta grille est à ce point vraie qu’elle suffit à juger de la recevabilité de mon évidence. Fermeture.
En attendant, tu remarqueras que tu n'as toujours pas avancé d'un iota pour étayer ton idée que ton hypothèse dieu ne demeure pas au rang d'hypothèse zéro.
Tu triches en déplaçant le projecteur de l’hypothèse zéro à qui mieux mieux, et qui plus est ici à propos d’une certaine définition de Dieu que tu me colles (préjugé) et que tu devrais savoir à ce point-ci de l’échange ne pas me convenir.
Dissonance cognitive du croyant en cette citation de Sartre : "La conscience est un coup de projecteur. La mauvaise foi consiste à braquer le projecteur ailleurs".
Elle est donc encore et toujours à la même valeur épistémologique que l'hypothèse Licorne Rose Invisible, par exemple.
À partir d’un préjugé, d’une généralisation abusive, d’un collage fallacieux, donc d’une hypothèse zéro.
Licorne Rose Invisible
tu quoque.