Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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metissienne

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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 23 janv.10, 13:25

Message par metissienne »

Younes91 a écrit :Dieu a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu’Il a envoyé chez eux un Messager de parmi eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la sagesse, bien qu’ils fussent auparavant dans un égarement évident. (Sourate Al ‘Imran: 164)

Ainsi, Nous avons envoyé parmi vous un messager de chez vous qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la sagesse et vous enseigne ce que vous ne saviez pas. (Sourate al-Baqara: 151)

vois tu, tu t'es pas bien renseigner
heureusement que la sagesse est dans le coran,la sagesse vien du coran et le prophete le transmetter c est tout,apres c est vous qui interpreter mal ses verset la ,le prophete ne fesait que transmetre,il suivez que le coran

Younes91

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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 24 janv.10, 02:20

Message par Younes91 »

petite correction vite fait:
heureusement que la sagesse est dans le coran,la sagesse vien du coran et le prophete le transmetter c est tout,apres c est vous qui interpreter mal ses verset la ,le prophete ne fesait que transmetre,il suivez que le coran
trouve moi dans le coran, comment faire les ablution? la priere? comment dormir, manger, les formule de pardon, que dire en cas de cauchemard? reciter quel sourate pour etre proteger du diable.....


tu vois les verset sont clair, suivez les enseignement du prophete.

Ou trouve t on ces reponses? dans les hadith

yacoub

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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 24 janv.10, 06:13

Message par yacoub »

metissienne a écrit :

oui j ai lu,je trouve sa tres malheureux,en vrai la femme dans l islam,n est pas une honte DIEU parle meme dans le coran de plusieure femme pieuse,comme par exemple la vierge marie,il y a une sourate sur elle
de plus le voile n a rien d islamique,c est juste les hommes qui aiment fabriquer des lois,qui on voulue couvrire la femme,en plus il interprete mal le verset ou DIEU dit "qu elles rabattent le voiles sur leures poitrines"deja d une le mot hijab qu il traduise pas voile n est pas dans se verset en arabe mais c est ecrit khimar,DIEU a employer le mot hijab dans d autres verset comme par exemple pour dire "nous leur avons mis un voile sur leures coeur "dans ce verset en arabe il est ecrit hijab

en plus en lisant et qu elles rabattent leures voiles sur leure poitrine
il est ecrit ou cheveux dans ce verset?pourquoi parle juste de poitrine mais pas cheveux?le probleme c est les savant qui interprete ce verset pour dire qu elles doit couvrire les cheveux,alors qu on vrai DIEU n a jamais dit a la femme de couvrire ses cheveux,mais juste de s habillé pudiquement.le voile n est juste une tradition des hommes,et non une obligation
:D
De plus en plus de femmes islamiques refusent une lecture machiste de l' islam
elles sont americaines, canadiennes européennes et refusent
-le voile
-la polygamie
-le mariage forcé
-le culte de la virginité féminine avant le mariage
-la dot
-le mariage imposé des filles mineures pour faire comme le beau modèle qui à 53 ans a épousé la petite Aicha de 6 ans
-la violence légale du mari envers ses épouses
...etc
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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 30 janv.10, 07:21

Message par yacoub »

On commence à le remarquer en Occident. :D
Des femmes de culture islamique qui défient les islamistes
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yacoub

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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 24 avr.10, 07:08

Message par yacoub »

Encore un livre sur les malheurs des femmes en Algérie
Le 13 juillet 2001, à Hassi Messaoud, ville pétrolifère du Sud de l'Algérie, à la suite d'un prêche virulent de l'imam, près de 500 hommes agressent et torturent une cinquantaine de femmes au cours d'une expédition punitive. L'humiliation publique, le mépris de la famille, le silence de la presse étrangère et la peur des représailles succèdent à cette nuit de cauchemar que la plupart des victimes choisissent d'oublier. Mais certaines refusent de se résigner et exigent la condamnation des coupables - Rahmouna Salah et Fatiha Maamoura se sont battues jusqu'au procès. De leur enfance au sein de familles patriarcales à la naissance de leurs enfants, en passant par leurs mariages, répudiations et divorces, elles relatent la difficulté de vivre hors du joug des hommes dans une société qui connaît de terribles bouleversements
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yacoub

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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 27 déc.13, 05:34

Message par yacoub »

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Phoenixpb

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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 27 déc.13, 06:56

Message par Phoenixpb »

Avec les moyens de communication moderne et notamment la TV satellite qui ne peut être ni censurée ni brouillée le monde commence à voir la véritable face barbare et archaïque de l'islam.

Le machisme et la misogynie des musulmans mâles sont de plus en plus combattus.

respect

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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 27 déc.13, 08:49

Message par respect »

Mais c est incroyable, le nombre faramineux d islamophobe!!!!!wawwwwwwwwwwwwww
Les femmes musulmanes, qui portent le voile par exemple, vous disent d aller vous faire v...r!!!!
Celles la les médias ne les interrogent jamais, on interroge simplement et sciemment les femmes qui ont des parents musulmans, pour venir degeuler sur la religion de leurs parents
Une petite information pour les incultes, un musulman, ou une musulmane, n a rien a voir avec une race, une origine, une couleur, un pays!!!
Être musulman c est reconnaitre certaines ,valeurs,comme l unicité de DIEU(pas 3 en 1 ou 1 en 3, aquafrech 3)mais un DIEU unique et sans associé, et que le dernier des prophètes est MOHAMMED (que la paix et la bénédiction de dieu soit sur lui),ainsi que Jésus (que la paix et la bénédiction de dieu soit sur lui) est aussi un prophète,comme tous ceux qui sont passés avant eux, car en tant que musulman, ne pas reconnaitre un prophète ne fait pas de nous des musulmans!!!
Aussi appliquer les commandements de DIEU, car la foi ne suffit pas a prétendre que nous sommes musulmans.
J ai la certitude que ces femmes là, ne rentrent pas dans ces critères,car si elles y entrait ,elles auraient témoignées que le mal qu elles ont subits ne vient pas de l Islam mais de la méchanceté de ces personnes

Même la prostitué arabe ,sait que l Islam, na rien a voir avec ces pratiques barbare,que l islam est innocent et se desavoue de ces faits, elle sait bien que l islam prône l amour, le respect, le bon comportement

Les vipères de ce site, car je m excuse, les personnes qui de leur langue racontent des mensonge dans le but d apporter la haine, ne peuvent se nommer que Vipères, disent que l islam est une religion de barbare!!!
Mais elles ne mentent qu a elles mêmes, car comme dit ALLAH dans le coran, dans le sens du verset" la vérité est apparue,et le mal s en est allé"
et ALLAH dit encore"Ils veulent éteindre la lumière d ALLAH avec leur bouche mais ALLAH parachèvera sa religion, en dépit de l aversion qu en aient mécréants"

Allez y cracher sur l Islam,vous ne savez pas qu ALLAH est le maitre des cieux et de la terre, et malgré toute la répression qui est utilisée contre les musulmans,par des "Chrétiens,qui prône l amour de son prochain,et mes doigts dans le nez" TOUS LES JOURS IL Y A DES FOU ET DES FOLLES QUI EMBRASSENT L ISLAM,ILS SONT MALADES CES GENS LA,ILS VEULENT SE FAIRE TUER,MASSACRER,SE FAIRE COUPER LES DOIGTS,LES OREILLES,
Ils ne savent pas , que chez nous , des que tu fait une bêtise, on te mange un doigt!!!!!

Les convertis , sont des personnes très averties, avant d embraser l islam, ils s y reprennent a 10 fois avant de rentrer dans cette religion, car ils ont entendu énormément de vipère, qui leurs ont fait des lavages de cerveau sur cette religion, alors je vous le dit ,les convertis hommes ou femmes, avant de se convertir passe plusieurs années pour y réfléchir, ce ne sont pas de moutons comme vous, et quand ils y rentre ils disent que toutes les conneries qu on nous disaient auparavant, étaient vraiment infondés

Quand ces personnes découvrent, que l islam, a donner il ya environ 1500 ans le droit a l héritage aux femmes,alors que dans les pays soit disant "civilisés" il n ya pas trop longtemps(par rapport a 1500 ans) que la femme a le droit a l héritage
elles découvrent également, que la femme a le droit de travailler, et en plus de cela que son mari est dans l obligation de la nourrir, la vêtir, la logés comme il se doit, et en plus ,d en plus lool!! si elle gagne 3000€ par mois, que son mari gagne 1200€ par mois, LISEZ BIEN,L ISLAM LUI DIT QUE SI ELLE VEUT ELLE NE DONNE PAS 1 CENTIME A SON MARI
Elles découvrent aussi que ALLAH dans le coran , dit que l homme doit bien se comporter avec sa femme
ALLAH dit encore que la femme est un vêtement pour l homme et l homme est un vêtement pour la femme
que le prophète (que la paix et la bénédiction de dieu soit sur lui)a dit que le meilleur d entre vous est le meilleur avec son épouse
que l islam dit que les femmes ont des devoirs et également des droits, que si la femme n obtient pas ces droits, alors celui qui la opprimé, sera châtier par DIEU
De toute façon il ya encore beaucoup de chose a dire, mais on gardes ces arguments pour plus tard
Dans l islam au contraire de ce que nous enseigne la bible, c est que la femme , est jugé comme l homme,et que la faute que Adam a commis au paradis n est pas du simplement a la femme ,mais au 2(Adam et Eve) mais bien sur Ils ont demandés pardon a DIEU et DIEU leur a pardonnés leur faute

De toute façon les détracteurs savent bien tous ce que je dit, mais une personne qui cherche a semer la zizanie ou mettre la haine entre les gens, sont cœur , est imperméable a tous conseils, et a toute exhortation bénéfique

yacoub

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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 21 juil.16, 23:13

Message par yacoub »

Djemila Benhabib: Charlie, les accommodements raisonnables, la gauche…

Dans son dernier livre, l’activiste algéro-québécoise part des assassinats des dessinateurs de Charlie Hebdo pour brosser le paysage de l’avancée de l’islam radical aujourd’hui.

Interviews: deuxième parution (8)

26.02.2016

En 1994, Djemila Benhabib a 21 ans lorsqu’elle doit fuir l’Algérie avec sa famille après les premiers assassinats de la «décennie noire». En 2009, son premier livre, «Ma vie à contre-Coran», la fait connaitre à un large public. Elle poursuit son combat contre l’obscurantisme au Québec, où elle vit, et en France où elle revient régulièrement.

Au Québec, elle paie la note: menaces, pétition contre sa candidature politique, procédures judiciaires, dont l’une parce qu’elle a dénoncé le port du voile des petites filles et l’endoctrinement des enfants par les concours de récitation coranique.

Elle a achevé l’écriture d’«Après Charlie» juste avant le 13 novembre 2015. C’est un hymne à la laïcité et à la démocratie et une ode aux journalistes qu’illumine la figure de Charb. Femme de gauche, Djemila dénonce les complices du communautarisme, médias, partis, et sa propre famille politique qui abandonnent les valeurs de la démocratie. A cause de leur complaisance, «les nazillons verts, des Frères aux djihadistes, sont une espèce en pleine expansion.»

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Djemila nourrit ses analyses par le portrait de résistants des pays musulmans, dont plusieurs sont tombés au champ d’honneur: Abderrahmane Fardeheb, Tahar Djaout, Naguib Mahfouz, et ceux qui poursuivent le combat tels Kamel Daoud, Alaa El Aswany et Boualem Sansal qui a rédigé la préface d’«Après Charlie».

Elle n’est pas tendre avec l’islam qui se déploie aujourd’hui dans les pays d’Allah: «Cette rigidité de pensée, s’agissant de la liberté de conscience et de l’altérité, place le monde musulman dans un énorme retard culturel et un déficit éthique abyssal. (…) Là où les musulmans dominent, un monothéisme essaye d’étouffer les deux autres. L’incroyance est criminalisée. La liberté de conscience et la liberté d’expression combattues. Ce refus de la critique, ce rejet de la pensée, cette négation de la réciprocité, cette aversion de l’altérité ont fait du musulman un être avili, un cœur aliéné, une tête sans tête. Insensibilisé à la vie dans sa pluralité et sa complexité, l’être musulman s’acclimate plus volontiers à la mort.»

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- Pour vous, il y a un avant et un après Charlie. En quoi?

On n’appréhende plus la vie de la même façon lorsqu’on a été confronté à un tel degré de barbarie. On réalise que la démocratie est précieuse et fragile et que la première des libertés est la sécurité. Mais qu’est que cette chose: la sécurité, ce vilain mot, diront quelques-uns? Les dessinateurs historiques de Charlie étaient des personnalités attachantes qui ont marqué de mille et une façons l’enfance de certains et la résistance aux pouvoirs établis de certains autres. C’étaient des figures pacifistes d’une rare intelligence et d’une sensibilité si grande. En ce sens, ils représentent l’accomplissement culturel de toute une société et de plusieurs générations. Les perdre dans ces circonstances est terriblement difficile à accepter.

- Depuis ces assassinats, ceux du 13 novembre sont survenus. Comment les interprétez-vous? Une suite logique de Charlie ou une fuite en avant de l’EI?

Rationaliser une telle violence n’est pas facile. Mais je suis frappée par l’intensification de la frénésie de la violence. Tuer est presque un jeu. Au Bataclan, les assassins rient en exécutant leurs victimes. Nous sommes passés des assassinats ciblés aux assassinats de masse en quelques mois. Si l’on se place dans la perspective des assassins du 7 janvier 2015, les victimes portaient une «culpabilité» liée à leurs activités s’agissant de l’équipe de Charlie et des policiers, par exemple, alors que les juifs portent en eux une espèce de tare congénitale, celle d’être nés juifs. Le 13 novembre, la logique est différente. La focale de la culpabilité s’est considérablement élargie et par conséquent le nombre de victimes a bondi. De quoi étaient-ils coupables? D’être la France tout simplement. Les assassins voulaient faire éclater la France en jouant sur les clivages. La France est restée digne, soudée, debout. Ce qui du coup a créé un deuil d’une tout autre nature en fédérant les différents milieux d’appartenance des victimes.

- Pour vous, ce qui se passe dans les pays musulmans est indissociable de ce qui se passe chez nous. En quoi?

Évidemment, ce terrorisme je le connais bien. Je l’ai vécu en Algérie. Son objectif premier est la terreur. Cependant, il ne faut jamais perdre de vue qu’il est l’expression d’un projet politique qui vise à anéantir la démocratie. Je crains que la crise soit devant nous. Les pays arabes n’ont jamais été aussi fragiles, voir la Syrie, l’Irak, la Libye. Les démocrates dans le monde musulman n’ont jamais semblé aussi isolés et les démocraties occidentales n’ont jamais paru aussi divisées. L’islam politique, lui, avance. Malgré quelques ratés, il demeure un mouvement planétaire avec un appétit gargantuesque pour le pouvoir et une force d’attraction incontestable.
Désormais, les islamistes ont pris racine sur les deux rives de la Méditerranée et des deux côtés de l’Océan. Ils travaillent d’une façon concertée depuis 1960 grâce notamment à la diplomatie du porte-monnaie de l’Arabie saoudite qui a mis en place l’OCI et la Ligue islamique mondiale pour propager le wahhabisme à travers le monde. Tout ceci avec la bénédiction des Etats-Unis qui voyaient dans cette vague verte la possibilité d’engloutir l’ennemi rouge soviétique. A partir de là, toutes les dérives devenaient possibles. Eh bien nous y sommes! Avec une situation nouvelle. Entre l’Iran, le Qatar, les Émirats-arabes unis, le Koweït, le Pakistan et la Turquie, l’islam politique se décline désormais au pluriel. Et n’oublions pas l’islam politique de facture européenne qui vient s’amalgamer au reste.

- Vous êtes féroce par rapport à l’immense toile d’araignée qu’on tissée les Frères musulmans dans le monde, dont l’UOIF en France. Elle gère des centaines de mosquées et son but est d’établir la charia. Comment lutter contre ces courants?

Le but immédiat des Frères musulmans n’est pas d’établir la charia. Ce sont de grands pragmatiques et de fins stratèges. Ils savent qu’à court terme, l’exigence de la charia est contre-productive. Ils appuient sur un autre bouton: le respect de la «diversité» et de la liberté de religion. Ils vouent une haine viscérale à la laïcité qu’ils combattent farouchement. Ils agissent sur plusieurs fronts. Celui des politiques pour les influencer et pénétrer leurs instances. Celui des sphères intellectuelles et médiatiques qu’ils «travaillent» au corps pour formater l’opinion publique de façon à normaliser leur mouvement sur l’échiquier politique. Le troisième consiste à travailler les communautés musulmanes par un gigantesque réseau d’organisations caritatives pour les enfermer dans le fantasme de la Oumma et les isoler des sociétés d’accueil.

- Vous espérez une prise de conscience de la gauche. Après Charlie Hebdo et le 13 novembre, la voyez-vous poindre?

C’est probablement en raison de mes affinités avec la gauche que je me sens profondément trahieCouv__aprèsCharlie.jpg par son courant communautariste qui n’a ménagé aucun effort pour défaire la laïcité et faire reculer par exemple les droits des femmes et des homosexuels sous la pression des intégristes. Je parle là de tous les intégristes. Car reconnaissons qu’il n’y pas que les islamistes qui testent nos États avec leurs listes d’épicerie.
Je n’ai aucune tolérance envers ceux qui ont fait le lit des intégristes. Je n’ai aucune sympathie à l’égard de ceux qui ont multiplié courbettes et salamalecs à des prédicateurs comme Tariq Ramadan alors que les miens se faisaient égorger en Algérie. Je viens de cette histoire-là. La corporation des journalistes dans mon pays d’origine a payé un très lourd tribut: 123 employés de presse (pas tous journalistes) ont été assassinés entre 1993 et 1997.
Mais il existe une autre gauche restée résolument républicaine, laïque et solidaire. Je pense à des figures comme Élisabeth Badinter ou encore Régis Debray. Cette gauche-là, se bat tous les jours contre le monstre à plusieurs têtes auquel nous faisons face. Je souhaite lui rendre hommage et saluer sa fidélité aux grands idéaux de Jaurès.

- Vous mettez en évidence la complaisance et la lâcheté des médias. Voyez-vous là aussi poindre un changement?

Les médias dominants sont le reflet de notre époque, consumériste à volonté et servile à souhait. Or, pour comprendre le monde et ses convulsions, il faut du temps, des connaissances et du recul. Les islamistes travaillent en meute, sur le long terme, et disposent de moyens financiers considérables. Ils savent soudoyer les uns comme ils savent jeter l’anathème sur certains autres en les accusant d’islamophobie.

- Vous soulignez la confusion faite entre «liberté religieuse» et «expression de la liberté religieuse» qui devrait être neutralisée. Mais selon la Convention européenne des droits de l’homme, les croyants peuvent manifester «en public ou en privé» leur religion et ceci entre autres par «les pratiques et l’accomplissement des rites».* Peut-on s’en sortir sans modifier ce genre de législations?

Oui, comme vous l’évoquez: «les croyants peuvent manifester…». Doivent-ils le faire à tout moment et en tous lieux, là est la question. Il y a dans ce texte des possibles en effet. Cette liberté de religion devient-elle pour autant une obligation absolue de religion? Le problème c’est qu’on a fait de cette liberté de religion presque un droit absolu de religion. Une liberté comme son nom l’indique n’est pas un droit. Elle est modulée par des droits et libertés reconnus dans le cadre d’une société libre, plurielle et démocratique.
Au-delà de ce débat juridique, la question qui nous est posée est d’abord d’ordre philosophique et politique. Elle est fort simple d’ailleurs. Jusqu’où peut aller la liberté de religion dans une démocratie? Nous pensions cette problématique dépassée. Elle l’a été en quelque sorte concernant le christianisme. Marcel Gauchet a une belle expression pour illustrer ce processus en évoquant «la sortie du religieux». A bien y réfléchir, il est question plutôt de «la sortie» du christianisme. C’est pourquoi l’un des chapitres de mon livre s’intitule «Dieu est mort (un peu), Allah est vivant (beaucoup».

- Vous citez Meddeb qui observe que les germes de de la violence sont dans les textes de l’islam. Or, les religieux et les responsables d’associations le nient. Pensez-vous nécessaire qu’ils l’admettent enfin pour qu'une évolution puisse se produire?

Le débat est déjà là, qu’ils l’admettent ou pas. J’ai même envie d’ajouter qu’il a existé dès les balbutiements de l’islam. Il n’y a qu’à se rappeler cette controverse à Bagdad, dans la première moitié du 9ème siècle. Le Coran était-il créé ou incréé? Bien sûr, nous savons comment tout cela s’est terminé: l’école rationaliste des mutazila a totalement disparu. Aujourd’hui, les forces centrifuges sont puissantes. Mais ce débat concerne les religieux. Ce qui m’importe, c’est de pouvoir penser l’être musulman en dehors du sacré, le restituer dans sa dimension universelle et humaniste. Car l’être est d’abord un être humain avant d’être un croyant.

- Pour vous le FN est d’extrême droite, entre autres parce qu’il perçoit l’immigration, surtout musulmane, comme une menace. Or, le paysage que vous brossez tendrait à lui donner raison. Et à propos de l'expansion de la radicalité musulmane, si je compare ce qu’a dit Marine Le Pen avec ce qu’a tu la gauche, qu’est-ce qui a fait le plus de dégâts à la démocratie?

Soyons clairs, ce que je reproche au FN, c’est sa fourberie, dire une chose et faire son absolu contraire. Il ne suffit pas de faire un bon constat. D’ailleurs, dans quel but? Celui de mettre à terre la République? Je ne crois pas en sa conversion subite à la laïcité. Un parti qui a fait de la haine des juifs le fondement de sa doxa depuis sa création ne peut les aimer subitement. Un parti qui fait de la haine de l’Autre son fonds de commerce, je m’en méfie comme de la peste. La République, c’est la fraternité.

- Les accommodements raisonnables se multiplient au Canada. La culture est différente de l’Europe, les juges ont davantage de poids dans les compromissions. Pouvez-vous en donner des exemples? Et au final, le résultat est-il si différent de la France?

L’«accommodement raisonnable» est l’outil juridique de l’idéologie canadienne du multiculturalisme. Celle-là même qui combat la laïcité, déconstruit l’égalité universelle, porte atteinte aux droits des femmes et institutionnalise la primauté du religieux. Il serait trop long de revenir sur l’origine du concept, mais voici deux exemples. Zunera Ishaq, citoyenne d’origine pakistanaise, vient de remporter une victoire judiciaire: il est permis de participer à la cérémonie d’assermentation pour l’obtention de la citoyenneté canadienne en portant le voile intégral, le niqab. Justin Trudeau, nouveau premier ministre, considère d’ailleurs que «le port du niqab est acceptable en tout temps et en tout lieu au Canada». Tout a commencé avec un autre épisode en 2002. Un élève sikh d’une école de Montréal, âgé de 12 ans, souhaitait porter son kirpan (un petit poignard considéré comme un symbole religieux par les tenants de l’orthodoxie sikh) en classe. L’école s’y est opposée pour des raisons de sécurité et après une saga judiciaire de quatre ans, le plus haut tribunal du pays lui a donné raison. Mais le kirpan est interdit à l’Assemblée nationale du Québec, dans les avions et à l’ONU pour des raisons de sécurité. Ne cherchez pas la logique…

- Au Québec, ces accommodements remportent un franc succès. Pourquoi?

Un franc succès, j’en doute fort. Au Québec, nous sommes toujours à la veille d’une tempête provoquée par un accommodement. L’équilibre est précaire, la gronde au sein de la population palpable. Les questions de fond ne sont jamais réglées, mais constamment contournées. Les élites font semblant de ne rien voir et de ne rien entendre. Un jour, nous paierons cher toutes ces compromissions qui minent notre cohésion nationale. Nous naviguons entre deux régimes. Le régime républicain, en théorie du moins, applique un seul régime de droits. Son référent est la nation et son leitmotiv l’égalité. Le multiculturalisme est réfractaire à toute reconnaissance politique de la nation et sépare en fonction de l’origine et de la croyance. Sa préoccupation est de maintenir l’équilibre social entre les communautés. Son souci est de faire cohabiter plusieurs régimes de droits. Typiquement au Québec, nous sommes à la croisée de ces deux chemins. J’espère de tout cœur que le modèle républicain finira par s’imposer.

* Convention des droits de l’homme: La liberté de conscience implique « la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. » (art.9).
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eric121

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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 22 juil.16, 20:56

Message par eric121 »

- Vous citez Meddeb qui observe que les germes de de la violence sont dans les textes de l’islam. Or, les religieux et les responsables d’associations le nient.

Le débat est déjà là, qu’ils l’admettent ou pas. J’ai même envie d’ajouter qu’il a existé dès les balbutiements de l’islam. Il n’y a qu’à se rappeler cette controverse à Bagdad, dans la première moitié du 9ème siècle. Le Coran était-il créé ou incréé? Bien sûr, nous savons comment tout cela s’est terminé: l’école rationaliste des mutazila a totalement disparu.

Non, il n'y a pas de débat entre musulmans, les mutazalites étaient plus évolués que les musulmans de 2016

yacoub

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Re: Livre (SAMIA SHARIFF) = Le voile de la peur.

Ecrit le 12 sept.16, 23:25

Message par yacoub »

Salman Rushdie : "Il faut se moquer de la religion, car la religion est absurde avant tout"


12.09.2016

Pour la sortie de son dernier livre "Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits", l'écrivain britannique Salman Rushdie est l'invité exceptionnel des Matins. L'occasion aussi d'évoquer notre époque, "anesthésiée par le retour du religieux".
Image
L'écrivain britannique Salman Rushdie• Crédits : GERARD JULIEN - AFP

"Si, il y a 50 ans, vous m’aviez demandé si la religion pouvait revenir sur l’avant-scène aujourd’hui, j’aurais dit : ‘C’est impossible’. Et pourtant, malheureusement, c’est ce qu’il s’est produit." L'écrivain Salman Rushdie est venu parler de son dernier ouvrage Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits dans la Matinale de ce lundi 12 septembre. Après avoir longuement évoqué son livre en première partie d'émission il a, en seconde partie, élargi la réflexion à l'impact du fait religieux dans nos sociétés et au multiculturalisme. De l'autre côté du micro, Guillaume Erner et Sylvain Bourmeau, producteur de La Suite dans les idées, qui a ouvert l'entretien en mentionnant, dans ce dernier roman de Salman Rushdie, la célébration de la diversité dans tout ce qu’elle peut avoir "d’inquiétant, mais aussi de joyeux".

"A mon avis, ce serait extrêmement ennuyeux si nous étions tous identiques. En tant qu’écrivain, j’ai toujours pris plaisir à observer et dépeindre les grandes différences entre nous, et la façon dont nos grandes mégalopoles se sont développées. Elles sont toutes devenues internationales : à New York par exemple, vous entendez toutes les voix du monde, toutes les langues du monde, et c’est une bonne chose."

Une diversité qui, pour lui, engendre un enrichissement de la possibilité qu’offre la littérature : "En étant en un seul lieu à un moment donné on a toutes les histoires du monde qui arrivent en même temps, en pleine rue." Et qui a pour autre caractéristique de s'opposer au fait religieux : "Il faut se moquer de la religion, parce que la religion est absurde avant tout. Par conséquent il faut en faire la preuve."

"Si vous pensez que le monde est plat et que vous le croyez en toute sincérité, que vous allez dans une église où tout le monde pense la même chose, eh bien moi je me revendique le droit de pouvoir dire que vous êtes un [ATTENTION Censuré dsl]."

"Le monde semble présidé par l’idéologie"

En première partie d'entretien, Salman Rushdie parlait de son dernier roman

Mais son roman, multiculturel, satirique, s'apparente aussi à une "guerre des mondes", comme le note Sylvain Bourmeau : "Il y a une violence considérable. Une violence née d’une guerre des idées entre Averroès et al-Ghazâlî." Une violence qui se nourrit d'idéologies.

"Il m’apparaît que l’une des découvertes de notre époque c’est le fait que les idées sont plus puissantes que les intérêts personnels. Au nom d’une idée ou d’une idéologie, les gens sont capables de faire des choses qui vont à l’encontre de leurs intérêts. Le monde semble présidé par l’idéologie plus qu’il ne l’est par l’économie ou tout autre phénomène."

Alors que vient d'être commémoré le 11 septembre, la question se pose : les démocraties réagissent-elles correctement au terrorisme ? Mais Salman Rushdie se sent assez peu légitime pour y répondre : "Je ne sais pas, moi je suis romancier. (...) Il est tout à fait compréhensible qu’il y ait beaucoup de peur dans nos sociétés."

"Le mot ‘terrorisme’ est assez évocateur tout de même, il s’agit d’inspirer la terreur. (…) Ce n'est pas une condition pour prendre des décisions car la peur, c’est une espèce de paralysie mentale. Par conséquent il nous faut trouver le moyen de mettre la peur de côté pour prendre de bonnes décisions."

Pour ce qui est de la liberté d'expression, suite à une archive faisant entendre la voix du dessinateur Charb, l'écrivain se dit convaincu qu'il est essentiel de continuer à clamer partout "Je suis Charlie" : "Il est très important de nous en tenir à cette ligne de pensée, d’expression. C’est très difficile. On a quand même lutté fort pour avoir cette liberté d’expression, il faut se battre pour la maintenir."

Dans Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, Salman Rushdie aborde la question de la sexualité. En première partie d'entretien, il affirmait qu'il s'agissait là d'un simple ressort comique de son dernier roman. "Nous comprenons que la pratique de la violence extrême, connue sous le terme fourre-tout et souvent inexact de 'terrorisme', a toujours particulièrement attiré des individus mâles qui sont soit vierges, soit incapables de trouver des partenaires sexuels", avait-t-il pourtant écrit (comme le lui fait remarquer Sylvain Bourmeau). Propos qui étaient pour lui une "galéjade, même si elle n’est pas dépourvue de vérité."

"Les gens qui ont une vie sexuelle heureuse ont moins de chances de porter une ceinture d’explosifs. C’est une théorie. Mais si on étudiait ces kamikazes, on pourrait s’apercevoir qu’ils sont presque tous vierges. (...) Lorsque les filles et les garçons ne peuvent pas être ensemble de façon normale, c’est une espèce de distorsion sociale et ça peut engendrer des tas de problèmes différents."

Dans son roman enfin, Salman Rushdie semble accorder beaucoup d'importance aux personnes, comme le prouve le portrait qu'il y brosse d’un "président formidable, très drôle, intelligent, avec les oreilles légèrement décollées"... et qui fait inévitablement penser à Barack Obama : "Je crois qu’il va nous manquer cet homme là. Mais il me manque déjà, particulièrement lorsqu’on voit la menace présidentielle qui pèse sur les États-Unis et sur nous."

"Le personnage, c’est le destin. Et dans mon livre, un des thèmes est qu’en nous, nous avons une force dont nous ne soupçonnons peut être même pas l’existence. Et cette force nous suffit pour affronter les défis qui se dressent devant nous."

Un entretien qui se termine par l'évocation des auteurs que lit Salman Rushdie ("Je lis trop à vrai dire."), la nouvelle génération d'auteurs américains, notamment, et par celle du cinéma, dont l'écrivain est un inconditionnel.

"Il y a dans les romans américains l’éruption d’une nouvelle forme de littérature immigrée. La littérature américaine a toujours été inspirée des Juifs d’Europe de l’Est ou d’Italie ; aujourd’hui, il y a des écrivains de partout. (...) Ce sont des jeunes écrivains qui apportent une littérature mondiale dans le creuset de la littérature américaine. (…) Et je me dis que moi aussi je peux faire ça."
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Salman Rushdie dans Les Matins de France Culture
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