le boudhisme et le janisme
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Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
le boudhisme et le janisme
Ecrit le 07 févr.10, 23:05certains expert pense que le bouddha n'a pas été une reaction contre le vedisme mais contre le janisme car les brahmanes etaient éloignés de lui géographiquement, qu'en pensez vous?
Re: le boudhisme et le janisme
Ecrit le 07 févr.10, 23:22Selon Johannes Bronkhorst*, professeur à lUniversité de Lausanne, cette doctrine est une voie de salut contre laquelle sest construit le bouddhisme
Rencontre de Bouddha avec un ascète
Traditionnellement, les historiens tiennent le bouddhisme pour une réaction au ritualisme ossifié de la religion brahmanique. Mais à l'époque le royaume du Magadha - le berceau du bouddhisme, qui correspond au bassin moyen du Gange - n'est pas encore entièrement brahmanisé. C'est une tradition religieuse différente qui y domine, dont la figure principale est le jaïhisme (une religion aujourd'hui encore présente en Inde), et c'est d'abord en réaction contre lui que le bouddhisme se définira.
Mahavira, appelé aussi le Jina, fondateur de l'école jaïn, est un concitoyen du Bouddha, et son aîné d'à peine quelques années. Mais son école est l'héritière de traditions plus anciennes qui constituent précisément la religion du Magadha. C'est de ce fonds que sont issues des croyances promises à un bel avenir, comme le cycle des renaissances et le karma - croyances qui commencent seulement, à l'époque du Bouddha, à imprégner les régions occidentales de tradition védique. Les penseurs du Magadha sont donc les premiers à se poser la nouvelle question fondamentale - non pas celle des brahmanes, comment améliorer ma renaissance? mais: comment échapper au piège du samsara?
On peut briser la chaîne du samsara, affirme le Jina. La difficulté principale réside dans le karma: tout acte, qu'il soit bon ou mauvais, intentionnel ou accidentel, en produit inexorablement. En contraste, le Bouddha soutiendra plus tard que seuls les actes intentionnels en produisent. Pour les jaïn, tout acte alimente donc le cycle des renaissances. La solution, c'est de cesser d'agir. Les méthodes jaïn préconisent l'immobilité: il faut par exemple rester debout, indéfiniment, se faire pierre, tronc d'arbre. La souffrance occasionnée par cette pénible ascèse sert à «brûler les résidus» des actes antérieurs. Le stade ultime, c'est la suppression définitive de toute action, y compris de la respiration, suivie de la mort. Si l'ascète a bien fait ses calculs, s'il a réussi à liquider tout son karma passé, il sera «libéré» avant que la mort ne le saisisse.
Avec ses deux maîtres, le Bouddha s'est frotté à des techniques mentales fondées précisément sur des formes de suppression d'activité. Il a rejeté leur enseignement, qui ne mène nulle part, selon lui. Il a également tenté, en solitaire, une forme extrême d'ascèse d'inspiration probablement jaïn, qu'il a également rejetée pour les mêmes raisons. Dans son enseignement, le Bouddha a expliqué que la non-action peut mener à la mort, mais pas à la libération spirituelle. Ce qu'il faut anéantir, selon lui, ce n'est pas l'action, c'est le désir qui est derrière l'action (qu'il appelle «la soif»), car ce désir, ignorant de sa propre nature, est le moteur même du cycle des renaissances. La méthode bouddhique sera donc une méthode psychologique - c'est son originalité - qui permet d'entrer dans sa propre tête afin d'y détruire les racines du désir.
(*) « Greater Magadha. Studies in the culture of early India », Brill, 2007.
Ursula Gauthier
Le Nouvel Observateur
Rencontre de Bouddha avec un ascète
Traditionnellement, les historiens tiennent le bouddhisme pour une réaction au ritualisme ossifié de la religion brahmanique. Mais à l'époque le royaume du Magadha - le berceau du bouddhisme, qui correspond au bassin moyen du Gange - n'est pas encore entièrement brahmanisé. C'est une tradition religieuse différente qui y domine, dont la figure principale est le jaïhisme (une religion aujourd'hui encore présente en Inde), et c'est d'abord en réaction contre lui que le bouddhisme se définira.
Mahavira, appelé aussi le Jina, fondateur de l'école jaïn, est un concitoyen du Bouddha, et son aîné d'à peine quelques années. Mais son école est l'héritière de traditions plus anciennes qui constituent précisément la religion du Magadha. C'est de ce fonds que sont issues des croyances promises à un bel avenir, comme le cycle des renaissances et le karma - croyances qui commencent seulement, à l'époque du Bouddha, à imprégner les régions occidentales de tradition védique. Les penseurs du Magadha sont donc les premiers à se poser la nouvelle question fondamentale - non pas celle des brahmanes, comment améliorer ma renaissance? mais: comment échapper au piège du samsara?
On peut briser la chaîne du samsara, affirme le Jina. La difficulté principale réside dans le karma: tout acte, qu'il soit bon ou mauvais, intentionnel ou accidentel, en produit inexorablement. En contraste, le Bouddha soutiendra plus tard que seuls les actes intentionnels en produisent. Pour les jaïn, tout acte alimente donc le cycle des renaissances. La solution, c'est de cesser d'agir. Les méthodes jaïn préconisent l'immobilité: il faut par exemple rester debout, indéfiniment, se faire pierre, tronc d'arbre. La souffrance occasionnée par cette pénible ascèse sert à «brûler les résidus» des actes antérieurs. Le stade ultime, c'est la suppression définitive de toute action, y compris de la respiration, suivie de la mort. Si l'ascète a bien fait ses calculs, s'il a réussi à liquider tout son karma passé, il sera «libéré» avant que la mort ne le saisisse.
Avec ses deux maîtres, le Bouddha s'est frotté à des techniques mentales fondées précisément sur des formes de suppression d'activité. Il a rejeté leur enseignement, qui ne mène nulle part, selon lui. Il a également tenté, en solitaire, une forme extrême d'ascèse d'inspiration probablement jaïn, qu'il a également rejetée pour les mêmes raisons. Dans son enseignement, le Bouddha a expliqué que la non-action peut mener à la mort, mais pas à la libération spirituelle. Ce qu'il faut anéantir, selon lui, ce n'est pas l'action, c'est le désir qui est derrière l'action (qu'il appelle «la soif»), car ce désir, ignorant de sa propre nature, est le moteur même du cycle des renaissances. La méthode bouddhique sera donc une méthode psychologique - c'est son originalité - qui permet d'entrer dans sa propre tête afin d'y détruire les racines du désir.
(*) « Greater Magadha. Studies in the culture of early India », Brill, 2007.
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Re: le boudhisme et le janisme
Ecrit le 09 févr.10, 22:04Merci pour cet excellent article Alishan.
J'ai moi aussi été stupéfait de découvrir que Jina et Bouddha avaient instauré un courant philosophico-religieux simultanément, et que les deux hommes ont été dans la même région à une période précise. Même si rien ne dit qu'ils se fûssent rencontré.
J'ignorais totalement que les raisons officielles qui ont révolté Siddharta (atma, karman, samsara védique) n'étaient pas implanté dans sa région.
Par contre, dans mes lectures, le royaume Gautama est plus proche du Népal.
J'ai moi aussi été stupéfait de découvrir que Jina et Bouddha avaient instauré un courant philosophico-religieux simultanément, et que les deux hommes ont été dans la même région à une période précise. Même si rien ne dit qu'ils se fûssent rencontré.
J'ignorais totalement que les raisons officielles qui ont révolté Siddharta (atma, karman, samsara védique) n'étaient pas implanté dans sa région.
Par contre, dans mes lectures, le royaume Gautama est plus proche du Népal.
Ancien modérateur de la section enseignement christianisme.
Re: le boudhisme et le janisme
Ecrit le 09 févr.10, 22:13mais je ne partage pas son avis entierement car le Bouddha selon moi fut une reponse à la religion vedique
Ainsi il parle dans Samyutta nikaya IV,314 de trois sortes de terre :
- La bonne terre qui sont ses disciples proches qui ont tout abandonné pour le suivre.
-La terre médiocre qui désigne, ses partisans laïques ayant une famille et prenant de son enseignement en partie.
-La mauvaise terre étant les Brahmanes appartenant aux sectes différentes de la sienne
on parle aussi de miracles que fit Bouddha contre les chefs brahmanes pour leur montrer qu'il etait la porte du vrai chemin spirituel de l'epoque
Ainsi il parle dans Samyutta nikaya IV,314 de trois sortes de terre :
- La bonne terre qui sont ses disciples proches qui ont tout abandonné pour le suivre.
-La terre médiocre qui désigne, ses partisans laïques ayant une famille et prenant de son enseignement en partie.
-La mauvaise terre étant les Brahmanes appartenant aux sectes différentes de la sienne
on parle aussi de miracles que fit Bouddha contre les chefs brahmanes pour leur montrer qu'il etait la porte du vrai chemin spirituel de l'epoque
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Re: le boudhisme et le janisme
Ecrit le 09 févr.10, 22:48Bouddha faire des miracles ?
Tiens ça m'étonne. Ca semble en contradiction avec l'enseignement sur le grain de ...(moutarde peut-être) .
Tiens ça m'étonne. Ca semble en contradiction avec l'enseignement sur le grain de ...(moutarde peut-être) .
Ancien modérateur de la section enseignement christianisme.
Re: le boudhisme et le janisme
Ecrit le 10 févr.10, 20:53( tiré du magazine le monde des religions HS no 5 par Michel Hulin
De son coté, Bouddha arriva dans un contexte de prolifération des maitres spirituels de tous genre qui exhibaient leurs prodiges yogiques entre autre. Ainsi à Sravashi, il remit à leurs places 6 chefs spirituels de sectes qui lui étaient hostiles en s’élevant dans les airs, émanant de son corps jets d’eau et langues de feu, et multipliant son image à l’infini.
De son coté, Bouddha arriva dans un contexte de prolifération des maitres spirituels de tous genre qui exhibaient leurs prodiges yogiques entre autre. Ainsi à Sravashi, il remit à leurs places 6 chefs spirituels de sectes qui lui étaient hostiles en s’élevant dans les airs, émanant de son corps jets d’eau et langues de feu, et multipliant son image à l’infini.
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