Je ne crois pas que ce soit le fait des autorités religieuses. Les croyants qui se sont exprimés ici le font en tant que croyants, pas que théologiens. C'est dans leur cerveau même que le dissonance cognitive a lieu.
Pour autant que j'en sache, ce sont les autorités religieuses qui fixent les croyances en fonction de l'époque, et non un théologien qui ne fournit qu'une explication de cette modification.
Alors le croyant va se planquer derrière si il est incapable d'expliquer ce passage, mais ce n'est pas lui qui lui dicte quoi que ce soit par rapport aux textes (il y a une différence entre "dicter" et "tenter de fournir une explication plausible").
Bien sûr que la DC n'a lieu que dans leur tête, mais le fait qu'ils se planquent derrière le théologien en fait partie... La très fameuse "fuite en avant".
C'est une position qui ne tient que pour un nombre très restreint d'affirmation de l'Ancien Testament. Si le texte sacré parle du monde réel, plysique et énonce un mensonge, on peut toujours parler de métaphore. Mais cela ne résout pas le problème : pourquoi cette métaphore ? Pourquoi cette erreur factuelle ? Comment la percevoir comme une vérité au second degré sans mentir ? Quel est statut de la vérité pour les croyants ? En quoi cela qualifie-t-il leur moralité ? Tu ne mentiras point est l'un des dix commandements, et pourtant, factuellement, le texte est bourré de contre-vérité qu'on doit transformer en métaphores pour éviter le conflit. Mais alors pourquoi baser sa moralité sur des métaphores ? Et, de toute façon, ces métaphores, que disent-elles ?
Prenez l'Ancien Testament. A plusieurs reprises l'agent surnaturel y ordonne des massacres de populations entières : hommes, femmes et enfants. Quel sens métaphorique peut-on donner à un tel ordre ?
Les prescriptions morales qu'on peut tirer de ces métaphores n'ont aucun caractère moral.
Tout dépend ce que tu appelles "morale"
Le statut est le même, le toilettage n'est là que pour faire illusion, comme ça dans les discussions croyants/athées et lorsque le mal débarque sur la table, ce n'est plus "l'homme dirigé par la diable" mais "le libre arbitre résultant d'une société de consommation et du pêché originel".
C'est du pareil au même, mais la rhétorique est un peu plus étriquée (et tout autant paralogique qu'avant, cela dit).
Ils dédouanent l'agent surnaturel (alors qu'il est patent que c'est lui qui provoque la mort des deux fermiers).
Et oui, Truc est pur et le mal c'est Satan
ou "le libre arbitre de Pierre" dû sûrement à "une société de consommation" qui tend les hommes à ce dire "mon corps m'appartient".
C'est une position qui ne tient que pour un nombre très restreint d'affirmation de l'Ancien Testament
Etant moi même athée, je pourrais juste te dire que je ne pourrais pas répondre à tes interrogations
Et comme tu dis: il suffit de les lire pour voir qu'ils ne sont pas "métaphoriques". Mais ça, ce n'est pas une surprise, le but était juste de changer "l'image" et non "le fond".
Pourquoi un croyant préfère-t-il justifier l'injustifiable, quitte à mentir, insulter, menacer ?
Parce qu'ils ont toujours vécus avec ça comme vérité vraie, et ont besoin de leur ami imaginaire pour leur morale. C'est ce que leur appris un embrigadement parental ou culturel. Pas touche au seul truc sur lequel ils ont la possibilité de s'accrocher !
Si ils admettent que Pierre, un des Apôtres, donc censé être un exemple de la morale, a agi contrairement au "Tu ne tueras point", qui est bien sûr sur le coup "une métaphore"
, alors ils seront obligés d'admettre que la "morale" dans la bible n'est pas celui d'un truc d'amour, mais de haine, et que leurs règles refusent toute vie en communauté avec des gens qui ne fonctionnent pas comme eux.
Et ça, admettre qu'ils ont vécu jusque là dans un mensonge, avec un idéal qui s'effondre, ça aggrave leur dissonance...