Trinite333 a écrit :quote]
Bonjour Elihou, C’est que vous m’avez donné justement une bonne occasion de prouver que du point de vue du lecteur quelque fois il est possible de changer certain mot pour vouloir dire ce que l’ont pense a ce que l’écrivain voulait dire???.
je ne vous rien donné du tout . Vous vous êtes planté tout seul
Alors revenons aux définitions s.v.p.
je commence ?
Prenons le mot âme
Qu'estce que l'âme (selon la Bible bien sûr )
Il faut donc d’abord définir ce qu’est l’âme dans les Ecritures en dehors de toute interprétation écclésiastique
Est-ce l’être lui- même , formé de la matière et du souffle / esprit , ou quelque chose d’immortelle ajoutée dans l’être et qui s’échappe a la mort pour aller dans les cieux comme ils le soutiennent ?
Le mot âme en hébreux s’écrit : נֶפֶשׁ nèphèsh .
Si nous prenons le verset qui relate la création de l’homme nous lisons ceci :
Gen. 2 :7« le Seigneur Dieu modela l’homme avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines l’haleine de vie , et l’homme devint un être vivant -( Bible catholique de Jérusalem)
Il apparait 754 fois dans le texte massorétique et qui vient d’une racine qui signifie « respirer »
L’âme c’est donc la personne , la vie , la créature , l’être vivant , siège de l’appétit, du désir , des émotions , de passion , de ce qui respire , de l’être tant intérieur qu’extérieur, activité de la volonté et du caractère *.
Elle jure Lev. 5 :2, mange Lév. 5 :4 ,25 – 17 :10,11 – Deut. 12 :20, peut-être frappée a mort :Deut. 19 :6, se défendre :Esther 9 :16….
-* Dictionnaire de Strong
On peut donc par exemple en Gen. 2 :7 traduire indifféremment et a juste titre :
« le Seigneur Dieu modela l’homme avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines l’haleine de vie , et l’homme devint un être vivant ( nèphèsh hayyah dans le texte )- Bible catholique de Jérusalem
« L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines une respiration de vie , et l’homme devint une âme vivante (nèphèsh hayyah dans le texte )- Darby
Ces deux versions traduites selon le même texte hébreux massorétique :
ז וַיִּיצֶר יְהוָה אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם, עָפָר מִן-הָאֲדָמָה, וַיִּפַּח בְּאַפָּיו, נִשְׁמַת חַיִּים; וַיְהִי הָאָדָם, לְנֶפֶשׁ חַיָּה. - Bible du Rabbinat français de Zadoc Kahn
C’est la matière , la poussière dont est formé l’homme qui s’anime sous l’insufflation de l’haleine de vie donnée par Dieu (וַיִּפַּח בְּאַפָּיו, נִשְׁמַת ) qui rend l’homme matière , une âme vivante .
Ce terme s’applique a tous les « respirant » tant homme qu’animal . - Voir Gen. 1 :20- Lev. 24 :18
En aucun cas il est écrit que l’homme reçut une âme , mais qu’il devint une âme .
Le mot âme en grec dans le Nouveau Testament s’écrit : ψυχὴν ( psukhé )- voir par exemple Matt. 10 :28 ,et apparait 102 fois dans le texte grec de B. Westcott et F. Hort .
L’étymologie le défini par : la vie , le sois , le conscient, siège des émotions, des désirs et des sentiments , Soit : un être vivant . Et dans t les écrits grecs non bibliques , ce mot se disait également pour les animaux . Il peut s’écrire : le moi , le soi-même , l’individualité , les émotions , les sentiments que ressentent ou expriment tant l’homme que l’animal .
Il y a donc concordance entre les deux termes hébreux et grec , sur la signification qu’ils recouvrent, qui en français peuvent être rendus par des pronoms personnels :
-mon nèphèsh / psukhé ( mon âme ) = je (voir Gen. 27 :4 ,25 - Isaïe 1 :14 )
-ta nèphèsh/ psukhé = toi ou tu ( voir Gen. 27 :19,31)
-la nèphèsh de lui ou d’elle = il , lui-même ; elle elle-même( voir Nomb. 30 :2 , 5a 12 )
-Le Lexicon in Veteris Testamenti Libros( Leyde -1958p.627 ) de L.Koehler et W. Baumgartner donne cette définition : « la substance qui respire , faisant de l’homme ou de l’animal des êtres vivants ( Gen . 1 :20 ), dont le siège est dans le sang ( Gen . 9 :4), sens strictement différent de la notion de la philosophie grecque d’âme »
Les rédacteurs de la bible lorsqu’ils parlent de la nature humaine , il n’y a ni contradiction , ni désaccord, ni confusion , ce qui n’est pas le cas chez les philosophes grecs .
« Les auteurs grecs de l’antiquité apporteront dans les lettres classiques une nouvelle notion , différente du mot âme avec Platon au troisième siècle avant notre ère , auquel on reconnait cette idée philosophique qui déclinait l’âme en trois parties : l’intelligible , immortelle et divine , l’autre mortelle .Il laisse entendre qu’il y a deux âmes dans un même corps l’une immortelle et divine , l’autre mortelle »*
- *Pensées sur la théorie tripartite de la nature humaine – par A. McCaig
Autre exemple, très parlant , selon Platon philosophe grec , Socrate disait :
« Supposons qu’elle soit pure, l’âme qui se sépare de son corps : elle n’entraîne rien avec elle (…)c’est vers ce qui lui ressemble qu’elle s’en va , vers ce qui est invisible , vers ce qui est divin et immortel et sage , c’est vers le lieu où son arrivée réalise pour elle le bonheur , ou divagation , déraison, terreurs[…] tous les autres maux de la condition humaine , cessent de lui être attachés et […] c’est véritablement dans la compagnie des Dieux qu’elle passe le reste de son temps
- Extrait de Phédon 80. d,e ; 81 .a
L’idée était venue du fait de l’observance du papillon et de la mite, bêtes qui viennent d’une métamorphose, celle de la chenille a la nature ailée.
– The Evangélical quaterly. Londres . vol. 3p. 121 -
« Pensées sur la théorie tripartite de la nature » humaine par A. Mc Caig
La compréhension de ce qu’est l’âme dans la bible hébraïque restera inchangée dans le peuple juif, malgré quelques sectes influencées par les philosophies étrangères et qui commencèrent a donner une connotation différente de l’orthodoxie . a partir du 3ième siècle avant n. è.
« A partir du milieu du second siècle de notre ère , des chrétiens qui avaient reçu une formation philosophique grecque , ressentirent le besoin d’exprimer leur foi selon ses termes , aussi bien pour leur satisfaction intellectuelle que pour convertir les païens instruits . Le platonisme était la philosophie qui les arrangeait le mieux »*
- *L’encyclopédie britannique ( édition 1976 )
« La théologie chrétienne est a ce point imprégnée de philosophie grecque qu’elle a produit des individus dont l a pensée est a 90% grecque et a 10% …chrétienne . »*
- *Douglas Holden
Pour cette raison , une mise en garde a été faite par la Société d’Edition Juive d’Amérique , lors de la nouvelle traduction de la Torah, ayant pour rédacteur en chef H. Orlynsky de l’Hebrew Union Collège disant que , le mot âme( nèphèsh ) avait été virtuellement éliminé de cette traduction parce que le mot hébreux en question est nèphèsh
Il ajouta :
parce que le mot hébreux nèphèsh était interprété par des traductions dans le sens âme ce qui est tout a fait inexacte . La Bible ne dit pas que nous avons une âme , nèphèsh est la personne elle-même , son besoin de nourriture , le sang dans ses veines , son être – The New York Times – Octobre 1962.
« C’est pour cela que la traduction du rabbinat ne traduit plus âme le mot nèphèsh , mais par la locution personne , l’être , le soi , pour qu’il n’y ai plus de confusion entre l’interprétation volontairement dirigée d’une âme se détachant du corps , et l’âme , personne qui est l’âme mortelle . »
Voici de multiples passages bibliques de l’Ancien Testament qui , dans le texte original où le mot nèphèsh apparait , est accolé a un qualificatif : mort , morte ou décédée…. :
-Gen. 37 :21 « . כא וַיִּשְׁמַע רְאוּבֵן, וַיַּצִּלֵהוּ מִיָּדָם; וַיֹּאמֶר, לֹא נַכֶּנּוּ נָפֶשׁ. ח
« Quand Ruben entendit , il le sauva de leur mains , il dit : ne frappons pas mortellement son âme »
Voici la traduction catholique Jérusalem :
-Gen. 37 :21 « . כא וַיִּשְׁמַע רְאוּבֵן, וַיַּצִּלֵהוּ מִיָּדָם; וַיֹּאמֶר, לֹא נַכֶּנּוּ נָפֶשׁ. ח
« Quand Ruben entendit , il le sauva de leur mains , il dit : n’attentons pas a sa vie »
Nous voyons ici le remplacement « judicieux » de la locution textuelle en hébreux du mot âme qui apparaît , par une autre qui efface le fait que l’âme de Benjamin peut être frappée a mort .
- Jug. 16 :30
« en disant: "Meure ma personne avec les Philistins!" »
ל וַיֹּאמֶר שִׁמְשׁוֹן, תָּמוֹת נַפְשִׁי עִם-פְּלִשְׁתִּים,
Nous voyons ici encore une fois le mot âme נַפְשִׁי accoler au verbe mourir . remplacé par la locution « ma personne » C’est ainsi moins criant que la traduction littérale, mot a mot : que meure mon âme , qui affirme que l’âme est mortelle
Voir aussi – Lév. 19 :28 6 - . 21 :1 – 22 :4 – Nomb. 5 :2 – 9 :13 – 23 :10 – 31 :19 – 35 :11 – Deut. 19 :6- Exod. 21 :23- 1 Rois 20 :31- Job 33 :18 , 22 – Ps. 56 :13 – 78 :50 – Prov. 23 :14 – Aggée 2 :13
Voici maintenant une liste de passages bibliques dans le Nouveau Testament , donc en grec , ou le terme ψυχὴν ( psukhé ) équivalent de nèphèsh , est accolé a un terme comme mort ou tuer
Matt. 2 :20
Marc 3 :4 – 14 :34
Luc : 6 :9 -12 :19
Jean 12 :25
Héb. 10 :39
Jacq. 5 :20
Apoc . 6 :9- 8 :9- 16 :3
Voici les textes ou le est accolé au mot nèphèsh hébreux, le terme « vivant(e) »
Gen. 1 :20,21,24-27 etc…
Mais voila pourquoi que les dogmatiques de l’immortalité , gênés par le texte original , ICI , traduisent par un terme, au demeurant correcte dans son sens , mais « moins brutal »dans sa traduction pour éviter de trouver côte a côte les deux termes qui anéantirait le dogme .Il choisiront a la place du mot âme , tant en hébreux qu’en grec , le terme équivalent , tel le pronom je , il , elle , vos etc…ou le possessif ma vie , ta vie sa vie a la place de mon âme, ton âme, son âme , mais qui ne donnera plus la même force et qui aura le mérite de masquer que l’âme est mortelle ou vivante .Cela donnera a la place de ma nèphèsh , ma vie .
Exemple en hébreux
Gen. 19 :19 : « Ton serviteur a trouvé grâce a tes yeux […]. Mais moi , je ne puis pas me sauver a la montagne sans que m’atteigne le malheur et que je meure » Bible cathol. Jérusalem
יט הִנֵּה-נָא מָצָא עַבְדְּךָ חֵן, בְּעֵינֶיךָ, וַתַּגְדֵּל חַסְדְּךָ אֲשֶׁר עָשִׂיתָ עִמָּדִי, לְהַחֲיוֹת אֶת-נַפְשִׁי ; וְאָנֹכִי, לֹא אוּכַל לְהִמָּלֵט הָהָרָה--פֶּן-תִּדְבָּקַנִי הָרָעָה, וָמַתִּי
Trad. du Rabbinat ( les mots : âme (nèphèsh) vivante apparait ici mis en gras )
Gen. 27 :19- Gen . 42 :21- Gen 46 :15
Exemple en grec :
Marc 3 :4 dans la version Louis Segond :
« καὶ λέγει αὐτοῖς, Ἔξεστιν τοῖς σάββασιν ἀγαθὸν ποιῆσαι ἢ κακοποιῆσαι, ψυχὴν σῶσαι ἢ ἀποκτεῖναι; οἱ δὲ ἐσιώπων. »« Puis il leur dit : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer ? Mais ils gardèrent le silence. »
Ici le mot psukhé est rendu par le mot « personne » pour éviter de trouver le mot âme avec le mot tuer .prouvant que l’âme peut-être tuée et n’est donc pas immortelle !
Marc 3 :4 dans la version catholique de Jérusalem:
« Puis il leur dit : est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que de faire du mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer ? Mais ils gardèrent le silence . »
Ici le mot psukhé dans le texte grec est rendu par le mot « vie » dans le même but : celui d‘éviter l’apparition du mot « âme » et de se trouver devant la négation du dogme de l’immortalité de l’âme.
Autre exemple avec Matt. 10 :28 :
-καὶ μὴ φοβεῖσθε ἀπὸ τῶν ἀποκτεννόντων τὸ σῶμα, τὴν δὲ ψυχὴν μὴ δ
υναμένων ἀποκτεῖναι· φοβεῖσθε δὲ μᾶλλον τὸν δυνάμενον καὶ ψυχὴν καὶ σῶμα ἀπολέσαι ἐν γεέννῃ.
-Version catholique Jérusalem :
« Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut perdre dans la géhenne a la fois l’âme et le corps . »
Mais voici la traduction littérale de ce verset :
« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps , mais ne peuvent tuer l’âme , craignez plutôt celui qui peut tuer dans la Géhenne a la fois l’âme et le corps »
Le mot « perdre » n’a pas le même poids théologique !
Car « perdre son âme »peut être entendu pour les croyants en l’immortalité , comme « perdre son salut » , c'est-à-dire mériter l’enfer de feu , ce qui écarte par un jeu d’écriture l’affirmation textuelle que l’âme peut être tuée , donc ne plus exister comme le verset de l’Ezéchiel 18 :4 : « l’âme qui pèche , elle mourra » le dit parfaitement .
Dans son Glossaire des termes de théologie biblique , The New American bible (catholique ) par P. Kenedy & Fils New York -1970 dit :
« Dans le Nouveau Testament : sauver son âme ( Marc8 :35) ne signifie pas sauver une part ’spirituelle ’ de l’homme , par opposition a son corps( au sens platonicien), mais toute sa personne , l’accent est mis sur le fait que la personne vit , désire et aime etc…en plus d’être concrète et physique »
La New Catholic Encyclopédia- 1967 – vol. XIII p. 467 dit :
Dans l’Ancien Testament , l’âme n’est pas une partie de l’homme , mais l’homme tout entier , l’homme en tant qu’être vivant . Pareillement dans le nouveau Testament, l’âme désigne la vie humaine : la vie d’un individu , d’un sujet conscient .
Celle-ci marcha tant que personne n’eut le droit contester ces traductions qui étaient sous haute surveillance des Eglises professant ce dogme .Les textes anciens sont maintenant disponibles dans les musées, et ceux qui sont possédés par les Eglises , sont disponibles par la numérisation et la photographie de ces originaux sur lesquels ont été traduits leurs propres versions . Ceci , augmenté par les découvertes archéologiques récentes qui permettent la comparaison . ( Manuscrits de la mer Morte par exemple)
Les théologiens catholiques comme nous l’avons vu , admettent maintenant l’origine philosophique hellénistique du dogme de l’âme immortelle ajoutée au corps matériel , introduite 3 siècles avant notre ère .
Ainsi les Ecritures montrent clairement que nèphèsh et psukhê , s’emploient pour la création animale , qui est inférieur a l’homme et s’applique nt a l’homme .
La différence étant que l’homme , lui , a été fait a l’image de Dieu, avec ses qualités et non l’animal .
L’homme devait dominer sur les animaux qui eux n’étaient pas fait avec les qualités divines ( intelligence , , puissance , sagesse , raisonnement , perception du temps , faculté de projeter l’avenir , le libre arbitre , la conscience .
Mais le souffle ou esprit , n’est-il pas l’âme .
Au prochain courrier .....
Conclusion :
ils ne signifie donc en rien , qu’une âme au sens physique se détache du corps, mais que c’est la vitalité, l’haleine de vie qui rend vivante la matière et qui , a la mort retourne a Dieu qui l’a insufflée . Elle ne contient RIEN de vivant – Relire Gen 2 :7
Cette notion d’âme intelligente qui est indestructible ( immortelle ) est donc une pure introduction philosophique dans le christianisme et qui se développa tardivement .
Il faut aussi revenir au concile de Nicée en 321…
« l’âme aussi avait un sexe. La notre ( féminine) n’était pas de nature aussi divine que l’âme masculine . La preuve : elle était administrée selon ce même concile , qui fixait la date d’entrée en vigueur de l’âme masculine dans le fœtus au 40ième jour de gestation, mais au 80ième seulement s’il s’agissait d’une fille ! »*