Voici un résumé d'une étude réalisée par MEMRI sur le sujet. Pour lire le rapport complet en anglais, veuillez consulter www.memri.org/release
Diffusé par Dina SOREK, Ministre-conseiller à l'information près l'Ambassade d'Israël à Paris
Sur la base de versets coraniques, des dignitaires musulmans affirment : Les Juifs descendent des singes et des cochons
Introduction
Actuellement, les Juifs sont fréquemment décrits comme « les descendants des singes et des cochons » dans le discours religieux, éducatif et public en vogue dans monde arabe. Dans son sermon hebdomadaire (avril 2002), le cheik d'Al-Azhar, Mohammed Sayyid Al-Tantawi, principale autorité du monde musulman sunnite, a qualifié les Juifs d' « ennemis d'Allah, fils de porcs et de singes ». (1) Cette description trouve sa source dans des textes fondamentaux du Coran, dans des hadiths (traditions sur la vie du prophète Mahomet) (2) ainsi que dans les plus fiables compilations de traditions rassemblées par les sages Al-Bukhari et Musulman [tous deux évoquent également des métamorphoses en souris et lézards]. La littérature arabe ancienne aussi mentionne la transformation de Juifs en animaux. (3)
Notons que les sources musulmanes anciennes font également référence à la transformation de chrétiens (4) et de pécheurs (5) musulmans en singes et cochons. Toutefois, dans le cas des chrétiens et des musulmans, les sources ne se trouvent pas dans le Coran même - comme pour les Juifs - mais dans les commentaires et traditions coraniques. Elles sont aussi moins nombreuses.
Ces croyances sur les Juifs existaient déjà à l'ère pré-islamique, et se sont affirmées depuis. Il était alors communément admis, aussi bien chez les Arabes que parmi d'autres peuples, que des personnes pouvaient être transformées en animaux, statues ou astres par une action surnaturelle - correspondant en général à un châtiment divin.
En Afrique du Nord, sous la dynastie musulmane des Aghlabides (du 9ème au 11ème siècle), les Juifs avaient l'obligation de porter une pièce de tissu représentant un singe au niveau de l'épaule, tandis que les chrétiens devaient arborer une image de cochon. Ces représentations devaient [aussi] figurer sur les portes d'entrée de leurs habitations. En Espagne, les Juifs étaient qualifiés de « singes » et les chrétiens de « cochons et chiens » par les musulmans en temps d'hostilité. (6) D'autre part, la notion de métamorphose d'humains en animaux a influencé les lois alimentaires musulmanes. (7)
Communauté religieuse musulmane
L'explication la plus courante de la transformation de Juifs en singes et en porcs attribue cette dernière à la violation du shabbat. D'après le Coran, les Juifs ainsi punis habitaient le village d'Iliya (8). Les mettant à l'épreuve quant à l'obéissance aux préceptes inculqués, Dieu fit apparaître une colonie de poissons un shabbat, et la fit disparaître à la tombée de la nuit, jusqu'au shabbat suivant. Les Juifs, à qui il était interdit de travailler le shabbat, cherchèrent des moyens de détourner le décret divin. Une tradition raconte qu'un Juif attrapa secrètement un poisson le shabbat, l'attacha par un cordon à un poteau avant de le rejeter à la mer. Le jour suivant, il le récupéra et le consomma. La fois suivante, ses voisins sentirent l'odeur du poisson, puis entreprirent de l'imiter. Pendant longtemps, ils mangèrent du poisson en cachette, sans qu'Allah ne se hâte de les punir. Ce n'est que quand ils entreprirent de pêcher et de vendre ouvertement sur les marchés le fruit de leur labeur interdit qu'Allah les punit.
Certains Juifs avaient bien prévenu les pécheurs qu'Allah les châtierait. Ces derniers ayant refusé de les écouter, ils bâtirent un mur pour se séparer d'eux. Un jour, on ne vit pas les pécheurs passer le portail. Quand ceux qui avaient respecté le décret divin escaladèrent le mur et pénétrèrent dans les demeures verrouillées des pécheurs, ils s'aperçurent que tous les hommes, femmes et enfants avaient été métamorphosés en singes. (9) Certains commentateurs précisent que les jeunes pécheurs sont devenus des singes, tandis que les personnes âgées se sont transformées en cochons. (10)
Le châtiment en termes pratiques
La plupart des commentateurs prennent cette histoire au pied de la lettre et soutiennent que les Juifs ont physiquement été changés en singes et cochons, comme le dit explicitement le Coran. Seul un commentateur, Moudjahid, (11) cité dans d'autres interprétations coraniques, affirme que les Juifs n'ont pas été véritablement transformés, expliquant que cette métamorphose est une simple métaphore : seuls leurs coeurs et leurs âmes ont changé, non pas leur apparence. (12)
Dans une série d'articles récemment parus dans le mensuel du Hamas, Falastine al-Muslima, l'écrivain Ibrahim Al-Ali écrit : « Allah n'a puni aucun peuple en le métamorphosant, à part le peuple juif. Un véritable changement est intervenu dans l'apparence du Juif tandis que ce dernier est véritablement passé de l'état d'être humain à celui de bête... d'une apparence humaine à celle de véritables singes, porcs, souris et lézards... » (13)
Lien entre péché et châtiment
Ibn Kathir, commentateur du Coran au 14ème siècle, (14) explique que chaque action entraîne sa propre rétribution : les Juifs ont comploté pour pouvoir pêcher le shabbat, préparant à l'avance hameçons, filets et poteaux. Vu que leurs subterfuges leur donnaient une apparence d'intégrité, alors que leur essence était autre, leur rétribution a été à la mesure de leurs actes. (15)
Le chercheur jordanien Sallah Al-Khaledi développe la même idée : « La raison de cette transformation est qu'Allah voulait en faire des êtres humains qui vivraient comme un véritable peuple, en actualisant leur humanité de la meilleure façon possible. Mais en se rebellant contre les décrets d'Allah, ils ont rejeté la grâce divine, abandonnant ainsi leur humanité et leur honneur pour devenir spirituellement des animaux. Allah les a donc physiquement transformés en singes, en faisant de véritables bêtes, afin que leur identité physique et spirituelle concorde. » (16)
Les Juifs métamorphosés ont-ils une descendance ?
Al-Qurtubi, commentateur du Coran au 13ème siècle, a relevé deux approches parmi les dignitaires musulmans : la première fait de tous les singes les descendants d'Israël. Les partisans de cette première approche se fondent sur des hadiths qui racontent que le Prophète Mahomet a mis en garde les fidèles contre les méfaits occasionnés par la consommation de certaines bêtes, comme les souris et les lézards, du fait qu'elles étaient peut-être des enfants d'Israël métamorphosés. La deuxième approche précise que les singes qui étaient autrefois des Juifs n'ont pas eu de descendance, et que les singes et cochons actuels descendent donc d'animaux formés avant l'accomplissement du châtiment divin. Ibn Abbas, l'un des plus anciens commentateurs, soutenait que les êtres métamorphosés avaient une durée de vie limitée à trois jours et ne mangeaient pas, ne buvaient pas ni ne se reproduisaient.
Ibrahim Al-Ali affirme dans Falastine al-Mouslima que les Juifs transformés en singes, cochons, lézards et souris ont aussi été punis de stérilité. Il ajoute toutefois que « l'extinction des Juifs punis de métamorphose ne signifie pas que leur châtiment a touché à sa fin. Cette punition a laissé sa trace sur l'âme des Juifs qui sont venus après : leur esprit, leurs opinions et sentiments, que reflètent le visage et l'apparence, étaient ceux de singes et de cochons, ce qui a profondément affecté leurs manières et leur comportement. » (17)
D'autre part, selon cet article, la théorie de l'évolution a été élaborée par les Juifs pour effacer la honte et le déshonneur de leur punition : « ...Etant donné que les Juifs se sentaient honteux du châtiment qui leur était infligé, châtiment qui en faisait les frères des singes et des porcs, ils ont tenté de se disculper au moyen de leur esprit satanique en méprisant toute l'espèce humaine et en affirmant que l'homme est d'origine animale, qu'il descend du primate, dans la théorie du primate juif Darwin. » (18)
Conclusion
Le lien entre Juifs, singes, porcs et autres bêtes est profondément ancré dans des sources religieuses fondamentales et unanimement reconnues, comme le Coran. L'idée selon laquelle Dieu punit les pécheurs en les transformant en animaux existe aussi dans diverses sources pré-islamiques. Le concept de métamorphose des Juifs en singes et porcs s'est répandu parmi les sociétés musulmanes, et des écrivains contemporains débattent aujourd'hui encore du phénomène, proposant des explications à des problèmes théologiques soulevés par d'anciens commentateurs du Coran.
(1) http://www.palestine-info.info/arabic/p ... 2_4_02.htm
(2) Le châtiment divin infligé aux Juifs est mentionné dans trois versets coraniques : « ...Il y a ceux qu'Allah a écartés, sur qui sa colère est tombée et qu'il a en partie transformés en singes et en porcs... » (5 : 60) ; « ...Vous avez certainement connu la fin de ceux parmi vous qui ont enfreint le shabbat, et que Nous avons condamnés en conséquence : soyez méprisés comme les singes. » (2 : 65) ; et « quand, au lieu de se corriger, ils se sont entêtés à enfreindre les interdits, Nous les avons condamnés : Soyez méprisés comme les singes. » (7 : 166)
(3) Dans un traité intitulé « Le livre des animaux » datant du 9ème siècle, son principal auteur, Al-Jahiz, mentionne qu'il est communément admis que le guépard, l'anguille, la fourmi blanche et le lézard étaient à l'origine des Juifs. Il mentionne la tradition selon laquelle un sage, voyant un homme consommer un lézard, lui dit : « Sache que tu viens de manger l'un des cheiks des enfants d'Israël. » Il ne fait pas référence à la raison de leur transformation en animaux, mais avance pour preuve que « le pied du lézard ressemble à la main humaine. » Voir Al-Jahiz, Omar Bien Bahar, Kittab Al-Hayawan. Au Caire : Mustafa Al-Bai al-Halabi et ses fils (1943), col. I, p. 309.
(4) Voir les commentaires des versets coraniques 5 : 112-115, du célèbre commentateur Al-Tabari (10ème siècle). Al-Tabari explique que les apôtres ont été transformés en singes et cochons en châtiment ou, selon une autre version, uniquement en cochons, parce qu'ils n'ont pas obéi aux ordres divins, et cela en dépit du miracle faisant descendre des cieux, à leur demande, une table chargée de victuailles.
(5) Le châtiment de la métamorphose en singes et en porcs le Jour du Jugement s'appliquait aux pécheurs musulmans dont les idées (comme le refus de la prédestination) et les actions (comme le fait de boire du vin, de jouer de la musique ou de chanter) étaient apparentées aux coutumes des Juifs et des chrétiens. Le châtiment infligé à ces pécheurs, identique à celui des Juifs et des chrétiens, avait pour but de combattre les influences étrangères qui avaient infiltré la société islamique et menaçaient l'identité musulmane. Voir Ouri Rubin, « Singes, cochons et identité islamique », Etudes orientales d'Israël XVII (1997), pp.93-102
(6) F. Viré, « Kird », Encyclopedia of Islam, 2ème édition
(7) M. Cook, « Lois alimentaires dans l'islam primitif », Jerusalem Studies in Arabic and Islam (JSAI), 7 (1986), 223 -233
(8) Apparemment Eilat, sur la mer Rouge. Ibn Kathir (7 : 166) explique qu'Iliya se trouve sur la côte, entre l'Egypte et Médine. Selon Al-Damiri, Iliya se trouve entre Midian et Al-Tur. Les autres emplacements identifiés dans le commentaire au « village sur la côte » sont Median, située entre Iliya et Al-Tur (voir Al-Tabari 2 : 65, Ibn Kathir 2 : 65)
(9) Al-Tabari 2 : 65, Ibn Kathir 2 : 65
(10) Al-Qurtubi 2 : 65
(11) Moudjahid Ben Jaber Al-Maki (décédé entre 718 et 722)
(12) Al-Tabari, 2 : 65, Ibn Kathir, 2 : 65, Al-Qurtubi 2 : 65
(13) Falastine Al-Mouslima (Londres), septembre 1996, pp.54-55
(14) Ismaïl Ben Amer Ivn Kathir (morte en 1373)
(15) Ibn Kathir, 2 : 65
(16) Falastine Al-Mouslima (Londres), septembre 1996, pp. 54-55
(17) Ibid.
(18) Ibid
les juifs vu par l'islam
Règles du forum
Le Judaisme se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. la foi des anciens Israélites et de leurs descendants, les Juifs, serait basée sur une alliance contractée entre Dieu (YHWH) et Abraham, qui aurait ensuite été renouvelée entre Dieu et Moïse.
Le Judaisme se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. la foi des anciens Israélites et de leurs descendants, les Juifs, serait basée sur une alliance contractée entre Dieu (YHWH) et Abraham, qui aurait ensuite été renouvelée entre Dieu et Moïse.
- nouredinezinki
Ecrit le 07 févr.05, 05:59
Dès son introduction à Nadjrâne, le christianisme eut à subir les assauts des maîtres qui régnaient sur le yémen ; ils devaient probablement considérer que la nouvelle religion apportait dans leurs États un ferment de désagrégation, contre lequel leur autorité menacée devait nécessairement réagir. A Sanaa, Dhou-Nowâs , qui faisait figure de restaurateur de la grandeur hymiarite, venait d'embrasser le judaïsme, qu'il tentait d'imposer à ses sujets. Suivant Ibn-al-Kalbi(102), le meurtre de deux juifs, commis par des habitants de Nadjrâne fournit à Dhou-Nowâs le prétexte qu'il attendait pour attaquer la ville, qui finit par se rendre, après un long siège, sur la foi d'un serment que prêta Dhou-Nowâs d'assurer aux habitants la vie sauve et l'intégrité de leurs biens. Mais à peine fut-il en possession de la place, que le roi les dépouilla de leurs richesses et leur donna le choix entre le judaïsme et la mort. Les Nadjranites préférèrent la mort. Dans le bûcher, allumé au fond d'un long fossé ( okhdoud) rempli de matières combustibles, les chrétiens furent précipités. D'autres périrent par le glaive. Le nombre des victimes, selon Ibn-Ishâq(103), se serait élevé à vingt mille personnes, hommes, femmes et enfants. L'épouvante que cet acte de cruauté inspira en Arabie, s'est répercutée plus tard dans le Coran (Sourate 85, 4-8)(104).
Il devait être cause de l'intervention étrangère dans le Yémen et coûter à Dhou-Nowâs la perte de son trône. A l'instigation du basileus, qui lui fournit des navires, une armée de soixante-dix mille Abyssins, commandée par Aryât, auprès duquel se trouvait déjà Abraha, l' Axoumite des chroniques musulmanes, traversa la Mer Rouge vers 525 et conquit le Yémen. A l'issue d'une dernière bataille que livrèrent ses troupes, Dhou-Nowâs, battu et désespéré, poussa son cheval dans la mer et s'y noya. L'empire hymiarite prit fin avec lui. Aryât, pour assurer sa domination sur le Yémen et Nadjrâne, fit raser les murailles des villes et peser sur les habitants un régime de fer, qui finit par leur faire regretter le temps où le Y émen était gouverné par des princes de leur race.
Secouée par les révoltes incessantes de leurs sujets, la domination des Abyssins fut d'ailleurs de courte durée. C'est dans cet intervalle que se place la tentative du chef abyssin, Abraha al- Achram, successeur d ' Aryât, de conquérir le territoire de La Mecque. Une église, construite à Sanaa, devait détourner à son profit le grand mouvement de pèlerinage, qui attirait tous les ans vers la Pierre Noire les Arabes de la Péninsule. Abraha jura de détruire la Kaaba. L'expédition qu'il dirigea, à la tête de l'éléphant qu'il montait, fut arrêtée devant la Ville sainte; son armée fut frappée, selon les auteurs, d'une pluie de pierres que portaient dans leurs becs des oiseaux Ababill(1O5). Le Coran a conservé dans ses versets l' écho de l' indignation qui souleva La Mecque contre la menace abyssine (Sourate 105, 1 et S.)(lO6).
102. CAUSSIN DE PERCEVAL, op. cit., p. 128 et s. 103. IBN HISHAM, op. cit., t. I, p. 35.
104. Pour les détails, v. CAUSSIN DE PERCEVAL, t. I, p. 129 et s. ; M. MOBERG, The Book of Hymiarites, p. XXIV-LX111, où l'on trouvera l'indication des sources, avec une abondante bibliographie; v. aussi, MAR EPHREM BARSAUM, Kitab ach- Chouhada' al-Himiariyine (Le livre des martyrs hymiarites), tiré à part de la Revue de l'Académie Arabe de Damas, Damas, 1948; et, surtout, JACQUES RYCKMANS, La persécution des chrétiens hymiartes au six.ème siècle, Istambul, 1956. Un récent ouvrage apporte des clartés nouvelles: IRFAN SHAHID, The Martyrs of Nagrân. New documents, Bruxelles, 1971 (critiques et additions de Walter W. Müller, dans Oriens Christianus, t. 58, 1974, p.179 et s.) -Au jugement de De Lacy O'Leary , le motif de cette persécution était que les chrétiens de Nadjrâne se montraient favorables à l'influence de l'Éthiopie, que Dhou- Nowas combattait âprement et qu'Aréthas (al-Hareth), le sayyed (gouverneur) de la ville était un agent du Négus (Arabia before Muhammad, p.145), ce que paraît controuver l'attitude prise par les Koreichites contemporains, dont l'horreur a été exprimée par le Coran, malgré la connaissance qu'ils avaient que l'intervention des Éthiopiens avait été provoquée par les atrocités dont le monarque juif s'était rendu coupable, ainsi que le dit nettement Ibn Ishâq (IBN HISHAM, La Sira..., t. I, p. 36); un récit très développé est fourni par IBN KATHIR, a/-Bidayat wa/-nihayat (Le commencement et la fin), Le Caire, 1932, t. II, p.129 et s.
105. L 'histoire d'Abraha et de la guerre de l'Éléphant ( Harb alFil) a été relatée en détail par Ibn Ishâq (Ibn Hishâm, I, p.43 et s.).
106. TAHAHUSSEIN en a fait, dans son ' Ala Hamescha al Sira(En marge de la Sira), dans le style qui lui est personnel, le récit émouvant; il y fait coïncider l' événement avec la naissance du Prophète.
Il devait être cause de l'intervention étrangère dans le Yémen et coûter à Dhou-Nowâs la perte de son trône. A l'instigation du basileus, qui lui fournit des navires, une armée de soixante-dix mille Abyssins, commandée par Aryât, auprès duquel se trouvait déjà Abraha, l' Axoumite des chroniques musulmanes, traversa la Mer Rouge vers 525 et conquit le Yémen. A l'issue d'une dernière bataille que livrèrent ses troupes, Dhou-Nowâs, battu et désespéré, poussa son cheval dans la mer et s'y noya. L'empire hymiarite prit fin avec lui. Aryât, pour assurer sa domination sur le Yémen et Nadjrâne, fit raser les murailles des villes et peser sur les habitants un régime de fer, qui finit par leur faire regretter le temps où le Y émen était gouverné par des princes de leur race.
Secouée par les révoltes incessantes de leurs sujets, la domination des Abyssins fut d'ailleurs de courte durée. C'est dans cet intervalle que se place la tentative du chef abyssin, Abraha al- Achram, successeur d ' Aryât, de conquérir le territoire de La Mecque. Une église, construite à Sanaa, devait détourner à son profit le grand mouvement de pèlerinage, qui attirait tous les ans vers la Pierre Noire les Arabes de la Péninsule. Abraha jura de détruire la Kaaba. L'expédition qu'il dirigea, à la tête de l'éléphant qu'il montait, fut arrêtée devant la Ville sainte; son armée fut frappée, selon les auteurs, d'une pluie de pierres que portaient dans leurs becs des oiseaux Ababill(1O5). Le Coran a conservé dans ses versets l' écho de l' indignation qui souleva La Mecque contre la menace abyssine (Sourate 105, 1 et S.)(lO6).
102. CAUSSIN DE PERCEVAL, op. cit., p. 128 et s. 103. IBN HISHAM, op. cit., t. I, p. 35.
104. Pour les détails, v. CAUSSIN DE PERCEVAL, t. I, p. 129 et s. ; M. MOBERG, The Book of Hymiarites, p. XXIV-LX111, où l'on trouvera l'indication des sources, avec une abondante bibliographie; v. aussi, MAR EPHREM BARSAUM, Kitab ach- Chouhada' al-Himiariyine (Le livre des martyrs hymiarites), tiré à part de la Revue de l'Académie Arabe de Damas, Damas, 1948; et, surtout, JACQUES RYCKMANS, La persécution des chrétiens hymiartes au six.ème siècle, Istambul, 1956. Un récent ouvrage apporte des clartés nouvelles: IRFAN SHAHID, The Martyrs of Nagrân. New documents, Bruxelles, 1971 (critiques et additions de Walter W. Müller, dans Oriens Christianus, t. 58, 1974, p.179 et s.) -Au jugement de De Lacy O'Leary , le motif de cette persécution était que les chrétiens de Nadjrâne se montraient favorables à l'influence de l'Éthiopie, que Dhou- Nowas combattait âprement et qu'Aréthas (al-Hareth), le sayyed (gouverneur) de la ville était un agent du Négus (Arabia before Muhammad, p.145), ce que paraît controuver l'attitude prise par les Koreichites contemporains, dont l'horreur a été exprimée par le Coran, malgré la connaissance qu'ils avaient que l'intervention des Éthiopiens avait été provoquée par les atrocités dont le monarque juif s'était rendu coupable, ainsi que le dit nettement Ibn Ishâq (IBN HISHAM, La Sira..., t. I, p. 36); un récit très développé est fourni par IBN KATHIR, a/-Bidayat wa/-nihayat (Le commencement et la fin), Le Caire, 1932, t. II, p.129 et s.
105. L 'histoire d'Abraha et de la guerre de l'Éléphant ( Harb alFil) a été relatée en détail par Ibn Ishâq (Ibn Hishâm, I, p.43 et s.).
106. TAHAHUSSEIN en a fait, dans son ' Ala Hamescha al Sira(En marge de la Sira), dans le style qui lui est personnel, le récit émouvant; il y fait coïncider l' événement avec la naissance du Prophète.
Ecrit le 24 févr.05, 02:47
je ne veut pas rentrer dans des polemiques nees de livres ou sermonts d "erudits" religieux,seulement vous raconter une histoire.une amie (musulmane)lisait un livre en arabe ou dessus il y avait une foto de rabbins.ne lisant pas l arabe(helas)je lui demande de quoi parle ce livre.
_"ca parle des exemples comme quoi les juifs controlent le monde du commerce,des medias etc"
toujours la meme propagande...je lui ai repondu qu il ne fallait pas se donner la peine de lire ce livre,que la raison principale pour laquelle les juifs "controlent" le monde,c est par ce qu ils sont solidaires entre eux, et au lieu de les critiquer,nous musulmans on devrait faire pareil...il n y a pas que les juifs qui sont solidaire en economie,on oublie les diasporas chinoises a travers le monde.quand un chinois arrive dans une ville et veut ouvrir un comerce,il s adresse a un concitoyen qui lui pretera de l argent sans interet.
_"ca parle des exemples comme quoi les juifs controlent le monde du commerce,des medias etc"
toujours la meme propagande...je lui ai repondu qu il ne fallait pas se donner la peine de lire ce livre,que la raison principale pour laquelle les juifs "controlent" le monde,c est par ce qu ils sont solidaires entre eux, et au lieu de les critiquer,nous musulmans on devrait faire pareil...il n y a pas que les juifs qui sont solidaire en economie,on oublie les diasporas chinoises a travers le monde.quand un chinois arrive dans une ville et veut ouvrir un comerce,il s adresse a un concitoyen qui lui pretera de l argent sans interet.
- nouredinezinki
Ecrit le 24 févr.05, 05:41
http://images-eu.amazon.com/images/P/02 ... ZZZZZZ.jpgeslokehay a écrit :je ne veut pas rentrer dans des polemiques nees de livres ou sermonts d "erudits" religieux,seulement vous raconter une histoire.une amie (musulmane)lisait un livre en arabe ou dessus il y avait une foto de rabbins.ne lisant pas l arabe(helas)je lui demande de quoi parle ce livre.
_"ca parle des exemples comme quoi les juifs controlent le monde du commerce,des medias etc"
toujours la meme propagande...je lui ai repondu qu il ne fallait pas se donner la peine de lire ce livre,que la raison principale pour laquelle les juifs "controlent" le monde,c est par ce qu ils sont solidaires entre eux, et au lieu de les critiquer,nous musulmans on devrait faire pareil...il n y a pas que les juifs qui sont solidaire en economie,on oublie les diasporas chinoises a travers le monde.quand un chinois arrive dans une ville et veut ouvrir un comerce,il s adresse a un concitoyen qui lui pretera de l argent sans interet.
http://images-eu.amazon.com/images/P/14 ... ZZZZZZ.jpg
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