Yuri Slezkine: Le Siècle Juif a écrit :l'age moderne est l'age des Juifs et le 20éme siècle est le siècle des juifs. La modernité signifie que chacun d'entre nous devient urbain,mobile,éduqué,professionnellement flexible(...)
En d'autres termes, la modernité, c'est le fait que nous sommes tous devenus Juifs
Nonfiction.fr a publié une critique du livre de Yuri Slezkine, Le Siècle Juif. Son auteur, Jérôme Segal, présentait ainsi son article : "Dans un livre fourmillant d’idées et d’anecdotes, mais demeurant hélas assez confus, l’auteur montre comment le cosmopolitisme peut s’identifier à une conception ouverte de la judaïté."
Nous avons reçu un long commentaire d'Hugues Jallon, directeur éditorial aux éditions La Découverte, et de Marc Saint-Upéry, le traducteur du livre, qui contestent le point de vue de Jérôme Segal. Compte tenu du débat de fond qu'ils ouvrent, il nous a paru utile de leur donner la parole.
Finalement, le XXIème siècle sera juif ou ne sera pas
Des propos intéressants sur l'Etat israélien...
S’il est difficile de considérer les dix dernières pages du quatrième chapitre comme une conclusion générale de l’ouvrage, la position de l’auteur sur la situation d’Israël mérite toutefois d’être mentionnée. Le pays est décrit comme le « seul survivant actuel du nationalisme européen intégral de l’entre-deux-guerres. L’équivalent israélien de concepts devenus politiquement illégitimes, tels que ‘l'Allemagne aux Allemands’ ou la ‘Grande Serbie’ – à savoir ‘l'Etat juif’ ¬ a toujours cours en Israël comme en dehors du pays. » (p. 387). Slezkine se montre très critique lorsqu’il affirme tout de go : « Il est probable qu'aucun Etat européen ne pourrait échapper aux boycotts et aux sanctions s’il poursuivait une politique d’expansion territoriale, érigeait des murs et installait des colonies dans des zones occupées, recourait à la force létale contre des manifestants et pratiquait les démolitions de domiciles et les assassinats extrajudiciaires. Mais il est vrai qu’aucun Etat européen ne se trouve en situation de guerre permanente ; et aucun d'entre eux n'exerce un tel pouvoir de fascination sur l'imagination morale de l'Occident. » Fidèle à sa terminologie, l’historien avance une ébauche d’explication : « Hier mercuriens exemplaires dans un monde d'apolliniens, les Juifs israéliens sont aujourd'hui devenus des apolliniens exemplaires dans un monde occidental acquis au règne universel de Mercure. » (p. 390)
Achevant la lecture de cet ouvrage, on demeure frustré face à la confusion de la présentation. D’autres questions, plus en rapport avec l’actualité, émergent cependant dans une nouvelle perspective. On peut ainsi se demander comment être juif après Gaza, question à laquelle Esther Benbassa a récemment tenté de répondre dans un petit livre dont nonfiction.fr se fera très prochainement l’écho.
http://www.nonfiction.fr/article-2880-p ... ra_pas.htm
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