l'islam s'est répandu par l'épée ?

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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 14 mai10, 17:33

Message par spin »

ASHTAR a écrit :30. Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte ? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas ?

Tu sais que ce ne sont pas les musulmans qui ont découvert ce qui précède c'est les mécréants ! l'Univers était soudé compacte moins d'un millimètre cube et à l'Heure H fut le BIG BANG ! et suit l'expansion de l'univers !
32. Et Nous avons fait du ciel un toit protégé. et cependant ils se détournent de ses merveilles.
Le ciel nous protège des radiations cosmique des rayons X des rayons Gamma etc Et lui meme est protégé par l'attraction universelle et le champs magnétique du soleil et de la terre .
Il y a un fil réservé pour ces considérations sur ce forum. Les prétentions scientifiques du Coran y sont régulièrement ratatinées. Le ciel, par exemple, est décrit dans le Coran comme on le décrivait en son temps (7 cieux solides...) avec des erreurs en plus. Tu peux essayer de renverser la tendance : http://www.forum-religion.org/sciences/ ... 0-780.html

Et quand bien même, le Diable, être surnaturel qui cherche à tromper selon l'Islam, en serait tout aussi capable.

à+
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 14 mai10, 23:08

Message par ASHTAR »

Merci spin j'y vais

" Appelle à la Voie de ton Seigneur avec sagesse et par de persuasives exhortations. Sois modéré dans ta discussion avec eux. Du reste, c’est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s’écarte de Sa Voie, comme Il connaît le mieux ceux qui sont bien guidés."

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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 14 mai10, 23:14

Message par ASHTAR »

spin raporte :Le ciel, par exemple, est décrit dans le Coran comme on le décrivait en son temps (7 cieux solides...) avec des erreurs en plus. Tu peux essayer de renverser la tendance
Avant de partir lis ce verset il est clair pour répondre :
Sourate41- verset 11. Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre : "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent : "Nous venons obéissants".

" Appelle à la Voie de ton Seigneur avec sagesse et par de persuasives exhortations. Sois modéré dans ta discussion avec eux. Du reste, c’est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s’écarte de Sa Voie, comme Il connaît le mieux ceux qui sont bien guidés."

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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 00:28

Message par Maried »

Une religion qui interdit de tuer les femmes, les enfants, les vieillards, les moines, les animaux et qui interdit de plus de détruire la faune et la flore ainsi que les habitations en temps de guerre, ne peut être qu'une religion prônant la paix et l'amour du prochain tout en étant réaliste, la guerre est quelques fois un mal nécessaire. Il serait vraiment absurde de considérer les résistants, ou ceux qui mènent une guerre pour défendre leur patrie, de violents pour la simple et bonne raison qu'ils ne veulent pas vivre sous l'occupation ennemie. Dans cet exemple précis, il est évident que la guerre devient un mal nécessaire et que ne pas la faire est une injustice et un manque d'amour évident pour la justice et la paix.
:lol: :lol: :lol:
Tout le monde a compris que tu te moques
Comment l'Egypte, la Syrie, l'Irak, l'Afrique du nord ont perdu leurs langues, leurs religions et leurs civilisations
et même leurs libertés
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 00:33

Message par CHAHIDA »

Maried a écrit : :lol: :lol: :lol:
Tout le monde a compris que tu te moques
Comment l'Egypte, la Syrie, l'Irak, l'Afrique du nord ont perdu leurs langues, leurs religions et leurs civilisations
et même leurs libertés

Pourquoi ne cite tu que c pays là ??? (attends j'ai ma petite idée :lol: )
dit moi qu'elle pays n'a pas perdu sa langue???

Tiens parlons de l'Algérie??? Que tu connais si bien, je connais beaucoup de personne malheureusement qui ne savent pas lire l'arabe littéraire pourquoi? Car l'école si tu voulais une bonne scolarité devais se faire uniquement en Français!!!!

Je suis berbere, je parle toujours berbere.

Dit moi les Français parle comme les Gaulois aujourd'hui :lol:

Enfin...........

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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 00:50

Message par Maried »

La Gaule a été colonisée de force par les Romains et Jules César a fait un massacre
C'était une colonisation qui n'avait rien de religieuse cependant
mais le latin s'est vulgarisé et a emprunté aux parlers locaux pour devenir une belle langue

Quand aux autres peuples musulmans comme l'Iran ou la Turquie dans leur islamisation forcée
ils ont gardé quand même leur langue
Ce que n'ont pas su faire les peuples berbères de l'Egypte à la Mauritanie
La France non plus n'a pas favorisé le berbère puisque Napoléon III révait d'en faire
un royaume Arabe.
Tiens parlons de l'Algérie??? Que tu connais si bien, je connais beaucoup de personne malheureusement qui ne savent pas lire l'arabe littéraire pourquoi? Car l'école si tu voulais une bonne scolarité devais se faire uniquement en Français!!!!
Je ne connais bien aucun de ces pays mais l'actualité nous force à nous intéresser aux pays comme l'afghanistan
Le Pakistan, l'Iran
Et puisque tu es devenue une fervente musulmane tu dois connaitre l'arabe très bien
maintenant puisque c'est la langue des prières :lol:
Modifié en dernier par Maried le 15 mai10, 00:56, modifié 1 fois.
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 00:52

Message par CHAHIDA »

Maried a écrit :La Gaule a été colonisée de force par les Romains et Jules César a fait un massacre
C'était une colonisation qui n'avait rien de religieuse cependant
mais le latin s'est vulgarisé et a emprunté aux parlers locaux pour devenir une belle langue

Quand aux autres peuples musulmans comme l'Iran ou la Turquie dans leur islamisation forcée
ils ont gardé quand même leur langue
Ce que n'ont pas su faire les peuples berbères de l'Egypte à la Mauritanie
La France non plus n'a pas favorisé le berbère puisque Napoléon III révait d'en faire
un royaume Arabe.

c sur avec toi l'islam est coupable de tout les maux de la terre....
dépasse un peu ton islamophobie et ouvre un peu des bouquins...

Autres choses pour savoir parler un langue il faut être a l'origine du pays....
L'instruction qui te fais tant défaut ....
MOI quand une langue me plait j'essaie de l'apprendre tu sais :lol: comme l'arabe littéraire, meme si je suis berbere, apparemment tes origines t'empeche te t'instruire pathétique.......
Modifié en dernier par CHAHIDA le 15 mai10, 02:43, modifié 1 fois.

Maried

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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 00:58

Message par Maried »

a toute de même!!!!! une once de sincérité......
:roll:
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 01:16

Message par unjuifdeberee »

Maried a écrit : :lol: :lol: :lol:
Tout le monde a compris que tu te moques
Comment l'Egypte, la Syrie, l'Irak, l'Afrique du nord ont perdu leurs langues, leurs religions et leurs civilisations
et même leurs libertés
Mais bien sur, est-ce que tu as lu Gustave LeBon "la civilisation des Arabes" ou pas ? J'ai l'impression que c'est ton extrême ignorance qui parle. Voilà ce qu'il dit :

L’habileté politique que déployèrent les premiers successeurs de Mahomet fut à la hauteur de ses talents guerriers qu’ils surent bien vite acquérir. Dès les premiers combats ils se trouvèrent en présence de populations que des maîtres divers tyrannisaient sans pitié depuis des siècles, et qui ne pouvaient qu’accueillir avec joie des conquérants qui leur rendraient la vie moins dure. La conduite à tenir était clairement indiquée, et les khalifes surent sacrifier aux intérêts de leur politique toute idée de conversion violente. Loin de chercher à imposer par la force leur croyance aux peuples soumis, comme on le répète toujours, ils déclarèrent partout vouloir respecter leur foi, leurs usages et leurs coutumes. En échange de la paix qu’ils leur assuraient, ils ne leur imposaient qu’un tribut très faible, et toujours inférieur aux impôts que levaient sur eux leurs anciens maîtres. [...]
La conduite d’Amrou (chef musulman - nda) en Egypte ne fut pas moins bienveillante. Il proposa aux habitants une liberté religieuse complète, une justice impartiale pour tous, l’inviolabilité des propriétés [...]. Les habitants se montrèrent tellement satisfaits qu’ils se hâtèrent d’adhérer au traité et payèrent leur tribut d’avance. Les Arabes respectèrent si religieusement les conventions acceptées, et se rendirent si agréables aux populations soumises autrefois aux vexations des agents chrétiens de l’Empereur de Constantinople, que toute l’Egypte adopta avec empressement leur religion et leur langue. C’est là, je le répète, un des résultats qu’on n’obtient jamais par la force. Aucun des peuples qui avaient dominé en Egypte avant les Arabes ne l’avait obtenu. [...] Au contact des Arabes, des nations aussi antiques que celles de l’Egypte ou de l’Inde, ont adopté leurs croyances, leurs coutumes, leurs mœurs, leur architecture même. Bien des peuples, depuis cette époque, ont dominé les régions occupées par les arabes, mais l’influence des disciples du prophète est restée immuable.



Maintenant j'ai cité les sources de la législation musulmane. Le prophète (sws) a fait interdire de tuer les femmes, enfants, moines et vieillards lors des combats. Les références sont données. Maintenant je vais pratiquer à une comparaison avec la Bible pour montrer comment Jésus-Eternel-Amour a ordonné de massacrer femmes, enfants, viellards, et même les boeufs. On va voir aussi comment le christianisme s'est répandu par le glaive et le fouet et que cela a été recommandé par Saint Augustin, Thomas d'Aquin et Calvin. Tous ont supporté le fait qu'il fallait convertir certaines population par le fouet et la torture. Chose impensable en islam car "pas de contrainte en matière de religion" est un principe bien ancré dans le Coran.

ASHTAR

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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 01:45

Message par ASHTAR »

Maried a écrit : Je ne connais bien aucun de ces pays mais l'actualité nous force à nous intéresser aux pays comme l'afghanistan
Le Pakistan, l'Iran
Et puisque tu es devenue une fervente musulmane tu dois connaitre l'arabe très bien
maintenant puisque c'est la langue des prières :lol:
Alors,tu devait t'abstenir de tel commentaires...dans tout les pays ou est passé l'Islam on retrouve les autochtones avec leur langues maternelle ;rien qu'au Maroc il y a 4 dialectes berbères ! Alors qu'en Jordanie l'araméen ,langue parlé de Jésus est restés à coté de l'arabe !

Le Coran se lit bien sur en langue arabe pour ne pas être remanié comme la Bible et la prière est en arabe , Mais l'Ourdou est à coté de l'arabe et le turque aussi etc...

" Appelle à la Voie de ton Seigneur avec sagesse et par de persuasives exhortations. Sois modéré dans ta discussion avec eux. Du reste, c’est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s’écarte de Sa Voie, comme Il connaît le mieux ceux qui sont bien guidés."

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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 01:47

Message par spin »

unjuifdeberee a écrit : Mais bien sur, est-ce que tu as lu Gustave LeBon "la civilisation des Arabes" ou pas ? J'ai l'impression que c'est ton extrême ignorance qui parle. Voilà ce qu'il dit :

L’habileté politique que déployèrent les premiers successeurs de Mahomet fut à la hauteur de ses talents guerriers qu’ils surent bien vite acquérir. Dès les premiers combats ils se trouvèrent en présence de populations que des maîtres divers tyrannisaient sans pitié depuis des siècles, et qui ne pouvaient qu’accueillir avec joie des conquérants qui leur rendraient la vie moins dure. La conduite à tenir était clairement indiquée, et les khalifes surent sacrifier aux intérêts de leur politique toute idée de conversion violente. Loin de chercher à imposer par la force leur croyance aux peuples soumis, comme on le répète toujours, ils déclarèrent partout vouloir respecter leur foi, leurs usages et leurs coutumes. En échange de la paix qu’ils leur assuraient, ils ne leur imposaient qu’un tribut très faible, et toujours inférieur aux impôts que levaient sur eux leurs anciens maîtres. [...]
La conduite d’Amrou (chef musulman - nda) en Egypte ne fut pas moins bienveillante. Il proposa aux habitants une liberté religieuse complète, une justice impartiale pour tous, l’inviolabilité des propriétés [...]. Les habitants se montrèrent tellement satisfaits qu’ils se hâtèrent d’adhérer au traité et payèrent leur tribut d’avance. Les Arabes respectèrent si religieusement les conventions acceptées, et se rendirent si agréables aux populations soumises autrefois aux vexations des agents chrétiens de l’Empereur de Constantinople, que toute l’Egypte adopta avec empressement leur religion et leur langue. C’est là, je le répète, un des résultats qu’on n’obtient jamais par la force. Aucun des peuples qui avaient dominé en Egypte avant les Arabes ne l’avait obtenu. [...] Au contact des Arabes, des nations aussi antiques que celles de l’Egypte ou de l’Inde, ont adopté leurs croyances, leurs coutumes, leurs mœurs, leur architecture même. Bien des peuples, depuis cette époque, ont dominé les régions occupées par les arabes, mais l’influence des disciples du prophète est restée immuable.
.
Ca, c'est l'histoire revue à la stalinienne, à vomir. Liberté religieuse complète par exemple, faux, seules certaines religions étaient acceptées, et au prix de multiples discriminations et humiliations. Pour les religions non acceptées, ça se réglait par l'extermination, comme pour les bouddhistes en Inde à partir de 1193. Tribut très faible, ça n'est pas resté vrai longtemps, il y a eu pas mal de révoltes contre ce tribut, noyées dans le sang, et certains califes ont freiné les conversions à l'Islam pour ne pas perdre cette source de revenus. Le reste est de la même eau.

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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 01:53

Message par Maried »

Encore ce bon Monsieur Lebon et sa Civilisation des Arabes :lol:
Avec la citation de Lamartine ça revient toujours
Mais même des musulmans éclairés disent que le monde musulman est malade
et que sa maladie est l'islam
On peut trouver sur Youtube une vidéo où Medeb dit que 90% des musulmans sont bêtes
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 02:09

Message par unjuifdeberee »

spin a écrit :Ca, c'est l'histoire revue à la stalinienne, à vomir. Liberté religieuse complète par exemple, faux, seules certaines religions étaient acceptées, et au prix de multiples discriminations et humiliations. Pour les religions non acceptées, ça se réglait par l'extermination, comme pour les bouddhistes en Inde à partir de 1193. Tribut très faible, ça n'est pas resté vrai longtemps, il y a eu pas mal de révoltes contre ce tribut, noyées dans le sang, et certains califes ont freiné les conversions à l'Islam pour ne pas perdre cette source de revenus. Le reste est de la même eau.

à+
On parle ici de la conquête de l'Egypte les documents témoignant du fait que le tribut était très faible au début de l'Islam, comme ordonné par le prophète Muhammad (sws) ne manquent. Il suffit de relire les chroniques d'At Tabari ou de relire ce que l'historien Triton rapporte sur ce fait pour s'en rendre compte. Gustave LeBon est un français issu des Lumières, ce qu'il dit vous agace parce que c'est tout simplement la vérité. Tu as le droit de vomir la vérité, après tout, tout le monde a le droit de refuser la vérité.

Parlons du tribut


Définition

Le tribut (ou Jizya) est une contribution payée par ceux des gens du Livre, qu'ils soient juifs ou chrétiens, qui se mettent sous la protection de l'État islamique. Cependant, la tradition islamique rapporte également que le Prophète (sws) préleva un tribut sur les mazdéens du Bahrayn. De même on rapporte que le 2ème Calife, 'Umar Ibn-Al-Khattab, en préleva sur les Sassanides et que, 'Uthmâne Ibn 'Affâne, le 3ème Calife, en préleva soit sur les Sassanides, soit sur les Berbères.

Pourquoi l'institution d'un tribut ?


Si l'Islam a prescrit le prélèvement d'un tribut sur les vaincus, c'est en contrepartie de l'aumône légale dont il a prescrit le prélèvement sur les musulmans, afin que les deux parties soient sur le même pied d'égalité. En effet, musulmans et tributaires étant sous la même égide et jouissant des mêmes droits et des mêmes services de l'Etat, Dieu a exigé qu'un tribut soit payé aux musulmans en échange de la protection qu'ils accordent aux tributaires dans les pays musulmans dans lesquels ils vivent. C'est pourquoi les musulmans sont tenus, en retour, de les protéger et de repousser quiconque viendrait les agresser.
[32]

Qui est assujetti au paiement du tribut ?

Le tribut doit être prélevé indistinctement sur toutes les communautés, qu'elles appartiennent aux Gens du Livre, aux mazdéens ou autres, qu'elles soient arabes ou non arabe.
Note : Tel est l'avis de Mâlik, d'al-Awzâ'î et des légistes du Shâm. Ash-Shâfi'î a dit : "Il est permis de prélever le tribut sue les Gens du Livre, qu'ils soient arabes ou non, auxquels on assimilera les mazdéens. Mais on acceptera en aucun cas de le prélever sur les idolâtres. Quant à Abû Hanîfa, il estime que l'on ne doit accepter des Arabes que la conversion à l'Islam ou la mort."Le prélèvement du tribut des Gens du Livre est avéré par le Coran, tandis que le prélèvement du tribut sur les mazdéens est établi par la Sunna ; quant aux autres communautés, elles sont assimilées à l'un de ces deux groupes.
Ibn al-Qayyim a dit : "Puisque les mazdéens sont des associationnistes qui ne possèdent pas de Livre révélé, le fait que le Prophète (sws) ait prélevé un tribut sur eux prouve que l'on peut en prélever un sur tous les associationnistes. Quant à l'argument qui veut que l'Envoyé de Dieu (sws) n'ait pas prélevé de tribut sur les idolâtres arabes, il est réfuté par le fait qu'ils ont tous embrassé l'Islam avant que le verset ayant trait au tribut soit révélé. En effet, ce verset a été révélé après la bataille de Tabûk. Or, l'Envoyé de Dieu (sws) avait alors cessé les hostilités avec les tribus arabes. C'est la raison pour laquelle le Prophète (sws) ne préleva pas non plus un tribut sur les juifs qui l'avaient combattu, le verset concernant le tribut n'ayant pas encore été révélé. Puis, lorsqu'il fut révélé, il le préleva sur les Arabes christianisés et sur les mazdéens. S'il y avait eu des idolâtres à cette époque, il est bien certains qu'il aurait prélevé un tribut sur eux, comme il en aurait prélevé sur les adorateurs du feu."
[33]

Quelles sont les conditions requises pour être assujetti au paiement du tribut ?

Parmi les tributaires, tout homme pubère, sensé et de condition libre est redevable du tribut. [...] les femmes, les enfants impubères et les insensés ne sont pas redevables du tribut, de même que les indigents à qui l'on verse l'aumône n'en sont pas redevables non plus, ni ceux qui sont incapables de travailler ni les aveugles ni les inactifs et autres personnes atteintes d'impotence. Les moines vivant dans les cloîtres ne sont pas redevables non plus du tribut, à moins qu'ils ne soient dans l'opulence. Mâlik a dit : "Selon la Sunna, les femmes et les enfants des Gens du Livre ne sont pas assujettis au tribut, mais seuls les hommes pubères parmi eux le sont." On rapporte que 'Umar écrivit à un de ses commandants d'armée : "Ne prélevez le tribut que sur ceux qui se rasent (=les hommes pubères)." [34]

Quel est le montant du tribut ?

Abû Dâwûd, at-Tirmidhî, an-Nasâ'î et Ibn Maja rapportent d'après Mu'adh que lorsque le Prophète (sws) s'apprêta à l'envoyer au Yémen, il lui ordonna de prélever sur chaque homme pubère un dinar, ou son équivalent en habit. Puis 'Umar en augmenta le montant de quatre dinar pour "les gens de l'or", et de quarante dirhams pour "les gens de l'argent". On voit ainsi que l'Envoyé de Dieu (sws) a pris en considération la pauvreté des Yéménites, 'Umar, l'aisance des gens du Shâm.
Al-Bukhârî rapporte : "On demanda à Mujâhid : "Pourquoi les gens du Shâm sont-ils soumis à un tribut de quatre dinars, alors que ceux du Yémen ne payent qu'un dinar ? - C'est qu'on a tenu compte du degré de richesse de chacun dans la fixation du tribut, répondit-il"".
C'est l'avis d'Abû Hanîfa et Ahmad - dans une des versions qui sont attribuées à ce dernier - lesquels fixent légalement le minimum et le maximum du tribut à quarante-huit dirhams pour le tributaire aisé, à vingt-quatre dirhams pour le tributaire d'aisance moyenne, et à douze dirhams pour le tributaire dans la gêne. Pour ash-Shâfi'î et Ahmed - dans une autre version qui lui est attribuée -, seul doit être fixé le minimum légal du tribut qui est d'un dirham par tête ; quant à son maximum, il ne peut être fixé légalement et doit être laissé à l'appréciation des détenteurs de l'autorité. Quant à Mâlik et Ahmad - dans une troisième et dernière version-, ils estiment que la fixation du montant minimum et maximum du tribut doit être laissée à l'appréciation des détenteurs de l'autorité, lesquels fixeront pour chaque tributaire le tribut qui convient à sa situation financière et n'imposeront à aucun d'eux ce qui est au-dessus de ses forces. C'est ce dernier avis qui prévaut à nos yeux
. [35]


Ainsi, comme nous pouvons le voir, le montant du tribut n'est pas réellement fixé par la tradition prophétique, et que la capacité financière de chacun est prise en compte. Le docteur Saïd Ramadan résume bien cela :

Aucun montant n'est fixé ni dans le Coran ni dans la Sunna. Les textes authentiques fixent pour seul critère la capacité financière des dhimmî, et la détermination du montant de la jizya a par conséquent été laissée à la discrétion des autorités musulmanes ainsi qu'aux accords réciproques. Ce montant variait même du vivant du Prophète (sws) et sous les califes. Tritton mentionne différents montant fixés par 'Umar Ibn al-Khattâb, Khâlid Ibn al-Walîd et Abû 'Ubayda, qui furent tous des Compagnons du Prophète. Il ajoute que la capacité financière était le critère pris en compte pour déterminer ce montant, avec pour conséquence que le montant variait, et qu'on pouvait en être exempté pour manque d'argent. [36]

Ces règles ont été plus ou moins suivies dans les époques qui ont suivi la propagation de l'islam. Cependant, au temps des premiers Califes, ce montant était largement inférieur à la Zakât (l'aumône obligatoire) que seuls les musulmans paient. En effet, le docteur Saïd Ramadan cite l'historien Tritton dans son ouvrage :

Il [Tritton] déclara même dans son livre Caliph and Non-Muslims que l'impôt payé par les ressortissants non musulmans était nettement inférieur à celui que devaient payer les ressortissants musulmans.
[37]


L'historien français, Gustave LeBon, confirme cela dans son oeuvre monumentale "La civilisation des Arabes" :

L’habileté politique que déployèrent les premiers successeurs de Mahomet fut à la hauteur de ses talents guerriers qu’ils surent bien vite acquérir. Dès les premiers combats ils se trouvèrent en présence de populations que des maîtres divers tyrannisaient sans pitié depuis des siècles, et qui ne pouvaient qu’accueillir avec joie des conquérants qui leur rendraient la vie moins dure. La conduite à tenir était clairement indiquée, et les khalifes surent sacrifier aux intérêts de leur politique toute idée de conversion violente. Loin de chercher à imposer par la force leur croyance aux peuples soumis, comme on le répète toujours, ils déclarèrent partout vouloir respecter leur foi, leurs usages et leurs coutumes. En échange de la paix qu’ils leur assuraient, ils ne leur imposaient qu’un tribut très faible, et toujours inférieur aux impôts que levaient sur eux leurs anciens maîtres. [...]
La conduite d’Amrou (chef musulman - nda) en Egypte ne fut pas moins bienveillante. Il proposa aux habitants une liberté religieuse complète, une justice impartiale pour tous, l’inviolabilité des propriétés [...]. Les habitants se montrèrent tellement satisfaits qu’ils se hâtèrent d’adhérer au traité et payèrent leur tribut d’avance. Les Arabes respectèrent si religieusement les conventions acceptées, et se rendirent si agréables aux populations soumises autrefois aux vexations des agents chrétiens de l’Empereur de Constantinople, que toute l’Egypte adopta avec empressement leur religion et leur langue. C’est là, je le répète, un des résultats qu’on n’obtient jamais par la force. Aucun des peuples qui avaient dominé en Egypte avant les Arabes ne l’avait obtenu. [...] Au contact des Arabes, des nations aussi antiques que celles de l’Egypte ou de l’Inde, ont adopté leurs croyances, leurs coutumes, leurs mœurs, leur architecture même. Bien des peuples, depuis cette époque, ont dominé les régions occupées par les arabes, mais l’influence des disciples du prophète est restée immuable.
[38]

L'Historien John L. Esposito fait également la même remarque :

Pour plusieurs populations non-musulmanes dans les territoires byzantins et persans déjà soumises aux gouverneurs étrangers, le règne islamique a signifié un changement de gouverneurs, les nouveaux étant souvent plus souples et plus tolérants, plutôt qu'une perte de l'indépendance. Plusieurs de ces populations ont même joui d'une plus grande autonomie locale et ont souvent payé des impôts inférieurs... En ce qui concerne la religion, l'islam s'est montré plus tolérant, accordant une plus grande liberté religieuse aux juifs et aux chrétiens indigènes. [39]


Le professeur Hamidullah confirme ces propos dans son ouvrage "Le Prophète de l'Islam : Sa vie, Son œuvre" :

1628. [...] les sujets non-musulmans payaient les taxes agricoles et commerciales, mais ils étaient quittes des taxes sur les épargnes. On en parle pas non plus des taxes sur leur troupeaux. Ils jouissaient de la sécurité de l'Etat, mais ils n'étaient pas redevables du service militaire. Pour satisfaire aux besoins coûteux de la défense nationale, on assujettit à une faible capitation ceux d'entre eux qui avaient un métier (jizyah 'an yad). Et lorsqu'ils aidaient les Musulmans dans une guerre, pendant une année quelconque, ils ne payaient pas cette taxe pour cette année-là. En effet, les sujets non-musulmans semblent avoir été beaucoup plus favorisés que les Musulmans ; et comme nous allons le voir, ils profitaient même des taxes payées par les Musulmans. [40]

Le célèbre historien Ibn Khaldûn rapporte dans son livre "Les Prolégomènes" :

[...] tant que la dynastie régnante suit les voies (sunan) de la religion, elle n'applique que les taxes prévues par la loi religieuse - les aumônes (sadaqât), la contribution foncière (kharâj) et la capitation (jyzia). Or, il s'agit là de taxes en elles-mêmes peu élevées : la dîme (zakât) de l'argent monnayé est basse, celle des grains et des troupeaux n'est pas lourde, et il en va de même pour la capitation ou la contribution foncière. Tous ces impôts sont limités et leur taux ne peut être augmenté. [41]


Le docteur Saïd Ramadan, fait également le constat historique suivant :

On cite souvent, au sujet de la jizya, la lettre qu'Abû Yûsuf, alors Juge Suprême du Califat abasside, envoya à Hârûn ar-Rachîd, le Calife. Nous donnons ici une traduction précise de ses points capitaux :
"Le tribut n'est exigé que des hommes. Les femmes et les mineurs en sont exemptés. Les riches doivent payer 48 drachmes, l'homme au revenu moyen 24, et celui qui pratique un métier manuel pour gagner sa vie, comme le paysan, n'en paie que 12 ; ces sommes seront collectées une fois par an. Au lieu d'espèces, ils peuvent en payer la valeur... De plus, le tribut n'est pas exigible des indigents qui reçoivent des aumônes, ni des aveugles qui n'ont pas de métier et ne travaillent pas, ni encore des malades chroniques recevant des aumônes, ni des infirmes - à l'exception des malades chroniques, des infirmes et des aveugles qui sont riches - ni des moines dans les couvents... ni des hommes très âgés qui ne travaillent pas et ne sont pas riches, ni des fous... Et Commandeur des Croyants, que Dieu t'assiste ! Il faut que tu traites les gens qui étaient protégés par ton cousin le Prophète Muhammad (sws) avec indulgence, et que tu t'informes de leur situation afin qu'ils ne soient ni opprimés, ni lésés, ni taxés au-delà de leur capacité, et qu'aucun bien ne leur soit pris sauf pour payer un droit. On rapporte en effet que le Messager de Dieu (sws) a dit :
"Quiconque opprime un ressortissant non musulman ou lui impose des taxes excessives, je demanderai juste à son encontre."
Et les derniers mots prononcés par le Calife 'Umar Ibn al-Khattâb sur son lit de mort comprenaient les suivants :"J'exhorte mon successeur en ce qui concerne la manière dont seront traités les protégés du Messager de Dieu (c'est-à-dire les ressortissants non musulmans). Leur pacte devra être appliqué de la manière la plus complète, leur vie et leurs biens devront être défendus, par les armes au besoin, et on ne devra pas leur imposer de taxe excessive..."
'Umar passa un jour par une rue où quelqu'un demandait la charité. C'était un vieillard aveugle : 'Umar lui tapa sur l'épaule par-derrière et lui demande : "A quelle communauté appartiens-tu?" Il répondit : "Je suis juif." 'Umar demanda : "Et qu'est-ce qui t'a poussé à la situation où je te vois ?" Il répondit : "Je dois payer la jizya. Je suis pauvre, et je suis vieux." A ces mots, 'Umar le prit par la main et le conduisit dans sa propre maison, où il lui fit un présent pris dans ses coffres personnels. Puis il fit dire au caissier du Bait al-mâl (Trésor Public) : "Regardez-le, lui et ses semblables. Par Dieu ! Nous ne serions jamais juste, si nous exploitons sa jeunesse et l'abandonnons dans sa vieillesse. "Les aumônes sont destinés aux pauvres et aux indigents", les pauvres sont les Musulmans, et cet homme est un indigent faisant partie des Gens du Livre." Et 'Umar l'exempta de la jizya ainsi que ses semblables."
[42]

Notons que le Coran et la Sunna ne fixent pas de prix fixe pour le tribut. Il doit être déduit en prenant en compte la situation financière des gens. En sont exemptés les femmes, les enfants, les vieillards, les pauvres, les infirmes et les moines. Comme nous le constatons, cette taxe n'est pas faite pour humilier les gens du Livre, comme on est habitué à l'entendre de la part des milieux fanatiques orientalistes et occidentaux, mais elle a été instituée pour compenser le service militaire que les musulmans sont obligés d'accomplir pour défendre leur état. En principe, et les textes sacrés sont clairs, cette taxe est bien souvent inférieure à celle que les musulmans paient, même si certaines exceptions historiques montrent le contraire. Maintenant passons à une comparaison entre les impôts que paient les tributaires et les musulmans.

Comparaison entre la Jizya et la Zakât que paient les musulmans annuellement

Une comparaison entre la jizya et la zakât, sur la base des textes et des commentaires cités ci-dessus, nous mène aux conclusions suivantes :

1) La jizya et la zakât sont l'une comme l'autre instituées sur la base de considérations religieuses s'appliquant respectivement aux ressortissants non musulmans et musulmans.

2) La jizya, imposée aux ressortissants non musulmans, représente leur choix volontaire de payer un impôt plutôt que de faire un service militaire pour l'Etat. Ce dernier peut toujours en reconsidérer l'application selon les exigences de l'époque et l'impact réciproque sur sa fonction. 'Umar, le second Calife, exempta ainsi les ressortissants chrétiens des Banû Taghlib du paiement de la jizya et après avoir eu des preuves convaincantes qu'ils avaient le pouvoir et la volonté de s'opposer aux ennemis de l'Etat à leurs frontières. La zakât, par contre, est obligatoire, et il n'existe pas de cas d'exemption.

3) Le taux de la la jizya est très inférieur à celui de la zakât. La première n'est due que par les hommes valides. Le clergé et les moines en sont exemptés, et elle ne saurait être récupérée sur les biens laissés par les ressortissants non musulmans. La zakât, par contre, est due à un taux fixe sur les biens de chaque Musulman, homme ou femme, adulte ou mineur, et le paiement de ses arriérés a même priorité dans la répartition des biens laissés en héritage.

4) La jizya va à la trésorerie publique, tandis que la zakât va à une trésorerie spéciale et est destinée à des objectifs particuliers, dont le principal est l'établissement de la cohésion sociale. Cette cohésion sociale ne bénéficie cependant pas exclusivement aux ressortissants Musulmans. Selon l'interprétation donnée par 'Umar Ibn 'Abd al-'Azîz au précepte coranique à ce sujet, les Gens du Livre doivent être inclus parmi les bénéficiaires de la zakât. Ibn Sa'd (VIII, 260, 272) rapporte que "'Umar Ibn 'Abd al-'Azîz ordonna durant son califat que les ressortissants non musulmans faits prisonniers par un ennemi soient rachetés et libérés sur les fonds des gouvernementaux au même titre que les ressortissants musulmans."

5) La levée de ces deux impôts, avec les considérations religieuses qui y sont attachées, n'implique pas que la taxation se limite à cela. Elle n'implique pas non plus un principe d'inégalité en ce domaine. C'est bien plutôt l'égalité qui a été instituée comme règle générale. Nous avons déjà cité l'affirmation du Prophète (sws) : "Et une fois les non-Musulmans sont prêts à conclure le contrat de dhimma, qu'ils sachent clairement que tous les droits et devoirs sont égaux et réciproques entre vous et eux." On rapporte que 'Alî Ibn Abî Tâlib, le quatrième calife et le cousin et Compagnon du Prophète, a dit : "Leur consentement à conclure le contrat de dhimma est basé sur l'engagement explicite que nous traiterons leurs biens comme nos biens et leur sang comme notre sang." L'égalité innée de tous les hommes est un principe que d'illustres juristes musulmans ont appliqué dans d'innombrables litiges. As-Sarakhsî écrit que chaque fois qu'après une guerre, les deux parties divergent quant au statut de certains individus, la présomption sera qu'ils sont des hommes libres, puisqu'à l'origine tous les hommes sont libres."
[43]

En résumé...

Le statut de la Jizya en Islam peut être exactement résumé par ce que le docteur Saïd Ramadan affirme, en effet :

La jizya, que l'on traduit généralement par "tribut" et qui est le plus souvent comprise comme un impôt auquel sont soumis les non-Musulmans en échange de la permission de conserver leur foi, est en réalité d'une toute autre nature, puisqu'il est imposé sur la base d'un partenariat équitable entre des citoyens égaux de l'Etat islamique.
Jazâ, la racine arabe du terme jizya, signifie "donner ce qui est dû en échange d'une chose reçue". Pour les Musulmans, la jizya ne saurait être un prix payé par les non-Musulmans parce qu'ils ne croient pas en l'Islam. La religion, autant dans le Coran que dans la Sunna, s'élève bien au-dessus de toute considération matérielle. En réponse à une lettre adressée au célèbre Calife 'Umar Ibn 'Abd al-'Azîz, par un gouverneur musulman se plaignant que la conversion à l'Islam des non-Musulmans portait sérieusement atteinte aux revenus de la jizya, le Calife déclara : "Notre Prophète (sws) a été envoyé pour apporter un messager et appeler à la Vérité, non pour collecter des fonds." La jizya ne saurait non plus être considérée comme une punition pour l'incroyance, car cela en ferait une sorte de punition qui serait contraire au précepte coranique, "pas de contrainte en religion" (Coran 2,256). Si c'était une amende pour ceux qui ne croient pas à l'Islam, la jizya aurait été traitée selon les règles s'appliquant aux amendes. Le fait que les femmes, les enfants, les pauvres, les moines et tous ceux qui n'en ont pas les moyens, sont exemptés du paiement de la jizya suffit à prouver qu'il ne s'agit pas d'une amende.
En outre, les ressortissants non musulmans qui font faillite sont non seulement exemptés du paiement de la jizya, mais ils peuvent aussi recevoir des pensions sur le Trésor Public. Khâlid Ibn al-Walîd, dans son fameux "Accord de Paix" donné à la population de Hirah, écrivait : "J'ai stipulé que si l'un d'eux devient incapable de travailler en raison de son âge ou pour toute autre raison, ou si quelqu'un qui était riche auparavant et devient si pauvre que ses coreligionnaires doivent pourvoir à ses besoins, toutes les personnes dans ce cas seront exemptées du paiement de la jizya et recevront, ainsi que leurs dépendants, une pension sur le Trésor Public aussi longtemps qu'elles choisiront de résider sur le territoire de l'Etat islamique."
Si un citoyen non musulman meurt en laissant des créances de jizya, ces créances ne peuvent être réclamées à ses héritiers. Abû Yûsuf écrit dans Al-kharâj : "Si un dhimmî doit payer la jizya et meurt avant de l'avoir payée, celle-ci ne pourra être réclamée à ses héritiers ni réalisée sur les biens qu'il laisse."
Il est également hors de question que la jizya soit imposée aux non-Musulmans afin de "leur laisser la vie sauve". Le coran dit en effet clairement "Et ne tuez pas l'être humain que Dieu a déclaré sacré, sauf en toute justice" (Coran 6,151).
Ainsi la sécurité de tout être humain, musulman ou non musulman, est-elle non seulement un principe établi, mais un principe sacré. La nature de la jizya peut être bien comprise si l'on se rappelle que le service militaire n'est pas obligatoire pour les non-Musulmans. Cela n'est que légitime, dans la mesure où l'Etat islamique est basé sur une idéologie à laquelle les non-Musulmans ne croient pas. Ils sont, par ailleurs, des ressortissants ayant des droits et des devoirs égaux à ceux de tout ressortissant musulman, et doivent donc être protégés et défendus contre les agressions venant aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur. C'est pour cela, et pour cela uniquement, qu'ils paient la jizya. C'est pourquoi certains juristes musulmans l'ont appelée "l'impôt de protection".
On ne peut trouver de meilleure preuve à cela que cet incident historique ayant eu lieu au cours du règne de 'Umar, le second Calife. Ayant appris que les Byzantins avaient levé une gigantesque armée pour attaquer les territoires occupés par les Musulmans, Abû 'Ubayda, le général musulman donna l'ordre aux gouverneurs de Syrie de rembourser toutes les sommes perçues au titre de la jizya. Il expliqua : "Nous avons appris qu'une puissante armée s'avançait contre nous, c'est pourquoi nous vous avons remboursé les sommes qui avaient été perçues. En effet, vous nous aviez versé cet argent en échangé de notre protection et de notre défense, et nous nous étions engagés à accomplir ce devoir. Nous sommes à présent incapables de tenir parole. Si, malgré tout, Dieu nous accorde la victoire sur les Byzantins, vous pouvez considérer que nous sommes tenus à ce à quoi nous nous sommes engagés dans notre accord mutuel." Les historiens rapportent que les Chrétiens, impressionnés par une telle justice, bénirent les Musulmans, souhaitant leur victoire sur les Byzantins qui n'auraient pas fait preuve de tant de probité et d'honneur.
Ainsi que l'écrit Thomas Arnold : "Cette taxe n'était pas imposée aux Chrétiens, comme certains voudraient nous le faire croire, en punition de leur refus d'accepter la foi musulmane, mais ils la payaient, de même que les autres dhimmî ou ressortissants non musulmans de l'Etat dont la religion empêchait qu'ils fassent partie de l'armée, en échange de la protection que leur assuraient les armes des Musulmans. Lorsque la population de Hirah versa la somme convenue, ce fut en mentionnant expressément que cette jizya était payée à condition que "les Musulmans et leur chef nous protègent contre ceux qui voudraient nous opprimer, qu'ils soient musulmans ou autres." Dans le traité conclu par Khâlid avec certaines villes des environs de Hirah, il écrit encore : "Si nous vous protégeons, la jizya nous est due, dans le cas contraire, elle n'est pas due." "
Le traité avec les Chrétiens de Najran permet de conclure que la jizya était bien imposée comme une taxe pour l'exemption des ressortissants non musulmans de la conscription. Tout en étant considérés comme des ressortissants de l'Etat, ils devaient payer un impôt particulier et se voyaient attribuer un droit particulier à une protection complète. La réciprocité entre ces deux stipulations ne peut s'expliquer que par la troisième stipulation, qui est leur exemption de la conscription. Comme l'écrit Arnold : "La jizya était levée sur les hommes valides à la place du service militaire qu'ils auraient dû exécuter s'ils avaient été musulmans ; et il ressort très clairement que lorsque des Chrétiens servaient dans l'armée musulmane, ils étaient exemptés du paiement de cet impôt." Il se réfère ensuite à des incidents précis, rapportés par les deux historiens, Balâdhurî et Tabarî, au cours desquels des tribus non musulmanes avaient été exemptées du paiement de la jizya en raison de leur service militaire. Tritton a mentionné d'autres incidents où des non-Musulmans rejoignirent l'armée musulmane et furent en conséquence exemptés du paiement de la jizya. Certains califes acceptaient même des services importants rendus à l'Etat par des ressortissants non musulmans comme des contributions justifiant l'exonération de la jizya. Inversement, lorsque les paysans égyptiens, quoique musulmans, furent exemptés du service militaire, une taxe leur fut imposée à la place comme aux Chrétiens
. [44]

Le professeur Hamidullah rapporte un fait historique confirmant ce point de vue :

1634. Rappelons ici la pratique du Calife Abû Bakr : après la conquête de la ville de Hîrah, le commandant Khâlid, au nom du calife, conclut un traité, où il dit : "... en outre, je leur accorde que tout vieillard qui deviendrait inapte au travail, ou qu'aurait frappé un malheur, ou bien qui, de riche deviendrait pauvre, se mettant ainsi à la merci de la charité de ses coreligionnaires, sera exonéré par moi de la jizya (capitation), et recevra l'aide du Trésor Public des Musulmans, lui et les personnes dont il a la charge, et ce, pour aussi longtemps qu'il demeurera en terre d'Islam (dâr al-Islam). Mais s'ils (ce vieillards et les siens) venaient à quitter la terre d'émigration ou la terre d'Islam, les Musulmans n'auraient plus à pourvoir aux besoins des siens". [45]


Nous pouvons donc résumer la jizya (ou tribut) comme ceci :

- Elle n'est pas imposable aux femmes, aux enfants, aux vieillard, ni aux infirmes, ni même aux pauvres parmi les tributaires qui ne peuvent la payer ;
- Son montant n'est pas défini par les textes, cependant elle ne doit pas être une charge élevée pour les tributaires ;
- Il faut prendre en compte la situation sociale des tributaires avant de la fixer, et ce, afin d'éviter toute injustice ;
- Elle est une compensation pour le service militaire qui est obligatoire pour les musulmans ;
- Elle doit être rendue aux tributaires si l'État islamique ne parvient plus à garantir leur sécurité, c'est pour cela que les juristes l'appellent "l'impôt de protection" ;
- Elle est souvent inférieure à la Zakât obligatoire que paient les musulmans chaque année ;
- Elle n'est pas une punition infligée pour refus de se convertir.


_______________________________________
Référence
[32] Sayyid Sabiq, Fiqh As-Sunna, éditions ENNOUR, Tome 3, p.58
[33] ibid. p.58-59
[34] ibid. p.60
[35] ibid. p.60-61
[36] Saïd Ramadan, La Sharî'a : le droit islamique, son envergure et son équité, traduit de l'anglais par Claude Dabbak, éditions Al Qalam 2008, p.166
[37] ibid. p.172
[38] Gustave LeBon, La civilisation des arabes, Livre deuxième, chapitre III, imprimé par IMAG - Syracuse (Italie), Numéro d'édition 161/69, p.98-100
[39] John L. Esposito, The Islamic Threat: Myth or Reality, Oxford University Press, New York, 1992, p. 39
[40] Muhammad Hamidullah, Le Prophète de l'Islam : Sa vie, Son œuvre, Tome 2, éditions El-Najah, Paris, 1998, p.875
[41] Ibn Khaldûn, Discours sur l'Histoire universelle : Al-Muqaddima, traduit de l'arabe, présenté et annoté par Vincent Monteil, éditions Sindbad, p.434
[42] Saïd Ramadan, La Sharî'a : le droit islamique, son envergure et son équité, traduit de l'anglais par Claude Dabbak, éditions Al Qalam 2008, p.164-166
[43] ibid. p.172-173
[44] ibid. p.160-164
[45] Muhammad Hamidullah, Le Prophète de l'Islam : Sa vie, Son œuvre, Tome 2, éditions El-Najah, Paris, 1998, p.877-878



Par contre, ce soir, on va voir comment les grands penseurs du christianisme ont prévu pour faire répandre leur religion (par le fouet, la torture et le raquette économique).

unjuifdeberee

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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 02:13

Message par unjuifdeberee »

Maried a écrit :Encore ce bon Monsieur Lebon et sa Civilisation des Arabes :lol:
Avec la citation de Lamartine ça revient toujours
Mais même des musulmans éclairés disent que le monde musulman est malade
et que sa maladie est l'islam
On peut trouver sur Youtube une vidéo où Medeb dit que 90% des musulmans sont bêtes
Parler de Meddeb en disant que c'est un musulman "éclairé" c'est l'hopital qui se fout de la charité. Il est "éclairé" de ton point de vue uniquement parce qu'il accepte ton paradigme. Il ne connait pas très bien la civilisation islamique, ne connait rien du tout à la jurisprudence islamique, et ne parlons pas de son ignorance historique concernant la vie du prophète (sws) et autre.

Par contre, je vois que tu soutiens quelqu'un qui affirme que 90% des musulmans sont bêtes, je ne pense pas que tu sois du même avis si je te montrais des vidéos ou des occidentaux affirment que 90% des occidentaux sont des racistes en puissance...

Maried

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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?

Ecrit le 15 mai10, 03:01

Message par Maried »

Medeb est athée il est de double culture et appèle à la rénovation des pays musulmans
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