Dans quelle dictionnaire officiel pourrai-je trouver le verbe coraniser et sa définition ?
Mais enfin
hallelouyah coraniser est un néologisme, ne me dites pas que vous ne comprennez pas.
Est-ce du cynisme mal placé ?
Coraniser c'est sacraliser, dire que le texte est tombé du ciel, irréprochable et parfaitement écrit du doigt de dieu.
D'ailleurs, l'islam met le coran là où le christianisme met le christ.
Or, le christianisme vulgaire et les diverses branches de cet arbre (tj, mormons…) ont suivi la même voie,
ils ont donné à la bible un sens sacré d'infaillibilité.
Il est étrange que les juifs, qui pourtant lisent « …les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu »
disent de ce texte qu'il ne s'arrête pas à un document archéologique qu'il faut mystifier,
mais qu'il demande une lecture et une interprétation… d'où la mishna, talmud…
Hélas, la Tradition orale devint elle-même sacrée… nous connaissons les dérives.
Cependant, l'intention de départ est bonne !
En ôtant à la bible un sens sacré, en lui ôtant l'infaillibilité —
MAIS en lui conservant son origine divine,
on redonne au texte sa vérité, à savoir : il fut écrit de main d'hommes, faillibles, dans un rapport particulier avec dieu.
Et ce rapport particulièrement proche qu'ils avaient avec dieu est une invitation pour chaque-un à les imiter.
Une invitation pour chaque-un à faire cette rencontre.
Le témoignage des hommes de l'écriture sert alors, non à faire du lecteur un « récitant » (voir le mot coran),
c'est-à-dire, non à fabriquer des petits clones chantant la même chose en tuant le particularisme Unique de l'individu.
L'écriture sert à nous donner
un fil conducteur afin de ne pas glisser dans tout et n'importe quoi.
Le fil conducteur n'est ni la lutte pour le nom divin, ni la lutte pour telle ou telle doctrine,
ni la lutte pour le concept d'ecclésiologie, ou telle eschatologie… et que sais-je encore.
Quel est donc le fil conducteur des écritures si ce n'est le christ ? —
Qui dites-vous que je suis ?
Or, le christ ne parle que du père.
Le père est celui qui engendre précisément.
Celui qui fait de l'homme terreux (adam), de l'homme universel donc, un homme-un, unique en son nom (voir apocalypse),
c'est-à-dire de « chaque-un » un « je suis ce que je suis » !
Le père réalise en engendrant ce que le concept du tétragramme renferme !
Lutter pour donner un nom au père, c'est reculer en arrière ! Pourquoi ?
Parce que le père se moque de te donner son nom,
ce qu'il veut c'est te donner TON nom.
Quand tu connaîtras ton nom, tu connaîtras le père, intimement — et c'est en cherchant dieu que tu te découvres… etc.
Un continuel vis-à-vis, appelé à devenir communion.
Lui chercher un nom ne fut pas la démarche du christ d'ailleurs : Père.
Chercher un nom au père est une démarche quasi magique — elle consiste à faire l'économie de la démarche personnelle.
Telle n'est pas l'intention divine de faire entrer
un troupeau.
Dieu fait entrer dans son royaume l'un et l'autre, les appelant
« par leur nom » (voir parabole du berger)
Le chemin est étroit, il est unique pour chaque-un.
L’insensé a dit dans son cœur : “ Il n’y a pas de Jéhovah. ”
Choisissz mieux vos versets, celui-ci n'a pas le tétragramme : אָמַר נָבָל בְּלִבּוֹ אֵין אֱלֹהִים — amar nabal velivo…
si en plus de vous vanter d'avoir l'infaillibilité de lire la vocalisation,
vous gommez encore un mot pour un autre, on va pas s'en sortir.
…Mais les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de paix.
ha… les chapitres 5, 6 et 7. L'introduction de l'œuvre du christ où
il fait monter la loi dans son paroxysme.
L'intention d'adultère et adultère… Bref, « tu n'en sortiras pas avec la loi » dit-il.
Mais : « Je viens pour t'annoncer que cette impossibilité devient possible par la foi,
en brisant l'alliance de la tôrah par
la nouvelle alliance que j'inaugure »
Puis, le chapitre 8 commence. Il sera l'expression de cette nouvelle alliance. Un avant-goût du royaume des cieux.
Les injustes et les pécheurs sont sauvés sans la loi, et surtout, reçoivent le royaume
sans la loi.
Mais ces 3 chaptitres de Matthieu sont encore synthétisés dans les 12 versets d'où vous sortez votre citation.
Effectivement,
la promesse de la loi dit le christ est :
la bonne conscience (v.4), la terre (v.5), la justice (v.6),
la pitié comme récompense des bonnes œuvres (v.7), la présence divine pour les cœurs à la morale parfaite (v.8)
la filiation divine pour les hommes de paix (v.9).
Or, la tôrah ne peut réaliser cette promesse — seulement la promettre (que paul expliquera : « à cause de notre chair »).
Aussi le christ promet le royaume derrière les cieux : C'est la véritable promesse annoncée dès la genèse.
Elle est promise, dit le christ :
Aux fous, aux déraisonnables qui luttent contre cette justice impuissante des mérites & récompenses (v.3) ;
Aux persécutés à cause de cette justice nouvelle venue d'un autre monde et promettant un autre monde (v.10) ;
À ceux qui en somme imitent les prophètes car eux aussi brisaient le temple et annonçaient une nouvelle alliance (v.11-12)
La promesse de christ est finalement,
non terrestre mais céleste : elle sera non sur terre, mais dans les cieux (v.12)
Vous, par contre, vous parlez des promesses de la tôrah : d'avoir la poussière de la terre et l'or qui s'y trouve.
Avec la tôrah on l'obtient, certes, mais en promesse et en illusion, car il faut que l'individu paye — or, tous sont coupables.
Aussi la reçoit-on en réalité ainsi :
« Tu retourneras à la poussière. »
"Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez" mais "vous venez, vous, de votre père le Diable,
et vous voulez accomplir les désirs de votre père. [...] mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas"
Entendez-vous ce que vous venez d'affirmer ?
Car nous sommes d'accord que c'est le christ qui parle là dans le « vous m'aimeriez ».
Parce que, ayant critiqué le nom de votre idole, jéhovah, et ne le reconnaissant pas comme dieu,
vous argumentez en me soupçonnant de ceci : Je ne reconnais pas jéhovah comme dieu car je n'aime pas le christ.
Vous m'accusez donc de ne pas aimer le christ !
Pourtant j'aime le christ monsieur, comme je l'ai signifié maintes fois !
Votre jugement est donc bien une accusation, un jugement d'intention contre moi,
disant que je mens quand je dis que je l'aime — cette malhonnêteté, voici comment j'y réponds :
Assumez-la donc !
Je ne dis pas quant à moi que vous n'aimez pas le christ et que vous mentez — je vous crois même très sincère.
Je dis que le christ que vous reconnaissez n'est pas celui que j'aime.
Je crois que le père et le christ sont une seule personne — mais vous les séparez par contre.
Vous donnez un nom au père que le christ ne donna jamais.
Le diabolique est donc ici : Non pas d'aimer ou non le christ, mais de
ne pas le reconnaître pour ce qu'il est.
Car ôter l'identité à quelqu'un c'est le déshonorer — assumez-le donc :
Si dieu était votre père vous reconnaîtriez que jésus et lui sont le même être :
Le mystère de dieu, c'est le christ (voir col.)
Je dis : Qui est donc votre père qui se cache derrière votre invention sémantique de l'idole jéhovah ?
Si Abraham est leur père alors qui désigne le diable comme leur père si il n'est pas cet ange rebelle ?
Quand le christ parle d'abraham, voyons, il parle de
la parentalité de la foi.
Mais enfin, abraham est utilisé comme symbole — il faut se réveiller : « abraham fut justifié par la foi seule. »
Les opposants aux christ prétendent, eux, que d'abraham vint moïse et la tôrah. Ils mettent en avant la
parentalité de la tôrah
comme au-dessus de celle de la foi. C'est pourquoi ils reviennent à la morale : « Nous ne sommes pas nés de la fornication »
Le diabolique désigne donc ici la justice selon le principe des mérites et récompenses : ce qui est raisonnable.
C'est pourquoi, le judaïsme, tout comme le coran d'ailleurs (qui est une tôrah arabe)
et tout comme les TJ — parlent de dominer la terre est les empires du monde.
Car quiconque veut la justice du bien et du mal en vient toujours à prometre la terre et ses royaumes.
C'est raisonnable. Et d'ailleurs, à qui fut donné l'empire du monde ?
Lorsque le diabolique dit au christ : « …la gloire de ces royaumes ; elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. » (luc.4),
le christ ne le contesta pas : sur terre, la raison et les lois règnent.
Mais alors que la résurrection du christ affirme que c'est lui qui jugera, qu'il domine tout, au-dessus du terrestre,
que fera donc le christ lors du jugement :
« La terre et le ciel s’enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. » (apo.20)
Abraham, lui, vivant de la justice venant de la foi, attendait de recevoir, non le monde ici-bas,
mais le monde-à-venir, le royaume qui est au cieux, non sur terre.
L'héritage de la terre promise et du peuple — qu'il reçut par la foi — est donc cette allégorie dont ne cesse
de parler paul, l'allégorie du royaume des cieux : « Car il (abraham) attendait la cité qui a de solides fondements,
celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. » (heb.11)
D'où la question du libre arbitre et la raison de son existence : Quel est originellement son rôle ?
Vous répondrez dans un premier temps à votre propre question — fort intéressante,
et je suivrai votre réponse pour partager ma pensée.
salutations