Ghazali a écrit :La symbolique du Paradis fait appel à des nourritures spirituelles et non terrestres. De même, dans le tasawwuf, les analogies utilisant la saveur et le goût sont employées pour exprimer des réalisations de connaissances métaphysiques. Celles-ci étant assimilées à des nourritures spirituelles que l’on goûte ou que l’on savoure.
Le Cheikh al-Akbar ibn Arabi (radiyallâh ‘anh) disait à propos de la réalisation de la Servitude : « Un tel propos ne peut être tenu que par celui qui a goûté la saveur de la servitude, et par nul autre ». Il affirmait aussi lorsqu’il conseillait à l’Imâm al-Râzi de rejoindre la Voie dans son épitre : « Or tu restes ainsi un de ceux qui « mangent de ce qui se trouve au-dessous d’eux », alors que l’homme véritable est celui qui « mange de ce qui se trouve au-dessus de lui », distinction dont parle le verset : « S’ils avaient observé la Thora et l’Evangile, ainsi que ce qui leur a été révélé de la part de leurs Seigneur, ils auraient mangé de ce qui se trouve au-dessus d’eux, aussi bien de ce qui se trouve sous leurs pieds » (Cor.5.66) ». On a vu aussi que « la symbolique du banquet (ma’dab venant de adab) a été utilisée par le Cheikh al-Akbar (radiyyallâh ‘anh) pour exprimer la réunion de toutes les nourritures spirituelles ou tout le bien (khayriyyât ou barakât) ».
Les fruits du paradis, les houris, les éphèbes, le vin, le miel, les oiseaux,… sont des analogies utilisées par le langage divin dans des sortes de métaphores pour exprimer par les sens des choses qui vont au-delà de l’entendement habituel (perceptions sensorielles et "rationnelles" limitées à ce bas-monde). D’ailleurs, dans l’Islam, l’anthropomorphisme n’est qu’une façon de parler ainsi que l’avait rappelé René Guénon : « Autre chose encore, et qui est plus grave : l’anthropomorphisme n’a jamais été inhérent à l’orthodoxie musulmane. L’Islam, en tant que doctrine (nous ne parlons pas des aberrations individuelles toujours possibles) n’admet l’anthropomorphisme que comme une façon de parler (il s’efforce même de réduire au minimum ce genre de symbolisme), et à titre de concession à la faiblesse de l’entendement humain, qui a le plus souvent besoin du support de certaines représentations analogiques. Nous prenons ce mot de « représentations » dans son sens ordinaire, et non dans l’acception très spéciale que lui donne fréquemment M. Goldziher, et qui fait songer aux théories fantaisistes de ce qui, en France, s’intitule l’ « école sociologique ». »
Le verset du Coran (55,56) : fîhinna qâsirâtu-t-tarfi lam yatmith-hunna insun qablahum wa lâ jânnun ; « Ils y trouveront (les houris) aux regards chastes, qu’avant eux n’ont été souillées ni par les hommes ni par les jinns. »
Il est remarquable que le Cheikh al-Akbar avait affirmé que la sourate al-Ikhlâs lui était apparue sous la forme d’une jeune vierge qui « n’a été souillée ni par les hommes ni par les jinns » et dont les « regards sont d’un œil large et noir » :
« Cette sourate s’est manifestée théophaniquement à moi à Alep. Quand je la vis, il me fut dit : « Voici une sourate qui n’a été souillée ni par les hommes ni par les jinns ». Je vis qu’elle avait pour moi un pendant immense ; elle s’était déjà montrée à moi dans une Demeure semblable à celle où je venais de pénétrer. Il me fut dit ensuite : « Elle t’appartient à toi seul, non aux croyants ». A ce moment, je compris l’allusion (ishâra) : je sus qu’elle était mon essence (dhâtî), l’essence de ma forme et de personne d’autre ; en effet, la seule chose qui appartienne à un être et à nul autre, qu’il s’agisse de son aspect principiel (qadîmu-hu) ou de son aspect contingent (hadîthu-hu), c’est son essence. » (Cf. chap.345 des Futûhât).
Et que cette houri était en réalité son essence… Wa a’ûdhu bi-Ka min-Ka ; Et « Je me réfugie en Toi contre Toi ».
C’est que la mentalité moderne empêche de concevoir les paroles coraniques dans leurs sens supérieurs et les restreint à des explications plates, incolores, inodores et insipides. Or les paroles divines sont des symboles qui ne reçoivent leur vraie signification que si on les regarde comme des supports pour nous élever à la connaissance des vérités métaphysiques.
Comme on l’a vu dans le cas de la symbolique paradisiaque, il n’y a aucune raison de restreindre le symbolisme de la guerre et de la mort dans le Coran à leur sens le plus extérieur. On sait, en effet, que la mort initiatique comporte une « première mort » au monde profane ou « seconde naissance » au monde psychique, obtenue par la réception de l’influence spirituelle lors de l’initiation. Ainsi qu’une « seconde mort » au monde psychique ou « troisième naissance » au monde spirituel (Lire le chapitre XXVI des Aperçus sur l’initiation : de la mort initiatique, de René Guénon).
Quant au symbolisme de la guerre, voir le chapitre XXVII des Symboles fondamentaux (Sayful-Islam), dont voici un extrait : « Cependant, ce n’est là que le côté le plus extérieur des choses, donc le moins essentiel : au point de vue traditionnel, ce qui donne à la guerre ainsi comprise toute sa valeur, c’est qu’elle symbolise la lutte que l’homme doit mener contre les ennemis qu’il porte en lui-même, c’est-à-dire contre tous les éléments qui, en lui, son contraires à l’ordre et à l’unité. Dans les deux cas, du reste, et qu’il s’agisse de l’ordre extérieur et social ou de l’ordre intérieur et spirituel, la guerre doit toujours tendre également à établir l’équilibre et l’harmonie (et c’est pourquoi elle se rapporte proprement à la « justice », et à unifier par là d’une certaine façon la multiplicité des éléments en opposition entre eux. Cela revient à dire que son aboutissement normal, et qui est en définitive son unique raison d’être, c’est la paix (es-salâm) laquelle ne peut être obtenue véritablement que par la soumission à la volonté divine (el-islâm), mettant chacun des éléments à sa place pour les faire tous concourir à la réalisation consciente d’un même plan ; et il est à peine besoin de faire remarquer combien, dans la langue arabe, ces deux termes, el-islâm et es-salâm, sont étroitement apparentés l’un à l’autre (1).
« Dans la tradition islamique, ces deux sens de la guerre, ainsi que le rapport qu’ils ont réellement entre eux, sont exprimés aussi nettement que possible par un hadîth du prophète, prononcé au retour d’une expédition contre les ennemis extérieurs : « Nous sommes revenus de la petite guerre sainte à la grand guerre sainte » (Rajâna min el jihâdil-açghar ila ‘l-jihâdil akbar). Si la guerre extérieure n’est ainsi que la « petite guerre sainte (2) », tandis que la guerre intérieure est la « grande guerre sainte », c’est donc que la première n’a qu’une importance secondaire vis-à-vis de la seconde, dont elle est seulement une image sensible ; il va de soi que, dans ces conditions, tout ce qui sert à la guerre extérieure peut être pris comme symbole de ce qui concerne la guerre intérieure (3), et que ce cas est notamment celui de l’épée.
« 1 — Nous avons développé plus amplement ces considérations dans Le Symbolisme de le Croix, ch. VIII.
2 — Il est d’ailleurs bien entendu qu’elle ne l’est que lorsqu’elle est déterminée par des motifs d’ordre traditionnel ; toute autre guerre est harb et non pas jihâd.
3 — Naturellement ceci ne serait plus vrai pour l’outillage des guerres modernes ne serait-ce que du fait de son caractère « mécanique », qui est incompatible avec tout véritable symbolisme ; c’est pour une raison similaire que l’exercice des métiers mécaniques ne peut servir de base à un développement d’ordre spirituel. »
Exemple : Wa lâ taqûlû li-man yuqtalu fî sabîli-Llâh amwâtun bal ahyâ’un wa lâkin lâ tash’urûn : « Et ne dites pas de ceux qui sont tués sur le chemin de Dieu « Ils sont morts ». Non, ils sont vivants mais vous n'en avez pas conscience » (Cor. 2, 154).
Tu sais mon ami que le prophète saws a dit dans un hadith de Mouslim:
Abou Oumama (ssl) parla: “J’entendus Le Saint Prophète (pssl) qu’Il disait: ”Lisez Le Coran; parcequ’il viendra intercéder pour ceux qui Le lisent au jour de jugement. Lisez les “zehraveyn”, c’est à dire les Sourate Baqara et Al-i Imran! Parcequ’elles viendront au jour de jugement,
comme deux nuages ou comme deux ombres ou comme deux groupes d’oiseaux rangés sur une ligne et défendront ses lecteurs. Lisez la sourate “Baqara”! Car, Le lire c’est l’abondance. Le quitter, c’est le repentir. Les magiciens ne peuvent pas l’apprendre.
Mais ceux qui rejette le grain et mage l'ivraie nous disent les dix vièrge de Jesus ne sont qu'une parabole un message crypté du royaume du ciel ?!
Evangile selon MATTHIEU chapitre 25 versets 1 à 13
Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux.
Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages.
Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles ; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases.
Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent.
Au milieu de la nuit, on cria: Voici l’époux, allez à sa rencontre !
Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes.
Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.
Les sages répondirent : Non ; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous.
Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.
Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas.
Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure.
......
Meme Jesus parle de l'existence de vin au ciel (paradis)comme le coran :
Matthieu 26:29
Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où
j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
Confirmé dans Luc 22:18
car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne,
jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu.
Alors que la majorité des chrétiens nous blâme pour le vin qui existe à gogo au paradis des musulmans il le lisent sans faire attention que pour la critique ;