l'islam s'est répandu par l'épée ?
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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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- lounes le kabyle
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 10 déc.12, 22:07Salut achtar,
je vais repondre aussi sur les critiques que que vous avez porté sur ma contribution:
VOUS AVEZ DIT:
Toujours le même refrain pour se donner la conscience tranquille! Rien n'est plus faux car les empires, sultanats et émirats musulmans ont toujours attaqué lorque les adversaires étaient faibles; et ceux qui sont faibles n'envahissent pas, bien entendu! Et d'ailleurs, pourquoi les premiers musulmans ont attaqué les empires byzantin et perse, vu qu'ils n'avaient pas agressé en premier?...
Et d'ailleurs cela tombe tellement sous le sens que même Ashtar a eu cet éclair de lucidité.
REPOSE: Ce n'est pas le cas pour les musulman et je vais vous le confirmé, lors de la bataille de FATH MAKKA (louverture de la Mecque), quand le prophète Mohammed que la paix et le salut soient sur lui est allé a la mecque avec une armée tres puissante, les Qorichis s'attandaient alors à la revanche des Musulmans, car les Qorichis avaient déja chassaient les craont vers Méddine, mais le prophète à uenvoyé un des ses compagnant et l'ordonna de crier a haute voix: (Celui qui entre dans sa maison est en sécurité, celui qui se refuge dans la mosquée est en sécurité...), cela aprés avoir entendu un des compagnant disaient: aujourd'hui c'est le jour de la hécatombe ou du carnage,entendant cela le prophète de Dieu lui répondit: (Mais aujourd'hui c'est le jour de la miséricorde).
les musulmans pouvaient donc rendre dent pour dent mais le prophète de la miséricorde et de la clémence a opté pour la paix et non pour l’écoulement de sang comme le prétendent certains uns.
VOUS DITES: Expression tellement floue qu'elle a tout permis! Et si c'était si vrai, aussi bien l'Histoire que l'actualité le prouveraient largement!
le verset " O croyants entrez tous dans la paix" est expliqué largement c'est dessus, Allah nous ordonne de suivre toujours le chemin du salut et de la paix, il faut éviter tout ce qui est relatif à la violence et ses dérivés. Et les violences et tueries commise au nom de l'Islam ne sont point de l'Islam, l'islam est innocent des actes pareils, ce n'est que des opportuniste est des sauvage qui veulent donné une légitimité pour leurs acte au nom de l'islam, et ils ont tors car tout le monde sait bien que la religion de Dieu ne peut pas être une religion sanguinaire tout comme le christianisme et le judaïsme, d’ailleur le président américain Obama l'a souligné dans un de ses discours "... c'est n'est pas une religion qui nous a attaqué c'est une organisation..."
VOUS DITES: J'ai répondu plus haut dans le fil que cela est faux et n'est que pure propagande mensongère...
RÉPONSE: j'ai trouvé aucune réponse a propos, et le fait de dire que cela est un mensonge ou propagonde ne constitut pas pour moi un argument, car un argument est celui qui est fondé d'une manière scientifique et avec des preuves. et si vous voulez vous assurez de ce que je vous ai dit vous n'avez qu'a relire la vie du prophète que la paix et le salut soient sur lui.
VOUS DITES: Lol! On se demande comment la marine musulmane a pu existé dans le passé, car le nombre d'esclaves n'y aurait pas suffi! Ton paradis qui sert de lupanar, tu peux te le garder... On a également parlé de ça: va lire les fils en rapport...
RÉPONSE: je ponse que vous etes hors sujet la, car moi je vous parle de l'interdiction de semer la curruption dans la terre et vous me repondez autrement, la question des esclave est bien claire dans l'islam, il n'encourage point l'esclavage, d'ailleur le dérnier enseignement du prophète que la paix et le salut siot sur lui était sur la priere et le bon comportement des maitres envers leurs esclaves.
votre citation "Ton paradis qui sert de lupanar, tu peux te le garder" est une façon vulgaire de répondre, mais moi je vais pas vois repondre de la sorte car mon Prophète Mohammed que la paix et le salut soient sur lui m'a pas éduquer à répondre ainsi mais plus tôt il m'a enseigner à être jentil avec tout le monde.
Salut à bon entendeur.
je vais repondre aussi sur les critiques que que vous avez porté sur ma contribution:
VOUS AVEZ DIT:
Toujours le même refrain pour se donner la conscience tranquille! Rien n'est plus faux car les empires, sultanats et émirats musulmans ont toujours attaqué lorque les adversaires étaient faibles; et ceux qui sont faibles n'envahissent pas, bien entendu! Et d'ailleurs, pourquoi les premiers musulmans ont attaqué les empires byzantin et perse, vu qu'ils n'avaient pas agressé en premier?...
Et d'ailleurs cela tombe tellement sous le sens que même Ashtar a eu cet éclair de lucidité.
REPOSE: Ce n'est pas le cas pour les musulman et je vais vous le confirmé, lors de la bataille de FATH MAKKA (louverture de la Mecque), quand le prophète Mohammed que la paix et le salut soient sur lui est allé a la mecque avec une armée tres puissante, les Qorichis s'attandaient alors à la revanche des Musulmans, car les Qorichis avaient déja chassaient les craont vers Méddine, mais le prophète à uenvoyé un des ses compagnant et l'ordonna de crier a haute voix: (Celui qui entre dans sa maison est en sécurité, celui qui se refuge dans la mosquée est en sécurité...), cela aprés avoir entendu un des compagnant disaient: aujourd'hui c'est le jour de la hécatombe ou du carnage,entendant cela le prophète de Dieu lui répondit: (Mais aujourd'hui c'est le jour de la miséricorde).
les musulmans pouvaient donc rendre dent pour dent mais le prophète de la miséricorde et de la clémence a opté pour la paix et non pour l’écoulement de sang comme le prétendent certains uns.
VOUS DITES: Expression tellement floue qu'elle a tout permis! Et si c'était si vrai, aussi bien l'Histoire que l'actualité le prouveraient largement!
le verset " O croyants entrez tous dans la paix" est expliqué largement c'est dessus, Allah nous ordonne de suivre toujours le chemin du salut et de la paix, il faut éviter tout ce qui est relatif à la violence et ses dérivés. Et les violences et tueries commise au nom de l'Islam ne sont point de l'Islam, l'islam est innocent des actes pareils, ce n'est que des opportuniste est des sauvage qui veulent donné une légitimité pour leurs acte au nom de l'islam, et ils ont tors car tout le monde sait bien que la religion de Dieu ne peut pas être une religion sanguinaire tout comme le christianisme et le judaïsme, d’ailleur le président américain Obama l'a souligné dans un de ses discours "... c'est n'est pas une religion qui nous a attaqué c'est une organisation..."
VOUS DITES: J'ai répondu plus haut dans le fil que cela est faux et n'est que pure propagande mensongère...
RÉPONSE: j'ai trouvé aucune réponse a propos, et le fait de dire que cela est un mensonge ou propagonde ne constitut pas pour moi un argument, car un argument est celui qui est fondé d'une manière scientifique et avec des preuves. et si vous voulez vous assurez de ce que je vous ai dit vous n'avez qu'a relire la vie du prophète que la paix et le salut soient sur lui.
VOUS DITES: Lol! On se demande comment la marine musulmane a pu existé dans le passé, car le nombre d'esclaves n'y aurait pas suffi! Ton paradis qui sert de lupanar, tu peux te le garder... On a également parlé de ça: va lire les fils en rapport...
RÉPONSE: je ponse que vous etes hors sujet la, car moi je vous parle de l'interdiction de semer la curruption dans la terre et vous me repondez autrement, la question des esclave est bien claire dans l'islam, il n'encourage point l'esclavage, d'ailleur le dérnier enseignement du prophète que la paix et le salut siot sur lui était sur la priere et le bon comportement des maitres envers leurs esclaves.
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Salut à bon entendeur.
Ils ont fuit l'esclavage pour lequel ils ont été crée, ils sont tombées dans l'esclavage des passions et de Satan [Ibn Qayim el djaouziah]
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 10 déc.12, 22:29Avec quoi d'autre que l'épée l'islam pourrait-il "convaincre" ?Younes91 a écrit :l'islam s'est répandu par l'épée ?
La peur de l'enfer-feu ? Les houris promises au paradis ? Allah indéfinissable, invisible et qui ne ressemble à aucune de ses créatures vu le néant de sa définition ? Le modèl sociétal islamiste univers de paix, d'amour et de tolérance ?
"Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes." (Marc 1:22).
Le christianisme enfin expliqué:
http://www.forum-religion.org/post641487.html#p641487
Le christianisme enfin expliqué:
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 10 déc.12, 23:42mais oui touts ces chose la peuvent convaincre toutes personne raisonable, mais le plus convaincant de tout ce la est le monothèisme pure que le Coran enseigne aux croyants, Dit: (Dis Il est Allah l'unique, Allah Le Seul à etre supplié il n'a ni engendré n'a été engendré et nul n'est égal à Lui )
aussi je vois aucun mal de crire en ces chose la que tu as évoquées, or c'est la que reside la barriere entre un croyant ety un autre que croyant; car les croyants crioent en Dieu et au paradis et enfere sans les avoir vu tandis que les autres ne croient qu'a ce qu'ils voient, chose qui' est poosible à toute etre vivant, pendant que l'autre n'est pas à la portée de tout les monde hormis les biens aimés de Dieu.
aussi je vois aucun mal de crire en ces chose la que tu as évoquées, or c'est la que reside la barriere entre un croyant ety un autre que croyant; car les croyants crioent en Dieu et au paradis et enfere sans les avoir vu tandis que les autres ne croient qu'a ce qu'ils voient, chose qui' est poosible à toute etre vivant, pendant que l'autre n'est pas à la portée de tout les monde hormis les biens aimés de Dieu.
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 11 déc.12, 00:12Il n'y a que les idiots pour croire en de telles bêtises ! Tu peux garder ton Allah terrifiant pour toi. Personne n'aime ton dieu terroriste qui récompense par la drogue sexuelle ou la débauche au paradis.lounes le kabyle a écrit :mais oui touts ces chose la peuvent convaincre toutes personne raisonable,
mais le plus convaincant de tout ce la est le monothèisme pure que le Coran enseigne aux croyants, Dit: (Dis Il est Allah l'unique, Allah Le Seul à etre supplié il n'a ni engendré n'a été engendré et nul n'est égal à Lui )
Ton histoire de monothéisme à partir de ton énergie cosmique dont tu verra la face si tu meurs musulman, tu te le gardes !
Sans rédempteur Allah ne peut pas pardonner, sans quoi la justice n'y trouverait pas son compte, car la justice exige le châtiment. On ne peut pas faire les deux choses à la fois... ce qui échappe aux musulmans par manque de culture religieuse.
"Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes." (Marc 1:22).
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 11 déc.12, 02:09Vous m'avez cité dans votre long texte pas très lisible, et moi c'est totocapt, non ashtar... Déjà mauvais signe: vous ne prenez pas la peine de lire attentivement et de corriger si nécessaire... La suite prouve que la rigueur de la réflexion n'est pas votre fort!...lounes le kabyle a écrit :Salut achtar,
Merci déjà de confirmer que Muhammad prenait plaisir à l'offensive et non à la défense pure et simple en cas d'agression. Je ne pense pas que les musulmans à travers les siècles en ont manqué non plus... Ensuite: la sécurité pendant le combat est une chose, la sécurité pendant le pillage en est une autre... De plus: comment croire à l'existence d'une mosquée à la Mecque si les musulmans en avaient été tous chassés avec Muhammad? C'est bien un indice que cette fameuse sécurité est aléatoire...lounes le kabyle a écrit :Ce n'est pas le cas pour les musulman et je vais vous le confirmé, lors de la bataille de FATH MAKKA (louverture de la Mecque), quand le prophète Mohammed que la paix et le salut soient sur lui est allé a la mecque avec une armée tres puissante, les Qorichis s'attandaient alors à la revanche des Musulmans, car les Qorichis avaient déja chassaient les craont vers Méddine, mais le prophète à uenvoyé un des ses compagnant et l'ordonna de crier a haute voix: (Celui qui entre dans sa maison est en sécurité, celui qui se refuge dans la mosquée est en sécurité...), cela aprés avoir entendu un des compagnant disaient: aujourd'hui c'est le jour de la hécatombe ou du carnage,entendant cela le prophète de Dieu lui répondit: (Mais aujourd'hui c'est le jour de la miséricorde).
les musulmans pouvaient donc rendre dent pour dent mais le prophète de la miséricorde et de la clémence a opté pour la paix et non pour l’écoulement de sang comme le prétendent certains uns.
Le plus fort, c'est que non seulement tout cela a déjà été abordé, ainsi que démonté, mais en plus, vous affirmez ne pas avoir pu lire ce qui a été écrit à ce sujet dans le fil! Vous êtes vraiment le partisan du moindre effort: il n'y avait qu'à naviguer quelques pages avant! http://www.forum-religion.org/islamo-ch ... -1065.htmllounes le kabyle a écrit :le verset " O croyants entrez tous dans la paix" est expliqué largement c'est dessus, Allah nous ordonne de suivre toujours le chemin du salut et de la paix, il faut éviter tout ce qui est relatif à la violence et ses dérivés. Et les violences et tueries commise au nom de l'Islam ne sont point de l'Islam, l'islam est innocent des actes pareils, ce n'est que des opportuniste est des sauvage qui veulent donné une légitimité pour leurs acte au nom de l'islam, et ils ont tors car tout le monde sait bien que la religion de Dieu ne peut pas être une religion sanguinaire tout comme le christianisme et le judaïsme, d’ailleur le président américain Obama l'a souligné dans un de ses discours "... c'est n'est pas une religion qui nous a attaqué c'est une organisation..."
Là encore, facile: http://www.forum-religion.org/islamo-ch ... -1095.htmllounes le kabyle a écrit :je ponse que vous etes hors sujet la, car moi je vous parle de l'interdiction de semer la curruption dans la terre et vous me repondez autrement, la question des esclave est bien claire dans l'islam, il n'encourage point l'esclavage, d'ailleur le dérnier enseignement du prophète que la paix et le salut siot sur lui était sur la priere et le bon comportement des maitres envers leurs esclaves.
Si facile d'esquiver une vraie réponse et de jouer à la victime!... Mais bon, il n'y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir!...lounes le kabyle a écrit :votre citation "Ton paradis qui sert de lupanar, tu peux te le garder" est une façon vulgaire de répondre, mais moi je vais pas vois repondre de la sorte car mon Prophète Mohammed que la paix et le salut soient sur lui m'a pas éduquer à répondre ainsi mais plus tôt il m'a enseigner à être jentil avec tout le monde.
Salut à bon entendeur.
"... La sanctification et la déification des anges et des hommes, c'est la connaissance de la Trinité sainte et consubstantielle ..." (Saint Thalassius l'Africain, "Première Centurie", 100)
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 11 déc.12, 02:16C'est dans la charte?jusmon de M. & K. a écrit :[ terroriste - DSL: Le terrorisme est devenu un sujet interdit sur les forums]
"... La sanctification et la déification des anges et des hommes, c'est la connaissance de la Trinité sainte et consubstantielle ..." (Saint Thalassius l'Africain, "Première Centurie", 100)
Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 11 déc.12, 04:07Mahomet appelle les musulmans à convertir ou anéantir les non-musulmans par le djihad, la guerre sainte.
« Le jihad est une guerre religieuse imposée par la loi musulmane pour répandre l'Islam...
Les croyants ont l'obligation de faire la guerre aux infidèles. » (Encyclopedia Britannica)
C'est là toute la dangereuse spécificité de cette secte-religion.
Alors que les religions précédant la naissance de l'islam n'avaient jamais donné lieu à des guerres, alors que le christianisme s'était propagé tout à fait librement, par l'exemplarité (les premiers chrétiens étaient des martyrs, c'est-à-dire des gens qui mouraient dans les persécutions : on est loin de la connotation sanguinaire que ce mot a pris chez les musulmans), l'islam va déborder de l'Arabie et s'imposer par le glaive et le sang.
Il s'agit d'un précédent intolérable dans l'histoire de l'Humanité - et l'on doit être fiers de nos ancètres qui, exaspérés, ont pris les armes à leur tour pour chasser les envahisseurs.
Jusqu'alors, religions, armées et états n'avaient que des liens très lâches : les païens romains ou grecs ne faisaient jamais la guerre pour des raisons religieuses ; ils adoptaient même volontiers les dieux et les déesses des peuples vaincus (Mithra originaire de Perse, Cybèle originaire d'Asie mineure, Isis déesse égyptienne).
Quant au christianisme, répétons-le, il s'est propagé dans l'empire romain en dépit des persécutions tout simplement parce qu'il apportait des réponses spirituelles consolantes que le paganisme décrédibilisé ne pouvait plus offrir.
Voyons à présent comment l'islam, l'idéologie la plus meurtrière de l'histoire, est sorti des terres d'Arabie à des fins impérialistes, ruinant peu à peu des contrées qui avaient été les phares de la civilisation, anéantissant les langues et plus encore les religions locales.
Toute une partie du monde uniformisée par la contrainte, soumise à une seule et même culture...
1) Du vivant de Mahomet (570-632)
Mahomet a vécu comme un chef de guerre, et d'ailleurs dans le monde arabe médiéval, lorsqu'on parlait de lui, on évoquait surtout ses prestations militaires.
Nous avons déjà évoqué dans la section consacrée à Mahomet la victoire de Badr, la défaite cuisante d'Ohod, la prise de La Mecque suite à une perfidie (rupture de la trève) et les assassinats d'opposants.
Voici quelques extraits de l'Encyclopédie Universalis qui montrent le fonctionnement de la secte médinoise et achèvent le portrait de son gourou cupide et belliqueux :
Mahomet conduisit les émigrés mecquois venus avec lui et des volontaires médinois au pillage des caravanes qorayshites. Son groupe, enrichi par la guerre privée, acquit peu à peu les caractéristiques d’un État théocratique.
Il finit par dominer pratiquement Médine dont il chassa et en partie massacra les Juifs.
Les tribus alliées payaient l’aumône légale ou zakat (une taxe spéciale était perçue sur ceux qui restaient juifs ou chrétiens), s’engageaient à ne plus attaquer d’autres groupes musulmans et à participer à la guerre contre les non-musulmans, bénéficiant du butin pris sur ceux-ci.
2) A la mort de Mahomet
Je cite à nouveau l'Encyclopédie Universalis :
En effet, le Prophète n’avait rien prévu pour sa succession, et chacun des clans réunis sous sa bannière essaya de pousser son candidat, tandis que certaines tribus faisaient sécession, reprenant leur complète indépendance.
Enfin, un certain nombre de tribus bédouines, qui s’étaient ralliées à Mahomet parce que celui-ci représentait la force et l’autorité, mais qui supportaient peut-être difficilement les impositions, abandonnèrent l’islam...
On voit bien ce qu'était l'islam : une association de barbares et d'aigrefins.
A la mort du chef, chaque clan poursuit sa voie en songeant comme auparavant à ses intérêts (notamment pécuniers).
Le gourou, lui, se moquait éperdument de ce qui arriverait après sa mort : il avait profité de la vie et surtout des autres, le reste l'indifférait.
Les querelles vont être innombrables entre les différents prétendants au trône de chef.
C'est finalement un des Mouhajjiroun (un des premiers compagnons de Mahomet) qui sera désigné : Abou Bekr, beau-père de Mohammed.
Voici un passage issu de l'Encyclopédie Universalis (article "Arabie") qui résume les différentes intrigues, batailles et exactions qui se sont produites au sein du vertueux mouvement musulman lors des premières années ; on est frappé en particulier par le nombre d'opportunistes qui suivirent l'exemple de Mahomet en s'auto-proclamant prophètes (comme Mahomet l'avait fait en prétendant lui-même imiter les anciens prophètes bibliques) et par la façon dont toute divergence est punie par l'écrasement ou le massacre :
Il fut donc reconnu comme chef de la communauté par les « sédentaires ». Il n’en fut pas de même des Bédouins.
En effet, certaines tribus, comme celles des Asad et des Ghatafan, se soulevèrent dans le centre et le sud de l’Arabie ; elles trouvèrent un appui auprès des faux prophètes qui utilisèrent le mécontentement des tribus, dû à l’obligation de payer l’impôt et à la suprématie des sédentaires sur les nomades au sein de la communauté.
Face à cette révolte, Abou Bekr se montra intransigeant : les tribus lui devaient obéissance entière, comme à Mahomet, et devaient payer l’impôt (zakat) ; le refus de payer l’impôt fut considéré comme une apostasie.
Abou Bekr entreprit sans tarder de refaire l’unité musulmane en Arabie ; ses troupes, placées sous le commandement de Khalid b. al-Walid, soumirent rapidement les Asad et les Ghatafan et leur prophète Toulayha.
Puis il se tourna contre les autres tribus soulevées, et d’abord les Banou Tamim qui dans le nord-est de la péninsule avaient un moment suivi la prophétesse Sajjah : celle-ci, dès la mort de Mahomet, avait prêché un vague christianisme et la lutte contre les musulmans. Ayant échoué dans ses tentatives de regroupement des adversaires de l’islam, elle se réfugia en Mésopotamie où elle mourut peu après ; les Banou Tamim furent rapidement soumis.
Plus redoutables furent les Banou Hanifa qui s’étaient groupés dans la région du Yemama, autour de Mousaylima : celui-ci se prétendait prophète et l’égal de Mahomet. Il prêchait au nom du Dieu ar-Rahman (le Clément), et lui-même se proclamait ar-Rahman. Sa doctrine prônait l’ascétisme et la chasteté et était plus ou moins imprégnée de christianisme. Mousaylima acquit une assez grande audience et il ne fallut pas moins de deux armées musulmanes pour venir à bout des Banou Hanifa, qui finalement furent massacrés en même temps que Mousaylima. À la suite de cette victoire, Khalid put soumettre les populations du Bahreïn et du golfe Persique, elles aussi révoltées sous la conduite d’un descendant des anciens souverains de Hira ; puis ce furent les tribus du ‘Oman qui subirent la loi des musulmans. Restaient le Yémen et le Hadramaout. Après la prise de La Mecque par Mahomet, les tribus du Yémen étaient venues faire leur soumission au Prophète ; celui-ci avait envoyé auprès d’elles des missionnaires qui étaient en même temps des collecteurs d’impôts ; leur attitude parfois brutale déclencha une insurrection dans le Hadramaout, du vivant même de Mahomet. Puis un prophète apparut, al-Assouad, surnommé Dhou l-Khimar (l’Homme au voile) qui, à l’annonce de la mort de Mahomet, prit l’offensive et s’empara du Yémen. Il fut assassiné peu après, mais un de ses partisans, Qaïs, continua la lutte contre les musulmans. Une armée envoyée par Abou Bekr reconquit le Yémen, puis le Hadramaout. Moins d’un an après la mort du Prophète, les révoltes locales étaient écrasées, l’Arabie soumise à l’islam dans sa totalité : elle connut alors une unité politique qu’elle ne devait plus retrouver par la suite.
3) Les quatre premiers califes (califat de Médine de 632 à 661)
Après avoir liquidé toute opposition, Abou Bekr lance ses spadassins vers le Nord, pour ce qui ne devait être que des opérations de pillage et non des conquêtes.
Mais il n'a pas le temps de mener à bien tous ses macabres projets, puisqu'il meurt assassiné deux après son accession au califat, en 634, après avoir désigné le deuxième calife : Omar, autre beau-père de Muhammad.
Le califat d'Omar (10 années) est marqué par l'occupation massive de territoires byzantins et perses.
Il faut dire que les deux grands et brillants empires sortaient épuisés d'une confrontation pour la domination du Proche-Orient qui les avait opposés jusqu'en 628.
Cette confrontation avait d'ailleurs été semée de luttes d'influences en Arabie même (soutien des Perses aux chrétiens d'Orient dits nestoriens et en particulier aux souverains Lakhmides ; soutien des Byzantins aux Ghassanides monophysites ; soutien des Byzantins aux Chrétiens d'Éthiopie qui luttèrent contre Dhou Nowas, roi judaïque protégé par les Perses) .
Les difficultés intérieures des deux empires facilitèrent également l'invasion musulmane. Ainsi en Mésopotamie perse, à la suite de la mort de Chosroès II, l'anarchie s'était installée. Les musulmans vainquirent facilement et, de fait, l'Empire perse disparut bientôt.
En Syrie, les chrétiens monophysites de Syrie (église jacobite) et d'Égypte (église copte) s'opposaient à la domination byzantine ; ils accueillirent donc favorablement l'arrivée des Arabes, à la manière des Ukrainiens voyant dans les nazis des libérateurs, sans se douter qu'ils introduisaient le loup dans la bergerie.
En Syrie et en Égypte, la capitulation fut conditionnelle, ce qui implique que les conquérants ne purent s'emparer de toutes les terres (dans l'immédiat) comme ils le firent odieusement en Mésopotamie.
Dates significatives : occupation de Ctésiphon (638) et de Néhavend (642), prise de Damas (635, puis 636), d’Alep (637), de Jérusalem (638), de Pelouse (639), de Babylone d’Égypte (641) et enfin d’Alexandrie (642).
Toutes ces conquêtes furent jalonnées de massacres, d'assassinats, de pillages et de destructions d'églises : nous en donnons un petit aperçu dans la section Chronologie.
Les musulmans imitaient en l'occurrence leur "prophète" qui, selon l'Encyclopédie Universalis, " suivant les circonstances, a expulsé, massacré ou réduit à l’état de tributaires les vaincus " (article Islam).
Je donne ici la suite de l'article, où l'on peut saisir le mercantilisme des envahisseurs et aussi l'habileté avec laquelle ils ont tenu la population grâce aux chefs locaux : on appelle cela le clientélisme.
Pour mieux tenir en main les territoires conquis, les califes ont utilisé deux moyens : l’implantation de villes nouvelles, peuplées d’Arabes, qui furent les centres politiques et militaires des provinces, et la distribution des terres, hors d’Arabie, aux musulmans.
Les villes créées furent à l’origine essentiellement des bases militaires (amçar). Dans cet empire en création, l’armée joue un rôle important : composée exclusivement de musulmans, placée sous le commandement des gouverneurs de provinces et répartie en groupes correspondant aux cadres naturels des Bédouins, elle constitue des djound , milices ou garnisons dispersées dans les provinces ou rassemblées dans les nouvelles bases militaires. Avec ces soldats musulmans - dont le calife est le premier -, les propriétaires fonciers et les hauts fonctionnaires arabes forment la communauté musulmane, privilégiée par son adhésion à l’islam mais aussi par les avantages issus de la conquête et par un traitement spécial en matière d’impôt. Chez ces musulmans « d’origine », islamisme et arabisme se confondent, et ils ont conscience de représenter l’élite qu’Allah a désignée pour diriger le monde. Leur suprématie, ils l’imposent aux non-musulmans, les re’aya ou sujets, qui sont administrés localement par leurs propres chefs religieux ou leurs magistrats ; sauf de rares exceptions, les notables ont conservé une bonne partie de leurs prérogatives.
Avec le temps apparaît une nouvelle catégorie de population : celle des non-Arabes qui se sont convertis. Théoriquement, ils devraient jouir des mêmes droits et des mêmes avantages que les Arabes, mais les musulmans « d’origine » les maintiennent dans une condition inférieure et les considèrent comme les « clients » (mawali ) des tribus arabes ; en particulier, ils ne sont pas inscrits sur les listes du diwan et ne perçoivent rien des revenus créés par la conquête : ils ne sont donc pas totalement assimilés à la communauté musulmane, et cette condition devait plus tard les pousser à s’insurger contre le pouvoir et les notables.
Le 4 novembre 644, le calife Omar est assassiné dans la mosquée de Médine par un esclave. Le troisième calife Othman, gendre du prophète, sera lui aussi assassiné dans des conditions obscures (656). Pendant son règne il a conquis par la force l'Arménie (qui malgré les destructions d'églises et les massacres a su rester chrétienne) et la Tunisie.
Il a laissé le souvenir d'un calife cruel et népotiste ; accessoirement c'est sous sa direction que le Coran a été compilé (non sans susciter des interrogations).
Sous le califat d'Othman se sont installées de graves dissensions, alimentées par les querelles de la répartition de l'impôt, et auxquelles ont participé Aïcha, la jeune veuve de Mahomet, et Ali, son gendre et cousin.
C'est justement Ali qui sera le quatrième calife (jusqu'en 661).
Le règne d'Ali n'est qu'une lutte perpétuelle contre les factions et le début d'une guerre civile de cinq ans (qui sera nommée plus tard la " Grande Épreuve ", al-Fitna al-Kubra) dont l'apogée est la bataille de Ciffin.
Elle oppose les troupes d'Ali et celles de Moawiya, gouverneur de Syrie et parent d'Othman dont il impute l'assassinat à Ali.
Ali est contraint d'accepter un arbitrage qui va entamer l'unité de ses partisans et conduire les plus virulents à son assassinat.
Le meurtre d'Ali clôt la période des califes orthodoxes.
Il achève de mettre en place le fameux et toujours actuel antagonisme entre Sunnites (90% des musulmans, aujourd'hui) et Chiites (10%).
Comme on le voit, les premières années de l'islam sont marquées par l'usage de la force guerrière, les massacres et les conflits mesquins ; l'islam ne peut même pas revendiquer cette pureté des origines qui fut celles des autres religions.
656 : Destruction de toutes les archives et de toutes les bibliothèques du nouvel empire, notamment Alexandrie.
La tradition rapporte que les envahisseurs arabes ont sciemment incendié la bibliothèque d'Alexandrie, riche de très nombreux ouvrages hérités de l'Antiquité hellénistique.
Lorsque les troupes arabes pénétrèrent dans la ville, le calife aurait dit à propos des livres de la bibliothèque: «S'ils disent la même chose que le Coran, ils sont inutiles; s'ils le contredisent, ils sont nuisibles; dans les deux cas, il faut les détruire». C'est ainsi que les précieux manuscrits alimentèrent les chaudières des bains de la ville....
4) Les Omeyyades et la deuxième expansion (661-750)
La Grande Épreuve met fin au califat médinois. Mu'awiya devient alors le premier calife omeyyade (nom tiré de Umayya, ancêtre de son clan), avec pour capitale Damas.
Mu'awiya était issu d'un des clans mecquois du paganisme. Son père, longtemps hostile à Mahomet, avait su, le moment venu, négocier avec lui la reddition de La Mecque.
Lui et ses fils avaient ensuite été associés au pouvoir.
Devenu calife par opportunisme, Mu'awiya saura rétablir le consensus tribal, notamment en obtenant l'allégeance à son pouvoir de Hassan, fils aîné de Ali et petit-fils du "prophète". Mu'awiya se fait proclamer " Calife de Dieu " et - deuxième nouveauté - l'héritier au trône sera désormais désigné du vivant du calife, selon la bonne volonté de celui-ci : ainsi Yazid, fils de Mu'awiya.
Dans un premier temps, ce dynastisme sera ressenti comme tellement insupportable par les ambitieux de tous ordres qu'il sera à l'origine d'une autre guerre majeure, appelée la " Deuxième Épreuve ".
Husayn, fils de Ali et deuxième petit-fils de Mahomet, devenu chef de famille après le décès de son frère Hassan, perdra la vie à Karbala, dans le sud de l'Irak, avec un grand nombre des siens, au cours d'un combat qu'il avait provoqué, au début du califat de Yazid, contre les troupes du gouverneur local (événement important dans la mémoire chiite). Quantité de complots virent le jour : celui d'Abd Allah b. al-Zubayr dans les villes "saintes" et jusqu'en Iraq, celui de Mukhtar à Kufa, celui des kharidjites (une des nombreuses sectes musulmanes)...
Durant le califat omeyyade, la famille du "prophète", candidate déclarée au pouvoir, sera conçue de façon extensive et, dans une certaine mesure, tribale.
Elle englobera toutes les branches possibles du lignage, la branche élue étant implicitement considérée comme celle qui l'emporterait par les armes, "avec l'aide d'Allah". C'est sur ces bases que les futurs Abbassides, descendants d'un oncle du prophète, Abbas, préparent, en concurrence avec d'autres branches, leur accès au pouvoir.
Sur un plan guerrier, les Omeyyades sont à l'origine d'une nouvelle vague d'expansion maudite en trois directions : l'Asie, Constantinople, l'Afrique du Nord et l'Espagne.
Le facteur religieux était mis en avant contre les "infidèles" byzantins et faisait ainsi passer les califes omeyyades pour des champions de l'islam.
Ces conquêtes avaient aussi pour but de souder tous les musulmans autour des califes contre leurs opposants.
En fait, contre l'Empire Byzantin revivifié, il n'y eut pas, à proprement parler, de guerre de conquête.
Ce furent plutôt des incursions, des raids ponctués de plusieurs sièges de Constantinople (668 - 669 ; 674 - 680 ; 716 - 718).
L'Asie Centrale fut conquise de 699 à 714, bloquée au Nord-est par les Turcs (non encore islamisés).
Cette région fût organisée en région de défense et rapidement islamisée par la force.
Plus au Sud, les généraux arabes atteignirent l'Indus et occupèrent le Pendjab en 713. Cependant, la présence Musulmane ne put y être maintenue et l'Indus marqua alors la frontière extrême.
La troisième direction, l'Afrique du Nord et l'Espagne fut entreprise dès 647.
Les Arabes remarquèrent ainsi, lors de l'expédition de 647, la faiblesse des Byzantins qui occupaient les lieux mais étaient loin de leurs bases.
Les Arabes purent fonder un camp militaire en Tunisie : Kairouan ("Qayrawan") puis la prise (suivie d'une destruction sanglante) de Carthage (695 puis 698) leur livra tout le Maghreb (conquis de 695 à 708).
Les troupes berbères vaincues (702), les Arabes s'implantèrent au Maroc (705 à 708). L'immense majorité de la population du Maghreb est d'origine berbère ; la langue arabe et l'islam sont les marques de la conquète, ce sont des éléments étrangers au génie berbère qui ont été imposés petit à petit par l'envahisseur arabe.
5) Les Abbassides (750-1258)
Ce groupe avait pour programme le remplacement de la dynastie des Omeyyades considérée comme impie par un calife issu de la famille du Prophète sans plus de précisions sur la personne dont il pouvait s’agir.
Cet avènement devait signifier un retour à la pureté supposée de l’islam originel, un état encore plus profondément musulman.
Abu Muslim déclencha l’opération en 747 et la victoire fut acquise à la bataille du Grand Zab en 750.
Abu Muslim proclama calife son frère Abu l-‘Abbas, dit as-Saffah, en 749 à Kufa. La capitale fut déplacée de Damas à Bagdad, sur l'ancien domaine persan : les Arabes héritèrent ainsi pendant un temps de la richesse culturelle persane, mais ce vivier s'épuisa dans l'islam et rien ne put le renouveler.
Les premiers califes ‘abbasides, Abu l-‘Abbas as-Saffah (749-754), Abu Ga‘far al-Mansur (754-775), al-Mahdi (775-785) et Harun ar-Rasid (786-809) durent lutter pour défendre leur pouvoir contre les soulèvements révolutionnaires qui canalisaient les déceptions provoquées par l’aboutissement de la révolution et les « idéologisaient » en doctrines politico-religieuses au sein de multiples sectes. Au Maghreb, des États kharidjites et autres se constituaient malgré les répressions.
La dynastie des Abassides régna de 750 à 1258 et fut marquée par une islamisation des populations diverses que la conquète guerrière avait agrégées à l'empire.
A mesure que les confessions autres que l'islam s'affaiblirent, comme celle des chrétiens nestoriens porteurs d'une haute culture et auxquels on faisait souvent appel dans l'administration, l'état arabe perdit de son efficacité.
En 1065, il fut mis sous tutelle par les Turcs seldjoukides, et en 1258 les Mongols envahirent Bagdad.
L'idée d'un âge d'or abasside est fallacieuse.
Il repose avant tout sur des bases fragiles : l'oppression de la paysannerie par les dignitaires et l'esclavage.
Le règne d'Harun al-Rachid, par exemple, dont on nous rabat tant les oreilles, coïncida avec une période de terreur, d'amollissement des moeurs et d'instauration d'un art inoffensif : ce fut le Néron arabe.
En 803, il se débarrassa des vizirs de la famille de Barmak (les « Barmécides ») qui gouvernaient depuis dix-sept ans.
Sous le règne de son fils Ma'Mun, les dissensions contenues par la terreur éclatèrent et le problème du shiisme alide passa au premier plan.
Le désordre financier, aggravé par le luxe dont jouissaient les princes musulmans corrompus et dû sans doute à des causes plus profondes, faisait sentir de plus en plus ses effets corrosifs.
Vers le second tiers du IXe siècle, les militaires turcs eurent une influence grandissante et bénéficièrent de l’affermage des revenus d’État, pratique de plus en plus courante.
Ils dominèrent finalement le calife.
Les ‘Abbasides quittèrent Bagdad, où le peuple leur était hostile, et s’installèrent dans la nouvelle ville de Samarra de 833 à 892. Mutawakkil (847-861) se rapprocha des bases populaires en renonçant au mo‘tazilisme et en réagissant violemment contre les shi‘ites, les chrétiens et les juifs.
Mais l’évolution centrifuge s’accentua. Les dynasties tahiride (820-872), çaffaride (867-903) et samanide (874-999), en Iran, et les Toulounides (868-905), en Égypte et en Syrie, se rendirent pratiquement indépendants.
L’Irak ne fut pas épargné : les Zang, esclaves noirs des plantations irakiennes, se révoltèrent (869-883). Mowaffaq qui détenait le pouvoir réel sous le règne de son frère Mu‘tamid (870-892) rétablit l’ordre en Irak ; il mit fin à l’anarchie créée par les prétoriens turcs, mata les Zang et limita les empiétements des dynastes iraniens.
Mais les problèmes demeuraient entiers et se compliquèrent d’éléments nouveaux.
Le shi‘isme extrémiste canalise, sous la forme révolutionnaire de l’ismaélisme, de multiples mécontentements diffus.
À partir de 890, les qarmates ismaéliens secouent tout le Proche-Orient.
En 909, un calife ismaélien prit le pouvoir au Maghreb.
La dynastie bédouine hamdanide (929-1003) s’installa au nord de l’Irak. Les bouïdes, shi‘ites iraniens des montagnes du Daylam (932-1055), fondèrent une dynastie en Iran.
Le prince bouïde Mu‘izz al-Dawla prit Bagdad, en 945, et se fit nommer par le calife émir suprême (amir al-umara’ : titre créé en 936).
Cette nomination lui conférait pratiquement la totalité du pouvoir.
Les derniers siècles du califat abasside sont une interminable série de complots, d'assassinats et de sécessions.
Le calife passe sous le protectorat du souverain bouïde, appuyé par les soldats daylamites. Désormais, les califes, qui conservaient la souveraineté théorique sur tout l’islam sunnite, furent à la merci des souverains temporels.
Quoique shi‘ites modérés, ces bouïdes se gardèrent bien de remplacer le calife sunnite par un imam shi‘ite qui aurait eu trop d’autorité propre.
Ils défendirent même sa suprématie ainsi que, bien entendu, leurs intérêts politiques et économiques, contre le califat concurrent des Fatimides, établi en Égypte depuis 969, qui se rattache à l’extrémisme shi‘ite ismaélien.
L’émiettement du pouvoir bouïde aboutit à la victoire des Turcs seldjoukides de tendance sunnite.
Leur chef Tugrïl-Beg entra à Bagdad en 1055 et prit le pouvoir avec le titre nouveau de sultan, et la protection du calife.
En dépit de l’intermède curieux de l’année 1059, qui vit le chef turc Basasiri occuper Bagdad et y faire prononcer le prône au nom du calife fatimide, le pouvoir seldjoukide se maintint solidement pendant un certain temps et mena un combat vigoureux pour le sunnisme et contre le shi‘isme.
L’immigration des Turcs s’accentua et marqua le début de leur suprématie dans le Proche-Orient, qui devait durer jusqu’en 1918.
L’émiettement de l’État seldjoukide fut la chance des califes qui parvinrent à regagner une partie de leur pouvoir temporel en utilisant les rivalités des Seldjouks et de leurs atabeks. Mustazhir (1094-1118) fut le premier à user de cette politique avec quelque succès.
En 1171, l’Égypte reconnaissait une nouvelle fois le califat ‘abbaside.
Le calife Nasir (1180-1225) joua un grand rôle politique et idéologique.
Il reconquit certaines régions de l’Iran occidental en combattant le Khwarizm Shah ‘Ala’ ad-din. Il se rapprocha des shi‘ites et même des ismaéliens et réorganisa une sorte de franc-maçonnerie (futuwwa ) pour servir ses ambitions.
Ses faibles successeurs ne purent qu’attendre le coup fatal que leur portèrent les Mongols lorsque Hulagu s’empara de Bagdad le 10 février 1258 et fit exécuter le dernier calife, Musta‘sim.
6) Les Fatimides (909-1171)
A la fin du IXème siècle, l'imam de la secte chiite ismaïlienne, Ubayd Allah, chargea son propagandiste Abu Abd-Allah al-Husayn al-Shi'i de lui préparer l'accession au pouvoir. Celui forma une armée et vainquit les troupes fidèles aux Abbassides dans l'actuelle Tunisie. Cet illuminé détruisit tout sur son passage dans les alentours de Kairouan et s'autoproclama imam, calife et Mahdi (le Messie attendu) : ni plus ni moins! Fondateur de la dynastie fatimide, il voulut imposer le chiisme par des méthodes violentes, dans la plus pure tradition musulmane. Préparant une expédition vers l'Orient, il procéda à des prélèvements fiscaux abusifs qui provoquèrent une révolte des Berbères : l'argent est le nerf de la guerre (on le voit suffisamment dans le Coran).
Ses successeurs conquirent l'Algérie, une partie du Maroc, l'Egypte et aussi la Sicile.
La capitale fut installée au Caire. Rapidement, cet empire bâti sur la violence déclina : les Siciliens se libérèrent grâce à Roger Ier, et les Turcs devinrent menaçants. A la mort du calife al-Mustansir (1094), le vizir appuya le fils cadet al-Musta'li contre l'héritier légitime Nizar dont les partisans fondèrent la secte des assassins : ces illuminés encore plus dangereux que les autres musulmans se distinguèrent en Palestine par la pratique massive du sacrifice pour Allah (Al-Quaïda préfiguré). En 1171, Saladin détrôna les Fatimides et restaura la légitimité abbasside et le rite sunnite le plus rigoureux, ce qui n'est pas plus favorable à l'épanouissement de la civilisation...
7) L'invasion de l'Espagne au VIIIème siècle
La prise de l'Espagne est la conséquence directe de celle du Maghreb.
Comment débuta l’invasion musulmane de la péninsule ibérique? Vers 710, le roi du royaume chrétien des Wisigoths (les Wisigoths étant désormais établis dans la péninsule depuis la chute de leur royaume de Toulouse en 507 contre Clovis) Rodéric aurait envoyé le comte Julien comme Gouverneur de la Maurétanie. Or le dessein du Roi était de séduire la fille du comte. Furieux, Julien se serait allié par vengeance aux Maures (appelés aussi Sarrasins), peuple récemment islamisé.
Quoi qu’il en fut, Muza, Gouverneur de l’Afrique islamisée, affréta une flotte et la lança sur les côtes de Gibraltar, à Algésiras en 711. Le chef de cette flotte, le général berbère Tariq ibn Ziyad, bénéficia de l’anarchie du royaume wisigoth. Cordoue puis Tolède tombèrent (octobre - novembre 711). Les places furent occupées les unes après les autres. En cinq ans, la quasi-totalité de la péninsule fut soumise.
Comment expliquer cette chute rapide ? Si nous suivons les sources écrites, les Maures s’assurèrent le pays en y portant la désolation. Muza aurait livré la région aux pillages, à l’esclavage, au feu et au sang. Dans un premier temps, les groupes musulmans visèrent sans doute la rapine (la razzia, comme la pratiquaient les Arabes bédouins et Mahomet lui-même), sans penser à s’établir durablement. Pourtant les musulmans surent tenir les villes, centres névralgiques de tout pouvoir, tout en réoccupant les hauteurs. En fait, ce ne fut qu’après le coup d’arrêt de Poitiers (732) que les musulmans songèrent à s’établir définitivement dans la péninsule ibérique. Mais entre-temps, les dissensions des Wisigoths eurent pour résultat l’alliance de certains d’entre eux avec l’ennemi musulman. Le Roi Rodéric tué, des Chrétiens se réfugièrent dans les montagnes des Asturies et les Pyrénées (d’où partirait plus tard la reconquête).
8) La bataille de Poitiers en 732 : l'Occident sauvé?
Le général maure Zama prit en 719 et 720 Narbonne et la Septimanie (notre Languedoc actuel), se dirigea ensuite vers l’Aquitaine et assiégea vainement Toulouse en 721. Le Duc Eudes d’Aquitaine vint à la rescousse de Toulouse et Zama y périt.
Le nouveau général, Ab Derame, fit plusieurs nouvelles tentatives contre l’Aquitaine et la Septimanie. En 725, Carcassonne fut prise à l’issue d’un siège. En suivant les chroniques gallo-romaines, les populations fuyaient terrorisées par les exactions des Maures.
Pendant plusieurs mois, les musulmans purent faire leurs raids sans rencontrer trop d’opposition. Le Périgord, le Saintonge, l’Angoumois et le Poitou en pâtirent.
Les Sarrasins s’en prirent au monastère de Saint-Hilaire, près de Poitiers. Le Duc Eudes d’Aquitaine appela à l’aide son rival Charles, qui réagit enfin par peur que ses terres ne fussent désolées à leur tour. Charles leva une puissante armée en Neustrie, Austrasie et Bourgogne. Les deux armées réunies, la bataille eut lieu en octobre 732. Après un choc très violent puis une longue incertitude, les Francs prirent l’avantage. Le général Ab Derame y périt et Charles y gagna son surnom de Martel (marteau).
Poitiers ne sonna aucunement le glas des invasions musulmanes. La retraite conduisit les Maures dans le Limousin, le Quercy et le Toulousain puis ils se retirèrent en Septimanie et en Espagne. En 734, Abd el Melek tenta une incursion par les cols séparant la Navarre et la Gascogne.
Il faudra attendre la fin du Xe siècle pour constater la fin des raids musulmans dans les Gaules franques.
Les consciences françaises resteront durablement marquées par l'agression musulmane : voir les chansons de geste, en particulier la chanson de Rolland qui est le premier chef d'oeuvre en date de la littérature française.
9) La Reconquista
Le livre de Pierre GUICHARD, Al-Andalus, 711-1492 est intéressant car il bat en brèche le mythe construit autour du califat de Cordoue. Guichard y expose méticuleusement sa vision de l'occupation de l'Espagne en insistant sur la rapidité de l'arabisation et de la conversion des populations locales et sur la transposition des structures tribales héritées de la société arabe des origines. Comme partout ailleurs, les mercenaires musulmans ont imposé leur religion par la terreur qu'ils suscitaient (voir les chansons de geste) et par les charges très lourdes que devaient acquitter les non-musulmans.
En 756, le prince de la dynastie omeyade Abd al-Rahman Ier, détrôné par les Abbassides, se réfugia en Espagne. Il en fit un émirat indépendant et s’établit à Cordoue. En 929, un de ses descendants, Abd al-Rahman III, prit le titre de calife. Le monde musulman fut donc partagé au Xème siècle entre trois familles : les survivants omeyades installés à Cordoue, les Abbassides installés à Bagdad et les Fatimides installés au Caire.
L'apport des Maures à l'Espagne fut avant tout un militarisme écrasant, facteur de stabilité dans un univers féodal. Comme nous l'avons constaté auparavant, l'islam belliqueux ne peut profiter qu'un temps des ressources qu'il emprunte aux cultures annexées ; une fois celles-ci totalement disparues, il se trouve seul avec lui-même, c'est-à-dire fort dépourvu. Le mouvement scientifico-philosophique à Cordoue fut initié par des chrétiens non encore islamisés et surtout par la très brillante population juive d'Espagne (dite séfarade) : citons le philosophe Maïmonide.
Au XIe siècle, l’Espagne musulmane se fragmenta en une vingtaine de royaumes maures indépendants, les «royaumes de taifas». Les plus importants furent les royaumes de Saragosse, d’Almería, de Valence et de Séville.
Deux contrées espagnoles avaient réussi à échapper aux Maures du fait de leur isolement et de leur situation périphérique : le Nord-Ouest (Asturies, León) et le Nord (Pyrénées). C’est de ces refuges que partit la Reconquista. En 718 fut fondé le petit royaume des Asturies par un chef wisigoth, Pelayo (Pélage). Son gendre, Alphonse, conquit presque toute la Galice et reprit la quasi-totalité du León. Sous Alphonse III le Grand (866-911), le royaume de León et des Asturies fut étendu jusqu’au Douro et la capitale transférée à León. En 932, le comté de Castille, qui formait la partie sud-orientale du royaume, fit sécession.
Entre-temps, d’autres foyers de résistance se développèrent en Navarre, érigée en royaume en 830, et dans les hautes vallées de l’Aragon. Au XIe siècle, le roi de Navarre, Sanche le Grand (1000-1035), enleva presque tout l’Aragon aux Arabes. Il parvint ensuite à regrouper tous les royaumes chrétiens espagnols sous son autorité. À sa mort, ses possessions furent partagées entre ses fils. L’Espagne chrétienne se répartit alors entre les royaumes de León, de Castille (royaume en 1035), de Navarre et d’Aragon (royaume en 1035). Ferdinand Ier, roi de Castille, conquit le León en 1037, puis la Galice. Devenue le plus puissant des royaumes chrétiens, la Castille entama, dans la seconde moitié du XIe siècle, la Reconquête ou Reconquista, après trois siècles d'occupation musulmane en Espagne.
Le morcellement du califat de Cordoue, au début du XIe siècle, facilita la Reconquista, à laquelle participèrent des seigneurs du Midi.. En 1085, Alphonse VI de Castille s’empara de Tolède. En 1094, son vassal, Rodrigo Díaz (le Cid Campeador), conquit le royaume maure de Valence.
Devant la vigueur chrétienne, le roi Abbad III de Séville fit alors appel aux Almoravides, Berbères fanatiques d’Afrique du Nord qui recourirent au jihad. Après avoir infligé deux graves défaites à Alphonse VI , en 1086 et en 1109, ceux-ci régnèrent sur l’Espagne musulmane jusqu’en 1147. Toutefois leur extrémisme fut mal vécu par la population locale (1121: Almoravides pourchassés à Cordoue).
Les non-musulmans avaient été victimes d'injustices dans les siècles précédents ; mais le XIIème se caractérisa par des persécutions systématiques. Impôts écrasants à l'encontre des juifs et des mozarabes. Suppression du siège de Grenade, destruction en 1099 de la plus belle église d'Elvira ; en 1106 commencent des déportations de mozarabes de Malaga au Maroc (des précédents en 818). Déportations massives en 1126 des chrétiens de Grenade et Cordoue ; idem en 1138. D’autres se convertissent pour éviter déportation et pertes de leurs biens fonciers. Au cours du XIIème siècle, déclin rapide, voire disparition, de la communauté mozarabe d’Espagne : cf. région de Valence où des communautés mozarabes subsitaient encore au XIème siècle mais ont disparu suite à l'islamisation et l'arabisation totales. Chez les notables, volonté de ségrégation à l’égard des "impurs" : cf. traité d'Ibn Abdun à Séville vers 1100 (bien maintenir les dhîmmis dans une situation d’humiliation et de soumission ; les musulmans ne doivent pas s’adresser à des médecins chrétiens ou juifs, etc...). Bientôt les juifs doivent porter des signes distinctifs (cela préfigure une période sombre de notre histoire).
Une nouvelle reconquète chrétienne aboutit en 1118 à la prise de Saragosse et à l’occupation de toute la moyenne vallée de l’Èbre. Mais, au milieu du XIIe siècle, les souverains chrétiens, divisés, reculèrent suite à la contre-offensive des musulmans, menés par les Almohades, des envahisseurs venus du Maghreb partisans d'un islam rigoriste. Ceux-ci établirent leur domination sur l’Espagne musulmane après la défaite infligée au roi de Castille, Alphonse VIII, à Alarcos, en 1195 ; Décidés à poursuivre la Reconquista, les souverains chrétiens coalisèrent alors leurs forces et remportèrent la victoire de Las Navas de Tolosa contre les Almohades, en juillet 1212. L’occupation de la basse Andalousie par Ferdinand III de Castille fut suivie par la prise de Séville et de Carthagène en 1248. Parallèlement, à l’est, le roi d’Aragon, Jacques Ier le Conquérant, s’empara des Baléares (1229-1235) puis du royaume maure de Valence (1238). Après la prise de Cordoue en 1262, la présence musulmane dans la péninsule Ibérique se limita dès lors au royaume de Grenade, qui perdura jusqu’en 1492.
10) L'épopée des Croisades
Par un effet de la propagande médiatique, les croisades ont aujourd'hui mauvaise presse, alors qu'elles ont constitué une réponse chrétienne obligée à l'agression musulmane.
Il faut bien avoir en tête que l'islam s'est propagé par les armes et que - hélas - il n'y pas d'autre moyen que de lutter et de se défendre si l'on veut repousser cette religion belliqueuse. Hommage donc à Charles Martel qui sauva la France de l'invasion, à la Reconquista qui sauva l'Espagne et aux croisades qui, en protégeant les lieux saints, sauvèrent des milliers de chrétiens des persécutions que leur infligeaient les musulmans.
"Les croisades ne furent des folies, comme on affectait de les appeler, ni dans leur principe, ni dans leur résultat. (...) Les croisades, en affaiblissant les hordes mahométanes au centre même de l'Asie, nous ont empêchés de devenir la proie des Turcs et des Arabes."
(Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe)
A présent, voici l'histoire des croisades.
Devant l'avancée des tribus turques à la sauvagerie inégalée, l'Europe se réveille : elle veut stopper cette puissance qui exerce les plus grands sévices à l'encontre des pèlerins chrétiens qui se rendaient en Palestine sur les lieux saints du christianisme. En 1071, les Turcs seljoukides avaient infligé une cuisante défaite aux Byzantins, à Manzikert : l'Asie Mineure allait être totalement envahie par la puissance turque musulmane. Le pape Grégoire VII reçut des appels à l'aide de la part des chrétiens d'Orient, particulièrement les Grecs et les Arméniens. En 1074, il essaye de mener une expédition de secours, en rassemblant les états vassaux de la papauté, envisageant même de prendre la tête de cette expédition: qui devait s'achever par son propre pèlerinage au Saint-Sépulcre, sur les lieux mêmes où Jésus avait été enseveli. Son projet échoua.
Le pape Urbain II reprit ce projet en 1095, en lançant un appel à toute la chrétienté : il invitait tous les chefs de l'Occident chrétiens à faire taire leurs querelles personnelles (querelles qui ont toujours été la porte d'entrée de l'islam), afin de lever une armée qui partirait arracher aux mains des Turcs Jérusalem et ses lieux saints et qui porterait secours aux chrétiens d'Orient persécutés par les musulmans ; le pape accordait une indulgence plénière aux participants de cette première croisade. Sous la conduite de Pierre l'Ermite, les croisés prirent le chemin de la Terre Sainte ; mais, des bandes de pèlerins s'étaient mises en route avant l'organisation militaire de cette croisade. Mal équipés, sans vivres et sans argent, tous ces pèlerins devaient être exterminés par les Turcs, avant que l'armée régulière ne se mît en marche, sous la conduite notamment de Godefroy de Bouillon, duc de la Basse-Lorraine. Pour souligner le caractère international et chrétien de cette entreprise, qui regroupait différents pays d'Europe, tous les participants, chevaliers et soldats sans distinction, cousaient sur leurs vêtements une croix d'étoffe rouge. Ce qui leur valut le nom de croisés , et à l'expédition militaire son nom de croisade. Les croisés ne rencontrèrent guère de résistance de la part des seljoukides. En 1099, ils arrivèrent en vue des murailles de Jérusalem, ils prirent la ville d'assaut : Godefroy de bouillon est alors élu roi de Jérusalem, titre qui reviendra ensuite à son frère Baudouin, comte de Flandre. C'était un triomphe pour la chrétienté, qui établit, en Asie Mineure, quelques petites principautés chrétiennes : Antioche, Tripoli, Édesse, Damas...
Mais, au cours des cinquante années qui suivirent, la puissance islamique se ressaisit. Les chrétiens sont chassés des territoires conquis, à tel point qu'il semble que, dès 1120, le pape Calixte II ait voulu lancer une nouvelle croisade pour protéger les latins d'Orient ; mais son appel ne fut pas entendu. En revanche, après la chute d'Édesse, en 1144, le pape Eugène III décida la proclamation d'une nouvelle croisade qui fut prêchée par saint Bernard : le roi de France Louis VII et l'empereur d'Allemagne Conrad III prirent la tête de cette nouvelle expédition, qui ne dépassa pas la ville de Damas. Ils rentrèrent en Occident. L'Orient chrétien ne pouvait absolument pas subsister sans de nouveaux secours, mais les différents appels des papes n'obtinrent jamais les résultats escomptés. Il fallut l'arrivée au pouvoir de Saladin, en 1171, pour que l'Europe prenne conscience du nouveau danger. Saladin était originaire d'Irak, il avait été désigné comme vice-roi Égypte par le calife ; mais, il renversa son maître et prit lui-même le pouvoir. En l'espace de quelques années seulement, Saladin acquiert un grand pouvoir, dominant Égypte, la Syrie et une partie de l'Asie Mineure, faisant tomber la ville de Jérusalem en 1187. C'est à ce moment que la troisième croisade est décidée. Précédée d'une exhortation générale à la pénitence, elle fut décrétée par le pape et elle réunit trois grands souverains d'Europe, Philippe Auguste, roi de France, Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre et Frédéric Barberousse, empereur d'Allemagne. C'est l'empereur lui-même, et non plus le pape, qui prenait la direction de la croisade, et pour financer ces armées, les souverains de France et d'Angleterre instituèrent un nouvel impôt, appelé dîme de Saladin , sur leurs sujets. Mais l'empereur périt noyé, laissant la croisade sans direction unique ; toutefois, les deux rois arrivèrent à prendre possession de saint Jean d'Acre et d'une bande côtière de la Palestine, puis ils regagnèrent l'Occident, abandonnant la Croisade. Sur le chemin du retour, Richard fut fait prisonnier. Il ne sera libéré que contre une forte rançon... Il fut celui qui fit entrer cette troisième croisade dans la légende.
La quatrième croisade, décidée par le pape Innocent III fut un désastre pour la chrétienté en raison d'une lutte fratricide. En effet, les chefs militaires de cette croisade (qui n'étaient pas, disons-le, des parangons d'intelligence et de religiosité) la détournèrent de son but, qui était de reconquérir la Terre sainte, en faisant route vers Constantinople, qui fut impitoyablement mise à sac, empoisonnant ainsi toutes les relations futures entre les chrétiens d'Orient et ceux d'Occident.
« Le jihad est une guerre religieuse imposée par la loi musulmane pour répandre l'Islam...
Les croyants ont l'obligation de faire la guerre aux infidèles. » (Encyclopedia Britannica)
C'est là toute la dangereuse spécificité de cette secte-religion.
Alors que les religions précédant la naissance de l'islam n'avaient jamais donné lieu à des guerres, alors que le christianisme s'était propagé tout à fait librement, par l'exemplarité (les premiers chrétiens étaient des martyrs, c'est-à-dire des gens qui mouraient dans les persécutions : on est loin de la connotation sanguinaire que ce mot a pris chez les musulmans), l'islam va déborder de l'Arabie et s'imposer par le glaive et le sang.
Il s'agit d'un précédent intolérable dans l'histoire de l'Humanité - et l'on doit être fiers de nos ancètres qui, exaspérés, ont pris les armes à leur tour pour chasser les envahisseurs.
Jusqu'alors, religions, armées et états n'avaient que des liens très lâches : les païens romains ou grecs ne faisaient jamais la guerre pour des raisons religieuses ; ils adoptaient même volontiers les dieux et les déesses des peuples vaincus (Mithra originaire de Perse, Cybèle originaire d'Asie mineure, Isis déesse égyptienne).
Quant au christianisme, répétons-le, il s'est propagé dans l'empire romain en dépit des persécutions tout simplement parce qu'il apportait des réponses spirituelles consolantes que le paganisme décrédibilisé ne pouvait plus offrir.
Voyons à présent comment l'islam, l'idéologie la plus meurtrière de l'histoire, est sorti des terres d'Arabie à des fins impérialistes, ruinant peu à peu des contrées qui avaient été les phares de la civilisation, anéantissant les langues et plus encore les religions locales.
Toute une partie du monde uniformisée par la contrainte, soumise à une seule et même culture...
1) Du vivant de Mahomet (570-632)
Mahomet a vécu comme un chef de guerre, et d'ailleurs dans le monde arabe médiéval, lorsqu'on parlait de lui, on évoquait surtout ses prestations militaires.
Nous avons déjà évoqué dans la section consacrée à Mahomet la victoire de Badr, la défaite cuisante d'Ohod, la prise de La Mecque suite à une perfidie (rupture de la trève) et les assassinats d'opposants.
Voici quelques extraits de l'Encyclopédie Universalis qui montrent le fonctionnement de la secte médinoise et achèvent le portrait de son gourou cupide et belliqueux :
Mahomet conduisit les émigrés mecquois venus avec lui et des volontaires médinois au pillage des caravanes qorayshites. Son groupe, enrichi par la guerre privée, acquit peu à peu les caractéristiques d’un État théocratique.
Il finit par dominer pratiquement Médine dont il chassa et en partie massacra les Juifs.
Les tribus alliées payaient l’aumône légale ou zakat (une taxe spéciale était perçue sur ceux qui restaient juifs ou chrétiens), s’engageaient à ne plus attaquer d’autres groupes musulmans et à participer à la guerre contre les non-musulmans, bénéficiant du butin pris sur ceux-ci.
2) A la mort de Mahomet
Je cite à nouveau l'Encyclopédie Universalis :
En effet, le Prophète n’avait rien prévu pour sa succession, et chacun des clans réunis sous sa bannière essaya de pousser son candidat, tandis que certaines tribus faisaient sécession, reprenant leur complète indépendance.
Enfin, un certain nombre de tribus bédouines, qui s’étaient ralliées à Mahomet parce que celui-ci représentait la force et l’autorité, mais qui supportaient peut-être difficilement les impositions, abandonnèrent l’islam...
On voit bien ce qu'était l'islam : une association de barbares et d'aigrefins.
A la mort du chef, chaque clan poursuit sa voie en songeant comme auparavant à ses intérêts (notamment pécuniers).
Le gourou, lui, se moquait éperdument de ce qui arriverait après sa mort : il avait profité de la vie et surtout des autres, le reste l'indifférait.
Les querelles vont être innombrables entre les différents prétendants au trône de chef.
C'est finalement un des Mouhajjiroun (un des premiers compagnons de Mahomet) qui sera désigné : Abou Bekr, beau-père de Mohammed.
Voici un passage issu de l'Encyclopédie Universalis (article "Arabie") qui résume les différentes intrigues, batailles et exactions qui se sont produites au sein du vertueux mouvement musulman lors des premières années ; on est frappé en particulier par le nombre d'opportunistes qui suivirent l'exemple de Mahomet en s'auto-proclamant prophètes (comme Mahomet l'avait fait en prétendant lui-même imiter les anciens prophètes bibliques) et par la façon dont toute divergence est punie par l'écrasement ou le massacre :
Il fut donc reconnu comme chef de la communauté par les « sédentaires ». Il n’en fut pas de même des Bédouins.
En effet, certaines tribus, comme celles des Asad et des Ghatafan, se soulevèrent dans le centre et le sud de l’Arabie ; elles trouvèrent un appui auprès des faux prophètes qui utilisèrent le mécontentement des tribus, dû à l’obligation de payer l’impôt et à la suprématie des sédentaires sur les nomades au sein de la communauté.
Face à cette révolte, Abou Bekr se montra intransigeant : les tribus lui devaient obéissance entière, comme à Mahomet, et devaient payer l’impôt (zakat) ; le refus de payer l’impôt fut considéré comme une apostasie.
Abou Bekr entreprit sans tarder de refaire l’unité musulmane en Arabie ; ses troupes, placées sous le commandement de Khalid b. al-Walid, soumirent rapidement les Asad et les Ghatafan et leur prophète Toulayha.
Puis il se tourna contre les autres tribus soulevées, et d’abord les Banou Tamim qui dans le nord-est de la péninsule avaient un moment suivi la prophétesse Sajjah : celle-ci, dès la mort de Mahomet, avait prêché un vague christianisme et la lutte contre les musulmans. Ayant échoué dans ses tentatives de regroupement des adversaires de l’islam, elle se réfugia en Mésopotamie où elle mourut peu après ; les Banou Tamim furent rapidement soumis.
Plus redoutables furent les Banou Hanifa qui s’étaient groupés dans la région du Yemama, autour de Mousaylima : celui-ci se prétendait prophète et l’égal de Mahomet. Il prêchait au nom du Dieu ar-Rahman (le Clément), et lui-même se proclamait ar-Rahman. Sa doctrine prônait l’ascétisme et la chasteté et était plus ou moins imprégnée de christianisme. Mousaylima acquit une assez grande audience et il ne fallut pas moins de deux armées musulmanes pour venir à bout des Banou Hanifa, qui finalement furent massacrés en même temps que Mousaylima. À la suite de cette victoire, Khalid put soumettre les populations du Bahreïn et du golfe Persique, elles aussi révoltées sous la conduite d’un descendant des anciens souverains de Hira ; puis ce furent les tribus du ‘Oman qui subirent la loi des musulmans. Restaient le Yémen et le Hadramaout. Après la prise de La Mecque par Mahomet, les tribus du Yémen étaient venues faire leur soumission au Prophète ; celui-ci avait envoyé auprès d’elles des missionnaires qui étaient en même temps des collecteurs d’impôts ; leur attitude parfois brutale déclencha une insurrection dans le Hadramaout, du vivant même de Mahomet. Puis un prophète apparut, al-Assouad, surnommé Dhou l-Khimar (l’Homme au voile) qui, à l’annonce de la mort de Mahomet, prit l’offensive et s’empara du Yémen. Il fut assassiné peu après, mais un de ses partisans, Qaïs, continua la lutte contre les musulmans. Une armée envoyée par Abou Bekr reconquit le Yémen, puis le Hadramaout. Moins d’un an après la mort du Prophète, les révoltes locales étaient écrasées, l’Arabie soumise à l’islam dans sa totalité : elle connut alors une unité politique qu’elle ne devait plus retrouver par la suite.
3) Les quatre premiers califes (califat de Médine de 632 à 661)
Après avoir liquidé toute opposition, Abou Bekr lance ses spadassins vers le Nord, pour ce qui ne devait être que des opérations de pillage et non des conquêtes.
Mais il n'a pas le temps de mener à bien tous ses macabres projets, puisqu'il meurt assassiné deux après son accession au califat, en 634, après avoir désigné le deuxième calife : Omar, autre beau-père de Muhammad.
Le califat d'Omar (10 années) est marqué par l'occupation massive de territoires byzantins et perses.
Il faut dire que les deux grands et brillants empires sortaient épuisés d'une confrontation pour la domination du Proche-Orient qui les avait opposés jusqu'en 628.
Cette confrontation avait d'ailleurs été semée de luttes d'influences en Arabie même (soutien des Perses aux chrétiens d'Orient dits nestoriens et en particulier aux souverains Lakhmides ; soutien des Byzantins aux Ghassanides monophysites ; soutien des Byzantins aux Chrétiens d'Éthiopie qui luttèrent contre Dhou Nowas, roi judaïque protégé par les Perses) .
Les difficultés intérieures des deux empires facilitèrent également l'invasion musulmane. Ainsi en Mésopotamie perse, à la suite de la mort de Chosroès II, l'anarchie s'était installée. Les musulmans vainquirent facilement et, de fait, l'Empire perse disparut bientôt.
En Syrie, les chrétiens monophysites de Syrie (église jacobite) et d'Égypte (église copte) s'opposaient à la domination byzantine ; ils accueillirent donc favorablement l'arrivée des Arabes, à la manière des Ukrainiens voyant dans les nazis des libérateurs, sans se douter qu'ils introduisaient le loup dans la bergerie.
En Syrie et en Égypte, la capitulation fut conditionnelle, ce qui implique que les conquérants ne purent s'emparer de toutes les terres (dans l'immédiat) comme ils le firent odieusement en Mésopotamie.
Dates significatives : occupation de Ctésiphon (638) et de Néhavend (642), prise de Damas (635, puis 636), d’Alep (637), de Jérusalem (638), de Pelouse (639), de Babylone d’Égypte (641) et enfin d’Alexandrie (642).
Toutes ces conquêtes furent jalonnées de massacres, d'assassinats, de pillages et de destructions d'églises : nous en donnons un petit aperçu dans la section Chronologie.
Les musulmans imitaient en l'occurrence leur "prophète" qui, selon l'Encyclopédie Universalis, " suivant les circonstances, a expulsé, massacré ou réduit à l’état de tributaires les vaincus " (article Islam).
Je donne ici la suite de l'article, où l'on peut saisir le mercantilisme des envahisseurs et aussi l'habileté avec laquelle ils ont tenu la population grâce aux chefs locaux : on appelle cela le clientélisme.
Pour mieux tenir en main les territoires conquis, les califes ont utilisé deux moyens : l’implantation de villes nouvelles, peuplées d’Arabes, qui furent les centres politiques et militaires des provinces, et la distribution des terres, hors d’Arabie, aux musulmans.
Les villes créées furent à l’origine essentiellement des bases militaires (amçar). Dans cet empire en création, l’armée joue un rôle important : composée exclusivement de musulmans, placée sous le commandement des gouverneurs de provinces et répartie en groupes correspondant aux cadres naturels des Bédouins, elle constitue des djound , milices ou garnisons dispersées dans les provinces ou rassemblées dans les nouvelles bases militaires. Avec ces soldats musulmans - dont le calife est le premier -, les propriétaires fonciers et les hauts fonctionnaires arabes forment la communauté musulmane, privilégiée par son adhésion à l’islam mais aussi par les avantages issus de la conquête et par un traitement spécial en matière d’impôt. Chez ces musulmans « d’origine », islamisme et arabisme se confondent, et ils ont conscience de représenter l’élite qu’Allah a désignée pour diriger le monde. Leur suprématie, ils l’imposent aux non-musulmans, les re’aya ou sujets, qui sont administrés localement par leurs propres chefs religieux ou leurs magistrats ; sauf de rares exceptions, les notables ont conservé une bonne partie de leurs prérogatives.
Avec le temps apparaît une nouvelle catégorie de population : celle des non-Arabes qui se sont convertis. Théoriquement, ils devraient jouir des mêmes droits et des mêmes avantages que les Arabes, mais les musulmans « d’origine » les maintiennent dans une condition inférieure et les considèrent comme les « clients » (mawali ) des tribus arabes ; en particulier, ils ne sont pas inscrits sur les listes du diwan et ne perçoivent rien des revenus créés par la conquête : ils ne sont donc pas totalement assimilés à la communauté musulmane, et cette condition devait plus tard les pousser à s’insurger contre le pouvoir et les notables.
Le 4 novembre 644, le calife Omar est assassiné dans la mosquée de Médine par un esclave. Le troisième calife Othman, gendre du prophète, sera lui aussi assassiné dans des conditions obscures (656). Pendant son règne il a conquis par la force l'Arménie (qui malgré les destructions d'églises et les massacres a su rester chrétienne) et la Tunisie.
Il a laissé le souvenir d'un calife cruel et népotiste ; accessoirement c'est sous sa direction que le Coran a été compilé (non sans susciter des interrogations).
Sous le califat d'Othman se sont installées de graves dissensions, alimentées par les querelles de la répartition de l'impôt, et auxquelles ont participé Aïcha, la jeune veuve de Mahomet, et Ali, son gendre et cousin.
C'est justement Ali qui sera le quatrième calife (jusqu'en 661).
Le règne d'Ali n'est qu'une lutte perpétuelle contre les factions et le début d'une guerre civile de cinq ans (qui sera nommée plus tard la " Grande Épreuve ", al-Fitna al-Kubra) dont l'apogée est la bataille de Ciffin.
Elle oppose les troupes d'Ali et celles de Moawiya, gouverneur de Syrie et parent d'Othman dont il impute l'assassinat à Ali.
Ali est contraint d'accepter un arbitrage qui va entamer l'unité de ses partisans et conduire les plus virulents à son assassinat.
Le meurtre d'Ali clôt la période des califes orthodoxes.
Il achève de mettre en place le fameux et toujours actuel antagonisme entre Sunnites (90% des musulmans, aujourd'hui) et Chiites (10%).
Comme on le voit, les premières années de l'islam sont marquées par l'usage de la force guerrière, les massacres et les conflits mesquins ; l'islam ne peut même pas revendiquer cette pureté des origines qui fut celles des autres religions.
656 : Destruction de toutes les archives et de toutes les bibliothèques du nouvel empire, notamment Alexandrie.
La tradition rapporte que les envahisseurs arabes ont sciemment incendié la bibliothèque d'Alexandrie, riche de très nombreux ouvrages hérités de l'Antiquité hellénistique.
Lorsque les troupes arabes pénétrèrent dans la ville, le calife aurait dit à propos des livres de la bibliothèque: «S'ils disent la même chose que le Coran, ils sont inutiles; s'ils le contredisent, ils sont nuisibles; dans les deux cas, il faut les détruire». C'est ainsi que les précieux manuscrits alimentèrent les chaudières des bains de la ville....
4) Les Omeyyades et la deuxième expansion (661-750)
La Grande Épreuve met fin au califat médinois. Mu'awiya devient alors le premier calife omeyyade (nom tiré de Umayya, ancêtre de son clan), avec pour capitale Damas.
Mu'awiya était issu d'un des clans mecquois du paganisme. Son père, longtemps hostile à Mahomet, avait su, le moment venu, négocier avec lui la reddition de La Mecque.
Lui et ses fils avaient ensuite été associés au pouvoir.
Devenu calife par opportunisme, Mu'awiya saura rétablir le consensus tribal, notamment en obtenant l'allégeance à son pouvoir de Hassan, fils aîné de Ali et petit-fils du "prophète". Mu'awiya se fait proclamer " Calife de Dieu " et - deuxième nouveauté - l'héritier au trône sera désormais désigné du vivant du calife, selon la bonne volonté de celui-ci : ainsi Yazid, fils de Mu'awiya.
Dans un premier temps, ce dynastisme sera ressenti comme tellement insupportable par les ambitieux de tous ordres qu'il sera à l'origine d'une autre guerre majeure, appelée la " Deuxième Épreuve ".
Husayn, fils de Ali et deuxième petit-fils de Mahomet, devenu chef de famille après le décès de son frère Hassan, perdra la vie à Karbala, dans le sud de l'Irak, avec un grand nombre des siens, au cours d'un combat qu'il avait provoqué, au début du califat de Yazid, contre les troupes du gouverneur local (événement important dans la mémoire chiite). Quantité de complots virent le jour : celui d'Abd Allah b. al-Zubayr dans les villes "saintes" et jusqu'en Iraq, celui de Mukhtar à Kufa, celui des kharidjites (une des nombreuses sectes musulmanes)...
Durant le califat omeyyade, la famille du "prophète", candidate déclarée au pouvoir, sera conçue de façon extensive et, dans une certaine mesure, tribale.
Elle englobera toutes les branches possibles du lignage, la branche élue étant implicitement considérée comme celle qui l'emporterait par les armes, "avec l'aide d'Allah". C'est sur ces bases que les futurs Abbassides, descendants d'un oncle du prophète, Abbas, préparent, en concurrence avec d'autres branches, leur accès au pouvoir.
Sur un plan guerrier, les Omeyyades sont à l'origine d'une nouvelle vague d'expansion maudite en trois directions : l'Asie, Constantinople, l'Afrique du Nord et l'Espagne.
Le facteur religieux était mis en avant contre les "infidèles" byzantins et faisait ainsi passer les califes omeyyades pour des champions de l'islam.
Ces conquêtes avaient aussi pour but de souder tous les musulmans autour des califes contre leurs opposants.
En fait, contre l'Empire Byzantin revivifié, il n'y eut pas, à proprement parler, de guerre de conquête.
Ce furent plutôt des incursions, des raids ponctués de plusieurs sièges de Constantinople (668 - 669 ; 674 - 680 ; 716 - 718).
L'Asie Centrale fut conquise de 699 à 714, bloquée au Nord-est par les Turcs (non encore islamisés).
Cette région fût organisée en région de défense et rapidement islamisée par la force.
Plus au Sud, les généraux arabes atteignirent l'Indus et occupèrent le Pendjab en 713. Cependant, la présence Musulmane ne put y être maintenue et l'Indus marqua alors la frontière extrême.
La troisième direction, l'Afrique du Nord et l'Espagne fut entreprise dès 647.
Les Arabes remarquèrent ainsi, lors de l'expédition de 647, la faiblesse des Byzantins qui occupaient les lieux mais étaient loin de leurs bases.
Les Arabes purent fonder un camp militaire en Tunisie : Kairouan ("Qayrawan") puis la prise (suivie d'une destruction sanglante) de Carthage (695 puis 698) leur livra tout le Maghreb (conquis de 695 à 708).
Les troupes berbères vaincues (702), les Arabes s'implantèrent au Maroc (705 à 708). L'immense majorité de la population du Maghreb est d'origine berbère ; la langue arabe et l'islam sont les marques de la conquète, ce sont des éléments étrangers au génie berbère qui ont été imposés petit à petit par l'envahisseur arabe.
5) Les Abbassides (750-1258)
Ce groupe avait pour programme le remplacement de la dynastie des Omeyyades considérée comme impie par un calife issu de la famille du Prophète sans plus de précisions sur la personne dont il pouvait s’agir.
Cet avènement devait signifier un retour à la pureté supposée de l’islam originel, un état encore plus profondément musulman.
Abu Muslim déclencha l’opération en 747 et la victoire fut acquise à la bataille du Grand Zab en 750.
Abu Muslim proclama calife son frère Abu l-‘Abbas, dit as-Saffah, en 749 à Kufa. La capitale fut déplacée de Damas à Bagdad, sur l'ancien domaine persan : les Arabes héritèrent ainsi pendant un temps de la richesse culturelle persane, mais ce vivier s'épuisa dans l'islam et rien ne put le renouveler.
Les premiers califes ‘abbasides, Abu l-‘Abbas as-Saffah (749-754), Abu Ga‘far al-Mansur (754-775), al-Mahdi (775-785) et Harun ar-Rasid (786-809) durent lutter pour défendre leur pouvoir contre les soulèvements révolutionnaires qui canalisaient les déceptions provoquées par l’aboutissement de la révolution et les « idéologisaient » en doctrines politico-religieuses au sein de multiples sectes. Au Maghreb, des États kharidjites et autres se constituaient malgré les répressions.
La dynastie des Abassides régna de 750 à 1258 et fut marquée par une islamisation des populations diverses que la conquète guerrière avait agrégées à l'empire.
A mesure que les confessions autres que l'islam s'affaiblirent, comme celle des chrétiens nestoriens porteurs d'une haute culture et auxquels on faisait souvent appel dans l'administration, l'état arabe perdit de son efficacité.
En 1065, il fut mis sous tutelle par les Turcs seldjoukides, et en 1258 les Mongols envahirent Bagdad.
L'idée d'un âge d'or abasside est fallacieuse.
Il repose avant tout sur des bases fragiles : l'oppression de la paysannerie par les dignitaires et l'esclavage.
Le règne d'Harun al-Rachid, par exemple, dont on nous rabat tant les oreilles, coïncida avec une période de terreur, d'amollissement des moeurs et d'instauration d'un art inoffensif : ce fut le Néron arabe.
En 803, il se débarrassa des vizirs de la famille de Barmak (les « Barmécides ») qui gouvernaient depuis dix-sept ans.
Sous le règne de son fils Ma'Mun, les dissensions contenues par la terreur éclatèrent et le problème du shiisme alide passa au premier plan.
Le désordre financier, aggravé par le luxe dont jouissaient les princes musulmans corrompus et dû sans doute à des causes plus profondes, faisait sentir de plus en plus ses effets corrosifs.
Vers le second tiers du IXe siècle, les militaires turcs eurent une influence grandissante et bénéficièrent de l’affermage des revenus d’État, pratique de plus en plus courante.
Ils dominèrent finalement le calife.
Les ‘Abbasides quittèrent Bagdad, où le peuple leur était hostile, et s’installèrent dans la nouvelle ville de Samarra de 833 à 892. Mutawakkil (847-861) se rapprocha des bases populaires en renonçant au mo‘tazilisme et en réagissant violemment contre les shi‘ites, les chrétiens et les juifs.
Mais l’évolution centrifuge s’accentua. Les dynasties tahiride (820-872), çaffaride (867-903) et samanide (874-999), en Iran, et les Toulounides (868-905), en Égypte et en Syrie, se rendirent pratiquement indépendants.
L’Irak ne fut pas épargné : les Zang, esclaves noirs des plantations irakiennes, se révoltèrent (869-883). Mowaffaq qui détenait le pouvoir réel sous le règne de son frère Mu‘tamid (870-892) rétablit l’ordre en Irak ; il mit fin à l’anarchie créée par les prétoriens turcs, mata les Zang et limita les empiétements des dynastes iraniens.
Mais les problèmes demeuraient entiers et se compliquèrent d’éléments nouveaux.
Le shi‘isme extrémiste canalise, sous la forme révolutionnaire de l’ismaélisme, de multiples mécontentements diffus.
À partir de 890, les qarmates ismaéliens secouent tout le Proche-Orient.
En 909, un calife ismaélien prit le pouvoir au Maghreb.
La dynastie bédouine hamdanide (929-1003) s’installa au nord de l’Irak. Les bouïdes, shi‘ites iraniens des montagnes du Daylam (932-1055), fondèrent une dynastie en Iran.
Le prince bouïde Mu‘izz al-Dawla prit Bagdad, en 945, et se fit nommer par le calife émir suprême (amir al-umara’ : titre créé en 936).
Cette nomination lui conférait pratiquement la totalité du pouvoir.
Les derniers siècles du califat abasside sont une interminable série de complots, d'assassinats et de sécessions.
Le calife passe sous le protectorat du souverain bouïde, appuyé par les soldats daylamites. Désormais, les califes, qui conservaient la souveraineté théorique sur tout l’islam sunnite, furent à la merci des souverains temporels.
Quoique shi‘ites modérés, ces bouïdes se gardèrent bien de remplacer le calife sunnite par un imam shi‘ite qui aurait eu trop d’autorité propre.
Ils défendirent même sa suprématie ainsi que, bien entendu, leurs intérêts politiques et économiques, contre le califat concurrent des Fatimides, établi en Égypte depuis 969, qui se rattache à l’extrémisme shi‘ite ismaélien.
L’émiettement du pouvoir bouïde aboutit à la victoire des Turcs seldjoukides de tendance sunnite.
Leur chef Tugrïl-Beg entra à Bagdad en 1055 et prit le pouvoir avec le titre nouveau de sultan, et la protection du calife.
En dépit de l’intermède curieux de l’année 1059, qui vit le chef turc Basasiri occuper Bagdad et y faire prononcer le prône au nom du calife fatimide, le pouvoir seldjoukide se maintint solidement pendant un certain temps et mena un combat vigoureux pour le sunnisme et contre le shi‘isme.
L’immigration des Turcs s’accentua et marqua le début de leur suprématie dans le Proche-Orient, qui devait durer jusqu’en 1918.
L’émiettement de l’État seldjoukide fut la chance des califes qui parvinrent à regagner une partie de leur pouvoir temporel en utilisant les rivalités des Seldjouks et de leurs atabeks. Mustazhir (1094-1118) fut le premier à user de cette politique avec quelque succès.
En 1171, l’Égypte reconnaissait une nouvelle fois le califat ‘abbaside.
Le calife Nasir (1180-1225) joua un grand rôle politique et idéologique.
Il reconquit certaines régions de l’Iran occidental en combattant le Khwarizm Shah ‘Ala’ ad-din. Il se rapprocha des shi‘ites et même des ismaéliens et réorganisa une sorte de franc-maçonnerie (futuwwa ) pour servir ses ambitions.
Ses faibles successeurs ne purent qu’attendre le coup fatal que leur portèrent les Mongols lorsque Hulagu s’empara de Bagdad le 10 février 1258 et fit exécuter le dernier calife, Musta‘sim.
6) Les Fatimides (909-1171)
A la fin du IXème siècle, l'imam de la secte chiite ismaïlienne, Ubayd Allah, chargea son propagandiste Abu Abd-Allah al-Husayn al-Shi'i de lui préparer l'accession au pouvoir. Celui forma une armée et vainquit les troupes fidèles aux Abbassides dans l'actuelle Tunisie. Cet illuminé détruisit tout sur son passage dans les alentours de Kairouan et s'autoproclama imam, calife et Mahdi (le Messie attendu) : ni plus ni moins! Fondateur de la dynastie fatimide, il voulut imposer le chiisme par des méthodes violentes, dans la plus pure tradition musulmane. Préparant une expédition vers l'Orient, il procéda à des prélèvements fiscaux abusifs qui provoquèrent une révolte des Berbères : l'argent est le nerf de la guerre (on le voit suffisamment dans le Coran).
Ses successeurs conquirent l'Algérie, une partie du Maroc, l'Egypte et aussi la Sicile.
La capitale fut installée au Caire. Rapidement, cet empire bâti sur la violence déclina : les Siciliens se libérèrent grâce à Roger Ier, et les Turcs devinrent menaçants. A la mort du calife al-Mustansir (1094), le vizir appuya le fils cadet al-Musta'li contre l'héritier légitime Nizar dont les partisans fondèrent la secte des assassins : ces illuminés encore plus dangereux que les autres musulmans se distinguèrent en Palestine par la pratique massive du sacrifice pour Allah (Al-Quaïda préfiguré). En 1171, Saladin détrôna les Fatimides et restaura la légitimité abbasside et le rite sunnite le plus rigoureux, ce qui n'est pas plus favorable à l'épanouissement de la civilisation...
7) L'invasion de l'Espagne au VIIIème siècle
La prise de l'Espagne est la conséquence directe de celle du Maghreb.
Comment débuta l’invasion musulmane de la péninsule ibérique? Vers 710, le roi du royaume chrétien des Wisigoths (les Wisigoths étant désormais établis dans la péninsule depuis la chute de leur royaume de Toulouse en 507 contre Clovis) Rodéric aurait envoyé le comte Julien comme Gouverneur de la Maurétanie. Or le dessein du Roi était de séduire la fille du comte. Furieux, Julien se serait allié par vengeance aux Maures (appelés aussi Sarrasins), peuple récemment islamisé.
Quoi qu’il en fut, Muza, Gouverneur de l’Afrique islamisée, affréta une flotte et la lança sur les côtes de Gibraltar, à Algésiras en 711. Le chef de cette flotte, le général berbère Tariq ibn Ziyad, bénéficia de l’anarchie du royaume wisigoth. Cordoue puis Tolède tombèrent (octobre - novembre 711). Les places furent occupées les unes après les autres. En cinq ans, la quasi-totalité de la péninsule fut soumise.
Comment expliquer cette chute rapide ? Si nous suivons les sources écrites, les Maures s’assurèrent le pays en y portant la désolation. Muza aurait livré la région aux pillages, à l’esclavage, au feu et au sang. Dans un premier temps, les groupes musulmans visèrent sans doute la rapine (la razzia, comme la pratiquaient les Arabes bédouins et Mahomet lui-même), sans penser à s’établir durablement. Pourtant les musulmans surent tenir les villes, centres névralgiques de tout pouvoir, tout en réoccupant les hauteurs. En fait, ce ne fut qu’après le coup d’arrêt de Poitiers (732) que les musulmans songèrent à s’établir définitivement dans la péninsule ibérique. Mais entre-temps, les dissensions des Wisigoths eurent pour résultat l’alliance de certains d’entre eux avec l’ennemi musulman. Le Roi Rodéric tué, des Chrétiens se réfugièrent dans les montagnes des Asturies et les Pyrénées (d’où partirait plus tard la reconquête).
8) La bataille de Poitiers en 732 : l'Occident sauvé?
Le général maure Zama prit en 719 et 720 Narbonne et la Septimanie (notre Languedoc actuel), se dirigea ensuite vers l’Aquitaine et assiégea vainement Toulouse en 721. Le Duc Eudes d’Aquitaine vint à la rescousse de Toulouse et Zama y périt.
Le nouveau général, Ab Derame, fit plusieurs nouvelles tentatives contre l’Aquitaine et la Septimanie. En 725, Carcassonne fut prise à l’issue d’un siège. En suivant les chroniques gallo-romaines, les populations fuyaient terrorisées par les exactions des Maures.
Pendant plusieurs mois, les musulmans purent faire leurs raids sans rencontrer trop d’opposition. Le Périgord, le Saintonge, l’Angoumois et le Poitou en pâtirent.
Les Sarrasins s’en prirent au monastère de Saint-Hilaire, près de Poitiers. Le Duc Eudes d’Aquitaine appela à l’aide son rival Charles, qui réagit enfin par peur que ses terres ne fussent désolées à leur tour. Charles leva une puissante armée en Neustrie, Austrasie et Bourgogne. Les deux armées réunies, la bataille eut lieu en octobre 732. Après un choc très violent puis une longue incertitude, les Francs prirent l’avantage. Le général Ab Derame y périt et Charles y gagna son surnom de Martel (marteau).
Poitiers ne sonna aucunement le glas des invasions musulmanes. La retraite conduisit les Maures dans le Limousin, le Quercy et le Toulousain puis ils se retirèrent en Septimanie et en Espagne. En 734, Abd el Melek tenta une incursion par les cols séparant la Navarre et la Gascogne.
Il faudra attendre la fin du Xe siècle pour constater la fin des raids musulmans dans les Gaules franques.
Les consciences françaises resteront durablement marquées par l'agression musulmane : voir les chansons de geste, en particulier la chanson de Rolland qui est le premier chef d'oeuvre en date de la littérature française.
9) La Reconquista
Le livre de Pierre GUICHARD, Al-Andalus, 711-1492 est intéressant car il bat en brèche le mythe construit autour du califat de Cordoue. Guichard y expose méticuleusement sa vision de l'occupation de l'Espagne en insistant sur la rapidité de l'arabisation et de la conversion des populations locales et sur la transposition des structures tribales héritées de la société arabe des origines. Comme partout ailleurs, les mercenaires musulmans ont imposé leur religion par la terreur qu'ils suscitaient (voir les chansons de geste) et par les charges très lourdes que devaient acquitter les non-musulmans.
En 756, le prince de la dynastie omeyade Abd al-Rahman Ier, détrôné par les Abbassides, se réfugia en Espagne. Il en fit un émirat indépendant et s’établit à Cordoue. En 929, un de ses descendants, Abd al-Rahman III, prit le titre de calife. Le monde musulman fut donc partagé au Xème siècle entre trois familles : les survivants omeyades installés à Cordoue, les Abbassides installés à Bagdad et les Fatimides installés au Caire.
L'apport des Maures à l'Espagne fut avant tout un militarisme écrasant, facteur de stabilité dans un univers féodal. Comme nous l'avons constaté auparavant, l'islam belliqueux ne peut profiter qu'un temps des ressources qu'il emprunte aux cultures annexées ; une fois celles-ci totalement disparues, il se trouve seul avec lui-même, c'est-à-dire fort dépourvu. Le mouvement scientifico-philosophique à Cordoue fut initié par des chrétiens non encore islamisés et surtout par la très brillante population juive d'Espagne (dite séfarade) : citons le philosophe Maïmonide.
Au XIe siècle, l’Espagne musulmane se fragmenta en une vingtaine de royaumes maures indépendants, les «royaumes de taifas». Les plus importants furent les royaumes de Saragosse, d’Almería, de Valence et de Séville.
Deux contrées espagnoles avaient réussi à échapper aux Maures du fait de leur isolement et de leur situation périphérique : le Nord-Ouest (Asturies, León) et le Nord (Pyrénées). C’est de ces refuges que partit la Reconquista. En 718 fut fondé le petit royaume des Asturies par un chef wisigoth, Pelayo (Pélage). Son gendre, Alphonse, conquit presque toute la Galice et reprit la quasi-totalité du León. Sous Alphonse III le Grand (866-911), le royaume de León et des Asturies fut étendu jusqu’au Douro et la capitale transférée à León. En 932, le comté de Castille, qui formait la partie sud-orientale du royaume, fit sécession.
Entre-temps, d’autres foyers de résistance se développèrent en Navarre, érigée en royaume en 830, et dans les hautes vallées de l’Aragon. Au XIe siècle, le roi de Navarre, Sanche le Grand (1000-1035), enleva presque tout l’Aragon aux Arabes. Il parvint ensuite à regrouper tous les royaumes chrétiens espagnols sous son autorité. À sa mort, ses possessions furent partagées entre ses fils. L’Espagne chrétienne se répartit alors entre les royaumes de León, de Castille (royaume en 1035), de Navarre et d’Aragon (royaume en 1035). Ferdinand Ier, roi de Castille, conquit le León en 1037, puis la Galice. Devenue le plus puissant des royaumes chrétiens, la Castille entama, dans la seconde moitié du XIe siècle, la Reconquête ou Reconquista, après trois siècles d'occupation musulmane en Espagne.
Le morcellement du califat de Cordoue, au début du XIe siècle, facilita la Reconquista, à laquelle participèrent des seigneurs du Midi.. En 1085, Alphonse VI de Castille s’empara de Tolède. En 1094, son vassal, Rodrigo Díaz (le Cid Campeador), conquit le royaume maure de Valence.
Devant la vigueur chrétienne, le roi Abbad III de Séville fit alors appel aux Almoravides, Berbères fanatiques d’Afrique du Nord qui recourirent au jihad. Après avoir infligé deux graves défaites à Alphonse VI , en 1086 et en 1109, ceux-ci régnèrent sur l’Espagne musulmane jusqu’en 1147. Toutefois leur extrémisme fut mal vécu par la population locale (1121: Almoravides pourchassés à Cordoue).
Les non-musulmans avaient été victimes d'injustices dans les siècles précédents ; mais le XIIème se caractérisa par des persécutions systématiques. Impôts écrasants à l'encontre des juifs et des mozarabes. Suppression du siège de Grenade, destruction en 1099 de la plus belle église d'Elvira ; en 1106 commencent des déportations de mozarabes de Malaga au Maroc (des précédents en 818). Déportations massives en 1126 des chrétiens de Grenade et Cordoue ; idem en 1138. D’autres se convertissent pour éviter déportation et pertes de leurs biens fonciers. Au cours du XIIème siècle, déclin rapide, voire disparition, de la communauté mozarabe d’Espagne : cf. région de Valence où des communautés mozarabes subsitaient encore au XIème siècle mais ont disparu suite à l'islamisation et l'arabisation totales. Chez les notables, volonté de ségrégation à l’égard des "impurs" : cf. traité d'Ibn Abdun à Séville vers 1100 (bien maintenir les dhîmmis dans une situation d’humiliation et de soumission ; les musulmans ne doivent pas s’adresser à des médecins chrétiens ou juifs, etc...). Bientôt les juifs doivent porter des signes distinctifs (cela préfigure une période sombre de notre histoire).
Une nouvelle reconquète chrétienne aboutit en 1118 à la prise de Saragosse et à l’occupation de toute la moyenne vallée de l’Èbre. Mais, au milieu du XIIe siècle, les souverains chrétiens, divisés, reculèrent suite à la contre-offensive des musulmans, menés par les Almohades, des envahisseurs venus du Maghreb partisans d'un islam rigoriste. Ceux-ci établirent leur domination sur l’Espagne musulmane après la défaite infligée au roi de Castille, Alphonse VIII, à Alarcos, en 1195 ; Décidés à poursuivre la Reconquista, les souverains chrétiens coalisèrent alors leurs forces et remportèrent la victoire de Las Navas de Tolosa contre les Almohades, en juillet 1212. L’occupation de la basse Andalousie par Ferdinand III de Castille fut suivie par la prise de Séville et de Carthagène en 1248. Parallèlement, à l’est, le roi d’Aragon, Jacques Ier le Conquérant, s’empara des Baléares (1229-1235) puis du royaume maure de Valence (1238). Après la prise de Cordoue en 1262, la présence musulmane dans la péninsule Ibérique se limita dès lors au royaume de Grenade, qui perdura jusqu’en 1492.
10) L'épopée des Croisades
Par un effet de la propagande médiatique, les croisades ont aujourd'hui mauvaise presse, alors qu'elles ont constitué une réponse chrétienne obligée à l'agression musulmane.
Il faut bien avoir en tête que l'islam s'est propagé par les armes et que - hélas - il n'y pas d'autre moyen que de lutter et de se défendre si l'on veut repousser cette religion belliqueuse. Hommage donc à Charles Martel qui sauva la France de l'invasion, à la Reconquista qui sauva l'Espagne et aux croisades qui, en protégeant les lieux saints, sauvèrent des milliers de chrétiens des persécutions que leur infligeaient les musulmans.
"Les croisades ne furent des folies, comme on affectait de les appeler, ni dans leur principe, ni dans leur résultat. (...) Les croisades, en affaiblissant les hordes mahométanes au centre même de l'Asie, nous ont empêchés de devenir la proie des Turcs et des Arabes."
(Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe)
A présent, voici l'histoire des croisades.
Devant l'avancée des tribus turques à la sauvagerie inégalée, l'Europe se réveille : elle veut stopper cette puissance qui exerce les plus grands sévices à l'encontre des pèlerins chrétiens qui se rendaient en Palestine sur les lieux saints du christianisme. En 1071, les Turcs seljoukides avaient infligé une cuisante défaite aux Byzantins, à Manzikert : l'Asie Mineure allait être totalement envahie par la puissance turque musulmane. Le pape Grégoire VII reçut des appels à l'aide de la part des chrétiens d'Orient, particulièrement les Grecs et les Arméniens. En 1074, il essaye de mener une expédition de secours, en rassemblant les états vassaux de la papauté, envisageant même de prendre la tête de cette expédition: qui devait s'achever par son propre pèlerinage au Saint-Sépulcre, sur les lieux mêmes où Jésus avait été enseveli. Son projet échoua.
Le pape Urbain II reprit ce projet en 1095, en lançant un appel à toute la chrétienté : il invitait tous les chefs de l'Occident chrétiens à faire taire leurs querelles personnelles (querelles qui ont toujours été la porte d'entrée de l'islam), afin de lever une armée qui partirait arracher aux mains des Turcs Jérusalem et ses lieux saints et qui porterait secours aux chrétiens d'Orient persécutés par les musulmans ; le pape accordait une indulgence plénière aux participants de cette première croisade. Sous la conduite de Pierre l'Ermite, les croisés prirent le chemin de la Terre Sainte ; mais, des bandes de pèlerins s'étaient mises en route avant l'organisation militaire de cette croisade. Mal équipés, sans vivres et sans argent, tous ces pèlerins devaient être exterminés par les Turcs, avant que l'armée régulière ne se mît en marche, sous la conduite notamment de Godefroy de Bouillon, duc de la Basse-Lorraine. Pour souligner le caractère international et chrétien de cette entreprise, qui regroupait différents pays d'Europe, tous les participants, chevaliers et soldats sans distinction, cousaient sur leurs vêtements une croix d'étoffe rouge. Ce qui leur valut le nom de croisés , et à l'expédition militaire son nom de croisade. Les croisés ne rencontrèrent guère de résistance de la part des seljoukides. En 1099, ils arrivèrent en vue des murailles de Jérusalem, ils prirent la ville d'assaut : Godefroy de bouillon est alors élu roi de Jérusalem, titre qui reviendra ensuite à son frère Baudouin, comte de Flandre. C'était un triomphe pour la chrétienté, qui établit, en Asie Mineure, quelques petites principautés chrétiennes : Antioche, Tripoli, Édesse, Damas...
Mais, au cours des cinquante années qui suivirent, la puissance islamique se ressaisit. Les chrétiens sont chassés des territoires conquis, à tel point qu'il semble que, dès 1120, le pape Calixte II ait voulu lancer une nouvelle croisade pour protéger les latins d'Orient ; mais son appel ne fut pas entendu. En revanche, après la chute d'Édesse, en 1144, le pape Eugène III décida la proclamation d'une nouvelle croisade qui fut prêchée par saint Bernard : le roi de France Louis VII et l'empereur d'Allemagne Conrad III prirent la tête de cette nouvelle expédition, qui ne dépassa pas la ville de Damas. Ils rentrèrent en Occident. L'Orient chrétien ne pouvait absolument pas subsister sans de nouveaux secours, mais les différents appels des papes n'obtinrent jamais les résultats escomptés. Il fallut l'arrivée au pouvoir de Saladin, en 1171, pour que l'Europe prenne conscience du nouveau danger. Saladin était originaire d'Irak, il avait été désigné comme vice-roi Égypte par le calife ; mais, il renversa son maître et prit lui-même le pouvoir. En l'espace de quelques années seulement, Saladin acquiert un grand pouvoir, dominant Égypte, la Syrie et une partie de l'Asie Mineure, faisant tomber la ville de Jérusalem en 1187. C'est à ce moment que la troisième croisade est décidée. Précédée d'une exhortation générale à la pénitence, elle fut décrétée par le pape et elle réunit trois grands souverains d'Europe, Philippe Auguste, roi de France, Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre et Frédéric Barberousse, empereur d'Allemagne. C'est l'empereur lui-même, et non plus le pape, qui prenait la direction de la croisade, et pour financer ces armées, les souverains de France et d'Angleterre instituèrent un nouvel impôt, appelé dîme de Saladin , sur leurs sujets. Mais l'empereur périt noyé, laissant la croisade sans direction unique ; toutefois, les deux rois arrivèrent à prendre possession de saint Jean d'Acre et d'une bande côtière de la Palestine, puis ils regagnèrent l'Occident, abandonnant la Croisade. Sur le chemin du retour, Richard fut fait prisonnier. Il ne sera libéré que contre une forte rançon... Il fut celui qui fit entrer cette troisième croisade dans la légende.
La quatrième croisade, décidée par le pape Innocent III fut un désastre pour la chrétienté en raison d'une lutte fratricide. En effet, les chefs militaires de cette croisade (qui n'étaient pas, disons-le, des parangons d'intelligence et de religiosité) la détournèrent de son but, qui était de reconquérir la Terre sainte, en faisant route vers Constantinople, qui fut impitoyablement mise à sac, empoisonnant ainsi toutes les relations futures entre les chrétiens d'Orient et ceux d'Occident.
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 11 déc.12, 04:09Mais le pape Innocent III ne perdit pas espoir, il chercha à convaincre le sultan Égypte de restituer Jérusalem aux chrétiens, de manière à établir une paix durable entre le monde chrétien et le monde musulman.
Devant la résistance musulmane, qui bloquait saint Jean d'Acre, le pape se résigna à prêcher de nouveau la croisade, en 1215.
Le départ de cette expédition fut prévu pour juin 1217 ; Innocent III ne vécut pas jusqu'à ce jour, mais la croisade partit quand même.
Elle remporta quelques victoires qu'elle ne sut pas exploiter.
L'empereur Frédéric II n'avait pu se joindre à cette croisade. Il fit donc une croisade personnelle à visée beaucoup plus temporelle que spirituelle, qui lui rapporta le titre de roi de Jérusalem, obtenant pacifiquement la cession de Jérusalem (où le Temple restait aux musulmans), de Bethléem et de Nazareth, ainsi que des routes menant à ces différentes villes saintes.
En 1244, la ville sainte de Jérusalem fut perdue pour les chrétiens, à la suite de la défaite de l'armée franque à Gaza face aux armées du sultan d'Égypte. Louis IX (Saint-Louis), roi de France, prit la croix cette année-là, pour partir en 1248. Il allait être absent de France pendant six ans, connaissant des victoires mais aussi des défaites. La grande bonté de Saint-Louis apparaît dans le récit de Joinville, ainsi que la perfidie des Mamelouks. Le roi regagna la France en 1254. Il devait pourtant repartir, pour la dernière croisade, à la suite de la prise des grandes villes de Césarée (1265), de Jaffa et d'Antioche (1268). A la tête d'une grande expédition, dirigée contre le sultan d'Égypte, il mit le siège devant Tunis, où il mourut en 1270. Son allié, lord Édouard, héritier d'Henri III d'Angleterre signa une trêve avec le sultan, trêve de dix ans pour les chrétiens de Palestine.
11) Les Seldjoukides
Ils représentent la première époque de l'histoire des Turcs (de sinistre réputation : "turc" signifiait "homme fort et violent") au Moyen-Orient. Ces tribus venues d'Asie s'emparent, de fait, du califat de Bagdad en 1055, tout en gardant le "label" abbasside propice à l'unité. Les Seldjoukides sunnites imposèrent leur domination martiale jusqu'en Perse ; ils attaquèrent également l'Empire byzantin. Peu à peu, l'empire turc se divisa : perte de la Syrie, de la Perse en 1194. Seul resta le sultanat d'Asie mineure, installé sur les anciens territoires byzantins : ce fut une occupation déplorable pour la civilisation. En 1101, les Turcs décidèrent d'interdire la traversée de l'Anatolie aux pélerins chrétiens et aux croisés. Au cours du XIIIème siècle, les Seldjoukides furent - ô bonheur - balayés par les Mongols. Il reste que ces barbares ont déshellénisé le plateau anatolien et éliminé toute culture de ces lieux légendaires...
12) Saladin et les Ayyubides
Saladin, d'origine kurde, devint vizir du calife fatimide du Caire (1169) qu'avec une loyauté significative il déposa et remplaça en 1171 en s'attribuant le titre de sultan et en restaurant la foi sunnite et la suzeraineté théorique des Abbassides.
En Syrie, il profita de la mort de Nur al-Din (son oncle) en 1174 pour éliminer physiquement tous ses rivaux. Il reprit ensuite la guerre sainte contre les Francs, s'emparant de Jérusalem en 1187 puis les territoires adjacents en 1188. Cette agression provoqua la troisième croisade : Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion firent le siège d'Acre ; Saladin tenta diverses manoeuvres, mais Acre fut reprise en 1191.
La branche égyptienne des Ayyubides (la principale) fut destituée en 1250 par les mamelouks.
13) Les mamelouks
A partir du XIIIème siècle, les empires musulmans du Moyen-Orient sombrent dans une décadence que l'emprise de plus en plus forte du poison coranique rend inévitable.
Les mamelouks appartenaient à une milice qui occupa le pouvoir en Egypte de 1250 à 1517. C'étaient de très jeunes esclaves blancs (Slaves, Grecs, Tcherkesses...) auxquels on infligeait une éducation islamique (les Turcs sont décidément les spécialistes de cette ignominie ; cf à l'époque ottomane le corps des janissaires). Ils étaient utilisés par les Ayyubides ; mais en 1250 ils exécutèrent le sultan ayyubide al-Mu'adham et prirent le pouvoir. La pureté d'âme des souverains musulmans me réjouit...
La dynastie des mamelouks turcs "bahrites" (de "bahr", fleuve, car ils étaient cantonnés dans une île en face du Caire) fut renversée par celle des mamelouks burjites (de "burj", citadelle, parce qu'ils occupaient la citadelle du Caire). Les Burjites mirent en place un système d'accès au pouvoir peu clair qui favorisa les conspirations, les révolutions de palais et les assassinats.
Chypre fut annexée par la force en 1424-1426.
En 1517, le sutan ottoman Sélim Ier détruisit le sultanat mamelouk que personne ne regretta ; le problème est que le sultanat ottoman fut pire encore... Les mamelouks gardèrent une certaine influence en Egypte (on parla d'eux lors de l'expédition de Napoléon). En 1811, les Ottomans firent massacrer 300 de leurs chefs, puis ce fut tout.
14) La décadence de la Perse
Le grand empire perse, nous l'avons dit, fut démoli par les musulmans de 633 à 642. Avant cela, il y eut la Perse ses souverains achéménides, rivale et égale des Grecs, puis la Perse sassanide. Les arts connurent à cette époque un rayonnement remarquable : palais royaux, avec voûtes et coupoles ; bas-reliefs et orfèvrerie à sujets animaliers. Développement également de la littérature en langue pahlevie (le Livre des rois, par exemple) qui marquera la mémoire iranienne y compris à l'époque musulmane. La Perse, c'est un peuple indo-européen, le pont entre l'Inde et la Grèce ; sa religion, c'est la religion mazdéenne (dont le livre sacré est l'Avesta). Mais cette culture d'une puissante originalité fut victime des musulmans. Louons le shah d'Iran, conscient que l'islam était la religion des envahisseurs, d'avoir voulu renouer avec la grandeur pré-islamique de l'Iran. Et soyons bien conscients que l'identité iranienne, occultée par l'islamisation, n'a jamais complètement disparu. Le soufisme, mouvement mystique qui s'est développé à Bagdad au IXème siècle et en territoire persan, est imprégné de conceptions zoroastriennes et hindoues : il faut parvenir à l'anéantissement (notion hindoue de nirvana) de sa personnalité dans l'être divin, seule réalité. En fait, les versets violents du Coran apparaissent, dans la tradition soufie, comme une scorie qu'il faudrait éliminer pour retrouver les intentions originelles ; rien de plus éloigné du mysticisme soufi (mysticisme déraisonnable, cependant) que les saletés du Coran.
Après l'ère des musulmans abbassides et celle des Turcs seldjoukides, il y eut la conquète mongole puis l'invasion de Tamerlan (1381-1387) qui donnera naissance à la dynastie des Timurides. L'Ouest de l'Iran, berceau de sa culture, était à présent dépeuplé, misérable, à la merci des tribus musulamnes turkmènes qui se combattaient sans cesse et favorisaient le développement du nomadisme.
De 1502 à 1736, il y eut en Perse un état chiite fondé par des tribus anatoliennes, les Safavides, et qui joua sur le particularisme iranien. Cet empire installé à Ispahan lutta contre les Ottomans.
15) Les souffrances de l'Inde
On ne présente plus l'Inde, sa richesse, ses Védas... A partir de l'an 1000, les musulmans intenables décidèrent d'envahir l'Inde du Nord, qui fut soumise après la défaite de l'armée rajput de Prithvi Raj. De 1206 à 1526, la culture autochtone est entravée par les sultans étrangers de Delhi (nombreuses dynasties dont celle au nom significatif des Esclaves). Les révoltes, massacres, exactions furent innombrables. Le musulmans ne parvienrent cependant pas à occuper toute l'Inde : il y eut toujours des royaumes libres dans le Deccan (Sud), notamment le royaume de Vijayanagar (1336-1356). En 1398-99 Delhi fut prise par Tamerlan, ce qui entraîna un morcellement. Au début du XVIème siècle, un prince turc fonda l'Empire moghol.
Heureusement pour l'hindouisme, les Occidentaux furent des grains de sable décisifs dans la machine à islamiser des conquérants musulmans : les Portugais, notamment, prirent Goa en 1510 et ruinèrent la flotte arabe. De nombreux comptoirs furent fondés. Les Britanniques, en rivalité avec les Français, colonisèrent ensuite le pays (1808 : dernière résistance abolie). Il faut reconnaître (tant pis pour notre égo) que les Britanniques ont mis en place un empire colonial remarquable dans les Indes : administration s'appuyant sur les cadres locaux, développement de l'agriculture, de l'irrigation (dans le Pendjab), du chemin de fer. Les institutions tolérantes ont laissé un souvenir indélébile (les récits de Kipling donnent une image de ce que fut la civilisation indo-britannique) ; aujourd'hui encore, la brillante élite indienne est de formation anglaise.
En 1947, l'Inde accède à l'indépendance grâce à Gandhi et pacifiquement : l'Inde sera désormais la "plus grande démocratie du monde". A l'inverse, les musulmans feront sécession et créeront un état purement islamique le Pakistan (tous les Hindous en ont été chassés ou massacrés), état islamique, dictatorial, terroriste et profondément misogyne. Vous voyez au mieux ce qu'apporte l'islam à l'humanité?
Les Ottomans
A partir du XIVème siècle, le Proche-Orient passe sous la domination des Ottomans. L'Empire ottoman s'est distingué par une cruauté devenue légendaire (les intrigues et les châtiments ordonnés par les sultans ont du reste inspiré les écrivains français, à commencer par Racine) et a été un grand génocideur parmi l'éternel. Le berceau culturel de l'Occident qu'était la Grèce a été ruiné par l'occupation turque. Les exactions commises dans le passé pèsent encore aujourd'hui sur le destin des Balkans.
1) Premières manoeuvres des Ottomans
Les Ottomans étaient une des tribus turques venues d'Asie centrale et installées en Anatolie occidentale au milieu du XIIème siècle ; ils entrèrent dans l'histoire un siècle plus tard, à l'époque du déclin des Seldjoukides. Leur prosélytisme de néophytes musulmans les conduisait volontiers à s'engager dans la lutte contre les chrétiens. Ils s'emparèrent de la Bythinie byzantine, de Nicée (1331), Nicomédie (1337). Toutes ces terres d'Asie mineure, qui avaient été depuis des siècles des foyers de culture grecque, furent perdues pour la civilisation quand les anciens barbares des steppes les envahirent. Après l'Asie, l'Europe : l'invasion commence en 1343, en Thrace, à la demande du souverain grec Jean Cantacuzène qui se s'allie aux Turcs pour s'emparer du trône byzantin. Il en sera bien mal récompensé, puisque Suleyman se retourne contre lui et s'empare de Gallipoli en 1354. On l'a déjà dit, il ne faut jamais se compromettre avec les musulmans ; les traités ne valent rien pour eux, leur pourriture de prophète a dit : « Et si jamais tu crains vraiment une trahison de la part d'un peuple, dénonce alors le pacte (que tu as conclu avec), d'une façon franche et loyale car Allah n'aime pas les traîtres. ».
Le sultan Murad 1er s'empare ensuite d'Andrinople (grande ville byzantine) en 1363, puis attaque la Serbie en 1371 et écrase le prince serbe Lazar Hrebeljanovic, et ses alliés albanais, le 13 juin 1389, lors de la bataille de Kosovo Polje (Le champ des merles), qui reste une tragédie dans la mémoire du peuple serbe. Le 25 septembre 1396, une armée défensive composée de Français, d'Allemands, d'Anglais, d'Italiens et de Hongrois est littéralement écrasée à Nicopolis, ce qui donnera une réputation d'invincibilité aux Turcs. Une nouvelle croisade européenne est à nouveau écrasée à Varna, le 10 novembre 1444. Pendant ce temps, les Hongrois de Janos Hunyady, les Albanais de Georges Kastriota (Skanderberg) et les Serbes de Djuradj Brankovic tentent de se défendre contre les cruautés turques.
2) Chute de Constantinople et de l'empire serbe
L'année 1453 est une date importante dans l'histoire de l'humanité. Constantinople, "la ville", fondée par le grand empereur chrétien Constantin, fut jadis la ville la plus belle, la plus grande et la plus riche du Moyen-Age. Elle fut la capitale de la chrétienté d'Orient (la plus proche de la pureté originelle). Elle abritait Sainte-Sophie (la plus belle église chrétienne) ainsi que des universités prestigieuses...
Tout cela fut envoyé dans les limbes par les Turcs, ce peuple qui fut célèbre pour son armée mais qui fut un tombeau pour les sciences et les arts. Les savants grecs comme Jean Bessarion (protecteur du christianisme, du platonicisme et des lettres) quittèrent donc le monde grec pour se réfugier en Italie ; on considère qu'ils sont à l'origine de la Renaissance italienne.
Les musulmans tentant d'imiter l'art chrétien
Un exemple frappant : Sainte Sophie de Constantinople a été inaugurée en 537. Elle se caractérise par une gigantesque coupole haute de 56 mètres et de 32 mètres de diamètre. Elle fut transformée en mosquée en 1453. Elle représentait un défi architectural pour les musulmans. Plusieurs architectes turcs furent exécutés pour n’avoir pas réussi à égaler Sainte Sophie. Le plus grand architecte ottoman, Koca Mimar Sinan (1491-1588), un janissaire (chrétien d’origine, converti de force à l’islam pour devenir soldat d’élite), écrit dans ses mémoires :
« Les architectes de quelque importance en pays chrétiens se prétendent bien supérieurs aux musulmans, parce que ceux-ci n’ont jamais rien réalisé qui puisse se comparer à la coupole de Sainte-Sophie. Grâce à l’aide du Tout-Puissant et à la faveur du Sultan, j’ai néanmoins réussi à bâtir, pour la mosquée du sultan Selim une coupole dépassant celle de Sainte-Sophie de quatre aunes pour le diamètre et de six pour la hauteur . »
En réalité, il se trompait (volontairement ?) dans ses dimensions. De plus, il avait atteint ce résultat en insérant d’inesthétiques barres de fer horizontales dans le creux des arcades des demi-coupoles latérales, afin de neutraliser les poussées latérales provoquées par la grande coupole. La mosquée de Sélim à Edirne, jamais surpassée ultérieurement par un architecte musulman, fut terminée en 1575, plus d’un millénaire après Sainte-Sophie ! Il fallut deux fois plus de temps pour la construire que pour terminer son modèle.
Profitons-en pour critiquer l'attitude des Occidentaux qui n'ont pas apporté d'aide aux chrétiens d'Orient et qui ont même précipité le déclin de l'Empire byzantin en occupant traîtrement Constantinople en 1204. La papauté n'avait pas pardonné au patriarcat de Constantinople le schisme de 1054. Quant aux républiques de Gènes et de Venise, elles étaient surtout préoccupées de leur intérêts économiques. Conflits mesquins qui allaient manquer de faire précipiter la chrétienté dans le gouffre. Quand des chrétiens sont agressés par les musulmans (comme aujourd'hui au Soudan), on les défend, c'est tout!
Voici un extrait de l'article "Byzance" de l'Encyclopédie Universalis qui restitue le climat de désolation marquant la fin de l'Empire. On peut sincèrement pleurer en lisant ce drame, car les musulmans anéantirent le meilleur empire qui fut au monde :
À l’avènement de Manuel II (1391), l’Empire était réduit à sa capitale et à la principauté de Morée, dont la prospérité, sous l’intelligent gouvernement de vice-rois héréditaires, contrastait avec la misère de Constantinople. Il est même probable que, sans les Turcs, la Morée grecque aurait été le point de départ d’une nouvelle renaissance byzantine : les ruines de Mistra, sa capitale, sont encore là pour attester le haut niveau de la civilisation dans ce dernier réduit de l’hellénisme. En revanche, la chute de Constantinople parut imminente après le désastre de Nicopolis (1396) où s’abîma la croisade organisée par le roi de Hongrie Sigismond et le comte de Nevers. L’invasion inopinée de l’empire osmanli par les Mongols de Tarmerlan et la défaite de Bajazet à Angora (1402) procurèrent à Byzance un sursis de cinquante ans, lui permettant même de reconstituer un embryon d’empire en Thrace et d’améliorer encore sa situation en Morée, dont les Latins furent presque entièrement éliminés. Mais l’abaissement des Osmanlis fut de courte durée. Dès 1422, ils reparaissaient sous les murs de Constantinople ; en 1430, ils reprenaient Thessalonique. Manuel II était mort en 1425, regretté de tout le peuple ; homme bon et de grand caractère, respecté des Turcs eux-mêmes, au surplus grand ami de la culture et écrivain de talent, il avait su attirer les étudiants occidentaux dans l’Université réorganisée par ses soins. Son fils Jean VIII, pour sauver l’Empire, était décidé à conclure coûte que coûte l’union, avec Rome ; il se rendit en Italie à cet effet. L’union, obtenue au prix de grandes concessions de la part des Grecs, fut proclamée à Florence (6 juillet 1439), et une croisade organisée sous la direction du roi de Bohême, Vladislas II, du régent de Hongrie, Jean Hunyadi, et du légat du pape. Elle fut écrasée à Varna (1444) par Mourad II ; à Constantinople, le parti de l’union n’avait pas eu un meilleur sort. Ce double échec scellait le destin de l’Empire. À son avènement, en 1451, Mehmet II décidait de faire de Constantinople sa capitale. Le dernier empereur grec, ancien despote de Morée, Constantin XI, ne pouvait espérer aucun secours de l’Occident, en dehors d’un petit contingent génois ; il choisit cependant de résister à la formidable armée turque, vingt fois plus nombreuse que ses troupes. Après une défense désespérée qui dura sept semaines, la ville fut prise grâce à l’artillerie de Mehmet II, et Constantin, ne voulant pas survivre à l’Empire, se fit tuer dans la mêlée. En 1460, le despote de Morée, Démétrius Paléologue, montrait moins d’héroïsme et livrait Mistra aux Turcs. Enfin, en 1461, était annexé le minuscule empire de Trébizonde ; la nation grecque disparaissait jusqu’au XIXe siècle de la carte du monde.
La chute de Smederevo (1459), qui suivit la chute de l'Empire byzantin, consacre la fin de l'empire serbe et son passage sous le joug ottoman. La même année, le patriarcat orthodoxe de Pec (Kosovo) est supprimé.
3) L'expansion
Mehmet II (1451-1481), la crapule fantasque qui détruisit définitivement Byzance, s'installa comme un pacha (c'est le cas de le dire) dans les dépouilles de Constantinople, pas gêné par le sang de ses victimes ni par la grandeur du lieu qui contrastait avec la médiocrité de sa personne et de ses accolytes. Il s'empara de l'Albanie, de la Bosnie et de la Moldavie. Bayazid II (1481-1512) encouragea le peuplement turc à Constantinople et dans les Balkans. Sélim Ier (1512-1520) s'empara des pays d'islam : Anatolie orientale, Azerbaïdjan, Kurdistan, Syrie, Palestine, Egypte.
Son fils Soliman II (dit le Magnifique pour ses conquètes destructrices) plaça la quasi-totalité des pays musulmans sous sa coupe, envahissant l'Irak et l'Afrique du Nord. En Europe, il occupa Belgrade, Rhodes, la Hongrie et la Transylvanie.
Pour exercer son autorité absolue, le sultan s'appuyait sur un appareil administratif centralisé et sur une politique de terreur. Dictature, tortures, assassinats d'opposants, harems remplis d'esclaves... Les atrocités commises par les Turcs ne furent - heureusement - pas sans rapport avec leur déclin et les soulèvements futurs : en Grèce, par exemple, les Turcs chassaient les habitants de leurs maisons (pour cette raison ces derniers confiaient souvent leurs biens à l'Eglise orthodoxe), violaient les femmes. Et ils enlevaient les enfants chrétiens en bas âge pour les soumettre à un lavage de cerveau islamique et en faire l'élite de leur armée, le corps des janissaires, qui terrorisaient les chrétiens dont ils étaient les fils. A notre connaissance, cette dernière trouvaille turque fait partie des pires ignominies qui souillèrent la surface de cette planète.
Autant on peut discuter sur les apports artistiques et scientifiques des califats arabes, autant on ne peut dire concernant les Ottomans ... car il n'y eut rien de notable. Empire exclusivement fondé sur la force.
Sur un plan commercial : même infériorité. L'Empire ottoman ignorait les manufactures ; il livrait des matières premières à l'Occident, qui en échange lui vendait des produits manufacturés.
4) Le commencement du déclin (XVII-XVIIIème siècles)
Au début du XVIIème siècle, les révoltes se succédèrent dans l'Empire ottoman ; et les crises de succession ponctuées de meurtres ou d'empoisonnement furent nombreuses.
Deux défaites nous paraissent importantes :
Au seizième siècle, Ali Pacha, chef des Turcs, lança une violente campagne afin de renverser la civilisation chrétienne en annexant et islamisant toute la partie occidentale de la Méditerranée, qui manquait encore à son tableau de chasse. Le 7 octobre 1571, alors que les navires chrétiens voulaient seulement effrayer les Turcs et mettre un terme à leurs tueries, Ali Pacha lança l'assaut. Cette campagne aboutit à sa mort et à celle de 25000 de ses matelots dans le golfe de Lépante (ou golfe de Corinthe), au sud de la Grèce. Son vainqueur fut l'Espagnol Don Juan d'Autriche, nommé amiral de la flotte chrétienne par le Pape Pie V (devenu depuis saint Pie V, organisateur du Concile de Trente et initiateur de la seule vraie messe, qui porte son nom). Prirent part à cette victoire retentissante et décisive des troupes espagnoles, vaticanes et vénitiennes. Notre pays - copiant en cela la neutralité imbécile des États protestants - brilla par une absence qui augurait mal de sa capacité de s'opposer au Croissant, mais qui, en revanche, lui promettait le brillant avenir collabo que l'on sait... On retiendra que parmi les forces d'Ali Pacha figuraient 12.000 chrétiens, qui avaient été réduits en esclavage et enchaînés aux galères turques. La plupart purent échapper au massacre et furent libérés. L'islam a toujours été non seulement prosélyte, faux-cul, machiste, sanguinaire et oppressant, mais aussi (comme si tout cela ne suffisait pas à sa gloire) foncièrement esclavagiste, ainsi qu'en témoigne encore aujourd'hui la situation au Soudan, au sujet de laquelle on attend toujours les glapissements indignés de nos vertueux tiers-mondistes, épris de laïcité à condition qu'elle soit exclusivement anti-chrétienne, redoutables contempteurs de tout ce qu'a jamais pu penser, dire ou faire l'Église Catholique. En tous les cas, la bataille de Lépante marqua la fin de la légende d'invincibilité des Turcs sanguinaires.
Un peu plus d'un siècle après la victoire quasi miraculeuse de Lépante (où les forces chrétiennes s'étaient battues à un contre deux), une autre bataille célèbre eut lieu entre les catholiques et les forces turques. Là encore, l'enjeu était considérable, puisqu'il s'agissait de la ville de Vienne et de la volonté des Turcs de s'enfoncer toujours plus profondément en Europe. En juillet 1683, le Grand Vizir Kara Mustapha conduisit ses troupes jusque devant Vienne, dont il entreprit le siège. Le 11 septembre 1683, une bataille décisive eut lieu devant les murs de la ville. Après des débuts peu encourageants, le grand chef militaire polonais et futur roi de Pologne Jean Sobieski fondit impétueusement sur le camp turc et mit en déroute les troupes de la "Sublime Porte", après quoi il adressa au Pape Innocent XI une lettre paraphrasant Jules César et proclamant "Veni, vidi, Deus vincit" (Je suis venu, j'ai vu, Dieu a vaincu). Pour l'anecdote, la victoire de Jean Sobieski eut lieu un 11 septembre... Cette victoire sauva l'Occident : on peut considérer que si l'Empire des Habsbourg avait sombré, la domination des Turcs se serait étendue aisément jusqu'à l'Atlantique.
D'autres défaites suivirent : le traité de Karlowitz (1699) consacra la libération des terres occupées en Hongrie. Et surtout, les Ottomans furent confrontés pour la première fois aux Russes. Les Russes s'étaient convertis avec ferveur à la religion orthodoxe au Xème siècle. Lorsque les hordes turques dévastèrent Constantinople, Ivan III proclama Moscou la troisième Rome ; dès lors, les Russes n'eurent de cesse de vouloir venger Byzance et de faire payer leurs crimes aux Turcs. Sans la Sainte-Russie, jamais la décrue ottomane n'aurait pas été aussi rapide. Les populations orthodoxes, sans défense au sein de l'Empire ottoman, eurent sans cesse les yeux tournés vers Moscou, qui s'institua leur protecteur.
Au XVIIIème siècle, l'Empire ottoman n'enregistra que des revers : traité de Passarowitz (1718) favorable aux Autrichiens, prise des provinces du Caucase par la Perse chiite. Une guerre russo-turque laissa la mer Noire aux Russes.
5) La question d'Orient
L'Empire ottoman, en crise, oppresseur de peuples divers, devint un problème majeur au XIXème siècle ; ce fut "l'homme malade de l'Europe" sur lequel veillèrent la Grande-Bretagne, la France et la Russie (réunies au sein de la Triple-Alliance). Plusieurs provinces se révoltèrent. En 1826, le sultan, pour toute réforme, fit massacrer les janissaires. En Egypte, Mehemet Ali s'émancipa.
Les Grecs, martyrisés depuis des siècles, chassés dans les montagnes, réduits (en raison des massacres et des conversions forcées) à une peuplade de quelques millions d'habitants sans commune mesure avec sa grandeur passée, se révoltèrent en 1821 pour obtenir l'indépendance. La Turquie réagit avec une cruauté inouïe (à laquelle cependant ce peuple exterminateur nous a un peu habitués). Les massacres de Chio (voir le tableau de Delacroix) suscitèrent une compassion immense dans toute l'Europe ; ce fut l'émergence du mouvement philhelléniste. Les romantiques s'enthousiasmèrent pour la cause grecque (Victor Hugo entre autres), et Byron se rendit en Grèce pour défendre la liberté ; il perdit la vie lors de la résistance légendaire de Missolonghi.
La Triple-Alliance, devant tant d'horreurs, intervint alors et réclama l'autonomie de la Grèce ; les Turcs, aveuglés par la haine, refusèrent, ce qui provoqua la bataille navale de Navarin où la flotte turque fut détruite. Puis la Russie écrasa l'armée turque (joie!). Les Grecs purent enfin recouvrir leur indépendance en 1832, bien que l'état grec ne se composât alors que du Pélopponèse, de la Grèce centrale et de l'Eubée.
En 1853, la Russie, devant le refus du sultan de reconnaître la protectorat russe sur les populations orthodoxes de l'Empire, libéra la Valachie et la Moldavie, puis détruisit une flotte turque à Sinope (1853). Pour de sombres raisons de rivalités, la France et la Grande-Bretagne intervinrent en 1855 : ce fut la guerre de Crimée. Le résultat demeura satisfaisant : union de la Moldavie et de la Valachie en 1856, qui formèrent ensuite la Roumanie en 1862.
Nouvelle guerre russo-turque en 1878 : les Russes s'emparent d'Andrinople et pourraient prendre Constantinople (on peut se rendre compte - avec une joie sardonique - de la peur qui régnait alors au sein de la population musulmane de Constantinople, population minoritaire par ailleurs, dans certains passages du détestable romancier Pierre Loti) ; mais en raison d'ambitions stratégiques, les pays occidentaux enjoignent aux Russes de s'arrêter. Lors du traité de San Stefano, la Serbie est libérée, la Roumélie orientale (peuplée de Bulgares) acquiert l'autonomie (seulement!), la Grèce reprend la Thessalie, l'Afrique du Nord est partagée entre France, Grande-Bretagne et Italie. La Bosnie-Herzégovine est placée sous administration autrichienne et Chypre sous administration britannique. Les manigances occidentales provoqueront un mécontentement chez les peuples slaves et seront à l'origine de la Première Guerre mondiale (assassinat de l'empereur d'Autriche à Sarajevo par un Serbe).
Abdülhamid II joue alors la carte de l'islamisation et des génocides pour "purifier" l'Empire : massacres abominables des Arméniens en 1894 et 1896 (1,5 millions de morts). Les Jeunes-Turcs (nationalistes) prendront alors le pouvoir. En 1912-1913, l'Empire perd l'Epire, la Macédoine et presque toute la Thrace : l'Europe est quasiment libérée. Seules les rivalités entre puissances empêchèrent que Constantinople, ville prestigieuse, retournât immédiatement dans le giron chrétien.
C'est dans ce contexte qu'éclata la Première Guerre mondiale. La Turquie s'allia à l'Allemagne. Pendant la guerre, les Arabes, qui avaient, eux aussi, beaucoup souffert sous la domination despotique et stérile des Turcs, tentèrent de se libérer, sous la tutelle du légendaire Lawrence d'Arabie. La révolution bolchevik éclata en 1917 en Russie, privant l'orthodoxie de son soutien historique : sans cela, Constantinople serait aujourd'hui à nouveau chrétienne.
Après la guerre, l'Empire ottoman fut démembré au traité de Sèvres : il perdait toutes ses provinces arabes, et toutes ses provinces européennes à l'exception de la région de Constantinople.
Mustapha Kemal se révolta, fonda la Turquie laïque et secoua les musulmans dans leurs habitudes (estimant que l'islam était une théologie absurde incompatible avec la civilisation et la modernité).
Cette politique louable fut assombrie par les massacres (et un massacre de plus pour les Turcs) commis à l'encontre des Grecs d'Asie mineure.
Smyrne, ville grecque, peut-être la ville natale d'Homère, fut purifiée de manière odieuse par les Turcs.
Des Grecs s'accrochaient aux bateaux occidentaux dans l'espoir de se sauver, mais, encore une fois, les chrétiens n'aidèrent pas leurs frères comme il se doit ; les Grecs furent mutilés sans aucune réaction des Occidentaux.
Un million et demi de réfugiés grecs s'entassèrent en toute hâte à Athènes et dans les grandes villes grecques. Aujourd'hui, Smyrne a été transformée en Izmir et a perdu tout son charme... Lors du traité de Lausanne en 1923, Andrinople, alors grecque, est donnée scandaleusement aux Turcs.
Dans les Balkans, les germes délétères semés par les Turcs ne tarderont pas à éclore. Les Serbes, qui avaient été massacrés par les Turcs, qui avaient été chassés du coeur historique de leur pays, le Kosovo, qui avaient obtenu un territoire ridicule (une partie des Serbes vivaient sur ce qui devint la Bosnie-Herzégovine), résistèrent courageusement aux nazis durant la Seconde Guerre mondiale ; mais des milices croates (les Oustachis) et musulmanes en profitèrent pour les assassiner (on sait que la Turquie et l'islam collaborèrent au-delà du raisonnable avec les nazis). Lorsque des guerres civiles comme il y en a tant éclatèrent dans les années 1990, les médias occidentaux décrétèrent que le peuple serbe était méchant, que les Bosniaques et les Albanais du Kosovo étaient gentils (il faut être aliéné pour soutenir l'UCK, une milice mafieuse, nostalgique d'Enver Hodja, soutenue par les islamistes de tous les pays)... Depuis cette intervention scandaleuse de l'Onu, des Serbes sont tués régulièrement au Kosovo, et personne ne dit rien. Et la Bosnie et le Kosovo sont devenues des portes d'entrée dans l'Europe pour la drogue, la prostitution, les armes, les mafias, le tout sous la régence de bons islamistes...
On peut se demander de quel droit les Occidentaux sont-ils intervenus dans les affaires des Orthodoxes, alors qu'ils n'interviennent pas au Soudan, où les musulmans massacrent les chrétiens à la chaîne.
L'orthodoxie, après le scandale de l'occupation de Constantinople par les croisés en 1204, après la non-assistance aux chrétiens persécutés dans les Balkans et en Arménie, après toutes les mesquineries infligées à la Russie, a de quoi se sentir persécutée.
Devant la résistance musulmane, qui bloquait saint Jean d'Acre, le pape se résigna à prêcher de nouveau la croisade, en 1215.
Le départ de cette expédition fut prévu pour juin 1217 ; Innocent III ne vécut pas jusqu'à ce jour, mais la croisade partit quand même.
Elle remporta quelques victoires qu'elle ne sut pas exploiter.
L'empereur Frédéric II n'avait pu se joindre à cette croisade. Il fit donc une croisade personnelle à visée beaucoup plus temporelle que spirituelle, qui lui rapporta le titre de roi de Jérusalem, obtenant pacifiquement la cession de Jérusalem (où le Temple restait aux musulmans), de Bethléem et de Nazareth, ainsi que des routes menant à ces différentes villes saintes.
En 1244, la ville sainte de Jérusalem fut perdue pour les chrétiens, à la suite de la défaite de l'armée franque à Gaza face aux armées du sultan d'Égypte. Louis IX (Saint-Louis), roi de France, prit la croix cette année-là, pour partir en 1248. Il allait être absent de France pendant six ans, connaissant des victoires mais aussi des défaites. La grande bonté de Saint-Louis apparaît dans le récit de Joinville, ainsi que la perfidie des Mamelouks. Le roi regagna la France en 1254. Il devait pourtant repartir, pour la dernière croisade, à la suite de la prise des grandes villes de Césarée (1265), de Jaffa et d'Antioche (1268). A la tête d'une grande expédition, dirigée contre le sultan d'Égypte, il mit le siège devant Tunis, où il mourut en 1270. Son allié, lord Édouard, héritier d'Henri III d'Angleterre signa une trêve avec le sultan, trêve de dix ans pour les chrétiens de Palestine.
11) Les Seldjoukides
Ils représentent la première époque de l'histoire des Turcs (de sinistre réputation : "turc" signifiait "homme fort et violent") au Moyen-Orient. Ces tribus venues d'Asie s'emparent, de fait, du califat de Bagdad en 1055, tout en gardant le "label" abbasside propice à l'unité. Les Seldjoukides sunnites imposèrent leur domination martiale jusqu'en Perse ; ils attaquèrent également l'Empire byzantin. Peu à peu, l'empire turc se divisa : perte de la Syrie, de la Perse en 1194. Seul resta le sultanat d'Asie mineure, installé sur les anciens territoires byzantins : ce fut une occupation déplorable pour la civilisation. En 1101, les Turcs décidèrent d'interdire la traversée de l'Anatolie aux pélerins chrétiens et aux croisés. Au cours du XIIIème siècle, les Seldjoukides furent - ô bonheur - balayés par les Mongols. Il reste que ces barbares ont déshellénisé le plateau anatolien et éliminé toute culture de ces lieux légendaires...
12) Saladin et les Ayyubides
Saladin, d'origine kurde, devint vizir du calife fatimide du Caire (1169) qu'avec une loyauté significative il déposa et remplaça en 1171 en s'attribuant le titre de sultan et en restaurant la foi sunnite et la suzeraineté théorique des Abbassides.
En Syrie, il profita de la mort de Nur al-Din (son oncle) en 1174 pour éliminer physiquement tous ses rivaux. Il reprit ensuite la guerre sainte contre les Francs, s'emparant de Jérusalem en 1187 puis les territoires adjacents en 1188. Cette agression provoqua la troisième croisade : Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion firent le siège d'Acre ; Saladin tenta diverses manoeuvres, mais Acre fut reprise en 1191.
La branche égyptienne des Ayyubides (la principale) fut destituée en 1250 par les mamelouks.
13) Les mamelouks
A partir du XIIIème siècle, les empires musulmans du Moyen-Orient sombrent dans une décadence que l'emprise de plus en plus forte du poison coranique rend inévitable.
Les mamelouks appartenaient à une milice qui occupa le pouvoir en Egypte de 1250 à 1517. C'étaient de très jeunes esclaves blancs (Slaves, Grecs, Tcherkesses...) auxquels on infligeait une éducation islamique (les Turcs sont décidément les spécialistes de cette ignominie ; cf à l'époque ottomane le corps des janissaires). Ils étaient utilisés par les Ayyubides ; mais en 1250 ils exécutèrent le sultan ayyubide al-Mu'adham et prirent le pouvoir. La pureté d'âme des souverains musulmans me réjouit...
La dynastie des mamelouks turcs "bahrites" (de "bahr", fleuve, car ils étaient cantonnés dans une île en face du Caire) fut renversée par celle des mamelouks burjites (de "burj", citadelle, parce qu'ils occupaient la citadelle du Caire). Les Burjites mirent en place un système d'accès au pouvoir peu clair qui favorisa les conspirations, les révolutions de palais et les assassinats.
Chypre fut annexée par la force en 1424-1426.
En 1517, le sutan ottoman Sélim Ier détruisit le sultanat mamelouk que personne ne regretta ; le problème est que le sultanat ottoman fut pire encore... Les mamelouks gardèrent une certaine influence en Egypte (on parla d'eux lors de l'expédition de Napoléon). En 1811, les Ottomans firent massacrer 300 de leurs chefs, puis ce fut tout.
14) La décadence de la Perse
Le grand empire perse, nous l'avons dit, fut démoli par les musulmans de 633 à 642. Avant cela, il y eut la Perse ses souverains achéménides, rivale et égale des Grecs, puis la Perse sassanide. Les arts connurent à cette époque un rayonnement remarquable : palais royaux, avec voûtes et coupoles ; bas-reliefs et orfèvrerie à sujets animaliers. Développement également de la littérature en langue pahlevie (le Livre des rois, par exemple) qui marquera la mémoire iranienne y compris à l'époque musulmane. La Perse, c'est un peuple indo-européen, le pont entre l'Inde et la Grèce ; sa religion, c'est la religion mazdéenne (dont le livre sacré est l'Avesta). Mais cette culture d'une puissante originalité fut victime des musulmans. Louons le shah d'Iran, conscient que l'islam était la religion des envahisseurs, d'avoir voulu renouer avec la grandeur pré-islamique de l'Iran. Et soyons bien conscients que l'identité iranienne, occultée par l'islamisation, n'a jamais complètement disparu. Le soufisme, mouvement mystique qui s'est développé à Bagdad au IXème siècle et en territoire persan, est imprégné de conceptions zoroastriennes et hindoues : il faut parvenir à l'anéantissement (notion hindoue de nirvana) de sa personnalité dans l'être divin, seule réalité. En fait, les versets violents du Coran apparaissent, dans la tradition soufie, comme une scorie qu'il faudrait éliminer pour retrouver les intentions originelles ; rien de plus éloigné du mysticisme soufi (mysticisme déraisonnable, cependant) que les saletés du Coran.
Après l'ère des musulmans abbassides et celle des Turcs seldjoukides, il y eut la conquète mongole puis l'invasion de Tamerlan (1381-1387) qui donnera naissance à la dynastie des Timurides. L'Ouest de l'Iran, berceau de sa culture, était à présent dépeuplé, misérable, à la merci des tribus musulamnes turkmènes qui se combattaient sans cesse et favorisaient le développement du nomadisme.
De 1502 à 1736, il y eut en Perse un état chiite fondé par des tribus anatoliennes, les Safavides, et qui joua sur le particularisme iranien. Cet empire installé à Ispahan lutta contre les Ottomans.
15) Les souffrances de l'Inde
On ne présente plus l'Inde, sa richesse, ses Védas... A partir de l'an 1000, les musulmans intenables décidèrent d'envahir l'Inde du Nord, qui fut soumise après la défaite de l'armée rajput de Prithvi Raj. De 1206 à 1526, la culture autochtone est entravée par les sultans étrangers de Delhi (nombreuses dynasties dont celle au nom significatif des Esclaves). Les révoltes, massacres, exactions furent innombrables. Le musulmans ne parvienrent cependant pas à occuper toute l'Inde : il y eut toujours des royaumes libres dans le Deccan (Sud), notamment le royaume de Vijayanagar (1336-1356). En 1398-99 Delhi fut prise par Tamerlan, ce qui entraîna un morcellement. Au début du XVIème siècle, un prince turc fonda l'Empire moghol.
Heureusement pour l'hindouisme, les Occidentaux furent des grains de sable décisifs dans la machine à islamiser des conquérants musulmans : les Portugais, notamment, prirent Goa en 1510 et ruinèrent la flotte arabe. De nombreux comptoirs furent fondés. Les Britanniques, en rivalité avec les Français, colonisèrent ensuite le pays (1808 : dernière résistance abolie). Il faut reconnaître (tant pis pour notre égo) que les Britanniques ont mis en place un empire colonial remarquable dans les Indes : administration s'appuyant sur les cadres locaux, développement de l'agriculture, de l'irrigation (dans le Pendjab), du chemin de fer. Les institutions tolérantes ont laissé un souvenir indélébile (les récits de Kipling donnent une image de ce que fut la civilisation indo-britannique) ; aujourd'hui encore, la brillante élite indienne est de formation anglaise.
En 1947, l'Inde accède à l'indépendance grâce à Gandhi et pacifiquement : l'Inde sera désormais la "plus grande démocratie du monde". A l'inverse, les musulmans feront sécession et créeront un état purement islamique le Pakistan (tous les Hindous en ont été chassés ou massacrés), état islamique, dictatorial, terroriste et profondément misogyne. Vous voyez au mieux ce qu'apporte l'islam à l'humanité?
Les Ottomans
A partir du XIVème siècle, le Proche-Orient passe sous la domination des Ottomans. L'Empire ottoman s'est distingué par une cruauté devenue légendaire (les intrigues et les châtiments ordonnés par les sultans ont du reste inspiré les écrivains français, à commencer par Racine) et a été un grand génocideur parmi l'éternel. Le berceau culturel de l'Occident qu'était la Grèce a été ruiné par l'occupation turque. Les exactions commises dans le passé pèsent encore aujourd'hui sur le destin des Balkans.
1) Premières manoeuvres des Ottomans
Les Ottomans étaient une des tribus turques venues d'Asie centrale et installées en Anatolie occidentale au milieu du XIIème siècle ; ils entrèrent dans l'histoire un siècle plus tard, à l'époque du déclin des Seldjoukides. Leur prosélytisme de néophytes musulmans les conduisait volontiers à s'engager dans la lutte contre les chrétiens. Ils s'emparèrent de la Bythinie byzantine, de Nicée (1331), Nicomédie (1337). Toutes ces terres d'Asie mineure, qui avaient été depuis des siècles des foyers de culture grecque, furent perdues pour la civilisation quand les anciens barbares des steppes les envahirent. Après l'Asie, l'Europe : l'invasion commence en 1343, en Thrace, à la demande du souverain grec Jean Cantacuzène qui se s'allie aux Turcs pour s'emparer du trône byzantin. Il en sera bien mal récompensé, puisque Suleyman se retourne contre lui et s'empare de Gallipoli en 1354. On l'a déjà dit, il ne faut jamais se compromettre avec les musulmans ; les traités ne valent rien pour eux, leur pourriture de prophète a dit : « Et si jamais tu crains vraiment une trahison de la part d'un peuple, dénonce alors le pacte (que tu as conclu avec), d'une façon franche et loyale car Allah n'aime pas les traîtres. ».
Le sultan Murad 1er s'empare ensuite d'Andrinople (grande ville byzantine) en 1363, puis attaque la Serbie en 1371 et écrase le prince serbe Lazar Hrebeljanovic, et ses alliés albanais, le 13 juin 1389, lors de la bataille de Kosovo Polje (Le champ des merles), qui reste une tragédie dans la mémoire du peuple serbe. Le 25 septembre 1396, une armée défensive composée de Français, d'Allemands, d'Anglais, d'Italiens et de Hongrois est littéralement écrasée à Nicopolis, ce qui donnera une réputation d'invincibilité aux Turcs. Une nouvelle croisade européenne est à nouveau écrasée à Varna, le 10 novembre 1444. Pendant ce temps, les Hongrois de Janos Hunyady, les Albanais de Georges Kastriota (Skanderberg) et les Serbes de Djuradj Brankovic tentent de se défendre contre les cruautés turques.
2) Chute de Constantinople et de l'empire serbe
L'année 1453 est une date importante dans l'histoire de l'humanité. Constantinople, "la ville", fondée par le grand empereur chrétien Constantin, fut jadis la ville la plus belle, la plus grande et la plus riche du Moyen-Age. Elle fut la capitale de la chrétienté d'Orient (la plus proche de la pureté originelle). Elle abritait Sainte-Sophie (la plus belle église chrétienne) ainsi que des universités prestigieuses...
Tout cela fut envoyé dans les limbes par les Turcs, ce peuple qui fut célèbre pour son armée mais qui fut un tombeau pour les sciences et les arts. Les savants grecs comme Jean Bessarion (protecteur du christianisme, du platonicisme et des lettres) quittèrent donc le monde grec pour se réfugier en Italie ; on considère qu'ils sont à l'origine de la Renaissance italienne.
Les musulmans tentant d'imiter l'art chrétien
Un exemple frappant : Sainte Sophie de Constantinople a été inaugurée en 537. Elle se caractérise par une gigantesque coupole haute de 56 mètres et de 32 mètres de diamètre. Elle fut transformée en mosquée en 1453. Elle représentait un défi architectural pour les musulmans. Plusieurs architectes turcs furent exécutés pour n’avoir pas réussi à égaler Sainte Sophie. Le plus grand architecte ottoman, Koca Mimar Sinan (1491-1588), un janissaire (chrétien d’origine, converti de force à l’islam pour devenir soldat d’élite), écrit dans ses mémoires :
« Les architectes de quelque importance en pays chrétiens se prétendent bien supérieurs aux musulmans, parce que ceux-ci n’ont jamais rien réalisé qui puisse se comparer à la coupole de Sainte-Sophie. Grâce à l’aide du Tout-Puissant et à la faveur du Sultan, j’ai néanmoins réussi à bâtir, pour la mosquée du sultan Selim une coupole dépassant celle de Sainte-Sophie de quatre aunes pour le diamètre et de six pour la hauteur . »
En réalité, il se trompait (volontairement ?) dans ses dimensions. De plus, il avait atteint ce résultat en insérant d’inesthétiques barres de fer horizontales dans le creux des arcades des demi-coupoles latérales, afin de neutraliser les poussées latérales provoquées par la grande coupole. La mosquée de Sélim à Edirne, jamais surpassée ultérieurement par un architecte musulman, fut terminée en 1575, plus d’un millénaire après Sainte-Sophie ! Il fallut deux fois plus de temps pour la construire que pour terminer son modèle.
Profitons-en pour critiquer l'attitude des Occidentaux qui n'ont pas apporté d'aide aux chrétiens d'Orient et qui ont même précipité le déclin de l'Empire byzantin en occupant traîtrement Constantinople en 1204. La papauté n'avait pas pardonné au patriarcat de Constantinople le schisme de 1054. Quant aux républiques de Gènes et de Venise, elles étaient surtout préoccupées de leur intérêts économiques. Conflits mesquins qui allaient manquer de faire précipiter la chrétienté dans le gouffre. Quand des chrétiens sont agressés par les musulmans (comme aujourd'hui au Soudan), on les défend, c'est tout!
Voici un extrait de l'article "Byzance" de l'Encyclopédie Universalis qui restitue le climat de désolation marquant la fin de l'Empire. On peut sincèrement pleurer en lisant ce drame, car les musulmans anéantirent le meilleur empire qui fut au monde :
À l’avènement de Manuel II (1391), l’Empire était réduit à sa capitale et à la principauté de Morée, dont la prospérité, sous l’intelligent gouvernement de vice-rois héréditaires, contrastait avec la misère de Constantinople. Il est même probable que, sans les Turcs, la Morée grecque aurait été le point de départ d’une nouvelle renaissance byzantine : les ruines de Mistra, sa capitale, sont encore là pour attester le haut niveau de la civilisation dans ce dernier réduit de l’hellénisme. En revanche, la chute de Constantinople parut imminente après le désastre de Nicopolis (1396) où s’abîma la croisade organisée par le roi de Hongrie Sigismond et le comte de Nevers. L’invasion inopinée de l’empire osmanli par les Mongols de Tarmerlan et la défaite de Bajazet à Angora (1402) procurèrent à Byzance un sursis de cinquante ans, lui permettant même de reconstituer un embryon d’empire en Thrace et d’améliorer encore sa situation en Morée, dont les Latins furent presque entièrement éliminés. Mais l’abaissement des Osmanlis fut de courte durée. Dès 1422, ils reparaissaient sous les murs de Constantinople ; en 1430, ils reprenaient Thessalonique. Manuel II était mort en 1425, regretté de tout le peuple ; homme bon et de grand caractère, respecté des Turcs eux-mêmes, au surplus grand ami de la culture et écrivain de talent, il avait su attirer les étudiants occidentaux dans l’Université réorganisée par ses soins. Son fils Jean VIII, pour sauver l’Empire, était décidé à conclure coûte que coûte l’union, avec Rome ; il se rendit en Italie à cet effet. L’union, obtenue au prix de grandes concessions de la part des Grecs, fut proclamée à Florence (6 juillet 1439), et une croisade organisée sous la direction du roi de Bohême, Vladislas II, du régent de Hongrie, Jean Hunyadi, et du légat du pape. Elle fut écrasée à Varna (1444) par Mourad II ; à Constantinople, le parti de l’union n’avait pas eu un meilleur sort. Ce double échec scellait le destin de l’Empire. À son avènement, en 1451, Mehmet II décidait de faire de Constantinople sa capitale. Le dernier empereur grec, ancien despote de Morée, Constantin XI, ne pouvait espérer aucun secours de l’Occident, en dehors d’un petit contingent génois ; il choisit cependant de résister à la formidable armée turque, vingt fois plus nombreuse que ses troupes. Après une défense désespérée qui dura sept semaines, la ville fut prise grâce à l’artillerie de Mehmet II, et Constantin, ne voulant pas survivre à l’Empire, se fit tuer dans la mêlée. En 1460, le despote de Morée, Démétrius Paléologue, montrait moins d’héroïsme et livrait Mistra aux Turcs. Enfin, en 1461, était annexé le minuscule empire de Trébizonde ; la nation grecque disparaissait jusqu’au XIXe siècle de la carte du monde.
La chute de Smederevo (1459), qui suivit la chute de l'Empire byzantin, consacre la fin de l'empire serbe et son passage sous le joug ottoman. La même année, le patriarcat orthodoxe de Pec (Kosovo) est supprimé.
3) L'expansion
Mehmet II (1451-1481), la crapule fantasque qui détruisit définitivement Byzance, s'installa comme un pacha (c'est le cas de le dire) dans les dépouilles de Constantinople, pas gêné par le sang de ses victimes ni par la grandeur du lieu qui contrastait avec la médiocrité de sa personne et de ses accolytes. Il s'empara de l'Albanie, de la Bosnie et de la Moldavie. Bayazid II (1481-1512) encouragea le peuplement turc à Constantinople et dans les Balkans. Sélim Ier (1512-1520) s'empara des pays d'islam : Anatolie orientale, Azerbaïdjan, Kurdistan, Syrie, Palestine, Egypte.
Son fils Soliman II (dit le Magnifique pour ses conquètes destructrices) plaça la quasi-totalité des pays musulmans sous sa coupe, envahissant l'Irak et l'Afrique du Nord. En Europe, il occupa Belgrade, Rhodes, la Hongrie et la Transylvanie.
Pour exercer son autorité absolue, le sultan s'appuyait sur un appareil administratif centralisé et sur une politique de terreur. Dictature, tortures, assassinats d'opposants, harems remplis d'esclaves... Les atrocités commises par les Turcs ne furent - heureusement - pas sans rapport avec leur déclin et les soulèvements futurs : en Grèce, par exemple, les Turcs chassaient les habitants de leurs maisons (pour cette raison ces derniers confiaient souvent leurs biens à l'Eglise orthodoxe), violaient les femmes. Et ils enlevaient les enfants chrétiens en bas âge pour les soumettre à un lavage de cerveau islamique et en faire l'élite de leur armée, le corps des janissaires, qui terrorisaient les chrétiens dont ils étaient les fils. A notre connaissance, cette dernière trouvaille turque fait partie des pires ignominies qui souillèrent la surface de cette planète.
Autant on peut discuter sur les apports artistiques et scientifiques des califats arabes, autant on ne peut dire concernant les Ottomans ... car il n'y eut rien de notable. Empire exclusivement fondé sur la force.
Sur un plan commercial : même infériorité. L'Empire ottoman ignorait les manufactures ; il livrait des matières premières à l'Occident, qui en échange lui vendait des produits manufacturés.
4) Le commencement du déclin (XVII-XVIIIème siècles)
Au début du XVIIème siècle, les révoltes se succédèrent dans l'Empire ottoman ; et les crises de succession ponctuées de meurtres ou d'empoisonnement furent nombreuses.
Deux défaites nous paraissent importantes :
Au seizième siècle, Ali Pacha, chef des Turcs, lança une violente campagne afin de renverser la civilisation chrétienne en annexant et islamisant toute la partie occidentale de la Méditerranée, qui manquait encore à son tableau de chasse. Le 7 octobre 1571, alors que les navires chrétiens voulaient seulement effrayer les Turcs et mettre un terme à leurs tueries, Ali Pacha lança l'assaut. Cette campagne aboutit à sa mort et à celle de 25000 de ses matelots dans le golfe de Lépante (ou golfe de Corinthe), au sud de la Grèce. Son vainqueur fut l'Espagnol Don Juan d'Autriche, nommé amiral de la flotte chrétienne par le Pape Pie V (devenu depuis saint Pie V, organisateur du Concile de Trente et initiateur de la seule vraie messe, qui porte son nom). Prirent part à cette victoire retentissante et décisive des troupes espagnoles, vaticanes et vénitiennes. Notre pays - copiant en cela la neutralité imbécile des États protestants - brilla par une absence qui augurait mal de sa capacité de s'opposer au Croissant, mais qui, en revanche, lui promettait le brillant avenir collabo que l'on sait... On retiendra que parmi les forces d'Ali Pacha figuraient 12.000 chrétiens, qui avaient été réduits en esclavage et enchaînés aux galères turques. La plupart purent échapper au massacre et furent libérés. L'islam a toujours été non seulement prosélyte, faux-cul, machiste, sanguinaire et oppressant, mais aussi (comme si tout cela ne suffisait pas à sa gloire) foncièrement esclavagiste, ainsi qu'en témoigne encore aujourd'hui la situation au Soudan, au sujet de laquelle on attend toujours les glapissements indignés de nos vertueux tiers-mondistes, épris de laïcité à condition qu'elle soit exclusivement anti-chrétienne, redoutables contempteurs de tout ce qu'a jamais pu penser, dire ou faire l'Église Catholique. En tous les cas, la bataille de Lépante marqua la fin de la légende d'invincibilité des Turcs sanguinaires.
Un peu plus d'un siècle après la victoire quasi miraculeuse de Lépante (où les forces chrétiennes s'étaient battues à un contre deux), une autre bataille célèbre eut lieu entre les catholiques et les forces turques. Là encore, l'enjeu était considérable, puisqu'il s'agissait de la ville de Vienne et de la volonté des Turcs de s'enfoncer toujours plus profondément en Europe. En juillet 1683, le Grand Vizir Kara Mustapha conduisit ses troupes jusque devant Vienne, dont il entreprit le siège. Le 11 septembre 1683, une bataille décisive eut lieu devant les murs de la ville. Après des débuts peu encourageants, le grand chef militaire polonais et futur roi de Pologne Jean Sobieski fondit impétueusement sur le camp turc et mit en déroute les troupes de la "Sublime Porte", après quoi il adressa au Pape Innocent XI une lettre paraphrasant Jules César et proclamant "Veni, vidi, Deus vincit" (Je suis venu, j'ai vu, Dieu a vaincu). Pour l'anecdote, la victoire de Jean Sobieski eut lieu un 11 septembre... Cette victoire sauva l'Occident : on peut considérer que si l'Empire des Habsbourg avait sombré, la domination des Turcs se serait étendue aisément jusqu'à l'Atlantique.
D'autres défaites suivirent : le traité de Karlowitz (1699) consacra la libération des terres occupées en Hongrie. Et surtout, les Ottomans furent confrontés pour la première fois aux Russes. Les Russes s'étaient convertis avec ferveur à la religion orthodoxe au Xème siècle. Lorsque les hordes turques dévastèrent Constantinople, Ivan III proclama Moscou la troisième Rome ; dès lors, les Russes n'eurent de cesse de vouloir venger Byzance et de faire payer leurs crimes aux Turcs. Sans la Sainte-Russie, jamais la décrue ottomane n'aurait pas été aussi rapide. Les populations orthodoxes, sans défense au sein de l'Empire ottoman, eurent sans cesse les yeux tournés vers Moscou, qui s'institua leur protecteur.
Au XVIIIème siècle, l'Empire ottoman n'enregistra que des revers : traité de Passarowitz (1718) favorable aux Autrichiens, prise des provinces du Caucase par la Perse chiite. Une guerre russo-turque laissa la mer Noire aux Russes.
5) La question d'Orient
L'Empire ottoman, en crise, oppresseur de peuples divers, devint un problème majeur au XIXème siècle ; ce fut "l'homme malade de l'Europe" sur lequel veillèrent la Grande-Bretagne, la France et la Russie (réunies au sein de la Triple-Alliance). Plusieurs provinces se révoltèrent. En 1826, le sultan, pour toute réforme, fit massacrer les janissaires. En Egypte, Mehemet Ali s'émancipa.
Les Grecs, martyrisés depuis des siècles, chassés dans les montagnes, réduits (en raison des massacres et des conversions forcées) à une peuplade de quelques millions d'habitants sans commune mesure avec sa grandeur passée, se révoltèrent en 1821 pour obtenir l'indépendance. La Turquie réagit avec une cruauté inouïe (à laquelle cependant ce peuple exterminateur nous a un peu habitués). Les massacres de Chio (voir le tableau de Delacroix) suscitèrent une compassion immense dans toute l'Europe ; ce fut l'émergence du mouvement philhelléniste. Les romantiques s'enthousiasmèrent pour la cause grecque (Victor Hugo entre autres), et Byron se rendit en Grèce pour défendre la liberté ; il perdit la vie lors de la résistance légendaire de Missolonghi.
La Triple-Alliance, devant tant d'horreurs, intervint alors et réclama l'autonomie de la Grèce ; les Turcs, aveuglés par la haine, refusèrent, ce qui provoqua la bataille navale de Navarin où la flotte turque fut détruite. Puis la Russie écrasa l'armée turque (joie!). Les Grecs purent enfin recouvrir leur indépendance en 1832, bien que l'état grec ne se composât alors que du Pélopponèse, de la Grèce centrale et de l'Eubée.
En 1853, la Russie, devant le refus du sultan de reconnaître la protectorat russe sur les populations orthodoxes de l'Empire, libéra la Valachie et la Moldavie, puis détruisit une flotte turque à Sinope (1853). Pour de sombres raisons de rivalités, la France et la Grande-Bretagne intervinrent en 1855 : ce fut la guerre de Crimée. Le résultat demeura satisfaisant : union de la Moldavie et de la Valachie en 1856, qui formèrent ensuite la Roumanie en 1862.
Nouvelle guerre russo-turque en 1878 : les Russes s'emparent d'Andrinople et pourraient prendre Constantinople (on peut se rendre compte - avec une joie sardonique - de la peur qui régnait alors au sein de la population musulmane de Constantinople, population minoritaire par ailleurs, dans certains passages du détestable romancier Pierre Loti) ; mais en raison d'ambitions stratégiques, les pays occidentaux enjoignent aux Russes de s'arrêter. Lors du traité de San Stefano, la Serbie est libérée, la Roumélie orientale (peuplée de Bulgares) acquiert l'autonomie (seulement!), la Grèce reprend la Thessalie, l'Afrique du Nord est partagée entre France, Grande-Bretagne et Italie. La Bosnie-Herzégovine est placée sous administration autrichienne et Chypre sous administration britannique. Les manigances occidentales provoqueront un mécontentement chez les peuples slaves et seront à l'origine de la Première Guerre mondiale (assassinat de l'empereur d'Autriche à Sarajevo par un Serbe).
Abdülhamid II joue alors la carte de l'islamisation et des génocides pour "purifier" l'Empire : massacres abominables des Arméniens en 1894 et 1896 (1,5 millions de morts). Les Jeunes-Turcs (nationalistes) prendront alors le pouvoir. En 1912-1913, l'Empire perd l'Epire, la Macédoine et presque toute la Thrace : l'Europe est quasiment libérée. Seules les rivalités entre puissances empêchèrent que Constantinople, ville prestigieuse, retournât immédiatement dans le giron chrétien.
C'est dans ce contexte qu'éclata la Première Guerre mondiale. La Turquie s'allia à l'Allemagne. Pendant la guerre, les Arabes, qui avaient, eux aussi, beaucoup souffert sous la domination despotique et stérile des Turcs, tentèrent de se libérer, sous la tutelle du légendaire Lawrence d'Arabie. La révolution bolchevik éclata en 1917 en Russie, privant l'orthodoxie de son soutien historique : sans cela, Constantinople serait aujourd'hui à nouveau chrétienne.
Après la guerre, l'Empire ottoman fut démembré au traité de Sèvres : il perdait toutes ses provinces arabes, et toutes ses provinces européennes à l'exception de la région de Constantinople.
Mustapha Kemal se révolta, fonda la Turquie laïque et secoua les musulmans dans leurs habitudes (estimant que l'islam était une théologie absurde incompatible avec la civilisation et la modernité).
Cette politique louable fut assombrie par les massacres (et un massacre de plus pour les Turcs) commis à l'encontre des Grecs d'Asie mineure.
Smyrne, ville grecque, peut-être la ville natale d'Homère, fut purifiée de manière odieuse par les Turcs.
Des Grecs s'accrochaient aux bateaux occidentaux dans l'espoir de se sauver, mais, encore une fois, les chrétiens n'aidèrent pas leurs frères comme il se doit ; les Grecs furent mutilés sans aucune réaction des Occidentaux.
Un million et demi de réfugiés grecs s'entassèrent en toute hâte à Athènes et dans les grandes villes grecques. Aujourd'hui, Smyrne a été transformée en Izmir et a perdu tout son charme... Lors du traité de Lausanne en 1923, Andrinople, alors grecque, est donnée scandaleusement aux Turcs.
Dans les Balkans, les germes délétères semés par les Turcs ne tarderont pas à éclore. Les Serbes, qui avaient été massacrés par les Turcs, qui avaient été chassés du coeur historique de leur pays, le Kosovo, qui avaient obtenu un territoire ridicule (une partie des Serbes vivaient sur ce qui devint la Bosnie-Herzégovine), résistèrent courageusement aux nazis durant la Seconde Guerre mondiale ; mais des milices croates (les Oustachis) et musulmanes en profitèrent pour les assassiner (on sait que la Turquie et l'islam collaborèrent au-delà du raisonnable avec les nazis). Lorsque des guerres civiles comme il y en a tant éclatèrent dans les années 1990, les médias occidentaux décrétèrent que le peuple serbe était méchant, que les Bosniaques et les Albanais du Kosovo étaient gentils (il faut être aliéné pour soutenir l'UCK, une milice mafieuse, nostalgique d'Enver Hodja, soutenue par les islamistes de tous les pays)... Depuis cette intervention scandaleuse de l'Onu, des Serbes sont tués régulièrement au Kosovo, et personne ne dit rien. Et la Bosnie et le Kosovo sont devenues des portes d'entrée dans l'Europe pour la drogue, la prostitution, les armes, les mafias, le tout sous la régence de bons islamistes...
On peut se demander de quel droit les Occidentaux sont-ils intervenus dans les affaires des Orthodoxes, alors qu'ils n'interviennent pas au Soudan, où les musulmans massacrent les chrétiens à la chaîne.
L'orthodoxie, après le scandale de l'occupation de Constantinople par les croisés en 1204, après la non-assistance aux chrétiens persécutés dans les Balkans et en Arménie, après toutes les mesquineries infligées à la Russie, a de quoi se sentir persécutée.
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 11 déc.12, 22:24SALAM TOPACOT
Vous Dites : Merci déjà de confirmer que Muhammad prenait plaisir à l'offensive et non à la défense pure et simple en cas d'agression. Je ne pense pas que les musulmans à travers les siècles en ont manqué non plus... Ensuite: la sécurité pendant le combat est une chose, la sécurité pendant le pillage en est une autre... De plus: comment croire à l'existence d'une mosquée à la Mecque si les musulmans en avaient été tous chassés avec Muhammad? C'est bien un indice que cette fameuse sécurité est aléatoire.
REPONSE : Y’a pas de quoi si je vous ai donné une telle réponse mais je pense que la loi du talion une loi universelle et dans les religions et dans les systèmes juridique actuels, j’ai déjà mentionné que les Qorichis avaient déjà chasser le Musulmans de la Mecque en plusieurs reprises (exil vers l’Ethiopie en deux reprise, puis sur Medine), outre les Crimes qu’ils ont orchestré à l’encontre des Musulmans, Même le prophète de Dieu que la paix et le salut soient sur lui a été sujet d’une tentative d’assassinat si ce n’est la bénédiction et la protection d’Allah l’avaient atteint. Donc en parler ici de talion largement dans ce contexte, en plus de sa l’objectif de la bataille de la Mecque était de la purifier de ce polythéisme qui a gagné ses habitants. Conséquence faite, vous juger mal les Musulman et je crois que la meilleur solution pour atteindre la lumière de la vérité est de débattre moins de toutes idées préconçues et juger les choses d’un point de vu logique et plein de bon sens.
En ce qui concerne la mosquée c’est la mosquée de la Mecque elle-même la KAABA qui a été bâtie par Abraham et son ISMAIL que la paix et le salut soient sur eux, il faut bien faire attention a ce qu’on dit .
Vous Dites Le plus fort, c'est que non seulement tout cela a déjà été abordé, ainsi que démonté, mais en plus, vous affirmez ne pas avoir pu lire ce qui a été écrit à ce sujet dans le fil! Vous êtes vraiment le partisan du moindre effort: il n'y avait qu'à naviguer quelques pages avant!
REPONSE :
Je pense que ce verset est très explicite que je ne vois auqu’une utilité d’entourer dessus.
Vous Dites :Si facile d'esquiver une vraie réponse et de jouer à la victime!... Mais bon, il n'y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir!
REPONSE :
Ce pas une fuite mais c’est une éducation coranique et islamique enracinée dans le cœur et la foi des Musulmans, Allah dans le Coran ordonne (ne discute pas avec eux qu’avec la plus bonne manière (Façons))
Vous Dites : Merci déjà de confirmer que Muhammad prenait plaisir à l'offensive et non à la défense pure et simple en cas d'agression. Je ne pense pas que les musulmans à travers les siècles en ont manqué non plus... Ensuite: la sécurité pendant le combat est une chose, la sécurité pendant le pillage en est une autre... De plus: comment croire à l'existence d'une mosquée à la Mecque si les musulmans en avaient été tous chassés avec Muhammad? C'est bien un indice que cette fameuse sécurité est aléatoire.
REPONSE : Y’a pas de quoi si je vous ai donné une telle réponse mais je pense que la loi du talion une loi universelle et dans les religions et dans les systèmes juridique actuels, j’ai déjà mentionné que les Qorichis avaient déjà chasser le Musulmans de la Mecque en plusieurs reprises (exil vers l’Ethiopie en deux reprise, puis sur Medine), outre les Crimes qu’ils ont orchestré à l’encontre des Musulmans, Même le prophète de Dieu que la paix et le salut soient sur lui a été sujet d’une tentative d’assassinat si ce n’est la bénédiction et la protection d’Allah l’avaient atteint. Donc en parler ici de talion largement dans ce contexte, en plus de sa l’objectif de la bataille de la Mecque était de la purifier de ce polythéisme qui a gagné ses habitants. Conséquence faite, vous juger mal les Musulman et je crois que la meilleur solution pour atteindre la lumière de la vérité est de débattre moins de toutes idées préconçues et juger les choses d’un point de vu logique et plein de bon sens.
En ce qui concerne la mosquée c’est la mosquée de la Mecque elle-même la KAABA qui a été bâtie par Abraham et son ISMAIL que la paix et le salut soient sur eux, il faut bien faire attention a ce qu’on dit .
Vous Dites Le plus fort, c'est que non seulement tout cela a déjà été abordé, ainsi que démonté, mais en plus, vous affirmez ne pas avoir pu lire ce qui a été écrit à ce sujet dans le fil! Vous êtes vraiment le partisan du moindre effort: il n'y avait qu'à naviguer quelques pages avant!
REPONSE :
Je pense que ce verset est très explicite que je ne vois auqu’une utilité d’entourer dessus.
Vous Dites :Si facile d'esquiver une vraie réponse et de jouer à la victime!... Mais bon, il n'y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir!
REPONSE :
Ce pas une fuite mais c’est une éducation coranique et islamique enracinée dans le cœur et la foi des Musulmans, Allah dans le Coran ordonne (ne discute pas avec eux qu’avec la plus bonne manière (Façons))
Ils ont fuit l'esclavage pour lequel ils ont été crée, ils sont tombées dans l'esclavage des passions et de Satan [Ibn Qayim el djaouziah]
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 11 déc.12, 22:34Si tu écrit le mot (t.errorisme) Le forum censure, cela date d'une époque difficile, c'était devenu nécessaire dans le temps :Stotocapt a écrit : C'est dans la charte?
1 Piere 3:15 Sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos coeurs, toujours prêts à présenter une défense devant tout homme qui vous demande la raison de l'espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et profond respect.
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 12 déc.12, 03:13au nom d'Allah le tout miséricordieux le très miséricordieux, et salut et paix soient sur son messager et prophète Mohammed;
a celui qui traite les musulmans de terroristes: t'as trouvé que cela pour contribuer et participer dans un forum, tu as aussi fait FI aux conditions posées par les fondateurs de ce forum, a lors pèse un peu tes propos car c'est tout le monde qui connait bien ce genre de langage, tu croix que je ne peux pas te diffamer moi aussi, mais mon éducation et ma religion ne me le permet pas, il est cité dans le noble Coran " ne discuter avec eux qu'avec la meilleur façon"
a celui qui traite les musulmans de terroristes: t'as trouvé que cela pour contribuer et participer dans un forum, tu as aussi fait FI aux conditions posées par les fondateurs de ce forum, a lors pèse un peu tes propos car c'est tout le monde qui connait bien ce genre de langage, tu croix que je ne peux pas te diffamer moi aussi, mais mon éducation et ma religion ne me le permet pas, il est cité dans le noble Coran " ne discuter avec eux qu'avec la meilleur façon"
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 12 déc.12, 04:46lounes le kabyle a écrit :au nom d'Allah le tout miséricordieux le très miséricordieux, et salut et paix soient sur son messager et prophète Mohammed;
Oui, je rigole... Il est tellement miséricordieux Allah avec toute la pagaille et la violence qu'il sème sur terre.
Concernant le salut et la paix sur son messager Mahomet, celui-ci se trouve avec les autres gourous entrain de se repentir en attendant le jugement.
"Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes." (Marc 1:22).
Le christianisme enfin expliqué:
http://www.forum-religion.org/post641487.html#p641487
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 12 déc.12, 08:09C'est pour moi la seule chose à relever ici, le reste n'en valant vraiment pas la peine, car pas besoin de redites... Je le réaffirme: pas de mosquée à la Mecque avant sa conquête par Muhammad! La Kaaba étant toujours un temple païen, elle ne pouvait être assimilée stricto sensu à une mosquée: pour qu'elle le soit, il fallait sa purification avec la destruction des idoles s'y trouvant!lounes le kabyle a écrit :En ce qui concerne la mosquée c’est la mosquée de la Mecque elle-même la KAABA qui a été bâtie par Abraham et son ISMAIL que la paix et le salut soient sur eux, il faut bien faire attention a ce qu’on dit .
"... La sanctification et la déification des anges et des hommes, c'est la connaissance de la Trinité sainte et consubstantielle ..." (Saint Thalassius l'Africain, "Première Centurie", 100)
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 12 déc.12, 08:10Merci de l'info!Eliaqim a écrit :Si tu écrit le mot (t.errorisme) Le forum censure, cela date d'une époque difficile, c'était devenu nécessaire dans le temps :S
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Re: l'islam s'est répandu par l'épée ?
Ecrit le 12 déc.12, 21:30VOUS DITES : C'est pour moi la seule chose à relever ici, le reste n'en valant vraiment pas la peine, car pas besoin de redites... Je le réaffirme: pas de mosquée à la Mecque avant sa conquête par Muhammad! La Kaaba étant toujours un temple païen, elle ne pouvait être assimilée stricto sensu à une mosquée: pour qu'elle le soit, il fallait sa purification avec la destruction des idoles s'y trouvant!
REPONSE :
Au nom de Dieu le tout miséricordieux le très miséricordieux paix et salut soient sur son serviteur et messager et prophète Mohammed, un salut jamais interrompu jusqu’à ce que le Bon Dieu héritera la terre et ceux qui l'habitent, après:
Je pense que la source de vos informations sont pas vraiment fiables, la KAABA n’a jamais été un temple païen, c’est ABRAHAM et son fils ISMAIL qui l’avaient construit, et vous savez pertinemment qu’ABRAHAM le père des prophètes n’a jamais été un païen ni infidèle mais il était un monothéiste, un soumis à Dieu.
Et comme le bon Dieu a ordonné le prophète Mohammed de suivre le chemin d’Abraham, il a pris la KAABA en tant que mosquée, et il en faisait la prière à la manière dont l’accomplissait Abraham avant que Dieu lui exige les 5 prières sous leur forme connue aujourd’hui chez les musulmans.
Donc quand il dit « Celui qui entre dans la mosquée et en sécurité » ça veut dire la KAABA.
Merci pour votre attention mon frère dans l’humanité (Car vous êtes tous d'Adam ET ADAM et fait à partir de l’argile.)
REPONSE :
Au nom de Dieu le tout miséricordieux le très miséricordieux paix et salut soient sur son serviteur et messager et prophète Mohammed, un salut jamais interrompu jusqu’à ce que le Bon Dieu héritera la terre et ceux qui l'habitent, après:
Je pense que la source de vos informations sont pas vraiment fiables, la KAABA n’a jamais été un temple païen, c’est ABRAHAM et son fils ISMAIL qui l’avaient construit, et vous savez pertinemment qu’ABRAHAM le père des prophètes n’a jamais été un païen ni infidèle mais il était un monothéiste, un soumis à Dieu.
Et comme le bon Dieu a ordonné le prophète Mohammed de suivre le chemin d’Abraham, il a pris la KAABA en tant que mosquée, et il en faisait la prière à la manière dont l’accomplissait Abraham avant que Dieu lui exige les 5 prières sous leur forme connue aujourd’hui chez les musulmans.
Donc quand il dit « Celui qui entre dans la mosquée et en sécurité » ça veut dire la KAABA.
Merci pour votre attention mon frère dans l’humanité (Car vous êtes tous d'Adam ET ADAM et fait à partir de l’argile.)
Ils ont fuit l'esclavage pour lequel ils ont été crée, ils sont tombées dans l'esclavage des passions et de Satan [Ibn Qayim el djaouziah]
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