Alisdair a écrit :Salut Yacoub,
C'est bien pour ça que je précisais le soufisme, la mystique andalouse du moyen-âge, pas ce qui se fait de nos jours. Tu m'as dit que Ibn Arabi avait été jugé hérétique ? C'est bien cette branche qui bien qu'orthodoxe a essayé d'aller à une sève (déiste à mon avis) que je respecte. Je suis athée aujourd'hui, de conviction humaniste. Je n'ai donc aucun mépris pour les mystiques, qui s'ils sont rarement de grands cartésiens ont, au moins, le mérite d'avoir une grande ouverture. Leur chemin est personnel, il n’exhorte pas à être suivi comme des petits disciples de gourous. Parce que le matérialisme intolérant ne donne pas les meilleurs fruits non plus.
Salut alisdair,
Le soufisme est une branche du sunnisme, mais elle a ses dérives, tu ne parle que du coté mystique de la sagesse par des exercices spirituels. Mlalheureusement elle se rapproche du chiisme par des cultes non coraniques.
Je citerai la lettre de Jacques qui peut amener à la reflexion :
« Mettez la Parole en pratique; ne vous contentez pas de l'écouter, en vous abusant vous-mêmes. En effet, si quelqu'un écoute la Parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel et qui, après s'être regardé, s'en va et oublie aussitôt comment il était. Mais celui qui a plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui y demeure, non pas en écoutant pour oublier, mais en mettant en pratique, -- en faisant l'oeuvre -- celui-là sera heureux dans sa pratique même.
Si quelqu'un se considère un homme religieux alors qu'il ne tient pas sa langue en bride, mais qu'il se trompe lui-même, sa religion est futile. La religion pure et sans souillure devant celui qui est Dieu le Père consiste à prendre soin des orphelins et des veuves dans leur détresse, et à se garder de toute tache du monde. » (Jacques 1:22-27)
Ce principe biblique bouscule nos habitudes. Que je sois protestant, évangélique, musulman ou baha'i. Mais il pose la question suivante: Si ma vie avec mon Seigneur se limite à une pratique intellectuelle, émotionnelle ou psychologique, en quoi suis-je le serviteur de Dieu pour le pauvre et l'abusé, eux qui n'ont peut-être que ma bouche pour parler et que mes mains pour se nourrir.