Je ne milite pour rien: j'essaie de comprendre ce qui se passe autour de moi.
[
[/color] Il existe bien mais n'est pas encore une personne.[/quote]
C'est une notion juridique, pas scientifique, pas même morale en vérité. En morale, on parle plutôt de sujet ou d'individu. Je ne vois vraiment pas l'intérêt de cette notion dans le débat. Il n'est pas une personne parce que la législation ne lui confère pas cet état. Mais cela pourrait très bien être le cas ! Et cela ne règlerait pas le problème.
La notion juridique de personne m'indiffère. Je parle de la personne en tant que membre de la société. Avant la naissance on ne fait pas partie de la société.
Bah, le foetus est un embryon. Tu viens de dire un truc très important : si on échange son bébé avec un autre, la mère ne le reconnaîtra pas. Vrai. Quid alors de l'importance de l'apparence que tu invoquais parmi tes arguments ?
Cette apparence n'a d'importance que pour reconnaitre le bébé, l'identifier dans la société. Pas pour être reconnu par la famille comme un membre de plus. L'expérience m'a montré que les familles trouvent toujours des airs de famille même dans des cas impossibles...
Par contre, je ne suis pas convaincu qu'il en aille de même dans le chef du bébé.
Evident ! Le malheureux échangé doit subir un sacré traumatisme !
Nous sommes, tout au long de notre vie, des individus potentiels ! Tu sais déjà ce que tu seras dans dix ans, toi ?
Oui ! je sais que mon corps existera, vivant ou mort, et ma personne aura évolué dans la mémoire de mon entourage mais je serai le même individu. Nous évoluons tout au long de notre vie mais c'est une réalité. Pas une potentialité. La descendance de l'embryon est une potentialité qui deviendra ou non réelle.
Tu es, pour moi, anonyme. Ton pseudo ne m'inspire rien, sinon une chanson d'enfance "Boumbo, petite automobile". Je ne connais rien de toi. C'est pareil dans l'autre sens. C'est ça, être anonyme.Ta seule échappatoire, c'est de penser que l'embryon est un objet, une chose.
Non. C'est un être humain anonyme.
Quel mot dois-je employer pour dire qu'un embryon est indiscernable d'un autre embryon autrement que par des analyses de microbiologie ? Un foetus de 6 mois est un peu identifiable par son aspect: pas un embryon.
une parenthèse: j'ai les photos de 5 nouveau-nés de 3 jours de la même mère ( pas des quintuplés: une fratrie étalée sur 14 ans). Il m'est impossible de les distinguer.
Et je te rappelle que si l'enfant est pour les étrangers un anonyme, il n'en va pas de même pour la mère, voire le père.
Nous parlons bien de l'enfant avant sa naissance.
En outre, s'il peut être considéré comme anonyme (ce dont je doute), ses parents ne le sont pas pour lui. Il est inconnaissable mais il connaît.
OK
En effet ! L'embryon n'est qu'une possibilité de personne. Cette personne future doit être un bonheur pour ceux qui l'accueilleront, pas une source de souffrances.[/quote]
Une souffrance, d'assumer les conséquences de ses actes de façon à ce qu'une tierce personne n'en souffre pas ? Une femme qui avorte, dans la plupart des cas, est une femme qui en souffrira psychologiquement. Tu soutiens qu'une femme allant au bout de sa grossesse tout en ne désirant pas l'enfant souffre aussi. La femme souffre donc, quoi qu'elle fasse. Tu proposes que la femme souffre en refusant la vie à son bébé, plutôt que de souffrir en la lui donnant ? Tant qu'à souffrir, autant que ce soit dans un sens positif, non ?
Elle souffre moins en tuant son embryon que si elle doit vivre avec la personne qu'il deviendrait. Si elle avorte c'est qu'elle n'aime pas cet embryon.
Tu penserais quoi de quelqu'un qui a reçu un sandwich dont il ne veut pas, qu'il ne mangera pas et qui le jette dans la poubelle alors que sur son chemin, chaque jour, il rencontre au moins un SDF ? Mais tu dois comprendre : transporter ce sandwich est encombrant. On aime bien avoir les mains libres ! Ce serait un égoïste. Sauf que dans le cas de la mère qui avorte, l'égoïsme est double : déni du droit à la vie pour l'être humain ; non prise en compte de l'existence de familles souhaitant adopter.
Etonnant que tu mettes sur un même plan un bébé et un sandwich. L'adoption n'est pas sans problème. La mère oubliera-t-elle son enfant ? Se sentira-t-elle responsable de son comportement ? Le taux d'adoptions réussies est faible dans mon entourage.
Le chaos, dans le meilleur des cas ; un système à la "1984"ou "Le meilleur des mondes", dans le pire. Il faut du temps. Cette ère de décadence a été amorcée il y a longtemps, et cela s'accélère comme les découvertes scientifiques (progression exponentielle), mais je crois que nous ne verrons pas, toi et moi, le jour où tout pètera.
Un petit exemple ? Il y a 14 ans, lorsque le PACS a été ratifié, Guigou avait juré que le mariage pour les couples homosexuels ne serait jamais rendu possible. En 2013, on a vu ce que c'est devenu. Et l'adoption a immédiatement suivi. Mais aujourd'hui, on nous jure que jamais on ne rendra légal la GPA (la PMA est laissée de côté, vu les remous causés par le fameux mariage "pour tous" (ce qui n'est pas vrai, d'ailleurs - tout le monde ne peut pas se marier légalement). Combien de temps faudra-t-il, selon toi, pour que les femmes puissent "louer leur ventre" comme les ouvriers "louent leurs bras" (paroles de Pierre Bergé, trahissant son matérialisme, son relativisme et son capitalisme) ? Allez, je me lance : la PMA avant 2015 et la GPA avant 2020. Puis, un jour, on privilégiera les couples homosexuels dans les dossiers d'adoption parce que des "études" concluront que les enfants élevés par des homosexuels sont plus heureux, mieux épanouis que ceux élevés par des hétérosexuels. On s'écarte, mais voilà la décadence qui se profile.[/quote]
C'est ça ton chaos ? Si la liberté de chacun est garantie où est le problème ? Si tous ces gens sont heureux comme ça, moi je suis d'accord...