Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites ?

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La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
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rayaan

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Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites ?

Ecrit le 18 janv.14, 21:28

Message par rayaan »

As salam aleykoum wa rahmatullah wa barakaatuh.

Je vais ici exposé les principaux points de désaccord que nous, sunnites, entretenons avec les chiites ( Duodécimain ou Imamites ).
Si les chiites sont prêt à faire des concessions sur ces points alors un rapprochement sera possible, sinon la situation restera tel que maintenant puisque ces points sont trop grand pour que nous fassions des concessions.


Partie 1

Au nom d’Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux

Voir : el Khutût el ‘Arîdha de muhibb e-Dîn el Khatîb.



Rapprocher les musulmans au niveau des idées, des convictions, des orientations, et des ambitions, est l’un des plus grands objectifs de l’Islam. C’est l’un des moyens les plus efficaces pour renforcer les rangs, se remettre debout et entamer la réforme. Les bénéfices récoltés reviennent à leurs peuples respectifs et à leurs sociétés quelque soit l’endroit et l’époque où ils se trouvent. Il est un devoir pour chaque fidèle d’adhérer à cette cause, dans la mesure où aucune arrière-pensée ne se cache derrière et où les inconvénients ne l’emportent pas sur les avantages. Il convient également à tous les membres de la religion de s’entraider afin de mener cette mission à bien.(1)



Cette action a fait beaucoup de bruit ces dernières années. Elle prit de l’ampleur pour atteindre les murs du plus grand centre religieux sunnite affilié aux quatre écoles de figh de référence. L’Azhar a fait sien du taqrîb (du rapprochement entre les confessions). Il lui a élargi le concept qui pourtant resta fidèle à lui-même depuis l’époque de Salâh e-Dîn el Ayûbî. L’université du Caire s’engagea au-delà de ses prétentions de départ, en comptant le shiisme duodécimain au programme des tendances avec lesquelles il incombait de partager les vues en vue d’un rapprochement futur. Encore à l’étape de balbutiement, il incombe de se pencher sur un sujet aussi sensible afin d’en pénétrer les contours et de mieux en entrevoir les conséquences éventuelles.



Les questions liées au domaine de la religion prennent naturellement une tournure épineuse. C’est pourquoi, il incombe de les soulever avec sagesse, perspicacité, et justesse. Tout chercheur qui veut se familiariser avec l’une d’entre elle, doit être guidé, à travers une lumière venant d’Allah, par l’objectivité dans ses analyses et ses jugements. Une telle démarche est plus à même de répondre aux objectifs souhaités et d’apporter des conclusions fructueuses in shâ Allah ! Il incombe de constater dans un premier temps, - et cela concerne tout problème dans lequel au moins deux parties sont impliquées – que le moyen le plus efficace pour résoudre ce problème, c’est de faire participer à sa résolution toutes les parties concernées.



Prenons un exemple avec le rapprochement entre le shiisme et le sunnisme. On s’est aperçu qu’il existe une structure en Égypte prévue à cette fonction et dont les fonds proviennent du budget national d’un État shiite. Cet État ô combien généreux, dépensent sans compter quand il s’agit de nous honorer, au prix de se sacrifier et de sacrifier les siens. Il n’est pas aussi généreux en effet pour financer une telle structure (Dar e-Taqrîb) à Téhéran, à Qum, à Nadjaf ou à Jabal ‘Âmil où il existe de grands centres de propagandes shiites.(2)



Ces dernières années, ces fameux centres se sont donnés la vocation d’imprimer des ouvrages qui détruisent de façon abominable l’initiative d’entente et de rapprochement entre les deux grandes tendances opposées de l’Islam. L’un de ses livres porte le nom de e-Zahrâ. Épais de trois volumes, il est publié par les savants de Nadjaf. Ses derniers assument notamment que ‘Omar ibn el Khattâb (radhy Allah anhou) était atteint d’une maladie contre laquelle la semence masculine (le sperme ndt.) était le seule remède. L’Ustâdh el Bashîr el Ibrâhîmî qui est le doyen des savants algériens l’a lu de ses propres yeux, lors de sa première visite en Iraq. L’esprit impur à l’origine des idées aussi perverses, est plus dans le besoin que les sunnites de suivre des cours de Taqrîb.



La différence fondamentale qu’ils ont avec nous repose d’une part sur leur prétention d’être plus fidèle que nous à la famille du Prophète (salla Allahu alayhi wa salam) (Ahl el Baït). D’autre part, ils ressentent au fond d’eux-mêmes –pour ne pas dire qu’ils extériorisent – une haine viscérale à l’encontre des Compagnons du Messager d’Allah (salla Allahu alayhi wa salam), eux qui portèrent le prêche de l’Islam sur leur dos. Ce ressentiment les a poussés à prononcer des paroles aussi hideuses à l’encontre du deuxième Khalife (t). L’équité réclame cependant qu’ils fassent d’abord l’effort d’être moins virulent vis-à-vis des premières références de l’Islam. En outre, ils doivent remercier les sunnites d’avoir une position aussi honorable vis-à-vis d’Ahl el Baït, et de ne pas manquer à leurs devoirs dans ce domaine. Sauf bien sûr, si manquer à ses devoirs consiste à ne pas leur vouer le culte. Les pratiques qui ont lieu dans leurs mausolées, comptent parmi les points à régler en vue d’un rapprochement.



L’effort doit donc provenir des deux côtés. Cette interaction est possible dans la mesure où les pôles positif et négatif se rencontrent. Aucun résultat n’est à escompter si la bonne volonté provient d’un seul côté, comme nous pouvons malheureusement le constater aujourd’hui. Le discours concernant l’effort de la capitale du sunnisme en Égypte d’introduire une structure sur ces terres pour faire preuve de sa bonne volonté ; contrairement aux capitales shiites qui non seulement ne permettent pas une telle initiative mais qui multiplient un peu partout des centres de propagande, impitoyable envers les sunnites ; est valable également concernant l’introduction de la matière du Taqrîb dans les programmes d’Azhar. Il faudrait solliciter une telle initiative de la part des facultés shiites. Ainsi, à faire deux poids deux mesures, le problème ne pourra jamais avancer. Sans compter les mauvaises conséquences que cela peut engendrer.



Par ailleurs, il est futile d’entamer cette action de rapprochement en se concentrant sur des points subsidiaires (Furû’) et de fermer les yeux sur les points fondamentaux (Usûl). Le Figh (la Loi) sunnite auquel se réclament les quatre grandes écoles de référence, ne repose pas sur les mêmes principes que leFigh shiite ; chacune des parties remet en question les principes de l’autre. Il incombe pour les deux parties en présence de s’entendre sur ces fondements, avant de se lancer sur les points subsidiaires. Les centres religieux et scientifiques des deux côtés doivent concentrés leurs efforts dans ce sens, sinon ils risquent de perdre leur temps. Toute initiative qui consiste à faire passer les Furû’ avant les Usûl est vouée d’avance à l’échec. Nous ne parlons pas ici d’Usûl el Figh (les bases du Figh), mais nous faisons allusion aux fondements même de la religion, du point de vue des deux parties, afin de prendre le problème à la racine.


La Taqiyya


Le premier obstacle à une relation sincère entre eux et nous repose sur le principe de la Taqiyya(l’arcane).[3] C’est une conviction religieuse qui leur permet de montrer de fausses apparences. L’individu dont le cœur est sain se laisse facilement abuser. Ils font miroiter à ses yeux leur intention de parvenir à une bonne entente et à un rapprochement entre les deux tendances. Cependant, au fond d’eux ils ne sont pas prêts à faire de telles concessions et ils ne font rien dans ce sens. Seule l’autre partie doit faire preuve de bonnes volontés au moment où leur position est intransigeante. Si leurs représentants cherchent à nous convaincre à travers la Taqiyya qu’ils sont prêts à faire le premier pas, la majorité des shiites comptant parmi le commun des gens et l’élite, ne se laissent pas prendre à la comédie. Elle n’accorde pas le droit à ses représentants de parler en son nom.


Article pour Islam.house

Traduit par : Karim ZENTICI

(1) La seule façon pour les différentes sectes de l’Islam de se rapprocher entre elles, c’est d’adhérer tous ensembles à la tendance traditionnaliste car aucune concession n’est possible avec la religion d’Allah. Il leur incombe donc pour parvenir à une union possible de s’accrocher tous ensembles à la Corde d’ Allah. Voir : Kun Salafiyan ‘ala el Jadda deSheïkh ‘Abd e-Salâm e-Suhaïmî. (N. du T.).



(2) Ce genre de sacrifice n’est pas nouveau. Les shiites ont toujours eu sous la main des prêcheurs chargés de cette mission. Ils parvinrent à changer le sud sunnite de l’Iraq à minorité shiite, en un bastion shiite à minorité sunnite. À l’époque de Jalâl e-Suyûtî, un prêcheur iranien est venu en Égypte. e-Suyûtî y fait allusion dans son livre el Hâwî li el Fatâwa (e-Tabara el Muniriya v. 1 p. 330). C’est en vue de réfuter ses idées qu’il rédigea son fameux épître Miftâh el Janna fî el I’tisâm bi e-Sunna.



(3) La Taqiyya consiste a donné une apparence contraire à ses idées en cachant ainsi ses vraies intentions. Les shiites se réfèrent pour conforter ce principe à des Hadiths, dont notamment celui qu’ils font remonter à ‘Ali (t), et selon lequel ce dernier aurait dit : « L’arcane est l’une des œuvres les plus pieuses du croyant lui permettant de se mettre à l’abri lui et ses frères contre les pervers. » Voir Tafsîr el ‘Askari (p.162) édition Ja’farî en Inde. Ils s’inspirent également d’une autre annale qu’ils imputent à leur cinquième Imâm Mohammed el Bâkir, et disant : « l’arcane fait partie de ma religion et de la religion de mes pères. Quiconque ne s’en dote pas ne peut prétendre à la foi. » Voir : el Usûl min el Kâfî ; chapitre : e-Taqiyya v. 2 p. 219. Leur doyen des spécialistes en Hadith Mohammed ibn ‘Ali ibn el Husaïn ibn Bâbawaïh el Qummî déclare dans son épître el I’tiqâdât : « L’arcane est une obligation ; la délaisser est aussi grave que délaisser la prière. » Il affirme également : « L’arcane est obligatoire ; il n’est pas permis de l’abolir jusqu’au jour où sortira l’Imam caché. Quiconque la délaisse avant sa venue, sort ainsi de la religion d’Allah et de la religion Imâmite. Il s’oppose ainsi à Allah, à Son Messager, et à tous les Imâms. » Voir : el I’tiqâdât ; section e-Taqiyya, imprimé en Iran en 1374 h.

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Ecrit le 18 janv.14, 21:28

Message par rayaan »

Partie 2


Les shiites s’en prennent au Coran



Même le Coran, qui est sensé représenter la référence commune de tous les musulmans, et par là même de rassembler les cœurs, n’échappe pas à leur incrimination. Les fondements de la religion reposent selon eux sur l’interprétation aléatoire des Versets coraniques, en leur donnant les sens les plus éloignés. Les Compagnons (qu'Allah les agrée) et les grandes références après eux, n’ont jamais compris les enseignements du Coran que le Prophète (paix et salut sur lui) leur a divulgués de la façon dont l’ont comprise les shiites. El Hâj Mîrzâ Husaïn ibn Mohammed Taqï e-Nûrî e-Tabrasî fut un personnage emblématique chez les shiites. Pour lui rendre hommage, ils l’enterrèrent dans le mausolée d’el Murtadhawî à Nadjaf en 1320 h. Ils installèrent sa dépouille dans les appartements royaux de Bânû el ‘Uzhmâ fille du Sultan e-Nâsîr li Dîn Allah qui donne sur la Qibla. La porte de la Qibla d’e-Nadjaf el Ashraf donne à droite sur la cour où se trouve le mausolée d’el Murtadhawî. On ne pouvait pas trouver de lieu plus sacré à leurs yeux pour lui servir de tombe. En 1292 h. ce savant de Nadjaf composa devant le tombeau présumé de l’Imam ‘Alî un livre qu’il intitula Fasl el Khitâb fî Ithbât Tahrîf Kitâb Rabb el Arbâb. Cet ouvrage compile mille textes de savants et de Mujtahidîn shiites à travers les siècles, assumant qu’il y a des passages ajoutés ou supprimés dans le Coran.



Ce livre fut imprimé en Iran en 1289 h. Sa parution fit un grand vacarme car le doute qui planait autour de l’authenticité du Coran ne devait pas sortir du cercle de leur élite. L’idée que leurs adversaires pouvaient avoir accès à des textes compilés dans un seul endroit, alors dispersés dans ces centaines de leurs ouvrages de références, les mettait mal à l’aise. Un livre qui serait imprimé en de milliers d’exemplaires et connus de tous offrait à leurs adversaires une pièce à conviction de taille qu’ils retourneraient contre eux. Les gens sensés firent part à l’auteur de ces remarques, mais ce dernier ne se laissa pas convaincre. Pour affirmer ses positions, il composa même un deuxième livre dans lequel ils réfutent ces objections et qu’il intitula : Rad Ba’dh e-Shubuhât ‘an Fasl el Khitâb fî Ithbât Tahrîf Kitâb Rabb el Arbâb. Il écrivit cette réfutation environ deux ans avant sa mort. En récompense à son courage, il fut enterré dans un endroit de choix ! Pour appuyer l’idée que le Coran est falsifié, à la page 180, l’auteur mentionne qu’il y manque une Surate entière. Baptisée Surate el Wilâya par les shiites, ce chapitre évoque l’élection de ‘Alî en ces termes : « Ô croyants ! Croyez au Prophète et à l’élu (Wali) que Nous vous avons envoyé afin qu’ils vous guident sur le droit chemin, etc. »(1) L’Ustâdh Mohammed ‘Alî Su’ûdî qui fut un grand expert et le Ministre de la Justice en Égypte et l’un des plus proches disciples de Mohammed ‘Abdû est un homme de confiance. Il eut sous les yeux un Coran iranien manuscrit que détenait l’orientaliste Brian. Il réussit à photographier la page en question. Au-dessus du texte arabe, une traduction iranienne avait été ajoutée. Tout comme l’auteur de Fasl el Khitâb, Muhsin Fânî el Kashmîrî inséra cette Surate dans son livre Dabstân Madhâib écrit en iranien. Celui-ci est publié en de multiples éditions en Iran. L’érudit orientaliste allemand Noeldeke l’a retranscrit de ce dernier dans Târîkh el Masâhif v. 2 p. 102. La revue française d’Asie l’a publié également en 1842 de l’ère chrétienne p. 431-439.



Dans sa compilation visant à prouver que le Coran est falsifié, le savant de Nadjaf s’inspire également d’un texte du Kâfî(2) p. 289. publié en Iran en 1278 h. Il est l’équivalent de Sahîh el Bûkhârî pour les adeptes du Sunnisme. La page en question rapporte en effet : « D’après un certain nombre de nos compagnons, selon Sahl ibn Ziyâd, selon Mohammed ibn Sulaïmân, selon certains de ses compagnons, Abû el Hasan –à lui le salut – (autrement dit, Abû el Hasan e-Thânî ‘Alî ibn Mûsâ e-Ridhâ mort en 206 h.) a dit : « Je lui ai dit : sois-je offert pour toi en sacrifice ! Nous entendons des Versets du Coran que nous n’avons pas l’habitude d’entendre. Nous ne sommes pas non plus capables de les réciter exactement comme vous nous les transmettez. Commettons-nous ainsi un péché ?

- Non, répondit-il. Récitez-les comme vous les avez appris. On viendra bientôt vous les apprendre correctement. » »



Il va sans dire que les shiites ont fabriqué cette annale qu’ils imputent à ‘Alî ibn Mûsâ e-Ridhâ. Ce qui nous intéresse cependant ici, c’est le sens que cette Fatwa prend à leurs yeux. Il ne serait pas condamnable en effet de respecter la lecture du Coran « conventionnelle » de ‘Uthmân. Mais, l’élite shiite détiendrait un autre enseignement qu’ils gardent jalousement secret entre ses membres. Ce Coran existerait ou aurait déjà été entre les mains de leurs Imâms de la lignée prophétique (Ahl el Baït). SiHusaïn ibn Mohammed Taqï e-Nûrî e-Tabrasî écrivit son livre Fasl el Khitâb, c’est en vue de faire la comparaison entre ce Coran imaginaire que les shiites, les adeptes de la Taqiyya, gardent en secret, et le Coran actuel et répandu de ‘Uthmân. Si toutes les grandes références shiites n’étaient pas convaincues que notre Coran était falsifié, ils n’encenseraient pas l’ouvrage qui recense mille annales allant dans ce sens. Ils ne diraient pas au sujet de son auteur qu’Allah sanctifie son intérieur, ou qu’il est l’Imâm des Muhaddithîns (spécialistes en Hadith). S’ils n’adhéreraient pas à ses idées, ils l’auraient condamné et traité d’innovateur et d’apostat… car dans le genre on ne peut pas dire pire !(3) Les shiites ont beau désapprouver Fasl el Khitâb, en se cachant derrière la Taqiyya, il n’en demeure pas moins que ce livre renferme des centaines de témoignages de leurs savants dont regorgent leurs ouvrages de référence. Ces témoignages dissipent toute confusion éventuelle sur la question et traduisent une croyance bien ancrée dans les poitrines. Ils craignent cependant qu’en dévoilant leur conviction au grand jour, ils remuent vivement les passions. Il y aurait ainsi deux Corans : l’un serait répandu et accessible au commun des gens et l’autre, comptant notamment sûrat el Wilâya serait caché et réservé à une élite. Ils s’inspireraient pour le confirmer des paroles mensongèrement imputées à leur Imam ‘Alî ibn Mûsâ e-Ridhâ et disant : « Récitez-les comme vous les avez appris. On viendra bientôt vous les apprendre correctement. »



Les shiites ont beau prétendre que le Verset suivant fut retiré du Coran : « Et nous avons fait de ‘Alî ton gendre. » Il aurait été enlevé de la sourate : (N’avons-nous pas épanoui ta poitrine ?) Ils l’avancent en effet le plus normalement du monde, en sachant pertinemment qu’elle fut révélée durant la période mecquoise. À cette époque cependant, le Prophète (e) avait pour seul gendre el ‘Âs ibn e-Rabî’ el Umawî. Il lui fit les éloges du haut de sa chaire dans sa noble mosquée le jour où il apprit que ‘Alî (radhy Allah anhou) voulait donner pour co-épouse à sa fille Fâtima –qu’Allah l’agrée – la fille d’Abû Jahl. Il l’avait appris des plaintes de sa propre fille. ‘Ali s’est certes marié avec l’une des filles du meilleur des hommes (salla Allahu alayhi wa salam), mais Allah fit de ‘Uthmân ibn el ‘Affân son gendre à double titre étant donné que ce dernier avait dans son foyer deux des filles du Prophète. Après la mort de la deuxième, le Prophète a même déclaré à son gendre en deuil : « Si nous en avions eu une troisième, nous te l’aurions donnée. »



Leur savant Abû Mansûr Ahmed ibn ‘Alî ibn Abî Tâlib e-Tabrasî –qui fut l’un des Sheïkhs d’ibn Shahra Âshûb mort en 588 h. – assume dans son livre el Ihtijâj ‘alâ Ahl e-Lujâj que ‘Alî aurait déclaré à un Zindîq dont il ne précise pas le nom : « Tu affiches ton opposition aux Paroles du Très-Haut : (Si vous craignez de ne pas être justes envers les orphelines, alors prenez pour épouses les femmes qui vous plaisent). Il n’y a aucun lien entre être juste envers les orphelines et prendre des femmes pour épouses de la même façon que les femmes ne sont pas toutes des orphelines. La raison, c’est que la main des hypocrites s’est initiée dans le Coran. Ils ont enlevé comme discours et récits qui se trouvaient entre (les orphelines) et (alors prenez pour épouses), l’équivalent de plus d’un tiers du Coran ! »[4] Il va s’en dire qu’Ali n’est pas l’auteur de ses paroles étant donné qu’il n’en a jamais fait mention au cours de son Khalifat. En outre, il n’a jamais réclamé aux musulmans de remettre ce fameux passage à sa place, ni de suivre ses enseignements ni de mettre ses lois en pratique. Fasl el Khitâb fut publié et répandu notamment dans les milieux shiites en Iran, à Nadjaf et ailleurs, il y a plus de quatre vingt ans. Ce livre renferme des dizaines voir des centaines de mensonges de ce genre à l’encontre d’Allah et de l’élite parmi Ses créatures. Il fit la joie des évangélistes, les ennemis de l’Islam, qui le traduisirent aussitôt dans leurs langues respectives. Dans son livre Ahsan el Wadî’a p. 2, qui est l’appendice de Rawdhât el Jannât, Mohammed el Asfahânî el Kâzhimî en fait l’aveu.



Voici deux textes explicites extraits d’el Kâfî d’el Kulaïnî, qui est pour eux l’équivalent d’el Bukhârî. Le premier se trouve à la page 53 de l’édition imprimée en 1278 h. en Iran. Selon Jâbir el Ju’fî en effet, j’ai entendu dire Abû Ja’far (u) : « Seul un menteur peut prétendre que le Coran fut compilé comme il fut révélé. Seuls ‘Alî ibn Abî Tâlib et les Imams après lui, l’ont compilé et mémorisé comme il fut révélé. » Tout shiite digne de ce nom lit el Kâfî qui faut-il le rappeler a la même valeur à leurs yeux qu’el Bukhârî chez nous. Il ne peut que donner foi à cette annale. Quant à nous sunnites, nous sommes convaincu, que les shiites l’ont mensongèrement adossée à el Bâqir Abû Ja’far –qu’Allah lui fasse miséricorde –. Pour preuve, ‘Alî (t) a ni plus ni moins mis en pratique sous son Khalifat dont le siège se trouvait à Kûfa, le Coran qu’Allah a fait don à son frère ‘Uthmân de rassembler en un seul livre. Il le fit propagé intégralement dans tous le monde musulman et ses enseignements originaux furent appliqués à travers toutes les époques jusqu’aujourd’hui et cela va se prolonger jusqu’à la fin du monde. Si ‘Alî détenait une autre compilation, il n’aurait pas hésité une seconde à l’imposer à ses sujets à travers tout son royaume. Il était le Khalife incontesté et personne n’aurait osé se rebeller contre son autorité. S’imaginer qu’il aurait gardé jalousement un secret aussi important, c’est penser qu’il serait capable de trahir Allah et Son Messager, ainsi que la religion islamique !



Ce fameux Jâbir el Ju’fî qui aurait entendu cette parole ignoble de la bouche de l’Imam Abû Ja’far Mohammed el Bâqir serait crédible à leurs yeux. Cependant, aux yeux des grandes références appartenant aux rangs des musulmans, ce dernier est connu pour mentir. Abû Yahyâ el Himmânî affirme à son sujet : « j’ai entendu dire Abû Hanîfa : « Je n’a jamais vu un homme meilleur que ‘Atâ ni un homme plus menteur que Jâbir el Ju’fî. » »[5]



Le deuxième texte que nous proposons ici fait dire malheureusement un mensonge plus outrancier au fils d’Abû Ja’far ; Ja’far e-Sâdiq en l’occurrence. Il se trouve également dans le recueil el Kâfî,[6] qui, comme nous l’avons souligné équivaut à el Bukhârî chez nous. Voici le texte en question : Selon Abû Busaïr, je suis entré chez Abû ‘Abd Allah, etc. il a dit ensuite : Abû ‘Abd Allah –autrement dit Ja’far e-Sâdiq – déclara : « Nous avons le Mushaf (tome) de Fâtima –salut à elle –…

- Quel est-il ce Mushaf de Fâtima ? Demandai-je.

- C’est un Mushaf qui est trois fois plus épais que votre Coran. Par Allah ! Il ne contient pas une lettre de votre Coran. »



Voici des textes shiites anciens qui furent fabriqués à l’encontre des Imams de la famille du Prophète (e). Mohammed ibn Ya’qûb el Kulaïnî e-Râzî les a recensé dans el Kâfî, il y a plus de mille ans. Les textes en question sont encore plus anciens ; il les rapporte de ses ancêtres, qui sont passés maître dans l’art du mensonge et qui furent les ingénieurs de la maison shiite ! Quant l’Espagne vivait encore sous le joug de la civilisation arabo-musulmane, l’Imam Abû Mohammed ibn Hazm échangeait des polémiques avec les prêtres chrétiens à partir de leurs propres références. Il leur prouvait qu’ils étaient falsifiés et que bien pire, leurs originaux étaient perdus. Ses adversaires lui répliquaient que les shiites établirent à leur tour que le Coran avait tout autant subit des transformations. Les revendications shiites, leur répondait-il, ne pouvaient servir d’argument ni contre le Coran ni contre les musulmans, étant donné qu’ils ne comptaient pas dans leurs rangs.[7]



Nos états musulmans, se sont rendus compte du danger qu’à l’origine, la tendance shiite duodécimaine, dénommée également el Ja’fariya, fut fondée sur l’idée que tous les pouvoirs islamiques depuis la mort du Prophète (e) jusqu’à cette heure –à l’exception des années du règne de ‘Alî – ne sont pas légitimes. Le shiite doit donc renoncer du plus profond de lui-même à leur témoigner la moindre fidélité et sincérité. Il doit en apparence leur vouer allégeance afin de ne s’exposer à aucun danger. Tous les règnes musulmans, d’hier, d’aujourd’hui et de demain sont à ses yeux des usurpateurs.



Les états légitimes au cœur de la religion et de la croyance shiite ne sortent pas des douze Imams. Peu importe que ces derniers aient atteints le sommet du pouvoir ou non. Tout gouverneur à la tête des musulmans en dehors de ces douze hommes, en comptant Abû Bakr et ‘Omar, sont des usurpateurs et des oppresseurs. Peu importe des services qu’ils aient pu rendre à l’Islam, qu’ils aient pu brandir la Parole d’Allah sur la terre, ou qu’ils aient pu agrandir les frontières de l’Islam.



Article pour Islam.house

Traduit par : Karim ZENTICI


(1) Voici la suite de la Surate en question : « Un Prophète et un élu qui sont unis l’un l’autre et Allah est le Savant et l’Avisé. Ceux qui se conforment au pacte d’Allah auront des jardins dans lesquels ils jouiront. Ceux à qui nos Versets sont récités renient Nos Versets ! Ils auront une grande place dans la Géhenne. Quant ils seront appelés le Jour de la Résurrection : « Où sont les injustes qui renient les envoyés ? » Les envoyés s’opposèrent à eux en toute vérité et Allah n’allait pas les laisser (dominés) jusqu’à un terme proche. Glorifie alors les louanges de Ton Seigneur et ‘Alî compte parmi les témoins. »

Cette Surate d’inspiration shiite trahit, à travers un style tellement hideux et défectueux –sans parler des fautes énormes de syntaxe – qu’une main étrangère à la langue arabe en est l’auteur. En composant cette Surate, les perses –pas très intelligent sur ce coup – se trahissent eux-mêmes. Quant au style du Coran sunnite, c’est un style arabe, limpide, et parfait. Sa lecture est mielleuse et gracieuse. Ses hauteurs sont fécondes et ses plaines sont fertiles. C’est un guide pour les croyants et une satisfaction (ou un remède) pour leurs cœurs. Quant aux infidèles, ils ont les oreilles sourdes et les yeux aveugles !



(2) Ce livre s’intitule exactement : el Jâmi’ el Kâfî d’Abû Ja’far Ya’qûb el Kilînî e-Râzî.



(3) Le grand spécialiste shiite Âghâ Buzurk e-Tahrânî, l’auteur de la fameuse encyclopédie shiite e-Dharî’a ilâ Tasânîf e-Shî’a, a écrit un autre ouvrage ayant pour titre Tabaqât A’lâm e-Shî’a. Dans la deuxième partie du premier volume, qui n’est autre que le fameux livre Nuqaba el Bashar fî el Qarn e-Râbi’ ‘Ashar (p. 544 imprimé par el Matba’a el ‘Ilmiya deNadjaf en 1375 h. soit en 1956 après J.C.), il assume à propos de e-Nûrî e-Tabrasî : « L’Imam des Imams du Hadith et des érudits des dernières générations. Il est l’un des plus illustres savants shiites et l’une des plus grandes personnalités musulmanes de notre siècle. »

Quoi qu’il en soit, e-Nûrî e-Tabrasî l’Imam des Imams du Hadith et des érudits, n’est pas le seul à assumer que le Livre d’Allah est falsifié. D’autres références toute aussi « illustres » avancent la même chose. Nous avons par exemple el Kulaïnî, l’auteur d’el Kâfî et d’e-Rawdhâ ; el Qummî l’exégète au sujet duquel e-Najâshî dans son encyclopédie des hommes p. 183 a dit : « Il est crédible et sûr dans le Hadith, c’est une référence en la matière et sa tendance est saine. » ; Sheïkh el Mufîd que e-Najâshî a décrit ainsi p. 284 : « Ses mérites ne sont plus à rappeler tant ceux-ci sont renommés dans le domaine du Figh, de la transmission du Hadith, dans sa crédibilité et son érudition. » ; dans son livre A’yân e-Shî’a (1/237) le Saïd Muhsin el Amîn lui a également fait les éloges ; nous pouvons recenser également el Kâshî, el Ardbîlî, el Majlisî.



[4] Aux yeux d’Abû Mansûr e-Tabrasî, les hypocrites en question seraient les Compagnons du Messager d’Allah (e). Ces derniers réunirent les fragments du Coran dans un seul Livre qui fut notamment en vigueur tout le long du Khalifat de ‘Alî. Dans l’hypothèse où le troisième Khalife était vraiment l’auteur des paroles que lui impute cet homme, il ferait ainsi preuve d’une grande trahison envers l’Islam. Est-il sensé en effet qu’il puisse détenir un tiers du Coran soi-disant perdu, sans le sortir de l’ombre ni ordonner à ses sujets d’appliquer ses enseignements, ou tout au moins de le laisser circuler entre eux pendant la période de son règne ! Rien ne pouvait matériellement l’empêcher de le faire. Oser cacher sciemment une telle quantité de Coran est un acte d’apostasie, en admettant bien sûr qu’il soit l’auteur de ces balivernes. Ainsi, l’auteur d’el Ihtijâj ‘alâ Ahl e-Lujâj ne fait rien d’autre en réalité que d’insulter l’honneur d’Alî. Il l’accuse plus de trahison et d’apostasie qu’il n’accuse les Compagnons d’hypocrisie.



[5] Voir : notre article dans la revue d’el Azhar p. 307 parue en 1372 h.



[6] p. 57 de la même édition iranienne.



[7] Voir : el Fisal fî el Milal wa e-Nihal d’ibn Hazm (2/78 et 4/182), première édition du Caire.

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 18 janv.14, 21:33

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Partie 3


Le Jibt et le Tâghût : Abû Bakr et ‘Omar



Par ailleurs, les shiites maudissent Abû Bakr, ‘Omar, ‘Uthmân (qu'Allah les agrée) et toute personne qui investit la plus haute place d’un État musulman en dehors de ‘Alî (radhy Allah anhou). Ils ont mensongèrement fait dire à l’Imam Abû elHasan ‘Alî ibn Mohammed ibn ‘Alî ibn Moussa qu’il donna son accord à ses partisans de traiter Abû Bakr et ‘Omar de Jibt et de Tâghût. Tanqîh el Maqâl fî Ahwâl e-Rijâl fut composé par le Sheïkh de la tendance Ja’farite, le deuxième érudit Âyat Allah el Mâmaqânî.(1) Il est le plus volumineux et le plus complet des ouvrages écrit chez eux dans le domaine de la critique des rapporteurs.



Il rapporte : selon l’illustre Sheïkh et spécialiste Mohammed Idrîs el Hillî à la fin de son livre e-Sarâir, au sujet du livre Masâil e-Rijâl wa Mukâtabâtihim dans lequel notre maître Abû el Hasan ‘Alî ibn Mohammed ibn ‘Alî ibn Moussa (u), répond aux diverses question que lui posa Mohammed ibn ‘Alî ibn ‘Issa. Voici le passage en question : « Je le questionnai dans un courrier au sujet du Nâsib.(2) Dois-je me contenter pour le tester de savoir s’il donne la prépondérance au Jibt et au Tâghût, (3)et s’il reconnaît leur Khalifa ? Il me renvoya en réponse : quiconque se comporte ainsi est un Nâsib. » En d’autres termes, il suffit pour se déclarer ennemi de la famille du Prophète (e) de donner la prépondérance à Abû Bakr et ‘Omar et de reconnaître leur Imâma. Quant aux termes el Jibt et Tâghût, les shiites les utilisent dans leur invocation qu’ils intitulent « invocation des deux idoles de Quraïsh ». Ils entendent par-là le Jibt et le Tâghût qui s’incarnent en les personnes d’Abû Bakr et de ‘Omar. Cette invocation est retranscrite dans leur référence ayant pour titre Mafâtîh el Jinân (p. 114), qui est l’équivalent de Dalâil el Khaïrât dans le monde musulman.

Voici le passage en question : « Ô Allah ! Prie sur Mohammed et la famille de Mohammed et maudit les deux idoles de Quraïsh, leur Jibt et leur Tâghût, ainsi que chacune de leur deux filles, etc. »[4] ils entendent par leur deux filles la « mère des croyants » ‘Âisha et la « mère des croyants »Hafsa –qu’Allah les agrée et qu’Il les agrée tous –.



La mort du Khalife el Fârûq est un jour de grande fête



Les shiites éprouvent une haine terrible à l’encontre de celui qui éteignit le feu mazdéen en Iran et par le biais duquel leurs ancêtres embrassèrent l’Islam. Cette haine les a poussé à donner au meurtrier de notre maître ‘Omar ibn el Khattâb (t), Abû Lu-lua el Mâjûsî –qu’Allah le maudisse ! – le titre de Bâbâ Shujâ’ e-Dîn. D’après ‘Alî ibn Mazhâhir, l’un de leurs rapporteurs, selon Ahmed ibn Ishâq el Qummî el Ahwas le Sheïkh et le représentant des shiites : le jour où ‘Omar ibn el Khattâb fut assassiné correspond à la grande fête (l’Aïd el Akbar). C’est un jour de gloire et d’honneur ; c’est le jour de la grande aumône, le jour de la bénédiction, le jour de la consolation !

Tous les gouverneurs musulmans en commençant par Abû Bakr et ‘Omar et en passant par Salâh e-Dîn el Ayyûbî et les grands conquérants musulmans ayant soumis les royaumes de la terre à la religion d’Allah, et dont le pouvoir porte le drapeau de l’Islam jusqu’à nos jours ; sont d’après le dogme shiite que les membres propagent de pères en fils, de vulgaires usurpateurs et des tyrans qui auront leur place en Enfer. Leur autorité n’est pas légitime et ils ne méritent pas de ce fait que les shiites leur offrent leur allégeance et leur fidélité. Ces derniers ne participent pas à l’effort de solidarité de la nation, si ce n’est à travers la Taqiyya qui leur permet de soutirer ses biens par des procédés perfides.


Ils attendent la venue du Mahdî afin qu’il tire vengeance de ceux qui ont usurpé le Khalifa de leur Imam et afin qu’il détruise leur religion



L’une des croyances shiites principales, c’est la venue du Mahdî, qui serait leur douzième Imam. Il serait vivant dès à présent, et ils entendent impatiemment sa sortie ; autrement dit à la tête d’une révolte dont les shiites seront les partisans. Ils font suivre toutes les fois où il est mentionné dans leurs ouvrages, les deux lettres Raïn et Jîm qui sont un abrégé de l’expression ‘Ajjala Allah Farajahu (qui signifie qu’Allah précipite sa venue ndt.). Ils attendent impatiemment qu’il sorte de son long sommeil qui se prolonge désormais depuis plus de mille cent ans. Dès son retour, Allah fera revivre en son honneur et en l’honneur de ses pères, tous les gouverneurs musulmans antérieurs, avec à leur tête les deux el Jibt wa e-Tâghût, Abû Bakr et ‘Omar. Il va les juger pour avoir usurper l’autorité à ses ancêtres, les onze Imams avant lui, qui sont les seuls détenteurs légitimes de l’autorité en Islam. Ce droit leur fut concédé directement par Allah à compter de la mort du Messager (e). Personne n’est en mesure de leur partager, et cela jusqu’à la fin du monde.



Après qu’il aura jugé tous ces tyrans usurpateurs, il va se venger d’eux. Il les fera exécuter par groupe de cinq cents pour atteindre le nombre de trois mille exécutions. Ce chiffre correspond à tous les gouverneurs musulmans qui traverseront les époques. Cette punition aura lieu sur terre avec le rassemblement final, le Jour de la Résurrection. Il y a aura après tous ces événements le Grand rassemblement qui décidera de la place de chacun dans l’autre monde : soit le Paradis soit l’Enfer. Le Paradis sera la demeure d’Ahl el Baït et de tous ceux qui adhèrent à cette croyance. Quant à l’Enfer, tous les non shiites y seront jetés.



Cette croyance porte le nom de Raj’a (le retour). Elle représente l’un des points fondamentaux sur lesquels repose le dogme shiite qu’aucun de ses adeptes ne peut remettre en question. J’ai personnellement eu à faire à certains d’entre eux dont le cœur est resté sain, prétendant que cette croyance fut progressivement abandonnée par la secte. La réalité dément malheureusement cette allégation, qui somme toute est une erreur monumentale. Depuis la dynastie Safavide jusqu’à nos jours, les shiites restent plus attacher à cette légende qu’ils ne le furent dans le passé. Les adeptes contemporains s’en font soit une lecture littérale soit une lecture plus moderne en l’imprégnant des idées communistes. Le parti communiste en Iraq ou le parti Touda en Iran en sont l’illustration vivante. Les membres de ses mouvements issus des milieux shiites, se sont convertis au communisme en réaction à ce genre de légendes. Ils sont passés ainsi du shiisme au shuyû’isme. Ils n’ont pas de parti intermédiaire ou modéré, mais il leur est possible d’en monter un en se cachant derrière la Taqqiya. Et cela, à des fins partisanes, idéologiques, politiques, diplomatiques, ou personnelles. Dans tous les cas, ils savent garder au fond d’eux leur vraie croyance.

La Ruj’a et le meurtre de trois milles Quraïshites



Afin que le lecteur puisse avoir accès à la croyance de la Raj’a à partir des propres références shiites, je me propose de rapporter ici un passage de l’Irshâd fî Târîgh Hujajî Allah ‘alâ el ‘Ibâd (p. 398-402).[5] L’auteur de cet ouvrage n’est autre que le Sheïkh des shiites Abû ‘Abd Allah Mohammed ibn Mohammed ibn e-Nu’mân, plus connu sous le nom de e-Sheïkh el Mufid. Voici le passage en question :



D’après el Fadhl ibn Shâdhân, selon Mohammed ibn ‘Alî el Kûfî, selon Wahb ibn Hafs, selon Abû Busaïr : Abû ‘Abd Allah –autrement dit Ja’far e-Sâdiq – a dit : « Le nom du Qâim (l’Imam caché)[6]sera hélé ; il sera hélé la nuit du vingt trois afin qu’il apparaisse le jour de ‘Âshûra (le mois suivant). J’ai l’impression de le voir entre la Pierre Noire et le Maqam d’Ibrahim le dixième jour de Muharram, avec Jibrîl à sa droite s’écriant : « L’allégeance à Allah ! »Dès lors, tous les shiites des extrémités de la terre vont se rassembler autour de lui en un temps foudroyant pour lui faire allégeance. Une annale précise qu’il va partir de la Mecque pour se rendre à Koufa. Il fera camp à notre chère Nadjaf d’où il dispersera ses armées à travers les villes. » D’après el Hajjâl, selon Tha’laba, selon Abû Bakr el Hadhramî, Abû Ja’far (u) –autrement dit Mohammed el Bâkir – a déclaré : « J’ai l’impression de voir l’Imam caché à Nadjaf de la région de Koufa. Il proviendra de la Mecque à la tête d’une armée de cinq mille anges, avec Jibrîl à sa droite, Mikâil à sa gauche, et les croyants devant lui. Il va dès lors disperser ses armées à travers les pays. »



Selon ‘Abd el Karîm el Ju’fî : « J’ai demandé à Abû ‘Abd Allah –autrement dit Ja’far e-Sâdiq – combien de temps l’Imam caché va-t-il régner sur terre ? Il m’a répondu : « Sept ans au cours d’une période où les années vont s’allonger ; l’une d’entre elle fera l’équivalent de dix années actuelles. Son règne durera ainsi soixante dix de vos années. » Abû Busaïr lui dit alors : « Sois-je offert pour toi en sacrifice ! De quelle façon Allah allongera-t-Il les années ?

- Allah ordonnera à l’univers répondit-il de stagner et de ralentir ses mouvements. Les jours pourront ainsi s’agrandir, ce qui permettra aux années de s’allonger. juste avant sa venue, les hommes recevront la pluie durant tout le mois de Jumâdâ el Âkhira et les dix premiers jours de Rajab, comme ils n’en auront jamais reçue auparavant. Dès lors, Allah fera pousser la chair et le corps des croyants qui sortiront de leurs tombes. J’ai l’impression de les voir devant moi en train de s’enlever la terre des cheveux. »

Selon ‘Abd Allah ibn el Mughîra, Abû ‘Abd Allah (u) –Ja’far e-Sâdiq – a affirmé : « Lorsque viendra l’Imam caché de la famille de Mohammed, il fera revenir cinq cents Quraïshites pour leur trancher la gorge. Il en fera revenir cinq cents autres pour leur trancher la gorge également. Puis, cinq cents autres en recommençant la chose six fois de suite.

- Les Quraïshites vont-ils atteindre ce nombre lui demandai-je ? (Il fut surpris car en réunissant les quatre Khalifes, Banû Umaïya, Banû el ‘Abbâs, et tous les gouverneurs musulmans jusqu’à l’époque de Ja’far e-Sâdiq, ils n’atteignent pas le dixième de ce nombre).

- Oui assura-t-il, en comptant avec eux, leurs captifs, et leurs alliés. »

Dans une autre version, il est précisé : « Notre règne sera le dernier règne, afin que tous ceux qui eurent le règne avant nous ne puissent pas dire en nous voyant gouverner : si nous prenons le pouvoir, nous gouvernerons de la même façon qu’eux. »



À l’avènement du Mahdî,
le Coran redeviendra comme il fut révélé




Selon Jâbir el Ju’fî, Abû ‘Abd Allah a déclaré : « Quand viendra l’Imam caché de la famille de Mohammed, il fera installer de grandes tentes à l’intérieur desquelles il fera enseigner le Coran comme il fut révélé.[7]Il sera plus difficile de l’apprendre pour ceux qui le connaissent aujourd’hui(c’est-à-dire qui connaissent le Coran de ‘Uthmân en vigueur à l’époque de Ja’far e-Sâdiq), étant donné qu’il sera différent. » Selon ‘Abd Allah ibn ‘Ajlân, Abû ‘Abd Allah (u) a dit : «Quand viendra l’Imam caché de la famille de Mohammed, il gouvernera les hommes selon la loi de Dâwûd. » Selon el Mufadhdhal ibn ‘Omar, Abû ‘Abd Allah a affirmé : « Vingt sept hommes du peuple de Moussa sortiront de Koufa en même temps que l’Imam caché (u). Il y a aura également dans ses rangs sept dormants de la caverne, Yûsha’ ibn Nûn, Sulaïmân, Abû Dujâna el Ansârî, el Miqdâd, et Mâlik el Ashtur. Tous seront ses partisans et ses gouverneurs. »



Tous ces textes précédemment cités furent littéralement et fidèlement repris du livre écrit par l’un de leurs plus grands savants, qui s’incarne en la personne de Sheïkh el Mufîd. Il va s’en dire que ses chaînes narratives furent mensongèrement imputées aux membres de la famille du Prophète. Leur plus grand malheur, c’est qu’une bande de menteurs se revendiquent être leurs plus proches partisans. Le fameux livre du Sheïkh el Mufîd est imprimé en Iran. Nous en avons une copie manuscrite.



Article pour Islam.house

Traduit par : Karim ZENTICI


(1) Voir v. 1 p. 207 édité par el Matba’a el Murtadhawiya à Nadjaf en 1352 h.

(2) Autrement dit : celui qui se déclare ennemi de la famille du Prophète (e)

(3) Il parle des deux Sheïkhs, les deux Compagnons et vizirs du Messager d’Allah (e) Abû Bakr et ‘Omar.

[4] Cette invocation est reprise dans le livre Tuhfat el ‘Âwam Maqbût, et elle a reçu la signature d’Âyat Allah el Khumaïnî, Âyat Allah Sharî’atmadârî et Âyat Allah Abû el Qâsim el Khûî… e-Saïd Muhsin el Hakîm e-Tabtâî, et bien d’autres. Certains d’entre eux à l’instar d’el Khûî et du Saïd Muhsin el Hakîm sont considérés comme des modérés…


[5] Il existe une veille édition de ce livre qui fut imprimé (‘alâ el Hajar) en Iran. La date de sa rédaction n’apparaît pas, mais il fut écrit de la main de Mohammed ‘Alî ibn Mohammed Hasan el Kalbâbakâtî.

[6] Il correspond au douzième Imam qui serait encore vivant après avoir disparu depuis plus de onze siècles. Il attend d’effectuer son retour afin de gouverner les hommes avant de mourir.

[7] Comment se fait-il que son ancêtre ‘Alî ibn Abî Tâlib n’a pas eu la même idée au cours de son Khalifa ? Son douzième petit-fils serait-il plus fidèle au Coran et à l’Islam que lui ?

rayaan

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Ecrit le 18 janv.14, 21:36

Message par rayaan »

Partie 4

À l’avénement du Mahdî,
Abû Bakr et ‘Omar se feront crucifier sur un arbre




La Raj’a compte ainsi parmi les points fondamentaux sur lesquels reposent la croyance shiite. Il incombait donc à leur savant e-Saïd el Murtadha, l’auteur d’el Amâlî el Murtadha d’y adhérer. Ce dernier est le frère du poète e-Sharîf e-Radhî. Il collabora avec lui à la rédaction des ajouts falsifiés au livre Nahj el Balâgha. Ces compléments qui pour la plupart s’attaquent sévèrement aux Compagnons, tiennent probablement plus d’un tiers du livre. Dans son livre el Masâil e-Nâsiriya, ce fameux e-Saïd el Murtadha assume qu’Abû Bakr et ‘Omar se feront crucifier sur un arbre à l’époque du Mahdî.(1) Après la crucifixion, cet arbre deviendra tout sec.



Tous les grands symboles et les savants shiites à travers tous les siècles affichent une position hideuse à l’encontre de ces deux Compagnons et vizirs du Prophète (r). Qu’Allah les agrée tous deux, qu’Il illumine leur tombe ! Ainsi qu’à tous les symboles de l’Islam, ses Khalifes, ses gouverneurs, ses dirigeants, ses soldats et ses défenseurs ! Qu’Allah les agrée tous et qu’Il les récompense de la meilleure façon pour les services qu’ils ont rendus à l’Islam et à ses adeptes !



Les paroles du responsable de Dâr e-Taqrîb n’ont pas échappé à nos oreilles. Il prétend à ceux qui n’ont pas suffisamment le temps d’étudier ses choses que ses croyances sont révolues et que les choses ont désormais changé. Or, ces revendications sont un tissu de mensonges et une vraie trahison. Les ouvrages qu’ils étudient dans leurs instituts démontrent le contraire. Cette conviction compte plutôt parmi les principes élémentaires de la secte ; elle en est même le point principal. Les livres édités aujourd’hui par les savants de Nadjaf, d’Iran, de Jabal ‘Âmil sont plus acerbes que par le passé. Ils détruisent de façon plus spectaculaire toute possibilité de rapprochement et d’entente.



L’un des partisans du Taqrîb dément qu’Abû Bakr et ‘Omar aient participé à Baï’a e-Ridhwân



Prenons l’exemple d’un des leurs, qui ne cesse de répéter matin et soir qu’il est partisan du rapprochement entre sunnites et shiites. Ce Sheïkh se dénomme Mohammed ibn Mohammed Mahdî el Khâlisî. Il a de nombreuses relations en Égypte et ailleurs, qui adhèrent tout comme lui au Taqrîb. Ces derniers se mettent à son service dans les milieux sunnites. Cet homme qui s’est donné la mission de prêcher l’union et l’entente entre les musulmans ne reconnait même pas que les deux Sheïkh Abû Bakr et ‘Omar aient pu jouir de la foi –qu’Allah le rétribue comme il le mérite –. Dans son livre Ihyâ e-Sharî’a, il avance en effet : « S’ils avancent qu’Abû Bakr et ‘Omar aient participé au pacte d’allégeance de Ridhwân, au sujet duquel le Coran formule explicitement que ses membres ont reçu l’Agrément divin à travers le Verset suivant : (Allah a donné Son Agrément aux croyants qui te firent allégeance sous l’arbre). Nous disons en réponse : s’il avait dit qu’Allah a donné Son Agrément à tous ceux qui ton fait allégeance sous l’arbre ou qui ton fait allégeance tout court, nous dirions que le Verset démontre que l’Agrément s’est répandu à tous les participants de cette allégeance. Cependant, le Verset parle de croyants, en cela il concerne uniquement ceux dont la foi est ancrée dans le cœur. »(2)



En d’autre termes, bien qu’Abû Bakr et ‘Omar étaient présents à ce fameux pacte d’allégeance, ils ne sont pas pour autant imprégnés de la foi. Ils ne seraient donc pas concernés par l’Agrément divin. Gloire à Allah ! C’est une calomnie immense ! Qu’Allah agrée ces deux hommes ! Qu’Il répande sur eux une pluie abondante de Sa Miséricorde et de Son Agrément ! Amîn !



Par ailleurs, comme nous l’avons rapporté il y a peu, e-Najafî –que ses mains périssent ! – assume dans son livre e-Zahrâ que notre maître ‘Omar ibn el Khattâb (t) était atteint d’une maladie contre laquelle la semence masculine était le seule remède.(3)



Voici deux exemples de savants shiites contemporains, qui étalent à travers de longs sermons et avec un certain zèle, leur intérêt et leur préoccupation constante envers l’Islam et la réforme des musulmans. Les shiites font état de leur conviction dans leurs écrits actuels qui sont répandus dans un large public, au sujet de deux nobles personnages qui sont les plus grands hommes après le Messager d’Allah (r), que les musulmans n’ont jamais connus. Dans le pire des cas, ils comptent parmi les meilleurs éléments de l’histoire musulmane. Après tout cela, comment pouvons-nous reposer nos espoirs sur un éventuel rapprochement avec ces gens-là ? Ne représentent-ils pas la cinquième colonne dans les rangs des musulmans ?

Or, ils ne se contentent pas de dénigrer de façon aussi hideuse les grandes références de l’Islam, que sont les Compagnons, leurs fidèles successeurs, et tous les gouverneurs musulmans venus après eux. Pourtant, tous ses pionniers ont monté l’édifice de la religion naissante et ils ont engendré ce qui allait devenir le patrimoine musulman. Il leur faut en plus de cela accoler à leurs Imams ce dont eux-mêmes sont innocents. Dans son livre el Kâfî, qui rappelons-le est l’équivalent de Sahîh el Bukhârî chez les sunnites, el kulaïnî fait les éloges à outrance des douze Imams. La description qu’il en fait les sort de leur condition humaine pour les propulser au statut de divinité, au même titre que les dieux grecs de l’ère païenne.



Si nous devions recenser tous les exemples que contient à ce sujet el Kâfî mais aussi et en premier lieux leurs grands ouvrages de référence, nous risquons de remplir un gros volume. Nous nous contenterons simplement d’énumérer mot-à-mot les titres des chapitres d’el Kâfî, pour s’en faire une idée. Voici notamment :



- Chapitre : les Imams connaissent toutes les sciences qui sont parvenues aux anges, aux envoyés et aux prophètes.[4]

- Chapitre : les Imams connaissent le jour de leur mort en sachant qu’ils font le choix de mourir.[5]

- Chapitre : les Imams détiennent les mystères du passé et du futur, et rien ne peut leur échapper.[6]

- Chapitre : les Imams connaissent le contenu de tous les livres qu’ils peuvent lire dans toutes les langues.[7]

- Chapitre : personne n’est en mesure de rassembler tout le Coran en dehors des Imams qui en connaissent tout le contenu.[8]

- Chapitre : les Imams détiennent les mêmes signes que les Prophètes.[9]

- Chapitre : quand les Imams seront au pouvoir, ils feront régner la Loi de David, et de la famille de David et personne ne pourra leur poser de question sur son origine.[10]

- Chapitre : toute vérité que les hommes peuvent détenir provient indubitablement des Imams, et toute vérité établie qui n’est pas conforme à la leur, est obligatoirement fausse.[11]

- Chapitre : la terre entière appartient à l’Imam.[12]



Ils attribuent ainsi à leurs douze Imams ce que ces derniers ne s’attribuent pas à eux-mêmes. Ils prétendent en effet que leurs Imams connaissent les mystères de l’inconnu et qu’ils sont au-dessus de la condition humaine.[13] Au même moment, ils ne reconnaissent pas qu’Allah ait pu révéler au Prophète (r) certains mystères liés à la création de la terre et des cieux, et à la description du Paradis. La revue Risâla el Islâm éditée par Dâr e-Taqrîb au Caire fait l’aveu de cette sombre réalité. Dans son quatrième numéro de sa quatrième année d’édition (p. 368), elle a paru un article écrit de la plume du président de la Haute Juridiction religieuse shiite au Liban. Celui-ci est considéré comme l’un des plus brillants de leurs savants contemporains. Min Ishtihâdât e-Shî’a el Imâmiya est le titre de ce fameux article. L’auteur rapporte un passage de Bahr el Fawâid écrit par Mohammed Hasan el Ishtiyânî, l’un de leurs savants Mushtahidîn. Voici le passage en question : « Le Messager (r) a informé des lois divines comme les éléments qui annulent les ablutions, les lois relatives aux menstrues et à la période après l’accouchement. Il incombe d’y croire et de les mettre en pratique. Par contre, quant il s’agit des mystères de l’inconnu comme la création des cieux et de la terre, des houris et des palais du Paradis, il ne nous est pas obligé d’y donner foi avoir après en avoir eu connaissance,[14]et à fortiori de s’en faire simplement une idée. »[15]



Par Allah ! C’est vraiment étonnant ! Ils mentent à l’encontre des Imams auxquels ils attribuent de percer les mystères de l’inconnu et ils donnent foi à ces mensonges. Pourtant, l’origine de ses paroles imputées aux Imams n’est pas formelle. D’un autre côté, ils ne se sentent pas obligé de donner foi aux informations liées à l’inconnu provenant du Prophète (r) de façon certifiée. Les textes scripturaires qui s’incarnent à travers les Versets et les Hadith au sujet de la création de la terre et des cieux et de la description de l’Enfer et du Paradis, constituent pourtant des preuves formelles. Or, tous les enseignements dont le Messager (r) est réellement l’auteur ne sont pas le fruit de ses passions, il est plutôt inspiré par la Révélation.



Il suffit de comparer entre les paroles attribuées à leur Imams et les enseignements imputés de façon certifiée au Messager (r) et qui concerne le monde de l’inconnu, pour se rendre compte qu’il existe une différence énorme entre ces deux types d’information. En effet, toutes les paroles du Prophète (r) issues du Coran ou des Hadith communément transmis et authentiques représentent une quantité infime comparées à la multitude d’informations sur le sujet attribuées aux douze Imams, après que la Révélation divine fut interrompue sur terre. Par ailleurs, tous les rapporteurs des annales imputées aux douze Imams sur le sujet sont connus pour être des menteurs, chez les savants traditionnalistes du Jarh wa e-Ta’dîl (la critique des rapporteurs). Ces condamnations laissent indifférents les shiites qui s’appuient sur les annales qu’ils rapportent.



Au même moment, la revue Risâla el Islâm éditée par Dâr e-Taqrîb, le grand juge de la Haute Juridiction religieuse shiite au Liban, et le savant Mushtahid Mohammed Hasan el Ishtiyânî exultent à l’idée qu’il n’est pas obligé de donner foi aux informations concernant le monde de l’inconnue que le Messager (r) enseigne à sa communauté. Ils cherchent à travers cela à confiner la mission Mohammadienne à des points subsidiaires (furû’) liés au Figh et au rituel comme l’annulation des ablutions, et les lois ayant trait aux menstrues et à la période après l’accouchement, etc. Ils ne se gênent pas en revanche pour élever leurs Imams à un degré plus grand que celui du Prophète (r). Peu leur importe que ce dernier se distingue pour recevoir la Révélation contrairement à leurs Imams qui n’ont jamais prétendu avoir un tel privilège. Comment après tout cela, un rapprochement est-il possible avec ces gens-là !



Il est à remarquer à travers les différentes périodes de l’Histoire, que tant au niveau du commun des gens qu’au niveau de l’élite, les shiites ont toujours adopté une certaine attitude envers les États islamiques. S’ils évoluent au sein d’un État fort et stable, ils adoptent grâce à la Taqiyya une attitude hypocrite en vue de soutirer ses richesses et de s’emparer des postes clefs notamment dans ses centres religieux. Dès que l’État accuse un déclin ou qu’il se fait envahir par un ennemi plus puissant, ils passent dans les rangs ennemis et ils se retournent contre leurs « frères ». C’est ainsi qu’ils se sont comportés à la fin de la dynastie Omeyade, lorsque ses cousins germains abbassides se sont révoltés contre elle. Ce sont les shiites qui fomentèrent le complot et qui donnèrent des idées aux insurgés. Des siècles plus tard, ils eurent le même comportement criminel, mais cette fois contre l’empire abbasside. Ils sympathisèrent avec l’Empereur Hulagu et les païens mongols contre le Khalifa musulman et sa Capitale qui fut fleurissante ses années de gloire et le cœur de la civilisation.



Article pour Islam.house

Traduit par : Karim ZENTICI








(1) Ce Mahdîi n’est autre que leur douzième Imam qu’ils appellent l’Imam caché de la famille de Mohammed.



(2) Ihyâ e-Sharî’a (1/63-64).



(3) Le dicton suivant convient tout-à-fait à l’auteur de ses paroles : elle s’est enfuie après m’avoir insufflé son poison(autrement dit, il impute aux autres un défaut qui est en lui ndt.).



[4] El Kâfî (1/255) ; Kitâb el Hujja.



[5] Idem. (1/258).



[6] Idem. (1/260).



[7] Idem. (1/227).



[8] Idem. (1/228).



[9] Idem. (1/231).



[10] Idem. (1/397).



[11] Idem. (1/299).



[12] Idem. (1/407).



[13] Ils rapportent à ce sujet les paroles suivantes de ’Alî : « Moi, je me suis élevé pour dominer ; moi, je donne la vie et la mort ; moi, je suis le premier et le dernier, l’apparent et le caché. » Voir : el Ikhtisâs de Sheïkh el Mufîd. Or, Allah Seul détient de tels attributs. Parmi les allégations qu’ils assument également, nous pouvons recenser les paroles suivantes d’el Khumaïnî dans son livre el Hukûma el Islâmiya (p. 52) : « Nos Imams détiennent un rang que ne peut atteindre ni un ange rapproché ni un prophète envoyé. »



[14] Autrement dit, après avoir eu connaissance que ses informations proviennent effectivement du Messager (r).



[15] Bahr el Fawâid (1/267).
Modifié en dernier par rayaan le 18 janv.14, 21:58, modifié 1 fois.

rayaan

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Ecrit le 18 janv.14, 21:39

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Partie 5


E-Nasîr e-Tûsî et ibn el ‘Alqamî dans les troupes de Hulagu et des païens mongols



Le sage et savant shiite e-Nasîr e-Tûsî(1) composait des vers dans lesquels il adulait le Khalife abbasside el Musta’sam. Il a fallu attendre l’année 655 h. pour qu’il montre son vrai visage. Il fut l’un des instigateurs de la chute de Bagdad et il se retrouva dans les troupes du sanguinaire Hulagu. Il assista au massacre des musulmans qui n’épargna ni femmes ni enfants ni vieillards. Il ne voyait pas d’inconvénient à ce que les œuvres littéraires musulmanes soient jetées dans le Tigre dont l’ancre des manuscrits avait changée la couleur. Son flot resta noir plusieurs jours durant. Ainsi s’en allait une partie précieuse du patrimoine islamique dans les domaines de l’Histoire, la Littérature, la Langue, la Poésie, et la Sagesse. Sans parler des ouvrages religieux écrits de la plume des plus grandes références de la première génération. Une grande partie fut pourtant bien conservée avant ce drame culturel dont les dégâts n’avaient jamais eu d’équivalent.(2)

Il y avait au côté du grand Sheïkh shiite Nasîr e-Dîn e-Tûsî pour mener à bien ce complot qui relève de la haute trahison, deux amis à lui. L’un, un vizir shiite qui s’incarnait en la personne de Mohammed ibn Ahmed el ‘Alqamî et l’autre était un auteur Mu’tazilite qui était plus shiite que les shiites. Ce dernier se nommait ‘Abd el Hamîd ibn Abî el Hadîd. Il était la main droite d’ibn el ‘Alqamî. Il passa sa vie à s’acharner contre les Compagnons du Messager d’Allah (r). Il a rempli son hideuse explication de Nahj el Balâgha de mensonges à travers lesquelles il déforme l’Histoire des musulmans. Ses histoires abusent encore ceux qui ne scrutent pas d’un œil avisé les énigmes du passé. Malheureusement, des auteurs illustres et perspicaces se laissèrent tomber dans le piège.(3)



Le Khalife el Musta’sam était bienveillant envers ibn el ‘Alqamî à tel point qu’il en fit son vizir. Ce dernier en profita cependant dans son ingratitude, pour tramer sa machination. Encore aujourd’hui, les shiites se réjouissent des revers que les musulmans ont pu subir par les mains de Hulagu. Il suffit de feuilleter pour s’en rendre compte la biographie d’e-Nasîr e-Tûsî recensée dans leurs ouvrages spécialisés. Le dernier en date a pour titre Rawdhât el Jannât d’el Khûnsârî. Celui-ci consacre de fastueux éloges en l’honneur des traitres sanguinaires qui contribuèrent à la chute de Bagdad. Il éprouve un certain apaisement et un plaisir malin à l’idée que ce génocide qui n’a épargné ni femmes ni enfants ni vieillards, ait fait autant de victimes. Les ennemis des musulmans les plus féroces n’oseraient pas par pudeur, afficher un tel contentement.



Le sujet que nous traitons est quelque peu long, mais nous avons veillé à le résumer au maximum. Nous nous sommes contentés de proposer en extrait certains textes issus des références shiites les plus crédibles. Pour clore ce chapitre, nous proposerons un dernier texte en relation avec le sujet du Taqrîb. Ainsi, chaque musulman pourra se rendre compte qu’il est possible à toutes les tendances de l’Islam de se rapprocher entre elles, à l’exception des shiites.[4] Ils en font l’aveu eux-mêmes comme en témoignent les passages suivants : Dans son livre Rawdhât el Jannât, le biographe des grandes références shiites el Khûnsârî rapporte une longue biographie d’e-Nasîr e-Tûsî. Il affirme notamment : « Le digne, le noble, qui fut inspiré par la vérité et l’analyse ; il indique que la secte Imamite correspond à la « secte sauvée » d’entre les soixante treize sectes. Il nous apprend en effet : »[5]



L’Imâmiya est la « secte sauvée »



« J’ai considéré toutes les tendances, et je me suis penché sur leur fondements et leurs points subsidiaires. J’ai trouvé qu’en dehors de la tendance Imamite, elles s’associaient toutes au niveau des fondements reconnus dans le domaine de la foi. Elles se différencient toutefois sur certains points liés à la foi qu’il est équivalent de reconnaitre ou de ne pas reconnaitre. Puis, j’ai trouvé que la secte Imamite avait des fondements différents de toutes les tendances recensées. Ainsi, si une secte quelconque en dehors de celle-ci pouvait prétendre être sauvée, cela signifierait que toutes les sectes sans exception seraient sauvées. Cela démontre bel et bien, que seule la secte Imamite est à même de s’arroger un tel statut. »



L’attestation de foi ne suffit pas
Pour gagner le Paradis




El Khûnsârî a dit : « Après avoir retranscrit ce passage, le Saïd Ni’mat Allah el Mûsawî a fait le commentaire suivant : « Pour mieux comprendre, il faut savoir que toutes les sectes sans exception assument que l’attestation de foi est seul à même d’apporter le salut. Elles s’inspirent pour conforter ce principe sur le propos suivant du Prophète (r) : « Quiconque atteste qu’il n’y a de dieu en dehors d’Allah entrera au Paradis. » Quant à la secte Imamite, tous ses membres s’accordent à dire que l’entrée au Paradis est astreinte à la condition de se faire les alliés de la famille du Prophète (r)et de renier ses ennemis.[6]En cela, elle est différente de toutes les autres sectes, en sachant que le salut tourne autour de cette croyance. » »



D’un côté e-Tûsî, el Mûsawî et el Khûnsârî ont raison, mais d’un autre côté ils se trompent ! Ils ont raison de dire que les sectes musulmanes sont proches au niveau des fondements bien qu’elles se différencient les unes les autres sur des points subsidiaires.[7] Il est possible pour des tendances étant proches au niveau des fondements de parvenir à une entente, mais il est impossible de se rapprocher avec les shiites Imamites. Ces derniers s’opposent à tous les musulmans au niveau des fondements. La seule chose qu’ils acceptent des musulmans, c’est qu’ils maudissent le Jibt et le Tâghût (Abû Bakr et ‘Omar) et tous ceux qui viennent après eux jusqu’aujourd’hui. Ils leur demandent de renier tous les non shiites quand bien même ils feraient partie d’Ahl el Baït à l’exemple des propres filles du Prophète (r). Il les offrit en mariage à Dhû e-Nûraïn ‘Uthmân ibn el ‘Affân et au noble et vaillant el ‘Âs ibn e-Rabî’ el Umawî. Il lui fit les éloges devant tous les musulmans du haut de sa chaire dans sa noble mosquée le jour où il apprit que ‘Alî (t) voulait donner pour coépouse à sa fille Fâtima –qu’Allah l’agrée – la fille d’Abû Jahl. Il l’avait appris des plaintes de sa propre fille. Il faudrait également renier l’Imam Zaïd ibn ‘Alî Zaïn el ‘Âbidîn ibn elHusaïn ibn ‘Alî ibn Abî Tâlib et tous les membres de la famille du Prophète (r) qui n’adhèrent pas à la foi corrompue des Râfidhites ayant notamment pour croyance que le Coran est falsifié.



Ils le prétendent depuis toujours et à tous les niveaux de la secte comme le confirme leur savant éminent, qui est si cher à leurs yeux, El Hâj Mîrzâ Husaïn ibn Mohammed Taqï e-Nûrî e-Tabrasî l’auteur de Fasl el Khitâb fî Ithbât Tahrîf Kitâb Rabb el Arbâb. Il écrivit chaque ligne de sa plume criminelle au côté de la tombe du noble Compagnon, l’émir de Koufa el Mughîra ibn Shu’ba (t). Pourtant, les shiites prétendent que c’est la tombe de ‘Alî –qu’Allah honore son visage ! –.[8] Ils nous imposent comme condition afin qu’ils condescendent à un éventuel rapprochement, de maudire les Compagnons et de renier toute personne qui ne ferait pas partie de leurs rangs comme les filles du Messager d’Allah (r). Ils nous réclament de renier également l’élite bénite de sa descendance, en commençant par Zaïd ibn Zaïn el ‘Âbidîn et tous ceux qui avant lui condamnèrent les Râfidhites.

Voici la partie au sujet de laquelle e-Nasîr e-Tûsî ne s’est pas trompé. Il fut suivi dans son raisonnement par le Saïd Ni’mat Allah el Mûsawî et par Mîrzâ Mohammed Bâqir el Mûsawî el Khûnsârî el Asbahânî. Aucun shiite ne le conteste quand bien même l’un d’entre se cacherait derrière sa Taqiyya.



Par contre, nous ne pouvons leur concéder que pour les sectes musulmanes en dehors des shiites, l’attestation de foi suffit à elle seule à apporter le salut dans l’au-delà. S’ils avaient un peu de raison ou même un peu de connaissance, ils sauraient que l’attestation de foi est la clef qui permet d’entrer dans l’Islam. Celle-ci immunise sur terre le sang et les biens de tous ceux qui l’a prononcent, même de la part des combattants ennemis. Cependant, pour aspirer à être sauvé dans l’autre monde, il faut obligatoirement déceler en soi une foi sincère. La foi comme nous l’apprend ‘Omar ibn ‘Abd el Azîz comporte des obligations, des lois, des limites, et des traditions (Sunan). Quiconque parfait ses choses, il aura par-là même parfait sa foi et quiconque ne les parfait pas correctement, il n’aura pas parfait sa foi. Il ne nous incombe même pas de croire en l’existence de leur douzième Imam qui est un personnage imaginaire. Les shiites le comptent mensongèrement parmi les fils d’el Hasan el ‘Askarî, alors que ce dernier était stérile. Son frère Ja’far[9] mit au courant ses héritiers qu’il n’avait pas eu d’enfant.



Les ‘Alawiyûn (les descendants de ‘Alî ndt.) conservent un registre des naissances. Un doyen (Naqîb) de l’époque consignait chacun de leurs accouchements. Aucune naissance affiliée à el Hasan el ‘Askarî ne fut relevée. Les ‘Alawiyûn contemporains à el ‘Askarî était au courant que ce dernier n’avait laissé aucun enfant mâle après sa mort. Le problème, c’est que cet homme était stérile. La chaîne des Imams tout comme la croyance Imamite devait donc s’éteindre avec lui. Les partisans Imamites ne pouvaient plus se revendiquer comme tels puisqu’ils n’avaient plus d’Imam. C’est pourquoi, l’un de leur démon qui porte le nom de Mohammed ibn Nusaïr, captif de la tribu Numaïr, leur a trouvé une échappatoire. Il leur a monté de toute pièce la légende du fils imaginaire d’el ‘Askarî qui se serait caché dans la galerie de la maison paternelle.[10] Lui et ses complices cherchaient à travers cela, à escroquer le commun des shiites et la classe aisée afin de leur soutirer la Zakât (l’Aumône) au nom du supposé Imam. Il faisait ainsi une pierre deux coups, car cela lui permettait également d’entretenir la légende Imamite. Pour se faire, il se désigna le gardien de la galerie imaginaire ou la « porte » (el Bâb) qui serait l’intermédiaire entre l’Imam et ses partisans. Il avait la fonction de récolter la Zakât. Ses malicieux acolytes s’opposèrent à cette idée et ils résolurent que le gardien des lieux devait être un fabriquant d’huile (Zaïyyât) ou de beurre (Sammân). Leur boutique à l’intérieur de laquelle les visiteurs pouvaient se ravitailler en affaires domestiques, devait donner devant la maison d’el Hasan et de son père. Après cette dissension, l’auteur du concept décida de se séparer de ses compères et il fonda la tendance Nusaïriyadont le nom fut formé sur le sien.



Ses anciens complices ne s’en sont pas arrêtés là. Ils voulaient trouver une astuce pour sortir au grand jour leur prétendu douzième Imam. Il devait se marier et assurer une descendance afin de perpétuer la tendance Imamite. Une telle machination cependant allait attirer les foudres des doyens ‘Alawites, et de tous ses membres. La colère allait s’étendre également chez leurs cousins germains de la dynastie abbasside. Ils conclurent alors qu’il devait rester cacher dans sa galerie mais que sa disparition (Ghaïba) prendrait deux aspects ; il y aurait désormais une disparition mineure et une disparition majeure. Les païens grecs eux-mêmes n’ont pas fait mieux en matière de légende ! Ces gens-là réclament en prime aux musulmans de croire en ces balivernes, après qu’Allah leur a fait jouir de la raison, sous prétexte de parvenir à une entente ! C’est vraiment impossible, sinon il faudrait que tous les citoyens du monde musulman se rendent à l’hôpital de Mâristân pour y subir des soins psychiatriques ! Nous louons Allah pour nous avoir doté de la raison sans laquelle l’individu ne serait pas responsable. Après une foi saine, la raison est considéré comme le bienfait le plus noble et le plus précieux dont peut jouir l’être humain.



Les musulmans prennent pour allié tout croyant dont la foi est sincère et dont font partie notamment les gens pieux d’Ahl el Baït. Ils ne s’en tiennent pas à un nombre déterminé. Il faut compter en premier lieu l’élite des croyants qui sont les dix élus auxquels le Prophète (r) a annoncé le Paradis. Le simple fait que les shiites contestent au Prophète (r) que ses dix hommes soient effectivement des habitants du Paradis, est une raison pour les considérer apostats. En outre, les musulmans prennent pour alliés le reste des Compagnons qui portèrent l’Islam sur leurs épaules et qui poussèrent les frontières de ses adeptes au bout du monde. La vérité et le bien arrosés par leur sang, poussèrent en terre musulmane. C’est à leur encontre que les shiites ont fait dire à ‘Alî et à ses enfants les pires mensonges. Ils assument en effet que ces derniers sont les ennemis des Compagnons, alors qu’ils vivaient ensemble dans un climat d’entente et de fraternité. Ils entretinrent ces sentiments jusqu’à ce que la mort les sépare.



Allah a fait d’eux une description véridique dans Son Livre au sujet duquel le faux ne peut provenir ni par devant ni par derrière. Il révèle en effet dans la sourate la Conquête : (Ils sont durs envers les mécréants et doux entre eux).[11] Dans la sourate le fer, le Tout-Puissant précise : (alors qu’à Allah appartient l’héritage des cieux et de la terre. Ceux qui dépensèrent et qui combattirent avant la Conquête et ceux qui dépensèrent après la Conquête ne sont pas égaux. Ceux-là ont un plus grand degré que ceux qui dépensèrent et qui combattirent après ; Allah a toutefois promis une belle récompense à tous).[12] Allah peut-Il manquer à Sa promesse ? Il déclare également à leur sujet dans la sourate la famille de ‘Imrân :(Vous êtes la meilleure communauté venue aux hommes).[13]



Article pour Islam.house

Traduit par : Karim ZENTICI








(1) Dans son livre el Hukûma el Islâmiya (p. 108), el Khumaïnî fait l’éloge du Khawâja Nasîr e-Dîn e-Tûsî et considère qu’il a offert d’honorables services à l’Islam. El Khûnsârî fait le même constat dans Radhât el Jannât (p. 579) qui fut imprimé en Iran en 1367 h.



(2) Il incombe de souligner ici que le petit-fils de Hulagu, Ghazan Khan lança sa horde contre les terres du Shâm en 699 h. Son vizir de l’époque n’était autre que le petit-fils de Nasîr « el Kufr » e-Tûsî qui se faisait appeler Asîl e-Dîn e-Tûsî. Damas fut victime de massacres, de viols, de vol des ouvrages religieux. Par la suite, Allah facilita à l’Imam, le Mujâhid,Sheïkh Islam ibn Taïmiya de mener une initiative contre ce tyran qui essuya une cuisante défaite à la fameuse bataille deShaqhab en 701 h.



(3) L’érudit e-Suwaïdî, qui participa au congrès de Nadjaf qui nous allons décrire après cette introduction, est l’auteur d’une réfutation à l’encontre d’ibn Abî el Hadîd. Son livre épais d’environ mille pages s’intitulle e-Sârim el Hadîd fî e-Radd ‘alâ ibn Abî el Hadîd, comme nous l’apprend l’illustre érudit l’Imam Mohammed Zâhid el Kawtharî –qu’Allah lui fasse miséricorde – dans ses Maqâlât (p. 155). [S’il est vrai qu’el Khawtharî est relativement érudit dans son domaine (autrement dit, il connaissait sur les doigts et pour cause, l’école Hanafite à laquelle il était affilié en plus de son bagage non négligeable dans le domaine du Hadith), il n’en est pas pour autant illustre comme en témoigne ses critiques acerbes à l’encontre de tous ceux qui seraient en désaccord avec les enseignements de son école. Dans son zèle, il n’a pas épargné de sa plume certains compagnons dont les paroles vont en contradiction avec Abû Hanîfa –qu’Allah lui fasse miséricorde –. Voir : e-Tankîr de l’érudit el Mu’allimî ndt.]



[4] La seule façon pour les différentes sectes de l’Islam de se rapprocher entre elles, comme nous l’avons vu, c’est d’adhérer tous ensembles à la tendance traditionnaliste car aucune concession n’est possible avec la religion d’Allah. Il leur incombe donc pour parvenir à une union possible de s’accrocher tous ensembles à la Corde d’Allah. Voir : Kun Salafiyan ‘ala el Jadda de Sheïkh ‘Abd e-Salâm e-Suhaïmî. (N. du T.).



[5] Rawdhât el Jannât (p. 579) de la troisième édition de Téhéran, imprimée en 1367 h.



[6] Ses ennemis correspondent à Abû Bakr, ‘Omar et toute personne affiliée à l’Islam, en dehors des shiites, parmi les gouverneurs et le commun des gens.



[7] N’en déplaise à l’auteur mais ces trois références shiites se sont tout autant trompés en avançant une telle allégation. Il suffit de simplement se pencher sur le domaine des Noms et des Attributs divins, qui représente pourtant l’un des fondements les plus cruciaux du dogme, pour constater qu’il existe des différences fondamentales entre les différences sectes. Voir : introduction de la recension de Kitâb el ‘Arsh (1/36-51) de l’Imâm e-Dhahabî (m. 746 h.) par le docteur Mohammed ibn Khalîfa e-Tamîmî. (N. du T.).



[8] Cette formule héritée des chiites s’emploie à l’évocation du Khalife ‘Ali (t). Celle-ci s’avère contestable pour deux raisons ; la première est qu’ils revendiquent que ce noble compagnon, dont le visage ne s’est jamais prosterné devant une idole, mérite tous les honneurs. Même si nous leur concevons cette particularité, il faut savoir qu’il n’est pas le seul à s’en être doter. Des noms bien plus prestigieux pour certains que le sien, même si cela ne diminue en rien à son mérite en ont été épargnés à l’instar de deux de ses prédécesseurs Abû Bakr et ‘Uthmân en l’occurrence. La deuxième est qu’il spécifie cette formule à l’évocation de son nom uniquement. Pour la raison que nous avons déjà évoqué, nous ne pouvons leur concéder cette distinction, surtout si nous considérons, et cela pourrait servir de troisième raisons, que les anciens n’ont jamais eu recours à ce genre de formule ni pour ‘Ali ni pour quiconque ! voir notamment l’exégèse d’ibn Kathîr du Verset 56 de la Sourate les coalisés (N. du T.).



[9] Il se nomme Ja’far ibn ‘Alî el ‘Askarî, le frère de sang d’el Hasan el ‘Askarî.



[10] Les shiites n’avaient pas accès à cette fameuse galerie –en supposant qu’elle exista vraiment – et ils n’avaient pas le droit d’y entrer. Ja’far, le frère d’el Hasan en était le responsable. Cependant, ce dernier affirme que son frère n’avait laissé aucune descendance ni à l’intérieur d’une galerie imaginaire ni même ailleurs. S’il est fait allusion toutefois à plusieurs galeries, le problème reste de pouvoir le retrouver !



[11] La Conquête ; 29



[12] Le fer ; 10



[13] La famille de ‘Imrân ; 10

rayaan

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 18 janv.14, 21:40

Message par rayaan »

Dernière partie

‘Alî donna pour nom à ses enfants :

Abû Bakr, ‘Omar et ‘Uthmân



En hommage à ses trois prédécesseurs, le Prince des croyants ‘Alî ibn Abî Tâlib offrit leur nom à trois de ces enfants qui vinrent après el Hasan, el Husaïn et ibn el Hanafiya. Il les appela en effet Abû Bakr, ‘Omar, et ‘Uthmân. Par ailleurs, il donna en mariage sa fille aînée Um Kalthûm au deuxième Khalife de l’Islam.(1) Après la mort du martyr, Mohammed ibn Ja’far ibn Abî Tâlib épousa sa veuve qui était sa cousine. Après la mort de son deuxième mari, elle fut offert à ‘Awn son autre cousin, le frère de Ja’far. C’est dans son foyer qu’elle finit ses jours. Quant à ‘Abd Allah ibn Ja’far ibn Abî Tâlib –l’homme au deux ailes –, il donna à l’un de ses enfants le nom d’Abû Bakr, et le nom de Mu’âwiya à un deuxième. Ce fameux Mu’âwiya –le fils de ‘Abd Allah ibn Ja’far en l’occurrence – appela Yâzid l’un de ses garçons, en hommage à la bonne réputation de ce dernier,(2) comme en témoigne Mohammed ibn el Hanafiya ibn ‘Alî ibn Abî Tâlib lui-même.



Si nous devions pour gagner le contentement des shiites, renier tous les gens qu’ils nous demandent de renier et dire du mal d’eux, il faudrait considérer que leur premier Imam ‘Alî ibn Abî Tâlib était dans l’erreur. Il était dans l’erreur pour avoir donner à ses enfants les noms d’Abû Bakr, de ‘Omar, et de ‘uthmân. Sa plus grande erreur du reste, aurait été d’avoir donné sa fille au deuxième Khalife.



Mohammed ibn el Hanafiya aurait menti pour avoir témoigné de la bonne conduite de Yâzid à ‘Abd Allah ibn Mutî’ le prêcheur d’ibn e-Zubaïr. Ce dernier déclara en effet à son retour du Shâm que Yâzid buvait de l’alcool, délaissait la prière, et transgressait les lois du Coran. Mohammed ibn el Hanafiya lui a répondu comme nous l’apprend el Bidâya wa e-Nihâya : « J’ai n’ai rien vu de ce que vous avancez ! Je suis pourtant resté un certain temps chez lui ; il était assidu à la prière, il s’enquérait des vertus, il se renseignait sur le Figh, et il était fidèle à la Tradition (Sunna)…

- Il le faisait exprès devant toi, lui assurèrent ibn el Muti’ et ses compagnons de route.

- Qu’aurait-il rétorqua-t-il à craindre ou à espérer de moi pour jouer ainsi au dévot devant moi ! S’est-il affiché devant vous quand, comme vous l’assumez, il a bu de l’alcool ? Si tel était le cas, alors vous vous en êtes faits les complices et si n’était pas le cas, alors vous avancez ce dont vous n’avez aucun savoir.

- Pour nous, c’est la vérité, même si nous ne l’avons pas vu !

- Allah refuse cela aux auteurs des témoignages. Il dit en effet : (Sauf ceux qui témoigne de la vérité en pleine connaissance de cause).(3) Quant à moi, je n’ai rien à voir avec vous »[4]



Si tel est le témoignage du fils de ‘Alî en faveur de Yâzid, quelle sens prend ce comportement que les shiites nous invitent à avoir à l’encontre de son père ?[5] Et à l’encontre des hommes qui sont meilleurs que son père et meilleurs que tous les autres hommes ? J’entends par-là Abû Bakr, ‘Omar, ‘Uthmân,Talha, e-Zubaïr, ‘Amr ibn el ‘Âs, et l’élite des Compagnons. Ces derniers nous ont préservé le Livre d’Allah et la Sunna du Messager d’Allah. Ils sont à l’origine du monde musulman dans lequel et pour lequel nous vivons aujourd’hui. Qu’Allah les agréent tous autant qu’ils sont !



Le prix qu’ils nous demandent de payer en échange à leur contentement est vraiment fort. Nous ne gagnons absolument rien dans cette affaire. Seul un imbécile peut accepter une transaction dans laquelle il est perdant ! Le principe d’alliance sur lequel repose la religion shiite et qui fut établi par e-Nasîr e-Tûsî dans une analyse qu’el Mûsawî et el Khûnsârî ont soutenue, n’a d’autre finalité que de transformer la religion musulmane. Il nous demande de s’ériger en ennemi contre ceux qui ont porté sur leurs épaules l’édifice de l’Islam. Ils mentent lorsqu’ils prétendent que leur secte est la seule à se distinguer des autres tendances islamiques. Les Ismaéliens tout comme eux se différencient des musulmans. Ils se distinguent uniquement avec les Imâmites sur le choix de certains membres d’Ahl el Baït que les uns et les autres décident ou non de s’en faire les alliés. Ils adhèrent aux mêmes Imams jusqu’à Ja’far e-Sâdiq. La cassure s’est faite à partir de lui.



Les Imâmites en effet s’allient à Mûsâ ibn Ja’far et sa descendance tandis que les Ismaélites se revendiquent d’Ismâ’îl ibn Ja’far et de sa descendance. Ces derniers lui vouaient un encensement à outrance, mais depuis l’époque de la dynastie Safavide, les Imâmites leur envient ce credo. C’est pourquoi, ils sombrèrent dans le même gouffre sous l’impulsion d’el Majlisî et de ses complices. Alors que dans le passé, les shiites ultra comptaient parmi la minorité, ils font désormais l’unanimité de la secte.

Le plus grand de leurs érudits dans la critique des rapporteurs Âyat Allah el Mâmaqânî fait lui-même ce constat amer. Toutes les fois qu’il tombe dans son encyclopédie sur la biographie d’un « ultra », il n’omet pas de signaler ce phénomène. Autrement dit, les points pour lesquels certains anciens étaient considérés comme des « ultras », sont devenus des principes élémentaires de la tendance Imâmite.



Ainsi, l’excès qui fut caractéristique aux Ismaélites s’est répandu à toute la secte Imâmite. Il n’existe plus aucune différence entre eux si ce n’est sur le choix des personnes qu’ils encensent, et qu’ils placent au-dessus du Prophète. Au même moment, à travers le propos de Mohammed Hasan el Ashtiyânî, les Imâmites s’autorisent à ne pas croire aux paroles du Prophète qui concernent le monde de l’inconnu, comme la création de la terre et des cieux, et la description de l’Enfer et du Paradis. Or, ils attribuent à leurs Imams et notamment à leur douzième Imam imaginaire, ce qui les élève au niveau des dieux grecs. Il leur est donc impossible d’aspirer au moindre rapprochement avec toutes les tendances musulmanes confondues étant donné qu’ils ont des fondements radicalement différents.[6] C’est e-Nasîr e-Tûsî qui en fait l’aveu et qui le crie haut et fort. Il fut suivi en cela par Ni’mat Allah el Mûsawî, Bâqir el Khûnsârî et tout shiite en général. Si un tel constat a pu se faire à l’époque d’e-Tûsî, celui-ci se vérifie d’autant plus à l’époque d’el Majlisî et de nos jours !



Il va s’en dire que ce sont les shiites Imâmites qui ne veulent pas du Taqrîb. Pour preuve, ils font de généreux sacrifices quand il s’agit d’en faire la propagande dans les milieux sunnites, mais ils font preuve de la plus grande intransigeance contre celui qui entame la moindre initiative dans ce sens au milieu des leurs, ou dans leurs centres d’enseignements. C’est pourquoi, cet appel fonctionne dans un seul sens comme nous l’avons souligné au début de notre article. Cela ne peut donc pas marcher de la même façon que les conducteurs électriques dont le pôle positif et négatif ne se rencontrent jamais.



Toute action dans ce sens est une pure perte de temps tout comme les jeux pour enfants. Sauf bien sûr si les shiites renoncent à maudire Abû Bakr et ‘Omar et à renier tous les non shiites depuis la mort du Prophète jusqu’à la fin du monde. Sauf s’ils renoncent à élever le statut des gens pieux d’Ahl el Baït au niveau des dieux grecs, car tous ses principes sont des actes de rébellion contre l’Islam. Ils n’ont d’autre finalité que de le faire dévier du chemin que le Législateur et ses nobles Compagnons, dont ‘Alî et ses enfants font partie, nous ont orienté. Dans la mesure où les shiites ne font pas l’effort de renoncer à l’affront qu’ils font à l’Islam, à sa croyance et à son histoire, ils resteront isolés eux et leurs principes par lesquels ils se différencient de tous fondements de notre religion, et que tous les musulmans s’accordent à refuser.



Nous voulons ici revenir sur une réalité à laquelle nous avons brièvement fait allusion au cours de notre article. Le communisme en effet qui a envenimé l’Iraq et le parti Tûda en Iran ont pris plus d’ampleur dans les rangs musulmans que par le passé. Il faut savoir que le communisme est l’enfant du shiisme. Les partisans de ce concept en effet dans ses deux contrées du monde sont issus des milieux shiites qui furent déçus des abominations, des légendes, et des mensonges insensés que renferme leur dogme à la racine. Ils ont donc quitté cette religion pour trouver face à eux des organisations communistes actives et dont les ouvrages sont traduits en plusieurs langues. Leur propagande est fondée sur des revendications économiques, et d’autres moyens qu’ils utilisent pour appâter leurs victimes. Si ces gens abusés avaient connu l’Islam à son état pur et s’ils l’avaient abordé sainement sans se tourner vers le shiisme, ils n’auraient pas sombré dans un tel gouffre.



L’affaire du Bâb en Iran a fait ses ravages il y a plus de cent ans. ‘Alî Mohammed e-Shirâzî s’est revendiqué être la « porte » du Mahdî attendu. De fil en aiguille, il s’est fait passé pour le Mahdî lui-même. Il avait des partisans dans les milieux shiites iraniens. Quant son affaire prit de l’ampleur, le gouvernement iranien prit l’initiative de l’expulser hors du pays. Leur choix s’arrêta à l’Azerbaïdjan car c’était un bastion sunnite de l’école Hanafite ; vu leur appartenance au sunnisme, ils ne pouvaient succomber à des fabulations aussi puériles qui prennent leurs racines dans le shiisme. Il est donc facile d’abuser les shiites avec ce genre de légende auxquels ils adhérent en nombre. C’est pourquoi, les autorités ne voulaient pas l’expulser dans une région shiite dont les habitants ont la propension de croire à tout et à n’importe quoi. La propagande de cet homme eut un certain écho et son épreuve (Fitna) prenait de l’ampleur.



Le shiisme était un terrain fertile au cours du siècle passé à la propagation de ce genre de folklores qui permit de gonfler les rangs de Bâbites et des Bâbiîns. Cependant, au vingtième siècle il y a eu le revers de manivelle. C’est en effet l’une des raisons pour lesquelles, après avoir ouvert les yeux, les shiites se convertirent au communisme. Ils quittèrent une religion dont les enseignements allaient en complète contradiction avec la raison. Les communistes accueillirent ces désorientés à cœur ouvert. Leur propagande fut beaucoup plus fructueuse en Iraq et en Iran que dans le reste du monde musulman d’obédience sunnite.



Voici un exposé qu’en cette occasion nous avons pu présenter. Nous fûmes motivés par l’engagement qu’Allah a pris aux musulmans de prodiguer le bon conseil à Allah, Son Messager, au commun des musulmans et à leurs gouverneurs. Qu’Allah protège sa religion et notre prestigieux patrimoine musulman contre la ruse et la destruction des mauvaises gens ! Et cela, jusqu’au jour des Comptes !



Article pour Islam.house

Traduit par : Karim ZENTICI










(1) Certaines références shiites font courir la légende qu‘Omar n’était pas le gendre d‘Alî. On lui aurait parait-il substituer une autre femme qui ressemblait à sa fille aînée, mais comme dit le dicton : en voulant lui mettre du Kohol sur les yeux, il lui a fait perdre la vue ! Quand ‘Omar a connu le martyre de la main d’Abû Lu-lua le mazdéen, est-ce la vraie Um Kalthûm que son cousin Mohammed ibn Ja’far épousa ou bien son sosie ? Quand ensuite son deuxième mari disparut, se serait-elle marié avec son frère ‘Awn ou bien est-ce son sosie qui lui fut offert à sa place ? El Kulaïnî mentionne une annale qu’il rapporte de Zurâra. Selon ce dernier, ’Abî ‘Abd Allah a dit au sujet du mariage d’Um Kalthûm : « Ce mariage est un viol. » [Voir : el Kâfî fî el Furû’ (2/141) de l’édition indienne.]

E-Tûsî va plus loin ; il affirme dans Tahdhîb el Ahkâm (2/380) qu’Um Kalthûm et son fils Zaïd ibn ‘Omar ibn el Khattâb décédèrent pratiquement en même temps. Ainsi, aucun des deux n’hérita de l’autre… Comment peut-on dès lors ne pas reconnaître ce mariage et faire autour des légendes absurdes qui mettent en scène une Djinniya on un sosie !



(2) Cette dernière assertion est discutable, étant donné que rien ne prête à dire en regard des textes qu’il faisait allusion à Yâzid le fils de Mu’âwiya ibn Abî Sufiân. D’autant plus que Yâzid était un nom répandu chez les arabes. Le Compagnon illustre et conquérant Yâzid ibn Abî Sufiân, l’oncle de Yâzid ibn Mu’âwiya notamment portait ce nom (note de l’éditeur).



(3) Les ornements ; 86



[4] El Bidâya wa e-Nihâya (8/233). [Voir sur le sujet l’excellente recension faite par l’auteur, du livre el ‘Awâsim min el ‘Qawâsim d’Abû Bakr ibn el ‘Arabî. Muhibb e-Dîn el Khatîb est également l’auteur de la recension du livre el Muntaqâ min Minhâj el I’tidâl de l’Imam e-Dhahabî qui est un résumé de Minhâj e-Sunna d’ibn Taïmiya. Ce livre analyse en détail certains épisodes controversés de cette période ndt.]



[5] Autrement dit, de Mu’âwiya.



[6] Nous avons déjà souligné qu’il existe des différences énormes entre les différentes tendances sunnites, mais il incombe de signaler ici que certaines d’entre elles ont eu avec le temps de plus en plus d’affinité avec certains dogmes shiites. Ces points communs concernent notamment l’excès envers leurs Imams, l’utilisation de la Taqqiya, le culte des tombeaux, etc. Il y a une ressemblance énorme entre l’initiation soufi qui sévit dans le monde musulman et l’initiation shiite. Certains mouvements islamiques contemporains ne voient pas d’inconvénient à se rapprocher avec les shiites, pour des raisons politiques certes mais aussi en raison de certaines affinités historiques et doctrinales qui les relient à eux. Voir pour se dernier point : el Qutbiya hiya el Fitna fa-‘rifûhâ écrit sous le pseudonyme d’el ‘Adnânî. (N. du T.)

rayaan

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 18 janv.14, 21:51

Message par rayaan »

En conclusion nous attendons des chiites pour faire un rapprochement :

- Qu'ils cessent la Taqiyya

- Qu'ils cessent d'insulter les sahabas et plus particulièrement Abu Bakr, Omar et Othman.

- Qu'ils considèrent les sahabas et les femmes du Prophètes salla Allahu alayhi wa salam comment musulmans et musulmanes.

- Qu'ils cessent de dire ou de croire que le Coran diffusé actuellement et depuis plus de 1300 ans dans le monde musulman sunnite est un faux Coran, un Coran falsifié.

- Qu'ils cessent d'élever leurs 12 Imams au dessus de leur rang au point de les mettre au dessus des Prophètes voir de les déifier.

- Qu'ils cessent de se réjouir des défaites des sunnites contre les mécréants.

- Qu'ils cessent de rejeter en bloc les ahadiths sunnites authentique ( Bukhary, Muslim en particulier ).


Si et seulement si les chiites font ces pas en avant alors nous pourrons envisager un rapprochement.

Nous, sunnites, nous désavouons de toute les insultes ou injures qui peuvent venir de la part des ignorants parmi nous à l'encontre de Ahl ul Bayt.

Qu'Allah nous guide et nous unisse. Amin.

As salam aleykoum wa rahmatullah wa barakaatuh.

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 19 janv.14, 03:48

Message par ishraqi »

rayaan a écrit :nous attendons des chiites
Et vous ne voyez sincèrement pas le non-sens d'un tel "rapprochement" ? :lol:
On n'a pas de comptes à rendre au tribunal des salafis, cette secte impuissante et stupide vouée à s'éteindre dans la détestation générale d'ici quelques décennies, tout le monde vous méprisant déjà ; ce que vous êtes les seuls à ne pas voir...
Personnellement, je ne vois que trois concession que les salafis pourraient nous faire, mais qu'ils ne feront malheureusement pas :

Essayer de comprendre le shi'isme au lieu de toujours nous sortir les mêmes textes écrits par des ignares qui n'y connaissent manifestement absolument rien.
Essayer de comprendre et de connaître les principales doctrines du shi'isme, tanzīh, walāyah, taqiyya, sens ésotérique des Révélations,... et de constater la rigueur théologique, scripturaire et intellectuelle avec lesquelles elles sont justifiées.
Essayer enfin de comprendre à quel point nous n'avons profondément rien à faire de vos foutus califes dont vous êtes obsédés. On ne les déteste pas, on s'en fiche, c'est tout !

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 19 janv.14, 04:03

Message par rayaan »

Déjà c'est pas avec les " salafis " mais avec tout les sunnites que vous avec un problème.
Ensuite peut être que toi tu en a rien à faire mais c'est pas le cas de tout les chiites vu que tout ce qui est dit dans cette exposé est tiré des ouvrages chiites dont le plus connu " al kafi ".
Pour finir nous sunnites croyons que l'Islam est venu apporté la lumière au monde, c'est la vérité qui est venu guider toute l'humanité. Cette vérité doit pouvoir être comprise par tout le monde et c'est pourquoi nous prenons le sens apparent des textes. Il n'y a pas de sens esotérique ou caché que seul des êtres illuminé sont censé comprendre. Le Coran et la Sunna peuvent être compris par tout être doué de raison si il étudie un minimum, de plus la plupart des textes sont compréhensible et claire de sorte que tout le monde puisse comprendre sans même avoir étudié.

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 19 janv.14, 04:14

Message par ishraqi »

rayaan a écrit :Déjà c'est pas avec les " salafis " mais avec tout les sunnites que vous avec un problème.
Non, désolé : les soufis sunnites (soit pratiquement l'ensemble des musulmans d'Afrique subsaharienne, d'Asie centrale et orientale, des régions indiennes, d'Indonésie et d'Eurasie) et même la plupart des arabes orthodoxes sont loin d'être aussi bornés que vous ne l'êtes.
rayaan a écrit :Ensuite peut être que toi tu en a rien à faire mais c'est pas le cas de tout les chiites vu que tout ce qui est dit dans cette exposé est tiré des ouvrages chiites dont le plus connu " al kafi ".
Une place insignifiante leur est en effet accordé dans notre vaste corpus de hadiths, reste qu'ils n'occupent pratiquement aucune place dans le shi'isme.
rayaan a écrit :Pour finir nous sunnites
Non, seulement les salafis : la plupart des sunnites orthodoxes admettent que le Coran ait un sens ésotérique.

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 19 janv.14, 04:38

Message par rayaan »

Les soufis ne sont pas sunnites.

Le soufisme dans la balance du Coran et de la Sounna

En tout cas on a bien compris que les soufis servent d'alibis pour justifier vos croyances égarés.
J'ai vécu 3 mois au Maroc et j'ai vu très peu de soufis, en France encore pire les seuls soufis que j'ai rencontré sont les noirs originaire du Senegal et je peux te dire que même parmi eux ils sont une minorité.

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 19 janv.14, 04:50

Message par ishraqi »

rayaan a écrit : les noirs originaire du Senegal et je peux te dire que même parmi eux ils sont une minorité.
Vous, vous ne connaissez pas le Sénégal ! :roll:
Que ça vous plaise ou pas le soufisme est parti intégrante du sunnisme et en le rejetant vous rejetez l'immense majorité de vos coreligionnaires ; suffit de voir la popularité et le respect dont est entouré un pur soufi tel Ghazali pour le constater.

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 19 janv.14, 05:10

Message par rayaan »

Le soufisme ne fait pas partie du sunnisme et je rejetterais quiconque contredit l'Islam dans ses fondements.
En tout cas on sait pourquoi vous aimez les soufis tant leurs pratiques et leurs croyances hérétiques ressemblent au votre, cependant n'essayez pas de nous faire croire que les soufis représentent une majorité des musulmans c'est un mensonge éhonté.

ishraqi

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 19 janv.14, 05:22

Message par ishraqi »

rayaan a écrit :cependant n'essayez pas de nous faire croire que les soufis représentent une majorité des musulmans c'est un mensonge éhonté.
Disons qu'ils représentent l'Islam populaire et rural, une immense partie des musulmans non-arabes, une partie significative des musulmans arabes orthodoxes et que l'écrasante majorité des sunnites les acceptent comme musulmans et se réfèrent sans cesse à des auteurs soufis tel Ghazali (pourtant pratiquement la personnification du sunnisme orthodoxe).

rayaan

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Re: Comment faire un rapprochement entre sunnites et chiites

Ecrit le 19 janv.14, 07:01

Message par rayaan »

Extrait de l'épitre "Le soufisme dans la balance du coran et de la sounnah "

Le soufisme est répandu dans le monde islamique.

Les gens, à son égard, sont divisés en deux parties : la première l'approuve tandis que l'autre le désapprouve.

A quelle partie le vrai musulman doit-il adhérer ?
Doit-il se placer et marcher avec ses partisants, ou bien doit-il s'en éloigner avec les opposants ?

Pour mettre fin à sa tergiversation on lui conseille de se référer au Coran et à la sunna pour choisir sa place en obtempérant aux ordres divins (traduction rapprochée) :

«En cas de désaccord, remettez-vous-en à Allah et à Son Prophète» (Qur'an 4,58)

Du temps du Messager d'Allah et de ses compagnons, on n'a jamais entendu parler du soufisme.

Plus tard, un groupe d'ascètes portèrent des habits de laine d'ou leur appellation(car en arabe le mot laine se dit : « as-souf ») ou comme d'autres ont avancé qu'il vient du mot «sophia» qui signifie «la sagesse».

Que ce soit l'un ou l'autre, cette nouvelle secte a causé la division des musulmans.

Il se peut que le nouveau soufisme diffère de l'ancien du fait du nombre d'innovations qui furent répandues.

Le Prophète nous a mis en garde contre cela en disant :

«Gardez-vous des pratiques nouvelles apportées à la religion, car toute pratique nouvelle est innovation et toute innovation est égarement» (Rapporté par Tirmidhi).

Mais il faut quand même mettre les enseignements du soufisme dans la balance pour bien connaître ses buts :

Le soufisme comporte actuellement plusieurs groupes
, à savoir :

Al-Tijania, Al Qadryia, Al-Naqchabandia, Al-Chazlia, Al-Rifa'yia et autres, dont chacun prétend être dans le vrai et les autres dans l'erreur, alors que l'Islam interdit la désunion.

Allah a dit à ce propos (traduction rapprochée) :

«Revenez repentants vers Lui ; craignez-Le, accomplissez la salate et ne soyez pas parmi les associateurs, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti exultant de ce qu'il détenait. » (Qur'an 30, 31-32).

Les soufis invoquent d'autres qu'Allah, pris parmi les Prophètes et les walis vivants ou morts quand ils dirent par exemple : «Ô Jilani, ô Rifa'i, ô Envoyé d'Allah aide-nous, ô Envoyé d'Allah nous nous fions à toi».

Allah interdit un tel comportement et ordonne de n'invoquer que Lui (traduction rapprochée) :

«N'invoque pas, en dehors d'Allah ce qui ne peut te profiter ni te nuire. Et si tu le fais, tu seras alors du nombre des injustes. » Qur'an 10, 106

Et le Prophète a dit: «L'invocation, est l'adoration».

L'invocation est tout comme la prière, qui ne doit être adressée qu'à Allah même si celui qu'on invoque est un Prophète. Et ceci constitue un polythéisme qui anéantit les bonnes actions et jette l'auteur au Feu pour l'éternité.

Les soufis croient qu'Allah a conféré certains pouvoirs à des «Substituts» (Abdales), à des magnats ou à des walis pour expédier les affaires, oubliant qu'il a, en parlant des idolâtres, posé la question et répondu à leur place (traduction rapprochée) :

«Dis : « Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l'ouie et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout ? » Ils diront : « Allah »...» Qur'an 10, 31.

Et, en plus, ils demandent un refuge auprès d'un autre qu'Allah quand ils sont accablés de calamités. Allah n'a-t-Il pas dit (traduction rapprochée) :

« Et si Allah fait qu'un malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l'enlever. Et s'il fait qu'un bonheur te touche ... C'est qu'Il est omnipotent.» Qur'an 6, 17.

Et en parlant des idolâtres du temps de l'ignorance, Il a dit (traduction rapprochée) :

« Et tout ce que vous avez comme bienfaits provient d'Allah. Puis quand le malheur vous touche, c'est Lui que vous implorez à haute voix. » Qur'an 16, 53.

Certains soufis croient à l'unité de «l'existence», en d'autres termes, ils ne considèrent pas que dans cet univers il y ait un créateur et des créatures, tout être est créature et tout créateur est Allah.
Leur chef Ibn Arabi qui est enterré à Damas a composé ces vers :

Le serviteur est Seigneur, et le Seigneur est serviteur
Que je désire connaître qui est le redevable
Si je dis: c'est le serviteur, ce sera la vérité
Et si je dis le Seigneur, pourquoi devrai-je être redevable?


Les soufis appellent les autres à conférer une place à leurs cheikhs (leurs maîtres) et demandent d'imaginer ces maîtres devant en invoquant Allah,même dans leurs prières.

J'ai vu (raconte l'auteur) un de mes proches mettre le portrait de son maître devant lui en priant, du moment que le Messager d'Allah a dit:

«L'excellence (l'Ihsan) consiste à adorer Allah comme si tu le voyais, si tu ne le vois pas Lui te voit.»
(Une partie d'un long hadith rapporté par Mouslim).

Les soufis prétendent que l'adoration d'Allah n'a pas pour but la crainte du Feu ou l'aspiration au Paradis.

A ces fins ils prennent pour argument ces paroles de Râbi'a al-'Adawyia:

«Oh Allah ou Allahou akbar ?, si je T'adore par crainte de Ton feu, précipites-y moi, et si je T'adore pour aspirer à Ton paradis prives-en moi».

J'ai entendu également un de leurs maîtres Abdul Ghani Nabulsi dire:

«Celui qui adore Allah par crainte de Son feu, aura adoré le feu, et celui qui l'adore pour chercher Son paradis, aura adoré une idole. ».

Ils ont oublié qu'Allah a fait l'éloge de Ses prophètes qui L'invoquaient pour obtenir Son Paradis et les préserver contre l'Enfer. Il a dit (traduction rapprochée) :

«Ils concourraient au bien et Nous invoquaient par amour et par crainte...» Qur'an 21, 90.

Et Il a ordonné à Son Prophète de dire (traduction rapprochée) :

«Dis: « Je crains, si je désobéis à mon seigneur, le châtiment d'un jour redoutable.»
Qur'an 6, 15.

Les soufis tolèrent la danse, le jeu au tambourin et l'invocation à haute voix alors qu'Allah a dit (traduction rapprochée) :

«Les vrais croyants sont ceux dont les coeurs frémissent lorsqu'on mentionne Allah...» Qur'an 8, 2.

Puis, on les entend répéter inlassablement le mot «Allah» tant qu'à la fin il ne disent plus que «Ah».

Le Prophète n'a-t-il pas dit:

« La meilleure formule de la mention d'Allah, est de dire : «Nul dévinité ne doit être adoré si ce n'est Allah». »

Elever la voix en mentionnant Allah et en L'invoquant est une façon qui contredit Sa parole (traduction rapprochée) :

« Invoquez votre seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Il n'aime pas les transgresseurs.» Qur'an 7, 55.

En entendant ses compagnons hausser la voix en implorant Allah, le Prophète leur dit:

«Ô hommes ! Ayez pitié de vous-mêmes, vous n'invoquez ni un sourd ni un absent, mais vous invoquez Allah qui écoute, qui est proche et qui est avec vous.» Rapporté par Mouslim.

Les soufis mentionnent souvent le vin et l'ivresse.

Un de leurs poètes ibn Al-Fared a dit : En mentionnant notre bien-aimé, nous avons bu du vin. Nous nous en sommes enivrés avant même que les vignes ne soient créées.

Ces gens-là n'ont-ils pas honte de mentionner le vin alors qu'ils se trouvent dans une maison (mosquée) qui n'est bâtie pour ne mentionner qu'Allah ? Ont-ils oublié qu'Allah a dit (traduction rapprochée) :

«Ô les croyants! Le vin, les jeux de hasard, les pierres dressées, les flèches divinatoires ne sont qu'une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en afin que vous réussissiez. »
Qur'an 5, 90.

Les soufis courtisent les noms des femmes et des garçons dans leur assemblée pour mentionner et invoquer Allah. Ils répètent souvent les mots de : l'amour, la passion, le désir, Laîla, Sou'ad et autres, c'est comme s'ils se trouvent dans des cercles de divertissement où on danse, boit du vin, applaudit et crie à haute voix.

Tout cela ne forme que des traditions héritées des idolâtres citées dans ce verset (traduction rapprochée) :

«Et leur prière, auprès de la maison, n'est que sifflements et battements de mains...» Qur'an 8, 35.

Extrait du Livre: Le soufisme dans la balance du Coran et de la sunna.
copié de alminhadj.fr
Cheikh Muhammad Ibn Jamil Zinou

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