Bonjour Marmhonie
grand merci pour le doc
mais oui & non en ce qui concerne l'appartenance à un patrimoine mondial
mon opinion est différente à ce propos
mais avant de la donner je cite plusieurs passage en un condensé mais sans les commenter ou les discuter
Au lieu de parler du chamanisme comme d'une sorte de religion,
nous aurions peut-être avantage à le considérer comme un
équivalent de la religion et, comme elle, capable de déboucher
sur une démarche plurielle.
La notion de chamanismes — au
pluriel — est une notion fertile pour plusieurs raisons: d'abord,
elle contribue à réhabiliter l'étude de contextes culturels en ce
qu'ils ont de spécifiques et de particuliers. Ensuite, elle nous
permet d'aborder plus aisément une perspective anthropologique
où les traditions chamaniques elles-mêmes sont perçues en tant
que Weltanschauung ou philosophie naturelle c'est-à-dire que
ces traditions sont situées, et restituées, au coeur même de
l'héritage culturel imparti à ses membres par une communauté
vivante.
Mais si les traditions chamaniques persistent
ainsi, nous pouvons nous attendre à ce qu'elles aient résisté ou se
soient adaptées à la christianisation; c'est ce qui semble en effet
s'être produit. Les danses des esprits des Salish, légalement
interdites en 1885, ont acquis une fonction thérapeutique qui
s'affirme au fur et à mesure que le nombre des danseurs initiés
s'accroît et que les ritualistes salish retrouvent un statut public;
les grands «docteurs-rêve» dénés ont, depuis le début des
activités missionnaires, joué le rôle de prophète, réinterprétant
les enseignements chrétiens pour les adapter aux valeurs dénées;
chez les Nuu-cha-nulth, les Kwakiutl, les Tsimshian et les Haida,
c'est par l'intermédiaire de l'art (d'abord commercialisé) et de la
politique locale (fondée sur l'aristocratie et l'institution de ces
grandes fêtes inter-claniques que l'on appelle potlatch) que les
anciennes définitions se sont transmises; partout, le christianisme
a été adopté... et transformé
Le fait que derrière les pratiques chamaniques se cachent des
philosophies spécifiques, distinctes et persistantes suggère que
même là où la culture visiblement amérindienne a disparu pour
être remplacée par un milieu social et une technologie
euroaméricains, l'essentiel de la culture peut encore être actif,
vivant et créatif. La culture n'est ni dans les choses, ni dans les
catégories sociales, ni même dans les croyances... Celles-ci ne
font qu'exprimer des processus plus essentiels. Chacune des
sociétés que nous avons mentionnées ici a répondu de façon
personnellement je trouve réducteur de ramener les pratiques chamaniques à des pratiques "d'utilitée publique" auprès de la communauté
notamment l'action du guérisseur etc...
le chaman possède un rôle social dans sa communauté soit en tant que guérisseur soit autre mais pour moi enfin mon avis) le travail social du chaman c'est la partie visible de son action et la moins importante
pour exprimer mon idée schématiquement disons en gros:
je ne fais aucune différence entre le rôle d'un enseignant-chercheur et à l'occasion salarié d'une grosse entreprise dans le cadre de son activité recherche & developpement ET un chaman
le chaman aide sa communauté : le rôle travailleur salarié de l'enseignant-chercheur quand il travaille pour une grosse entreprise
le chaman transmet son savoir à celui qui lui succede : le rôle enseignement de l'enseignant-chercheur quand il écrit un livre ou qu'il donne ses cours
et le plus secret et le plus vital : le travail du chercheur
c'est la partie la plus importante de l'activité du chaman comme du chercheur dans nos sociétés "moderne"
en fait même si j'ai parlé schématiquement.
par exemple si dans telle société l'on sait construire tel type de bateau alors on peut dire que cette technique particuliere fait partie d'un patrimoine
mais pour moi le chamanisme ne se ramène pas a une ou plusieurs techniques (voire consistants à guérir par exemple)
le chamanisme c'est une discipline (comme les maths) voire une science à part entière (comme la physique ou la biologie) qui étudie le monde non en tant qu'objet matériel que l'on regarde à travers nos sens mais en tant que totalité de ce qu'il peut nous apparaitre même dans notre imaginaire donc même aussi en dehors de nos perception matérielle du monde au travers de nos cinq sens (d'où l'importance de la transe et de la recherche de la meilleure transe possible dans une pratique chamanique)
le chaman possède un savoir qu'il est tenu de devellopper et non de conserver (au contraire d'une religion qui conserve ses dogmes et n'est pas sensée en changer) tout comme le scientifique est tenu d'en savoir plus, voire revoir ses propres théories si elles s'avèrent pas tout à fait exactes
de même il y a les théories du chaman qui peuvent se sophistiquer au cours des siècles
enfin ce sont les théories du chaman qui ramenées dans son quotidien trouvent un echo pour son action sociale dans sa communautée
soit en tant que guérisseur soit autre...
...mais c'est mon avis