Qu'est ce que la théorie du genre ?
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Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 01 févr.14, 11:03La théorie du genre au lycée : témoignage d’un professeur
Exposé sobre et rapide sur la théorie du genre par un professeur de biologie.
Exposé sobre et rapide sur la théorie du genre par un professeur de biologie.
La vérité = la réalité
Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 01 févr.14, 22:07Isabelle AMI et Farida Belghoul
même idéologie !
c'est du n'importe quoi ,
l'ABCD développe l'égalité femme - homme ,
c'est tout .
même idéologie !
c'est du n'importe quoi ,
l'ABCD développe l'égalité femme - homme ,
c'est tout .
Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 01 févr.14, 22:07et ça n'a rien à voir avec une actualité religieuse
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Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 01 févr.14, 23:01L'art d'endormir les gens en changeant le sens des mots.
Théorie du genre : promotion de l'égalité homme femme.
Islamophobie : liberté d'expression.
Se saouler la gueule, avoir de multiples partenaires d'un soir : profiter de la vie.
Vous endormez les gens mais certaines personnes ne sont pas dupes.
Théorie du genre : promotion de l'égalité homme femme.
Islamophobie : liberté d'expression.
Se saouler la gueule, avoir de multiples partenaires d'un soir : profiter de la vie.
Vous endormez les gens mais certaines personnes ne sont pas dupes.
Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 02 févr.14, 00:07Salut CDL
Il faut distinguer l'étude du genre et la théorie du genre.
L'étude du genre est une étude sociologique scientifique qui établit que le statut inférieur de la femme n'est pas naturel, pas une fatalité, mais d'ordre culturel. Si la femme est considérée comme inférieur, c'est juste une question....d'habitude.
La théorie du genre n'a rien de sérieux, elle tendrait à nier toute différence biologique entre l'homme et la femme. Ceux qui sont contre les réformes sociales, les droits et l'égalité hommes/femmes en profitent pour accuser mensongèrement ceux qui veulent promouvoir ces réformes d'être des adeptes de la théorie du genre, c'est à dire de vouloir nier et effacer les différences biologiques. Ces accusations viennent généralement de conservateurs religieux qui cherchent à travers ces mensonges à faire peur et à mobiliser l'opinion pour faire barrage aux réformes sociales jugées par eux comme des sacrilèges.
Il faut distinguer l'étude du genre et la théorie du genre.
L'étude du genre est une étude sociologique scientifique qui établit que le statut inférieur de la femme n'est pas naturel, pas une fatalité, mais d'ordre culturel. Si la femme est considérée comme inférieur, c'est juste une question....d'habitude.
La théorie du genre n'a rien de sérieux, elle tendrait à nier toute différence biologique entre l'homme et la femme. Ceux qui sont contre les réformes sociales, les droits et l'égalité hommes/femmes en profitent pour accuser mensongèrement ceux qui veulent promouvoir ces réformes d'être des adeptes de la théorie du genre, c'est à dire de vouloir nier et effacer les différences biologiques. Ces accusations viennent généralement de conservateurs religieux qui cherchent à travers ces mensonges à faire peur et à mobiliser l'opinion pour faire barrage aux réformes sociales jugées par eux comme des sacrilèges.
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Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 02 févr.14, 02:37C'est sûr que ça en dérange quelques uns, à commencer par ceux qui croient dur comme fer qu'une femme est inférieure à un homme parce que leur bouquin préféré l'a dit.rayaan a écrit :L'art d'endormir les gens en changeant le sens des mots.
Théorie du genre : promotion de l'égalité homme femme.
Islamophobie : liberté d'expression.
Se saouler la gueule, avoir de multiples partenaires d'un soir : profiter de la vie.
Certains n'ont pas besoin de ça pour avoir le cerveau endormi par des contes d'un autre âge.rayaan a écrit :Vous endormez les gens mais certaines personnes ne sont pas dupes.
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Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 02 févr.14, 03:53- Coeur de Loi
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Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 02 févr.14, 04:57Tu m'as devancé Rayaan ^^ on voit les pros, voici qui parle sur la vidéo :
"Oui, le genre, ça existe et nous allons l’enseigner dans les écoles"
Laura Slimani, présidente des Jeunes socialistes, 1er février 2014
http://www.dailymotion.com/video/x1aw0r ... ws?start=1
"Oui, le genre, ça existe et nous allons l’enseigner dans les écoles"
Laura Slimani, présidente des Jeunes socialistes, 1er février 2014
http://www.dailymotion.com/video/x1aw0r ... ws?start=1
La vérité = la réalité
Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 05 oct.16, 02:46Bérénice Levet : «Le système scolaire tout entier est imprégné des fondements de la théorie du genre»
Par Alexis Feertchak Mis à jour le 04/10/2016 à 19:32 Publié le 04/10/2016 à 15:16
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le pape François a dénoncé la présence de la théorie du genre dans les manuels scolaires, ce qui a provoqué la «colère» de Najat Vallaud-Belkacem. Pour la philosophe Bérénice Levet, cette idéologie est bien présente à l'école.
Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie au Centre Sèvres. Son dernier livre La théorie du genre ou le monde rêvé des anges, publié chez Grasset en novembre 2014, vient de sortir dans une version «Poche» chez Hachette avec une préface inédite de Michel Onfray.
FIGAROVOX. - Dimanche 2 octobre, le pape s'en est pris «au sournois endoctrinement de la théorie du genre» que propageraient les manuels scolaires. La théorie du genre existe-t-elle en tant qu'idéologie?
Bérénice Levet. - La théorie du genre? Ça n'existe pas, nous tympanise-t-on, à commencer par Najat Vallaud-Belkacem. La seule expression légitime serait «études de genre» qui aurait pour avantage de respecter la pluralité des travaux. Mais pour qu'il y ait des études de genre, encore faut-il que ce petit vocable de genre ait été conceptualisé, théorisé. Or, lorsque nous parlons de théorie du genre, nous n'affirmons rien d'autre. Judith Butler se définit elle-même comme théoricienne du genre. Il a été forgé afin d'affranchir l'identité sexuelle du sexe biologique. Au commencement est la neutralité, en quelque sorte, et seule la machine sociale vous «assigne» à une identité - ce que l'on retrouve dans les manuels.
Au commencement est la neutralité, en quelque sorte, et seule la machine sociale vous « assigne » à une identité.
Il faut bien comprendre que le vocable de «genre» ne sert pas simplement à distinguer le donné naturel et les constructions culturelles, mais à les dissocier. Simone de Beauvoir est restée, aux yeux des promoteurs du genre, comme en retrait par rapport à sa propre intuition. Lorsqu'elle dit «On ne naît pas femme, on le devient», le Genre lui réplique, puisqu'on ne naît pas femme, pourquoi le deviendrait-on? En l'absence de tout étayage dans la nature, on doit se jouer de toutes les identités sexuées et sexuelles. «Le travesti est notre vérité à tous», dit Judith Butler. Ce petit vocable de genre soutient en outre - et c'est là qu'il est instrument de lutte - que les différences sexuelles sont construites mais construites par des mâles blancs hétérosexuels donc selon un ordre exclusivement inégalitaire.
Lorsque Simone de Beauvoir dit «On ne naît pas femme, on le devient», le Genre lui réplique, puisqu'on ne naît pas femme, pourquoi le devient-on ?
Voilà le message qui est délivré à la jeunesse. «Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin»,apprennent les lycéens dans le manuel Hachette. Pour aiguiser leur rage, les convertir à la cause de la déconstruction, il convient de les convaincre que ces représentations inégalitaires.
On raille le Pape, parce qu'il ne suffirait pas d'apprendre ces axiomes pour ipso facto aspirer à changer de sexe. Sans doute et la différence des sexes ayant un fondement dans la nature, contrairement à ce que soutient le Genre, tout comme l'hétérosexualité, quand même on cherche à les chasser, elles reviennent au galop, mais l'enfant ou l'adolescent est un être fragile, si on le persuade que tout est construit, alors la tentation est grande de s'essayer à toutes les identités et toutes les sexualités. La question dans les cours de lycées est désormais: «Alors, tu es bi, hétéro, homo?». Je rapporte dans mon livre des paroles d'adolescents qui nourrissent un véritable sentiment d'infériorité de se sentir «désespérément» hétérosexuels.
Le Pape a raison de dire que l'endoctrinement se fait sournoisement.
Le Pape a raison de dire que l'endoctrinement se fait sournoisement, car le Genre avance toujours masqué: c'est au nom de l'égalité, du respect des différences, que s'opère la déconstruction du masculin et du féminin. C'est au chapitre «l'égalité homme-femme», ou plutôt selon l'injonction de Najat Vallaud-Belkacem, «l'égalité femme-homme» , que l'élève apprend que le masculin et le féminin sont de pures conventions, et qu'il lui appartient de s'en délier. Le Genre se veut notre nouvel Évangile, il vient nous annoncer la bonne nouvelle que les identités sexuées et sexuelles n'étant que des constructions, elles peuvent être déconstruites. L'enseigner dans les établissements scolaires, c'est fabriquer une armée de soldats de la déconstruction.
Les propos du pape François sont forts. Il parle notamment de «guerre mondiale pour détruire le mariage» et de «colonisation idéologique» destinée à «changer les mentalités». Comprenez-vous ces mots historiquement lourds de sens?
Ils ont une vérité. Le projet de «changer les mentalités» définit le programme des progressistes depuis la décennie soixante-dix.
Le Genre est le dernier avatar de cette grande offensive menée contre la civilisation occidentale depuis les années soixante.
Le Genre travaille à disqualifier les représentations du masculin et du féminin qui sont des significations partagées, héritées, et qui cimentent une société. Le Genre est le dernier avatar de cette grande offensive menée contre la civilisation occidentale depuis les années soixante par le structuraliste Michel Foucault ou Jacques Derrida. La filiation est d'ailleurs revendiquée par les adeptes du Genre.
Les formulations du Pape sont sans doute excessives mais là encore il y a une certaine vérité. Le genre est un militantisme, et la gauche y est acquise ainsi qu'une bonne partie de la droite. En étendant le mariage à des couples de même sexe, la loi Taubira en destituait le sens, qui n'est pas de consacrer l'amour mais la procréation et la filiation. Et dessinait le cadre pour une reconnaissance de la «filiation»aux homosexuels.
Quant à la colonisation idéologique, le Genre entend bien investir les esprits à travers le monde.
Quant à la colonisation idéologique, les promoteurs du Genre entendent bien investir les esprits à travers le monde, semer le trouble dans le Genre, c'est-à-dire dans les identités sexuées, et défaire le Genre - pour reprendre les titres programmatiques de deux ouvrages de Judith Butler - et bon nombre de pays d'Amérique du Sud se laisse séduire.
Le souverain Pontife a également déclaré: «La théorie du genre continue à être enseignée, alors que c'est contre les choses naturelles». Cette évocation d'une nature humaine est-elle devenue un tabou aujourd'hui?
La rébellion contre le donné naturel et le consentement comme fondement de la légitimité définissent le projet moderne.
En effet. La rébellion contre le donné naturel et le consentement comme fondement de la légitimité définissent le projet moderne. L'homme doit «se rendre comme maître et possesseur de la nature» et les seuls liens légitimes sont ceux que le sujet contracte volontairement. Or, l'identité sexuelle n'est pas choisie par le sujet, elle est donc perçue comme oppressive. Naître, c'est recevoir, recevoir un corps, une histoire, un passé hypertrophie de la volonté. Nous sommes endettés par nature, dit magnifiquement l'anthropologue Marcel Hénaff.
Nous sommes endettés par nature, dit magnifiquement l'anthropologue Marcel Hénaff.
Cette récusation de toute forme de donné naturel nous voue à une abstraction dont Merleau-Ponty nous invitait à méditer les conséquences pour la condition humaine: «Une ontologie qui passe sous silence la Nature s'enferme dans l'incorporel et donne, pour cette raison même, une image fantastique de l'homme, de l'esprit et de l'histoire».
La nature ne décide pas de tout cependant. «On naît femme et on le devient».
Najat Vallaud-Belkacem a réagi au micro de France Inter. Elle s'est dite «peinée» et «très en colère» par ces paroles «légères et infondées». Elle a précisé qu'il n'y avait pas de «théorie du genre - qui d'ailleurs n'existe pas - dans ces livres». Que pensez-vous de la réaction du ministre de l'Éducation nationale?
Najat Vallaud-Belkacem sait parfaitement que les postulats du Genre sont enseignés dans les établissements scolaires. Elle aurait même pu se défausser en incriminant son prédécesseur Luc Chatel.
Comme toujours avec Najat Vallaud-Belkacem, justifiant par là même le surnom de Pimprenelle que lui a donné François Hollande, elle croit endormir les consciences en pratiquant la dénégation systématique.
Elle sait parfaitement que les postulats du Genre sont enseignés dans les établissements scolaires. Elle aurait même pu se défausser en incriminant un de ses prédécesseurs, Luc Chatel. C'est en effet sous la présidence de Nicolas Sarkozy, en 2011, que l'enseignement du Genre a été introduit dans les manuels de «Sciences de la Vie et de la Terre» des classes de Premières.
Les lectures scolaires n'ont plus d'autres finalités que de former des indignés et surtout pas des héritiers.
Les spécialistes du déni nous objectent que le Genre n'est pas enseigné à l'école primaire, au collège puisque le mot ne figure nulle part. Peut-être, mais là n'est pas la question, ce qui est bel et bien diffusé, ce sont les postulats du Genre, et pas seulement dans et par les manuels. Les livres lus dès le Primaire, dont les élèves doivent rédiger une fiche de lecture, en sont les émissaires. C'est d'ailleurs, ce qui m'avait conduite à me pencher sur cette question du Genre, lorsqu'en 2012, mon neveu qui était alors en classe de CM1, est rentré de l'école avec pour devoir la rédaction d'une fiche de lecture consacrée à un ouvrage de David Wallians, Le Jour où je me suis déguisé en fille. Cet ouvrage d'une indigence littéraire qui aurait dû suffire à l'écarter d'une institution censée transmettre la langue et l'art d'écrire - mais les lectures scolaires n'ont plus d'autres finalités que de former des indignés et surtout pas des héritiers -, véhiculait un des axiomes majeurs du Genre: l'identité sexuée, le masculin et le féminin ne sont que des conventions, des normes imposées, travaillant précisément à «normaliser» les individus. Le Genre et la gauche s'emploient ainsi à déconstruire, à défaire les représentations, les significations qui cimentent une société. Sans doute le masculin et le féminin sont-ils, en partie, dans la continuité du donné naturel cependant, construits - chaque civilisation compose sa propre partition sur cet invariant - mais ces représentations constituent un lieu commun au sens littéral, les membres d'une même société s'y retrouvent, elles tissent un lien. Observons que cette même gauche n'a qu'un mot à la bouche «créer du lien social».
Le Genre et la gauche s'emploient ainsi à déconstruire, à défaire les représentations, les significations qui cimentent une société.
Najat Vallaud-Belkacem invite le Pape à consulter les manuels scolaires, non seulement il vérifiera que l'idéologie du Genre imprègne bien les chapitres consacrés à l'égalité des sexes, mais surtout, lorsqu'il parle de manuels, il entend assurément les programmes scolaires dans leur entier. Bon nombre de professeurs n'ont guère besoin de directives ministérielles pour inscrire à leur programme des ouvrages qui sont les vecteurs de cette idéologie. Les spectacles destinés aux écoles sont également édifiants.
Najat Vallaud-Belkacem a rappelé qu'elle avait déjà rencontré le pape et qu'elle était pleine de «respect» à son endroit. Comment comprenez-vous cette ambivalence de la gauche qui admire le pape François sur les sujets sociaux, économiques, migratoires et écologiques, mais le condamne sur les questions sociétales?
Les déclarations du Pape contre le Grand Capital séduisent la gauche mais l'accord se fait sur l'écume, non sur les fondements.
Ambivalence du Pape non moins, si vous me le permettez. Le Genre et l'idéologie sans-frontiériste, à laquelle le Pape demande aux nations européennes de se convertir en matière d'immigration, relèvent de la même logique: le combat contre le principe de limite, de frontière - frontière entre les nations comme entre les sexes, refus des limites que nous fixe la nature.
Toutefois, les déclarations du Pape contre le Grand Capital séduisent assurément la gauche mais l'accord se fait sur l'écume, non sur les fondements. L'anthropologie chrétienne est une anthropologie de la finitude. L'homme est créature de Dieu, pour le chrétien, il n'est pas, comme le sujet moderne, au fondement de lui-même. L'individu comme absolu est étranger à la philosophie vaticane.
Par Alexis Feertchak Mis à jour le 04/10/2016 à 19:32 Publié le 04/10/2016 à 15:16
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le pape François a dénoncé la présence de la théorie du genre dans les manuels scolaires, ce qui a provoqué la «colère» de Najat Vallaud-Belkacem. Pour la philosophe Bérénice Levet, cette idéologie est bien présente à l'école.
Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie au Centre Sèvres. Son dernier livre La théorie du genre ou le monde rêvé des anges, publié chez Grasset en novembre 2014, vient de sortir dans une version «Poche» chez Hachette avec une préface inédite de Michel Onfray.
FIGAROVOX. - Dimanche 2 octobre, le pape s'en est pris «au sournois endoctrinement de la théorie du genre» que propageraient les manuels scolaires. La théorie du genre existe-t-elle en tant qu'idéologie?
Bérénice Levet. - La théorie du genre? Ça n'existe pas, nous tympanise-t-on, à commencer par Najat Vallaud-Belkacem. La seule expression légitime serait «études de genre» qui aurait pour avantage de respecter la pluralité des travaux. Mais pour qu'il y ait des études de genre, encore faut-il que ce petit vocable de genre ait été conceptualisé, théorisé. Or, lorsque nous parlons de théorie du genre, nous n'affirmons rien d'autre. Judith Butler se définit elle-même comme théoricienne du genre. Il a été forgé afin d'affranchir l'identité sexuelle du sexe biologique. Au commencement est la neutralité, en quelque sorte, et seule la machine sociale vous «assigne» à une identité - ce que l'on retrouve dans les manuels.
Au commencement est la neutralité, en quelque sorte, et seule la machine sociale vous « assigne » à une identité.
Il faut bien comprendre que le vocable de «genre» ne sert pas simplement à distinguer le donné naturel et les constructions culturelles, mais à les dissocier. Simone de Beauvoir est restée, aux yeux des promoteurs du genre, comme en retrait par rapport à sa propre intuition. Lorsqu'elle dit «On ne naît pas femme, on le devient», le Genre lui réplique, puisqu'on ne naît pas femme, pourquoi le deviendrait-on? En l'absence de tout étayage dans la nature, on doit se jouer de toutes les identités sexuées et sexuelles. «Le travesti est notre vérité à tous», dit Judith Butler. Ce petit vocable de genre soutient en outre - et c'est là qu'il est instrument de lutte - que les différences sexuelles sont construites mais construites par des mâles blancs hétérosexuels donc selon un ordre exclusivement inégalitaire.
Lorsque Simone de Beauvoir dit «On ne naît pas femme, on le devient», le Genre lui réplique, puisqu'on ne naît pas femme, pourquoi le devient-on ?
Voilà le message qui est délivré à la jeunesse. «Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin»,apprennent les lycéens dans le manuel Hachette. Pour aiguiser leur rage, les convertir à la cause de la déconstruction, il convient de les convaincre que ces représentations inégalitaires.
On raille le Pape, parce qu'il ne suffirait pas d'apprendre ces axiomes pour ipso facto aspirer à changer de sexe. Sans doute et la différence des sexes ayant un fondement dans la nature, contrairement à ce que soutient le Genre, tout comme l'hétérosexualité, quand même on cherche à les chasser, elles reviennent au galop, mais l'enfant ou l'adolescent est un être fragile, si on le persuade que tout est construit, alors la tentation est grande de s'essayer à toutes les identités et toutes les sexualités. La question dans les cours de lycées est désormais: «Alors, tu es bi, hétéro, homo?». Je rapporte dans mon livre des paroles d'adolescents qui nourrissent un véritable sentiment d'infériorité de se sentir «désespérément» hétérosexuels.
Le Pape a raison de dire que l'endoctrinement se fait sournoisement.
Le Pape a raison de dire que l'endoctrinement se fait sournoisement, car le Genre avance toujours masqué: c'est au nom de l'égalité, du respect des différences, que s'opère la déconstruction du masculin et du féminin. C'est au chapitre «l'égalité homme-femme», ou plutôt selon l'injonction de Najat Vallaud-Belkacem, «l'égalité femme-homme» , que l'élève apprend que le masculin et le féminin sont de pures conventions, et qu'il lui appartient de s'en délier. Le Genre se veut notre nouvel Évangile, il vient nous annoncer la bonne nouvelle que les identités sexuées et sexuelles n'étant que des constructions, elles peuvent être déconstruites. L'enseigner dans les établissements scolaires, c'est fabriquer une armée de soldats de la déconstruction.
Les propos du pape François sont forts. Il parle notamment de «guerre mondiale pour détruire le mariage» et de «colonisation idéologique» destinée à «changer les mentalités». Comprenez-vous ces mots historiquement lourds de sens?
Ils ont une vérité. Le projet de «changer les mentalités» définit le programme des progressistes depuis la décennie soixante-dix.
Le Genre est le dernier avatar de cette grande offensive menée contre la civilisation occidentale depuis les années soixante.
Le Genre travaille à disqualifier les représentations du masculin et du féminin qui sont des significations partagées, héritées, et qui cimentent une société. Le Genre est le dernier avatar de cette grande offensive menée contre la civilisation occidentale depuis les années soixante par le structuraliste Michel Foucault ou Jacques Derrida. La filiation est d'ailleurs revendiquée par les adeptes du Genre.
Les formulations du Pape sont sans doute excessives mais là encore il y a une certaine vérité. Le genre est un militantisme, et la gauche y est acquise ainsi qu'une bonne partie de la droite. En étendant le mariage à des couples de même sexe, la loi Taubira en destituait le sens, qui n'est pas de consacrer l'amour mais la procréation et la filiation. Et dessinait le cadre pour une reconnaissance de la «filiation»aux homosexuels.
Quant à la colonisation idéologique, le Genre entend bien investir les esprits à travers le monde.
Quant à la colonisation idéologique, les promoteurs du Genre entendent bien investir les esprits à travers le monde, semer le trouble dans le Genre, c'est-à-dire dans les identités sexuées, et défaire le Genre - pour reprendre les titres programmatiques de deux ouvrages de Judith Butler - et bon nombre de pays d'Amérique du Sud se laisse séduire.
Le souverain Pontife a également déclaré: «La théorie du genre continue à être enseignée, alors que c'est contre les choses naturelles». Cette évocation d'une nature humaine est-elle devenue un tabou aujourd'hui?
La rébellion contre le donné naturel et le consentement comme fondement de la légitimité définissent le projet moderne.
En effet. La rébellion contre le donné naturel et le consentement comme fondement de la légitimité définissent le projet moderne. L'homme doit «se rendre comme maître et possesseur de la nature» et les seuls liens légitimes sont ceux que le sujet contracte volontairement. Or, l'identité sexuelle n'est pas choisie par le sujet, elle est donc perçue comme oppressive. Naître, c'est recevoir, recevoir un corps, une histoire, un passé hypertrophie de la volonté. Nous sommes endettés par nature, dit magnifiquement l'anthropologue Marcel Hénaff.
Nous sommes endettés par nature, dit magnifiquement l'anthropologue Marcel Hénaff.
Cette récusation de toute forme de donné naturel nous voue à une abstraction dont Merleau-Ponty nous invitait à méditer les conséquences pour la condition humaine: «Une ontologie qui passe sous silence la Nature s'enferme dans l'incorporel et donne, pour cette raison même, une image fantastique de l'homme, de l'esprit et de l'histoire».
La nature ne décide pas de tout cependant. «On naît femme et on le devient».
Najat Vallaud-Belkacem a réagi au micro de France Inter. Elle s'est dite «peinée» et «très en colère» par ces paroles «légères et infondées». Elle a précisé qu'il n'y avait pas de «théorie du genre - qui d'ailleurs n'existe pas - dans ces livres». Que pensez-vous de la réaction du ministre de l'Éducation nationale?
Najat Vallaud-Belkacem sait parfaitement que les postulats du Genre sont enseignés dans les établissements scolaires. Elle aurait même pu se défausser en incriminant son prédécesseur Luc Chatel.
Comme toujours avec Najat Vallaud-Belkacem, justifiant par là même le surnom de Pimprenelle que lui a donné François Hollande, elle croit endormir les consciences en pratiquant la dénégation systématique.
Elle sait parfaitement que les postulats du Genre sont enseignés dans les établissements scolaires. Elle aurait même pu se défausser en incriminant un de ses prédécesseurs, Luc Chatel. C'est en effet sous la présidence de Nicolas Sarkozy, en 2011, que l'enseignement du Genre a été introduit dans les manuels de «Sciences de la Vie et de la Terre» des classes de Premières.
Les lectures scolaires n'ont plus d'autres finalités que de former des indignés et surtout pas des héritiers.
Les spécialistes du déni nous objectent que le Genre n'est pas enseigné à l'école primaire, au collège puisque le mot ne figure nulle part. Peut-être, mais là n'est pas la question, ce qui est bel et bien diffusé, ce sont les postulats du Genre, et pas seulement dans et par les manuels. Les livres lus dès le Primaire, dont les élèves doivent rédiger une fiche de lecture, en sont les émissaires. C'est d'ailleurs, ce qui m'avait conduite à me pencher sur cette question du Genre, lorsqu'en 2012, mon neveu qui était alors en classe de CM1, est rentré de l'école avec pour devoir la rédaction d'une fiche de lecture consacrée à un ouvrage de David Wallians, Le Jour où je me suis déguisé en fille. Cet ouvrage d'une indigence littéraire qui aurait dû suffire à l'écarter d'une institution censée transmettre la langue et l'art d'écrire - mais les lectures scolaires n'ont plus d'autres finalités que de former des indignés et surtout pas des héritiers -, véhiculait un des axiomes majeurs du Genre: l'identité sexuée, le masculin et le féminin ne sont que des conventions, des normes imposées, travaillant précisément à «normaliser» les individus. Le Genre et la gauche s'emploient ainsi à déconstruire, à défaire les représentations, les significations qui cimentent une société. Sans doute le masculin et le féminin sont-ils, en partie, dans la continuité du donné naturel cependant, construits - chaque civilisation compose sa propre partition sur cet invariant - mais ces représentations constituent un lieu commun au sens littéral, les membres d'une même société s'y retrouvent, elles tissent un lien. Observons que cette même gauche n'a qu'un mot à la bouche «créer du lien social».
Le Genre et la gauche s'emploient ainsi à déconstruire, à défaire les représentations, les significations qui cimentent une société.
Najat Vallaud-Belkacem invite le Pape à consulter les manuels scolaires, non seulement il vérifiera que l'idéologie du Genre imprègne bien les chapitres consacrés à l'égalité des sexes, mais surtout, lorsqu'il parle de manuels, il entend assurément les programmes scolaires dans leur entier. Bon nombre de professeurs n'ont guère besoin de directives ministérielles pour inscrire à leur programme des ouvrages qui sont les vecteurs de cette idéologie. Les spectacles destinés aux écoles sont également édifiants.
Najat Vallaud-Belkacem a rappelé qu'elle avait déjà rencontré le pape et qu'elle était pleine de «respect» à son endroit. Comment comprenez-vous cette ambivalence de la gauche qui admire le pape François sur les sujets sociaux, économiques, migratoires et écologiques, mais le condamne sur les questions sociétales?
Les déclarations du Pape contre le Grand Capital séduisent la gauche mais l'accord se fait sur l'écume, non sur les fondements.
Ambivalence du Pape non moins, si vous me le permettez. Le Genre et l'idéologie sans-frontiériste, à laquelle le Pape demande aux nations européennes de se convertir en matière d'immigration, relèvent de la même logique: le combat contre le principe de limite, de frontière - frontière entre les nations comme entre les sexes, refus des limites que nous fixe la nature.
Toutefois, les déclarations du Pape contre le Grand Capital séduisent assurément la gauche mais l'accord se fait sur l'écume, non sur les fondements. L'anthropologie chrétienne est une anthropologie de la finitude. L'homme est créature de Dieu, pour le chrétien, il n'est pas, comme le sujet moderne, au fondement de lui-même. L'individu comme absolu est étranger à la philosophie vaticane.
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Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 07 oct.16, 00:02NAJAT Vallaud-Behkacem est une hypocrite. C'est bien l'idéologie du Genre qui nous a conduits au "Mariage pour Tous " et à toutes
les déviances sexuelles que nous constatons. Excusez-moi d' avoir une opinion personnelle, de nos jours cela est interdit , Tant pis pour la DémocraSSie ! . . . . . . .
les déviances sexuelles que nous constatons. Excusez-moi d' avoir une opinion personnelle, de nos jours cela est interdit , Tant pis pour la DémocraSSie ! . . . . . . .
- Dede 95
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Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 07 oct.16, 00:28Pas du tout, le mariage pour tous (strictement républicain) a pour but d'établir des base juridique quand à l'existence de couple vivant et partageant les mêmes but et lien.C'est bien l'idéologie du Genre qui nous a conduits au "Mariage pour Tous " et à toutes
les déviances sexuelles que nous constatons.
C'est pourquoi je me suis toujours étonné que ce concept soit combattu par les églises, puisque, bien qu'ayant des idées privées, elles ne sont pas habilitées à les faire valoir, dans le respect de la laïcité. Chacun chez soi, la religion est du domaine privé, personne n'oblige un couple de religieux à contracter un mariage.
Le mariage civil n'a JAMAIS été obligatoire.
Quand aux déviances sexuelles, je ne voit pas le rapport.
Et tu constate quoi Esther ? Tu es dans le lit de tes voisins pour juger de leurs comportements sexuels?
Petite curieuse
De l'instruction nait la grandeur des nations et des hommes. Parole d'un Athée.
Dieu est omniscient, c'est lui qui est maitre de ses "créatures". Parole d'un croyant
Moralité: "On ne peut plus dormir tranquille lorsqu'on a une fois ouvert les yeux."
Dieu est omniscient, c'est lui qui est maitre de ses "créatures". Parole d'un croyant
Moralité: "On ne peut plus dormir tranquille lorsqu'on a une fois ouvert les yeux."
Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 07 oct.16, 01:11J' ai comme tout le monde des yeux pour voir et des oreilles pour entendre et je ne me prive pas de lire la presse et les ouvrages " en tous GENRES ". Ne mêle pas la laïcité à ces histoires sordides . Cherche des excuses ailleurs, . . . . . .
Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 07 oct.16, 01:30+1Dede 95 a écrit :Pas du tout, le mariage pour tous (strictement républicain) a pour but d'établir des base juridique quand à l'existence de couple vivant et partageant les mêmes but et lien.
C'est pourquoi je me suis toujours étonné que ce concept soit combattu par les églises, puisque, bien qu'ayant des idées privées, elles ne sont pas habilitées à les faire valoir, dans le respect de la laïcité. Chacun chez soi, la religion est du domaine privé, personne n'oblige un couple de religieux à contracter un mariage.
Le mariage civil n'a JAMAIS été obligatoire.
...:
Au point où nous en sommes, il vaudrait même mieux supprimer carrément le mariage civil pour ne conserver que le PACS.
Et continuer bien sûr de laisser aux religieux le soin de gérer les mariages religieux à leur guise.
- indian
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Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 07 oct.16, 01:31BenFis a écrit :
Au point où nous en sommes, il vaudrait même mieux supprimer carrément le mariage civil pour ne conserver que le PACS.
Et continuer bien sûr de laisser aux religieux le soin de gérer les mariages religieux à leur guise.
qu'est-ce que les PACS je vous pries?
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
Re: Qu'est ce que la théorie du genre ?
Ecrit le 07 oct.16, 02:46https://www.service-public.fr/particuli ... roits/N144indian a écrit :qu'est-ce que les PACS je vous pries?
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