Sur le parvis de la plus grande église francophone de Rome, Saint-Louis-des-Français, en cette soirée du samedi 27 avril, c’est un va-et-vient permanent de pèlerins : les uns quittent l’église pour rentrer se coucher, les autres arrivent, tandis que certains sortent quelques instants pour prendre l’air.
À l’intérieur, ils sont plusieurs centaines de personnes, assis sur les bancs, mais aussi dans l’allée centrale et au fond de l’église. Dans les allées et les chapelles latérales, une quinzaine de prêtres confessent les volontaires, et une poignée de scouts tente de préserver un espace d’intimité autour d’eux. Le silence est parfois interrompu, le temps d’un chant ou d’une courte prise de parole d’un prêtre.
À la fin de la veillée, beaucoup resteront en prière. Certains passeront même la nuit dans l’église. Mgr François Bousquet, recteur de Saint-Louis-des-Français, avait indiqué à La Croix vendredi 24 avril que l’église resterait ouverte « jour et nuit pendant les trois jours », pronostiquant que « certains pèlerins épuisés s’endormiront sur les bancs de l’église, et on n’aura pas le cœur de les mettre dehors ».
À SAINT-YVES, LES PÈLERINS BRETONS RÉUNIS POUR UNE VEILLÉE CELTIQUE
À Saint-Yves-des-Bretons, l’ambiance est également à la prière. Avec une coloration toute régionale voulue par le P. Guillaume Le Floc’h, le recteur : au programme, une veillée d’adoration celtique. L’atmosphère est recueillie, et les temps de silence alternent avec les chants, en breton. Le chœur des fidèles est accompagné par un groupe de musiciens traditionnels.
La toute petite église est pleine à craquer. Des pèlerins sont coincés sur le parvis pavoisé aux couleurs du Gwenn ha Du, le drapeau breton, sans pouvoir entrer. D’autres sortent régulièrement en quête d’air frais, car il fait très chaud à l’intérieur.
Beaucoup de paroissiens bretons retrouvent des connaissances, et le parvis de Saint-Yves prend des allures de sortie de messe dominicale. Mais les conversations sont plutôt « stratégiques » : à quelle heure faudra-t-il arriver pour pouvoir entrer le lendemain sur la place Saint-Pierre ? Par où faut-il passer ? Les échanges et les conseils vont bon train. « Avec cinq petits dont un en poussette, je ne pense pas qu’on va tenter le coup à 4 h 30 du matin », lâche un père de famille.
On remarque à peine la présence de Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, qui suit la veillée debout au fond de l’église et s’éclipse avant la fin. « Je ne suis pas surpris de voir Saint-Yves aussi pleine », confie-t-il à La Croix à sa sortie. « La communauté bretonne s’était déjà déplacée nombreuse pour la béatification de Jean-Paul II. Et je pense que le côté ‘celtique’ annoncé sur le programme a dû attirer quelques curieux… »
A la fin de la veillée, conclue plus classiquement par un Tantum ergo, le P. Le Floc’h s’adresse aux fidèles : « Profitez bien de cette soirée pour prier une dernière fois les bienheureux Jean XXIII et Jean-Paul II, car demain, ils seront saints ! »
À Rome, les pèlerins français ont veillé
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Ecrit le 26 avr.14, 20:28-
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