LE PHARAON DE L’EXODE II

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Ekwe Mardochée Roger

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LE PHARAON DE L’EXODE II

Ecrit le 28 mai14, 00:54

Message par Ekwe Mardochée Roger »

LE PHARAON DE L’EXODE

Le pharaon de l'Exode est le pharaon qui aurait régné sur l'Égypte lors de l'Exode décrit dans la Bible. L’identification de ce pharaon a déjà fait couler beaucoup d'encre et de salive.
L'histoire de l'asservissement des enfants d'Israël en Égypte, les plaies décrites dans la Bible et par lesquelles le Dieu des Hébreux contraint Pharaon à les libérer, puis leur fuite devant l'armée envoyée à leur poursuite et enfin le passage de la mer Rouge, tous ces épisodes sont racontés dans les premiers chapitres du Livre de l'Exode. Le pharaon de l'histoire n'est pas nommé — il n'est désigné que par le terme de « Pharaon » — et la question de son identité fait l'objet de nombreuses spéculations par ceux qui pensent que l'Exode décrit un évènement réel, ou est au moins basé sur un. Les principaux candidats mis en avant par différents historiens sont :

• Ouadjekhâ (Thoutimaïos), (-1670 à -1630) ;
• Ahmôsis Ier (-1550 à -1525)1 ;
• Thoutmôsis III (-1479 à -1425)2 ;
• Aménophis II (-1428 à –1401) ;
• Amenhotep IV, aussi connu sous le nom d'Akhénaton (-1352 à –1336)3 ;
• Aÿ (-1327 à -1323) ;
• Ramsès II (-1279 à -1213)2 ;
• Mérenptah (-1213 à -1203), fils de Ramsès II2 ;
• Amenmes (-1203 à -1199)4 ;
• Baken nwaneh (v. 720 AEC) selon Tacite

• Un certain nombre de points-clés récurrents reviennent dans ces discussions, qui permettent de mieux comprendre leur contexte. On peut mentionner en particulier les trois éléments suivants, pris en compte par les argumentations des différentes écoles d'historiens qui abordent la question :
• L'expulsion des Hyksôs

Dans les plus anciennes théories sur le « pharaon de l'Exode », le point essentiel est l'identification des Israélites avec les Hyksôs, et donc, celle de l'Exode avec l'expulsion des Hyksôs. Plus précisément, ces théories s'appuient une incompréhension de Manéthon, l'historien de l'antiquité qui rédigea une chronologie de l'Égypte en langue grecque et qui affirma que lorsque les « Hyksôs » furent expulsés d'Égypte, ils s'en allèrent en Syrie et fondèrent Jérusalem. Celui-ci fait clairement la distinction entre l'expulsion des Hyksos et la fuite des hébreux plus tardive.
Flavius Josèphe - l'historien latin d'origine juive et de langue grecque - bien que n'étant pas d'accord avec Manéthon et avec Apion (dans Flavius Josèphe, Contre Apion) appuie l'identification des Hyksôs comme ancêtre des Hébreux de l'Exode.

L'invasion des « Hapirou »

Dans les années 1880, on a découvert à Amarna (la capitale d'Akhénaton) des tablettes datant de l'époque d'Amenhotep III et de son fils Akhénaton et provenant de nombreuses cités de Palestine, demandant de l'aide à l'Égypte pour résister aux attaques des Hapiru (ou Apirou). L'appellation hébreu dans la Bible pourrait-elle provenir du terme Apirou ? De nombreuses supputations et calculs de date amènent ainsi à situer l'Exode sous la XVIIIe dynastie, et jusqu'au règne d'Amenhotep II.
Dans les années 1960 et 1970, de nombreux experts tels que George Mendenhall ont associé étroitement l'arrivée des Israélites en terre de Canaan avec les Hapirou mentionnés par les « tablettes amarniennes » (mentionnées plus haut) ainsi que dans les traités des Hittites avec Ramsès II. Cependant, aujourd'hui, la plupart des spécialistes considèrent plutôt que les Hapirou (ou Apirou) étaient des bandits qui s'en prenaient aux caravanes commerciales et royales qui voyageaient sur les routes côtières de Canaan. La stèle de Ramsès II de la fin du -XIIIe siècle à Beth Shean mentionne deux peuples conquis qui vinrent « lui rendre hommage » et se soumettre à son autorité dans sa ville de Raameses ou Pi-Ramsès, mais ne mentionne ni la construction de la cité, ni - contrairement à ce que certains ont pu écrire - les Israélites ou les Hapirou. D'autre part, on sait que Pithom fut construit pendant le règne de Horemheb, tout comme Pi-Ramsès l'a été sous l'autorité de Paramessu, connu plus tard sous le nom de Ramsès Ier.

La défaite d'Israël à l'époque de Mérenptah

Toutes les théories qui s'y réfèrent s’appuient sur une stèle de Mérenptah, pharaon de la XIXe dynastie, sur laquelle est gravée une inscription où Mérenptah déclare que « la Palestine est veuve » et que « la semence d'Israël est détruite ». Cette stèle est considérée comme le plus ancien document où est mentionné le nom d'Israël. Sur cette base, Mérenptah (ou Merneptah) est considéré par beaucoup comme le « pharaon de l'Exode », et son père, Ramsès II, comme le « pharaon de l'Oppression ».

Il est clair cependant que la stèle de Mérenptah parle de l'éradication du peuple d'Israël de la région de Canaan. Par ailleurs, la référence à la destruction du peuple d'Israël à Canaan implique qu'une population nomade appelée Israël s'y trouvait déjà à la fin du bronze récent, environ 40 ans avant les premières traces archéologiques de leur sédentarisation constatée dans la région par Israël Finkelstein. D'après Israël Finkelstein, il semblerait qu'il n'y ait jamais eu d'exode massif, mais un massacre et une fuite de villageois dans le désert. Les populations de la région ont pu abandonner leurs terres à cause d'impôts très élevés. Mais les Israélites sont selon les données archéologiques le même peuple qui a habité dans la région à l'époque de Mérenptah lors du massacre, qui s'y réinstallent un demi-siècle après avoir abandonné leurs terres.

Incompatibilité des différents arguments

Les théories appuyées sur l'un de ces points sont très généralement contredites par un autre de ces points. Il n'existe aujourd'hui aucune théorie qui ne se heurte pas à des incohérences ou des impossibilités. Ainsi, par exemple, le fait de placer l'Exode à l'époque de Mérenptah ou de l'un de ses successeurs bute sur le fait que la longue succession de 400 ans d'évènement décrite par le Livre des Juges, avant le règne de Saül et de David est alors réduite à une période beaucoup trop courte pour que l'hypothèse puisse être admise.
De plus, deux peuples seulement ont été concernés par l'Exode : les Hébreux, et les Égyptiens. Or, si les premiers ont consigné l'évènement dans la Bible, les Égyptiens, eux, ont apparemment considéré l'évènement comme trop mineur pour qu'on en ait trace aujourd'hui dans les sources historiques égyptiennes. Cette absence de sources d'origine égyptienne rend donc assez complexe les discussions sur l'identité du pharaon de l'Exode.
Comme l'a par ailleurs souligné Geoffrey W. Bromiley, il y a contradiction entre, d'une part, ce que dit la Bible, qui tend à situer l'éventuel Exode vers le XVe siècle av. J.-C., selon 1 Rois 6,1 qui date l'année de construction du Temple à la quatrième année du règne du roi Salomon (960 av. J.-C.) soit quatre-cent quatre-vingt ans après la sortie d'Égypte ; et les éléments archéologiques (stèle de Mérenptah, date de construction possible de Pi-Ramsès), qui situeraient plutôt cet Exode vers le XIIIe siècle11.

Arguments évoqués au sujet de ces différents candidats
Il s'agit ici des arguments tant favorables que défavorables qui ont été utilisés par différents historiens au sujet de tel ou tel hypothétique « pharaon de l'Exode ».

Thoutimaïos (-1670 à -1630)

Ouadjekhâ, ou Thoutimaïos selon le nom grec que lui avait donné Manéthon, est l'un des premiers candidats par la datation : vers -1690. Il est connu sous de nombreux noms : (Nom de Sa-Rê : Dedimesou, ou Dedioumes).
Cette hypothèse, dont la factualité n'a pas été vérifiée, et dont la seule référence citée, David Rohl, est assez controversée dans le monde de l'égyptologie, s'appuie sur le Canon Royal de Turin et sur les Ægyptiaca de Manéthon, qui associe la fin du règne de ce roi avec les Hyksôs ;

Amosis (-1550 à -1525)

C'est Julius Africanus qui, sur la foi d'Apion, écrivit qu'« à l'époque d'Amosis, les Juifs se révoltèrent sous la direction de Moïse ». Il s'agit donc d'une très ancienne théorie, remontant au début de l'ère chrétienne.
Un autre aspect intéressant est que, comme pour Thoutmôsis III, sa momie était celle d'un autre corps qui lui avait été substitué, ce qui se comprendrait là encore s'il avait été impossible de donner une sépulture à son corps.
Le fils ainé d'Amosis, Ahmosé-Ânkh, étant mort avant son père, tout en ayant apparemment atteint un âge adulte entre (18 et 22 ans), peut correspondre à la mort du fils premier né décrite dans le récit biblique.

De plus, cela insinuerait une période très courte d'esclavage du peuple juif, par les pharaons de la XVIIIe dynastie, esclavage qui serait un héritage des Hyksôs et non pas propre à la culture égyptienne.

Thoutmôsis III (-1479 à -1425)

Plusieurs éléments d'origine biblique militent en faveur de l'identification de Thoutmôsis III avec le « pharaon de l'Exode ». Ainsi, des calculs de date sur ce que l'on sait de la mort de Thoutmôsis III au travers de la biographie d'Amenemheb (qui servit sous plusieurs pharaons dans la marine de guerre égyptienne) fixerait cette mort à l'an -1450, vers le mois de mars ou avril, ce qui coïncide bien avec les indications bibliques.

Un autre aspect intéressant concernant Thoutmôsis III concerne la datation de sa momie, qui a conduit à une estimation de son âge au moment du décès compris entre 40 et 45 ans. Or, Thoutmôsis III a régné 54 ans, et il aurait donc dû avoir au moins 60 ans lors de son décès… Il est donc possible qu'un autre corps lui ait été substitué, ce qui se comprendrait s'il avait été impossible de donner une sépulture à son corps, disparu dans la mer Rouge.

Amenhotep II (-1428 à -1401)

Les théories faisant d'Amenhotep II le pharaon de l'Exode sont fondées sur des calculs de date liés à l'invasion des Hapirou. Cependant, parmi les différentes hypothèses émises sur le pharaon de l'Exode, elle est généralement considérée aujourd'hui comme improbable.

Akhénaton (-1352 à -1336)

Le grand partisan d'un lien entre l'Exode et Akhénaton a été Sigmund Freud dans son ouvrage de 1939, Moïse et le monothéisme ; il y expose en effet l'idée que Moïse n'était pas un Juif, mais un Égyptien qui avait apporté aux Hébreux leur religion monothéiste, dérivée du monothéisme d'Akhénaton.

Aÿ (-1327 à -1323)

Selon Messod et Roger Sabbah, ce serait Aÿ, qui aurait ordonné la déportation des monothéïstes fidèles au dieu unique Aton. Ceux-ci, très nombreux, seraient à l'origine du peuple Hébreu. Il n'y a pas d'autre trace de déportation dans l'histoire de l'Égypte.
Aÿ était un général du pharaon Amenhotep IV, connu plus tard sous le nom d'Akhénaton. Après la mort de celui-ci, Aÿ serait devenu régent durant le règne du jeune Toutânkhamon, puis pharaon à la mort de ce dernier. Aÿ qui s'est attaché à rétablir le culte d'Amon, remplacé pour un temps par « l'hérésie amarnienne », aurait décidé de chasser les récalcitrants hors d'Égypte. Les mots « chassés d'Égypte » figurent au chapitre 12 de l'Exode, verset 39. Les faits ainsi relatés se seraient déroulés vers les années -1340, soit un siècle avant le règne de Ramsès II. Cette hypothèse cependant ne repose pour l'instant que sur peu de preuves solides.

Ramsès II (-1279 à -1213)

Le candidat le plus fréquemment présent dans l'imagerie populaire est Ramsès II. Dans cette hypothèse, le « pharaon de l'Oppression » aurait été Séthi Ier. Cependant, il n'existe pas de preuves directes, ni documentaire, ni archéologique, que Ramsès II ait eu affaire aux dix plaies d'Égypte et qu'il aurait chassé des « esclaves » Hébreux fugitifs.
Deux autres arguments (entre autres) ont cependant été invoqués en faveur de Ramsès II :

• la chute brutale du nombre de jarres à vins scellées aux alentours de -1290 que l'on a trouvé au Ramesseum ; car les bas-reliefs des tombes égyptiennes montrent que c'était les « Hapirou » (fréquemment assimilés aux Hébreux) qui travaillaient dans les vignes égyptiennes, ce qui peut faire penser que ceux-ci sont partis à ce moment;

• le traité avec les Hittites (qui date de la 21e année de Ramsès II), dont la troisième clause prévoit que le souverain hittite viendrait en aide à Ramsès II pour mater un « nouveau crime » des propres sujets du pharaon, si cela venait à se produire. Ce qui pourrait constituer une référence voilée à l'Exode (car il ne faut pas attendre des inscriptions officielles égyptiennes une explication directe de la nature du « crime » en question).

En réalité, il s'agit là de pistes très indirectes, et l'hypothèse de Ramsès II en tant que pharaon de l'Exode est assez peu crédible, en particulier à cause du caractère tardif de la date à laquelle elle impose de placer l'Exode. C'est d'ailleurs là un argument qui décrédibilise fortement tous les pharaons de la XIXe dynastie en tant que « pharaon de l'Exode ».

Mérenptah (-1213 à -1203)

Même avant la découverte de la stèle de Mérenptah, ce pharaon était cependant souvent identifié par beaucoup de spécialistes comme le pharaon de l'Exode, d'abord et avant tout parce que Ramsès II constituait lui-même comme un candidat tout désigné pour être le « pharaon de l'Oppression ». Son activité de grand bâtisseur, employant à cette fin de nombreux ouvriers, ainsi que la mention de la « ville de Ramsès » dans le livre de l'Exode, sont deux éléments clés menant à cette identification.

S'il est vrai cependant que Ramsès II constitue donc pour ces raisons un candidat satisfaisant en tant que pharaon de l'Oppression, Mérenptah, en revanche, soulève bien des difficultés en tant que pharaon de l'Exode ; ainsi, il faudrait supposer que cet Exode est survenu très tôt dans son règne pour lui permettre de mentionner sur sa stèle (voir plus haut) la présence des Israélites en Palestine, après la longue errance qui a suivi l'Exode. L'existence de cette stèle (ainsi que de la victoire sur Israël qu'elle mentionne) implique par ailleurs que Mérenptah n'est pas mort lors de l'Exode.

Amenmes (-1203 à -1199)

Le nom de l'usurpateur Amenmes a parfois été évoqué comme pharaon de l'Exode, le fait que l'on n'ait pas retrouvé sa momie laissant planer le doute sur les conditions de sa disparition subite, sa tombe dans la vallée des rois ayant en outre été laissée inachevée. Contrairement aux autres pharaons de la période dont on a retrouvé les corps, et dont le culte funéraire a été assuré par la suite, le cas d'Amenmes pourrait ainsi correspondre à l'interprétation de l'Exode qui voudrait que « Pharaon » ait péri englouti dans les eaux de la Mer Rouge avec son armée.
Mais de nombreux éléments s'opposent à ce qu'il le soit, comme en premier lieu, le fait que son court règne est beaucoup trop tardif pour qu'il soit plausible de l'identifier comme le pharaon de l'Exode, comme pour tous les pharaons de la XIXe dynastie. De plus il s'agit d'un usurpateur dont les monuments et traces seront systématiquement effacés par ses successeurs, à commencer par Siptah, descendant de la branche légitime de la dynastie./.

Il faut noter au terme de ce parcourt que pour la plus part, les thèses ci-dessus s’appuient sur les récits bibliques. C’est-à-dire quelles sont en phase avec l’origine étrangère du peuple Hébreu, son esclavage en Égypte et sa sortie de ce pays par ou contre la volonté de ses dirigeants. Mais il se trouve que ce qui étaient pour nous des inconnus, des suppositions, des hypothèses il y a deux ans ne l’est plus aujourd’hui. Car, nous sommes à même de démontrer que c’est la caste des prêtres « Saou, Yaou, Yahoud ou Yaouda» qui était à la tête de l'exode, donc des Égyptiens à la peau noire comme ceux qui furent à la tête de la civilisation Saou autour du Lac-Tchad. Les grands architectes, et grands bâtisseurs Égypte que furent les Saou ou Yaou adorateurs du Dieu Shou (2) et bâtisseurs des Pyramides Égypte et de la cité d’Akhet-Aton et qui se retrouvèrent dans la plus haute administration du pays et du clergé sous Akhenaton n’étaient pas des esclaves. Les membres des grandes familles choisies dans toutes les régions Égypte et les territoires sous domination Égyptienne par Akhenaton pour peupler la cité d’Akhenaton n’étaient non plus des esclaves. Cependant, il faut relever que parmi ces populations, se trouvait des familles à la peau blanche dont la recherche des origines après leur métissage est un véritable casse tête aujourd'hui pour les ethnologues et les anthropologues. Évoquons le cas des Arabes choa (chuwa ou shoua) au Nord du Cameroun, qui vivent encore sur les anciennes installations des Sao et dont le secret de l'origine est encodé dans leur patronyme(3).

une recherche anthropologique objective mettrait en évidence que la tribu d'Israël était composée de deux entités principales: la caste de prêtre Yashou, Yaou ou Juda et une multitude d’ethnies (une partie de la tourbe nombreuse sortie d'Egypte) connue par le nom Hébré, hébréou devenu "Hébreu". Comme le peuple d’Israël, la civilisation Sao autour du Lac-Tchad était une multitude d’ethnies connue par le nom Medra ou Sara (voir la carte de l’Afrique d’Ortelius Abraham de 1570), à la tête de laquelle était placée la caste des prêtres Saou. Si on demande à un Bassa l’origine de sa tribu, il dira sans sourciller les yeux qu’il descend d’une caste de prêtre Égypte. Un Beti dira que ses ancêtres étaient « des bâtisseurs, les Seigneurs ». Un Massa, un Maya, un Baya, un Bamiléké…. dira de même. Il se trouve qu’aucun de ces peuples n’a gardé dans sa mémoire le souvenir d’un quelconque passé servile. Mais si autant que les Bassa, les Massa, les Maya, les Baya, les Bamiléké…., les Hébreux ne furent pas en esclavage en Égypte, pour quelle raison un passé servile est resté graver dans leur mémoire. Messode et Roger Sabbat pensent avoir la réponse à cette question qui pour eux serait le fruit d’une confusion entre le mot esclave « évèd » qui a aussi pour signification « serviteur », mais également adorateur. Or, nous savons aujourd’hui que unique représentant du Soleil sur terre, Akhenaton faisait l’objet d’un culte. D’ailleurs dans certaines lettres de l’époque, il est appelé « ma lumière » par ses courtisans. Il faut aussi relever que architecte d’Akhenaton, les prêtres Saou étaient au service d’Akhenaton. C’est ainsi que pour les scribes de la bible, les serviteurs du pharaon Akhenaton devinrent des esclaves.

Pour réserver la primeur de certaines révélations (qui ébranleraient même la foi du pape) à l’ouvrage réservé sur la question, révélons tout de même que les Israélites sont aussi connu par le nom Benê. et il se trouve que tous les peuples qui entourent les Bassa les appels Benê déformation de Berê, qui signifie « fils du Soleil ».

Au terme de notre exposé qui réfute la thèse de l’esclavage des Hébreux et de tous ce qui tourne autour (noyade et autre), revenons à celle du pharaon de l’exode au centre de notre préoccupation, qui pour nous serait le pharaon Horemheb.

Le pharaon Horemheb

Pour une meilleur compréhension de notre thèse, revenons en arrière pour dire que lorsque le pharaon Aménophis IV plus connu sous le nom Akhénaton impose la religion Atonniene comme religion d’État (la croyance en un Dieu unique), ne pouvant plus cohabiter avec les dieux de son père, il crée une nouvelle capitale entre Memphis et Thèbes sur le site de tell el-Amarna, Akhet-Aton. Par un choix conséquent, il va faire venir de de Saïs (aussi connu sous les noms Sashou, Saou, Yaou, Zaou, Zéou, Sa, Za, Zé) une caste de prêtre, adorateur du dieu solaire "Shou" (les Sashou ou Saou) pour l’accompagner dans son aventure. C’était vers 1350 AV J.-C.

Ville D’or et de lumière, la plus belle ville du monde, la ville du Roi Akhenaton et de la Reine Néfertiti était à l’image de la civilisation Égyptienne, la cité sacrée et la ville sainte du Dieu Aton dont le pharaon Akhenaton était le représentant vivant. Désirant ardemment instituer une religion universelle, Akhenaton fit construire des temples à la gloire d’Aton sur toute Égypte et imposa une langue liturgique, celle des prêtres Saou. Lorsqu’il meurt à la 17e année de son règne, une opposition à sa politique va naître au sein de la population. Son successeur Semenkharé ne règnera pas plus de trois ans. A sa mort son demi-frère Toutankhaton à huit ans. Trop jeune pour gouverner, c’est le « père Divin », le grand prêtre de Shou appelé Aï, beau-père d’Akhenaton et protecteur du jeune Toutankhaton qui va assurer la régence.

Toutankhamon était un enfant obéissant. Son grand-oncle Aï étant l’unique survivant masculin de la famille ayant sagesse, intelligence, expérience pour conduire le pays dont il connaissait parfaitement la situation extérieur et intérieur, il va laisser la direction du pays entre ses mains. Mais lorsque sous le poids des revendications des populations Toutankhaton ramène l'Egypte à ses anciennes croyances, transfère la capitale de Tel el-Amarna à Memphis, et prend le nom Toutankhamon, ce changement signifiait clairement le retour de l’Égypte à l’ancienne orthodoxie.

mais, fidèle des fidèles d’Akhenaton, le pharaon Aï va continuer l’œuvre de son maître qui d'ailleurs semble être une initiative de celui que nous soupçonnons être son grand père, le grand prêtre Hekayeshou ou Iekayaou, qui, après de loyaux services rendus sous le règne d’Amenophis II, devint « père divin » (4) sous Thoutmosis IV.

Profitant de la mort prématuré de Toutankhamon, le grand prêtre Aï va prendre les rênes du pouvoir. sous le poids de l'âge, il va abdiquer après quatre ans de règne au profit de son gendre, le générale Horemheb et rejoindre la cité d'Akhet-Aton où il va assumer pleinement sa charge de grand prêtre d'Aton sous le titre de Sha Aï ou Shadaï qui signifie "grand prêtre Aï" que ses successeurs vont perpétué de générations en générations : Sha-lomo (salomon), Iesha-yahou (Esaïe), Eli-Sha (Eli), Josha-Nan (Jean) Sha-Aül (Saül), Shad-ra (Sadrack), Sham-Son (Samson) pour ne citer que ces quelques exemples.
Mais lorsque l'évolution de la religion Atoniènne et le prestige de son grand prêtre commence à menacer l'autorité du pharaon, l'Égypte va de fait se retrouver avec deux pharaons, l’un régnant à Memphis l’autre à Akhat-Aton. les négociations engager par Aaron le porte-parole du grand prêtre Aï vont aboutir à l'exode des adorateurs du disque solaire, en direction de Canaan qui était à cette époque une province Égyptienne. Mais au pied du mont Sinaï (Sin-Aï signifie montagne de Aï) cette migration va prendre trois direction principales : la Libye (qui porte le nom d'une des tribu du mouvement, les Libi), Canaan et le Yémen. La fraction du Yémen va traverser la mer rouge, s'installer entre l’Érythrée, l’Éthiopie, la somalie et irradié sur une bonne partie de l'Afrique dont les pourtours du Lac que ces derniers baptisent au nom de leur leader déifié : Shadaï qui deviendra Shada puis Tchad. Révélons aussi que non loin de là se trouve la pleine « ouad-aï » qui porte le nom du pharaon Aï. Nous nous ferons le plaisir de vous faire découvrir dans l’ouvrage traitant de l’origine Saou des hébreux, les toponymes rappelant le nom du grand prêtre Aï éparpillés dans toutes les directions de l’exode, confirmant ainsi la place centrale qu’occupa ce pharaon au sein de cette migration.

Réservant la primauté de nos révélations à l’ouvrage en chantier, nous allons quand même ébaucher ici que jusqu’à ce jour, la momie du pharaon Aï n’a jamais été retrouvée. Et nous sommes aujourd’hui en possession des éléments qui démontrent qu’après sa déification, le pharaon Aï est devenu El Shadaï pour les générations suivantes. D’ailleurs linguistiquement, il est facilement démontrable comment le nom Shadaï est devenu Moïse. Il se trouve qu’en Arabe, le nom du pharaon « Aï » qui s’écrire aussi « Aÿ » a pour signification « le vivant ». or le nom que dieu aurait donner à Moïse devant le buisson ardent est « je suis celui qui est », donc « le vivant ». En hébreu cella se dit « Eyé asher eyé ». « Je suis », qui se dit « Eye ou Ayé » en Hébreu a pour racine « Haya », « être », qui rappelle le nom du pharaon Aÿ, dont la signification - « le vivant » - renvoi à un « être vivant ». Il faut noter que dans la langue Bassa, Mèyé veut dire « je suis » et « ayé » signifie « celui qui est ». et il se trouve que face à un danger, un français s’exclamera « mon Dieu! », le Bassa "Aï !" ou "Ayé !" et le Douala Até ou Atétè. Une preuve attestant qu'à l'origine, les Bassa, les Douala et les Hébreux croyaient au dieu, Aï ou Ayé (celui qui est). Nous n’allons pas nous attarder ici sur la parenté linguistique entre le Bassa et l’Hébreu qui est une piste de recherche très prometteuse et pleine de surprises.

En conclusion, nous sommes ici en présence d’un personnage connu à la fois sous trois identités : « Aï » en tant que vizir, grand prêtre et pharaon ; « Moshé » (Moïse) en tant que leaders de l’exode et « el Chadaï » longtemps après sa mort. Et il se trouve que Exode 7 : 1 confirme la déification de Moïse.

Ainsi donc, contrairement à ce qu'avance Messod et Roger Sabbah, le pharaon Aï ne pouvait autant marquer la mémoire de ce mouvement, s'il avait été son bourreau.

Notes :
(1)- En égyptien ancien et chez les Bantu ba = ma = les ; sa = ya = fils ou adorateur. Shou était le dieu de la lumière et Râ, Rê, Hé, Zé, le soleil. Saou, Yaou, Yaoud = fils ou adorateur du Soleil. Bayaou, Basaoud, Massaou = fils ou adorateurs de la lumière ; Yaoura, Saouré, Sahouré = fils ou adorateur de la lumière du soleil ; Bayahoura, Basaoura, Massaoura = fils ou adorateurs de la lumière du Soleil.
(2)- sous Aménophis II (1427-1393) le culte du dieu Shou fut associé à Râ (aussi appelé Atoum) et donna naissance à Shou-Râ. Le jumelage des deux cultes sous Akhenaton va donner naissance au culte Atonien.
(3)- en Egyptien ancien sh = ch = k = s. Choa, chuwa ou shoua est la déformation du nom de la divinité solaire Shoura, adorée à Saïs, qui a subit l'ablation du ""R"".
(4)- le pharaon étant considéré comme un dieu, son beau-père ou son tuteur était appelé « père divin ».

Bibliographie
• Geoffrey W. Bromiley, International Standard Bible Encyclopedia: E-J, Wm. B. Eerdmans Publishing,‎ 1982, 1175 p. (ISBN 9780802837820, lire en ligne)
• Roger & Messod Sabbah, Les secrets de l'Exode, Jean-Cyrille Godefroy Editions,‎ 2000
• (en) Dennis C. Forbes, Tombs, Treasures, Mummies: Seven Great Discoveries of Egyptian Archaeology, KMT Communications, In,‎ 1998
nous joindre au 79784128 ou 99863507 mail sawabassa@yahoo.fr

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