spin a écrit :Ce ne sont pas seulement les hyper-critiques du Coran qui y voient des fautes grossières de syntaxe. Il y a un hadith qui fait dire à Aïcha qu'il y en a, des fautes, par la... faute des scribes qui se sont trompés. Ce que Dashti décrit (pronoms qui ne renvoient à rien...) serait une faute dans n'importe quelle langue avec n'importe quelle structure.
à+
Quand un Français écrit ça, ça me fait sourire.
Tu oublies qu'en langue française, il y a les pronoms impersonnels, les pronoms indéfinis, les verbes employés impersonnellement qui ne renvoient à personne, des phrases sans verbe et des verbes sans sujet, etc....
Tiens, va expliquer à un arabophone ce qu'est une proposition infinitive, et tu vas voir s'il ne va pas te prendre pour un fou.
Il faut quand même faire un peu attention, parce que si l'on procède de la même manière, La Fontaine et probablement aussi La Rochefoucauld et tous ou presque tous les poètes français passeraient pour des ignares en grammaire. Racine, la comtesse de Sévigné, Montaigne et Rabelais pour des nullards en orthographe.
Il ne faut donc pas raconter n'importe quoi.
Erreurs de scribes !!!! Oui, les scribes font des erreurs. Mais il ne faut pas oublier que le coran a été livré par petits fragments pendant 23 ans sur lesquels la communauté se penchait comme sur un nouveau-né, qui étaient appris, notés, commentés. Qu'à cette époque-là, versets et sourates n'ont pas été épargnés par la critique, mais il ne me souvient pas que d'éminents connaisseurs de la langue aient trouvé quoi que ce soit à redire sur le plan grammatical. Il ne faut pas oublier non plus que bien après la mort du prophète, versets et sourates ont fait l'objet d'un examen attentif par des assemblés d'érudits qui maniaient la langue aussi bien qu'Allah lui-même, et de tri avant d'être regroupés.
Il m'étonnerait fort dans ces conditions que ces augustes personnes aient laisser passer à la postérité une quelconque entorse aux usages, en supposant qu'elle ait existé.
En fait, et comme le monde ne cesse de la répéter, le Coran a apporté une expression et un style nouveaux, qui font son originalité et font dire qu'il est inimitable et suscite tant d'admiration, pour les raisons déjà expliquées plus haut. Toutes choses que certains...simplets, armés à peine de quelques rudiments scolaires mal assimilés, prennent dans leur insondable ignorance pour des lacunes.
Il est un proverbe de chez moi qui dit: n'offrez pas une rose à un âne, il la boufferait.
Il ne faut pas croire que je veuille défendre le texte coranique à tout prix. Non, il ne s'agit pas de cela. Ce sont les critiques portées sur ce texte qui sont absolument stupides, heurtent le bon sens le plus élémentaire, ne peuvent passer même aux yeux de l'esprit critique le plus assoupi. Disons-le tout net, certains intervenants sont soit des tarés, soit nous prennent pour des demeurés.
Il est un autre miracle, ou prouesse si tu veux, du texte coranique que Drâz, déjà cité, (et pas seulement lui) a bien mis en évidence après avoir procédé à une étude rigoureuse et dont il rend compte en ces termes:
" Unique, absolument unique dans son genre, cette manière dont le Coran a été composé. Jamais ouvrage, littéraire ou autre, n'était construit dans de semblables conditions. On dirait des pièces détachées et numérotées d'une vieille construction qu'on voulait simplement rebâtir ailleurs, sous la même forme qu'autrefois. Car comment expliquer ces classements immédiats et systématiques dans plusieurs chapitres menés de front simultanément, si les casiers remplis et les casiers vides de cet ouvrage ne constituaient pas un seul tout dans l'esprit de l'auteur ? Mais pour établir ce plan, qu'elle garantie historique l'homme peut-il avoir, non seulement des évènement à venir, de leurs exigences législatives et des solutions qu'il faudra y apporter, mais encore de la forme linguistique sous laquelle ces solutions devront paraitre et de leur parenté stylistique avec tel chapitre plutôt que tel autre? Et comment, en dépit de leur diversité naturelle et de leur éparpillement historique, ces morceaux épars, une fois simplement rapprochés les uns des autres, sans retouche, sans soudure étrangère, sans joints intermédiaires, pourront-ils former un corps organique répondant à nos exigences de cohésion et de beauté? Un tel projet si ambitieux ne doit-il pas procéder d'un rêve chimérique ou d'un pouvoir surhumain ?........."
Il est impossible de reproduire ici les démonstrations qui ont abouti à cette conclusion. Draz à bien montré qu'au delà du désordre apparent, il y a bien une ligne directrice, un plan cohérent pour chaque chapitre et pour le corpus coranique tout entier. Il parle ici des sourates "ouvertes" qui se complètent harmonieusement au fur à mesure au cours d'une longue période, comme si les "vides" étaient prévus d'avance pour recevoir les nouveaux fragments et les évènements devant les justifier complices. Une œuvre surhumaine.....
Drâz et beaucoup d'autres, autant et plus érudits et perspicaces que lui, et tous les grands esprits des lettres arabes, dont le verbe ébranlerait les rocs, émouvrait même un sourd-muet-aveugle et ferait passer Voltaire et Hugo pour des bègues n'y ont vu aucune.... fot d'aurtograf