Pour scientifiques seulement ou presque :)
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Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 05 juil.14, 00:57Exposé intéressant sur la science...
Par contre, vous êtes prié de faire le vide dans votre esprit afin de ne pas lire ce texte la tête remplie de présomptions, préjugements ... ou avec un état d'esprit ''fermé'' d'avance...
On en rediscute après pour discuter de ce sui fait du sens ou non, si c'est logique ou non... ou si ça dépasse tout entendement..
Ça prend environ 15-20 minutes à lire.
David
Par William Hatcher (1935-2005), mathématicien.(mais je ne sais pas en quelle année ce fut écrit).
Autre document intéressant:
http://www.religare.org/epub/ba/ba-labd.pdf
___________________
1. La nature de la preuve scientifique
Notre preuve se voulant scientifique, il nous faut commencer par une brève discussion sur la nature de la science et celle de la preuve en science. Cette discussion est d'autant plus nécessaire que des idées fausses sur la nature de la preuve scientifique sont communément répandues.
La science présente deux aspects fondamentaux. L'un tient à sa dimension concrète ou observable: nous accumulons des observations d'un certain phénomène et les enregistrons sous forme d'énoncés d'observations. Ce registre constitue alors, pour nous, un ensemble de vérités ou de faits observés sur le phénomène en question.
Le second aspect de la science tient à sa dimension abstraite ou théorique. Après avoir accumulé un certain nombre d'énoncés d'observations à propos d'un phénomène, nous cherchons à expliquer ces observations. Nous essayons de comprendre comment les divers faits relatifs au phénomène sont liés entre eux. En d'autres termes, comment et pourquoi le phénomène se produit et comment il fonctionne. Cette quête nous conduit à formuler une hypothèse (ou si vous préférez une théorie) qui représente la façon dont nous concevons mentalement la dynamique qui sous-tend le phénomène. Ce type de théorie est habituellement exprimée dans un langage abstrait, autrement dit qui emploie des termes se référant à des entités ou à des forces non observables (par exemple des entités telles que les électrons ou des forces telles que la force nucléaire forte). Les énoncés d'observations sont au contraire exprimés en termes concrets, c'est-à-dire à l'aide de mots qui se réfèrent à des entités ou à des configurations observables.
Pour vérifier la justesse des énoncés d'observations, des observations et des mesures supplémentaires, toujours plus exigeantes, s'imposent. Toutefois, les limitations naturelles, intrinsèques à l'appareil sensoriel et au système nerveux humains, ne permettent jamais d'éliminer complètement les risques d'erreurs dans les observations d'un phénomène donné, aussi soigneux et exigeants que nous soyons. Cette remarque vaut particulièrement pour les phénomènes extrêmement petits (voire microscopiques) ou fort lointain (par exemple, les étoiles lointaines), mais elle reste aussi valable de façon générale, même pour des phénomènes quotidiens, normalement accessibles. Aussi le degré de vérité des faits (énoncés d'observations) est-il toujours relatif. La croyance largement répandue selon laquelle les faits de la science sont absolus et irréfutables est par conséquent fausse.
Tester la vérité des énoncés théoriques de la science est une démarche encore plus compliquée. Nous commençons par déduire de la théorie de nouveaux énoncés d'observations par voie de conséquence logique. Puis, nous vérifions ces énoncés par la méthode habituelle. Autrement dit, si, selon notre théorie, tel phénomène doit se produire, nous vérifions qu'il se produit effectivement. Si notre théorie affirme que la neige est blanche, nous nous assurons qu'elle est effectivement blanche. Les nouveaux énoncés d'observations obtenus par déduction de la théorie sont appelés des prédictions de la théorie, et si notre expérience les confirme, alors la théorie est considérée comme valable, ce qui signifie qu'elle a été "validée ou confirmée par l'observation".
Par conséquent, le degré de vérité d'un énoncé théorique de la science est également relatif, car, à supposer que toutes les prédictions courantes d'une théorie aient été confirmées par l'observation, rien ne permet d'exclure la possibilité qu'à l'avenir, de nouvelles prédictions se révèlent erronées. Il est également possible qu'ultérieurement de nouvelles expérimentations viennent réfuter des prédictions admises qui semblaient justifiées au vu des expériences du moment.
Quant au degré de vérité des théories, nous nous trouvons donc dans une situation paradoxale, voire plutôt comique. Il est possible de prouver de manière presque absolue qu'une théorie est fausse: en effet si ses prédictions contredisent de manière flagrante des observations éminemment authentifiées, elle ne peut pas être juste. Il faudra alors l'abandonner ou la modifier d'une façon ou d'une autre. Mais quel que soit le nombre des prédictions confirmées par l'observation, il est toujours possible que cette théorie soit ultérieurement réfutée, soit à partir de nouvelles prédictions venant contredire les expériences connues, soit à partir de nouvelles observations venant contredire des prédictions connues.
Vers le début de ce siècle, on pensait qu'il était possible d'établir les règles d'une logique prétendument inductive qui nous donnerait les moyens de passer d'un ensemble de cas particuliers à une conclusion générale avec le même degré de précision que la logique déductive nous permet de passer de principes généraux à des conclusions particulières. On sait désormais que cela n'est guère possible, même en principe. Selon un théorème de logique mathématique, il existe, en général, un nombre infini de théories mutuellement incompatibles, toutes compatibles avec un ensemble fini de faits donnés. Compte tenu de la finitude des êtres humains, il ne pourra jamais exister qu'un ensemble fini de faits concernant un phénomène donné. Il en résulte qu'aucun ensemble d'énoncés d'observations ne pourra déterminer une théorie unique pour expliquer le phénomène. Pour reprendre les termes d'un logicien, "la théorie est sous-determinée par le fait" (7).
Aussi l'action de rassembler des faits et celle d'énoncer une théorie sont-elles en quelque sorte mutuellement indépendantes. Alors que rassembler des faits relève d'une démarche lente et progressive, établir une théorie résulte d'un bond créateur et discontinu de l'imagination. Pour rassembler des faits, il nous faut chercher à savoir comment les choses sont. Pour concevoir une théorie, il nous faut essayer d'imaginer comment les choses pourraient être.
Il s'ensuit incontestablement qu'aucune vérité scientifique ne saurait être considérée comme ayant été prouvé de manière absolue. La notion de preuve absolue est tout simplement étrangère à la science. La croyance largement répandue est erronée, selon laquelle la caractéristique essentielle de la vérité scientifique est son caractère absolu et exact (soi-disant en opposition avec la relativité et l'imprécision de la vérité philosophique et religieuse). Si certains déplorent cette relativité de la vérité scientifique, elle présente un aspect nettement positif en ce sens qu'elle fait de la recherche de la vérité en science une entreprise dynamique et progressive plutôt que statique et stérile. De plus, l'efficacité de la méthode scientifique a été puissamment confirmée par sa capacité à engendrer un nombre croissant de théories hautement validées résultant de l'application systématique de cette méthode durant les siècles derniers.
En somme, on peut dire d'une proposition qu'elle est scientifiquement prouvée dès lors qu'elle a été rendue considérablement plus plausible (ce qui signifie probablement vraie) que toute autre option connue et logiquement possible. Aussi, parler d'une preuve scientifique de l'existence de Dieu revient-il à affirmer que nous pouvons rendre la proposition selon laquelle Dieu existe considérablement plus plausible que n'importe quelle autre alternative connue (en particulier celle qui affirme que Dieu n'existe pas). En d'autres termes, nous pouvons savoir que Dieu existe avec le même degré de certitude que nous savons que la force nucléaire forte ou que les électrons existent. Ces questions méthodologiques ayant été considérées, passons maintenant à la preuve en soi.
2. Réalité visible et invisible
Etablissons en premier lieu le principe de l'existence objective d'un monde invisible, c'est-à-dire d'une portion de réalité extérieure à la subjectivité humaine mais inaccessible à l'observation humaine. En d'autres termes, le fait qu'il est des forces et des entités impossibles à observer directement mais qui existent objectivement, c'est-à-dire indépendamment de toute perception humaine.
Commençons par un exemple très simple. Supposons que nous lâchions un petit objet, par exemple un crayon, que nous tenons entre le pouce et l'index. En l'observant s'écraser au sol, nous disons que la force de gravitation a provoqué sa chute. Reprenons l'expérience. Peut-on réellement voir une force quelconque agir sur le crayon et le pousser ou le tirer vers le bas? Non, à l'évidence. En aucun cas la force de gravitation ne peut être observée. Mais, pour expliquer ce mouvement descendant, qui serait autrement inexplicable, nous déduisons l'existence de quelque force invisible (appelée gravitation) qui agit sur les objets libres.
Maintenant, regardons à nouveau avec plus d'attention la configuration initiale du crayon et posons-nous la question suivante: au moment où l'on lâche le crayon, quelles sont les directions logiquement possibles qu'il pourrait prendre, et ce, strictement à partir de ce que nous pouvons observer dans la configuration? La réponse est naturellement que toute direction est logiquement possible. De ce que nous pouvons observer physiquement, rien n'empêche le crayon d'aller dans une quelconque direction; de ce que nous pouvons observer, rien ne semble favoriser une direction plutôt qu'une autre. Et pourtant, ce que nous observons en fait, c'est qu'une seule direction (descendante) est privilégiée, car on aura beau répéter l'opération, le crayon continuera de tomber vers le bas. Par conséquent, ce que nous observons en fait, c'est une déviation persistante et significative du hasard.
En science, le comportement d'un phénomène observable est dit aléatoire (dû au hasard) si toutes les possibilités logiques se réalisent avec une même fréquence relative. En d'autres termes, si le comportement d'un objet libre, comme le crayon lâché, était en fait aléatoire, il faudrait s'attendre à ce que d'autres possibilités logiques se réalisent de temps à autre. Or nous observons non seulement que les diverses possibilités logiques ne se réalisent pas avec la même fréquence relative mais encore qu'une seule est privilégiée à l'exclusion des autres. Aussi, ce que nous observons en fait c'est une déviation persistante, logique et significative du hasard, et c'est cette déviation du hasard (qui ne présente aucune raison observable) qui nous amène à évoquer l'existence d'une force non observable comme étant la cause du comportement observable non aléatoire.
Cet exemple emprunté à la gravitation illustre un principe général de la méthode scientifique: dès lors que nous rencontrons un phénomène observable qui, sans aucune raison observable, présente une déviation persistante du hasard, nous nous sentons logiquement en droit d'affirmer que le comportement observé et non aléatoire est dû à l'action de quelque force ou entité non observée. En réalité, envisager le contraire serait parfaitement illogique et antiscientifique. L'existence de chacune des quatre forces fondamentales de la physique actuelle (gravitation, interactions nucléaires forte et faible, et force électromagnétique) a été déduite de la sorte. Ce principe est si fondamental que, s'il était réfuté, cela entraînerait l'effondrement de tout l'édifice scientifique.
Remarquons toutefois que nous n'avons pas prouvé de manière absolue l'existence de la gravitation. Il est logiquement possible (bien qu'évidemment hautement improbable) que tous les cas observés de l'action de la gravitation, du début de l'histoire connue jusqu'à ce jour, ne constituent qu'une coïncidence incroyable. Un sceptique dirait: "Je comprends pourquoi vous croyez que la gravitation existe, mais je préfère croire qu'il n'y a pas de force invisible de ce type." Il ajouterait que nous pourrions nous réveiller demain dans un monde totalement chaotique et désordonné, avec des objets libres volant dans toutes les directions, et nous nous apercevrions alors que toute l'expérience de milliers d'années était qu'une série de coïncidences particulièrement remarquables.
Ainsi que nous l'avons conclu de notre examen de la méthodologie scientifique, il ne nous est pas possible de réfuter de manière absolue l'opinion du sceptique. Nous pouvons, naturellement, lui faire remarquer combien la probabilité qu'il ait raison est infinitésimale, mais il reste libre de choisir de persister dans une croyance non plausible. Cependant, il ne peut maintenir son scepticisme antigravitation tout en se voulant scientifique et rationnel. Nous avons établi que l'existence d'une force invisible de gravitation est de loin la plus plausible parmi toutes les alternatives connues, et celui qui choisit délibérément une alternative moins plausible est par définition antiscientifique et irrationnel (une fois de plus, cela n'a rien à voir avec le fait de reconnaître l'existence d'autres possibilités logiques, aussi improbables qu'elles soient).
Pour revenir à notre exemple, soit la chute d'objets libres, remarquons que nous avons démontré bien plus que la simple existence de forces ou entités invisibles ou non observables. Nous avons montré que des effets observables peuvent fort bien avoir des causes non observables. Nous avons montré que, dans de nombreux cas, des comportements observables n'ont pas une explication qui relève de l'observable. Pour employer un langage plus philosophique, nous avons montré que le monde visible ne se suffit pas à lui-même, qu'il ne contient pas une "raison suffisante" pour lui-même: les phénomènes de la réalité visible sont produits par (ou dérivent d') une réalité invisible.
Illustrons ce propos par une analogie simple. Imaginez que nous soyons debout au bord d'un immense océan, l'océan et ses profondeurs cachées représentant l'immensité de la réalité invisible. De temps à autre, un poisson saute hors de l'océan pour y retourner aussitôt. Le bref instant pendant lequel le poisson est hors de l'eau représente un phénomène de réalité visible.
Cette analogie illustre parfaitement la conception de la réalité physique selon la physique moderne (en particulier selon la théorie quantique): les macro-objets de la réalité visible consistent en des milliards et des milliards de petits quanta énergétiques appelés particules élémentaires, qui se trouvent dans des états d'équilibre relatif mais temporaire et en mouvement perpétuel. Ces particules viennent d'une réalité invisible (l'énergie pure) et, dès l'instant où leurs équilibres sont rompus, elles retournent à la réalité invisible.
3. Les phénomènes aléatoires et non aléatoires en science
Dans l'exposé qui précède, nous avons établi le principe méthodologique scientifique suivant: dès l'instant où un phénomène présente une déviation observable, persistante, et significative du comportement aléatoire, sans l'intervention d'une cause observable, nous sommes en droit de conclure à l'existence d'une force ou d'une entité invisible qui serait la cause du phénomène. Il nous faut maintenant aller plus loin et nous demander s'il existe un principe scientifique quelconque qui nous permettrait de définir ce qui est probable et ce qui ne l'est pas. Les configurations ou phénomènes probables sont ceux qui sont plutôt aléatoires. En revanche, les configurations improbables sont celles qui résultent plutôt de l'action de quelque force invisible (en l'absence de cause observable, bien entendu).
Ce principe existe effectivement en science. Il s'agit du deuxième principe de la thermodynamique (le fameux principe d'entropie), développé pour la première fois par l'ingénieur français Carnot (1796-1832) et le physicien allemand Clausius (1822-1888). Nous examinerons deux énoncés ou formulations de cette loi, la première formulation est informelle et heuristique, la seconde, plus précise et plus formelle. Toutes deux, néanmoins, sont scientifiquement correctes.
Le premier énoncé est le suivant: le désordre est probable et l'ordre improbable. Ou encore, de manière plus élaborée: l'ordre, la structure, et la complexité sont improbables, tandis que le désordre, la simplicité et l'uniformité sont probables. Le bon sens nous aide à vérifier la justesse de cette affirmation: l'ordre, en effet, ne représente que quelques configurations spécifiques tandis que n'importe quelle configuration logiquement possible représente le désordre. Développons ce dernier point.
Comparons un tas de briques et une maison de briques bien construite. Le tas représente le désordre et la maison l'ordre. Pour transformer une maison de briques en tas de briques, brique par brique, nous avons toutes sortes de façons logiquement possibles de procéder. Nous pouvons commencer par retirer une première brique, n'importe laquelle, puis une seconde, n'importe laquelle, et ainsi de suite. Toutes les possibilités mènent à un tas de briques. Mais pour transformer un tas de briques en une maison de briques, un bon nombre de façons concevables sont physiquement impossibles. Impossible par exemple de commencer par le haut sans avoir au préalable disposé un nombre donné de briques en bas. Aussi le fait de transformer une maison de briques en un tas de briques relève d'une logique qui mène de l'ordre au désordre, ou de l'improbable au probable. A l'inverse, transformer un tas de briques en une maison de briques bien construite représente un processus qui du désordre mène à l'ordre, autrement dit du probable à l'improbable.
Ainsi, si nous construisions une maison de briques dans la forêt et que nous l'abandonnions aux forces de la nature pendant cinquante ans, il n'y aurait rien de surprenant à la retrouver réduite à l'état de tas de briques. Mais si nous laissions un tas de briques dans les mêmes conditions pendant cinquante ans, il serait très étrange de retrouver une maison de briques à sa place. La surprise que nous ressentirions alors serait à la mesure de notre intuition du bien-fondé du deuxième principe de la thermodynamique (9).
Passons maintenant au deuxième énoncé du principe, plus formel. Commençons par donner quelques définitions. Par système physique, on entend toute entité (ou objet) physique ou toute collection de telles entités. Les entités qui composent un système physique en sont les composantes, et toute collection de composantes d'un système forme un sous-système. Un système physique isolé est un système qui ne reçoit aucune énergie de l'extérieur du système. Nous pouvons maintenant énoncer: dans un système physique isolé, le désordre croît. De plus, si le système demeure isolé, le désordre va croître jusqu'à ce que ce système atteigne l'état appelé entropie maximale ou désordre total. Le système aura alors atteint un état stable, au-delà duquel aucun changement ne pourra survenir sans un apport énergie extérieur au système, et cela, d'une manière appropriée. Moins formellement, on pourrait dire que tout système dégénère vers le désordre s'il est "laissé à lui-même"
Cette formulation du deuxième principe de la thermodynamique conduit naturellement à se poser la question de savoir s'il existe ou non des systèmes physiques véritablement isolés. Dans l'état actuel des connaissances, il n'en existe aucun qui soit totalement isolé (à moins que l'univers physique ne soit un système fermé, ce qui est incertain). Par exemple, la plupart de l'énergie du système solaire vient du soleil, mais il existe aussi des radiations et énergies qui proviennent de l'extérieur du système solaire. Il existe toutefois de nombreux systèmes relativement isolés qui ont toujours confirmé le deuxième principe de la thermodynamique. En réalité, de tous les principes et lois de la science, cette loi est parmi les plus universellement vérifiées et hautement validées.
Il convient, à ce stade, de faire ressortir un point capital. Selon le deuxième principe de la thermodynamique, tout système isolé va nécessairement dégénérer vers le désordre, mais cela n'exclut pas que des systèmes non isolés puissent eux aussi dégénérer! Pour éviter cette dégénérescence vers le désordre, il n'est en général pas suffisant de fournir au système de l'énergie brute. L'énergie doit être fournie sous une forme adéquate et de manière telle que le système puisse en convertir une certaine mesure en ordre (ou l'utiliser pour complexifier sa structure). Ce mécanisme dépendra de la nature du système lui-même (les relations entre les composantes du système), la façon dont il évolue, et dont il interagit avec l'extérieur.
Donnons ici deux exemples. On admet que le mouvement brownien des molécules d'air dans une pièce fermée est totalement aléatoire. Supposez que l'on y débouche un flacon de parfum hautement volatile. La configuration initiale, lorsque le flacon contient l'ensemble du parfum, représente l'ordre. Lorsque le parfum est libéré et commence à se volatiliser, le mouvement brownien des molécules d'air va rapidement le répandre jusqu'à ce qu'il soit uniformément distribué dans toute la pièce. Il s'agit là d'une dégradation naturelle vers le désordre, qui peut totalement s'expliquer par la nature aléatoire du mouvement brownien. Supposez maintenant que nous modifiions l'expérience en ajoutant de la chaleur par radiation issue d'une source extérieure à la pièce. La hausse de la température de l'air dans la pièce ne fera qu'augmenter la vitesse du mouvement brownien, accélérant ainsi la diffusion du parfum (ainsi que la dégénérescence vers le désordre du système). L'apport d'une énergie extérieure en l'occurrence n'entraînera pas une quelconque évolution vers l'ordre.
Deuxième exemple: prenez la croissance (complexification) du système de la plante feuillue sur la terre. Elle dépend du processus de photosynthèse dans les feuilles, sous-système de la plante. La photosynthèse utilise la lumière solaire directe comme source d'énergie extérieure. Si cette lumière était complètement éliminée et remplacée par une autre forme d'énergie, comme la chaleur par exemple, la croissance de ces plantes cesserait. Ainsi la structure interne de la plante feuillue lui permet-elle d'utiliser une certaine forme d'énergie extérieure (lumière solaire directe) pour accroître sa complexité, et donc évoluer vers un ordre plus grand. Mais d'autres formes d'apport énergétique peuvent très bien ne pas entraîner de croissance ni de complexification (en réalité un apport énergétique excessif ou inapproprié risque même de détruire le système).
Par conséquent, le monde observable (la réalité visible) est compose de systèmes physiques. Certains évoluent d'un état moins probable vers un état plus probable; d'autres sont (plus ou moins) statiques ou stables; d'autres enfin évoluent d'un état plus probable vers un état moins probable. Pour ce qui est des systèmes appartenant à la première catégorie, on peut les considérer comme le résultat d'un processus aléatoire. Les systèmes stables, eux, sont soit dans un état d'entropie maximale, soit maintenus dans un état constant (ou de fluctuations périodiques) par des apports énergétiques extérieurs continus (par exemple les systèmes dissipatifs de Prigogine) (10). Ceux qui présentent une évolution d'états plus probables vers des états moins probables ne peuvent pas résulter du hasard. Leur type de croissance ne peut être causé que par un apport énergétique observable (de même que la croissance d'une plante sur terre est alimentée par l'énergie solaire) ou alors par quelque force non observable (invisible). C'est ce dernier cas que nous allons examiner maintenant (11).
4. Dieu existe
Pensons à tous les systèmes physiques de l'univers observable et demandons-nous quels sont ceux qui sont les plus complexes, les plus hautement ordonnés, les plus structurés. La réponse est claire et sans équivoque: c'est l'être humain, et en particulier le cerveau humain et son système nerveux central, qui constituent, sans l'ombre d'un doute, l'ensemble le plus sophistiqué des entités agissantes dans l'univers connu (12). Selon tous les critères de comparaison, et considérant tous les systèmes physiques connus, naturels ou artificiels, l'être humain physique est de loin le système le plus hautement ordonné et complexe. Dans ce qui suit, nous entendrons par être humain être physique et non, à moins de le préciser, être humain au sens métaphorique, culturel ou spirituel.
Nous pouvons d'ores et déjà tirer une première conclusion: l'être humain étant la structure la plus hautement ordonnée de l'univers observable connu, il est le plus improbable de tous les systèmes physiques et donc celui qui a le moins de chance d'avoir été crée par un processus aléatoire. Examinons donc le processus qui a produit l'être humain, et que nous appelons évolution.
En premier lieu, il nous faut établir les faits concernant le processus d'évolution (pour autant que nous les connaissions). Les éléments observables de ce phénomène résident principalement dans des traces fossiles, retrouvées dans des couches de sédiment en divers endroits de la planète. Si ces traces présentaient des contradictions ou des ambiguïtés, l'interprétation de ces données poserait un problème majeur. Mais ce n'est pas le cas. Toutes ces couches sédimentaires font apparaître la même configuration de base, à savoir que les formes de vie plus complexes, plus élevées ont succédé aux plus simples, aux moins complexes. En d'autres termes, le processus d'évolution a été un processus de complexification, de mouvement à partir d'une simplicité et d'un désordre relatifs vers une complexité et un ordre relatifs. Le processus a donc été celui de progression à partir de configurations plus probables vers des configurations moins probables.
S'il est aisé de s'engager dans des discussions compliquées sur l'âge exact de l'univers physique, du système solaire, de la terre, ou bien sur la durée d'existence des conditions de vie sur terre avant l'apparition de la vie elle-même, il n'en reste pas moins que le schéma de base est incontestablement clair. La terre existe depuis quelques milliards d'années (selon un grand nombre d'experts, l'âge de la terre est d'environ 4.5 milliards d'années). Les premières formes de vie, les plus rudimentaires, auraient été les algues bleu-vert, qui seraient apparues il n'y a pas moins de 2 milliards d'années. Quoi qu'il en soit, une longue période (peut-être un milliard d'années) a suivi cette première apparition des algues, pendant laquelle celles-ci étaient les seules formes de vie. Les algues ayant prolifèré, d'autres formes primitives de vie végétale sont ensuite apparues.
Au moyen de la datation radioactive et d'autres méthodes, on a pu établir avec une assez grande certitude que les premières formes rudimentaires d'invertébrés ne sont pas apparues avant environ 600 millions d'années. Ainsi le processus d'évolution, des animaux unicellulaires à l'émergence de l'être humain, arrive à maturation (il y a environ 50 000 ans) n'ayant pas pris plus de 600 millions d'années, ce qui représente, d'un point de vue géologique, un laps de temps relativement court. Pendant ce laps de temps, un phénomène du type expérimentation illimitée ou "à extrémité ouverte" n'aurait donc pas pu avoir lieu pour l'évolution. De plus, on estime à environ un millier le nombre des espèces apparues pendant la période entre l'apparition des organismes unicellulaires et celle des êtres humains arrivés à maturité. Dans chaque cas, la transition d'une espèce à une autre s'est faite d'une configuration inférieure (et donc plus probable) à une configuration plus élevée (et donc moins probable). Enfin, les preuves apportées par les traces fossiles montrent invariablement que l'évolution n'a pas été un processus lisse et progressif. Au contraire, il y a eu de longues périodes de stase et de stabilité (les "plateaux"), ponctuées de plus courtes périodes de changement rapide (vers la complexification).
Ainsi l'évolution est-elle clairement un exemple d'un processus présentant une déviation significative et persistante du hasard. Au cours d'une période donnée et limitée, il y a eu un mouvement persistant et récurrent de configurations plus probables vers des configurations moins probables. Il est par conséquent contraire à la science et à la raison d'attribuer ce phénomène au hasard. En réalité, si elle était laissée au hasard, la transition d'une espèce à la suivante pourrait prendre aussi longtemps que la durée de vie de la terre elle-même, et si on considère le processus d'évolution dans son ensemble, il faudrait multiplier ce chiffre par mille, ce qui donne un nombre bien plus élevé que la durée de vie estimée de l'univers (du "commencement" jusqu'à aujourd'hui).
Compte tenu de ces considérations, nous sommes scientifiquement en droit - en fait nous y sommes contraints par la logique de la méthodologie scientifique - de conclure que le processus de l'évolution est le résultat de l'action d'une force non observable. En particulier, nous, êtres humains, sommes le "produit final" de l'évolution et devons donc notre existence à cette force. Il semble raisonnable d'appeler cette force "Dieu", mais quiconque se sent gêné par cette appellation peut tout simplement la nommer "force évolutionnaire" (ou plus précisément, "la force qui a produit l'évolution et donc l'être humain"). De plus, il est plus que raisonnable de supposer que la force d'évolution diffère de toutes les autres forces découvertes à ce jour ou conjecturées par la science. En effet, dans l'état actuel de nos connaissances, aucune autre force n'aurait pu produire le phénomène de l'évolution (13).
Or, tout comme pour la gravitation, un sceptique peut très bien refuser d'accepter l'existence de la force évolutionnaire en choisissant de croire que l'évolution était un phénomène aléatoire, une série de coïncidences hautement improbables. Cependant, en faisant ce choix, il renonce à toute prétention scientifique et rationnelle. Du point de vue de la méthodologie scientifique, il faut toujours choisir l'option la plus probable parmi tous les choix connus logiquement possibles. Bien qu'il soit logiquement possible que l'évolution ait été un processus aléatoire, ce n'est certainement pas l'éventualité la plus probable. Le sceptique, en particulier s'il s'agit d'un scientifique en fonction, se doit alors d'expliquer pourquoi il ou elle accepte et suit ce principe fondamental de la méthodologie scientifique ailleurs, mais fait une exception du cas de l'évolution. Si l'on n'éprouve aucune difficulté à croire à la gravitation ou à l'interaction nucléaire forte, fondées toutes deux sur des preuves analogues à celles de la force évolutionnaire, alors pourquoi résister de façon irrationnelle à croire à la force de l'évolution ?
Nous prétendons avoir accompli ici notre intention de donner une preuve scientifique de l'existence de Dieu. Nous avons montré, à partir d'un phénomène observable (l'apparition de l'être humain), que l'existence d'une cause non observable est la plus raisonnable de toutes les possibilités logiques connues. On pourrait toutefois se poser la question suivante: dans quelle mesure sommes-nous en droit de nommer la force motrice de l'évolution "Dieu" ? Pourquoi n'appelons-nous pas "Dieu" la gravitation ou l'interaction nucléaire forte ? C'est de cela que nous allons traiter dans la section suivante.
5. La nature de Dieu
Acceptons comme admis, pour le reste de l'exposé, l'existence d'une force invisible qui serait la cause du processus de l'évolution et donc de l'être humain, qui en est le produit final. De prime abord, il pourrait sembler bien arbitraire et gratuit d'identifier ce type de cause à Dieu. Toutefois, si nous réfléchissons un peu, nous nous assurons que ce n'est pas le cas.
Pour commencer, nous savons que cette force est capable de produire un être présentant toutes les subtilités et les raffinements dont nous, êtres humains, sommes dotés. Si nous n'appelons pas "Dieu" la gravitation ou l'interaction nucléaire forte, c'est parce que les effets produits par ces forces ne sont pas aussi étonnants que ceux produits par la force évolutionnaire. Dans le même esprit qui a motivé notre approche de base tout au long de cet exposé, nous pouvons nous demander s'il est raisonnable ou non de supposer qu'une force capable de produire un effet comme l'être humain soit au moins aussi ingénieux que celui-ci. Cette hypothèse semble aussi raisonnable (sinon plus) que toute autre possibilité logique.
En fait, nous savons avec certitude que cette force est capable de faire au moins une chose que nous ne pourrions jamais faire, à savoir donner naissance à la race humaine. Effectivement, cette dernière n'existait même pas pendant que cette force faisait avancer l'évolution. Nous sommes le résultat de l'action de cette force, et nous lui devons notre existence. C'est elle qui nous a créés.
Dans notre discussion sur les réalités visible et invisible, nous avons déjà noté que, du point de vue de la physique moderne, la réalité invisible produit une réalité visible et, en fait, englobe voire même dépasse la réalité visible. On peut donc fort bien supposer que la cause invisible de l'évolution (et donc de l'être humain) englobe voire dépasse les humains. En particulier, notre propre expérience de nous-mêmes nous apprend que nous disposons d'un intellect conscient et du libre arbitre. Il n'est par conséquent pas déraisonnable de penser que la force ou entité qui est la cause de notre existence possède aussi des facultés de conscience, d'intelligence, et de volonté - et très probablement dans une mesure bien supérieure à la notre. La seule autre possibilité est de croire qu'une force aveugle, inconsciente, dénuée de toute intelligence, a pu donner naissance à une créature dotée d'intelligence consciente.
En réalité, s'il est au moins une chose que nous sachions, c'est bien que nous avons une subjectivité consciente, car c'est à travers elle que toute connaissance a lieu. Notre subjectivité est donc la condition la plus fondamentale de notre existence. C'est l'espace intérieur dans lequel chacun de nous vit, et nous savons que notre subjectivité et notre conscience sont le résultat de l'action de cette force. Ainsi, la connaissance de la nature de la force qui nous a créés peut être sondée le mieux par une connaissance plus profonde de ce qui nous est le plus immédiatement accessible, c'est-à-dire notre être le plus intérieur. Il nous semble donc que la connaissance de l'existence et de la nature de Dieu repose sur le fondement le plus solide qui soit.
Notes
1. 'Abdu'l-Baha. Baha'i World Faith, pp. 383-384 (traduction provisoire).
2. 'Abdu'l-Baha, Lettre d"Abdu'l-Baha au Professeur Auguste Forel.
3. Ibid., pp. 16-18.
4. Par exemple, on retrouve de nombreux éléments de l'argument d' 'Abdu'l-Baha dans une série d'ouvrages du philosophe et scientifique français Pierre Lecomte de Noüy, qui débute avec "L'homme devant la science" (1939) et se clôt par "L'homme et sa destinée" (1948). Après une analyse quelque peu analogue à celle du présent essai, Lecomte de Noüy conclut carrément que "l'explication de l'évolution de la vie par le hasard seul n'est pas soutenable de nos jours" ("L'homme et sa destinée", p. 48).
Toutefois, pour des raisons qu'il serait fastidieux de mentionner ici, Lecomte de Noüy est beaucoup moins clair que ne l'est 'Abdu'l-Baha lorsque celui-ci conclut à l'existence d'une force agissante externe qui serait la cause de l'évolution. Lecomte de Noüy opte au contraire pour une notion peu claire et pas très convaincante, celle du "téléfinalisme" en biologie. Pour lui rendre justice cependant, il faut reconnaître qu'à l'époque où il a traité de ces questions, la science des systèmes n'avait pas encore opéré certaines de ses avancées fondamentales.
Une autre approche plus récente de ces questions se trouve dans l'article de K. V. Laurikainen "Quantum Physics, Philosophy, and the Image of God" (1990). Bien que Laurikainen fasse preuve d'une grande perspicacité dans cet article, celui-ci diverge sur quelques points significatifs de l'approche adoptée ici et préalablement (voir Hatcher, "Logic and Logos", en particulier les pages 49-51). Entre autres choses, je n'adhère pas au subjectivisme de Laurikainen, et je rejette le contraste net qu'il voit entre les méthodes de la mécanique quantique et celles de la macrophysique et de la science en général.
En d'autres termes, je ne pense pas que la mécanique quantique soit une exception méthodologique à la pratique scientifique en général. Mais j'ai plutôt le sentiment que certaines de ses observations, appliquées à la science en général, sont justes et perspicaces.
5. Dans "Dieu passe près de nous", Shoghi Effendi qualifie la "Lettre d' 'Abdu'l-Baha à Auguste Forel" de "l'une des plus importantes que le Maître écrivit jamais".
6. L'argument fondé sur l'évolution présente une similarité superficielle avec la classique "preuve par le dessein" selon laquelle la réalité observable ne pourrait s'accompagner de l'ordre et de la régularité qui sont les siennes sans qu'une telle structure soit l'oeuvre d'un Architecte conscient.
Toutefois, l'argument fondé sur l'évolution traite de la dynamique du développement de systèmes physiques complexes, et non uniquement de la configuration ou de la structure qui résulte de cette dynamique. Ce trait distinctif de l'argument d' 'Abdu'l-Baha le différencie des arguments cosmologiques classiques ou des preuves par le dessein.
Toutefois, les liens entre les développements de la physique moderne et l'argument classique sont de plus en plus admis. Par exemple, selon le physicien Laurikanen, "l'ancien argument par le dessein a en fait été renforcé par les développements de la physique moderne, la tendance vers des théories de plus en plus générales permettant de déduire un nombre croissant de faits à partir d'un petit nombre de principes de base (axiomes). Ce développement, à son tour, a fait clairement apparaître une étonnante structure logique dans la réalité physique - preuve convaincante d'une origine rationnelle de l'existence, supérieure à l'intelligence humaine. Par ailleurs, l'intelligence humaine semble être liée à cette intelligence supérieure dans la mesure où nous sommes de plus en plus à même de dévoiler les prodigieux secrets de la nature. En langage religieux, cela s'exprime par la métaphore selon laquelle les êtres humains ont été créés à l'image de Dieu" ("Quantum Physics", p. 402).
7. Quine, Word and Object, p.78.
8. Pour une discussion plus approfondie sur ces questions méthodologiques, ainsi que pour les références à la littérature sur le sujet, voir Hatcher, Logic and Logos, en particulier les pages de l'essai regroupées sous le titre "Mythes, modèles et mysticisme". pp. 19-59.
9. Cette illustration du principe d'entropie est tirée de Hatcher, "The Science of Religion", p. 23.
10. Prigogine et Stengers, La nouvelle alliance.
11. Les différents principes discutés dans cette section ne constituent qu'une petite partie de la théorie des systèmes dynamiques. Cette théorie vénérable a été récemment vulgarisée sous le nom de la "théorie du chaos", où le terme chaos est plus ou moins (bien que pas exactement ni toujours) équivalent à l'utilisation qui est faite ici du mot hasard ou désordre. Tous ces termes se réfèrent à une certaine catégorie d'états d'un système (des états "chaotiques" ou désordonnés).
La vulgarisation actuelle de la théorie du chaos fait penser à la fameuse théorie des catastrophes, qui a été vulgarisée de la même manière il y a environ vingt ans. Une "catastrophe" n'est qu'un nom illustratif donné à une certaine forme de transition d'un état à un autre à l'intérieur d'un système dynamique. Pour une brève discussion sur tous ces termes rapportés à un exemple spécifique, voir Hatcher, Logic and Logos, pp. 128-129.
12. Voir, par exemple, la série des quatre volumes The Neurosciences.
13. C'est la raison pour laquelle la théorie actuellement admise de l'évolution tente d'expliquer le mouvement de l'évolution vers le haut (vers un ordre plus grand) comme étant une heureuse coïncidence entre deux phénomènes aléatoires: l'action de la sélection naturelle (soit essentiellement, l'impact aléatoire de l'environnement) sur des mutations aléatoires (changements génétiques spontanés).
En présentant son argument, 'Abdu'1-Baha considère une troisième possibilité logique étrangère tant au hasard qu'à l'hypothèse d'une force externe. Il appelle cette troisième voie nécessité ou contrainte inhérente, mais la rejette aussitôt en faisant valoir que "l'assemblage des différents éléments qui forment les êtres... ne peut être obligatoire car, dans ce cas, la composition devrait être une propriété inhérente aux composants, et la propriété inhérente d'une chose ne peut, en aucune manière, en être séparée...
Dans ces conditions, la décomposition de n'importe quel corps composé serait impossible puisque la propriété inhérente à un corps ne peut lui être enlevée." ("Lettre d' 'Abdu'l-Baha au Professeur Auguste Forel" - p. 17). Si nous n'avons pas inclus cette partie de l'argument d' 'Abdu'l-Baha, c'est parce qu'il est généralement connu et admis par les scientifiques que le processus d'évolution n'est pas dû à une nécessité intrinsèque quelconque. En effet, les éléments physiques qui composent des formes de vie plus élevées, telles que l'être humain, peuvent très facilement se retrouver dans d'autres systèmes et sous d'autres formes. Aussi, il semblerait qu' 'Abdu'l-Baha n'ait considéré cette possibilité que pour faire le tour logique de son argument, et non parce qu'il la jugeait une véritable possibilité physique.
14. Selon les écrits baha'is, les enseignements des Manifestations de Dieu constituent l'instrument le plus efficace pour acquérir la connaissance de soi, laquelle mène à son tour à la connaissance de la nature de Dieu. Pour une discussion sur le rôle de ces figures historiques à cet égard, voir, par exemple, Hatcher, "The Concept of Spirituality".
Ouvrages cités :
'Abdu'l-Baha
- Lettre d' 'Abdu'l-Baha au Professeur Auguste Forel, Maison d'Editions Baha'ies, Bruxelles, 1974.
Baha'u'llah and 'Abdu'1-Baha
- Bahà'i World Faith, Wilmette, 111.: Bahà'i Publishing Trust. 1956.
Hatcher, William S.
- The Concept of Spirituality, Bahà'i Studies, vol. 11. Association for Bahà'i Studies. Ottawa. 1982.
- Logic and Logos, Oxford: George Ronald. 1990.
- The Science of Religion, Bahà'i Studies, vol. 2. Association for Bahà'i Studies. Ottawa. 1980.
Laurikainen, K. V.
- Quantum Physics. Philosophy, and the Image of God: Insights from Wolfgang Pauli, Zygon 25.4 (December 1990): pp. 391-404.
Lecomte de Noüy, Pierre
- L 'homme devant la science. Paris: Gallimard. 1939.
- L 'homme et sa destinée. Paris: La Colombe. 1948.
The Neurosciences
- A Study Program, Edited by Quartron, Melnechuk and Schmitt. New York: Rockefeller Press, 1967.
- Second Study Program. Edited by F. O. Schmitt. New York: Rockefeller Press, 1970.
- Third Study Program. Edited by Schmitt and Worden. Cambridge: MIT Press, 1974.
- Fourth Study Program. Edited by Schmitt and Worden. Cambridge: MIT Press, 1979.
Progogine, I. et Stengers, I.
- La nouvelle alliance. Paris: Gallimard, 1979.
Quine, Willard V. O.
- Word and Object. Cambridge: MIT Press, 1960.
Shoghi Effendi
- "Dieu passe près de nous", Maison d'Editions Baha'ies. Bruxelles. 1976
Par contre, vous êtes prié de faire le vide dans votre esprit afin de ne pas lire ce texte la tête remplie de présomptions, préjugements ... ou avec un état d'esprit ''fermé'' d'avance...
On en rediscute après pour discuter de ce sui fait du sens ou non, si c'est logique ou non... ou si ça dépasse tout entendement..
Ça prend environ 15-20 minutes à lire.
David
Par William Hatcher (1935-2005), mathématicien.(mais je ne sais pas en quelle année ce fut écrit).
Autre document intéressant:
http://www.religare.org/epub/ba/ba-labd.pdf
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1. La nature de la preuve scientifique
Notre preuve se voulant scientifique, il nous faut commencer par une brève discussion sur la nature de la science et celle de la preuve en science. Cette discussion est d'autant plus nécessaire que des idées fausses sur la nature de la preuve scientifique sont communément répandues.
La science présente deux aspects fondamentaux. L'un tient à sa dimension concrète ou observable: nous accumulons des observations d'un certain phénomène et les enregistrons sous forme d'énoncés d'observations. Ce registre constitue alors, pour nous, un ensemble de vérités ou de faits observés sur le phénomène en question.
Le second aspect de la science tient à sa dimension abstraite ou théorique. Après avoir accumulé un certain nombre d'énoncés d'observations à propos d'un phénomène, nous cherchons à expliquer ces observations. Nous essayons de comprendre comment les divers faits relatifs au phénomène sont liés entre eux. En d'autres termes, comment et pourquoi le phénomène se produit et comment il fonctionne. Cette quête nous conduit à formuler une hypothèse (ou si vous préférez une théorie) qui représente la façon dont nous concevons mentalement la dynamique qui sous-tend le phénomène. Ce type de théorie est habituellement exprimée dans un langage abstrait, autrement dit qui emploie des termes se référant à des entités ou à des forces non observables (par exemple des entités telles que les électrons ou des forces telles que la force nucléaire forte). Les énoncés d'observations sont au contraire exprimés en termes concrets, c'est-à-dire à l'aide de mots qui se réfèrent à des entités ou à des configurations observables.
Pour vérifier la justesse des énoncés d'observations, des observations et des mesures supplémentaires, toujours plus exigeantes, s'imposent. Toutefois, les limitations naturelles, intrinsèques à l'appareil sensoriel et au système nerveux humains, ne permettent jamais d'éliminer complètement les risques d'erreurs dans les observations d'un phénomène donné, aussi soigneux et exigeants que nous soyons. Cette remarque vaut particulièrement pour les phénomènes extrêmement petits (voire microscopiques) ou fort lointain (par exemple, les étoiles lointaines), mais elle reste aussi valable de façon générale, même pour des phénomènes quotidiens, normalement accessibles. Aussi le degré de vérité des faits (énoncés d'observations) est-il toujours relatif. La croyance largement répandue selon laquelle les faits de la science sont absolus et irréfutables est par conséquent fausse.
Tester la vérité des énoncés théoriques de la science est une démarche encore plus compliquée. Nous commençons par déduire de la théorie de nouveaux énoncés d'observations par voie de conséquence logique. Puis, nous vérifions ces énoncés par la méthode habituelle. Autrement dit, si, selon notre théorie, tel phénomène doit se produire, nous vérifions qu'il se produit effectivement. Si notre théorie affirme que la neige est blanche, nous nous assurons qu'elle est effectivement blanche. Les nouveaux énoncés d'observations obtenus par déduction de la théorie sont appelés des prédictions de la théorie, et si notre expérience les confirme, alors la théorie est considérée comme valable, ce qui signifie qu'elle a été "validée ou confirmée par l'observation".
Par conséquent, le degré de vérité d'un énoncé théorique de la science est également relatif, car, à supposer que toutes les prédictions courantes d'une théorie aient été confirmées par l'observation, rien ne permet d'exclure la possibilité qu'à l'avenir, de nouvelles prédictions se révèlent erronées. Il est également possible qu'ultérieurement de nouvelles expérimentations viennent réfuter des prédictions admises qui semblaient justifiées au vu des expériences du moment.
Quant au degré de vérité des théories, nous nous trouvons donc dans une situation paradoxale, voire plutôt comique. Il est possible de prouver de manière presque absolue qu'une théorie est fausse: en effet si ses prédictions contredisent de manière flagrante des observations éminemment authentifiées, elle ne peut pas être juste. Il faudra alors l'abandonner ou la modifier d'une façon ou d'une autre. Mais quel que soit le nombre des prédictions confirmées par l'observation, il est toujours possible que cette théorie soit ultérieurement réfutée, soit à partir de nouvelles prédictions venant contredire les expériences connues, soit à partir de nouvelles observations venant contredire des prédictions connues.
Vers le début de ce siècle, on pensait qu'il était possible d'établir les règles d'une logique prétendument inductive qui nous donnerait les moyens de passer d'un ensemble de cas particuliers à une conclusion générale avec le même degré de précision que la logique déductive nous permet de passer de principes généraux à des conclusions particulières. On sait désormais que cela n'est guère possible, même en principe. Selon un théorème de logique mathématique, il existe, en général, un nombre infini de théories mutuellement incompatibles, toutes compatibles avec un ensemble fini de faits donnés. Compte tenu de la finitude des êtres humains, il ne pourra jamais exister qu'un ensemble fini de faits concernant un phénomène donné. Il en résulte qu'aucun ensemble d'énoncés d'observations ne pourra déterminer une théorie unique pour expliquer le phénomène. Pour reprendre les termes d'un logicien, "la théorie est sous-determinée par le fait" (7).
Aussi l'action de rassembler des faits et celle d'énoncer une théorie sont-elles en quelque sorte mutuellement indépendantes. Alors que rassembler des faits relève d'une démarche lente et progressive, établir une théorie résulte d'un bond créateur et discontinu de l'imagination. Pour rassembler des faits, il nous faut chercher à savoir comment les choses sont. Pour concevoir une théorie, il nous faut essayer d'imaginer comment les choses pourraient être.
Il s'ensuit incontestablement qu'aucune vérité scientifique ne saurait être considérée comme ayant été prouvé de manière absolue. La notion de preuve absolue est tout simplement étrangère à la science. La croyance largement répandue est erronée, selon laquelle la caractéristique essentielle de la vérité scientifique est son caractère absolu et exact (soi-disant en opposition avec la relativité et l'imprécision de la vérité philosophique et religieuse). Si certains déplorent cette relativité de la vérité scientifique, elle présente un aspect nettement positif en ce sens qu'elle fait de la recherche de la vérité en science une entreprise dynamique et progressive plutôt que statique et stérile. De plus, l'efficacité de la méthode scientifique a été puissamment confirmée par sa capacité à engendrer un nombre croissant de théories hautement validées résultant de l'application systématique de cette méthode durant les siècles derniers.
En somme, on peut dire d'une proposition qu'elle est scientifiquement prouvée dès lors qu'elle a été rendue considérablement plus plausible (ce qui signifie probablement vraie) que toute autre option connue et logiquement possible. Aussi, parler d'une preuve scientifique de l'existence de Dieu revient-il à affirmer que nous pouvons rendre la proposition selon laquelle Dieu existe considérablement plus plausible que n'importe quelle autre alternative connue (en particulier celle qui affirme que Dieu n'existe pas). En d'autres termes, nous pouvons savoir que Dieu existe avec le même degré de certitude que nous savons que la force nucléaire forte ou que les électrons existent. Ces questions méthodologiques ayant été considérées, passons maintenant à la preuve en soi.
2. Réalité visible et invisible
Etablissons en premier lieu le principe de l'existence objective d'un monde invisible, c'est-à-dire d'une portion de réalité extérieure à la subjectivité humaine mais inaccessible à l'observation humaine. En d'autres termes, le fait qu'il est des forces et des entités impossibles à observer directement mais qui existent objectivement, c'est-à-dire indépendamment de toute perception humaine.
Commençons par un exemple très simple. Supposons que nous lâchions un petit objet, par exemple un crayon, que nous tenons entre le pouce et l'index. En l'observant s'écraser au sol, nous disons que la force de gravitation a provoqué sa chute. Reprenons l'expérience. Peut-on réellement voir une force quelconque agir sur le crayon et le pousser ou le tirer vers le bas? Non, à l'évidence. En aucun cas la force de gravitation ne peut être observée. Mais, pour expliquer ce mouvement descendant, qui serait autrement inexplicable, nous déduisons l'existence de quelque force invisible (appelée gravitation) qui agit sur les objets libres.
Maintenant, regardons à nouveau avec plus d'attention la configuration initiale du crayon et posons-nous la question suivante: au moment où l'on lâche le crayon, quelles sont les directions logiquement possibles qu'il pourrait prendre, et ce, strictement à partir de ce que nous pouvons observer dans la configuration? La réponse est naturellement que toute direction est logiquement possible. De ce que nous pouvons observer physiquement, rien n'empêche le crayon d'aller dans une quelconque direction; de ce que nous pouvons observer, rien ne semble favoriser une direction plutôt qu'une autre. Et pourtant, ce que nous observons en fait, c'est qu'une seule direction (descendante) est privilégiée, car on aura beau répéter l'opération, le crayon continuera de tomber vers le bas. Par conséquent, ce que nous observons en fait, c'est une déviation persistante et significative du hasard.
En science, le comportement d'un phénomène observable est dit aléatoire (dû au hasard) si toutes les possibilités logiques se réalisent avec une même fréquence relative. En d'autres termes, si le comportement d'un objet libre, comme le crayon lâché, était en fait aléatoire, il faudrait s'attendre à ce que d'autres possibilités logiques se réalisent de temps à autre. Or nous observons non seulement que les diverses possibilités logiques ne se réalisent pas avec la même fréquence relative mais encore qu'une seule est privilégiée à l'exclusion des autres. Aussi, ce que nous observons en fait c'est une déviation persistante, logique et significative du hasard, et c'est cette déviation du hasard (qui ne présente aucune raison observable) qui nous amène à évoquer l'existence d'une force non observable comme étant la cause du comportement observable non aléatoire.
Cet exemple emprunté à la gravitation illustre un principe général de la méthode scientifique: dès lors que nous rencontrons un phénomène observable qui, sans aucune raison observable, présente une déviation persistante du hasard, nous nous sentons logiquement en droit d'affirmer que le comportement observé et non aléatoire est dû à l'action de quelque force ou entité non observée. En réalité, envisager le contraire serait parfaitement illogique et antiscientifique. L'existence de chacune des quatre forces fondamentales de la physique actuelle (gravitation, interactions nucléaires forte et faible, et force électromagnétique) a été déduite de la sorte. Ce principe est si fondamental que, s'il était réfuté, cela entraînerait l'effondrement de tout l'édifice scientifique.
Remarquons toutefois que nous n'avons pas prouvé de manière absolue l'existence de la gravitation. Il est logiquement possible (bien qu'évidemment hautement improbable) que tous les cas observés de l'action de la gravitation, du début de l'histoire connue jusqu'à ce jour, ne constituent qu'une coïncidence incroyable. Un sceptique dirait: "Je comprends pourquoi vous croyez que la gravitation existe, mais je préfère croire qu'il n'y a pas de force invisible de ce type." Il ajouterait que nous pourrions nous réveiller demain dans un monde totalement chaotique et désordonné, avec des objets libres volant dans toutes les directions, et nous nous apercevrions alors que toute l'expérience de milliers d'années était qu'une série de coïncidences particulièrement remarquables.
Ainsi que nous l'avons conclu de notre examen de la méthodologie scientifique, il ne nous est pas possible de réfuter de manière absolue l'opinion du sceptique. Nous pouvons, naturellement, lui faire remarquer combien la probabilité qu'il ait raison est infinitésimale, mais il reste libre de choisir de persister dans une croyance non plausible. Cependant, il ne peut maintenir son scepticisme antigravitation tout en se voulant scientifique et rationnel. Nous avons établi que l'existence d'une force invisible de gravitation est de loin la plus plausible parmi toutes les alternatives connues, et celui qui choisit délibérément une alternative moins plausible est par définition antiscientifique et irrationnel (une fois de plus, cela n'a rien à voir avec le fait de reconnaître l'existence d'autres possibilités logiques, aussi improbables qu'elles soient).
Pour revenir à notre exemple, soit la chute d'objets libres, remarquons que nous avons démontré bien plus que la simple existence de forces ou entités invisibles ou non observables. Nous avons montré que des effets observables peuvent fort bien avoir des causes non observables. Nous avons montré que, dans de nombreux cas, des comportements observables n'ont pas une explication qui relève de l'observable. Pour employer un langage plus philosophique, nous avons montré que le monde visible ne se suffit pas à lui-même, qu'il ne contient pas une "raison suffisante" pour lui-même: les phénomènes de la réalité visible sont produits par (ou dérivent d') une réalité invisible.
Illustrons ce propos par une analogie simple. Imaginez que nous soyons debout au bord d'un immense océan, l'océan et ses profondeurs cachées représentant l'immensité de la réalité invisible. De temps à autre, un poisson saute hors de l'océan pour y retourner aussitôt. Le bref instant pendant lequel le poisson est hors de l'eau représente un phénomène de réalité visible.
Cette analogie illustre parfaitement la conception de la réalité physique selon la physique moderne (en particulier selon la théorie quantique): les macro-objets de la réalité visible consistent en des milliards et des milliards de petits quanta énergétiques appelés particules élémentaires, qui se trouvent dans des états d'équilibre relatif mais temporaire et en mouvement perpétuel. Ces particules viennent d'une réalité invisible (l'énergie pure) et, dès l'instant où leurs équilibres sont rompus, elles retournent à la réalité invisible.
3. Les phénomènes aléatoires et non aléatoires en science
Dans l'exposé qui précède, nous avons établi le principe méthodologique scientifique suivant: dès l'instant où un phénomène présente une déviation observable, persistante, et significative du comportement aléatoire, sans l'intervention d'une cause observable, nous sommes en droit de conclure à l'existence d'une force ou d'une entité invisible qui serait la cause du phénomène. Il nous faut maintenant aller plus loin et nous demander s'il existe un principe scientifique quelconque qui nous permettrait de définir ce qui est probable et ce qui ne l'est pas. Les configurations ou phénomènes probables sont ceux qui sont plutôt aléatoires. En revanche, les configurations improbables sont celles qui résultent plutôt de l'action de quelque force invisible (en l'absence de cause observable, bien entendu).
Ce principe existe effectivement en science. Il s'agit du deuxième principe de la thermodynamique (le fameux principe d'entropie), développé pour la première fois par l'ingénieur français Carnot (1796-1832) et le physicien allemand Clausius (1822-1888). Nous examinerons deux énoncés ou formulations de cette loi, la première formulation est informelle et heuristique, la seconde, plus précise et plus formelle. Toutes deux, néanmoins, sont scientifiquement correctes.
Le premier énoncé est le suivant: le désordre est probable et l'ordre improbable. Ou encore, de manière plus élaborée: l'ordre, la structure, et la complexité sont improbables, tandis que le désordre, la simplicité et l'uniformité sont probables. Le bon sens nous aide à vérifier la justesse de cette affirmation: l'ordre, en effet, ne représente que quelques configurations spécifiques tandis que n'importe quelle configuration logiquement possible représente le désordre. Développons ce dernier point.
Comparons un tas de briques et une maison de briques bien construite. Le tas représente le désordre et la maison l'ordre. Pour transformer une maison de briques en tas de briques, brique par brique, nous avons toutes sortes de façons logiquement possibles de procéder. Nous pouvons commencer par retirer une première brique, n'importe laquelle, puis une seconde, n'importe laquelle, et ainsi de suite. Toutes les possibilités mènent à un tas de briques. Mais pour transformer un tas de briques en une maison de briques, un bon nombre de façons concevables sont physiquement impossibles. Impossible par exemple de commencer par le haut sans avoir au préalable disposé un nombre donné de briques en bas. Aussi le fait de transformer une maison de briques en un tas de briques relève d'une logique qui mène de l'ordre au désordre, ou de l'improbable au probable. A l'inverse, transformer un tas de briques en une maison de briques bien construite représente un processus qui du désordre mène à l'ordre, autrement dit du probable à l'improbable.
Ainsi, si nous construisions une maison de briques dans la forêt et que nous l'abandonnions aux forces de la nature pendant cinquante ans, il n'y aurait rien de surprenant à la retrouver réduite à l'état de tas de briques. Mais si nous laissions un tas de briques dans les mêmes conditions pendant cinquante ans, il serait très étrange de retrouver une maison de briques à sa place. La surprise que nous ressentirions alors serait à la mesure de notre intuition du bien-fondé du deuxième principe de la thermodynamique (9).
Passons maintenant au deuxième énoncé du principe, plus formel. Commençons par donner quelques définitions. Par système physique, on entend toute entité (ou objet) physique ou toute collection de telles entités. Les entités qui composent un système physique en sont les composantes, et toute collection de composantes d'un système forme un sous-système. Un système physique isolé est un système qui ne reçoit aucune énergie de l'extérieur du système. Nous pouvons maintenant énoncer: dans un système physique isolé, le désordre croît. De plus, si le système demeure isolé, le désordre va croître jusqu'à ce que ce système atteigne l'état appelé entropie maximale ou désordre total. Le système aura alors atteint un état stable, au-delà duquel aucun changement ne pourra survenir sans un apport énergie extérieur au système, et cela, d'une manière appropriée. Moins formellement, on pourrait dire que tout système dégénère vers le désordre s'il est "laissé à lui-même"
Cette formulation du deuxième principe de la thermodynamique conduit naturellement à se poser la question de savoir s'il existe ou non des systèmes physiques véritablement isolés. Dans l'état actuel des connaissances, il n'en existe aucun qui soit totalement isolé (à moins que l'univers physique ne soit un système fermé, ce qui est incertain). Par exemple, la plupart de l'énergie du système solaire vient du soleil, mais il existe aussi des radiations et énergies qui proviennent de l'extérieur du système solaire. Il existe toutefois de nombreux systèmes relativement isolés qui ont toujours confirmé le deuxième principe de la thermodynamique. En réalité, de tous les principes et lois de la science, cette loi est parmi les plus universellement vérifiées et hautement validées.
Il convient, à ce stade, de faire ressortir un point capital. Selon le deuxième principe de la thermodynamique, tout système isolé va nécessairement dégénérer vers le désordre, mais cela n'exclut pas que des systèmes non isolés puissent eux aussi dégénérer! Pour éviter cette dégénérescence vers le désordre, il n'est en général pas suffisant de fournir au système de l'énergie brute. L'énergie doit être fournie sous une forme adéquate et de manière telle que le système puisse en convertir une certaine mesure en ordre (ou l'utiliser pour complexifier sa structure). Ce mécanisme dépendra de la nature du système lui-même (les relations entre les composantes du système), la façon dont il évolue, et dont il interagit avec l'extérieur.
Donnons ici deux exemples. On admet que le mouvement brownien des molécules d'air dans une pièce fermée est totalement aléatoire. Supposez que l'on y débouche un flacon de parfum hautement volatile. La configuration initiale, lorsque le flacon contient l'ensemble du parfum, représente l'ordre. Lorsque le parfum est libéré et commence à se volatiliser, le mouvement brownien des molécules d'air va rapidement le répandre jusqu'à ce qu'il soit uniformément distribué dans toute la pièce. Il s'agit là d'une dégradation naturelle vers le désordre, qui peut totalement s'expliquer par la nature aléatoire du mouvement brownien. Supposez maintenant que nous modifiions l'expérience en ajoutant de la chaleur par radiation issue d'une source extérieure à la pièce. La hausse de la température de l'air dans la pièce ne fera qu'augmenter la vitesse du mouvement brownien, accélérant ainsi la diffusion du parfum (ainsi que la dégénérescence vers le désordre du système). L'apport d'une énergie extérieure en l'occurrence n'entraînera pas une quelconque évolution vers l'ordre.
Deuxième exemple: prenez la croissance (complexification) du système de la plante feuillue sur la terre. Elle dépend du processus de photosynthèse dans les feuilles, sous-système de la plante. La photosynthèse utilise la lumière solaire directe comme source d'énergie extérieure. Si cette lumière était complètement éliminée et remplacée par une autre forme d'énergie, comme la chaleur par exemple, la croissance de ces plantes cesserait. Ainsi la structure interne de la plante feuillue lui permet-elle d'utiliser une certaine forme d'énergie extérieure (lumière solaire directe) pour accroître sa complexité, et donc évoluer vers un ordre plus grand. Mais d'autres formes d'apport énergétique peuvent très bien ne pas entraîner de croissance ni de complexification (en réalité un apport énergétique excessif ou inapproprié risque même de détruire le système).
Par conséquent, le monde observable (la réalité visible) est compose de systèmes physiques. Certains évoluent d'un état moins probable vers un état plus probable; d'autres sont (plus ou moins) statiques ou stables; d'autres enfin évoluent d'un état plus probable vers un état moins probable. Pour ce qui est des systèmes appartenant à la première catégorie, on peut les considérer comme le résultat d'un processus aléatoire. Les systèmes stables, eux, sont soit dans un état d'entropie maximale, soit maintenus dans un état constant (ou de fluctuations périodiques) par des apports énergétiques extérieurs continus (par exemple les systèmes dissipatifs de Prigogine) (10). Ceux qui présentent une évolution d'états plus probables vers des états moins probables ne peuvent pas résulter du hasard. Leur type de croissance ne peut être causé que par un apport énergétique observable (de même que la croissance d'une plante sur terre est alimentée par l'énergie solaire) ou alors par quelque force non observable (invisible). C'est ce dernier cas que nous allons examiner maintenant (11).
4. Dieu existe
Pensons à tous les systèmes physiques de l'univers observable et demandons-nous quels sont ceux qui sont les plus complexes, les plus hautement ordonnés, les plus structurés. La réponse est claire et sans équivoque: c'est l'être humain, et en particulier le cerveau humain et son système nerveux central, qui constituent, sans l'ombre d'un doute, l'ensemble le plus sophistiqué des entités agissantes dans l'univers connu (12). Selon tous les critères de comparaison, et considérant tous les systèmes physiques connus, naturels ou artificiels, l'être humain physique est de loin le système le plus hautement ordonné et complexe. Dans ce qui suit, nous entendrons par être humain être physique et non, à moins de le préciser, être humain au sens métaphorique, culturel ou spirituel.
Nous pouvons d'ores et déjà tirer une première conclusion: l'être humain étant la structure la plus hautement ordonnée de l'univers observable connu, il est le plus improbable de tous les systèmes physiques et donc celui qui a le moins de chance d'avoir été crée par un processus aléatoire. Examinons donc le processus qui a produit l'être humain, et que nous appelons évolution.
En premier lieu, il nous faut établir les faits concernant le processus d'évolution (pour autant que nous les connaissions). Les éléments observables de ce phénomène résident principalement dans des traces fossiles, retrouvées dans des couches de sédiment en divers endroits de la planète. Si ces traces présentaient des contradictions ou des ambiguïtés, l'interprétation de ces données poserait un problème majeur. Mais ce n'est pas le cas. Toutes ces couches sédimentaires font apparaître la même configuration de base, à savoir que les formes de vie plus complexes, plus élevées ont succédé aux plus simples, aux moins complexes. En d'autres termes, le processus d'évolution a été un processus de complexification, de mouvement à partir d'une simplicité et d'un désordre relatifs vers une complexité et un ordre relatifs. Le processus a donc été celui de progression à partir de configurations plus probables vers des configurations moins probables.
S'il est aisé de s'engager dans des discussions compliquées sur l'âge exact de l'univers physique, du système solaire, de la terre, ou bien sur la durée d'existence des conditions de vie sur terre avant l'apparition de la vie elle-même, il n'en reste pas moins que le schéma de base est incontestablement clair. La terre existe depuis quelques milliards d'années (selon un grand nombre d'experts, l'âge de la terre est d'environ 4.5 milliards d'années). Les premières formes de vie, les plus rudimentaires, auraient été les algues bleu-vert, qui seraient apparues il n'y a pas moins de 2 milliards d'années. Quoi qu'il en soit, une longue période (peut-être un milliard d'années) a suivi cette première apparition des algues, pendant laquelle celles-ci étaient les seules formes de vie. Les algues ayant prolifèré, d'autres formes primitives de vie végétale sont ensuite apparues.
Au moyen de la datation radioactive et d'autres méthodes, on a pu établir avec une assez grande certitude que les premières formes rudimentaires d'invertébrés ne sont pas apparues avant environ 600 millions d'années. Ainsi le processus d'évolution, des animaux unicellulaires à l'émergence de l'être humain, arrive à maturation (il y a environ 50 000 ans) n'ayant pas pris plus de 600 millions d'années, ce qui représente, d'un point de vue géologique, un laps de temps relativement court. Pendant ce laps de temps, un phénomène du type expérimentation illimitée ou "à extrémité ouverte" n'aurait donc pas pu avoir lieu pour l'évolution. De plus, on estime à environ un millier le nombre des espèces apparues pendant la période entre l'apparition des organismes unicellulaires et celle des êtres humains arrivés à maturité. Dans chaque cas, la transition d'une espèce à une autre s'est faite d'une configuration inférieure (et donc plus probable) à une configuration plus élevée (et donc moins probable). Enfin, les preuves apportées par les traces fossiles montrent invariablement que l'évolution n'a pas été un processus lisse et progressif. Au contraire, il y a eu de longues périodes de stase et de stabilité (les "plateaux"), ponctuées de plus courtes périodes de changement rapide (vers la complexification).
Ainsi l'évolution est-elle clairement un exemple d'un processus présentant une déviation significative et persistante du hasard. Au cours d'une période donnée et limitée, il y a eu un mouvement persistant et récurrent de configurations plus probables vers des configurations moins probables. Il est par conséquent contraire à la science et à la raison d'attribuer ce phénomène au hasard. En réalité, si elle était laissée au hasard, la transition d'une espèce à la suivante pourrait prendre aussi longtemps que la durée de vie de la terre elle-même, et si on considère le processus d'évolution dans son ensemble, il faudrait multiplier ce chiffre par mille, ce qui donne un nombre bien plus élevé que la durée de vie estimée de l'univers (du "commencement" jusqu'à aujourd'hui).
Compte tenu de ces considérations, nous sommes scientifiquement en droit - en fait nous y sommes contraints par la logique de la méthodologie scientifique - de conclure que le processus de l'évolution est le résultat de l'action d'une force non observable. En particulier, nous, êtres humains, sommes le "produit final" de l'évolution et devons donc notre existence à cette force. Il semble raisonnable d'appeler cette force "Dieu", mais quiconque se sent gêné par cette appellation peut tout simplement la nommer "force évolutionnaire" (ou plus précisément, "la force qui a produit l'évolution et donc l'être humain"). De plus, il est plus que raisonnable de supposer que la force d'évolution diffère de toutes les autres forces découvertes à ce jour ou conjecturées par la science. En effet, dans l'état actuel de nos connaissances, aucune autre force n'aurait pu produire le phénomène de l'évolution (13).
Or, tout comme pour la gravitation, un sceptique peut très bien refuser d'accepter l'existence de la force évolutionnaire en choisissant de croire que l'évolution était un phénomène aléatoire, une série de coïncidences hautement improbables. Cependant, en faisant ce choix, il renonce à toute prétention scientifique et rationnelle. Du point de vue de la méthodologie scientifique, il faut toujours choisir l'option la plus probable parmi tous les choix connus logiquement possibles. Bien qu'il soit logiquement possible que l'évolution ait été un processus aléatoire, ce n'est certainement pas l'éventualité la plus probable. Le sceptique, en particulier s'il s'agit d'un scientifique en fonction, se doit alors d'expliquer pourquoi il ou elle accepte et suit ce principe fondamental de la méthodologie scientifique ailleurs, mais fait une exception du cas de l'évolution. Si l'on n'éprouve aucune difficulté à croire à la gravitation ou à l'interaction nucléaire forte, fondées toutes deux sur des preuves analogues à celles de la force évolutionnaire, alors pourquoi résister de façon irrationnelle à croire à la force de l'évolution ?
Nous prétendons avoir accompli ici notre intention de donner une preuve scientifique de l'existence de Dieu. Nous avons montré, à partir d'un phénomène observable (l'apparition de l'être humain), que l'existence d'une cause non observable est la plus raisonnable de toutes les possibilités logiques connues. On pourrait toutefois se poser la question suivante: dans quelle mesure sommes-nous en droit de nommer la force motrice de l'évolution "Dieu" ? Pourquoi n'appelons-nous pas "Dieu" la gravitation ou l'interaction nucléaire forte ? C'est de cela que nous allons traiter dans la section suivante.
5. La nature de Dieu
Acceptons comme admis, pour le reste de l'exposé, l'existence d'une force invisible qui serait la cause du processus de l'évolution et donc de l'être humain, qui en est le produit final. De prime abord, il pourrait sembler bien arbitraire et gratuit d'identifier ce type de cause à Dieu. Toutefois, si nous réfléchissons un peu, nous nous assurons que ce n'est pas le cas.
Pour commencer, nous savons que cette force est capable de produire un être présentant toutes les subtilités et les raffinements dont nous, êtres humains, sommes dotés. Si nous n'appelons pas "Dieu" la gravitation ou l'interaction nucléaire forte, c'est parce que les effets produits par ces forces ne sont pas aussi étonnants que ceux produits par la force évolutionnaire. Dans le même esprit qui a motivé notre approche de base tout au long de cet exposé, nous pouvons nous demander s'il est raisonnable ou non de supposer qu'une force capable de produire un effet comme l'être humain soit au moins aussi ingénieux que celui-ci. Cette hypothèse semble aussi raisonnable (sinon plus) que toute autre possibilité logique.
En fait, nous savons avec certitude que cette force est capable de faire au moins une chose que nous ne pourrions jamais faire, à savoir donner naissance à la race humaine. Effectivement, cette dernière n'existait même pas pendant que cette force faisait avancer l'évolution. Nous sommes le résultat de l'action de cette force, et nous lui devons notre existence. C'est elle qui nous a créés.
Dans notre discussion sur les réalités visible et invisible, nous avons déjà noté que, du point de vue de la physique moderne, la réalité invisible produit une réalité visible et, en fait, englobe voire même dépasse la réalité visible. On peut donc fort bien supposer que la cause invisible de l'évolution (et donc de l'être humain) englobe voire dépasse les humains. En particulier, notre propre expérience de nous-mêmes nous apprend que nous disposons d'un intellect conscient et du libre arbitre. Il n'est par conséquent pas déraisonnable de penser que la force ou entité qui est la cause de notre existence possède aussi des facultés de conscience, d'intelligence, et de volonté - et très probablement dans une mesure bien supérieure à la notre. La seule autre possibilité est de croire qu'une force aveugle, inconsciente, dénuée de toute intelligence, a pu donner naissance à une créature dotée d'intelligence consciente.
En réalité, s'il est au moins une chose que nous sachions, c'est bien que nous avons une subjectivité consciente, car c'est à travers elle que toute connaissance a lieu. Notre subjectivité est donc la condition la plus fondamentale de notre existence. C'est l'espace intérieur dans lequel chacun de nous vit, et nous savons que notre subjectivité et notre conscience sont le résultat de l'action de cette force. Ainsi, la connaissance de la nature de la force qui nous a créés peut être sondée le mieux par une connaissance plus profonde de ce qui nous est le plus immédiatement accessible, c'est-à-dire notre être le plus intérieur. Il nous semble donc que la connaissance de l'existence et de la nature de Dieu repose sur le fondement le plus solide qui soit.
Notes
1. 'Abdu'l-Baha. Baha'i World Faith, pp. 383-384 (traduction provisoire).
2. 'Abdu'l-Baha, Lettre d"Abdu'l-Baha au Professeur Auguste Forel.
3. Ibid., pp. 16-18.
4. Par exemple, on retrouve de nombreux éléments de l'argument d' 'Abdu'l-Baha dans une série d'ouvrages du philosophe et scientifique français Pierre Lecomte de Noüy, qui débute avec "L'homme devant la science" (1939) et se clôt par "L'homme et sa destinée" (1948). Après une analyse quelque peu analogue à celle du présent essai, Lecomte de Noüy conclut carrément que "l'explication de l'évolution de la vie par le hasard seul n'est pas soutenable de nos jours" ("L'homme et sa destinée", p. 48).
Toutefois, pour des raisons qu'il serait fastidieux de mentionner ici, Lecomte de Noüy est beaucoup moins clair que ne l'est 'Abdu'l-Baha lorsque celui-ci conclut à l'existence d'une force agissante externe qui serait la cause de l'évolution. Lecomte de Noüy opte au contraire pour une notion peu claire et pas très convaincante, celle du "téléfinalisme" en biologie. Pour lui rendre justice cependant, il faut reconnaître qu'à l'époque où il a traité de ces questions, la science des systèmes n'avait pas encore opéré certaines de ses avancées fondamentales.
Une autre approche plus récente de ces questions se trouve dans l'article de K. V. Laurikainen "Quantum Physics, Philosophy, and the Image of God" (1990). Bien que Laurikainen fasse preuve d'une grande perspicacité dans cet article, celui-ci diverge sur quelques points significatifs de l'approche adoptée ici et préalablement (voir Hatcher, "Logic and Logos", en particulier les pages 49-51). Entre autres choses, je n'adhère pas au subjectivisme de Laurikainen, et je rejette le contraste net qu'il voit entre les méthodes de la mécanique quantique et celles de la macrophysique et de la science en général.
En d'autres termes, je ne pense pas que la mécanique quantique soit une exception méthodologique à la pratique scientifique en général. Mais j'ai plutôt le sentiment que certaines de ses observations, appliquées à la science en général, sont justes et perspicaces.
5. Dans "Dieu passe près de nous", Shoghi Effendi qualifie la "Lettre d' 'Abdu'l-Baha à Auguste Forel" de "l'une des plus importantes que le Maître écrivit jamais".
6. L'argument fondé sur l'évolution présente une similarité superficielle avec la classique "preuve par le dessein" selon laquelle la réalité observable ne pourrait s'accompagner de l'ordre et de la régularité qui sont les siennes sans qu'une telle structure soit l'oeuvre d'un Architecte conscient.
Toutefois, l'argument fondé sur l'évolution traite de la dynamique du développement de systèmes physiques complexes, et non uniquement de la configuration ou de la structure qui résulte de cette dynamique. Ce trait distinctif de l'argument d' 'Abdu'l-Baha le différencie des arguments cosmologiques classiques ou des preuves par le dessein.
Toutefois, les liens entre les développements de la physique moderne et l'argument classique sont de plus en plus admis. Par exemple, selon le physicien Laurikanen, "l'ancien argument par le dessein a en fait été renforcé par les développements de la physique moderne, la tendance vers des théories de plus en plus générales permettant de déduire un nombre croissant de faits à partir d'un petit nombre de principes de base (axiomes). Ce développement, à son tour, a fait clairement apparaître une étonnante structure logique dans la réalité physique - preuve convaincante d'une origine rationnelle de l'existence, supérieure à l'intelligence humaine. Par ailleurs, l'intelligence humaine semble être liée à cette intelligence supérieure dans la mesure où nous sommes de plus en plus à même de dévoiler les prodigieux secrets de la nature. En langage religieux, cela s'exprime par la métaphore selon laquelle les êtres humains ont été créés à l'image de Dieu" ("Quantum Physics", p. 402).
7. Quine, Word and Object, p.78.
8. Pour une discussion plus approfondie sur ces questions méthodologiques, ainsi que pour les références à la littérature sur le sujet, voir Hatcher, Logic and Logos, en particulier les pages de l'essai regroupées sous le titre "Mythes, modèles et mysticisme". pp. 19-59.
9. Cette illustration du principe d'entropie est tirée de Hatcher, "The Science of Religion", p. 23.
10. Prigogine et Stengers, La nouvelle alliance.
11. Les différents principes discutés dans cette section ne constituent qu'une petite partie de la théorie des systèmes dynamiques. Cette théorie vénérable a été récemment vulgarisée sous le nom de la "théorie du chaos", où le terme chaos est plus ou moins (bien que pas exactement ni toujours) équivalent à l'utilisation qui est faite ici du mot hasard ou désordre. Tous ces termes se réfèrent à une certaine catégorie d'états d'un système (des états "chaotiques" ou désordonnés).
La vulgarisation actuelle de la théorie du chaos fait penser à la fameuse théorie des catastrophes, qui a été vulgarisée de la même manière il y a environ vingt ans. Une "catastrophe" n'est qu'un nom illustratif donné à une certaine forme de transition d'un état à un autre à l'intérieur d'un système dynamique. Pour une brève discussion sur tous ces termes rapportés à un exemple spécifique, voir Hatcher, Logic and Logos, pp. 128-129.
12. Voir, par exemple, la série des quatre volumes The Neurosciences.
13. C'est la raison pour laquelle la théorie actuellement admise de l'évolution tente d'expliquer le mouvement de l'évolution vers le haut (vers un ordre plus grand) comme étant une heureuse coïncidence entre deux phénomènes aléatoires: l'action de la sélection naturelle (soit essentiellement, l'impact aléatoire de l'environnement) sur des mutations aléatoires (changements génétiques spontanés).
En présentant son argument, 'Abdu'1-Baha considère une troisième possibilité logique étrangère tant au hasard qu'à l'hypothèse d'une force externe. Il appelle cette troisième voie nécessité ou contrainte inhérente, mais la rejette aussitôt en faisant valoir que "l'assemblage des différents éléments qui forment les êtres... ne peut être obligatoire car, dans ce cas, la composition devrait être une propriété inhérente aux composants, et la propriété inhérente d'une chose ne peut, en aucune manière, en être séparée...
Dans ces conditions, la décomposition de n'importe quel corps composé serait impossible puisque la propriété inhérente à un corps ne peut lui être enlevée." ("Lettre d' 'Abdu'l-Baha au Professeur Auguste Forel" - p. 17). Si nous n'avons pas inclus cette partie de l'argument d' 'Abdu'l-Baha, c'est parce qu'il est généralement connu et admis par les scientifiques que le processus d'évolution n'est pas dû à une nécessité intrinsèque quelconque. En effet, les éléments physiques qui composent des formes de vie plus élevées, telles que l'être humain, peuvent très facilement se retrouver dans d'autres systèmes et sous d'autres formes. Aussi, il semblerait qu' 'Abdu'l-Baha n'ait considéré cette possibilité que pour faire le tour logique de son argument, et non parce qu'il la jugeait une véritable possibilité physique.
14. Selon les écrits baha'is, les enseignements des Manifestations de Dieu constituent l'instrument le plus efficace pour acquérir la connaissance de soi, laquelle mène à son tour à la connaissance de la nature de Dieu. Pour une discussion sur le rôle de ces figures historiques à cet égard, voir, par exemple, Hatcher, "The Concept of Spirituality".
Ouvrages cités :
'Abdu'l-Baha
- Lettre d' 'Abdu'l-Baha au Professeur Auguste Forel, Maison d'Editions Baha'ies, Bruxelles, 1974.
Baha'u'llah and 'Abdu'1-Baha
- Bahà'i World Faith, Wilmette, 111.: Bahà'i Publishing Trust. 1956.
Hatcher, William S.
- The Concept of Spirituality, Bahà'i Studies, vol. 11. Association for Bahà'i Studies. Ottawa. 1982.
- Logic and Logos, Oxford: George Ronald. 1990.
- The Science of Religion, Bahà'i Studies, vol. 2. Association for Bahà'i Studies. Ottawa. 1980.
Laurikainen, K. V.
- Quantum Physics. Philosophy, and the Image of God: Insights from Wolfgang Pauli, Zygon 25.4 (December 1990): pp. 391-404.
Lecomte de Noüy, Pierre
- L 'homme devant la science. Paris: Gallimard. 1939.
- L 'homme et sa destinée. Paris: La Colombe. 1948.
The Neurosciences
- A Study Program, Edited by Quartron, Melnechuk and Schmitt. New York: Rockefeller Press, 1967.
- Second Study Program. Edited by F. O. Schmitt. New York: Rockefeller Press, 1970.
- Third Study Program. Edited by Schmitt and Worden. Cambridge: MIT Press, 1974.
- Fourth Study Program. Edited by Schmitt and Worden. Cambridge: MIT Press, 1979.
Progogine, I. et Stengers, I.
- La nouvelle alliance. Paris: Gallimard, 1979.
Quine, Willard V. O.
- Word and Object. Cambridge: MIT Press, 1960.
Shoghi Effendi
- "Dieu passe près de nous", Maison d'Editions Baha'ies. Bruxelles. 1976
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
- Saro
Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 08 juil.14, 02:14Bonjour indian, peux-tu nous dire où tu souhaites en venir ?
- indian
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Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 08 juil.14, 02:57Avec plaisir.
Donc: Simplement partager des écrits qui me font du sens , que je trouve bien écrits, que je trouve logique. Point sans plus.
J'imagine que tu dois bien avoir lu toit aussi des textes qui t'ont marqué, qui ont une signification importante pour toit?
Je le souhaite..
J'aime bien que les gens en qui j'ai confiance me propose de nouvelles avenues, des nouvelles idées qui m'aident à me questionner, à réfléchir... pas à me convaincre... à réfléchir.. à se consulter par al suite pour en discuter ouvertement... avec chacun nos paradigmes, nos préjugées, nos expériences qui fon que nous sommes ce que nous sommes.. Point.
Merci de ne pas me prêter des intentions qui ne serait pas les miennes...ta question va définitivement dans ce sens et c'est apprécié...
Epérant que tu saura toi aussi me proposer des propos de idées qui TE font du sens et qui pourront ME questionner... me remettre en question, me challenger...
Je trouvais simplement que ce texte correspondait en grande partie à ce que je pensais avant de le lire...
Science et Dieu... ce paradoxe inexplicable... j'aime bine ce paradoxe...cette ''incohérence''
Jaime les incohérences... je vis dans l'incohérence moi-même chaque jour... Ex.: Je fabrique des produits militaires alors que je favorise la paix... en voila toute une incohérence...
Au plaisir
David
Donc: Simplement partager des écrits qui me font du sens , que je trouve bien écrits, que je trouve logique. Point sans plus.
J'imagine que tu dois bien avoir lu toit aussi des textes qui t'ont marqué, qui ont une signification importante pour toit?
Je le souhaite..
J'aime bien que les gens en qui j'ai confiance me propose de nouvelles avenues, des nouvelles idées qui m'aident à me questionner, à réfléchir... pas à me convaincre... à réfléchir.. à se consulter par al suite pour en discuter ouvertement... avec chacun nos paradigmes, nos préjugées, nos expériences qui fon que nous sommes ce que nous sommes.. Point.
Merci de ne pas me prêter des intentions qui ne serait pas les miennes...ta question va définitivement dans ce sens et c'est apprécié...
Epérant que tu saura toi aussi me proposer des propos de idées qui TE font du sens et qui pourront ME questionner... me remettre en question, me challenger...
Je trouvais simplement que ce texte correspondait en grande partie à ce que je pensais avant de le lire...
Science et Dieu... ce paradoxe inexplicable... j'aime bine ce paradoxe...cette ''incohérence''
Jaime les incohérences... je vis dans l'incohérence moi-même chaque jour... Ex.: Je fabrique des produits militaires alors que je favorise la paix... en voila toute une incohérence...
Au plaisir
David
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Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 08 juil.14, 03:24C'est assez soulant ces immenses copier/coller alors que le lien URL suffit.
Pour faire simple, William S. Hatcher est un mathématicien certes, mystique et dans la foi Bahai :
http://news.bahai.org/story/226
Mais en tant qu'auteur religieux de ses pseudos démonstration... de rien, jamais reconnues, il est simplement un philosophe néo platonicien et est considéré ainsi puisqu'il est décédé.
Ce n'est donc pas du tout comme le fait croire le titre du sujet, pour les "scientifiques", mais seulement un brouillon de propos mystiques d'un homme qui a mélangé les maths avec sa foi Bahai.
Bof...
Pour faire simple, William S. Hatcher est un mathématicien certes, mystique et dans la foi Bahai :
http://news.bahai.org/story/226
Mais en tant qu'auteur religieux de ses pseudos démonstration... de rien, jamais reconnues, il est simplement un philosophe néo platonicien et est considéré ainsi puisqu'il est décédé.
Ce n'est donc pas du tout comme le fait croire le titre du sujet, pour les "scientifiques", mais seulement un brouillon de propos mystiques d'un homme qui a mélangé les maths avec sa foi Bahai.
Bof...
- Saro
Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 08 juil.14, 03:29Indian, je vois que tu es quelqu'un de très ouvert et qui aime progresser et, c'est un bonheur, un bienfait pour tous.
L'étude des Textes sacrés que tu peux entrevoir sur mon site, m'a permis non seulement de réconcilier la science et Dieu mais aussi les différents Textes sacrés du monde et comme toi j'adore certaines citations dont celles-ci d'Albert Einstein :
"Définissez-moi d'abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j'y crois."
et
"L'escalier de la science est l'échelle de Jacob, il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu."
L'étude des Textes sacrés que tu peux entrevoir sur mon site, m'a permis non seulement de réconcilier la science et Dieu mais aussi les différents Textes sacrés du monde et comme toi j'adore certaines citations dont celles-ci d'Albert Einstein :
"Définissez-moi d'abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j'y crois."
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"L'escalier de la science est l'échelle de Jacob, il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu."
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Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 08 juil.14, 04:38J'ai pris connaissance de ton site... ouf.. il semble y avoir beaucoup de travail et réflexion intéressantes la dedans...bravo.
Par contre je n'ai pas tout lu...encore
Je me butte énormément à mes paradigmes et préjugés quand je tombe sur ces écrits saints... d'il y a tout de même quelques belles années...
Même si je cherche à m'ouvrir à plein de nouvelles idées... j'ai toujours ce frein ... à considérer les écrits écrits il y a 2000 ans, 1400 ans pour les gens de ce temps... bine que le fondement doivent être toujours ''modernes et applicables en les ''interprétant selon là où nous sommes rendus...
Mais ça c'est moi... avec le peu de ce que je sais... et tout ce que je suis...
Je n'ai jamais lu la bible le coran ou quoi que ce soit...même si j'ai toujours cru en Dieu... à cette ''force de la nature''... je me suis toujours contenté de ''ma vision de Dieu''... et j'en suis toujours bien heureux... je me considère tout de même une très bonne personne quand même... , malgré mes préjugées et paradigmes envers les ''religions classiques''...
Ma seule ''ouverture d'esprit'' récente vis à vis la religion, que je me suis permis récemment... c'est face la foi Bahai...
Si tout ça s'avéraient vrais... je serais le premier 'agréablement 'choqué'', mais aussi enclin à voir où tout ça s'en va...
Par contre je n'ai pas tout lu...encore
Je me butte énormément à mes paradigmes et préjugés quand je tombe sur ces écrits saints... d'il y a tout de même quelques belles années...
Même si je cherche à m'ouvrir à plein de nouvelles idées... j'ai toujours ce frein ... à considérer les écrits écrits il y a 2000 ans, 1400 ans pour les gens de ce temps... bine que le fondement doivent être toujours ''modernes et applicables en les ''interprétant selon là où nous sommes rendus...
Mais ça c'est moi... avec le peu de ce que je sais... et tout ce que je suis...
Je n'ai jamais lu la bible le coran ou quoi que ce soit...même si j'ai toujours cru en Dieu... à cette ''force de la nature''... je me suis toujours contenté de ''ma vision de Dieu''... et j'en suis toujours bien heureux... je me considère tout de même une très bonne personne quand même... , malgré mes préjugées et paradigmes envers les ''religions classiques''...
Ma seule ''ouverture d'esprit'' récente vis à vis la religion, que je me suis permis récemment... c'est face la foi Bahai...
Si tout ça s'avéraient vrais... je serais le premier 'agréablement 'choqué'', mais aussi enclin à voir où tout ça s'en va...
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- Saro
Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 08 juil.14, 07:07David, je te remercie pour ton compliment mais surtout ne lit pas trop ! Les lectures spirituelles sont comme la nourriture, si on lit trop on risque une indigestion ! Un peu, un tout petit peu chaque jour de bonnes lectures, une phrase ou une citation qui plait et c’est bien. Tu n’as pas lu la Bible et moi non plus ! Quelques phrases ou passages suffisent pour avancer sur la chemin spirituel. C’est grâce à ta vision de Dieu que tu es ce que tu es aujourd’hui. En fait, elle est celle qui te convient ou plutôt l’aspect sous lequel Dieu Se présente à toi. Enfin si tu prends conscience de tes préjugés et de tes paradigmes, cela signifie que tu peux aussi t’en libérer et s’il y a encore des choses sur lesquelles tu buttes, ce qui est normal, laisses les de côté à présent...
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Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 09 juil.14, 00:52@ marmhonie
effectivement... plus simple de mettre un URL... je corrigerai mes mauvaises habitudes...noté, merci.
Si le titre que j'ai donné au post est mauvais... je m'en excuse...
Notons tout de même le '' '' à la fin du titre... afin de tenter de montrer qu'il faut tout de même prendre à la légère mon titre...
Quand vous dites...
''il est simplement un philosophe néo platonicien ''
Fort probablement... il ne doit être qu'un simple philosophe mystique fort en math...... et dont son discours doit être fortement troublé par sa croyance ...
Pour moi, ingénieur et scientifique de formation ... ca me fait pas mal de sens tout de même dans ma petite tête de noix, sa pseudo démonstration
Ce même si c'est'' pseudo'' et orienté à la sauce Bahai..
Tout de même une pseudo démonstration articulée et qui moi me fait réfléchir... point...
En passant et à mon avis tout aussi valable que tous les pseudo points de vue de pseudo-démonstration que j'ai pu lire à ce jour sur ce super forum d'échange pseudo en masse.......
Après avoir '''dénigré'' ce mystique... je me demande bien...
'' Qui suis-je après tout ça!!! ''
''Quel doit être l'avis que vous avez de mes plus simples commentaires qui ne démontre plutôt rien et encore moins que du pseudo
Je ne suis certes et très certainement qu'un semblant de pseudo philosophe à 5 sous...
Salutations...
David
effectivement... plus simple de mettre un URL... je corrigerai mes mauvaises habitudes...noté, merci.
Si le titre que j'ai donné au post est mauvais... je m'en excuse...
Notons tout de même le '' '' à la fin du titre... afin de tenter de montrer qu'il faut tout de même prendre à la légère mon titre...
Quand vous dites...
''il est simplement un philosophe néo platonicien ''
Fort probablement... il ne doit être qu'un simple philosophe mystique fort en math...... et dont son discours doit être fortement troublé par sa croyance ...
Pour moi, ingénieur et scientifique de formation ... ca me fait pas mal de sens tout de même dans ma petite tête de noix, sa pseudo démonstration
Ce même si c'est'' pseudo'' et orienté à la sauce Bahai..
Tout de même une pseudo démonstration articulée et qui moi me fait réfléchir... point...
En passant et à mon avis tout aussi valable que tous les pseudo points de vue de pseudo-démonstration que j'ai pu lire à ce jour sur ce super forum d'échange pseudo en masse.......
Après avoir '''dénigré'' ce mystique... je me demande bien...
'' Qui suis-je après tout ça!!! ''
''Quel doit être l'avis que vous avez de mes plus simples commentaires qui ne démontre plutôt rien et encore moins que du pseudo
Je ne suis certes et très certainement qu'un semblant de pseudo philosophe à 5 sous...
Salutations...
David
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- Saro
Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 09 juil.14, 02:13Bonjour David, pourquoi veux-tu associer ce que tu es à untel ou untel ? Rêves-tu vraiment d'être un philosophe de valeur ?
- indian
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Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 09 juil.14, 04:43M'associer à un tel ou un tel...???
Qu'est-ce qui vous fait ''croire'', ''pensez'' que je cherche à m'associer à quelqu'un?
Qu'en savez vous?
Aucunement... en tout cas je l'espère... c'est pas ce que je cherche...
Quand j'ai lu ce texte... je trouvais que ça avait de l'allure...
Comme chaque texte que j'ai lu en lien avec la foi bahaï... à date ils me font du ses...j'y adhère donc...
est-ce que je prends ça pour des faits absolus...aucunement
Comme le livre que je suis en train de lire et qui présente les 50 religions les plus ''populaires''de la planète...beaucoup de choses qui me font du sen
Qu'est-ce que vous voulez... je suis comme ça...
J'écoute ce que les gens ont à dire... si ça me fait du sens... j'en prends acte... je me demande pourquoi ca me fit du sesn... j'y réfléchis..
Qu'est-ce qui vous fait ''croire'', ''pensez'' que je cherche à m'associer à quelqu'un?
Qu'en savez vous?
Aucunement... en tout cas je l'espère... c'est pas ce que je cherche...
Quand j'ai lu ce texte... je trouvais que ça avait de l'allure...
Comme chaque texte que j'ai lu en lien avec la foi bahaï... à date ils me font du ses...j'y adhère donc...
est-ce que je prends ça pour des faits absolus...aucunement
Comme le livre que je suis en train de lire et qui présente les 50 religions les plus ''populaires''de la planète...beaucoup de choses qui me font du sen
Qu'est-ce que vous voulez... je suis comme ça...
J'écoute ce que les gens ont à dire... si ça me fait du sens... j'en prends acte... je me demande pourquoi ca me fit du sesn... j'y réfléchis..
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
- Saro
Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 09 juil.14, 05:23Peux-tu préciser en quelque mots ce qui te plait plus particulièrement dans la foi bahaï ?
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Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 09 juil.14, 06:38Avec plaisir...
Mais il ne s'agit que des mes perceptions à moi... mon avis à moi... mes ''préférence'' (dans le sens de qui me plait).. que je ne cherche pas à partager pour convaincre, mais uniquement et simplement à présenter ici...parce que tu me le demande...
Le tofu me plait aussi!!! ... c'est vraiment bon en plus quand c'est dans une bonne recette... Tofu général tao à la Ricardo... un pur délice...
Ce qui me fait le plus du sens.. entre autre c'est sa modernité.
J'ai l'impresisonq ue ca nous parel en 2014... même si ça date déjà d'environ 50-100 150 ans...
Ces propos récents, écrits de la main de son auteur...
(J'ai toujours eu des préjugés défavorables face au christianisme qui se base sur des vieux écrits rapporté...le vieux jeu du téléphone... et ce qui me semble un modèle à mon avis trop longtemps ''modelé'' à la mains de l'homme, par l'homme imparfait qu'il est...)
Ce qui me plait aussi et me fait du sens la volonté d'unir tous les peuples de la planète... l'humanité qui serait dans le fond ''UN''...sans racisme (qui peut prétendre que telle race est mieux que l'autre, tout est une question d'histoire de l'évolution dans chaque coin de la planète)
Aussi du côté ''croyance en Dieu... c'est qu'il n'y aurait qu'un Dieu... le même pour tous... pour tous ceux qui l'appellent de différentes manières...en fonction du nom que certains prophètes lui ont attribué à différentes époques et dans différents contextes...
Ce qui me plait aussi et me fait sur sens... c'est que les autres religions ont leur sens, leur importance et qu'ils doivent être considérés au même titre que la foi bahaï en elle même...
Que les ''messages'' d'il y a 2000 ans l'ont été pour les gens d'il y a 2000 ans... pour ces gens là où ils étaient avec leur civilisation, connaissances, croyances de leur époque...Jésus, Mahomet, Moise... des messagers propres à leur époque... ca me fait un certain sens... ca me plait...
Pour le reste... je découvre qu'il s'agit des mêmes principes et valeurs que la grande majorité des autres religions...
et que comme toutes les autres religions la foi Baha'i est aussi... une religion...
Je ne peux pas être contre ce que j'ai lu... égalité des sexes, importance de l'éducation pour favoriser le raisonnement de tous, la recherche personnel de la vérité, l'absence de contradiction entre la science et la religion, l'importance de la famille, le faits que ce sont nos principes moraux et notre manque de ''spiritualité collective qui sont la cause de nos problème économiques, politiques......
ce qui ne me fait pas encore de sens.. c'est cette difficulté que j'ai à me convaincre que Bahaullah est réellement un messager divin... pour moi il n'est encore dans mon esprit qu'un ''excellent prophète philosophe''... et c'est pour cette raison que je ne suis pas déclaré bahai comme ma conjointe...
Il y a aussi certaines ''règles'' qui me ''chatouille'', qui me dérange... pour moi ne pas boire une seule goutte d'alcool ou ne pas fumer un petit joint de mari...jamais... défendu... ca ne me touche pas, ca ne plait pas du tout, ca me dérange beaucoup... je comprends que c'est certainement pas essentiel à mon bonheur et que pour certains ce peut être un jeu dangereux...mais pour moi ca fait tellement parti de ma vie... que je trouve pas '''sensé'' cette ''interdiction''... mais bon...ça c'est moi...ça m'appartient à moi
La chasteté aussi ... par exemple... ouf... adolescent... jamaisje n'aurais jamais pu !!! ... et encore aujourd'hui... trop accro du sexe je pense ...pas de sens pour moi... désolé...
Mais il y a tout de même certains ''prémonitions'' (voir ce que certains appelleraient des ''prophéties'') intéressantes qui semblent aller à l'encontre de mes préjugés...
MAIS...Oh que j'ai eu la chienne, Oh que j'ai eu peur de cette ''dangereuse secte'' quant ma conjointe (après 25 ans de vie commune et en qui j'avais et j'ai toujours l'absolue confiance)... s'est mis à me parler de ces noms qui m'était inconnus... Bahai, Abdulbaha, Baha'u'llah, les accents bizarres sur les mots, Dieu, prière, religion, la Perse, l'Iran...
L'IRAN!!! Les méchants musulmans... AHHHHH Sauve qui peut!!!
Tu ne peux même pas imaginer les images qui m'ont passée dans la tête...
Mais ce qui me choc le plus de moi-même depuis que je regarde ma conjointe et mes enfants aller là-dedans... c'est l'absence de menace que je présumais...chaque fois que j'ai rencontré ou participer par ''politesse'' à certains rencontres... j'ai été jeter sur le cul par la convivialité, la courtoisie des échanges, le peu de notion ''religieuse'' ... de rencontre axé plutôt sur la discussion et la vie communautaire... toujours très ouverte et sans préjugé...Bon... le reste c'est une question de mes perspectives...
Serais-je Bahai un jour? J'en doute même...
Serais-je un bon Bahai?
Suis-je une ''bonne'' personne (à mes propres yeux, assez baisé comme regard on en convient)... fort probablement
Voila...C'est ce qui me plait ...et me fait du sens à moi...
Et comme on dit... tous les gouts sont dans la nature... donc ce qui me plait dans la vie ne peut certainement pas plaire à tous...
Je suis certain que les valeurs et principes des autres religions que je ne connais que trop peu doivent posséder les mêmes attributs qui me feraient le même sens et qui me plairaient tout autant si je me donnais la peine de m'y ouvrir sans préjugé...
David
Je te le dis... ça me plait vraiment le tofu... mais tu n'est certainement pas obligé d'y gouter n'y de me croire!!!
Mais il ne s'agit que des mes perceptions à moi... mon avis à moi... mes ''préférence'' (dans le sens de qui me plait).. que je ne cherche pas à partager pour convaincre, mais uniquement et simplement à présenter ici...parce que tu me le demande...
Le tofu me plait aussi!!! ... c'est vraiment bon en plus quand c'est dans une bonne recette... Tofu général tao à la Ricardo... un pur délice...
Ce qui me fait le plus du sens.. entre autre c'est sa modernité.
J'ai l'impresisonq ue ca nous parel en 2014... même si ça date déjà d'environ 50-100 150 ans...
Ces propos récents, écrits de la main de son auteur...
(J'ai toujours eu des préjugés défavorables face au christianisme qui se base sur des vieux écrits rapporté...le vieux jeu du téléphone... et ce qui me semble un modèle à mon avis trop longtemps ''modelé'' à la mains de l'homme, par l'homme imparfait qu'il est...)
Ce qui me plait aussi et me fait du sens la volonté d'unir tous les peuples de la planète... l'humanité qui serait dans le fond ''UN''...sans racisme (qui peut prétendre que telle race est mieux que l'autre, tout est une question d'histoire de l'évolution dans chaque coin de la planète)
Aussi du côté ''croyance en Dieu... c'est qu'il n'y aurait qu'un Dieu... le même pour tous... pour tous ceux qui l'appellent de différentes manières...en fonction du nom que certains prophètes lui ont attribué à différentes époques et dans différents contextes...
Ce qui me plait aussi et me fait sur sens... c'est que les autres religions ont leur sens, leur importance et qu'ils doivent être considérés au même titre que la foi bahaï en elle même...
Que les ''messages'' d'il y a 2000 ans l'ont été pour les gens d'il y a 2000 ans... pour ces gens là où ils étaient avec leur civilisation, connaissances, croyances de leur époque...Jésus, Mahomet, Moise... des messagers propres à leur époque... ca me fait un certain sens... ca me plait...
Pour le reste... je découvre qu'il s'agit des mêmes principes et valeurs que la grande majorité des autres religions...
et que comme toutes les autres religions la foi Baha'i est aussi... une religion...
Je ne peux pas être contre ce que j'ai lu... égalité des sexes, importance de l'éducation pour favoriser le raisonnement de tous, la recherche personnel de la vérité, l'absence de contradiction entre la science et la religion, l'importance de la famille, le faits que ce sont nos principes moraux et notre manque de ''spiritualité collective qui sont la cause de nos problème économiques, politiques......
ce qui ne me fait pas encore de sens.. c'est cette difficulté que j'ai à me convaincre que Bahaullah est réellement un messager divin... pour moi il n'est encore dans mon esprit qu'un ''excellent prophète philosophe''... et c'est pour cette raison que je ne suis pas déclaré bahai comme ma conjointe...
Il y a aussi certaines ''règles'' qui me ''chatouille'', qui me dérange... pour moi ne pas boire une seule goutte d'alcool ou ne pas fumer un petit joint de mari...jamais... défendu... ca ne me touche pas, ca ne plait pas du tout, ca me dérange beaucoup... je comprends que c'est certainement pas essentiel à mon bonheur et que pour certains ce peut être un jeu dangereux...mais pour moi ca fait tellement parti de ma vie... que je trouve pas '''sensé'' cette ''interdiction''... mais bon...ça c'est moi...ça m'appartient à moi
La chasteté aussi ... par exemple... ouf... adolescent... jamaisje n'aurais jamais pu !!! ... et encore aujourd'hui... trop accro du sexe je pense ...pas de sens pour moi... désolé...
Mais il y a tout de même certains ''prémonitions'' (voir ce que certains appelleraient des ''prophéties'') intéressantes qui semblent aller à l'encontre de mes préjugés...
MAIS...Oh que j'ai eu la chienne, Oh que j'ai eu peur de cette ''dangereuse secte'' quant ma conjointe (après 25 ans de vie commune et en qui j'avais et j'ai toujours l'absolue confiance)... s'est mis à me parler de ces noms qui m'était inconnus... Bahai, Abdulbaha, Baha'u'llah, les accents bizarres sur les mots, Dieu, prière, religion, la Perse, l'Iran...
L'IRAN!!! Les méchants musulmans... AHHHHH Sauve qui peut!!!
Tu ne peux même pas imaginer les images qui m'ont passée dans la tête...
Mais ce qui me choc le plus de moi-même depuis que je regarde ma conjointe et mes enfants aller là-dedans... c'est l'absence de menace que je présumais...chaque fois que j'ai rencontré ou participer par ''politesse'' à certains rencontres... j'ai été jeter sur le cul par la convivialité, la courtoisie des échanges, le peu de notion ''religieuse'' ... de rencontre axé plutôt sur la discussion et la vie communautaire... toujours très ouverte et sans préjugé...Bon... le reste c'est une question de mes perspectives...
Serais-je Bahai un jour? J'en doute même...
Serais-je un bon Bahai?
Suis-je une ''bonne'' personne (à mes propres yeux, assez baisé comme regard on en convient)... fort probablement
Voila...C'est ce qui me plait ...et me fait du sens à moi...
Et comme on dit... tous les gouts sont dans la nature... donc ce qui me plait dans la vie ne peut certainement pas plaire à tous...
Je suis certain que les valeurs et principes des autres religions que je ne connais que trop peu doivent posséder les mêmes attributs qui me feraient le même sens et qui me plairaient tout autant si je me donnais la peine de m'y ouvrir sans préjugé...
David
Je te le dis... ça me plait vraiment le tofu... mais tu n'est certainement pas obligé d'y gouter n'y de me croire!!!
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
- Saro
Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 09 juil.14, 07:07J'aime ta lucidité. Quant au tofu, il faudra que tu me donnes la marque car le seul que j'ai gouté avait un très mauvais gout de carton... !
A titre de confidence, lorsque j'étais encore tout jeune, l'idée de rejoindre un ashram (une maison religieuse) m'a trotté par la tête et j'en ai fait l'expérience. Et bien sûr une fois à l'intérieur, interdit de ceci, interdit de cela, obligé de ceci , obligé de cela... et au bout d'un moment une énorme envie de fumer une cigarette m'a poussé dehors. J'ai alors entendu le chant des oiseaux qui gazouillaient et ... je ne suis parti pour ne jamais plus revenir. Que c'est bon d'être libre...
A titre de confidence, lorsque j'étais encore tout jeune, l'idée de rejoindre un ashram (une maison religieuse) m'a trotté par la tête et j'en ai fait l'expérience. Et bien sûr une fois à l'intérieur, interdit de ceci, interdit de cela, obligé de ceci , obligé de cela... et au bout d'un moment une énorme envie de fumer une cigarette m'a poussé dehors. J'ai alors entendu le chant des oiseaux qui gazouillaient et ... je ne suis parti pour ne jamais plus revenir. Que c'est bon d'être libre...
- indian
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Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 09 juil.14, 07:21Pour le tofu ferme, nous utilisons le tofu de la Soyarie (marque québécoise)
Lucidité...ouf... pas trop lucide mon affaire... plutôt beaucoup de brume devant mes yeux...
Même que je suis pas mal déboussolé, et que je cherche à trouver une certaine stabilité après avoir été un peu décontenancé par autant de paradigmes et préjugés brisés...
Très difficile équilibre... mon passé, mes expériences... et toutes ces nouvelles découvertes...
Mais mes heures de course à pied me donnent vraiment la chance de brasser ces idées, concepts, et de faire le point et revenir la tête et l'esprit somme toute libre ... une chance que j'ai... cet équilibre dans la vie auprès et avec les miens...
Lucidité...ouf... pas trop lucide mon affaire... plutôt beaucoup de brume devant mes yeux...
Même que je suis pas mal déboussolé, et que je cherche à trouver une certaine stabilité après avoir été un peu décontenancé par autant de paradigmes et préjugés brisés...
Très difficile équilibre... mon passé, mes expériences... et toutes ces nouvelles découvertes...
Mais mes heures de course à pied me donnent vraiment la chance de brasser ces idées, concepts, et de faire le point et revenir la tête et l'esprit somme toute libre ... une chance que j'ai... cet équilibre dans la vie auprès et avec les miens...
Modifié en dernier par indian le 09 juil.14, 07:31, modifié 1 fois.
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
- Saro
Re: Pour scientifiques seulement ou presque :)
Ecrit le 09 juil.14, 07:29Tu vois, la solution est dans ta main : Vivre simplement auprès des tiens. lorsque l'on se sent perdu spirituellement, il ne faut pas craindre de se réfugier dans des activités matérielles et inversement. En fait les deux participent à notre équilibre et à la santé de notre esprit.
Modifié en dernier par Saro le 09 juil.14, 19:03, modifié 1 fois.
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