1914, on n'a pas fini d'en parler...

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medico

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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 23 juin14, 02:27

Message par medico »

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(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

VENT

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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 26 juin14, 23:17

Message par VENT »

Le Siècle de 1914
Categorie(s) : Entretien, Livre, Réflexions, publié le 23 avril 2009

couv-siecle-1914
Sur le livre de Dominique Venner Le Siècle de 1914 (Pygmalion, 2006). L’auteur répond aux questions de la journaliste Pauline Lecomte.

En publiant Le Siècle de 1914, Dominique Venner a offert une synthèse historique impressionnante qui a renouvelé tous ses travaux, et propose une interprétation inédite de l’histoire européenne au XXe siècle. Résumer ce livre est impossible. Chacun en fera sa propre lecture. Il offre une analyse fouillée des grands mouvements révolutionnaires et des conflits majeurs du XXe siècle. Il recèle des méditations multiples sur l’histoire, la politique et leurs grands acteurs. Il contient aussi des projections d’avenir. Ce qui frappe d’emblée, c’est la description de l’ancien ordre européen, moderne et performant d’avant 1914. Un ordre que la Grande Guerre a détruit.

http://www.dominiquevenner.fr/2009/04/l ... e-de-1914/
Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Ainsi est tout homme qui est né de l’esprit. ” Jean 3:8

VENT

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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 26 juin14, 23:42

Message par VENT »

« Les religions ont aidé les sociétés à tenir pendant la guerre »

Le Monde.fr | 17.06.2014 à 19h58 |

Propos recueillis par Antoine Flandrin

Xavier Boniface, professeur d’histoire contemporaine à l'Université du Littoral, auteur de l'Histoire religieuse de la Grande Guerre (Fayard, 2014), revient sur le rôle géopolitique, social et politique des religions pendant la première guerre mondiale.

L'annonce de la mobilisation générale le 1er août 1914 a provoqué un vif émoi au sein de la société française. Les livres d'histoire expliquent que le 2 août les églises sont pleines et que les hommes qu'on ne voyait plus à la messe se précipitent dans les confessionnaux. Quelle a été l'ampleur de ce phénomène ?
Xavier Boniface : oui, il y a beaucoup plus de monde dans les églises, mais aussi dans les temples et les synagogues. Cela dit ce n'est pas un mouvement unanime et général. Il y a des tas d'exceptions. Parmi celles-ci, les paroisses du pays minier dans le Pas-de-Calais, où il y a trois ou quatre personnes en plus mais pas davantage.

Comment expliquez-vous cette affluence ?

Les Français se tournent vers les autels parce que, d'abord, il y a le bouleversement lié à la guerre, donc à l'incertitude : on ne sait pas de quoi sera fait le lendemain. On va donc chercher une sorte de protection spirituelle. Deuxièmement, c'est le moment de la séparation avec la famille. Les mobilisés vont quitter femmes et enfants pour une période qu'on pense relativement courte, mais en réalité, on n'en sait rien. Là aussi, il y a un besoin de réconfort moral. Troisièment, il y a la représentation qu'on se fait de la guerre, liée à la mort : on prend son assurance avec l'au-delà en allant se confesser ou en allant à la messe.

Le lien historique entre la foi et le patriotisme entre-t-il en ligne de compte ?

Je ne suis pas sûr que les Français y pensent dès le mois d'août 1914. Lors des trois premiers jours qui succèdent l'annonce de la mobilisation, la démarche me semble plus individuelle que patriotique. Ceux pour qui le lien entre la foi et la patrie joue un rôle sont des catholiques très pratiquants. Ceux qui allaient à l'église une fois par an n'en sont pas encore là. L'exaltation patriotico-religieuse aura lieu plus tard. Elle se fera au cours de différentes étapes qui seront franchies durant les premières semaines de la guerre.

Lire l'article de Xavier Boniface sur les religions dans la Grande Guerre sur le site de la Mission du centenaire

En 1914, la religion a été mise à rude épreuve par trente ans de politique anticléricale. Dans quelle mesure l'Union sacrée scelle la réconciliation des catholiques et des anticléricaux ?

Plutôt qu'une réconciliation, je dirais un apaisement des tensions. Deux exemples l'attestent. Dès le 2 août 1914, le ministre de l'intérieur, Louis Malvy, suspend l'application des lois contre les congrégations religieuses de 1901 et 1904. Ces lois étaient encore appliquées début 1914 : les autorités continuaient d'expulser des religieux et des religieuses. Cette volonté d'apaiser les relations transparaît également dans le discours appelant à l'Union sacrée prononcé le 4 août par le président Raymond Poincaré. Il demande aux Français d'oublier des tensions politiques et sociales. Cela contribue à un rapprochement pour une cause commune. La défense de la patrie fédère tout le monde. De son côté, l'Eglise joue le jeu à fond et soutient l'Union sacrée.

Environ 30 000 prêtres, religieux et séminaristes sont mobilisés dans l'armée française. Combien d'entre eux sont envoyés pour combattre au front ?

On compte 32 000 prêtres, séminaristes, religieux et novices. Ce décompte a été effectué par La Maison de la Bonne Presse dans les années 1920 dans Le Livre d'or du clergé et des congrégations. Entre 22 000 et 24 000 sont des prêtres : environ 20 000 d'entre eux appartiennent au clergé régulier, 3 000 au clergé séculier. Les prêtres ayant fait leur service militaire avant 1905 sont mobilisés dans le service de santé conformément à une disposition de la loi de 1889. Ils représentent la moitié du clergé mobilisé. Ils sont brancardiers – tâche éprouvante et dangereuse – et infirmiers dans les hôpitaux de campagne à l'arrière ou dans les postes de secours à l'avant. Les prêtres plus jeunes – ceux qui ont fait leur service militaire après 1905 – sont envoyés au front. Mais il arrive aussi qu'ils se retrouvent dans des services de santé.

La France est-elle un cas unique en Europe ?

Non, l'Italie a introduit le service militaire auprès du clergé quelques années avant la France. Les prêtres sont mobilisés avec un exemple fameux : le futur pape Jean XXIII est enrôlé comme infirmier en 1915.

Selon la propagande de l'époque, la guerre aurait opposé l'Allemagne luthérienne à la France catholique. Quel discours tient l'Eglise française ?

Dès août 1914, l'Eglise affirme que la France est agressée par une puissance étrangère et qu'il faut se défendre. Le discours anti-protestant est porté par les intellectuels catholiques, jusqu'en 1917, date de l'entrée en guerre des Etats-Unis. Mais contrairement à la guerre franco-allemande de 1870-1871, ce discours reste très minoritaire.

Le rôle géopolitique de l'Eglise italienne est plus complexe...

Son rôle est plus complexe en raison des tensions qu'elle entretient avec l'Etat italien au sujet de la question romaine, controverse politique relative au rôle de Rome, siège du pouvoir temporel du pape, mais aussi capitale du Royaume d'Italie. Depuis l'unification de l'Italie en 1870, le pape ne dispose plus des Etats pontificaux. L'Eglise italienne doit surtout convaincre qu'il faut faire la guerre à l'Autriche catholique. Or, une importante partie du clergé italien se souvient que l'Italie a été autrichienne et que cette Italie sous tutelle autrichienne a très bien vécu au milieu du XIXe siècle. Ils ne comprennent pas très bien pourquoi ils doivent faire la guerre contre ceux avec qui ils s'entendaient bien. D'autant qu'a priori rien ne rapproche les catholiques italiens des Russes orthodoxes et des Anglais protestants.

Lire le programme du colloque « Les religions dans les tranchées organisé par la Mission du centenaire »

Il n'existe pas d'Eglise nationale en Allemagne. Quelles sont les relations entre protestants et catholiques ?

En Allemagne, les discours des protestants et des catholiques vont converger pour défendre la patrie. Même si l'Allemagne a pris l'initiative de la guerre, les Allemands sont convaincus qu'ils mènent une guerre défensive en raison de l'encerclement dont ils font l'objet. Les Allemands soutiennent tous le Burgfrieden, équivalent de l'Union sacrée. Pour les catholiques, ce soutien est impératif : ils veulent éviter d'être à nouveau en proie à la politique anticléricale du gouvernement, qui est lié aux Prussiens protestants. Le souvenir du Kulturkampf, manifestation de la politique libérale du chancelier Otto von Bismarck visant à séparer l'Etat et l'Eglise, dans les années 1875-1880, est présent. Pour Bismarck, les catholiques n'étaient pas de bons Allemands parce qu'ils obéissaient à un souverain étranger : le pape. Cela a ensuite nourri l'idée qu'ils étaient des citoyens de seconde zone. En 1914, les catholiques allemands veulent montrer qu'ils sont avant tout des Allemands et que leur religion ne change rien à leur amour pour la patrie. Ils soutiennent à fond le Burgfrieden quitte à faire un peu de la surenchère.

Les juifs et les protestants de France ne sont-ils pas dans un cas similaire ?

Tout à fait. L'affaire Dreyfus, qui éclate en 1894, avant de battre son plein en 1899, n'est close qu'en 1906. Le capitaine Dreyfus est réhabilité, mais les juifs ont été traités comme des citoyens de seconde zone. Les juifs se rallient à l'Union sacrée pour montrer qu'ils sont de très bons citoyens français et de vrais patriotes. On verra la même chose en Russie : les juifs, qui furent véritablement persécutés une décennie auparavant au moment des pogroms, vont soutenir l'effort de guerre du Tsar.

Giacommo della Chiesa devient le pape Benoît XV en septembre 1914. Il proclame la neutralité et appelle à la fin de la guerre. Comment expliquez-vous qu'il soit si inaudible et si détesté ?

Détesté, c'est le moins qu'on puisse dire... Il est inaudible parce que la guerre est totale et que chaque pays veut une victoire totale. L'ennemi doit être totalement vaincu. Or ce que demande Benoît XV, c'est l'arrêt de la guerre. Il va jusqu'à demander « une paix sans vainqueur ni vaincu ». Pour les belligérants, c'est inacceptable. Ce discours de modération, de paix, d'arbitrage ne passe pas. Deuxième élément, qui compte davantage pour l'Entente, en tout cas pour les Français et les Belges : le pape ne fait pas allusion aux atrocités allemandes et au fait que la France et la Belgique ont été agressées. En fait, le pape renvoie dos à dos les crimes imputés aux uns et aux autres en affirmant que tout cela se vaut. Cet argument n'est pas compris. Les catholiques français et surtout les catholiques belges ont le sentiment d'être abandonnés par le pape.

A l'instar de celle de Tannenberg en août 1914, les batailles ont souvent été mises en scène comme des croisades par les gouvernements. Comment les opinions publiques réagissent-elles face à ces discours ?

La bataille de la Marne a également été mise en scène comme un signe divin : on a parlé du « miracle de la Marne ». Ceux qui en parlent dans ces termes sont des écrivains ou des journalistes catholiques. Le clergé ne tient pas forcément ce discours. Les opinions publiques restent souvent éloignées de ces conceptions. Mais dans la cas de la Marne, ça marche. La France était tellement mal engagée que ce retournement de situation passe pour miraculeux. Ce discours a toutefois ses limites : Verdun n'a jamais été présenté de cette manière. Côté italien, c'est l'inverse : après la défaite de Caporetto en novembre 1917, on pense que Dieu a abandonné l'Italie. Mais ce discours tenu par certains prêtres italiens reste assez marginal.

L'appel au djihad lancé par le sultan-calife à Istanbul n'a pas été suivi par les populations musulmanes des empires français et britanniques...

Cet appel n'a pas du tout pris. Mais en fait, les Anglais et les Français se sont faits une fausse peur. Ils ont imaginé que l'autorité du sultan-calife sur les musulmans était l'équivalent de celle du pape sur les catholiques. Le pape n'était pourtant pas écouté... En réalité, l'influence du calife a été surestimée. L'Empire ottoman a mis en place un travail de propagande énorme pour faire connaître ce discours, mais pendant longtemps personne ne fut au courant.

L'état-major français se préoccupe-t-il de la présence des soldats musulmans au front ?

L'état-major français est un peu sensible à la présence du soldat musulman. Il a essayé de régler le problème des rations, mais cela reste à la marge, parce que c'est compliqué à organiser. Mais surtout dès le mois de novembre 1914, il va régler la question des tombes musulmanes. Jusque-là un modèle de tombe avait été prévu : une croix. Il faudra attendre le printemps 1915 pour qu'on adopte des tombes spécifiques pour les juifs. Certains imams seront autorisés à visiter certains camps, mais on n'ira pas jusqu'à organiser des services d'aumônerie musulmane dans les tranchées. Plusieurs raisons peuvent être invoquées. Tout d'abord, l'état-major se méfie. Il a peur de créer un encadrement religieux sur lequel il n'aurait pas de contrôle. Le général Lyautey, résident du protectorat français au Maroc, estime pour sa part que ce n'est pas au gouvernement français de s'occuper des aumôniers musulmans. Sa vision est influencée par le Maroc où le sultan a autorité sur les musulmans de son pays. Dernier argument : il n'y a pas de clergé dans l'islam, on ne va pas commencer à inventer quelque chose qui n'existe pas.

Peut-on dire que la Grande Guerre a profondément modifié la mentalité des croyants ?

Je ne suis pas si certain que ce soit le cas. La guerre a fait redécouvrir la foi à un certain nombre d'entre eux. Elle l'a fait perdre à d'autres. Cette perte n'est jamais brutale. C'est une évolution. Chez certaines personnes, le doute était souvent en germe avant la guerre. D'une manière générale, l'épreuve a amené les croyants à s'accrocher à la religion : Dieu devient un paratonnerre. Mais on ne dispose pas de statistiques satisfaisantes pour affirmer qu'il y a une hausse de la pratique religieuse. Elle est réelle dans certaines régions, mais ce n'est pas un phénomène massif et durable. Au lendemain de la guerre, les déclarations de prêtres sont alarmantes : les églises sont vides sauf lors des cérémonies de deuil de guerre qui sont organisées à l'occasion de la Fête des morts du 2 novembre et de l'armistice du 11 novembre.

Face au carnage, beaucoup de croyants ont refusé le discours qui exaltait l'héroïsme. Y a-t-il eu des refus de la guerre du côté des Eglises ?

Des révoltes et des refus, quasiment jamais. Des interrogations, certainement. Quelques groupes pacifistes comme les Quakers en Grande-Bretagne sont contre la guerre mais surtout contre le service obligatoire. Mais cela reste marginal. Les groupes religieux qui ont appelé à la paix sont restés très isolés. Pendant la guerre, les Eglises ont avant tout joué un rôle de soutien. Elles ont aidé les soldats à tenir pendant quatre ans dans des conditions terribles. Elles ont aidé les sociétés à vouloir la victoire et à continuer jusqu'au bout.

Antoine Flandrin
Journaliste au Monde

http://www.lemonde.fr/centenaire-14-18/ ... 914&xtcr=6
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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 17 juil.14, 10:28

Message par VENT »

Journée d’études doctorants à l’Université d’Angers – 12 novembre 2014


1914

Un siècle s’est écoulé depuis 1914. La transmission de la mémoire a gardé étonnamment proches de
nous les événements de cette année et de celles qui l’ont suivie. Pourtant 100 années – ou quatre
générations – ont passé. Il est toujours symbolique de s’intéresser aux comptes ronds, mais c’est
aussi l’occasion de prendre la mesure de la distance. Si la guerre que l’on a nommée « Première
Guerre Mondiale », ou « Grande Guerre » est évidemment l’événement qui isole 1914 de la
chronologie, ou plutôt la période 1914-1918, nous avons souhaité par cette journée d’études
replacer cette année dans une continuité : la soulager d’une part du poids exclusif d’année de la
déclaration de guerre, et la considérer dans une évolution tant historique qu’artistique, littéraire,
géographique, économique ou culturelle.
A première vue, 1914 est une année contrastée : ancrée dans une période rétrospectivement jugée
comme heureuse, et nommée a posteriori la « Belle Epoque », 1914 en signe également la fin. La
richesse culturelle de la période antérieure semble produire un contraste fort avec l’âpreté des
années qui la suivent. Mais nous avons voulu prendre du recul sur ces reconstructions
chronologiques qui sont pour l’essentiel élaborées après la guerre et s’inscrivent surtout dans un
contexte français.
Comment parler de 1914 sans faire la part du lion à la déclaration de guerre, à la genèse des tensions
diplomatiques qui affectent l’Europe centrale et les puissants empires coloniaux d’alors ? Comment
parler de 1914, aussi, sans tomber dans la caricature d’une année qui serait la fin d’une époque, le
tournant de la modernité, l’avènement d’un monde nouveau ? L’approche que nous avons choisie se
veut factuelle, critique et interdisciplinaire. A travers cette journée, nous souhaitons poser un regard
critique sur des témoignages de natures diverses.
Et pour témoigner de la complexité d’une période, même restreinte à une seule année, il s’agit
d’envisager des points de vue aussi diversifiés que possible. La condition sociale est une première
approche : à travers le prisme des femmes, des enfants, de la famille, des mondes du travail, on
révèle une première image de la société dans ses acteurs les plus nombreux. Mais l’époque est aussi
au rayonnement culturel et intellectuel, à la tribune journalistique, au militantisme, et plus encore
avec la préparation de la guerre. La littérature fournit ainsi de nombreux exemples d’artistes,
engagés ou non, en France et dans d’autres pays, belligérants ou non. Les thèmes du pacifisme et de
l’antimilitarisme pourront être abordés, tout comme ceux du patriotisme ou de la conscience
nationale. A la littérature de propagande, qui met en œuvre un "bourrage de crâne" nationaliste que
dénoncera Julien Benda dans La trahison des clercs, s'oppose en effet une palette de textes qui
déclinent différentes postures face à la guerre. Dès 1914, Romain Rolland est l'un des premiers à
jouer le rôle du dissident en publiant Au-dessus de la mêlée, pour battre en brèche le conformisme
belliciste. L'union sacrée des écrivains reste donc relative, et les interprétations de la guerre se révèlent très vitemultiples, que l'on pense aux lectures mystiques de nombreux écrivains catholiques
comme Léon Bloy ou à l'exaltation de la puissance régénératrice de la guerre par les futuristes, qui
considèrent la guerre comme le paradigme de la modernité. Qu'ils soient au feu ou à l'Arrière, tous
les grands écrivains de l'époque apportent leur témoignage, leur vision de cet événement inouï, du
médecin des tranchées Georges Duhamel, qui publiera Vie des martyrs 1914-1916, à Proust dans Le
Temps Retrouvé, d'Henri Barbusse ou Roland Dorgelès au normalien Maurice Genevoix qui écrira
Ceux de 14. La notion de témoignage mérite toutefois d'être interrogée, comme l'a montré Jean
Norton Cru dans son ouvrage de référence, Témoins, en proposant une classification des récits en
fonction de leur plus ou moins grande fiabilité, du degré de réécriture qu'ils opèrent. Les textes écrits
après la guerre, mais qui consacrent plusieurs chapitres à 1914, trouveront également toute leur
place dans cette journée, par exemple Les Cloches de Bâle d'Aragon ou 14 de Jean Echenoz.
A travers ces questions, on peut envisager le rapport qu’entretient la société française de 1914 à son
passé, par exemple les pertes territoriales consécutives à la guerre de 1870. Ces mêmes pertes
engendrent une réflexion sur la « nationalité » au sens propre, et sur celle des frontières. Sur le
thème du nationalisme, le passé récent des Français de 1914, c’est aussi l’affaire Dreyfus et les effets
qu’elle produit sur l’ensemble du corps social. Si le jeu politique est travaillé par les tensions
diplomatiques – et les nationalismes le prouvent – la plupart des questions soulevées ci-dessus
peuvent l’être dans une perspective transnationale. Nous souhaitons aussi que ces témoignages-là
puissent s’exprimer. Et finalement, par un jeu de miroirs, s’interroger sur cette perception qu’ont les
Français – comme tous les Européens entrainés dans le conflit, voire les peuples du monde – de leur
passé, invite aussi à s’interroger sur la façon d’étudier et d’enseigner 1914 jusqu’à nos jours. Le degré
d’implication de chacun dans la guerre, la façon dont chaque peuple s’est senti directement
concerné ou non par le conflit, les conséquences que celui-ci a pu avoir, suscitent des interprétations
différentes de cet événement. Comment par exemple un pays neutre comme la Suisse perçoit-il et
reçoit-il le conflit ? Comment la neutralité peut-elle se construire et se justifier ? Quelles tensions
cette neutralité a-t-elle pu nourrir dans la société suisse ? Qu’en est-il aussi des colonies des nations
engagées au front? Leur participation modifie-t-elle la perception que la métropole en a ? Comment
construire le récit de leur engagement dans un monde post-colonial, une fois leur indépendance
acquise ? Comment analyser et présenter leur participation au conflit ? Autant de questions qui
permettent d’aborder la guerre par le côté, par ceux qui ne sont pas engagés, par ceux qui le sont en
vertu d’une autorité lointaine, par ceux aussi qui font entendre une autre voix au sein même des
Etats belligérants.

Cette journée d’études sera aussi l’occasion pour les participants de présenter au public une affiche
qui sera exposée dans le hall de la Maison des Sciences Humaines. Il est ainsi demandé à chaque
participant de préparer un document au format A2, présentant leur communication par quelques
mots-clés et plusieurs illustrations, en suivant la maquette jointe à cet appel. Toutes les affiches
seront ensuite imprimées par le comité d’organisation. Un modèle illustré est également à la libre
disposition des participants par simple demande à l’adresse suivante : je.doctorant1914@gmail.com
Les propositions de communication (résumé de 250-300 mots pour une communication de 20
minutes) sont à envoyer au plus tard le 20 septembre 2014
Elles sont à adresser par courriel à l’adresse je.doctorant1914@gmail.com
NB : seuls les doctorant-e-s sont invité-e-s à communiquer

Comité scientifique
Mme Chadia Arab, chargée de recherche – ESO-Angers UMR CNRS 6590
Mme Carole Auroy, professeure en littérature française du XXème siècle à l’Université d’Angers – EA
CERIEC
M. Yves Denéchère, professeur en histoire contemporaine à l’Université d’Angers – CERHIO-Angers
UMR CNRS 6258
Mme Olga Galatanu, professeure émérite en sciences du langage à l’Université de Nantes

Comité d’organisation
Anaïs Boulard, doctorante en littérature comparée (EA CERIEC)
Benjamin Buisson, doctorant en histoire contemporaine (UMR CERHIO)
Géraldine Dolléans, doctorante en littérature française (EA CERIEC)
Antoine Godet, doctorant en histoire contemporaine (UMR CERHIO)
Floris Taton, doctorante en histoire contemporaine (UMR CERHIO)
Maria-Lucia Toma, doctorante en littérature du XXème siècle (EA CERIEC)

http://www.sites.univ-rennes2.fr/cerhio ... rticle1543
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coalize

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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 17 juil.14, 10:45

Message par coalize »

Si j'ai bien compris le sujet, vous êtes tous en train de vous extasier qu'en 2014, on parle des cent ans de 1914 ?

Vivement 2039!!!

VENT

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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 17 juil.14, 12:14

Message par VENT »

coalize a écrit :Si j'ai bien compris le sujet, vous êtes tous en train de vous extasier qu'en 2014, on parle des cent ans de 1914 ?
Pas du tout, il semble que tu n'ais pas compris le but du sujet.

Le sujet que j'ai ouvert a pour objectif de démontrer que l'année 1914 est un tournant de l'histoire de l'humanité par le déclenchement d'une guerre dite "mondiale" sans
précédant. On ne s'extasie pas de quoi que ce soit surtout quand on sait l'horreur de cette guerre, on rapporte seulement les témoignages de cette année 1914 comme preuves de la prophétie de Jésus qu'il a lui même fait en référence dans Matthieu 24:15

Le centenaire de la grande guerre de 1914 ne m'intérresse pas du tout, ce qui m'intérresse ce sont les documents d'archives qui atteste d'un grand bouleversement social et politique dans le monde entier qui dure jusqu'à nos jours. S'il n'y avait pas eu ce centenaire nous n'aurions pas eu connaissance de ce qui c'est passé il y a 100 par le biais des archives.
coalize a écrit : Vivement 2039!!!
Pourquoi vivement 2039, et quel rapport avec 1914 ???
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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 17 juil.14, 12:42

Message par VENT »

Alors que va s’ouvrir le cycle des commémorations de la Grande Guerre, c’est une curieuse expérience que de se replonger dans la lecture des journaux de l’époque. Car cette guerre dont nous connaissons l’origine, le déroulement et l’issue, cette guerre dont nous mesurons aujourd’hui les ravages et dont nous déplorons à juste titre mais un peu tard l’insondable stupidité, nos arrière-grands-parents l’ont sentie passer sans l’avoir vue venir. Nous savons, et ils ne savaient pas.

Reportons-nous un instant il y a cent ans, jour pour jour, et feuilletons ensemble le numéro du Petit Parisien, « le plus fort tirage des journaux du monde entier » daté du 18 juillet 1914, trois semaines après le meurtre, à Sarajevo, de l’archiduc François-Ferdinand, quinze jours avant le déclenchement du cataclysme qui allait coûter la vie d’un million et demi de jeunes Français et de vingt millions de victimes civiles et militaires à travers l’Europe.

Trois événements sont mis en lumière par le grand quotidien populaire. Maurice Doucet, le cynique assassin d’un jeune encaisseur de fonds, a été exécuté à Tours. Le condamné a eu droit au traditionnel verre de rhum. On lui a en revanche refusé de revoir une dernière fois sa maîtresse et complice. Il n’en a pas moins fait preuve d’un courage certain face à la guillotine. La jeune et piquante Suzanne Darby, dont les débuts à Bobino avaient été remarqués, a été légèrement blessée d’un coup de couteau à la gorge par un soupirant éconduit, qui était aussi un petit voyou. Secourue par l’homme généreux et fortuné dont elle partage la vie, la prometteuse artiste, qui passe pour ne pas décourager assez fermement les galants, s’est décidée sur les conseils de son protecteur à porter plainte. Enfin, la victoire de Georges Carpentier sur le redoutable Gunboat Smith était on ne peut plus régulière. Non seulement l’adversaire du champion français avait été compté « out » pendant quatorze secondes au quatrième round mais les photos et le film du match prouvent qu’il avait bel et bien frappé sur la nuque Carpentier alors que celui-ci était agenouillé.

Au fil des pages Le Petit Parisien égrène encore un certain nombre de faits-divers plus ou moins sanglants, meurtres mystérieux, rixes d’après-boire, fillette violée, étranglée et jetée dans la Mayenne, nombreux accidents d’automobile. Au chapitre de la politique étrangère, la victoire des constitutionnalistes mexicains semble se confirmer : le général Huerta, sa famille et sa suite ont trouvé asile à bord d’un croiseur anglais et d’un navire allemand, le général Carranza a succédé au président Carbajal et le général Zapata marche sur Mexico. Le prince de Wied, éphémère roi d’Albanie, a perdu le contrôle de la quasi-totalité du de son royaume. Des soldats russes ont tiré sans l’atteindre sur un dirigeable allemand du type Zeppelin qui avait par erreur franchi la frontière.

Le quotidien consacre également un éditorial et un article de fond au voyage officiel de M. Raymond Poincaré, qui doit le mener successivement à Saint-Petersbourg, Stockholm, Christiana (Oslo) et Copenhague. C’est la quatrième visite d’Etat d’un président français en Russie, où il sera reçu avec faste et chaleur. Trois repas de gala jalonneront le séjour du chef de l’Etat dans l’empire des tsars. Cent artistes et cinquante joueurs de balalaïka égaieront le déjeuner offert par Nicolas II à son hôte.

Qu’en dire de plus. ? Il sera question lors des entretiens prévus, nous dit-on, de la situation dans les Balkans, du maintien de la paix et de la question albanaise. On sait sur quelles bases repose l’alliance franco-russe, élargie désormais à la Triple Entente. La volonté conjointe du tsar et du gouvernement français est d’être assez forts pour imposer la paix.

Il est bien évident que si le président de la République, à bord du cuirassé France, et son tout nouveau président du Conseil, le très pâle René Viviani, embarqué sur le Jean-Bart, ont cru pouvoir quitter Paris et entreprendre cette tournée d’une douzaine de jours sur les bords paisibles de la Baltique, c’est qu’il n’y avait pas péril en la demeure. Les deux hommes voguent vers leur première destination, ils viennent de doubler la pointe Nord du Danemark et nul doute, s’ils viennent à rencontrer le Hohenzollern, le yacht impérial du Kaiser Guillaume II, en croisière dans les parages, que les navires français et allemand échangeront les habituels saluts de courtoisie et peut-être même quelques coups de canon – à blanc.

Dormez, bonnes gens… Et nous, qui savons que la paix vit ses derniers jours, nous ne pouvons qu’assister, comme dans un rêve ou dans un film, sans rien pouvoir y changer, au début de cette course à l’abîme et de cette fin d’un monde.

http://www.bvoltaire.fr/dominiquejamet/ ... 1914,94535
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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 17 juil.14, 17:07

Message par Luxus »

VENT a écrit : Pourquoi vivement 2039, et quel rapport avec 1914 ???
Il a dit ça par rapport à Septembre 1939, le début de la 2nd guerre mondiale.
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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 17 juil.14, 20:26

Message par coalize »

VENT a écrit : Le sujet que j'ai ouvert a pour objectif de démontrer que l'année 1914 est un tournant de l'histoire de l'humanité par le déclenchement d'une guerre dite "mondiale" sans
précédant.
Oui, d'accord c'est un sujet comme un autre après tout...

Mais en même temps, c'est un peu comme démontrer que l'eau mouille....

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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 18 juil.14, 06:02

Message par VENT »

coalize a écrit :
Oui, d'accord c'est un sujet comme un autre après tout...
Ce n'est pas un sujet comme un autre dans la mesure où 1914 accompli une prophétie biblique, je dirai plutôt que c'est un sujet hors du commun, la preuve "1914 on a toujours pas fini d'en parler" :D
coalize a écrit : Mais en même temps, c'est un peu comme démontrer que l'eau mouille....
Ca n'a aucun rapport. Il peut être démontré que l'eau mouille à toutes les époques, mais le virage à 180 ° de l'humanité ne peut être démontrer qu'en 1914.
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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 18 juil.14, 06:16

Message par barjavelren »

coalize a écrit : Mais en même temps, c'est un peu comme démontrer que l'eau mouille....
Tu te trompes lourdement Coalize, sur tous les forums on dit aux Témoins de Jéhovah que 1914 n'est pas une année exceptionnelle, qu'il y a eu toujours des guerres et compagnie !
C'est bien connu d'ailleurs ce sont les TJ qui l'ont baptisée première guerre mondiale :lol:
Pour nous ces événements terribles sont un signe de la délivrance qui s'approche.
Et, pour être un peu méchant, si il n'y avait eu aucun "chrétien" pour faire la guerre, il n'y aurait pas eu de guerre mondiale car ce sont bien des pays dits chrétiens qui ont plongé le monde dans la plupart des conflits du 20ème siècle.
Désinscrit aurait mieux fait de partir plus tôt.

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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 18 juil.14, 06:17

Message par VENT »

15 juillet 1914 – L’impôt sur le revenu, une marche vers la guerre
Publié le juillet 16, 2014 par Le Haut
UnknownLe président de la République Raymond Poincaré obtient de la majorité parlementaire, hostile à la guerre, qu’elle renonce à abroger la loi du 19 juillet 1913 prolongeant le service militaire à trois ans. En échange, il lui concède l’impôt progressif sur le revenu. Il est adopté par la Chambre des députés le 15 juillet 1914.

Pendant près de dix ans, cette réforme a été promue et portée par l’un des dirigeants les plus brillants de sa génération, le député de la Sarthe Joseph Caillaux. Elle a déjà été votée par la Chambre des députés le 9 mars 1909 mais rejetée par le Sénat qui a fait traîner les choses.

Devenu à l’automne 1913 le chef du parti radical-socialiste, il est donné vainqueur des élections législatives de mai 1914 avec au programme ce fameux impôt et aussi l’abolition de la « loi des trois ans » voulue par le camp belliciste et son chef de file Raymond Poincaré.

La droite engage alors contre lui une campagne très dure, incluant la publication par Le Figaro de sa correspondance intime. Son épouse Henriette Caillaux, désespérée par la crainte du déshonneur, tue le directeur du journal, Gaston Calmette.

Du coup, son mari se met en retrait de la politique pour préparer le procès, prévu du 20 au 31 juillet 1914. Son parti gagne comme prévu les élections mais c’est René Viviani, un homme affable et nullement informé des affaires internationales, que le Raymond Poincaré appelle à la Présidence du Conseil. Il ne va pas avoir de difficulté à négocier avec lui un compromis sur la loi des trois ans et l’entraîner à ses côtés dans la course à la guerre…

CC_32137Un impôt indolore

L’impôt progressif sur le revenu mis en place par la France en 1914 s’inspire d’un impôt similaire appliqué en Allemagne depuis 1891. Il est doublement révolutionnaire par le fait qu’il touche tous les revenus (immobilier et foncier, industrie et commerce, agriculture) et qu’il est progressif, autrement dit que le taux d’imposition croît à mesure que le revenu imposable s’élève.

Ses dispositions n’ont cependant pas de quoi effaroucher quiconque : le nouvel impôt présente un taux d’imposition de 2% sur la fraction du revenu supérieure à 25.000 francs/an, des 4/5e de ce taux sur la tranche du revenu comprise entre 20.000 et 25.000 francs, des 3/5e entre 15.000 et 20.000, des 2/5e entre 10.000 et 15.000, d’1/5e entre 5.000 et 10.000. La part du revenu inférieure à 5.000 francs/an n’est pas imposée. Chaque contribuable bénéficie aussi d’abattements pour les personnes à charge etc !

Cet impôt vient en complément des « quatre vieilles » : contributions foncière, mobilière, patente et impôt sur les portes et fenêtres. Ce dernier a aujourd’hui disparu tandis que les autres ont changé de nom. La patente est devenue taxe professionnelle, la contribution mobilière s’appelle taxe d’habitation et la contribution foncière est devenue taxe foncière.

Unknown-2Utilité marginale et progressivité de l’impôt
Le principe de la progressivité de l’impôt dérive de la théorie de l’utilité marginale développée par Alfred Marshall (1842-1924) selon laquelle tout franc supplémentaire procure à son détenteur une utilité moindre que le franc qui l’a précédé.
Les hauts revenus ont de ce fait une utilité marginale beaucoup plus faible que les bas revenus et, si l’on veut donc que chaque contribuable soit également pénalisé par l’impôt, il faut que celui-ci soit proportionnellement plus élevé pour les hauts revenus.

http://lehautparleur.net/2014/07/16/15- ... la-guerre/
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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 19 juil.14, 16:27

Message par Bertrand »

les signes du dernier siècle par Barnabé;;
Chapitre 53
“ Avant que vienne ce jour, dit Jésus, il y aura de grandes ruines dans le monde; des guerres si cruelles et si impitoyables adviendront que le père tuera son fils et le fils tuera son père à cause des divisions des peuples. Les villes seront dépeuplées et les régions seront désertées. De telles pestes adviendront qu'on ne trouvera personne pour ensevelir les morts et qu'ils deviendront la nourriture des animaux. A ceux qui demeureront sur terre, Dieu enverra une telle famine que le pain sera plus apprécié que l'or. Alors on mangera toutes les ordures. O misérable siècle

fin== mais a la toute fin..
Chapitre 54
Après ces signes, il y aura quarante années de ténèbres sur le monde, Dieu seul étant vivant, à qui soient honneur et gloire éternellement.
Passés ces quarante ans, Dieu donnera la vie à son Messager, qui surgira comme le soleil, mais aussi resplendissant que mille soleils

Bertrand

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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 19 juil.14, 16:32

Message par Bertrand »

*** 2 Thessaloniciens 2:10-12 ***

de l’injustice pour ceux qui périssent, en rétribution, parce qu’ils n’ont pas accepté l’amour de la vérité pour être sauvés. 11 De sorte que Dieu laisse aller vers eux une opération d’égarement, pour qu’ils se mettent à croire au mensonge, 12 afin qu’ils soient tous jugés parce qu’ils n’ont pas cru à la vérité, mais ont pris plaisir à l’injustice.

Chapitre 163
Jésus s'en alla avec ses disciples au désert, au delà du Jourdain. Après avoir fait l;a prière du midi, il s'assit près d'un palmier et ses disciples s'assirent à l'ombre d'un palmier Jésus dit alors : «Frères, la prédestination est si secrète, je vous le dis en vérité, qu'elle ne sera clairement connu que par un seul homme C'est celui qu'attendent les nations, à qui les secrets de Dieu sont si clairs que ceux qui écouteront ses paroles seront heureux quand il viendra dans le monde. Dieu en effet enverra sa miséricorde sur eux comme ce palmier est sur nous Et de même que cet arbre nous défend de l'ardeur du soleil, ainsi la miséricorde de Dieu défendra-t-elle contre Satan ceux qui croiront en cet homme.»

VENT

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Re: 1914 on a pas fini d'en parler...

Ecrit le 20 juil.14, 09:07

Message par VENT »

Primo Bertrand il n'y a pas de chapitre 163 dans 2 Thessaloniciens

Secondo le sujet est sur la reconnaissance de 1914 comme tournant dans l'histoire de l'humanité
Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Ainsi est tout homme qui est né de l’esprit. ” Jean 3:8

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