science et bouddhisme

Croyances issu des enseignements de Siddhartha Gautama, considéré comme le Bouddha historique.
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Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
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vic

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science et bouddhisme

Ecrit le 26 août14, 06:32

Message par vic »

L'infini dans la paume de la main , rencontre entre Mathieu Ricard et Trinh Xuan thuan

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... 2305,d.d2k

Conclusion du scientifique par Trinh Xuan thuan.


" Au terme de ces entretiens, je dois dire mon admiration accrue pour la manière dont la pensée bouddhique analyse le monde des phénomènes. J'avoue que j'étais pourtant plein d'appréhension au début de notre entreprise. Je connaissais et appréciais surtout l'aspect pratique du bouddhisme qui aide à acquérir la connaissance de soi, à progresser spirituellement, à devenir un être humain meilleur. En d'autres termes, pour moi le bouddhisme était avant tout une voie vers l'Éveil, une voie contemplative au regard principalement tourné vers l'intérieur.

Je savais que la science et le bouddhisme utilisent des méthodes d'investigation du réel totalement différentes. En science, ce sont l'intellect et la raison qui tiennent le rôle principal. Divisant, catégorisant, analysant, comparant et mesurant, le scientifique exprime les lois de la nature dans le langage hautement élaboré des mathématiques. L'intuition n'est pas absente en science, mais elle n'est utile que si elle peut être formulée dans une structure mathématique cohérente. Par contre, l'intuition – l'expérience intérieure – joue le premier rôle dans la démarche contemplative. Elle n'essaie pas de fragmenter la réalité, mais tente de l'appréhender dans sa totalité. Le bouddhisme ne fait pas appel aux instruments de mesure et aux observations sophistiquées qui fournissent la base expérimentale de la science. Ses énoncés sont de nature plus qualitative que quantitative.

Je n'étais donc pas du tou: sûr qu'une démarche consistant à confronter la science et le bouddhisme puisse avoir un sens. Je redoutais que le bouddhisme n'ait que peu à dire sur la nature du monde phénoménal, car ce n'est pas sa préoccupation principale, alors que c'est fondamentalement celle de la science. Si cela avait été le cas, nous aurions couru le risque de tenir deux discours parallèles, sans jamais nous rencontrer sur un terrain commun.

À mesure que nos conversations se sont poursuivies. je me suis rendu compte que mes craintes n'étaient pas fondées : non seulement le bouddhisme a réfléchi sur la nature du monde, mais il l'a fait de façon profonde et originale. Il l'a fait non pas pour la connaissance du monde phénoménal en soi, ce qui est le propos de la démarche scientifique, mais parce qu'en comprenant la vraie nature du monde physique – la vacuité, l'interdépendance – il peut dissiper les brumes de l'ignorance et ouvrir le chemin vers l'Éveil. Notre discussion a été mutuellement enrichissante. Elle a suscité de nouvelles interrogations, des points de vue inédits, des synthèses inattendues qui demandaient et demandent encore approfondissement et clarification.
Ces entretiens s'inscrivent dans la lignée des dialogues précédents entre la science et le bouddhisme.

L'enseignement principal que j'en ai retiré est qu'il existe une convergence et une résonance certaines entre les deux visions, bouddhiste et scientifique, du réel. Certains énoncés du bouddhisme à propos du monde des phénomènes évoquent de manière étonnante telles ou telles idées sous-jacentes de la physique moderne, en particulier des deux grandes théories qui en constituent les piliers : la mécanique quantique –physique de l'infiniment petit –, et la relativité – physique de l'infiniment grand. Bien que radicalement différentes, les manières respectives d'envisager le réel dans le bouddhisme et dans la science n'ont pas débouché sur une opposition irréductible, mais, au contraire, sur une harmonieuse complémentarité. Et cela, parce qu'ils représentent l'un comme l'autre une quête de la vérité, dont les critères sont l'authenticité, la rigueur et la logique.

Examinons, par exemple, le concept d'« interdépendance des phénomènes », idée fondamentale du bouddhisme. Rien n'existe en soi ni n'est sa propre cause. Une chose ne peut être définie que par rapport à d'autres. L'interdépendance est nécessaire à la manifestation des phénomènes. Sans elle, le monde ne pourrait pas fonctionner. Un phénomène quel qu'il soit ne peut donc survenir que s'il est relié et connecté aux autres. La réalité ne peut pas être localisée et fragmentée, mais doit être considérée comme holistique et globale.

Cette globalité du réel, plusieurs expériences en physique nous l'imposent. Dans le monde atomique et subatomique, les expériences de type EPR nous disent que la réalité est « non séparable », que deux grains de lumière qui ont interagi continuent à faire partie d'une seule et même réalité. Quelle que soit la distance qui les sépare, leurs comportements sont instantanément corrélés, sans aucune transmission d'information. Quant au monde macroscopique, sa globalité nous est démontrée par le pendule de Foucault dont le comportement s'accorde non pas à son environnement local, mais à l'univers tout entier. Ce qui se trame sur notre minuscule Terre se décide dans l'immensité cosmique.

Le concept d'interdépendance dit que les choses ne peuvent se définir de manière absolue, mais seulement relativement à d'autres. C'est, en substance, la même idée qui définit le principe de la relativité du mouvement en physique, énoncé pour la première fois par Galilée, puis repris et développé au plus haut point par Einstein. « Le mouvement est comme rien », disait Galilée. Il voulait dire par là que le mouvement d'un objet ne peut être défini de façon absolue, mais seulement par rapport au mouvement d'un autre objet. Aucune expérience ou mesure faite par un passager dans un wagon de chemin de fer qui se déplace à une vitesse constante et dont toutes les fenêtres sont fermées ne lui permettra de dire si le wagon est immobile ou en mouvement. C'est seulement en ouvrant une fenêtre et en regardant le paysage défiler que le passager s'en rendra compte. Tant qu'aucune référence n'est faite à l'extérieur, le mouvement est équivalent au non-mouvement. Les choses n'ont pas d'existence en elles-mêmes, mais seulement par rapport à d'autres événements, dit le bouddhisme. Le mouvement n'a de réalité que par rapport au paysage qui passe, dit le principe de la relativité.

Le temps et l'espace ont aussi perdu le caractère absolu que leur avait conféré Newton. Einstein nous dit qu'ils ne peuvent se définir que relativement au mouvement de l'observateur et à l'intensité du champ de gravité dans lequel il se trouve. Aux abords d'un « trou noir », singularité dans l'espace où la gravité est si intense que même la lumière ne peut plus en sortir, une seconde peut prendre des airs d'éternité. Comme le bouddhisme, la relativité dit que le passage du temps, avec un passé déjà révolu et un futur encore à venir, n'est qu'illusion, car mon futur peut être le passé d'un autre et le présent d'un troisième : tout dépend de nos mouvements relatifs. Le temps ne passe pas, il est simplement là.

Découlant directement de la notion d'interdépendance il y a celle de la vacuité qui ne signifie pas le néant, mais l'absence d'existence propre. Puisque tout est interdépendant, rien ne peut se définir et exister par soi-même, La notion de propriétés intrinsèques existant en elles-mêmes et par elles-mêmes n'est plus de mise. De nouveau la physique quantique nous tient un langage étonnamment similaire. D'après Bohr et Heisenberg, nous ne pouvons plus parler d'atomes ou d'électrons en termes d'entités réelles possédant des propriétés bien définies, comme la vitesse ou la position. Nous devons les considérer comme formant un monde non plus de choses et de faits, mais de potentialités. La nature même de la matière et de la lumière devient un jeu de relations interdépendantes : elle n'est plus intrinsèque, mais peut changer par l'interaction entre l'observateur et l'objet observé. Cette nature n'est plus unique, mais duelle et complémentaire. Le phénomène que nous appelons « particule » prend la forme d'ondes quand on ne l'observe pas. Dès qu'il y a mesure ou observation, il reprend son habit de particule. Parler d'une réalité intrinsèque pour une particule, d'une réalité existant sans qu'on l'observe, n'a pas de sens car on ne peut jamais l'appréhender. Rejoignant le concept bouddhique de samskara, qui veut dire « événement », la mécanique quantique relativise radicalement la notion d'objet en la subordonnant à celle de mesure, c'est-à-dire à celle d'un événement. De plus, le flou quantique impose une limite fondamentale à la précision de la mesure de cette réalité. Il existera toujours une certaine incertitude soit dans la position, soit dans la vitesse d'une particule. La matière a perdu sa substance".

Trinh Xuan thuan
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .

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Re: science et bouddhisme

Ecrit le 26 août14, 08:58

Message par J'm'interroge »

vic a écrit :L'infini dans la paume de la main , rencontre entre Mathieu Ricard et Trinh Xuan thuan

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... 2305,d.d2k

Conclusion du scientifique par Trinh Xuan thuan.


" Au terme de ces entretiens, je dois dire mon admiration accrue pour la manière dont la pensée bouddhique analyse le monde des phénomènes. J'avoue que j'étais pourtant plein d'appréhension au début de notre entreprise. Je connaissais et appréciais surtout l'aspect pratique du bouddhisme qui aide à acquérir la connaissance de soi, à progresser spirituellement, à devenir un être humain meilleur. En d'autres termes, pour moi le bouddhisme était avant tout une voie vers l'Éveil, une voie contemplative au regard principalement tourné vers l'intérieur.

Je savais que la science et le bouddhisme utilisent des méthodes d'investigation du réel totalement différentes. En science, ce sont l'intellect et la raison qui tiennent le rôle principal. Divisant, catégorisant, analysant, comparant et mesurant, le scientifique exprime les lois de la nature dans le langage hautement élaboré des mathématiques. L'intuition n'est pas absente en science, mais elle n'est utile que si elle peut être formulée dans une structure mathématique cohérente. Par contre, l'intuition – l'expérience intérieure – joue le premier rôle dans la démarche contemplative. Elle n'essaie pas de fragmenter la réalité, mais tente de l'appréhender dans sa totalité. Le bouddhisme ne fait pas appel aux instruments de mesure et aux observations sophistiquées qui fournissent la base expérimentale de la science. Ses énoncés sont de nature plus qualitative que quantitative.

Je n'étais donc pas du tou: sûr qu'une démarche consistant à confronter la science et le bouddhisme puisse avoir un sens. Je redoutais que le bouddhisme n'ait que peu à dire sur la nature du monde phénoménal, car ce n'est pas sa préoccupation principale, alors que c'est fondamentalement celle de la science. Si cela avait été le cas, nous aurions couru le risque de tenir deux discours parallèles, sans jamais nous rencontrer sur un terrain commun.

À mesure que nos conversations se sont poursuivies. je me suis rendu compte que mes craintes n'étaient pas fondées : non seulement le bouddhisme a réfléchi sur la nature du monde, mais il l'a fait de façon profonde et originale. Il l'a fait non pas pour la connaissance du monde phénoménal en soi, ce qui est le propos de la démarche scientifique, mais parce qu'en comprenant la vraie nature du monde physique – la vacuité, l'interdépendance – il peut dissiper les brumes de l'ignorance et ouvrir le chemin vers l'Éveil. Notre discussion a été mutuellement enrichissante. Elle a suscité de nouvelles interrogations, des points de vue inédits, des synthèses inattendues qui demandaient et demandent encore approfondissement et clarification.
Ces entretiens s'inscrivent dans la lignée des dialogues précédents entre la science et le bouddhisme.

L'enseignement principal que j'en ai retiré est qu'il existe une convergence et une résonance certaines entre les deux visions, bouddhiste et scientifique, du réel. Certains énoncés du bouddhisme à propos du monde des phénomènes évoquent de manière étonnante telles ou telles idées sous-jacentes de la physique moderne, en particulier des deux grandes théories qui en constituent les piliers : la mécanique quantique –physique de l'infiniment petit –, et la relativité – physique de l'infiniment grand. Bien que radicalement différentes, les manières respectives d'envisager le réel dans le bouddhisme et dans la science n'ont pas débouché sur une opposition irréductible, mais, au contraire, sur une harmonieuse complémentarité. Et cela, parce qu'ils représentent l'un comme l'autre une quête de la vérité, dont les critères sont l'authenticité, la rigueur et la logique.

Examinons, par exemple, le concept d'« interdépendance des phénomènes », idée fondamentale du bouddhisme. Rien n'existe en soi ni n'est sa propre cause. Une chose ne peut être définie que par rapport à d'autres. L'interdépendance est nécessaire à la manifestation des phénomènes. Sans elle, le monde ne pourrait pas fonctionner. Un phénomène quel qu'il soit ne peut donc survenir que s'il est relié et connecté aux autres. La réalité ne peut pas être localisée et fragmentée, mais doit être considérée comme holistique et globale.

Cette globalité du réel, plusieurs expériences en physique nous l'imposent. Dans le monde atomique et subatomique, les expériences de type EPR nous disent que la réalité est « non séparable », que deux grains de lumière qui ont interagi continuent à faire partie d'une seule et même réalité. Quelle que soit la distance qui les sépare, leurs comportements sont instantanément corrélés, sans aucune transmission d'information. Quant au monde macroscopique, sa globalité nous est démontrée par le pendule de Foucault dont le comportement s'accorde non pas à son environnement local, mais à l'univers tout entier. Ce qui se trame sur notre minuscule Terre se décide dans l'immensité cosmique.

Le concept d'interdépendance dit que les choses ne peuvent se définir de manière absolue, mais seulement relativement à d'autres. C'est, en substance, la même idée qui définit le principe de la relativité du mouvement en physique, énoncé pour la première fois par Galilée, puis repris et développé au plus haut point par Einstein. « Le mouvement est comme rien », disait Galilée. Il voulait dire par là que le mouvement d'un objet ne peut être défini de façon absolue, mais seulement par rapport au mouvement d'un autre objet. Aucune expérience ou mesure faite par un passager dans un wagon de chemin de fer qui se déplace à une vitesse constante et dont toutes les fenêtres sont fermées ne lui permettra de dire si le wagon est immobile ou en mouvement. C'est seulement en ouvrant une fenêtre et en regardant le paysage défiler que le passager s'en rendra compte. Tant qu'aucune référence n'est faite à l'extérieur, le mouvement est équivalent au non-mouvement. Les choses n'ont pas d'existence en elles-mêmes, mais seulement par rapport à d'autres événements, dit le bouddhisme. Le mouvement n'a de réalité que par rapport au paysage qui passe, dit le principe de la relativité.

Le temps et l'espace ont aussi perdu le caractère absolu que leur avait conféré Newton. Einstein nous dit qu'ils ne peuvent se définir que relativement au mouvement de l'observateur et à l'intensité du champ de gravité dans lequel il se trouve. Aux abords d'un « trou noir », singularité dans l'espace où la gravité est si intense que même la lumière ne peut plus en sortir, une seconde peut prendre des airs d'éternité. Comme le bouddhisme, la relativité dit que le passage du temps, avec un passé déjà révolu et un futur encore à venir, n'est qu'illusion, car mon futur peut être le passé d'un autre et le présent d'un troisième : tout dépend de nos mouvements relatifs. Le temps ne passe pas, il est simplement là.

Découlant directement de la notion d'interdépendance il y a celle de la vacuité qui ne signifie pas le néant, mais l'absence d'existence propre. Puisque tout est interdépendant, rien ne peut se définir et exister par soi-même, La notion de propriétés intrinsèques existant en elles-mêmes et par elles-mêmes n'est plus de mise. De nouveau la physique quantique nous tient un langage étonnamment similaire. D'après Bohr et Heisenberg, nous ne pouvons plus parler d'atomes ou d'électrons en termes d'entités réelles possédant des propriétés bien définies, comme la vitesse ou la position. Nous devons les considérer comme formant un monde non plus de choses et de faits, mais de potentialités. La nature même de la matière et de la lumière devient un jeu de relations interdépendantes : elle n'est plus intrinsèque, mais peut changer par l'interaction entre l'observateur et l'objet observé. Cette nature n'est plus unique, mais duelle et complémentaire. Le phénomène que nous appelons « particule » prend la forme d'ondes quand on ne l'observe pas. Dès qu'il y a mesure ou observation, il reprend son habit de particule. Parler d'une réalité intrinsèque pour une particule, d'une réalité existant sans qu'on l'observe, n'a pas de sens car on ne peut jamais l'appréhender. Rejoignant le concept bouddhique de samskara, qui veut dire « événement », la mécanique quantique relativise radicalement la notion d'objet en la subordonnant à celle de mesure, c'est-à-dire à celle d'un événement. De plus, le flou quantique impose une limite fondamentale à la précision de la mesure de cette réalité. Il existera toujours une certaine incertitude soit dans la position, soit dans la vitesse d'une particule. La matière a perdu sa substance".

Trinh Xuan thuan
J'ai lu ce livre il y a bien longtemps, j'en garde un bon souvenir.
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.

Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
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Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
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Inti

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Re: science et bouddhisme

Ecrit le 26 août14, 13:57

Message par Inti »

Vic si vous exploriez certains philosophes antiques vous retrouveriez le même genre de réflexion sur le mouvement et l'éphémère. Comme "on ne se baigne jamais dans le même fleuve". Le monde bouddhiste, musulman ou hindouiste ne vit pas mieux (ou pire sur certains aspects) que le monde occidental. La philosophie idéale, si elle est possible, n'aura pas de chapelle.
.

Coeur de Loi

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Re: science et bouddhisme

Ecrit le 26 août14, 22:09

Message par Coeur de Loi »

Pourquoi le Bouddhisme ressemble tant à la science ?

Car c'est une "philosophie religieuse", une sorte de "science spirituelle".

---

La science s'occupe des phénomènes extérieures, visibles, mesurables.
La spiritualité s'occupe des phénomènes intérieures, invisibles, difficile à expliquer.

394
"Pourquoi ces cheveux tressés, ô homme sans intelligence ?
Pourquoi ce vêtement en peau d'antilope ?
Intérieurement vous êtes plein de passions,
extérieurement vous vous parez
."

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vic

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Re: science et bouddhisme

Ecrit le 26 août14, 22:38

Message par vic »

Inti a dit :Le monde bouddhiste, musulman ou hindouiste ne vit pas mieux (ou pire sur certains aspects) que le monde occidental. La philosophie idéale, si elle est possible, n'aura pas de chapelle.
Mais le bouddhisme n'a jamais dit qu'il avait le monopole de la sagesse .
Ce qui est intéressant dans le bouddhisme c'est qu'il visite le point de vue de la sagesse dans un angle nouveau , bien que rien ne soit jamais totalement nouveau .
Le Bouddhisme n'est pas nouveau , ce qui est nouveau c'est que nous avons la possibilité en occident depuis très récemment d'avoir accès au point de vue oriental sur la sagesse alors que nous ne connaissions que le notre .
Le sage est dans un esprit d'ouverture , et moi le bouddhisme m'a beaucoup apporté .
Il ne s'agit pas de faire du tout ou rien , il n'est pas forcément question de devenir bouddhiste mais de percevoir le bouddhisme comme une sorte d'éclairage qui existe et s'ajoute aux autres éclairages de sages ou philosophes qu'on avait déjà .
Le Bouddhisme parle de l'esprit "sans appui" , il ne réclame pas de nous appuyer sur le bouddhisme .
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .

Marmhonie

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Re: science et bouddhisme

Ecrit le 28 août14, 05:42

Message par Marmhonie »

Et pour ceux et celles qui n'ont pas lu ce magnifique livre :
http://chimvie3.free.fr/25/GoodMorning/ ... XThuan.pdf

Un très bon site également :
http://www.trinhxuanthuan.com/infini.htm
:)

komyo

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Re: science et bouddhisme

Ecrit le 28 déc.17, 21:16

Message par komyo »

Les neurosciences confirment ce que le bouddhisme sait déjà depuis plusieurs siècles : il n’y a pas de soi constant


Bien qu’il soit presque impossible de prouver l’exactitude des doctrines religieuses dans leur ensemble, on a pu prouver au moins un aspect important du bouddhisme: les neurosciences confirment désormais que le corps humain est en constante évolution, donc il n’y a pas de soi constant pour les individus.

Evan Thomson, de l’Université de la Colombie-Britannique, fait référence à cette notion lorsqu’il dit que «du point de vue des neurosciences, le cerveau et le corps sont constamment en mouvement.

Il n’y a rien qui corresponde au sentiment qu’il y a un soi immuable.» Plus précisément, le concept de neuroplasticité soutient que le cerveau est malléable, de sorte qu’il est capable de changements et de croissance à grande échelle.

Bien que ces idées puissent sembler surprenantes au premier abord, si vous y songez, elles indiquent en réalité que pratiquement tout est possible , ou que vous êtes vous-même capable d’accomplir pratiquement tout ce que vous voulez. Cela peut ressembler au vieux cliché selon lequel «vous pouvez faire tout ce que vous voulez», mais vous avez probablement entendu dire que «tous les êtres humains ont besoin de se trouver», ces découvertes sont donc à la fois nouvelles et significatives.

Une seule chose est constante, permanente, et c’est le changement. Tout passe et rien ne demeure. Comme le disait Bouddha «Tout ce qui est sujet à la naissance, tout cela est sujet à la disparition.»

Ce qui renforce l’importance de ces idées de façon tout à fait élégante. Le professeur bouddhiste Pema Chodron disait:

« L’impermanence est un principe d’harmonie. Quand nous ne luttons pas contre elle, nous sommes en harmonie avec la réalité.»
Ces idées semblent soutenir la non-conformité, que de nombreux lecteurs apprécieront et seront soulagés de lire.

Si tout cela vous intrigue, il existe de nombreuses discussions et idées sur le bouddhisme que vous voudrez peut-être parcourir ou scruter. Tout cela vous permettra au moins de donner matière à réflexion .

« Si cette situation ou ce problème sont tels que je ne puis y remédier, alors cela ne sert à rien de s’en soucier. » Dalaï-Lama

https://www.espritsciencemetaphysiques. ... stant.html
https://ideapod.com/neuroscience-learns ... nt-self-3/
Ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre. Baruch Spinoza

J'm'interroge

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Re: science et bouddhisme

Ecrit le 03 janv.18, 05:49

Message par J'm'interroge »

komyo a écrit :Les neurosciences confirment ce que le bouddhisme sait déjà depuis plusieurs siècles : il n’y a pas de soi constant
Pas de soi ? Ou bien seulement rien qui ne soit détecté de permanent dans l'observation scientifique ?

Car, quel serait la définition scientifique du mot "soi" comme substantif ?
komyo a écrit :Bien qu’il soit presque impossible de prouver l’exactitude des doctrines religieuses dans leur ensemble, on a pu prouver au moins un aspect important du bouddhisme: les neurosciences confirment désormais que le corps humain est en constante évolution, donc il n’y a pas de soi constant pour les individus.
Le corps change mais une certaine unité dans le corps persiste dans sa structure faites de composantes mobiles. En effet on reconnait un individu souvent même des décennies plus tard sans l'avoir vu entre temps. Des éléments entrent dans le corps, sont assimilé par lui, puis sont évacués par lui comme déchets dans une sorte de flux, mais la structure globale change peu. Suffisamment peu pour qu'il soit possible de parler d'individu.

(Ce que les sciences montrent c'est selon moi plus que l'individu est un agrégat de choses distinctes, comme le disait bouddha selon les plus anciens écrits, qu'une absence d'une unité comme je le relevais, celle qui permet justement de parler d'individu comme je l'ai dit.)
komyo a écrit :Evan Thomson, de l’Université de la Colombie-Britannique, fait référence à cette notion lorsqu’il dit que «du point de vue des neurosciences, le cerveau et le corps sont constamment en mouvement.

Il n’y a rien qui corresponde au sentiment qu’il y a un soi immuable.» Plus précisément, le concept de neuroplasticité soutient que le cerveau est malléable, de sorte qu’il est capable de changements et de croissance à grande échelle.
En effet, l'on n'observe rien de tel qu'un soi immuable. C'est tout-à-fait exact.
komyo a écrit :Une seule chose est constante, permanente, et c’est le changement.
Dans les apparences oui, certes. Mais dans l'absolu non, cette affirmation n'est pas exacte.
komyo a écrit :Tout passe et rien ne demeure.
C'est faux.

- Une possibilité en soi n'est pas affectée par le changement, elle est nécessairement en cohérence avec toutes les autres en dehors de toute temporalité.

- Une vérité formelle n'est de même pas affectée par quelque changement que ce soit, la primarité du nombre 101 n'est pas à un moment et pas à un autre.
komyo a écrit :Comme le disait Bouddha «Tout ce qui est sujet à la naissance, tout cela est sujet à la disparition.»
Là par contre, c'est bien une vérité formelle universelle. Mais il serait encore plus juste de dire : "Tout ce qui se compose, se décompose".
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.

Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
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Re: science et bouddhisme

Ecrit le 04 janv.18, 00:39

Message par Shonin »

komyo a écrit :Comme le disait Bouddha «Tout ce qui est sujet à la naissance, tout cela est sujet à la disparition.»
Là par contre, c'est bien une vérité formelle universelle. Mais il serait encore plus juste de dire : "Tout ce qui se compose, se décompose".[/quote]


Bonjour, je souhaite rebondir sur ce dernier point, à défaut d'avoir pu comprendre le reste des propos plutôt scientifique.

La première fois que j'ai entendu parler du bouddhisme, c'était à la table d'un restaurant et je devais avoir 15 ans. Une amie de mon père me dit ceci : tu as en toi un soleil qui peut rayonner à l'infini (force vitale). Puis, elle me montra son index en disant : on a passé toute ta jeunesse à enrouler une éducation, des savoirs, autour de ta vie (elle tourna une spirale invisible autour de son index en me disant cela). Ton bonheur consiste en premier lieu à dérouler le fil de cette enseignement pour revenir à ton "véritable soi" : les quatre vertus du bouddha dont celle-ci correspond à la vertu de la pureté.

je souhaite seulement participer à cette échange grâce à ces quelques mots.
lien en musique : https://youtu.be/PVYHXtAZi5Q têtes raides. "un enfant qui nous vient c'est une mort à venir"
La religion est faite pour l'homme et non l'homme pour la religion.

https://www.facebook.com/brutofficiel/v ... 308655040/
Ne pas oublier que la guerre du Congo qui a fait plus de 8 millions de morts en 20 ans dans le Kivu est intimement liée a la richesse minière de la région et au silence de la communauté internationale :hi:

Yvon

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Re: science et bouddhisme

Ecrit le 04 janv.18, 08:23

Message par Yvon »

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Fascinante rencontre de deux visions du monde, Bouddhisme et science, présente deux points de vues, qui, tantôt se croisent, tantôt confluent. Leurs auteurs : deux spécialistes, Chandra Wickramasinghe, astronome réputé, et Daisaku Ikeda, philosophe et responsable d’un mouvement bouddhiste dont l’objet est la construction de la paix sur la base des valeurs humanistes du bouddhisme.
:priere: "Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."

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