Ren' a écrit : Ils ont surtout été écrit des siècles après la crucifixion de Jésus... L'un des rares à être discutable car aussi ancien que les textes canoniques est le recueil de logia connu sous le nom d'Evangile de Thomas. Le reste est incontestablement beaucoup plus récent... Donc hors jeu.
(et ne parlons pas du pseudo Barnabé datant de la fin du Moyen-Âge)
Maintenant, libre à vous de vous revendiquer de ces œuvres de faussaires... Mais rien de bon n'attend selon moi ceux qui ont besoin du mensonge, fusse une pieuse fiction.
Et le concile de Nicée et l'établissement des évangiles canoniques au nombre de quatre, ont été réalisés quand
La progression du christianisme dans l’Empire est sujette à de nouveaux débats. En effet, les sources à la disposition des historiens rendent ardue la quantification du développement du christianisme1.
Pendant longtemps a prévalu l’idée qu’au début du ive siècle, les provinces d’Orient sont majoritairement acquises au christianisme. En Occident, les provinces méditerranéennes sont plus touchées par la nouvelle religion que les autres. Mais partout dans cette partie de l’Empire romain, les campagnes restent profondément polythéistes2. Dans cette optique, la conversion de Constantin en 312 n’aurait été qu’un couronnement, et non un tournant de l’histoire de l’Empire3. Aujourd’hui l’ampleur de la christianisation de l’Empire est remise en question4. Robin Lane Fox pense que le paganisme est toujours très bien implanté au début du ive siècle et que le christianisme est encore un phénomène très minoritaire5. Selon lui les chrétiens ne représentent en 312, que 4 à 5 % de la population totale de l’Empire. Le débat est d’autant plus délicat que, derrière les chiffres, il y a un enjeu idéologique fort.
Certains points semblent néanmoins établis. L’inégalité de la christianisation selon les régions et le retard de la Gaule en particulier sont admis par tous. À un moindre degré, la situation est la même en Espagne et en Italie, mais avec en plus de fortes différences régionales. On pense qu’à Rome, la ville la plus christianisée d’Italie, peut-être un peu moins de 10 % des habitants sont chrétiens en 312. L’étude des papyrus égyptiens permet le chiffre de 20 % de chrétiens en 312 en Égypte6. En Asie Mineure, une proportion d’1/3 de chrétiens est envisageable, 10 à 20 % en Afrique. En 312, les chrétiens ne sont donc qu’une minorité dans l’Empire7.
La question du développement du christianisme a longtemps été posée en termes d’affrontement avec la culture antique. Le Bas Empire est, dans cette perspective, vu comme une période de triomphe de la foi nouvelle face aux religions traditionnelles ou aux cultes à mystères. Aujourd’hui, l’examen des sources pousse à modifier ce point de vue. Le christianisme s’est nourri de la culture antique et s’en est servi pour se développer : il n’a donc pas détruit la culture antique8. G. Stroumsa explique le passage du paganisme au christianisme dans l’Empire romain par un processus d’intériorisation du culte. Une partie significative des habitants de l'empire ne se reconnaît plus dans les religions ritualistes et cherche une croyance qui soit plus personnelle. L’essor des religions du livre grâce à la généralisation du codex sert d’accélérateur à un nouveau souci de soi présent dans l’ascèse et la lecture, au passage de la religion civique aux religions communautaires et privées9. Cette thèse ne fait pas l’unanimité parmi les historiens10.
Le christianisme, en devenant la religion de l’Empire romain au ive siècle, sert à justifier un ordre politique autoritaire qui s’exerce au nom de Dieu. Il permet aussi, aux yeux des empereurs d’assurer la cohésion de l’Empire. Il devient un élément essentiel de la civilisation de l’Antiquité tardive. La conséquence en est l’exclusion de toutes les autres convictions religieuses. Les non-chrétiens sont désormais désolidarisés de l’idéal romain11.
Pour l’Église d’Occident, romanité et christianisme sont tellement indissociables que les évêques trouvent normal de défendre l’Empire face aux barbares12.
(wikipédia).
C'est un païen (ex païen) qui a établi la canonisation des évangiles!
L'empereur païen converti[modifier | modifier le code]
La victoire du Pont Milvius et la promulgation de l'édit de Milan (313)[modifier | modifier le code]
La tradition chrétienne (selon Lactance dans De la mort des persécuteurs et l'hagiographe de l'empereur Eusèbe de Césarée dans sa Vie de Constantin) fait état d'une apparition de la Croix dans le ciel vue par lui-même et son armée, ainsi que d'un songe prémonitoire qui aurait annoncé à Constantin sa victoire contre Maxence au pont Milvius. La nuit même, Jésus lui serait apparu en rêve et lui aurait montré un chrisme flamboyant dans le ciel en lui disant : « Par ce signe, tu vaincras » (hoc signo vinces). Constantin fit alors apposer sur le labarum et sur le bouclier de ses légionnaires un chrisme, formé des deux lettres grecques Khi (Χ) et Rho (Ρ), les initiales du mot Christ. Ce signe est depuis un emblème de la Chrétienté combattante, notamment dans l'Empire d'Orient. La part de légende dans cette histoire reste cependant disputée 9, d'autant plus que le chrisme est un signe ambigu. Constantin aurait déjà eu en 309 dans le sanctuaire gallo-romain de Grand une vision du dieu Apollon lui conférant un signe solaire de victoire [?]. En 312, l'empereur continue d'ailleurs d'adorer le Sol Invictus10.
En 313, Constantin rencontre Licinius à Milan et conclut avec lui un accord de partage de l'Empire. Parmi les mesures prises en commun figure un édit de tolérance religieuse, appelé habituellement édit de Milan qui renouvelle l'édit de Sardique pris par Galère en 311. Il ne s'agit pas formellement d'une officialisation du culte chrétien, mais plutôt de sa mise à égalité avec les autres cultes. Ainsi, les chrétiens ne sont plus victimes de discriminations, leur culte est autorisé et les biens qui leur ont été confisqués leur sont rendus.
La conversion de Constantin[modifier | modifier le code]
Le problème qui divise encore les historiens est celui de la conversion de l'empereur. On pense qu'il se convertit en 312 mais son baptême, lui, ne se fait que sur son lit de mort en 337. Cette conversion est conforme à la coutume en vigueur à l'époque, les fidèles attendant le dernier moment pour recevoir le baptême afin de se faire pardonner les péchés antérieurs mais elle peut apparaître aussi comme la révélation d'un cheminement intérieur remontant à près d'un quart de siècle.
Fausta, la femme de Constantin (musée du Louvre)
Pour mettre en doute sa conversion, plusieurs historiens païens11 en ont reculé la date. Ils l'ont attribué à l'appât du gain : Constantin se serait fait chrétien pour piller les temples païens afin de financer Constantinople. Il se serait converti en 326 pour expier ses remords après avoir fait périr son fils aîné Crispus, puis son épouse Fausta. Une légende racontée par des païens de la ville d'Harran dit que Constantin alors atteint de lèpre, se serait converti, les chrétiens acceptant dans leur rang les lépreux. Il aurait dû pour la soigner prendre un bain du sang de nouveau-nés. Mais touché par les pleurs des mères, il ne put s'y résoudre. C'est alors que lui apparurent en songe la nuit suivante Saint Pierre et Saint Paul qui lui conseillèrent de retrouver l’évêque Sylvestre sur le mont Soracte. C'est lors de cette rencontre que l'empereur Constantin fut baptisé et fut soigné de sa terrible maladie12,13.
Son père, Constance Chlore, est un païen monothéisant, probablement attaché au culte du Sol Invictus comme de nombreux officiers illyriens. Dioclétien ne l'aurait pas fait César s'il avait été chrétien mais, si rien ne prouve qu'il le soit devenu par la suite, celui-ci se comporte toutefois prudemment et, lors de la grande persécution se serait contenté (selon Eusèbe de Césarée) de démolir quelques édifices en Gaule.
La christianisation de l'Empire[modifier | modifier le code]
Tête colossale de Constantin Ier, ive siècle, musées du Capitole.
Les chrétiens ne constituent alors qu'une faible minorité des sujets de Constantin14, répartis très inégalement à travers l'Empire, essentiellement en Orient et en Afrique du Nord. Constantin est un empereur païen, un monothéiste qui honore Sol Invictus mais qui s'intéresse depuis longtemps au christianisme puisqu'il finira par l'adopter comme religion personnelle en 312.
Après avoir fait disparaître une bonne partie de sa propre famille à des fins personnelles et politiques[réf. nécessaire], la progressive conversion de Constantin au christianisme s'accompagne d'une politique impériale favorable aux chrétiens, mais le paganisme n'est jamais persécuté car, pour lui, l'unité de l'empire passe avant tout. Plusieurs indices témoignent de cette évolution ambivalente : Constantin abandonne progressivement le monnayage au type de Soleil et fait fréquemment représenter sur ses monnaies des symboles chrétiens. Il reconnaît les tribunaux épiscopaux et fait du dimanche (jour du soleil païen) un jour férié obligatoire en 321, à l'exception des travaux des champs. L’empereur accorde également des dons en argent et en terrains à l'Église, soutenant la construction d'églises ou de grandes basiliques, comme la Basilique Saint-Jean-de-Latran, celle de Saint-Pierre de Rome, Sainte-Sophie de Constantinople ou du Saint-Sépulcre de Jérusalem.
Le processus de christianisation de l'Empire à partir de Constantin demeure un phénomène discuté quant à ses modalités concrètes comme en témoignent les travaux des historiens Ramsay MacMullen et Paul Veyne, cités en bibliographie, qui esquissent pour l'un une christianisation paisible et insensible (Veyne) et pour l'autre un processus forcé et accompagné - par un effet boomerang - d'une paganisation du christianisme (McMullen).
« Presque imperceptiblement, les coutumes païennes s'introduisirent dans l'Église ; la conversion nominale de l'empereur au début du IVe siècle causa de grandes réjouissances : le monde, couvert d'un manteau de justice, entra dans le christianisme de Rome. Alors, l'œuvre de la corruption fit de rapides progrès. Le paganisme paraissait vaincu, tandis qu'il était réellement vainqueur : son esprit dirigeait à présent l'Église romaine. Des populations entières qui, malgré leur abjuration, étaient païennes par leurs mœurs, goûts, préjugés et ignorance, passèrent sous les étendards chrétiens avec leur bagage de croyances insensées et de pratiques superstitieuses. Le christianisme à Rome adopta et intégra une grande partie du système de l'ancien culte impérial ainsi que ses fêtes qui prirent toutes des couleurs plus ou moins chrétiennes15. »
Le maintien de l'unité de l'Église[modifier | modifier le code]
Constantin montre son désir d'assurer à tout prix, par la conciliation ou la condamnation, l'unité de l'Église qu'il considère dès ce moment comme un rouage de l'État et l'un des principaux soutiens du pouvoir, et devient, ce faisant le véritable « président de l'Église »16. Au début du ive siècle, ce projet est contrarié par des crises dont les plus importantes sont la sécession donatiste et la crise arienne.
Le donatisme naît à propos d'une crise concernant la légitimité de l'évêque de Carthage, Caecilianus, ordonné en 312 : l'un des consécrateurs a livré des objets sacrés lors d'une persécution. Certains chrétiens considèrent que la cérémonie n'a aucune valeur et élisent un autre évêque, Donatus. Ses partisans nient toute validité aux sacrements conférés par Caecilianus et provoquent des affrontements pour la possession des églises. Constantin tente en vain d'apaiser le schisme par des lettres aux adversaires, puis, devant l'intransigeance des donatistes, convoque lui-même les synodes du Latran (313) et d'Arles (314) qui condamnent le donatisme. Au début de 317, l'empereur promulgue un décret qui ordonne aux donatistes de restituer les lieux de culte qu'ils occupent. Devant leur refus, Caecilianus demande l'intervention de l'État pour le faire exécuter mais il y a plusieurs morts. Constantin finit par céder et promulgue en 321 un édit de tolérance laissant aux donatistes les églises qu'ils possèdent tout en maintenant sa condamnation de principe.
À la différence du schisme donatiste qui reste confiné à l'Afrique, l'arianisme se répand dans tout l'Orient. Voulant mettre fin à la querelle qui divise les chrétiens à propos du rapport entre le Fils et le Père, Constantin convoque et préside, sous l'impulsion de son conseiller Ossius de Cordoue — l'un des rares théologiens chrétiens occidentaux de l'époque — le concile œcuménique le 20 mai 325 dans la ville de Nicée, en Bithynie. La conception inspirée par les thèses du prêtre Arius (subordination du Fils au Père) y est condamnée.
La plupart des 250 ou 300 évêques présents signent un « symbole » (un accord) comportant le credo encore en usage aujourd'hui dans toutes les Églises chrétiennes.
Constantin préside les séances bien qu'il ne soit pas encore baptisé, impose la formule dogmatique finalement adoptée par les pressions constantes qu'il exerce sur les membres de l'Assemblée et se charge d'appliquer les décisions du concile de Nicée en faisant chasser de leurs sièges les évêques « ariens » (on dit aussi « homéens » ; ceux qui ont accepté le credo sont appelés « orthodoxes », « nicéens » ou « homoousiens »). Mais, à la fin de sa vie, Constantin se rapproche des ariens et c'est leur chef, Eusèbe de Nicomédie, qui organise son baptême, sur son lit de mort. La crise arienne durera encore plusieurs décennies.
Ainsi se met en place, dès le règne de Constantin, ce qu'il est convenu d'appeler un césaropapisme, c'est-à-dire un régime comme l'a montré l'historien Gilbert Dagron, dans lequel les pouvoirs politique et religieux, bien que séparés, ne sont pas dissociables car le détenteur du pouvoir politique, considéré comme désigné par Dieu, participe de la nature épiscopale et exerce son autorité sur l'Église. Les évêques tentent dès le règne de Constantin et encore davantage sous ses successeurs de préserver l'Église contre les empiètements du pouvoir impérial, en particulier dans le domaine du dogme, et, d'autre part, de marquer que, comme chrétien, l'empereur doit être soumis aux mêmes obligations morales et spirituelles que les autres fidèles.
La monarchie constantinienne : une conception théocratique du pouvoir[modifier | modifier le code]
Mosaïque dans l'église Sainte-Sophie à Constantinople.
Tout comme Dioclétien, Constantin ne rompt pas pleinement avec la tradition du Haut-Empire (l'empereur demeure un magistrat qui porte les titres romains traditionnels) ni avec les apports orientaux de la tétrarchie :
Il porte d'abord la couronne de lauriers puis adopte régulièrement à partir de 326-327 le diadème orné de pierres précieuses.
Il est personnellement très porté sur le faste et l'ostentation et désire donner à la fonction impériale, par le cérémonial, le costume et l'apparat, une dimension supra-humaine. Eusèbe de Césarée affirme dans sa Vie de Constantin que l'empereur siège sur son trône dans une attitude hiératique et figée, ses yeux levés vers le ciel.
Il abandonne néanmoins les formes religieuses élaborées sous la tétrarchie, d'abord par un retour au modèle solaire des empereurs pré-tétrarchiques puis par l'abandon de la protection des dieux tutélaires de Rome et de l'Empire pour un dieu nouveau, le dieu des chrétiens. Le monothéisme devient le fondement idéologique de la monarchie constantinienne, ses idées politiques étant inspirées de principes unitaires, alors que le polythéisme convenait mieux à l'idéal de la tétrarchie : il n'existe qu'un seul Dieu, il ne doit y avoir qu'un seul monarque qui gouverne selon la volonté divine. Son principal théoricien, Eusèbe de Césarée, affirme, dans le Discours des Tricennales, que le royaume terrestre de Constantin est à l'image du royaume de Dieu et que l'empereur est entouré de ses Césars comme Dieu l'est de ses anges : il se peut qu'à la fin de sa vie, Constantin ait jugé que l'arianisme correspondait mieux à l'idée qu'il se faisait d'une monarchie divine, avec le Fils subordonné au Père, sur laquelle se modèle sa propre monarchie, avec des Césars étroitement mis sous tutelle.
En fait, la christianisation du pouvoir impérial est lente car Constantin est obligé de tenir compte du poids des traditions, surtout chez les élites :
Aucune épithète explicitement chrétienne ne figure dans la titulature officielle de l'empereur qui continue de revêtir le grand pontificat.
Le culte impérial survit sous une forme épurée : à la mort du prince survient la divinisation accordée par le Sénat attestée pour la dernière fois en 364 avec la mort de Jovien.
La défense de l'Empire contre ses ennemis extérieurs[modifier | modifier le code]
Constantin ne néglige pas la défense de l'Empire facilitée par les mesures prises par ses prédécesseurs de la tétrarchie. Trois fronts retiennent tour à tour l'attention de Constantin.
D'abord celui du Rhin où son père, Constance Chlore, s'est illustré et où Constantin a longtemps séjourné, faisant de Trèves sa capitale. Il combat les Francs et les Alamans en 306, 309 et 313. Les opérations sont momentanément interrompues au moment de l'affrontement avec Licinius. Une fois seul maître de l'Empire, il envoie ses fils Crispus et Constantin II combattre les Francs et les Alamans. Le grand nombre de monnaies constantiniennes retrouvées en pays barbare atteste la reprise des relations commerciales une fois le calme revenu.
Les guerres danubiennes sont moins bien connues. En 322, il remporte une grande victoire sur les Sarmates à Campona puis, la même année ou en 324, il refoule les Goths qui ont franchi le Rhin. En 332, le César Constantin II leur inflige une grave défaite.
Depuis la paix de 297 conclue sous la tétrarchie, la Perse est demeurée relativement tranquille. Les relations se dégradent à nouveau à partir de 333, année où les Perses tentent de dominer l'Arménie et à la suite des persécutions contre les chrétiens dont Constantin prétend être partout le protecteur. La guerre est de nouveau déclarée, peut-être par les Perses, en 337. Selon Eusèbe de Césarée dans sa Vie de Constantin, l'empereur romain l'envisage comme une croisade et des évêques doivent l'accompagner dans son Conseil. L'empereur meurt en mai 337 au milieu des préparatifs de la campagne.
La réorganisation des unités militaires[modifier | modifier le code]
Constantin, tout comme ses prédécesseurs de la tétrarchie, est préoccupé par la défense de l'Empire. La nouvelle stratégie politico-militaire de Constantin admet que l'armée des frontières peut-être battue sur certains fronts et le limes, enfoncé, et que les combats décisifs peuvent se dérouler à l'intérieur des frontières de l'Empire. L'empereur poursuit la politique de Gallien et de Dioclétien sur le front danubien en introduisant des barbares sur le territoire romain : en échange de la protection des frontières et de la fourniture d'un contingent militaire, ces derniers reçoivent des subsides de l'État, des rations alimentaires et des tentes destinées à les sédentariser. L'aboutissement logique de cette évolution est, dès le règne de Constance II (337-361), l'accession de barbares aux plus hauts postes de l'état-major.
Un nouvel encadrement[modifier | modifier le code]
De nouvelles unités appellent un nouvel encadrement. Les carrières militaires et civiles sont définitivement séparées : les préfets du prétoire et les vicaires sont confinés dans des fonctions purement administratives et les gouverneurs sont déchargés de toute préoccupation militaire au profit de professionnels de la guerre :
Le maître des offices (magister officiorum) reçoit le commandement de la garde impériale (scholæ palatinæ).
Les deux-chefs d'état-major, les maîtres des soldats (magistri), supérieurs aux duces, sont séparés entre maître de l'infanterie et maître de la cavalerie, relèvent de l'autorité directe de l'empereur.
L'armée territoriale est subordonnée au découpage provincial : à chaque division administrative correspond un commandement militaire distinct de l'autorité civile (un comes au niveau du diocèse et un dux au niveau des provinces.
Le pouvoir impérial est renforcé par le morcellement des compétences mais une telle décision risque à terme d'affaiblir la valeur de l'armée et de ses chefs.
Mort et succession[modifier | modifier le code]
En 326, Constantin fait périr son fils aîné Crispus, puis son épouse Fausta. On ignore les raisons de ces exécutions, qui ne sont peut-être pas liées entre elles, mais on a évoqué un adultère ou une dénonciation calomnieuse de la part de Fausta.
En 337, Constantin vient de déclencher un conflit avec la Perse Sassanide de Shapur II et s'apprête à mener une expédition contre cet empire, quand il meurt subitement près de Nicomédie. Il est baptisé sur son lit de mort. Il est enterré dans l'église des Saints-Apôtres qu'il a fait construire à Constantinople.
Quand Constantin meurt, il n'a pas réglé sa succession. Ses trois fils se proclament Augustes, tandis que les autres membres de la famille impériale sont assassinés, sauf les jeunes Julien et Gallus. Ils se partagent l'Empire mais Constantin II et Constant Ier entrent en conflit. Après les décès de ses deux frères, l'Empire est réuni sous l'autorité du seul fils survivant de Constantin, Constance II qui nomme deux césars aux pouvoirs très réduits.
Le nouvel empereur poursuit la politique de son père, autant dans les domaine religieux — il favorise l'arianisme — que militaires en luttant à la fois sur les fronts rhéno-danubien et perse.
Canonisation[modifier | modifier le code]
D'après Eusèbe de Césarée, Constantin est mort le dimanche de Pentecôte 22 mai 337. Il est inscrit dans la plupart des calendriers byzantins le 21 mai avec sa mère Hélène, parfois le 22 (comme dans le lectionnaire de Jérusalem).
(wikipédia).