[Protestant] L'Apocalypse de Jean (Adventistes)

Le point commun des diverses Églises adventistes ; la doctrine prémillénariste du second retour du Christ, visible et universelle.
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Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 030

Ecrit le 02 mars04, 02:21

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 030

LETTRE A L'EGLISE DE THYATIRE.

L'église de l'apostasie, de l'intolérance, de la tradition (6ème au 16ème voire 18ème siècles, de 538 à 1563...1798).

AP 2:18-29
18 Ecris à l'ange de l'Eglise de Thyatire: Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l'airain ardent:
19 Je connais tes oeuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières oeuvres plus nombreuses que les premières.
20 Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.
21 Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité.
22 Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs oeuvres.
23 Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Eglises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les coeurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres.
24 A vous, à tous les autres de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine, et qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je vous dis: Je ne mets pas sur vous d'autre fardeau;
25 seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne.
26 A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations.
27 Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d'argile, ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père.
28 Et je lui donnerai l'étoile du matin.
29 Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises!


THYATIRE : DESCRIPTION DE LA VILLE DANS L'HISTOIRE.

(Dictionnaire de la bible, F.Vigouroux, Tome 5, 1912, p2202-2203)
Thiatire: Elle rendait un culte au soleil "Tyrimnaios"

(Dictionnaire biblique pour tous, 1994, éd LLB)
Thyatire: Ville de la province romaine d'Asie dans l'ouest de la Turquie actuelle (aujourd'hui Akhisasar). Située dans une vallée basse, c'était une ville de garnison sur la frontière et un centre important pour la fabrication et la teinture des tissus, la poterie et le travail du cuivre. Lydie (Act 16:14) était probablement un agent commercial d'une fabrique de Thyatire. La teinture pourpre a été fabriquée à partir de la garance jusqu'au 20ème siècle. La lettre d'Ap 2:18-29 fait allusion à la situation de la ville. Jézabel est probablement le nom symbolique d'un enseignant dans l'Eglise qui faisait des compromis avec les pratiques païennes, peut-être en rapport avec certaines confréries de marchands.

(Dictionnaire Encyclopédique de la bible, 1987, édit BREPOLS)
Thyatire, actuellement Akhisar en Turquie, sur la route de Pergame à Sardes. Connue comme Pelopia, elle fut pourvue d'une garnison par Séleucus 1er et reçut le nom de Thyatire. Actuellement il n'en reste aucun vestige visible, elle était renommée pour ses textiles et Paul est accueilli à Thessalonique par Lydie, négociante de pourpre originaire de Thyatire (Act 16:14,15). La communauté chrétienne est destinataire d'une des lettres d'Ap (1:11). -fin de citations-


Quelques autres précisions sur la ville...

Thyatire, qui dérive du verbe "thuô" (sacrifier, odeur d'affliction, offrande, écrasé). Thyatire était la ville la plus insignifiante des sept. Pline la qualifie de "ville médiocre, sans honneur". Thyatire avait été construite puis fortifiée par les Séleucides, afin de protéger la frontière nord de leur empire. A l'époque romaine, son importance n'était ni politique ni religieux, mais économique et commerciale. Sur le plan religieux, il y avait un temple d'Apollon, le dieu soleil (représentant aussi l'empereur) et une Sibille devineresse que l'on venait consulter pour connaître l'avenir. Il n'y avait pas de temple dédié au culte impérial.

A l'époque de Jean, profitant de la paix romaine, Thyatire connaissait un grand essor commercial. Divers métiers étaient pratiqués, dont les teintures comme la pourpre à partir de racines de garance. La présence de Lydie, marchande de pourpre à Philippe (Actes 16:14) laisse entendre que le commerce de la pourpre de Thyatire était connu des villes voisines. L'adhésion de Lydie au judaïsme laisse supposer la présence à Thyatire d'une colonie juive. Nous ne savons pas grand chose de la communauté chrétienne qui s'y trouvait. D'après certains, on ne trouve pas de communauté chrétienne à Thyatire à la fin du IIème siècle. Lydie fut probablement la première chrétienne et la première missionnaire dans cette ville (Act 16:14,15)


THYATIRE: ENSEIGNEMENT SPIRITUEL DU MESSAGE.

Le paradoxe, est que la plus longue lettre est adressée à la ville la moins importante des 7 cités. Dans une série de 7, c'est le numéro 4 qui occupe la position centrale. Ici, il s'agit de l'église de Thyatire.

AP 2:18
"Ecris à l'ange de l'Eglise de Thyatire: Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l'airain ardent:"


Voici ce que dit le Fils de Dieu (v18)

C'est le seul endroit de l'Apocalypse où Jésus porte ce titre de "Fils de Dieu". Ce titre est en parallèle avec la manifestation de sa puissance décrite au v27 (une verge de fer). Jésus se présente à son église comme le Fils de Dieu, pas comme le fils de Marie. Jésus désigne plusieurs fois Dieu comme son Père, dans l'Apocalypse (1:6 ; 2:27 ; 3:5,21 ; 14:1). Dans la littérature johannique, ce titre souligne à la fois la préexistence de Jésus et sa soumission totale à Dieu. On peut voir dans la façon dont Jésus se présente à Thyatire un appel à l'obéissance pour les croyants.


Jean 1:1,14 "Et la parole était Dieu...la parole a été faite chair, elle a habité parmi nous".
Jean 15:10 "Si vous gardez mes commandements, vous demeurez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour".
Jean 4:34 "Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre".
Jean 8:29 "Celui qui m'a envoyé est avec moi...parce que je fais toujours ce qui lui est agréable."
Jean 17:4 "Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire".

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 031

Ecrit le 13 mars04, 23:07

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 031

Celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l'airain ardent (v18)

A Thyatire, la ville adorait le "dieu du soleil Tyrimnos". Jésus se présente à Thyatire comme un personnage aux "yeux de feu et aux pieds en airain ardent", comme pour montrer la pâleur du dieu soleil et pour dénoncer sa vanité. La description du Fils de Dieu rappelle l'homme vêtu de lin dont le prophète Daniel a eu la vision. La comparaison avec Daniel nous permet de déduire que la vision de Jean annonce des événements à venir, et le moment dans lequel cela va se dérouler. Il nous faudra en conséquence porter notre attention sur la mention du temps, donnée au verset 21.


Dan 10:5,6 "je levai les yeux, je regardai, et voici il y avait un homme vêtu de lin, et ayant sur les reins une ceinture d'or d'Uphaz...ses yeux étaient comme des flammes de feu, ses pieds ressemblaient à de l'airain poli".
Dan 10:14 "Je viens maintenant pour te faire connaître ce qui doit arriver à ton peuple dans la suite des temps, car la vision concerne encore ces temps-là".
Dan 12:6,7 "L'un d'eux dit à l'homme vêtu de lin qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve: Quand sera la fin de ces prodiges ?...et il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps et la moitié d'un temps..."


Jésus est celui qui voit clair, rien n'échappe à ses yeux en flamme de feu. On ne peut rien lui cacher, de tout ce que l'être humain fait, que ce soit publiquement ou dans l'ombre. Pour cela Jésus peut dire à Thyatire "Je connais tes oeuvres" (Ap 2:19).
Marc 4:22 "Car il n'est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être mis au jour".

La notion d'airain ardent évoque la stabilité du Christ. Contrairement à la statue de Daniel (Dan 2:41-43), où le fer (aspect politique) est mélangé avec l'argile (aspect spirituel), avec Christ les pieds sont d'un seul métal, sans mélange. On parle aujourd'hui dans l'église chrétienne de pluralité. Tout le monde veut son Evangile, sa vérité. Du moment que Jésus est admis et reconnu comme étant le Christ, le reste devient secondaire !! Que dit la bible de la stabilité de Christ, de l'Evangile et de la parole de Dieu ?

Héb 13:8 "Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement".
Ap 14:6 "Je vis un autres ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Evangile éternel, pour l'annoncer..."
Mat 5:18 Jésus déclare que "il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre...".
1Pier 1:23-25 "régénérés...par la parole vivante et permanente de Dieu...qui demeure éternellement...".


AP 2:19
"Je connais tes oeuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières oeuvres plus nombreuses que les premières."


Je connais tes oeuvres...tes dernières oeuvres plus nombreuses que les premières (v19)

La référence aux oeuvres n'est pas nécessairement une appréciation positive.

Ap 3:1 à Sardes "Je connais tes oeuvres. Je sais que tu passes pour être vivant et tu es mort".
Ap 3:15 à Laodicée "Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant".


Pour Ephèse, les premières oeuvres étaient plus importantes que les dernières (2:4,5) et Thyatire est remarquée pour ses dernières oeuvres (2:19). Il y avait ici un progrès avec les dernières oeuvres qui étaient plus nombreuses que les premières. L'Etat spirituel de l'Eglise de Thyatire semble donc à divers égards très florissant, et pourtant, un ver ronge de l'intérieur de l'église le bon fruit, avec Jézabel qui séduit et enseigne le compromis avec le mal.

L'Apocalypse connaît des oeuvres mauvaises et des oeuvres bonnes. L'Eglise de Thyatire se caractérise par les deux à la fois, les unes qui s'expriment en termes d'amour, de foi, de service, de persévérance (2:19), les autres en termes d'impudicité (2:20,22).


Oeuvres mauvaises:
Ap 9:20 "Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des oeuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons, et les idoles d'or, d'argent, d'airain, de pierre et de bois..."
Ap 16:11 "et ils blasphémèrent le Dieu du ciel... et ils ne se repentirent pas de leurs oeuvres."
Ap 18:5,6 "Car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités. Payez-la comme elle a payé, et rendez-lui au double selon ses oeuvres".


Oeuvres bonnes:
Ap 14:13 "Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent."
Ap 15:3 "Et ils chantent...le cantique de l'agneau, en disant: Tes oeuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout-puissant! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations!
Ap 19:8 "et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints."


Le jugement final doit permettre de distinguer les bonnes oeuvres des mauvaises oeuvres.
Ap 20:12,13 "Et je vis les morts... qui se tenaient devant le trône... Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres..."
Ap 22:12 "Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre."


Comment avoir l'assurance de pratiquer les bonnes oeuvres ?

En gardant les oeuvres de Christ.
Ap 2:26 "A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations".
Jean 6:29 "Jésus leur répondit: l'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé".

En pratiquant les oeuvres qui ont été préparées d'avance par Dieu.
Eph 2:10 "Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions".
Jean 3:21 "Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu".


En exprimant notre foi par les oeuvres qui sont la démonstration de notre foi.
Jacq 2:22,26 "la foi agissait avec ses oeuvres, et que par les oeuvres la foi fut rendue parfaite". "Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les oeuvres est morte".

En pratiquant les oeuvres qui permettent de glorifier Dieu seul.
Mat 5:16 "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux".
1Pier 2:12 "Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et glorifient Dieu au jour où il les visitera".


En gardant les commandements de Dieu par amour, non comme une obligation.
Deut 11:13,22 "Car si vous observez tous ces commandements que je vous prescris, et si vous les mettez en pratique pour aimer l'Eternel, votre Dieu, pour marcher dans toutes ses voies et pour vous attacher à lui".
Deut 19:9 "pourvu que tu observes et mettes en pratique tous ces commandements que je te prescris aujourd'hui, en sorte que tu aimes l'Eternel, ton Dieu, et que tu marches toujours dans ses voies".
Jean 14:15 "Si vous m'aimez, gardez mes commandements".


Jean appelle les fidèles: ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus (Ap 14:12). Or il y a une relation directe entre avoir la foi en Christ et l'aimer pour garder les commandements de Dieu. La foi de Jésus s'exprime en termes de loyauté à l'égard du décalogue, car Jésus est le Fils de Dieu.

1Jean 5:2-5 "Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi. Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu?

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 032

Ecrit le 13 mars04, 23:09

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 032

AP 2:20
"Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles."


Une partie de l'Eglise est conduite par un esprit de service et d'amour, et une autre s'est enlisée dans la débauche. Jézabel nous donne ici la clef pour comprendre le sens du péché dénoncé. Jézabel, en grec "pure, chaste, sans cohabitation", calqué sur son contraire (v24) les profondeurs de Satan. C'est le comble de l'ironie, car c'est le contraire qui s'est passé dans sa façon d'agir et dans son caractère.

Jézabel propage l'idolâtrie, séduit et combat les serviteurs de Dieu. Jézabel, fille du roi de Tyr et femme d'Achab, roi d'Israël, n'est pas connue pour sa conduite immorale, mais pour la propagation du culte de Baal (1Roi 16:29-33 ; 21 ; 2Roi 9). La bible nous présente une souveraine puissante qui entraîna le roi et le peuple d'Israël au culte de Baal. Elle était distinguée par son zèle contre Elie le prophète et contre tous ceux qui voulaient rester fidèles à Dieu. Elle a introduit un culte étranger parmi le peuple de Dieu, le mélange entre le paganisme et la vérité de Dieu.

Son péché est le même que celui des Nicolaïtes et des Balaamites (Ap 2:14). Le nom de Jézabel exprime une trahison qui consiste à délaisser le vrai Dieu, pour se tourner vers des idoles, avec des pratiques idolâtres, qui conduisaient aussi à la débauche sexuelle et à la prostitution. La Jézabel de Thyatire corrompait la foi des chrétiens en y mêlant des pratiques païennes. A Thyatire la menace ne venait pas de l'extérieur de l'Eglise, de la persécution, du culte païen ou impérial. Le danger venait de l'intérieur de l'Eglise, avec une attitude de compromis vis-à-vis du paganisme.


1Roi 16:29-33 "Achab...fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel...il prit pour femme Jézabel...et il alla servir Baal et se prosterner devant lui. Il éleva un autel à Baal...et il fit une idole d'Astarté".
Jérémie 3:2-6,9 "Lève les yeux sur les hauteurs, et regarde! Où ne t'es-tu pas prostituée!...As-tu vu ce qu'a fait l'infidèle Israël ? Elle est allée sur toute montagne élevée et sous tout arbre vert, et là elle s'est prostituée...Par sa criante impudicité Israël a souillé le pays, elle a commis un adultère avec la pierre et le bois".
2Roi 17:10,11,16,17 "Ils se dressèrent des statues et des idoles sur toute colline élevée et sous tout arbre vert. Et là ils brûlèrent des parfums sur tous les hauts lieux...ils firent des choses mauvaises....Ils abandonnèrent tous les commandements de l'Eternel, leur Dieu, ils se firent deux veaux en fonte, ils fabriquèrent des idoles d'Astarté, ils se prosternèrent devant toute l'armée des cieux, et ils servirent Baal. Ils firent passer par le feu leurs fils et leurs filles, ils se livrèrent à la divination et aux enchantements, et ils se vendirent pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, afin de l'irriter."


La Jézabel de Thyatire entraînait les chrétiens dans l'idolâtrie.

Elle les engageait à participer aux sacrifices païens et à manger des viandes que l'on avait d'abord présentées aux idoles, tout en les laissant célébrer leur culte dédié au Seigneur. Ainsi, les chrétiens participaient à la fois à la table des démons et à la table du Seigneur.
1Cor 10:19-21 "Que dis-je donc ? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose ? Nullement. Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu. Or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons..."

Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel...séduire mes serviteurs. (v20)

L'Eglise autorisait Jézabel et ses disciples à enseigner les erreurs sans opposition. Ephèse détestait les oeuvres des Nicolaïtes et ne pouvait pas les supporter (2:2,6), Pergame avait dans l'Eglise des gens attachés à la doctrine de Balaam et à celle des Nicolaïtes (2:14,15), Mais Thyatire laissait Jézabel et ses disciples enseigner et séduire les croyants sans réagir (2:20).


Marc 13:22 "Car il s'élèvera de faux Christ et de faux prophètes, ils feront des prodiges et des miracles pour séduire les élus, s'il était possible..."
Ap 13:14 "Et elle séduisait es habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer..."
Ap 20:8 "Et il (Satan) sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre, leur nombre est comme le sable de la mer."


AP 2:21,22
"Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité. Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs oeuvres."


La condition de Thyatire est pire que celle de Pergame. Pergame est susceptible d'entendre un appel de repentance (2:16), Thyatire ne veut pas se repentir de sa débauche, bien qu'un temps de grâce lui fut accordé (2:21). Malgré le temps que Dieu lui a donné pour se repentir, cette église continue dans le compromis, à dominer et à séduire plutôt que de se convertir en revenant aux enseignements de la parole de Dieu.

Je lui ai donné du temps afin qu'elle se repentît (v21)

Généralement, Dieu demande la repentance rapide du pécheur, ici il lui accorde du temps pour cela.

Héb 3:7,8,15 "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs...".

Temps, du grec chronos, indique qu'il s'agit bien d'une période de temps et dans le temps. Or, puisque le Christ s'est présenté au verset 18 avec les caractéristiques de Daniel 10 et 12, on peut penser que ce temps correspond aux périodes mentionnées dans ces chapitres de Daniel, celles "d'un temps, des temps, et la moitié d'un temps" correspondant à 1260 jours ou 42 mois. Cette idée est renforcée par le fait que cette même période de temps est reprise plusieurs fois dans l'Apocalypse (11:2,3 ;12:6,14 ; 13:5)

Dan 10:5,6 "Je levai les yeux, je regardai et voici, il y avait un homme vêtu de lin, et ayant sur les reins une ceinture d'or d'Uphaz...ses yeux étaient comme de flammes de feu, ses pieds ressemblaient à de l'airain poli".
Dan 12:6,7 "L'un d'eux dit à l'homme vêtu de lin...Quand sera la fin de ces prodiges ? ...et il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps et la moitié d'une temps..."


Dieu est patient envers son église.

L'envoi d'une lettre l'Eglise de Thyatire met en évidence la patience de Dieu à l'égard de son Eglise. Ce que Dieu veut avant tout, c'est que tous les hommes soient sauvés (1Tim 2:4). Dieu use de patience, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance (2Pier 3:9). Je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur. Convertissez-vous donc, et vivez (Ezech 18:32). Dieu aime son église même quand elle s'enfonce dans l'apostasie, en l'appelant à la repentance. Mais l'obstination de l'église dans l'apostasie ne sera pas sans conséquences.
Osée 3:1 "L'Eternel me dit: Va encore, et aime une femme aimée d'un amant, et adultère. Aime-la comme l'Eternel aime les enfants d'Israël qui se tournent vers d'autres dieux et qui aiment les gâteaux de raisins".

Voici, je vais la jeter sur un lit et envoyer une grande tribulation (v22)

Cette formule "jeter sur un lit", du grec "ballo", semble signifier: tomber malade. Le lit de prostitution, de débauche, devient le lit de maladie et de souffrance. Le lieu de sa méchanceté deviendra le lieu de son jugement. Ce qui faisait l'orgueil de Jézabel devient le lieu de sa déchéance. Les plaisirs du péché laissent toujours place aux douleurs et à la souffrance.
Ex 21:18 "Si des hommes se querellent, et que l'un d'eux frappe l'autre avec une pierre ou avec le poing, sans causer sa mort, mais en l'obligeant à garder le lit...(garder, jeter, faire tomber, se précipiter...).
Mat 9:2 "Et voici, on lui amena un paralytique couché sur un lit (ballo: jeter, mettre, être mis, couché...)


Une tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs oeuvres (22)

L'adultère, c'est d'accepter ses enseignements, ses fausses doctrines, et ainsi rompre la fidélité envers Dieu. Jésus appelle encore à la repentance ceux qui se sont laissés séduire par Jézabel. Il y a menace s'ils ne se détournent pas des oeuvres de la prostituée. Seul celui qui se désolidarise du mal, de Jézabel, peut échapper aux séductions de l'idolâtrie. Jézabel est considérée comme la source du mal, et il appartient au croyant de ne pas se rendre solidaire de ses oeuvres, sinon il participera à sa sanction.

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 033

Ecrit le 13 mars04, 23:11

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 033

AP 2:23
"Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Eglises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les coeurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres."


Je ferai mourir de mort ses enfants (v23)

La Jézabel historique se proposait de faire mourir les serviteurs de l'Eternel (1Roi 18:4 Jézabel extermina les prophètes de l'Eternel..."). Jézabel fut tuée sur ordre de Jéhu, l'un des officiers, au moment où elle arrivait au sommet de son pouvoir, et ses 70 fils furent décapités".

2Rois 9:33 "Il dit: Jetez-là en bas! Ils la jetèrent, et il rejaillit de son sang sur la muraille et sur les chevaux. Jéhu la foula aux pieds".
2Rois 10:7 "Quand la lettre leur fut parvenue, ils prirent les fils du roi, et ils égorgèrent ces soixante-dix hommes, puis ils mirent leurs têtes dans des corbeilles et les envoyèrent à Jéhu".
2Rois 10:28 "Jéhu extermina Baal du milieu d'Israël".


La Jézabel de Thyatire perdra aussi ses enfants, et son échec servira d'avertissement pour tous. L'adultère avec la prophétesse mentionnée dans Apo 2:22, concerne ceux qui acceptent ses enseignements pour se prostituer avec les faux dieux, en s'éloignant du vrai Dieu et de ses enseignements. Les enfants de cette relation adultère sont les disciples de la prophétesse. Dieu permettra que tous connaissent les égarements, les déviations, les compromis de ce système, pour permettre à son peuple d'en sortir: "Sortez du milieu d'elle, mon peuple..." (Ap 18:4).

Je suis celui qui sonde les reins et les coeurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres (v23)

La même expression dans l'AT est utilisée pour Dieu.

Ps 7:10 "Toi qui sondes les coeurs et les reins, Dieu juste!"
Jér 11:20 "Mais l'Eternel des armées est un juste juge, qui sonde les reins et les coeurs".


Si Jésus use de patience envers son Eglise, le moment vient aussi où il exécute ses menaces, et où chacun devra rendre compte.
Héb 4:12,13 "Car la parole de Dieu est vivante et efficace...elle juge les sentiments et les pensées du coeur. Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte".
Ap 22:12 "Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son oeuvre".

AP 2:24,25
"A vous, à tous les autres de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine, et qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je vous dis: Je ne mets pas sur vous d'autre fardeau, seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne."


A Thyatire il y a un reste fidèle.

Dieu fait la différence entre les responsables et leurs victimes, entre le système des dirigeants et les croyants. Au temps de Jézabel, il y avait un reste, avec des critères précis. Il s'agit de croyants qui ne se sont pas compromis avec les profondeurs de Satan.1Rois 19:18 "Mais je laisserai en Israël sept mille hommes, tous ceux qui n'ont point fléchi les genoux devant Baal, et dont la bouche ne l'a point baisé" (Rom 11:2-5).
Ap 12:17 "et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus".

La foi chrétienne ne peut s'élever à sa réelle dimension sans éliminer l'idolâtrie et la tradition qui ont pris la place de Dieu et de ses enseignements.

qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan (v24)

Il s'agit là d'une expression qui est calquée sur son contraire (les profondeurs de Dieu), pour caractériser ceux qui mettent leur inspiration sur l'Esprit d'en haut plutôt que sur la sagesse des hommes. Nous trouvons la même idée avec la synagogue de Dieu changée en synagogue de Satan (Ap 2:9).

1Cor 2:10 "Dieu nous les a révélées par l'Esprit, car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu".
1Cor 2:5 "afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu".


Les profondeurs de Satan, avec la puissance du paganisme et ses égarements.
2Thes 2:9,10 "L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pou être sauvés".
Ap 16:14 "Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant".

ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne (v25)

Ce que ce reste possède n'est pas ici précisé. On peut cependant rappeler ses oeuvres charitables, sa foi, son fidèle service et sa constance...(Ap 2:19). Ses oeuvres sont l'expression du fruit et de l'action de l'Esprit dans les coeurs des croyants.

Galates 5:22,23 "Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses".

Cela peut aussi désigner les premières choses entendues, sans compromis ni tradition.
1Jean 2:24 "Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père".
2Thes 2:15 "...et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre".
1Cor 15:1-3 "Je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l'ai annoncé; autrement vous auriez cru en vain".


La fidélité des serviteurs de Dieu est manifestée dans le fait de retenir jusqu'à la fin.
Mat 10:22 "Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé".
Ap 2:10 "Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie".

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 034

Ecrit le 13 mars04, 23:13

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 034.

AP 2:26-28
"A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d'argile, ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père. Et je lui donnerai l'étoile du matin."


qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres (v26)

Le verbe "garder", du grec "tereo" est employé 11 fois dans l'Apocalypse. Tous les emplois sont en rapport avec la fidélité du croyant à l'égard de ce que Dieu a dit ou donné. "Garder", c'est l'attitude normale du croyant à l'égard de la volonté de Dieu: ses paroles, ses lois...


Ap 3:3 "Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi"
Ap 16:15 "Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements..."
Ap 1:3 "Heureux celui qui lit...les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites!"
Ap 22:7,9 "Et voici, je viens bientôt. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre!"."Je suis ton compagnon de service...et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu!"
Ap 3:8,10 "Je connais tes oeuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole..."."Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation..."
Ap 12:17 ; 14:12 "à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus".


Jésus nous a laissé un exemple à suivre dans l'obéissance envers Dieu et sa volonté.

Jean 15:10 "Si vous gardez mes commandements, vous demeurez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour"
Jean 9:4 "Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les oeuvres de celui qui m'a envoyé..."


Garder les oeuvres de Jésus, c'est marcher comme lui et être fidèle aux commandements de Dieu.

1Jean 2:3-6 "Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu. Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements est un menteur, et la vérité n'est point en lui. Mais celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est véritablement parfait en lui: par là nous savons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même."

Tes - vos - mes...oeuvres.

Ap 2:19 "je connais tes oeuvres..."
Ap 2:23 "je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres..."
Ap 2:26 "A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres..."


Sommes-nous certains d'être engagés dans ses oeuvres, les oeuvres de Christ, ou le sommes-nous dans nos oeuvres ? Suivons-nous les oeuvres et la tradition des hommes ou les oeuvres de Christ ?

je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d'argile, ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père (v27)

Si Christ va donner (rendre) aux pécheurs ce que méritent leurs oeuvres, il promet de donner aux vainqueurs bien au-delà que ce que leurs oeuvres ne pourraient jamais mériter. Trop souvent incompris par ceux qui les entourent, ces enfants de Dieu connaîtront un jour le bonheur sans partage qu'ils n'auront pas goûté sur terre.

Ap 22:5 "Il n'y aura plus de nuit, et ils n'auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles".

La verge de fer qui doit faire paître les nations est placée entre les mains de Dieu le Père et du Fils.

Le langage est emprunté au Psaume 2, psaume messianique qui prophétise sur l'autorité du Roi Messie.
Psaume 2:7-9 "L'Eternel m'a dit: tu es mon fils...Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession. Tu les brisera avec une verge de fer...comme le vase d'un potier"
Ap 12:5 "Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer"
Ap 19:15 "De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra avec une verge de fer".


Comme on brise les vases d'argile...(v27)

Jér 19:11 "Ainsi parle l'Eternel des armées: C'est ainsi que je briserai ce peuple et cette ville, comme on brise un vase de potier, sans qu'il puisse être rétabli..."

L'autorité de Jézabel est donc une usurpation de celle de Dieu. Cela prédit un temps et une époque de l'usurpation de l'autorité de Dieu. L'accusation nous concerne tous. Toutes les églises (Ap 2:23) sont interpellées par la lettre. Car cette tentation les menaces toutes. C'est le risque de toute religion et de tout prophète. La tradition, l'institution prennent le pas sur la vérité qui les a investies. Tout témoin de Dieu, toute église, court le risque d'usurper Dieu. Et chaque fois que l'usurpation a lieu, cela se solde par de l'intolérance et des massacres. Le régime de Jezabel s'est justement distingué par sa persécution et ses massacres contre les fidèles de Dieu. La période de l'Eglise de Thyatire (538-1798) sera elle aussi une période d'intolérance et de persécutions.

Et je lui donnerai l'étoile du matin (v28)

Les Eglises peuvent être désignées par des "chandeliers" et les anges des églises comme des "étoiles", mais le Christ est la brillante étoile du matin de laquelle ils puisent leur lumière. En s'engageant à donner cette étoile au vainqueur, le Christ s'engage à se donner lui-même à lui.

L'étoile du matin dans l'Apocalypse, c'est Jésus lui-même.

Ap 22:16 "Moi, Jésus...Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin"

Si le croyant est vainqueur c'est en raison de sa communion avec Jésus. La promesse de l'étoile du matin est la confirmation de la présence mystérieuse du Christ dans la vie du croyant. Le règne présent du Christ dans nos vies est gage de notre règne futur avec lui. L'étoile du matin est un signe d'espérance à une époque d'obscurantisme et d'intolérance. Ce n'est pas facile de se maintenir debout dans la foule qui pousse dans une direction quelconque. Ce n'est pas facile de penser et d'aimer dans un temps d'obscurantisme et d'intolérance. La seule consolation, alors, c'est l'espérance, l'assurance que bientôt les ténèbres vont se dissiper. L'étoile du matin, c'est la dernière étoile de la nuit qui signale l'espérance de la levée du jour.

AP 2:29
"Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises"


Dans les trois premières lettres, l'avertissement "que celui qui a des oreilles entende..." précède la promesse faite aux vainqueurs (Ephèse en Ap 2:7, Smyrne en Ap 2:11, Pergame en Ap 2:17). Dès la lettre à Thyatire, l'avertissement "que celui qui a des oreilles entende..." suit la promesse, comme pour avertir que seuls les croyants séparés du mal peuvent encore écouter la voix de l'Esprit (Thyatire en Ap 2:26-29, Sardes en Ap 3:5-6, Philadelphie en Ap 3:12-13, et Laodicée en Ap 3:21-22). Ainsi les vainqueurs doivent se munir de courage pour se détacher de l'ensemble et prêter l'oreille aux appels du Seigneur, alors que la masse christianisée installée dans la tradition du compromis, écoute très difficilement.

THIATIRE: ENSEIGNEMENTS PRATIQUES DU MESSAGE

Jésus, le Fils de Dieu connaît bien son église, rien ne lui échappe, c'est pour cela qu'il continue de veiller sur nous et ne se lasse pas de nous appeler à la repentance. Alors qu'aujourd'hui, tout le monde veut son évangile, sa vérité, on pense que du moment qu'on est sincère on est sauvé, on croit que tous les chemins pour aller à Dieu sont bons. C'est comme si nous suivions obstinément, malgré tous les avertissements préalables, un chemin qui mène dans un précipice, on aurait beau se convaincre que tous les chemins mènent à Rome, la chute arriverait assurément un jour.

Or Dieu nous déclare dans sa parole que:
-Il n'y a qu'un seul chemin qui mène à Dieu, c'est Christ (Jean 14:6)
-Jésus est le même hier, aujourd'hui et éternellement (Héb 13:8-
-l'Evangile est éternel" et ne change pas avec le temps (Ap 14:6)
-La parole de Dieu est vivante et permanente (1Pier 1:23-25)

Le plus grand danger pour l'Eglise de Dieu aujourd'hui:
-C'est le compromis avec le monde et ses habitudes, de peur d'être différent.
-C'est de croire qu'on est en accord avec Dieu, alors qu'on suit les traditions humaines et non sa parole.
-C'est de se dire chrétien tout en s'installant dans ce monde avec ses avantages.
-C'est de ne plus se remettre en question face à Dieu et à sa parole.


Le Syncrétisme, le mélange:

Jean mentionne Balaam et les Nicolaïtes dans l'église de Pergame et y ajoute Jézabel dans Thyatire. Balaam et les Nicolaïtes symbolisent une fusion entre la religion pure et le paganisme. Jézabel, c'est le paganisme avec l'idolâtrie qui règne dans l'église. Le résultat de cette fusion pour le peuple de Dieu, c'est le mélange de l'erreur avec la vérité. Il n'y a rien de pire pour les croyants que de ne plus être capables de discerner et différencier ce qui vient de Dieu de ce qui vient du diable, et de pratiquer le mal en pensant bien faire.

Le message de Dieu est clair concernant le compromis quelconque.

2Cor 6:16-18 "Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ?...C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux. Et séparez-vous dit le Seigneur. Ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant".
Ap 18:4,5 "Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle mon peuple, afin que vous ne participiez point à ces péchés, et que vous n'ayez point part à ses fléaux..."

Comme au temps de Jézabel, Dieu a aujourd'hui un reste de fidèles. Ce reste ne se compromet pas dans la tradition, avec le monde et ses idoles. Ce reste persévère dans la fidélité envers Dieu en retenant fermement les enseignements de Dieu.
Ap 12:17 "Dans sa fureur contre la femme, le dragon porta le combat contre le reste de sa descendance, ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus". (TOB)

à suivre....la correspondance historico-prophétique du message de Pergame et Thyatire, les églises de la "déformation".

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 035

Ecrit le 13 mars04, 23:15

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 035

PERGAME et THYATIRE: Les églises de la déformation

CORRESPONDANCE HISTORICO-PROPHETIQUE DU MESSAGE (1ère partie)

Quelques dates dans l'histoire.

Le message à l'Eglise de Pergame, correspond à la période de l'Eglise chrétienne de (313 à 538) environ, et celui de Thyatire à la période de l'Eglise chrétienne de (533 - 538 à 1563, voire 1798). Le survol de l'histoire de 313 à 1798 que nous allons voir va nous permettre de mieux situer cette période de l'histoire des églises de Pergame et de Thyatire, de mieux cerner une grande période de l'histoire de église chrétienne à travers les siècles, de mieux connaître les compromis et la tradition qui a pénétré dans l'église et qui nous concerne encore, de pouvoir discerner entre les enseignements bibliques et le compromis, la tradition des hommes, de nous remettre en question dans nos croyances, et de redéfinir nos choix envers Dieu et sa Parole.

Pour nous permettre de mieux comprendre l'histoire de l'Eglise durant cette longue période, nous allons citer quelques ouvrages récents et des dictionnaires qui en parlent. Voici quelques titres d'ouvrages au complet, dans les citations nous mettrons des abréviations avec les pages.

- Hans Kung: Le Christianisme: ce qu'il est et ce qu'il est devenu dans l'histoire; éd. Seuil, 1999 (H. Kung - professeur à la faculté de théologie catholique de Tübingen)
- Théo, l'Encyclopédie catholique pour tous; éd. Fayard -1992
- Y-M. Hilaire: Histoire de la papauté; éd. Tallandier -1996 (Préface du cardinal Poupard, Président du Conseil Pontifical de la Culture)
- Pierre de Luz: Histoire des papes; éd. A. Michel -1960
- Catéchisme de l'Eglise catholique; éd. Pion -1992


313, "l'Edit de Milan", Constantin donne aux chrétiens la liberté de culte dans tout l'Empire...
(Grand Larousse Universel - Tome 4 - Christiania à Danse) (voir Constantin 1er le Grand)
«Constantin rencontre Licius, à Milan, au début de 313. Ils prennent alors en commun les décisions qu'on appelle édit de Milan ou de Constantin, élargissant l'édit de tolérance de Galère, proclamant la liberté d'être chrétien et ordonnant la restitution des biens ecclésiastiques confisqués...»

(P. de Luz - Histoire des papes -1960)
page - 44-45-«le 13 juin 313, date immense pour le christianisme, Licinius, collègue et beau-frère de Constantin, après sa victoire sur Daïa, à Nicomédie, publie le récit suivant: ...parmi les choses qui nous ont paru utiles au plus grand nombre, nous crûmes devoir assigner le premier rang à ce qui concerne le culte de la divinité, en accordant aux chrétiens et à tous autres la libre faculté de suivre la religion qu'ils voudraient, afin que tout ce qu'il y a de divinité dans le séjour céleste nous puisse être favorable et propice... En ce qui regarde les chrétiens, nous avons décidé, en outre, pour les locaux où ils avaient coutume de se rassembler... que ceux qui les auraient achetés à notre fisc, ou à qui que ce soit, devraient les rendre aux chrétiens, sans indemnité ni réclamation d'un prix; ceux qui les auraient reçus en donation devront aussi les rendre aux chrétiens dans le plus bref délai... »
533, Justinien déclare le pape «le chef de toutes les saintes Eglises et de tous les saints prêtres de Dieu»
(Hans Kung - Le Christianisme... 1999)
page 297 «Justinien 1er (527-565) fut le successeur le plus marquant de Constantin...»
page 298 «Avec Justinien, l'idée d'un Empire romain en habits chrétiens avait... connu son apogée...»

(Dictionnaire de la Théologie Catholique - Tome 8 - Libr. Letouzey et Ané - Paris -1925) (voir sous Justinien)
pages 2285-2286 «Dans la lettre au pape Jean II, du 8 juin 533...l'empereur déclare qu'il s'est fait toujours un devoir de tenir le pape au courant de tout ce qui regarde l'état des Églises, parce qu'il est "le chef de toute les saintes Églises", et qu'en particulier il s'est hâté de soumettre et d'unir au Saint-Siège tous les prélats d'Orient. En terminant, Justinien déclare qu'il emploiera son autorité à soumettre les patriarches au pape...» «Les mêmes idées sont exprimées dans une constitution de 533 adressée au patriarche de Constantinople : toutes les questions d'ordre religieux doivent être communiquées à l'évêque de l'ancienne Rome «comme au chef de tous les saints prêtres de Dieu»... «Suivant les décisions des conciles, nous décrétons que le très saint pape de l'ancienne Rome est le premier de tous les hiérarques »
538 - Bélisaire, général de Justinien, emporte une victoire décisive sur les Ostrogoths à Rome et permet à l'évêque de Rome de consolider un pouvoir qui va grandir avec le temps...

En 537, l'empereur Justinien dépose le pape Silvère, accusé de trahison, qui est emprisonné et déporté en exile où il meurt, et il met à sa place Vigile, dont le règne est effectif en 538, après la mort de Silvère. Un fait semblable a lieu 1260 ans plus tard, en 1798: l'empereur Bonaparte dépose un autre pape Pie VI qui est aussi emprisonné et amené en exile où il meurt.
(Histoire de la papauté - Yves-Marie Hilaire - éd. Tallandier -1996)
page 101' "En effet' dans le cadre du rêve qu'il poursuit, celui d'une restauration de l'ancienne grandeur de Rome, l empereur (Justinien) s'est lancé dans la reconquête des territoires naguère perdus en Occident et aux mains des barbares: en 533-534, le royaume vandale a succombé aux coups. En 535, ce fut le tour de la Sicile...»

(Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie. Libr Letouzey et Ané 1928) (Voir sous Justinien).
Au mois de mars 537, "Vitigès" parut devant Rome avec une armée de 150.000 hommes. Bélisaire n'en avait que 5.000 a lui opposer; il le retint devant les murailles de la ville pendant plus d'une année. Vitigès sentant tout lui manquer à la fois levait le siège de Rome (mars538) et Justinien, triomphant...»

(Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, Lib Letouzey et Ané, 1934) (Voir sous Belisaire).
«De tous ses exploits, sa résistance à Rome est certainement le plus remarquable. Ce fut pendant ces opérations, en plein siège de Rome (mai 537), que Bélisaire se prêta a la déposition du pape Silvère, exigée par Theodora. Procope dit simplement que Silvère, soupçonné de vouloir livrer la ville aux Goths...Dans l'intervalle, Bélisaire avait fait élire Vigile à la papauté (mai 537). Silvère fut relégué dans une île...Mais la nouvelle de la prise de Rimini détermina les Goths à lever le siège de Rome (21 mars 538) »

(Dictionnaire de la Théologie Catholique - Tome 14 - Libr. Letouzey et Ané, Paris-1941) (Voir sous Silvère)
« Accusé d'avoir voulu livrer l'entrée de la ville aux Goths qui l'assiégeaient, le pape (Silvère) fut sommé de donner des explications au général byzantin... Vigile et plusieurs autres ecclésiastiques étaient semble-t-il de connivence. Ceci se passait aux derniers jours de mars 537. Quelques jours plus tard, alors que Silvère était expédié en Orient, Vigile était élu pape et bientôt consacré».«Silvère fut ramené en Italie. Effrayé, Vigile s'entendit avec Bélisaire qui, sitôt Silvère arrivé, le livra aux «défenseurs» de Vigile et à ses esclaves. Le malheureux fut prestement interné dans l'île de Palmaria ; il paraît bien qu'il aurait donne sa démission le 11 novembre 537 ».

(Encyclopédie des Papes - Vingt siècles de l'Histoire du monde - Ed. Patrick Banon») (voir sous Vigile)
«Vigile est élu le 29 mars 537 sous la pression de Bélisaire. Lorsque Silvère meurt, tous reconnaissent Vigile comme pape légitime..."

(La grande Encyclopédie des sciences, des lettres et des arts - Tome 31, Paris) (voir sous Vigile)
«Silvère n'ayant jamais été canoniquement déposé et n'étant point décédé avant le 20 mars538», Vigile occupa le siège de Rome, au moins pendant sept mois, comme intrus et antipape."

(La grande Encyclopédie des sciences, des lettres et des arts, Tome 30 - Paris) (voir sous Silvère)
Page 39- « SILVÈRE (Saint), martyr, 60ème pape; né en Campanie, fils du pape Hormisdas, élu en 536- mort le 20 juin 538. Fête, le 20 juin...»
1563, c'est l'achèvement du concile de Trente, le concile de la Contre-Réforme.
(Hans Kung - Le Christianisme... 1999)
Paqe 654 « Le concile s'était réuni dans la ville impériale de Trente, dans le nord de l'Italie. Ouvert en 1545, il comporta trois périodes, avec des interruptions et des reports, pour ne s'achever qu'en 1563 »
Paqe- 656 - «ce concile (de Trente) n'est pas le concile d'union universel de toute la chrétienté attendu depuis longtemps... mais à tout prendre il est le concile particulier, confessionnel, de la Contre-Réforme. Il est au service de la recatholicisation (jamais perdue de vue) de l'Europe - sur l'horizon de violentes querelles qui ont déjà commencé, pour délimiter les territoires catholiques et protestants ».
Page 657 «Mais on ne songe plus à un rapprochement avec les protestants. On met au contraire tout en oeuvre pour empêcher l'expansion du protestantisme, pour reconquérir le terrain «perdu», pour s'adjoindre de nouvelles terres de mission dans les continents nouvellement découverts! Bref, on cherche a stopper la force du protestantisme en mettant en oeuvre une double stratégie de réforme et d'endiguement. C'est pour cela, précisément, que Trente est le concile de la Contre-Réforme. »
Page 659 «Doctrinalement, le concile de Trente a très clairement pour objectif de définir la foi catholique contre celle de la Réforme et d'en exclure les réformateurs»

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 003

Ecrit le 13 mars04, 23:18

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 036

1798, le 20 février, Bonaparte fait prisonnier Pie VI à Rome et le fait amener à Valence en France.
(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous: éd. Fayard -1992)
p429 «En Italie, Pie VI, qui avait rejoint la coalition dirigée contre la France, doit négocier avec Bonaparte l'humiliant et coûteux armistice de Tolentino (1797). Un an plus tard, à la suite de troubles, le général Berthier occupe Rome... Le pape, âgé de 80 ans, est arrêté; conduit à Valence, il y meurt (1799).»

(Y-M. Hilaire: Histoire de la papauté: éd. Tallandier -1996)
pages 372-373- « Au printemps 1796, après une fulgurante campagne, le général Bonaparte se rendit maître de Milan. Les Français occupèrent Bologne et obligèrent le pape à reconnaître leur République... L'autorité pontificale sur Rome est désormais en sursis. Lorsqu'une émeute, en février 1798, aboutit au meurtre du général français Duphot, les troupes du général Berthier entrent dans Rome. Le 15 février la déchéance du pape est proclamée...À cette date, pour bien des contemporains, le dernier pape a vécu...»

(Encyclopédie des Papes - Vingt siècles de l'Histoire du monde - Ed. Patrick Banon)
pages 288-289 - Pie VI: «Au traité de Tolentino, 19 février 1797, la papauté perd une grande partie de ses terres...Le général Berthier envahit Rome, proclame la République (15 février 1798)...Le souverain pontife est fait prisonnier (20 février 1798). Il commence alors une mortelle errance qui... le mène à Valence, en France, où il meurt épuisé et malade, le 29 août 1799.»
LE COMPROMIS ET LE MELANGE DE L'EGLISE AVEC L'ETAT:

Contrairement aux Eglises précédentes, qui étaient persécutées pour leur foi, Pergame et Thyatire se caractérisent par le succès et la gloire.

En 313. l'empereur Constantin, converti au christianisme, accorda à l'Eglise, la liberté religieuse: De secte persécutée, l'Eglise chrétienne allait bientôt devenir une institution officielle. C'est l'époque de l'église qui s'élève pour devenir une forteresse, une institution d'état. Désormais s'engage une lutte sévère pour le pouvoir politique dont le dernier mot reviendra à l'Evêque de Rome. C'est ainsi que le pouvoir civil se mettra au service de l'Eglise afin de poursuivre ceux qu'elle déclare hérétiques.

Historiquement, pour l'Eglise chrétienne, elle va s'engager par le jeu des alliances politiques et des conflits qu'elles génèrent, vers l'élaboration d'un pouvoir absolu qui dominera toute l'Europe occidentale. Cela va permettre et favoriser l'apparition de toute une hiérarchie dominatrice dans l'église. On trouve cette allusion dans le nom même de Pergame, qui signifie hauteur ou élévation, citadelle...et aussi dans la spécificité de Thyatire, avec «la pourpre», qui représente la royauté et le sacerdoce.


La pourpre, spécialité de Thyatire représente la couleur royale et aussi celle du sacerdoce.

Juges 8:26 «et les vêtements de pourpre que portaient les rois de Madian»
Marc 15:17-18 «Ils le revêtirent de pourpre, et posèrent sur sa tête une couronne d'épines, qu'ils avaient tressée. Puis ils se mirent à le saluer: Salut, roi des Juifs!»
Exode 28:4-6 «Ils feront des vêtements sacrés à Aaron. ton frère, et à ses fils, afin qu'ils exercent mon sacerdoce. Ils emploieront de l'or, des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, et de fin lin.»
Exode 39:27-29 «On fit les tuniques de fin lin, tissées, pour Aaron et pour ses fils... la ceinture de fin lin retors, brodée, et de couleur bleue, pourpre et cramoisi, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.»


Le lien entre la lettre à Pergame et la lettre à Thyatire.

Tout en commençant vers 533 - 538, cette église de Thyatire est en même temps une continuité de Pergame. Leur similitude concerne essentiellement l'apostasie, et une continuité dans l'apostasie, avec les mélange de l'église et de l'état, de la religion avec la politique et avec la montée du pouvoir de l'évêque de Rome. Le mal résidait à Pergame, quand à Thyatire, le mal prend toute la place et gouverne même l'Eglise.

Les portraits de Balaam et de Jézabel révèlent le caractère de la nouvelle Eglise.

Ap 2:13-14 «Je sais où tu demeures, là est le trône de Satan...» « tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël, pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent à l'impudicité.»
Ap 2:20 «tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.»


Désormais, l'apostasie est officielle et elle se confond à présent avec le pouvoir de l'Eglise.

A Pergame, l'apostasie était représentée par le prophète Balaam dont l'influence ne s'exerçait que de l'extérieur. A Thyatire, l'apostasie règne. Elle se présente comme une reine qui gouverne le peuple de Dieu. En associant si intimement l'Eglise et l'Etat, Constantin installait subtilement le trône de Satan dans l'Eglise.
(Hans Kung - Le Christianisme... 1999)
page 229 « L'institution ecclésiale elle-même a connu de nombreux changements au cours des premiers siècles chrétiens, des changements que nous considérons souvent aujourd'hui comme relevant du christianisme «primitif», mais qui sont en fait d'origine plus tardive et même, pour une part païenne...»
page 262 «En 313, Constantin édicte à Milan une Constitution - garantissant une liberté religieuse totale dans tout l'Empire. Ce faisant, Constantin... agit plutôt en homme d'État qui intègre audacieusement le christianisme dans sa politique de pouvoir»
page 263 «En 325, Constantin règne seul, ce qui signifie pratiquement que le christianisme peut s'épanouir dans tout l'Empire... Constantin tolère toujours les autres cultes. L'Empire universel dispose à nouveau d'une religion universelle...»
page 267 «Constantin convoqua en 325 les évêques de l'Empire...à Nicée...pour adapter l'organisation de l'Église à celle de l'État... l'Empire a maintenant son Église impériale!». «Aux yeux de Constantin, l'Église impériale ne pouvait se contenter des confessions de foi plus ou moins divergentes... Elle avait besoin d'une confession de foi... qui deviendrait loi de l'Église et loi de l'Empire pour toutes les Eglises.» «Il pensait que cela seul pouvait assurer l'unité de l'Empire, selon la devise: un Dieu, un empereur, un empire, une Église, une foi!»

page 271 «Avec l'empereur Théodose le Grand (379-395)... Le christianisme devient religion d'État. l'Église catholique devient Église d'État et l'hérésie devient crime contre l'État. En moins de cent ans, l'Église persécutée était devenue l'Église persécutrice! Pour la première fois, des chrétiens tuent d'autres chrétiens...»
page-285 «Au nom de Jésus-Christ, qui prêchait la non-violence et la paix, on persécuta et on exécuta ceux qui professaient une foi différente; non seulement on détruisit et on éloigna des biens culturels (des livres !) et des trésors artistiques inestimables, mais on les fit entièrement disparaître.»

(THEO - l'Encyclopédie catholique pour tous. Fayard -1992)
pages 317-318. «en 313, Constantin... donne aux chrétiens la liberté de culte dans tout l'Empire et leur restitue les biens confisqués. Désormais...la politique impériale ne cessera plus de favoriser la religion chrétienne... Le christianisme deviendra alors officiellement religion d'Etat. Avec l'empire chrétien instauré par Constantin commence une longue phase historique, marquée par l'interférence du pouvoir temporel dans le domaine spirituel... »
CE QUE LA BIBLE DIT SUR LE COMPROMIS ENTRE LE SPIRITUEL ET LA POLITIQUE.

Ce compromis de l'église avec l'état avait déjà été prédit par le prophète Daniel: 2 et 7.

Dans la vision de la statue (Daniel 2), l'Eglise était représentée par l'argile, symbole de la dimension spirituelle et religieuse, mêlée au fer, symbole du pouvoir humain et politique. Dans la vision des quatre animaux (Daniel 7) l'église apparaît sous la forme d'une corne, symbole du pouvoir politique, avec un visage humain, symbole de la dimension spirituelle.

La Bible appelle "adultère", "impudicité" les alliances de son peuple avec l'Etat.

Ezéchiel 16:20-34 «Au milieu de toutes tes abominations et de tes prostitutions...tu t'es livrée à tous les passants, tu as multiplié tes prostitutions...Tu t'es prostituée aux Égyptiens...aux Assyriens...avec le pays de Canaan et jusqu'en Chaldée... tu as été la femme adultère, gui reçoit des étrangers au lieu de son mari... »
Marc 12:17 «Alors (Jésus) leur dit: Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu»


L'histoire du peuple d'israël.

Historiquement, pour Israël, l'apostasie s'est manifestée par l'attrait des idoles, et par les alliances politiques.

Jér. 2:36-37 «Pourquoi tant d'empressement à changer ton chemin? C'est de l'Egypte que viendra ta honte, Comme elle est venue de l'Assyrie...Car l'Éternel rejette ceux en qui tu te confies.»
Jér. 3:1,13 « tu t'es prostituée à de nombreux amants» « tu as dirigé ça et là tes pas vers les dieux étrangers»
Ezech. 23:3,5... «Elles se sont prostituées en Egypte...» «Elle s'enflamma pour ses amants... Assyriens»
v7-8 «Elle s'est prostituée à toute l'élite des enfants de l'Assyrie: Elle s'est souillée avec... toutes leurs idoles. Elle n'a pas renoncé à ses prostitutions d'Egypte... »
v14-18 «Elle alla même plus loin dans ses prostitutions...Chaldéens, Babylone...Et les enfants de Babylone se rendirent auprès d'elle, Pour partager le lit des amours, et ils la souillèrent par leurs prostitutions. »
v35 «Parce que tu m'as oublié, et rejeté... Porte donc aussi la peine de tes crimes et de tes prostitutions. »


L'origine des compromis et des déviations de l'église à travers les âges.

Lorsque Constantin proclama l'Edit de Milan en l'an 313, il le fit dans un but politique et jamais l'empire romain ne s'est christianisé. Par contre, le christianisme s'est paganisé et l'idolâtrie s'est installée dans la maison de Dieu. Ce mélange de l'église avec l'état et le paganisme ouvrira la voie à des déviations dont l'Eglise chrétienne ne s'est pas encore remise.

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 037

Ecrit le 13 mars04, 23:21

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 037

Ainsi, si l'Eglise d'Ephèse s'était opposée aux faux apôtres, celle de Pergame s'en était accommodée. Mais celle de Thyatire, couvrant la période suivante, laissera l'impudicité s'étaler en plein jour.

(L'Apocalypse de John H. Alexander. 1992. p-92-93)
«Voici quelques exemples d'erreurs qui ont été introduites dans l'Eglise romaine, avec les dates approximatives...
-les prières pour les morts (début du IVe siècle);
-le signe de la croix (début du IVe siècle);
-l'adoration des anges et des saints (375);
-la célébration de la messe (394);
-les vêtements ecclésiastiques et le célibat des prêtres (autour de l'an 500);
-l'extrême-onction (526);
-le purgatoire (593).
-Quant aux premières traces du culte dédié à Marie, elles apparaissent dès l'an 431.

«L'odieux mélange religieux qui avait flétri l'Eglise de Pergame trouve donc sa réplique dans la chrétienté issue de l'Edit de Milan. Le christianisme devint le serviteur des ambitions politiques. Le pouvoir civil recherchait les faveurs de l'Eglise infidèle, à l'image d'un flirt coupable conduisant à l'adultère.»

Nous ne pouvons pas dans cette étude, nous arrêter sur toutes les déviations et les compromis de l'église Chrétienne avec l'état, le paganisme et la tradition qui en découle. Nous nous bornerons d'en citer quelques exemples parmi les plus significatifs.


Les images et les icônes:
(Hans Kung - Le Christianisme... 1999)
page-321- «Quoi qu'il en soit, dès les Ve-VIe siècles, le monde chrétien oriental n'avait plus aucun scrupule à allumer des cierges ou des lampes devant les images, à l'église ou à la maison, à faire brûler de l'encens, à baiser les images, à les laver liturgiquement, à les habiller ou à s'agenouiller devant elles - comme il était d'usage jadis parmi les non-chrétiens...Comme dans le paganisme, on attribue maintenant dans le peuple chrétien un pouvoir protecteur et miraculeux à l'image chrétienne...On attribuait aux icônes des miracles de tous ordres: elles pouvaient guérir les malades, ressusciter les morts, chasser les démons, voire intervenir dans les guerres, renvoyer les flèches à leur expéditeur...»

page-322- «Mais bon nombre de chrétiens ne purent s'empêcher de voir dans cet engouement pour les icônes, jusque dans leur matérialité, une idolâtrie sous habit chrétien.»

(Le Catéchisme de l'Eglise Catholique -1992)
page 436- (2112) « Le premier commandement condamne le polythéisme. Il exige de l'homme de ne pas croire en d'autres dieux que Dieu, de ne pas vénérer d'autres divinités que l'Unique.»
page 429-430- (2072) « Puisqu'ils expriment les devoirs fondamentaux de l'homme envers Dieu et envers son prochain, les dix commandements révèlent, en leur contenu primordial des obligations graves. Ils sont foncièrement immuables et leur obligation vaut toujours et partout.» (2079) « Le Décalogue forme une unité organique où chaque «parole» ou «commandement» renvoie à tout l'ensemble. Transgresser un commandement, c'est enfreindre toute !a Loi. »
Exode 20:4-5- "Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point...»

Le culte des saints:
(THEO - l'Encyclopédie catholique pour tous. Favard -1992)
page-29- (Comment est né le culte des saints)
«Dès le milieu du IIe siècle, en Orient et au IIIe en Occident, les chrétiens prennent l'habitude de se réunir près des tombes des martyrs ou sur les lieux de leur supplice, en particulier le jour anniversaire de leur mort...Ce rassemblement est favorisé par l'usage qu'avaient les Romains de se réunir autour des tombes de leurs défunts et d'y prendre des repas...Peu à peu le martyr devient un modèle; on sollicite son intercession auprès de Dieu.
Les évêques favorisent cette forme de culte, généralement local. Le culte rendu aux martyrs engendre très vite (IVe siècle) la vénération de leurs reliques: On commence à transférer des corps, des fragments de corps, ou des morceaux d'étoffe ayant touché ces corps, à travers le monde chrétien. Ces reliques revêtent une importance extrême aux yeux du peuple chrétien; Le lieu où elles reposent est inviolable.

En cas de danger (épidémies, famine, siège, etc.), on (les) promène en procession...pour arrêter le mal. Progressivement le culte des martyrs se répand bien au-delà des lieux où on vénère leurs restes. Ils ont leur jour commémoratif célébré dans toute l'Eglise...Des martyrs et des apôtres, la vénération s'étend bientôt aux évêques fondateurs d'Eglises locales et aux moines évangélisateurs, puis aux vierges et aux veuves consacrées, aux grands mystiques, maîtres à penser.»

Jamais un apôtre ou un ange de Dieu n'a accepté qu'on lui rende un culte, qu'on se prosterne devant lui.
(Le Petit Larousse illustré -1992)
(vénérer) «Rendre à Dieu, à un saint le culte qui lui est dû»
(adorer) «(lat. adorare, prier) Rendre un culte à (un dieu, un objet divinisé)»
Actes 10:25-26 « Lorsque Pierre entra, Corneille, qui était allé au-devant de lui, tomba a ses pieds et se prosterna. Mais Pierre le releva, en disant: Lève-toi; moi aussi, je suis un homme. »
Ap 19:10 ; 22:8-9 «Et je tombai aux pieds de l'ange pour l'adorer; mais il me dit: Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu.»
Mat 4:10 Jésus dit: «il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. »


Marie, la mère de Jésus, dans l'histoire:
(Hans Kung - Le Çhristianisme... 1999)
page-216 «Le danger de syncrétisme était bien réel: la jeune communauté chrétienne devait-elle accepter plus d'un Dieu et Sauveur, accepter des sauveurs d'autres religions aussi, accepter un Dieu Mère aux côtés du Dieu Père? Et la foi dans le Père, le Fils et l'Esprit devait-elle faire place à la foi en une unité triple, Père, Mère (ou Épouse) et Fils ? Avec une mythologisation du couple, qui placerait aux côtés du Christ céleste une partenaire, la Sagesse céleste considérée comme la Mère de toutes choses ?»

page-280 «En 431, au concile d'Ephèse... on récusa aussi pour Marie le titre de « mère du Christ » et la définit comme « Mère de Dieu », ce qu'elle est toujours dans le dogme de l'Église.»
page-616 «En Orient, il y avait en effet une très ancienne tradition du culte des divinités mères de l'Asie Mineure, que l'on pouvait mettre à profit pour la piété mariale: Sous la forme d'un culte à celle qui est restée «toujours vierge», à la « Mère de Dieu » et à la glorieuse « reine du ciel ». C'est d'abord en Orient que l'on invoqua Marie dans la prière («Sous ton refuge... », IIIe-IVe siècles) et que l'on fit mémoire de Marie dans la liturgie. C'est d'abord en Orient que l'on raconta des légendes sur Marie et que l'on composa des hymnes en son honneur, que l'on introduisit des fêtes mariales et que l'on peignit des icônes...Seul un concile oriental pouvait avoir l'idée d'obliger l'Eglise à voir en Marie celle qui a enfanté Dieu: c'est ce que fit le concile d'Ephèse en 431. Ce nouveau titre, inconnu de la Bible, allait donner naissance à la...«Mère de Dieu».

page-617-«C'est donc en Orient seulement, à Ephèse qu'il avait été possible d'imposer une telle mariologie en une ville où le peuple honorait de toute façon la «Grande Mère» (originellement la déesse vierge Artémis, Diane) et qui, dès lors, accueillit avec enthousiasme, en la personne de Marie, la «déesse» de remplacement. Dès la fin du VIe siècle, nous voyons se développer une poésie mariale en latin, puis en allemand, de plus en
plus riche... au VIe siècle, le nom de Marie (et le titre «Mère de Dieu») est introduit dans le texte de la messe; Au VIIe siècle, les fêtes mariales orientales (Annonciation, Visitation, Nativité, Purification) sont introduites à Rome; vers la fin du Xe siècle, les légendes illustrent le pouvoir miraculeux de la prière à Marie. Ce n'est plus la mère terrestre de Jésus, telle que la rapporte le Nouveau Testament, qui est au premier plan. L'accent est mis maintenant sur le rôle cosmique de Marie. Mère virginale de Dieu et reine du ciel...»

page- 619 «En 1854. dans un esprit de conservatisme antirévolutionnaire, d'opposition aux Lumières, à la science, à la démocratie et à la liberté religieuse, sans fondement biblique aucun, il (Pie IX) élève formellement au rang de dogme l'Immaculée Conception (Marie préservée du péché originel).» «Pie XII - Dans la ligne de son triomphalisme romain... satisfait à son ambition en proclamant le dogme de l'Assomption (l'assomption corporelle de Marie dans la gloire céleste) en 1950. C'est le point culminant d'un «âge marial» qu'il a lui-même proclamé.» «Dans ce «climat marial» se situent aussi les nombreuses apparitions de Marie qui prennent place, comme par hasard, aux XIXè et XXè siècles: Lourdes (1858) et Fatima (1917)».

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 038

Ecrit le 13 mars04, 23:23

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 038
(Le Catéchisme de l'Eglise catholique -1992)
page-208 «Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, dans ta dormition tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: Tu as rejoint la source de la Vie, toi qui conçus le Dieu vivant et qui par tes prières, délivreras nos âmes de la mort» «après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s'interrompt pas: par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel. (...) C'est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l'Eglise sous les titres d'avocate, d'auxiliatrice, de secourable, de médiatrice».
page-209 «La piété de l'Eglise envers la Sainte Vierge est intrinsèque au culte chrétien.» La Sainte Vierge «est légitimement honorée par l'Eglise d'un culte spécial. Et de fait... la bienheureuse Vierge est honorée sous le titre de "Mère de Dieu". Les fidèles se réfugient sous sa protection, l'implorant dans tous leurs dangers et besoins...» «Nous croyons que la Très Sainte Mère de Dieu, nouvelle Eve, Mère de l'Eglise, continue au ciel son rôle maternel à l'égard des membres du Christ»
CE QUE LA BIBLE DIT DE MARIE, LA MERE DE JESUS:

L'annonce de la naissance de Jésus:

Mat 1:18-21 «Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, parla vertu du Saint-Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble. Un ange dit: Joseph, ne crains pas de prendre avec toi Marie, car l'enfant qu'elle a conçu vient du. Saint-Esprit» «elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Luc 1:26-38 «L'ange dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été faite: le Seigneur est avec toi... tu as trouvé grâce devant Dieu» « Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin.» «Le Saint-Esprit viendra sur toi... C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu.» «Marie dit: Je suis la servante du Seigneur: qu'il me soit fait selon ta parole!»
Mat 1:24-25 « Joseph s'étant réveillé fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui. Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. »


La rencontre de Marie avec Elisabeth:

Luc 1 :39-56:
39-40 Marie se leva, et... entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. »
41-44- Dès qu'Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit. Elle s'écria d'une voix forte: Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi?...
46-49 Et Marie dit: Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, Parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est saint.
50 Et sa miséricorde s'étend d'âge en âge Sur ceux qui le craignent.
51 II a déployé la force de son bras; II a dispersé ceux qui avaient dans le coeur des pensées orgueilleuses.
52 Il a renversé les puissants de leurs trônes, Et il a élevé les humbles.
53 Il a rassasié de biens les affamés, et il a renvoyé les riches à vide.
54 Il a secouru Israël, son serviteur, et il s'est souvenu de sa miséricorde,
55 Comme il l'avait dit à nos pères, envers Abraham et sa postérité pour toujours.
56 Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle.


Les bergers et les mages viennent adorer Jésus:

Mat 2:1-2,10-11 «voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent: Où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer.» «Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent... »
Luc 2:15-20 «Ils (bergers) y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu...


Présentation de Jésus au temple:

Luc 2:21-35,41-50
21-23 Le huitième jour, auquel l'enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus. Quand les jours de leur purification furent accomplis, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur.
25-32 Il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon...Il reçut Jésus dans ses bras, bénit Dieu, et dit: Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole, Car mes yeux ont vu ton salut. Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations. Et gloire d'Israël, ton peuple.
41-42 Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem... Lorsqu'il fut âgé de douze ans, ils y montèrent...
46 Ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant.
48-50 et sa mère lui dit: Mon enfant...Voici, ton père et moi. nous te cherchions avec angoisse. Il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il faut que Je m'occupe des affaires de mon Père?...»


Quelques rencontres de Jésus adulte avec sa mère:

Jean 2:1-12 «aux noces à Cana. La mère de Jésus était là, et Jésus fut aussi invité avec ses disciples. Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n'ont plus de vin. Jésus lui répondit: Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue. Sa mère dit aux serviteurs: Faites ce qu'il vous dira...»
Marc 3:21 «Les parents de Jésus...vinrent pour se saisir de lui; Car ils disaient: Il est hors de sens.»
Mat 12:46-50 ; Marc 3:31-35 «Jésus s'adressait à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler. Quelqu'un lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler..» «Mais Jésus lui répondit: Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père... celui-là est mon frère...et ma mère.»
Mat. 13:54-56 «S'étant rendu dans sa patrie, il enseignait dans la synagogue, ceux qui l'entendirent étaient étonnés et disaient: N'est-ce pas le fils du charpentier? n'est-ce pas Marie qui est sa mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères? et ses soeurs ne sont-elles pas toutes parmi nous?»
Jean 19:25-27 «Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère...Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui.»


La dernière mention de Marie dans la bible:

Après cette dernière mention de Marie dans la bible, il ne reste que le silence de l'humilité qui représente bien le caractère de Marie. Par respect pour Marie et pour la Parole de Dieu, il est sage de se tenir aux révélations inspirées et de ne pas aller plus loin, comme la tradition l'a fait.


Actes 1:14 Tous d'un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus. »

Pour Jésus, l'essentiel c'est d'écouter la parole de Dieu:
Luc 11:27-28 «Une femme...de la foule, lui dit: Heureux le sein qui t'a porté! heureuses les mamelles qui t'ont allaité! Et (Jésus) répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent!»

Jésus est le seul juste, le seul médiateur entre Dieu et l'homme, et le seul moyen de salut.

Eccl 7:20 «Non, il n'y a sur la terre point d'homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais.»
Rom 3:10,23 «II n'y a point de juste, Pas même un seul... Car tous ont péché...»
Hébr 4:15 «Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. »
1Tim 2:5 «Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme»
1Jean 2:1 «Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.»
Hébr 4:14-16 «Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu... Approchons-nous avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et grâce...»

Apoc 22:1 «Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'agneau»
Jean 14:6 «Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »
Actes 4:8,12 «Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit:...Il n'y a de salut en aucun autre; Car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.»
Eph 2:18 (Paul) «car par (Christ) nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit»
1Jean 5:11-12 (Jean) «Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. »
Exode 20:4-5 «Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point...»
Mat 4:10 "Jésus lui dit:...il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu. et tu le serviras lui seul.»

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 039

Ecrit le 13 mars04, 23:26

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 039

PERGAME et THYATIRE: «Les églises de la déformation»

CORRESPONDANCE HISTORICO-PROPHETIQUE DU MESSAGE.(2ème partie)

Dans les lettres que Jésus adresse à Pergame et Thyatire. on peut distinguer plusieurs groupes de personnes:

1- Le groupe des fidèles: ils sont restés fidèles à Dieu et à sa parole, malgré les circonstances difficiles.

Apoc 2:1 «Tu retiens mon nom. et tu n'as pas renié ma foi, même aux jours d'Antipas... »
Apoc 2:19 «Je connais tes oeuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance....»


2- Le groupe qui a apostasié (v-20-23): qui s'est mélangé au paganisme et à ses coutumes, en délaissant les enseignements de la Parole de Dieu.
Apoc 2:14 «Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam...pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent à l'impudicité.»
Apoc 2:20-23 «Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles...»


3- Le groupe des inconnus de l'histoire qui sont restés fidèles (v-24-25):
Apoc 2:24-25 «A vous, à tous les autres de Thyatire. qui ne reçoivent pas cette doctrine, et qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan...Ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne.»

LA SUITE DE L'APOSTASIE ET DU MELANGE DE LA VERITE AVEC LE PAGANISME

Le deuxième groupe est tombé dans l'apostasie.

- L'histoire de Balaam et de Jézabel nous relatent ce compromis de la vérité de Dieu avec le paganisme.
- C'est l'époque du mélange de la vérité avec l'erreur et des compromis dans l'église.
- C'est l'époque de l'église qui s'allie avec le pouvoir politique, pour régner et dominer.
- C'est aussi l'époque de l'intolérance, où l'église devient persécutrice.

Nous avons vu la dernière fois un certain nombre de compromis qui ont pénétré dans l'église. Nous en citerons cette fois-ci d'autres, afin de mieux connaître l'histoire de l'église à travers les âges.


La hiérarchie.
(Larousse de poche - Histoire universelle -1968. page-112)
«Justinien...en Afrique, il réussit à vaincre en quelques semaines l'armée vandale: Carthage fut de nouveau romaine, le catholicisme fut rétabli officiellement (533).» «Le prestige de l'empereur et de ses représentants diminue progressivement au profit de celui qui parait incarner les espoirs des populations italiennes, l'évêque de Rome.»

(Hans Kung - Le Christianisme... 1999)
page-138 - « Et la hiérarchie comme pouvoir saint ? Ce serait bien le dernier terme qu'on aurait songé à utiliser, au début des temps chrétiens, pour désigner les services dans l'Église; ceux-ci devaient précisément éviter tout style autoritaire et toute prétention de pouvoir. Ce terme ne sera introduit que cinq siècles plus tard, par Denys (le «Pseudo-Denys»), soi-disant disciple des apôtres. Certes, dans l'Église il y a place pour une autorité et un pouvoir, mais dans l'Esprit de Jésus ils ne doivent jamais être institués en vue d'une domination (et pour le maintien de privilèges), mais pour le service et le bien de tous. »
page-435-436 «Les évêques romains des IVe-Ve siècles étendent résolument les pouvoirs liés à leur fonction...pour affirmer leur primat sur toute l'Église. A cette époque commence un processus de développement institutionnel de la prééminence romaine qui aura d'importantes conséquences pour l'avenir...Les postulats dont on fait état à cette époque, qui sont sans fondement biblique, entrent au fil des siècles dans le droit ecclésiastique.»
page-224 «Serviteur de la communauté, (l'évêque) allait devenir de plus en plus son chef avec pouvoir de lier et de délier, il prétendait à lui seul réunir les fonctions de docteur, de grand prêtre...à qui revenait toute décision»
page-524-525 (le programme du pape Grégoire VII) (1073-1086) « Le pape est le maître souverain de l'Église: il n'est pas seulement au-dessus de tous les croyants, de tous les clercs et de tous les évêques, mais aussi au-dessus de toutes les Églises, locales, régionales et nationales; il est au-dessus de tous les conciles.» «Le pape est le maître suprême du monde: non seulement tous les princes lui sont subordonnés, mais l'empereur lui-même relève de son autorité (à titre d'homme pécheur)»

(THEO - l'Encyclopédie catholique pour tous, Fayard -1992)
page-1019 «Le pape exerce une quadruple fonction: il est évêque de Rome, patriarche de l'Occident, pasteur de l'Église universelle, chef de l'État de la Cité du Vatican.» «Pour chacune de ces fonctions, il est assisté d'une organisation appropriée.» «Sa Sainteté, titre d'honneur donné à l'origine à tous les évêques; à partir du VIIe siècle, il fut réservé aux
patriarches et à partir du XIVe siècle, dans l'Église romaine, il ne fut plus attribué qu'au pape.»

«Le Pape détient une si grande autorité et une si grande puissance qu'il peut modifier, expliquer ou interpréter même les lois divines.» (Lucius Ferraris, théologien catholique et consulteur de plusieurs congrégations romaines, Prompta Bibliotheca, Venise, 1763. t. VI, art. « Papa »,II,30, p. 18.). «Jésus a placé le pape au-dessus des prophètes, parce que ceux-ci annoncent Jésus, tandis que le pape est la voix de Jésus....Au-dessus des anges....Jésus a placé le pape au niveau même de Dieu.» (Père Domenico Bertetto, S.D.B. San Giovanni Bosco, Librairie de la doctrine chrétienne, Turin, 2° éd., 1957. p. 90.)
La hiérarchie depuis Jésus-Christ.

Dans le N-T, il n'y a pas de hiérarchie, puisque le seul médiateur reconnu et accepté par Dieu, c'est Christ. Par Christ, tous les hommes peuvent s'adresser directement à Dieu, sans passer par un autre être humain. Il y a des dons différents, mais tous sont importants pour le bon fonctionnement de l'église comme chaque organe est utile pour le bon fonctionnement du corps.

Gal 3:27-29 «vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre... car tous vous êtes un en Jésus-Christ...héritiers selon la promesse.»
1Cor 12:7, 11-13, 18 «Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune.» « Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres...» «Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu»
1Pierre 5:1-4 «Voici les exhortations que j'adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux...Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde... selon Dieu; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau.»


La médiation, le pardon des péchés, la pénitence, les indulgences:
(Hans Kung - Le Christianisme... 1999)
page- 497 «Le quatrième concile de Latran, en 1215, fera obligation à tous les catholiques de se confesser avant la communion pascale, et Thomas d'Aquin élève définitivement la confession au rang de sacrement indispensable, en fait, au salut de tout chrétien...» «Pour les pénitences...le prêtre s'en tenait le plus souvent aux pénitentiels ou manuels du confesseur...qui indiquaient la pénitence à imposer pour chaque péché («tarifs pénitentiels»)" «Depuis la fin du IXe siècle, les pénitences sont de plus en plus accomplies après la confession; on finit par accepter qu'elles soient remplacées par des prestations financières, ce qui conduit à des injustices et abus.»

(Le Catéchisme de l'Eglise Catholique, -1992)
page 211-(983) «Le Seigneur veut que ses disciples aient un pouvoir immense...Les prêtres ont reçu un pouvoir que Dieu n'a donné ni aux anges ni aux archanges. Dieu sanctionne là-haut tout ce que les prêtres font ici-bas.» «Si dans l'Eglise il n'y avait pas la rémission des péchés, nul espoir n'existerait, nulle espérance d'une vie éternelle et d'une libération éternelle...»

page 320-(1495) «Seuls les prêtres qui ont reçu de l'autorité de l'Eglise la faculté d'absoudre peuvent pardonner les péchés au nom du Christ. »
page 316-(1471) «L'indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées par l'action de l'Eglise, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints. » «Les indulgences peuvent être appliquées aux vivants ou aux défunts.»
page 320-(1498) «Par les indulgences les fidèles peuvent obtenir pour eux-mêmes et aussi pour les âmes du Purgatoire, la rémission des peines temporelles, suites des péchés.»

(Histoire des papes - P. de Luz -1960)
page 306- Au moment de l'histoire où nous sommes arrivés, les abus l'emportent certainement sur les bienfaits, l'indulgence a été détournée de son sens primitif, au point qu'en 1482, la Sorbonne a pu condamner la proposition suivante: «Toute âme du purgatoire s'envole immédiatement au ciel dès l'instant qu'un fidèle met une pièce de six blancs dans le tronc pour les réparations de l'église Saint-Pierre de Saintes.»

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 040

Ecrit le 13 mars04, 23:28

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 040

Le sacrificateur et la médiation selon la Bible, depuis Jésus-Christ.

Avant Christ (A-T), il y avait le sacerdoce lévitique institué par Dieu. C'est par l'intermédiaire des sacrificateurs, que le croyant conscient d'avoir péché pouvait s'approcher de Dieu pour obtenir le pardon de ses fautes.

Lév 4:27-31 «Si c'est quelqu'un du peuple qui a péché... il offrira en sacrifice une chèvre pour le péché qu'il a commis. Le sacrificateur prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes...C'est ainsi que le sacrificateur fera pour cet homme l'expiation, et il lui sera pardonné.»

Depuis Christ, tout change grâce au ministère accompli par Jésus. Les croyants, par Jésus, sont tous habilités à s'approcher de Dieu d'une manière directe et personnelle, sans avoir besoin d'intermédiaires quelconques, en dehors de Christ.

1Pierre 2:9-10 «Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis...»
Apoc 1:5-6 , 5:10 «A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles!»
1Tim 2:5 « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme»
Héb 7:24- «Mais lui, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible.»
Héb.4:14-16 «Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu...Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde»


le pardon des péchés, la pénitence, les indulgences selon la bible:

Rom 3:23-24 «Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.»
Ephes 2:8-9 «Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient cas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. »
Actes 3:19 «Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés»
1Jean 1:9 ; 2:1 «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et purifier de toute iniquité.» «Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste,»
Esaïe 43:25 «C'est moi, moi qui efface tes transgressions pour l'amour de moi...»
Hébr 9:27 «il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement...»
Esaïe 38:18-19 «Ce n'est pas le séjour des morts qui te loue, ce n'est pas la mort qui te célèbre; Ceux qui sont descendus dans la fosse n'espèrent plus en ta fidélité. Le vivant, le vivant, c'est celui-là qui te loue...»

Apoc 14:13 «Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent.»

Le célibat des prêtres:
(Hans Kung - Le Christianisme... 1999)
page- 242 «Il est une chose que les femmes elles-mêmes ne devraient jamais oublier: la domination des hommes, qui s'est imposée dans l'Église...aurait été difficilement pensable sous cette forme sans l'interdiction du mariage faite aux clercs (célibat ecclésiastique imposé aux seuls évêques dans les Eglises orientales, mais également aux prêtres et aux diacres dans l'Église catholique romaine qui ne se trouve nulle part dans le N-T. Sur ce point la chrétienté a choisi le «grand refus». Au cours des siècles où le rabbinat acquiert sa prééminence dans le judaïsme précisément en acceptant le mariage comme un critère quasi obligatoire de sagesse, les dirigeants des communautés chrétiennes s'orientent dans une direction diamétralement opposée: l'accès aux postes de direction dans la communauté chrétienne est identifié au célibat quasi obligatoire.»

page-498 «Les effets dévastateurs du lien qu'Augustin (354-430) établit entre le péché originel et le plaisir sexuel furent de rendre impossible, des siècles durant, une approche impartiale de la relation conjugale et de ce fait du mariage lui-même. Dans la foulée du maître africain, la première théologie scolastique considère que le péché originel est transmis par le plaisir sexuel de la relation conjugale». «Pour le clergé, depuis la réforme ecclésiastique de Boniface, (7e s) on exige la continence sexuelle, sous peine de sanctions sévères, cela signifie: pour toucher aux choses sacrées, il faut avoir les mains «pures»,
«immaculées» (d'où l'onction des mains dans le cérémonial de l'ordination).»
page- 500 «Pour la Bible hébraïque, comme pour le Nouveau Testament et pour le Coran, la sexualité et l'amour humain sont un don du Créateur; l'homme et la femme sont créés l'un pour l'autre, y compris dans leur corporéité, et ils sont appelés à devenir «une chair».
Gen 1:27-28 ; 2:24 «Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre...». «C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.»
1Tim 3:1-7 "II faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement. Il faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. Il faut qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu?»


Le mélange de la vérité biblique avec la philosophie grecque:

Avec Thomas d'Aquin, (1225-1274) on va introduire dans le Christianisme le mélange entre la philosophie grecque et les enseignements de la bible.
(Hans Kung, Le Christianisme... 1999)
page-571 «L'influence d'Aristote se fait surtout sentir en ce que Thomas reconnaissait, à la connaissance acquise par la raison humaine une tout autre valeur que la tradition théologique ne l'avait fait jusque-là. Pour lui, il était incontestable que la raison avait sa propre autonomie, son droit, sa sphère d'intervention face à la foi»
page-572 «II découle de là qu'il y a deux sciences différentes. Il faut bien faire la différence entre ce que peut connaître la philosophie et ce qui relève de la théologie. Que doit-on apprendre d'Aristote, «le philosophe» (d'où les commentaires d'Aristote) et que doit-on apprendre de la Bible (d'où les commentaires de la Bible)»
page-573 «En raison de cette double possibilité de connaître Dieu et de ce double mode de connaissance de la vérité sur Dieu, il ne faut certes pas séparer la philosophie (y compris la doctrine philosophique de Dieu) et la théologie, puisqu'elles parlent du même Dieu, mais les distinguer, puisqu'elles parlent autrement de ce même Dieu»
page-575 «Thomas réussit à interpréter pour son temps le discours biblique et chrétien sur Dieu, sur le Père qui nous parle et à qui nous pouvons parler, en usant de concepts issus de la philosophie grecque »
L'origine du dimanche, comme jour de repos, dans l'histoire:

En 321 Constantin décrète le dimanche jour de repos obligatoire tant pour les chrétiens que pour les adorateurs du soleil qui vénéraient ce jour-là, (jour du soleil; Sunday, en anglais; Sontag, en allemand)
(Hans Kung - Le Christianisme...1999)
page-262 «En 313, Constantin édicte à Milan une Constitution - conjointement avec Licinius - garantissant une liberté religieuse totale dans tout l'Empire. Ce faisant, Constantin...agit plutôt en homme d'État qui intègre audacieusement le christianisme dans sa politique de pouvoir...En 321, il décrète le dimanche jour férié légal...
Quelques éléments clefs qui ont déterminé «l'imposition» de l'observation du dimanche, ou premier jour de la semaine, comme jour de repos, à la place du «sabbat» ou septième jour de la semaine.

L'anti-Judaïsme et le désir de se distinguer des Juifs.
(S. Bacchiocchi - du Sabbat au Dimanche - Ed. P. Lethielleux - Paris, 1984)
(L'édition originale de cet ouvrage a paru en 1977, aux Presses de l'Université Pontificale Grégorienne, Rome). (Le pape Paul VI a remis au Dr S. Bacchiocchi une médaille d'or à l'occasion de la soutenance de sa thèse).
page-137 (Le Talmud parle - vers 135) "Le gouvernement de Rome interdit, sous peine de mort, la circoncision, l'étude de la Loi et l'observance du Sabbat."
page-162 (Le Pape Sylvestre 314-335) "Si chaque Dimanche doit être observé avec joie par les Chrétiens en souvenir de la résurrection, chaque Sabbat, en souvenir de l'ensevelissement est considéré comme un jour de mépris des Juifs...» «Le pape Sylvestre oppose clairement la signification théologique et l'observance du Sabbat et du Dimanche. Les chrétiens sont invités à prendre le deuil et à jeûner, le Sabbat, non seulement «à cause de la sépulture» du Christ, mais aussi pour montrer leur mépris des Juifs et de leurs fêtes sabbatiques.»

(Dictionnaire « Vigouroux ». tome 5, 2 ème partie, col. 1302)
«Au 4e siècle, il y avait encore des chrétiens qui restaient attachés à la pratique du sabbat judaïque. Le synode de Laodicée vers 360, formula à ce sujet, son 29 ème canon ainsi conçu: «Les chrétiens ne doivent pas judaïser et se tenir oisifs le jour du sabbat, mais ils doivent travailler ce jour-là; qu'ils honorent le jour du Seigneur et s'abstiennent, autant que possible, en leur qualité de chrétiens, de travailler en ce jour. S'ils persistent à judaïser, qu'ils soient anathèmes au nom du Christ.»

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 041

Ecrit le 13 mars04, 23:30

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 041

Je vous propose de découvrir encore la suite de cette grande période moyenâgeuse de l'Eglise, qui a détrôné l'enseignement du Christ au bénéfice des traditions païennes, et dont les répercutions se font lourdement ressentir jusqu'à aujourd'hui.


Le «jour du soleil», observé par les païens de l'époque.
(Le Cathéchisme de l'Eglise catholique -1992)
Page-256 "Le jour du Seigneur, le jour de la résurrection, le jour des chrétiens, est notre jour...Si les païens l'appellent jour du soleil, nous aussi, nous le confessons volontiers: car aujourd'hui s'est levée la lumière du monde, aujourd'hui est apparu le soleil de justice dont les rayons apportent le salut." (S. Jérôme 345-420)
Page-446 «Nous nous assemblons tous le jour du soleil parce que c'est le premier jour (après le sabbat juif, mais aussi le premier jour où Dieu, tirant la matière des ténèbres, a créé le monde et que, ce même jour, Jésus-Christ notre Sauveur ressuscita d'entre les morts»

(S. Bacchiocchi - du Sabbat au Dimanche - Ed. P. Lethielleux - Paris, 1984)
Page-210 voici un exemple clair de l'influence païenne dans la coutume adoptée par les chrétiens de se tourner vers l'Orient, lieu du lever du soleil, pour offrir leur prière..."Parce que dans cette époque de transition du Sabbat à la célébration du jour du Seigneur, non seulement les premiers chrétiens remplacèrent le septième jour par le premier,
mais ils modifièrent la pratique traditionnelle juive de l'orientation vers Jérusalem pour la prière". (Tertulien-2-3e s)
Page-214 «En ce jour de lumière, premier et véritable jour du soleil, alors que nous nous réunissons après un intervalle de 6 jours, nous célébrons le Sabbat saint et spirituel... Tout ce qui était jusqu'alors prescrit pour le Sabbat, nous l'avons transféré au jour du Seigneur, bien plus digne d'honneur que le Sabbat juif..." (Eusèbe- IVe s)

«Que tous les magistrats et les citadins se reposent au vénérable jour du soleil et que cessent tous les travaux. Cependant que les gens de la campagne qui s'adonnent à l'agriculture le fassent librement...» (Décret du 7 mars 321 promulgué par Crispus-2 et Constantin-2. Corpus juris civilis, codex Justinianus, Livre III, Tit. XII, De feriis, 2 (3), traduit d'après le texte latin collationné par Paulus Kueger, Berlin, II, 1877, p.127.)

«L'Eglise sanctifia le dimanche, en partie parce que c'était le jour de la résurrection, mais surtout parce que c'était là fête hebdomadaire du soleil. La politique chrétienne aimait à adopter les fêtes païennes chères à la tradition populaire pour leur donner une nouvelle signification. Le dimanche, jour du soleil, était aussi le jour de Mithra...
Le fait que Jésus soit ressuscité un dimanche ne semble pas avoir été la raison véritable pour laquelle les chrétiens révéraient particulièrement ce jour-là. Ils auraient eu autant de raisons de choisir le vendredi, anniversaire de la mort du Seigneur. Il semble qu'ils furent influencés - dans ce domaine comme dans d'autres - par la coutume païenne, que le dimanche fut adopté parce que les adorateurs de Mithra et d'autres divinités solaires considéraient que ce jour était sacré et qu'il était impossible de supprimer cette habitude ancestrale.» (A. Weigall, Survivances païennes dans le Monde chrétien, P., 1934, p-126, 196, 197.)
Les enseignements des pères de l'église: les décrets impériaux et les décrets des conciles.
(Le Catéchisme de l'Eglise catholique -1992)
Page-256 "Le jour du Seigneur, le jour de la Résurrection, le jour des chrétiens, est notre jour...Si les païens l'appellent jour du soleil, nous aussi, nous le confessons volontiers...(S.Jérôme 345-420)

(S. Bacchiocchi - du Sabbat au Dimanche - Ed. P. Lethielleux • Paris -1984)
page-162- (Le Pape Sylvestre- 314 -335) "Si chaque Dimanche doit être observé avec joie par les Chrétiens en souvenir de la résurrection, chaque Sabbat, en souvenir de l'ensevelissement est considéré comme un jour de mépris des Juifs...»
Page-214 «En ce jour de lumière, premier et véritable jour du soleil, alors que nous nous réunissons après un intervalle de 6 jours, nous célébrons le Sabbat saint et spirituel...Tout ce qui était jusqu'alors prescrit pour le Sabbat, nous l'avons transféré au jour du Seigneur, bien plus digne d'honneur que le Sabbat juif..." (Eusèbe IVe s)
Noël, Pâques et dimanche:
(S. Bacchiocchi - du Sabbat au Dimanche - Ed. P. Lethielleux - Paris -1984)
page-169: Origène dit: «La résurrection du Seigneur n'est pas célébrée une fois par an, mais constamment, tous les 8 jours». Eusèbe écrit: «Tandis que les Juifs fidèles à Moïse célèbrent la Pâque de l'Agneau une fois par an...nous autres, hommes de la nouvelle Alliance, nous célébrons notre Pâque chaque Dimanche.». Le Pape Innocent-1 confirme l'unité entre les deux fêtes: "Nous célébrons le Dimanche à cause de la vénérable résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ, non seulement à Pâques, mais aussi à chaque cycle hebdomadaire"
page-211 "En 1171, un Syrien inconnu écrit: "c'est pourquoi on explique ainsi la raison pour laquelle les Pères ont transféré cette fête du 6 Janvier au 25 Décembre: C'était un rite solennel chez les païens de célébrer ce jour-là la fête du soleil naissant...Quand nos maîtres virent que même les Chrétiens étaient enclins à cette coutume, ils réunirent un concile et établirent ce jour-là la fête de la véritable naissance." (J. S. Assemanus, Bibliotheca orientais 2,164)
page-212, M. Righetti, liturgiste catholique: "Après la paix, l'Eglise de Rome, pour faciliter l'accès des masses païennes à la foi, jugea utile d'instituer le 25 Décembre comme fête de la naissance dans le temps, du Christ; Par là, elle éloignait les masses de la fête païenne célébrée le même jour en l'honneur du "soleil invincible" Mithra, le vainqueur des ténèbres."
L'observation du sabbat continue durant des siècles, malgré les lois humaines.
(Dictionnaire « Vigouroux ». tome 5, 2 ème partie, col. 1302)
«Au 4e siècle, il y avait encore des chrétiens qui restaient attachés à la pratique du sabbat judaïque. Le synode de Laodicée vers 360, formula à ce sujet, son 29ème canon ainsi conçu»: «Les chrétiens ne doivent pas judaïser et se tenir oisifs le jour du sabbat...S'ils persistent à judaïser, qu'ils soient anathèmes...» «Alors que toutes les églises du monde entier célèbrent les saints mystères chaque semaine, le jour du sabbat, cependant, celles d'Alexandrie et de Rome, suivant une certaine tradition ancienne, refusent de le faire. Mais les Egyptiens voisins d'Alexandrie et les habitants de Thèbes tiennent leurs assemblées le sabbat.» (Socrate le Scolastique— 5e siècle— Histoire ecclésiastique, Livre V, chap. 22, dans Migne, Patrologie latine, LXVII, col. 635)

«Les Ethiopiens gardent généralement le Sabbat ainsi que beaucoup de moines, avec tant de zèle et de rigueur qu'ils se laisseraient plutôt tuer que de le transgresser, dit-on. Ils commencent à l'observer le vendredi soir....(Abbé Pero Pais S. J, 1564-1622, Historia de Etiopia, collection publiée par Beccari, Porto, vol. II, p. 68-.

«Malgré tous ses efforts, entrepris au péril de sa propre vie, pour que son peuple accepte notre sainte foi, ce qu'il [l'empereur Susenyos] désira le plus fut de détruire l'observation du Sabbat, à cause de la manière dont les ecclésiastiques et les laïques (éthiopiens) y étaient attachés. Après avoir, sans résultat ordonné plusieurs fois de ne pas garder le Sabbat, il décida d'être sévère et promulgua un décret (en juin 1620) selon lequel les seigneurs qui n'obligeraient pas leurs serviteurs à labourer le Sabbat seraient dépossédés de leurs domaines et les serviteurs durement punis. (Historia de Etiopia, vol III, p. 146.).
Le dimanche est une institution humaine, et non biblique.
«Vous pouvez lire la Bible depuis la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, et vous ne trouverez pas une seule ligne autorisant, établissant la sanctification du dimanche» (Le cardinal J. Gibbons, archevêque de Baltimore: La foi de nos pères, Paris, 1913, 3° éd. p-96)

«Les arguments en faveur de la célébration du Dimanche à l'exclusion du Shabbat ne sont pas faciles à trouver. En effet, le Christ n'a absolument rien dit à ce sujet». (Adrien Nocent, professeur à l'institut liturgique St.Anselme, Rome. Le Dimanche du Chrétien, Sidic, vol. X, n° 1, 1977, p-13).

«Les Apôtres n'ont pas émis un décret pour remplacer l'observance du sabbat par celle du dimanche; nous savons au contraire qu'ils ont continué de fréquenter le temple et les synagogues les jours de sabbat.» (Dictionnaire apologétique de la Foi catholique. Paris, 1948, t. I, art. «Dimanche », col.819.)

(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous: éd. Fayard -1992)
page-259 «Le sabbat correspond au samedi: les chrétiens ont transféré le jour de repos au dimanche...»
page-923 «Les chrétiens conservèrent la semaine juive, mais en déplaçant le jour de repos consacré au Seigneur, du dernier jour (le Sabbat) au premier jour, en souvenir de la résurrection de Jésus-Christ...». «L'église demande aux fidèles de s'abstenir de travail ce jour-là, afin de pouvoir se consacrer à la prière, et plus particulièrement à la célébration en commun de la mort et de la résurrection du Christ: l'eucharistie, la messe." «Dans le monde chrétien, le dimanche a ainsi remplacé...le Sabbat célébré par les juifs (qui y restèrent fidèles) et le Jour du Soleil célébré par les païens »

(Le Catéchisme de l'Eglise catholique -1992) (précise le changement du jour du repos)
page-449 «Le commandement de l'Eglise détermine et précise la Loi du Seigneur»
page-450 «Le sabbat qui représentait l'achèvement de la première création est remplacé par le dimanche qui rappelle la création nouvelle, inaugurée à la Résurrection du Christ.»

(S. Bacchiocchi - du Sabbat au Dimanche - Ed. P. Lethielleux - Paris • 1984)
Page-254- (Thomas d'Aquin - 13e siècle) déclare: "Dans la loi nouvelle, l'observation du jour du Seigneur n'a pas pris la place de celle du Sabbat en vertu de la loi, mais d'une institution de l'Eglise et de la coutume populaire". "On ne voit pas...que notre Seigneur ait donné aux apôtres l'ordre d'instituer le dimanche...D'après l'opinion commune de la théologie, le dimanche serait simplement une institution ecclésiastique. L'Eglise, dit-on, a non seulement déterminé les modalités de l'observation du dimanche; Mais encore c'est elle, et elle seule, qui, avec l'assistance de l'Esprit-Saint, a choisi ce jour pour le culte public et social de Dieu...C'est bien en raison de cette tradition, et non en vertu d'un texte quelconque de l'Ecriture, que nous observons le dimanche.» (Henri Dumaine, bénédictin, Le dimanche chrétien, ses origines, ses principaux caractères, Bruxelles, 1922, p IV, VI.).

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 042

Ecrit le 13 mars04, 23:33

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 042
«Il est curieux de rappeler à ce sujet que cette observation du dimanche, qui est le seul culte du protestantisme, non seulement ne repose point sur la Bible, mais est en contradiction flagrante avec la lettre de la Bible qui prescrit le repos du Sabbat ou samedi. C'est l'Eglise catholique qui, par l'autorité de Jésus-Christ, a transporté ce repos
au dimanche en souvenir de la résurrection de Nôtre Seigneur...» (Causerie sur le Protestantisme d'aujourd'hui, Paris, 38e éd., p-207.)
Diverses citations d'auteurs, sur ce que la bible dit, Concernant le jour de repos biblique:
«Le septième jour...est béni et sanctifié par Dieu: il reçoit donc une promesse favorable et il est considéré comme sacré, ou mieux comme consacré au Seigneur, comme un jour mis à part. au terme de la création, afin d'en garder le souvenir à toujours. Il est certain que l'auteur de notre texte a voulu montrer par là le caractère unique et exceptionnel du commandement relatif au sabbat. Alors que les autres lois seront données ultérieurement, surtout à l'époque de Moïse, la loi du sabbat remonte aux origines du monde et à la création de Dieu.» (F. Michaeli, professeur à la Faculté de Théologie protestante de Paris, Le Livre de la Genèse, Neuchâtel, 1957, p. 30)

«Premièrement donc, Dieu s'est reposé; et puis il a béni ce repos, afin qu'il fût sanctifié entre les hommes à toujours; Ou bien il a dédié chaque septième jour pour le repos, afin que son exemple nous fût une règle perpétuelle.(Jean Calvin, Commentaires de M. Jean Calvin sur les cinq livres de Moise, Genève, 1564, sur Gen 2: 1, 2, p 13)

«Le sabbat était en vigueur dans le jardin d'Eden. et, depuis lors, il l'a toujours été. Le quatrième commandement débute par l'expression « Souviens-toi », ce qui indique que le sabbat existait déjà lorsque Dieu écrivit cette loi sur les tables de pierre au Sinaï. Comment peut-on prétendre que ce seul commandement a été abrogé, tout en admettant que les neuf autres demeurent obligatoires ?» (D. L. Moody, prédicateur méthodiste. Weighted in the Balances, Londres, s.d., p 46, 47)

«Les commandements de la Loi forment un tout indissociable, parce qu'ils s'imposent tous au nom de la même volonté divine dont ils émanent essentiellement. Quand Dieu édicte également tous les préceptes du Décalogue, va-t-il tolérer que l'homme les distingue à son gré et n'observe que ceux qui lui plaisent ?» (Mgr A. Charue, évêque de Namur, Bible Pirot-Clamer, Paris, 1951, t. XII, p 407)

«Nous montrerons que ce commandement [le quatrième] a été placé dans la loi immuable du Décalogue avant que cette dispensation eût commencé; qu'il a été élevé, pendant le cours de l'économie mosaïque, au-dessus de toutes les institutions purement typiques, et qu'il a été expressément présenté par les Prophètes comme étant une obligation universelle....Nous affirmons donc: 1) que dès l'origine de l'économie mosaïque, le quatrième commandement a été incorporé a la loi morale, 2) que dans le temps où les usages cérémoniels étaient pleinement en vigueur, le Sabbat a toujours paru distinct et élevé au-dessus d'eux, 3) que dans les derniers temps de l'Eglise juive, les Prophètes ont insisté sur le Sabbat comme étant un devoir essentiellement moral et destiné à faire partie de la dispensation évangélique. (Daniel Wilson, évêque anglican de Calcutta, Sept sermons sur l'autorité divine et l'obligation perpétuelle du jour du Seigneur, Lausanne, 1839, p. 7, 37, 38-

«D'après sa nature non pas positive ou cérémonielle, mais morale, ce commandement se présente comme une obligation originelle et universelle.» (Charles Hodge, théologien calviniste. Systematic Theology, III, Londres, 1876, p. 323)

«Fait considérable dans l'histoire du salut: Il (le sabbat) est l'objet d'un des Dix commandements, cette pierre angulaire de la loi mosaïque; il est du petit nombre de ces devoirs, de nature essentiellement morale et religieuse, qui furent si solennellement prescrits à Israël. Ces commandements ne mentionnent ni la grande fête commémorative de la sortie d'Egypte, ni les sacrifices, ni la circoncision, mais bien le sabbat. Celui-ci est ainsi élevé au-dessus de la Pâque, des sacrifices, même de la circoncision qui pourtant remontait à Abraham. Il est associé seul, comme partie intégrante, aux lois les plus fondamentales de toute vraie morale religieuse. (Louis Thomas, docteur en théologie. Le jour du Seigneur, Genève, 1893, t. II, p. 6.)

(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous: éd. Fayard -1992)
page-259 « Le mot hébreu Shabbat, qui signifie repos, désigne le repos hebdomadaire sacré observé par les Juifs, conformément au cinquième commandement du Décalogue reçu au Sinaï par Moïse» (Ex 20, 8-11).». «Ce même texte rattache cette obligation au récit de la Genèse où l'on voit Dieu, satisfait de son oeuvre, se reposer le septième jour de la création (Gn 2,1-3)...» «Le chiffre sept symbolise dans la Bible l'harmonie et la plénitude.». «Jésus, tout en pratiquant le sabbat et en se rendant ce jour-là à la synagogue (Mc 1:21 ; Lc 4:16 ; 4:31-38-, devait vivement réagir contre les aspects purement formalistes imposés par les Docteurs de la Loi (Mt 12:1-14 Mc 2:23 ; 3:6 etc.). Il entendait ainsi restituer son vrai sens au sabbat, tourné vers le Père qui donne...la vie.»

(Le Catéchisme de l'Eglise catholique -1992)
«Le troisième commandement du Décalogue rappelle la sainteté du sabbat: «Le septième jour est un sabbat; Un repos complet consacré au Seigneur» (Ex 31:15) «L'Ecriture fait à ce propos mémoire de la création: "Car en six jours le Seigneur a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve..." Voilà pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat. II l'a sanctifié » (Ex 20:11). «L'agir de Dieu est le modèle de l'agir humain. Si Dieu a "repris haleine" le septième jour (Ex 31:17), l'homme doit aussi «chômer» et laisser les autres, surtout les pauvres, "reprendre souffle"» (Ex 23:12). «L'Evangile rapporte de nombreux incidents où Jésus est accusé de violer la loi du sabbat. Mais jamais Jésus ne manque à la sainteté de ce jour. Il en donne avec autorité l'interprétation authentique: "Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat" (Mc 2:27). Avec compassion, le Christ s'autorise "le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que le mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer" (Mc 3:4). Le sabbat est le jour du Seigneur des miséricordes et de l'honneur de Dieu. "Le Fis de l'Homme est maître du sabbat"» (Mc 2:28-. «Qui peut être maître (kurios) du sabbat, institué par Dieu, si ce n'est Dieu lui-même ? Le législateur seul est au-dessus de la loi. (Denis Buzy, théologien catholique. S.C.J., Bible Pirot-Clamer, Letouzey et Ané, Paris, 1935, IX, p. 134)
L'enseignement de la bible sur le jour du repos du Créateur et du Seigneur Jésus-Christ:

Pourquoi la plupart des chrétiens observent-ils le 1er jour de la semaine ou le dimanche ?

1) Parce que c'est un fait établi, par tradition, par habitude... sans se poser d'autres questions,
2) Parce que Jésus est ressuscité ce jour-là, pour commémorer sa résurrection.

Or, aucun texte biblique n'établit le lien entre la résurrection de Christ, le premier jour de la semaine, et la nécessité de transférer la solennité du samedi au dimanche.


Les trois institutions et bénédictions de Dieu à la création, au paradis, avant le péché.

Dieu a bénit trois choses au moment de la création, au paradis, avant le péché: les animaux marins et oiseaux, le couple (lieu de repos), et le septième jour comme jour de repos.
Gen. 1:22 "Dieu les bénit, en disant: Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers; et que les oiseaux multiplient sur la terre."
Gen 1:27-28 "Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre"
Gen 2:2-3 "Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son oeuvre qu'il avait créée en la faisant."
1 Chroniques 17:27 «Car ce que tu bénis, ô Éternel! est béni pour l'éternité.»


Jusqu'à présent, les deux bénédictions pour les animaux et l'homme concernant la fécondité demeurent, il n'y a pas de raison pour que celle concernant le jour du repos prescrit par Dieu, cesse ou change.

Le jour du repos fait partie des 10 commandements, de la loi morale de Dieu. Exode 20:8-11: (Tu ne tueras point; Tu ne commettras point d'adultère; Tu ne déroberas point...)

A-Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.
B-Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
C-Mais le septième four est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes.
B1-Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour:
A1-c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.


Jacques 2:10 «Car quiconque gardera toute la loi et faillira en un seul point, est coupable sur tous.» (Darby)
Apoc. 14:12 «C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.»

Le jour du repos est un moyen de sanctification et un signe entre Dieu et son peuple.

Exode 20:8, 11- "Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier...(parce que) l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié."
Ezéch 20:12,20 "Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu'ils connussent que je suis l'Éternel qui les sanctifie...Sanctifiez mes sabbats, et qu'ils soient entre moi et vous un signe auquel on connaisse que je suis l'Éternel, votre Dieu"
Hébreux 4:9-12 "Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses oeuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes.
Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos...Car la parole de Dieu est vivante et efficace...»

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 043

Ecrit le 13 mars04, 23:36

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 043,

Le Sabbat est et reste un jour bénit par Dieu, et un jour de bénédiction pour le croyant.


Gen 2:2-3 "Dieu acheva au septième jour son oeuvre... Dieu bénit le septième jour. et il le sanctifia..."
Exode 20:11 "Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour: C'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.

Dieu a bénit le septième jour, non un jour sur sept. C'est parce que Dieu a bénit le septième jour, qu'il y a une bénédiction pour ceux qui l'observent»

Esaïe56:1-7 "Ainsi parle l'Éternel: Observez ce qui est droit, et pratiquez ce qui est juste; Car mon salut ne tardera pas a venir...Heureux l'homme qui fait cela... Gardant le sabbat, pour ne point le profaner" "(v3) Que l'étranger qui s'attache à l'Éternel ne dise pas: L'Éternel me séparera de son peuple!..."(v6-7) et les étrangers qui s'attacheront à l'Éternel pour le servir, pour aimer le nom de l'Éternel, Pour être ses serviteurs, tous ceux qui garderont le sabbat, pour ne point le profaner... Je les amènerai sur ma montagne sainte»
Gal 3:26-29 "Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ...Il n'y a plus ni Juif ni Grec...Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers»


A partir de Christ, il n'y a plus ni Juif ni Grec, nous sommes tous, par la foi, la postérité d'Abraham. Nous sommes donc aux bénéfices des promesses faites à Israël, nous avons aussi l'obligation d'observer la loi morale de Dieu, et les enseignements révélés dans sa parole.

Jésus et le Sabbat, Jésus et la tradition:

Aujourd'hui les chrétiens observent le dimanche en souvenir de la résurrection de Christ, mais quelle est l'attitude de Christ concernant le Sabbat et le jour du repos, et face à la tradition ?

Marc 7:6-8 "Jésus leur répondit... Ce peuple m'honore des lèvres. Mais son coeur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes.»

JESUS EST LE CENTRE DU SABBAT:

JESUS EST LE CREATEUR DU SABBAT:
Gen 1:1 ; 2:2 "Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Dieu acheva au septième jour son oeuvre qu'il avait faite, et il se reposa au septième jour...Dieu bénit le septième jour et il le sanctifia..."
Jean 1:1-3 "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu, toutes choses ont été faites par elle..."
Col 1:16 "Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre...»


JESUS EST LE SEIGNEUR DU SABBAT:
Marc 2:28 "le fils de l'homme est seigneur aussi du sabbat"
Luc 6:46 "Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur! et ne faites-vous pas ce que je dis?»


JESUS AVAIT COUTUME D'OBSERVER LE SABBAT DURANT SA VIE SUR TERRE
Luc 4:16 "Jésus se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat."

JESUS EST TOUJOURS LE MEME
Hébr 13:8 "Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement."

JESUS NOUS INVITE À ENTRER DANS SON REPOS
Mat 11:28 "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos".
Hébr 4:9-11 "II y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu..." "Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos...»


UNE PROPHETIE DE JESUS SUR LE SABBAT APRES SA MORT: (réalisée 35 ans après)
Mt 24:20 "Priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat.»

JESUS SE REPOSE LE SABBAT DANS SA MORT:
Luc 23:54 à 24:8 "C'était je jour de la préparation, et le sabbat allait commencer. Les femmes...virent le sépulcre et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé...Puis elles se reposèrent le jour du sabbat...Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre de grand matin..." "voici, deux hommes leur apparurent, et leur dirent: Il n'est point ici, mais il est ressuscité...»

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 044

Ecrit le 13 mars04, 23:38

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 044

PERGAME et THYATIRE: «les églises de la déformation»

CORRESPONDANCE HISTORICO-PROPHETIQUE DU MESSAGE. (3 ème partie)

Dans les lettres que Jésus adresse à Pergame et Thyatire. nous avons constaté qu'il y a plusieurs groupes:

1- Le groupe des fidèles à Dieu et à sa parole: (Apoc 2:13,19)
2- Le groupe qui a apostasié et qui s'est compromis avec le paganisme: (Apoc 2:14,20-23)
3- Le groupe des inconnus de l'histoire et qui sont restés fidèles: (Apoc 2:24-25)

Nous avons vu les fois précédentes un certain nombre de compromis qui ont pénétré dans l'église. Nous allons voir les groupes des fidèles à Dieu, durant cette longue période de l'histoire du Christianisme


LE GROUPE DES FIDELES:

Ap 2:13 «Tu retiens mon nom, et tu n'as pas renié ma foi, même aux jours d'Antipas...»
Ap 2:19 «Je connais tes oeuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance...»


Cette longue période est aussi l'époque des premiers appels à la réforme et à la repentance. De nombreux serviteurs de Dieu, au péril de leurs vies, ont voulu réformer cette église enlisée dans le compromis du paganisme, mais sans succès. La réponse de l'église officielle était l'intolérance, la persécution et les bûchers. Voici quelques personnages, parmi ces audacieux serviteurs de Dieu dont l'histoire a conservé les noms, et qui ont essayé de ramener les croyants à la vérité simple et pure de la parole de Dieu.

BONIFACE (673-754):
(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous -1992)
page 57 «Né en Grande-Bretagne, WYNFRITH entre chez les bénédictins. Son esprit missionnaire le conduit en Germanie évangéliser les Saxons...il parcourt le pays, évangélisant les païens et commençant à fonder des abbayes...Dévoré du zèle missionnaire, il repart évangéliser les païens frisons (nord des Pays-Bas); il se fait massacrer en même temps que ses cinquante deux compagnons...Boniface est souvent désigné comme l'apôtre de la Germanie. Il est aussi l'un des patrons de la Grande-Bretagne»
PIERRE VALDO ET LES VAUDOIS (1140-1217):
(Hans Kung - La Christianisme...1999)
page 554-555 «les vaudois sont issus d'une fraternité de laïcs, réunie autour du riche marchand lyonnais Pierre Valdès, ou Valdo. A la lecture d'une traduction provençale de la Bible, il s'était converti aux béatitudes et avait distribué ses biens aux pauvres.» «En dépit des interdictions épiscopales et papales, les vaudois (même des femmes !) sillonnaient le pays deux à deux, pour prêcher à la façon des apôtres.» «Une véritable Église de laïcs se constitua, avec sa propre liturgie, son administration des sacrements...» «L'Église répondit en général par l'interdiction de la prédication par les laïcs, par la condamnation des «hérétiques». «Mais l'excommunication eut pour effet d'en faire des mouvements souterrains, contribuant à leur renommée...jusqu'en Bohême, où ils allaient influencer les mouvements annonciateurs de la Réforme des hussites...»
FRANÇOIS D'ASSISE (1186-1226)
(Hans Kung - Le Christianisme...1999)
page-559 «Giovanni di Bernardone, fils d'un riche marchand de textiles d'Assise, qui avait connu une vie mondaine de plaisirs...François, qui avait renoncé au « monde », c'est-à-dire à la famille, à la richesse et à la carrière, et qui avait restitué à son père jusqu'à ses vêtements...» Il en avait assez de l'existence bourgeoise et auto-satisfaite qu'il menait; il voulait commencer à suivre réellement le Christ dans la pauvreté et dans une prédication itinérante conforme à l'Évangile...
page-558 «Ce fut le grand Innocent qui accepta la confrontation directe avec un homme aussi insignifiant que François d'Assise, en cette rencontre historique de 1209: François d'Assise devant Innocent III, le souverain du monde devant le Poverello, le «Petit Pauvre» !.
page 564 «Les trois préoccupations fondamentales de François d'Assise, qui sont celles de l'Eglise primitive: paupertas, humilitas, simplicitas - restent toujours des questions pour l'avenir de l'Église, à condition de ne pas idéaliser sa personne, qui a évidemment ses partis pris et ses faiblesses.». «François d'Assise est mort le 3 octobre 1226, à l'âge de 44 ans seulement, aussi pauvre qu'il avait vécu...»
JOHN WYCLIF (1320-1384) EN ANGLETERRE:
(Hans Kung - Le Christianisme...1999)
page-793 « Dès le XIVe siècle, un professeur d'Oxford, traducteur de la Bible puis prédicateur ambulant, du nom de John Wyclif, avait donné corps à une protestation d'abord nationale, puis religieuse fondée sur la Bible: protestation contre la hiérarchie, contraire à l'Écriture, contre les usages non bibliques, de la vénération des saints et des images à la confession auriculaire et aux indulgences.»

(P. de Luz - Histoire des papes - 1960)
Page-340 «Selon Wyclif, tout fidèle doit connaître la Bible. Avec le docteur anglais, nous arrivons à la condamnation des indulgences et du culte des saints, à la proscription des reliques et des pèlerinages. Nous trouvons déjà sous sa plume les imprécations, que Luther portera au comble de la violence, contre le pape...»


JAN HUS (1369-1415) et le mouvement Hussiste.

(Théo, encyclopédie catholique pour tous, 1992)
P-384 «Au XIVe siècle, un mouvement proche de celui des lollards se répandit en Bohême aussi bien dans la population paysanne, majoritaire, que dans la noblesse et dans la jeune université de Prague. Jan Hus, qui enseignait à cette dernière, se fit le défenseur de ces idées. Celles-ci ayant été condamnées par l'université, puis par le pape Grégoire XII (pape romain), Jan Hus fut excommunié en 1411 par son archevêque. Encouragé cependant par le roi de Bohême Wenceslas IV et par le peuple tchèque, Hus prit des positions de plus en plus violentes contre l'Eglise établie. Il ne reconnaissait comme juge de la foi que l'Écriture...» «Sa mort en 1415 provoqua en Bohême un soulèvement à la fois national contre les Allemands, et religieux contre l'Église établie»


JEROME SAVONAROLE (1452, 1498)

(Théo, encyclopédie catholique pour tous -1992)
P-387 «Prieur du couvent dominicain San Marco à Florence depuis 1491, il attirait les foules par une ardente prédication, critiquant les moeurs en vigueur et exhortant à la conversion...Ses attaques contre l'indigne pape Alexandre VI Borgia le firent excommunier par celui-ci. Arrêté et torturé, il fut condamné, pendu et brûlé. Sa richesse spirituelle, sa lucidité sur les tares de la papauté contemporaine, ses talents d'orateur auraient rendu les plus grands services à la réforme de l'Église sans sa démesure.»

(P.de Luz - Histoire des papes - 1960)
p-316-318 «A l'excommunication pontificale, (Savonarole) a répondu en célébrant publiquement la messe le jour de Noël 1497.» «Il me suffit de ne pas être rejeté par le Christ.» Il a continué à insulter copieusement le pape. «On le pendit, on brûla son corps, on jeta ses cendres dans l'Arno...»


DIDIER ERASME (1469-1536):

(Théo, l'Encyclopédie catholique pour tous -1992)
paqe-389 «Celui que l'on appelle le prince des humanistes est représentatif de l'humanisme chrétien qui annonce et prépare la Réforme. Né à Rotterdam, prêtre, il n'exercera guère son ministère. Il se forme à Paris, où sévit la critique de la scolastique et à Oxford, où John Colet l'initie à la science et à l'exégèse biblique; l'Écriture tiendra une place essentielle dans sa conception chrétienne et son oeuvre. Son Manuel du soldat chrétien (Enchiridion 1503) trace le portrait idéal du chrétien: ses armes ne sont ni les sacrements, ni l'Église visible, mais l'Écriture sainte...»

(Hans Kung - Le Christianisme...1999)
page-744-750 «Erasme entendait rester un chrétien catholique: et réformer l'Église catholique de l'intérieur...» Les critiques d'Érasme sont pour les moines. «Ces moines insolents et sots, qui se signalent par leur inculture, leurs superstitions...! Ils sont plus préoccupés de se remplir le ventre, de ramasser de l'argent, d'accumuler les honneurs que de suivre Jésus; Les règles de leur ordre leur sont plus importantes que l'Évangile»
«Érasme prend de plus en plus conscience du gouffre béant qui s'est creusé entre les "successeurs des apôtres" et les apôtres eux-mêmes, entre l'Église triomphaliste de son temps et la simplicité des origines, entre le christianisme actuel et Christ-Jésus d'alors. L'Église et le pape ne sont plus une aide, mais un obstacle sur la route vers Dieu !»


JACQUES LEFEVRE D'ETAPLES (1450-1537)

(Théo, l'Encyclopédie catholique pour tous -1992)
page-388 «Né à Étaples, près de Boulogne-sur-Mer, ce prêtre philosophe, moraliste et humaniste, est bien représentatif du climat intellectuel et spirituel au sein duquel la Réforme a mûri. Soucieux d'un retour aux sources chrétiennes, il apprend l'hébreu, étudie et commente le N-T, dont il donne une des premières traductions en français (1523). Ses Commentaires sur les Epîtres de Saint-Paul contribuent à mettre en relief l'esprit des premières communautés chrétiennes...il se situe dans la perspective d'une réforme pacifique de l'Eglise...»

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