J'm'interroge a écrit :Cela t'étonne peut-être que des notions qui te sont chères sont laissées de coté par cette éminence grise. Mais dis-toi bien que si ces le cas, c'est que ces notions ne concernent pas le monde réel.
ChristianK a écrit :ca voudrait dire que les philosophes des sciences sont incompétents, le cercle de Vienne moins compétent que cet auteur, ce qui est peu vraisemblable. La philo des sciences est la philo des sciences, le cercle de vienne et autour par exemple: Wittgentein, Carnap, Popper, Schlick, Hempel, les critiques de Quine, puis les plus historicistes Kuhn, Feyerabend. Cèst en ce sens que la biblio me paraissait de surface.
Attends... Tu parles du Cercle de Vienne là ! !
Tu cites: Wittgentein, Carnap, Hempel, Quine: des logiciens, Popper: un cas à part, un philosophe des sciences oui, dans le sens noble du terme, légèrement métaphysicien toutefois... Schlick: physicien de formation, élève de M. Planck, ce qui n'est pas rien!!
Les philosophes des sciences ne sont pas forcément des incompétents du seul fait qu'ils n'auraient pas suivi une formation poussée dans les sciences. Je ne dis pas ça... Je dis que les hommes de sciences sont de loin les mieux placés pour faire de l'épistémologie.
Et B. d'Espagnat est très bien placé pour en faire de la très très bonne, même si j'avoue qu'il faille parfois être bon physicien pour le suivre.
De plus, la Logique a plus à voir avec les mathématiques qu'avec la Philo, mais c'est un autre débat...
j'm'interroge a écrit :Je suis d'accord avec Kant quant à ce qu'il dit des phénomènes, mais pas quant à ce qu'il dit des 'choses en soi': 'causes transcendantales' de l'apparaître phénoménal, causes parfaitement invérifiables et donc imaginaires.
ChristianK a écrit :Les arguments de Kant ne relêvent évidemment pas de l’imaginaire: il s’agit de la passivité de la réception des phénomênes et du lien phénomène-chose don’t ils sont les apparitions. Ce sont des arguments épistémologiques.
Si ce ne sont pas des arguments scientifiques, ce ne sont pas non plus des arguments épistémologiques. Ils sont purement métaphysiques car l'on suppose ici la réalité de choses invérifiables.
La "passivité de la réception" comme tu dis ne prouve qu'une certaine automaticité de la perception, rien de plus.
Des perceptions ou des régularités s'enchainent... Et alors?
ChristianK a écrit :Si tu es kantien sans chose en soi, c’est l’idéalisme absolu: les phénomènes kantiens n’existent qu’en nous et sont de nature idéelle.
Non, on peut-être kantien sans 'chose en soi' et être 'quasi réaliste objectiviste' comme moi.
Mes choses objectives sont des régularités liées, des 'schèmes anthropiques' dans la cohérence, elles n'ont aucun sens hors de leur constat.
Les phénomènes n'existent ni en nous, ni hors de nous, mais en dépendance, de façon liée.
Il ne sont pas qu' 'idéels', ils sont plus précisément: perceptions-représentations.
ChristianK a écrit :On va vers la métaphysique hégélienne.
S’il n’y a pas de chose en soi au sens kantien mon argument des choses existantes avant l’apparition de ton champ d’ expérience (qui n’existait pas avant l’homme) revevient valide: il y aura des choses en soi avant l’homme.
Bien sûr que non!
Notre 'champ empirico-expérimental' (que l'on peut distinguer en théorie de notre 'expérience en un sens large') existait avant l'apparition de l'être humain sur Terre, mais pas en dehors du constat de toutes ces choses à travers lesquelles il s'appréhende, sans leur être transcendant pour autant.
ChristianK a écrit :... ne dis jamais devant des gens compétents que Kant et les phénomènes/choses en soi n’a rien à voir avec l’épistémologie générale...
Des gens compétents en quoi? !
En spéculations métaphysiques? !
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
Sagesse !