ChristianK a écrit :La connnaissance est un rapport entre un sujet et un objet. Pour un réaliste l’esprit connait un arbre point. Pour un idéaliste modéré comme Kant l”esprit connait la représentation d’un arbre (phénomène), et c’est la même chose pour le moi: il y aura le moi apparent (phénomène) et le moi en soi, hors phénomène. La réalité connue est largement (mais partiellement) construite par les catégories de l’esprit.
D'accord, mais, les représentations que se fait ce sujet des "choses en soi" au sens de Kant ne garantissent pas qu'il existe effectivement "des choses en soi" pour les produire! Ses représentations peuvent tout aussi bien être causées par un objet extérieur au sujet ou un objet intérieur au sujet.
En effet, pour Kant, les phénomènes proviendraient donc forcément du sujet. Mais dans ce cas, j'ai l'impression que cela rend l'existence des "choses en soi" non nécessaires à la théorie.
J'explique un peut mon raisonnement :
Pour un idéaliste :
1) c'est évident que ce n'est pas l'objet empirique qui cause une représentation, (car l'objet empirique étant une représentation, ils ne peut pas être sa propre cause)
2) c'est encore plus évident que ce n'est pas l'objet transcendantal qui cause une représentation, car ne pouvant le connaître, on ne peut pas non plus le connaître en tant que cause.
3) mais plus étonnament ce n'est pas non plus l'objet en soi qui cause les représentations, car lui non plus on ne peut pas le percevoir tel qu'il est.
Il faudrait donc, forcément pour qu'il y ait représentation, des objets extérieurs au sujet qui soient susceptibles d'être perçus, d'être des objets de connaissance sensible. Mais, avec l'idéalisme de Kant, tout ce que l'on a comme objet, ce sont des représentations qui sont issues soit du sens interne, soit du sens externe, et qui ne sont toujours, par conséquent, que dans le sujet. Il n'y a aucun contact réel, direct, avec les choses en soi. Alors, elles en deviennent donc non nécessaires!
Du coup, si l'objet perçu, l'objet de la connaissance, l'objet empirique, l'objet scientifique, est constitué à partir des représentations, le terme sensibilité perd tout son sens et il n'y a plus de connaissance scientifique possible, car il n'y a plus de rapport sensible entre le sujet et l'objet.