'Abd asSalam a écrit :Evangile selon Jean 16. 13 : ( Quand viendra le consolateur [Péréklytos], il vous conduira dans toute la vérité. Il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. )
Le mot Paraclet n’a aucune origine dans la littérature grecque, et la signification en grec comme en latin rejoint celle du prénom Ahmad.
Je vois que tu reprends les erreurs de traductions ( oserais-je dire les manipulations ?) habituelles aux oulémas musulmans.
Laisse moi t'expliquer une ou deux choses :
Voilà ce que dit l’Évangile de Jean : « Lorsque viendra le Paraclet, que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de Vérité, qui vient du Père, lui me rendra témoignage. Mais vous aussi, vous témoignerez, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement. » (Jean 15, 26-27).
Le Coran dit : « le messager qui n'appartient pas au Peuple Élu, qu'ils trouvent en toutes lettres dans la Thora et l’Évangile. » (S. 7, 157). Ce verset du Coran affirme donc qu'un messager non juif aurait été annoncé prophétiquement par la Bible... Or on ne trouve aucun passage des Évangiles annonçant Mohamed.
Au VIIIe siècle, le premier biographe de Mohamed, ibn Ishāq (704-767), cherchera donc – désespérément (?) - dans les Évangiles, l'annonce de Mohamed, « le messager qui n'appartient pas au Peuple Élu ». Ne trouvant jamais Mohamed évoqué dans la Bible, Ibn Ishāq se tournera vers le passage de l’Évangile de Jean sur le Paraclet. Il voudra absolument voir dans la promesse du don de l'Esprit Saint (le Parakletos), l'annonce de Mohamed 600 ans plus tard. Pour transformer Mohamed en Paraclet, ibn Ishāq n'hésitera pas à faire une erreur de traduction. Les Évangiles ont été écrits initialement en grec. Profitant que l'arabe antique ne possédait pas de voyelles, ibn Ishāq supprimera les voyelles grecques pour les remplacer par d'autres, faussant le sens du mot PARAKLETOS. En échangeant les voyelles en grec, Ibn Ishāq transformera alors le mot grec PARAKLETOS, conseiller, consolateur, par un autre mot grec, PERIKLYTOS, qui signifie glorieux. Puis ibn Ishāq traduira le mot PERIKLYTOS en arabe. Voilà comment un être « glorieux » se trouve annoncé par les Évangiles. Or, un autre verset du Coran fait parler Jésus le « fils de Marie … : « O Enfant d'Israël, je suis vraiment un messager de Dieu, confirmateur de ce qu'il y a avant moi dans la Thora, et annonciateur d'un messager à venir après moi, dont le nom sera « le Très Glorieux » » (Sourate 61, 6). Voilà, Jésus crédité d'une prophétie dont personne n'avait jamais entendu parler auparavant : il aurait annoncé un prophète surnommé « le Très Glorieux ». Pour un musulman, il ne peut s'agir que de Mohamed et Mohamed se trouve ainsi désigné par un nouveau qualificatif qui deviendra son surnom, Ahmed, le très glorieux.
Le nom du prophète de l'islam est en fait inconnu : Muhammad est un pseudonyme qui n'est présent que quatre fois dans le Coran (Sourate 3, 144 ; Sourate 47, 2 ; Sourate 48, 29 ; Sourate 33, 40). Hassan, un poète contemporain du Prophète, l'appelle indifféremment Ahmad, le très glorieux (selon la Sourate 61, 6), ou Muhammad, le très loué.
Mohamed serait donc Ahmed, le très glorieux, soit le Periklytos en grec, voire le Parakletos ! Mais les recherches épigraphiques contredisent la traduction d'ibn Ishāq. En effet, il existe toujours 70 copies du Nouveau Testament en grec - antérieures à la rédaction du Coran - où Paraclet est écrit PARAKLETOS. Jamais, sur aucun de ces manuscrits antiques, l'Esprit Saint n'est nommé le PERIKLYTOS, qui signifie « glorieux », comme a voulu le transcrire ibn Ishāq pour justifier Mohamed, ou Ahmed, le glorieux.
Les exégètes musulmans ont donc été acculés à l'obligation de mal traduire le mot « Parekletos », pour donner raison au verset 157 de la Sourate 7 qui avait affirmé que Mohamed avait été annoncé par la Thora et les Évangiles.
Mon ami, il s'agit donc d'une banale erreur de traduction... rien de plus. Mohamed n'a jamais été annoncé par les Eangiles... J'ai presque envie de dire, au contraire ! Puisque tous les critères que donne le Nouveau Testament pour reconnaître un prophète authentique permettent de récuser Mohamed.
Nous voyons ici un exemple de ce à quoi sont contraints les musulmans, obligés qu'ils sont de démonter l'absolue perfection du Coran.