Et tous ceux qui, dans d'autres langues (Cantonnais, Tonga, Japonais, Xhosa, etc ...), prononcent le Nom Yehwowah, Jihova, Ehoba, uYehova etc ... , doivent-ils eux aussi être exclus?
A propos de la forme "Jéhovah", la brochure Le Nom divin qui demeure à jamais explique:
"Alexandre Westphal, docteur en théologie de langue française, a jadis fait le même choix pour des raisons tout à fait similaires. Dans son ouvrage intitulé “Jéhovah” il déclarait:
"Si quelque lecteur venait à s’étonner de ce que nous écrivons Jéhovah, et non pas Jahvéh, ou Jahvé (...), nous répondrons que nous nous sommes fait un devoir de n’adopter dans notre livre que les modifications qui s’imposent. (...) Il est certain que le mot Jéhovah, mot classique en français, consacré par les maîtres de notre langue comme par la littérature chrétienne qui depuis des siècles fait l’édification de l’Église, est un vocable conventionnel. (...) On comprendra dès lors que nous n’ayons pas cru devoir jeter le désarroi parmi nos lecteurs, en rompant avec une tradition qui (...) exprime dans le vocable Jéhovah le tétragramme JHVH" — Édition de 1924, pages 36, 37.
De même, dans sa Grammaire de l’hébreu biblique (édition de 1923, note au bas de la page 49), le professeur Paul Joüon, membre de l’Institut biblique de Rome, dit:
"Dans nos traductions, au lieu de la forme (hypothétique) Yahweh, nous avons employé la forme Jéhovah (...) qui est la forme littéraire et usuelle du français."
Est-il donc mal d’utiliser une graphie comme Yahvé ou Yahweh? Pas du tout. L’avantage du vocable Jéhovah consiste en ce que celui-ci a plus de chances d’éveiller tout de suite un écho chez le lecteur du fait qu’il a été adopté par la plupart des langues. Quoi qu’il en soit, ce qui compte, c’est que nous employions le nom par excellence et que nous le proclamions devant nos semblables."
Maintenant, que vous préfériez la forme "Yahvé", cela ne me pose aucun problème
Vous devriez dire "absent dans aucune copie des manuscrits originaux". Pendant de nombreuses décennies, beaucoup d'érudits ont pensé que le Tétragramme était absent des manuscrits originaux de la Septante, traduction grecque des Ecritures hébraïques. Pourtant, on sait aujourd'hui, avec certitude, que le Tétragramme était bel et bien présent dans les originaux. En effet, des fragments plus anciens des manuscrits de la Septante, remontant jusqu'au 1° s. av. n. ère, attestent de la présence du Nom divin dans cette traduction des Ecritures hébraïques, et de son utilisation à l'époque de Jésus. Le Nom fût ensuite remplacé, à partir du 2° siècle de notre ère, par "kurios" (Seigneur) ou "theos" (Dieu) dans les versions plus tardives de la Septante, comme cela est expliqué sur mon site.Cependant la bible de la WT demeure une falsification en intégrant le nom Jéhovah là où ça fait son affaire dans le NT alors qu'il n'est présent dans aucun manuscrit....
Nous avons de bonnes raisons de penser qu'il en fût de même des écrits originaux des Ecritures grecques chrétiennes. D'autres versions que la nôtre emploient largement le Nom divin dans le Nouveau Testament. C'est le cas, par exemple, de la version d'Andrée Chouraqui qui utilise la forme "IHVH adonaï" à maintes reprises . Mais n'oublions pas que la plupart des traductions emploient une forme du Nom divin en Révélation 19:1 dans l'expression "Alleluia" qui signifie littéralement "Louez Yah"; "Yah" étant la forme abrégée du Nom de Dieu.
Il est donc inexact d'affirmer que le Nom de Dieu n'a pas sa place dans le "Nouveau Testament". Pour d'autres précisions, vous trouverez peut-être utile de considérer l'étude d'un de mes amis Témoin de Jéhovah sur cette question : Le glorieux Nom divin
Bien cordialement,
Didier