[Protestant] L'Apocalypse de Jean (Adventistes)

Le point commun des diverses Églises adventistes ; la doctrine prémillénariste du second retour du Christ, visible et universelle.
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Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 119

Ecrit le 03 févr.05, 03:26

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 119,

LES 7 COUPES DE LA COLERE DE DIEU (Ap 15 et 16)

RELATION ENTRE LES PLAIES ET LE MESSAGE DES TROIS ANGES

Le message du troisième ange avertit que les jugements divins vont tomber sur la terre sous forme de plaies.

Les sept plaies de l'Apocalypse sont l'accomplissement concret de l'annonce, faite par le 3ème ange, de la colère de Dieu «versée sans mélange (akratou, c'est-à-dire sans être dilué) dans la coupe de sa colère» (Ap 14:10). D'après le 3ème ange, ceux qui subissent la colère finale de Dieu sont ceux qui ont d'abord bu le «vin enivrant» de Babylone (Ap 14:8-10).

Ceux qui boivent le vin de Babylone devront boire également le vin de la colère de Dieu. (Ap 14:9-10). Il semblerait que tous ceux qui boiront la coupe de la colère de Dieu se seront d'abord attachés individuellement à la Babylone apocalyptique en acceptant son signe moral, ou la marque de loyauté, en adorant «la bête et son image» et en recevant «une marque sur son front et sa main».


AP 15:1
Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable: sept anges, qui tenaient sept fléaux, les derniers, car par eux s'accomplit la colère de Dieu.


Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable...(15:1)

Dans l'Apocalypse, il est fait seulement 2 fois mention du «grand signe». Dire que Jean a vu «un autre grand signe» suppose qu'il en a déjà vu un ailleurs. Ap 12, a présenté la 1ère venue de Jésus, avec la femme qui se préparait à donner naissance au Christ.


Ap 12:1,2,5 «Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil...Elle était enceinte...Elle enfanta un fils qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer...»

Si le premier «grand signe» correspond à la première venue de Christ sur la terre, le 2ème «grand signe» logiquement devrait donc correspondre à la 2ème venue de Christ en gloire. Après les 7 coupes en effet, Jean nous décrit la venue de Christ en tant que Roi des rois...Ap 19:11-16

les sept fléaux de la colère de Dieu (15:1)

Les sept fléaux sont les ultimes moments de la vie du monde actuel, avant la venue de Christ en gloire. L'Apocalypse nous présente les 7 dernières plaies comme le déversement de la colère divine dans toute sa force, «sans mélange» (sans mélange de grâce) (Ap 14:10), car «par eux s'accomplit la colère de Dieu» (15:1)

Le verbe "s'accomplit" du grec "téléo": amener à une fin, finir, terminer, c'est aboutir à ce qui était conçu et promis. La finalité va enfin être manifestée par Dieu, qui n'a créé ni le monde pour sa perte, ni l'homme pour la mort. D'un côté vont se manifester les fléaux, ou le jugement de ceux qui s'obstinent à refuser Dieu, comme Pharaon, de l'autre côté va se manifester la finalité de Dieu en faveur de ceux qui auront choisi de marcher avec lui.


De la cuve avec Ap 14:19, on passe à la coupe avec Ap 16.

Jean nous présente le dernier affrontement entre le Dieu d'en haut et les forces d'en bas. La colère de Dieu, décrite par une grande cuve débordante de vin, est présentée ici dans son accomplissement. Le prophète Jérémie voit dans la coupe le jugement futur des nations:

Jér 25:15 «Car ainsi m'a parlé l'Eternel...Prends de ma main cette coupe remplie du vin de ma colère et fais-la boire à toutes les nations vers lesquelles je t'enverrai. Ils boiront, et ils chancelleront et seront comme fous, à la vue du glaive que j'enverrai au milieu d'eux»

La coupe est le symbole de la colère de Dieu.

Ezéch 23:32,33 «Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Tu boiras la coupe de ta soeur, tu la boiras large et profonde...Tu seras remplie d'ivresse et de douleur: C'est la coupe de désolation et de destruction...»
Es 51:17 «Réveille-toi, lève-toi, Jérusalem. Qui a bu de la main de l'Eternel la coupe de sa colère...»


Un vin enivrant est le symbole du jugement et de la destruction divine tombant sur les méchants:

Ps 75:9 «Il y a dans la main de l'Eternel une coupe où fermente un vin plein de mélange. Et il en verse: Tous les méchants de la terre sucent, boivent jusqu'à la lie»
Job 21:20 «C'est lui qui devrait contempler sa propre ruine, c'est lui qui devrait boire la colère du Tout-Puissant»
Ps 60:5 «Tu as fait voir à ton peuple des choses dures, tu nous as abreuvés d'un vin d'étourdissement"


AP 15
2 Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête et son image et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu.
3 Et ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l'agneau, en disant: Tes oeuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout-puissant! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations!
4 Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint. Et toutes les nations viendront, et se prosterneront devant toi, parce que tes jugements ont été manifestés.


Les vainqueurs sur la mer de verre (Ap 15:2-4)

Avant le déversement des derniers fléaux, c'est une vision des victorieux qui est d'abord donnée, et cette vision de victoire garantit l'avenir pour les croyants, malgré les 7 coupes de la colère de Dieu. Le prophète voit une scène de victoire avec l'étendue d'une mer aussi lisse que le verre (Ap 15:2). Cette image nous l'avons déjà rencontrée en rapport avec le temple:

Ap 4:6 «Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal»

C'est un nouvel exode vers la liberté éternelle qui est décrit ici avec la mer et le feu qui sont maîtrisés. Le prophète voit l'immense foule des sauvés, comme les anciens Israélites de l'Exode. Comme eux, ils chantent le cantique de Moïse, avec la victoire de Dieu sur les ennemis (Exode 15).

Ce cantique évoque pour les rachetés leur affranchissement de la servitude et de l'oppression. Ce chant exprime la reconnaissance pour la manifestation de la grâce de Dieu, avec la traversée de la mer qui est évoquée, mais aussi la traversée vers la vie promise et tant attendue, qui est chantée par les élus.


AP 15:
5 Apres cela, je regardai, et le temple du tabernacle du témoignage fut ouvert dans le ciel.
6 Et les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple, revêtus d'un lin pur, éclatant, et ayant des ceintures d'or autour de la poitrine.
7 Et l'un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d'or, pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles.
8 Et le temple fut rempli de fumée, à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance; et personne ne pouvait entrer dans le temple, jusqu'à ce que les sept fléaux des sept anges fussent accomplis.


Prélude sur la fermeture du temple et la fin de Kippour (15:5-8)

Les vêtements sacrés du Souverain Sacrificateur à la fête des expiations: Le prophète voit sortir du temple ouvert, sept anges, revêtus de «la robe de fin lin», l'habit que le grand prêtre porte normalement à la fête des expiations.

Ap 15:6 «les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple, revêtus d'un lin pur, éclatant, et ayant des ceintures d'or autour de la poitrine»
Lév 16:4 «Aaron se revêtira de la tunique sacrée de lin...il se ceindra d'une ceinture de lin, et il se couvrira la tête d'une tiare de lin: Ce sont les vêtements sacrés...»

Quand le Souverain Sacrificateur avait fini son service, lors des expiations, et qu'il ressortait du lieu Très-Saint, il quittait les habits sacrés, ce qui prouve qu'ils ne servaient que pour la fête de Kippour (Lév 16:23)

Cette scène rappelle le rituel qui marque la fin dans le cérémoniel de Kippour:

Jean précise que le temple est «rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu» (Ap 15:8), et cela signifie que désormais personne ne peut plus y entrer (Ap 15:8) et que l'oeuvre de purification est terminée. De même dans Lévitique 16:17, il est dit: «Il n'y aura personne dans la tente d'assignation (Lieu-Saint) lorsqu'il (Souverain Sacrificateur) entrera pour faire l'expiation dans le sanctuaire (lieu Très-Saint), jusqu'à ce qu'il en sorte»

Lorsque au jour de Kippour, le Souverain Sacrificateur a fini son service dans le lieu Très Saint, tous les péchés confessés des croyants étaient purifiés.


Lév 16:29,30 «vous humilierez vos âmes... Car en ce jour on fera l'expiation pour vous, afin de vous purifier...»
Lév 16:33 «Il fera l'expiation...pour tout le peuple de l'assemblée»


Les autres qui ne voulaient pas se purifier n'avaient pas une autre chance, ils se condamnaient eux-mêmes.

Nombres 19:20 «Un homme qui sera impur, et qui ne se purifiera pas, sera retranché du milieu de l'assemblée, car il a souillé le sanctuaire de l'Eternel...il est impur»

Christ, notre Souverain Sacrificateur, termine son oeuvre de médiation dans le sanctuaire céleste. Cela signifie que pour les croyants qui ont vécu dans la repentance et demandé pardon à Dieu, ils sont purifiés, tant que Christ est dans le Sanctuaire Céleste en tant que Souverain Sacrificateur et Médiateur.

Ap 8:3,4 «Et un autre ange vint, et il se tint sur l'autel, ayant un encensoir d'or; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône...»

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 120

Ecrit le 03 févr.05, 03:28

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 120,

Mais quand Christ aura fini sa médiation, il n'y aura plus de pardon possible, et une autre phase de son ministère commence, juste avant son retour en gloire pour chercher son peuple.

Ap 8:5 «Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre»

Si le temple n'est plus possible d'accès, c'est pour signaler que le temps durant lequel tout exaucement de prières est encore possible est fini, nous sommes arrivés à la fin du temps de grâce.

La fin de la construction du sanctuaire en relation avec la fin de la création.

Dans Exode (40:19,21,23,25,27,29,32) revient 7 fois l'expression: «comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse», et pour signifier la fin de la construction il est dit: «Ce fut ainsi que Moïse acheva l'ouvrage» (Ex 40:33). Cette expression «achever l'oeuvre» revient encore à la création, pour signifier la fin de la création (Gen 2:2) «Dieu acheva au septième jour son oeuvre, qu'il avait faite...»

On retrouve encore la même notion en rapport avec la construction du temple de Salomon, où il est dit: «la maison fut achevée...Salomon la construisit dans l'espace de sept ans» (1Rois 6:38). On voit ici que la fin de la construction du sanctuaire est vécue comme la fin de la création de l'univers. Ainsi, si la construction du sanctuaire est en relation avec le début du monde, la fin de Kippour est en relation avec la fin du jugement, la fin du temps de grâce, et la fin du monde, avant la recréation d'un monde nouveau.


Dans Ap 15:8 et dans Exode 40, il est question de la gloire de Dieu qui empêche de pénétrer dans le temple.

Ap 15:8 "Et le temple fut rempli de fumée, à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance, et personne ne pouvait entrer dans le temple, jusqu'à ce que les sept fléaux des sept anges fussent accomplis"
Ex 40:34,35 "la gloire de l'Eternel remplit le tabernacle. Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente d'assignation, parce que...la gloire de l'Eternel remplissait le tabernacle"

La fin du Kippour ou du jugement, c'est le moment où le sort de chacun est scellé définitivement.

Jusqu'à Ap 15, on évoque le Christ dans son oeuvre pour «délivrer du péché par son sang» (Ap 1:5), on parle de «l'Agneau immolé» (Ap 5:6), de Christ «qui marque de son sceau les élus» avant la fin (Ap 7), du Christ qui intercède avec «les prières des saints» (Ap 8:3,4), il est question «de prophétiser encore, de nouveau, sur toute nation...» (Ap 10:11), des deux témoins...(Ap 11), et pour finir dans Ap 14 il y a les 3 anges, avec le dernier avertissement de Dieu à l'humanité avant la moisson.

Dans les chapitres suivants, mis à part de rares retours en arrière (Ap 18:1-4), où Jean reparle du message du 2ème ange (Ap 14:8), avec l'invitation au peuple de Dieu de sortir de Babylone avant les fléaux, on ne parle plus de Christ médiateur, mais du Roi qui vient pour vaincre Babylone. C'est le moment où le sort de chacun est désormais déterminé, et il n'y a plus de changement possible.


Ap 22:11-12 «Que celui qui est injuste soit encore injuste...et que le juste pratique encore la justice...»

Cela signifie simplement que la possibilité de salut n'existera plus, et que le temps de grâce sera terminé. Il existe un temps que Dieu donne à l'humanité, qu'elle doit saisir pour s'approcher du Christ et s'attacher à lui. Après cette période, viendra un temps où cette possibilité de salut n'existera plus. Hébreux 9:27,28 précise d'autre part «qu'il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement», et non une autre possibilité de salut quelconque. L'exemple de Noé avec son époque peut aussi nous aider à mieux saisir cette vérité essentielle.

La fin du temps de grâce, c'est la reconnaissance du ciel que les hommes ne peuvent plus revenir en arrière. Les hommes, à force de persister dans le mal, ont fini par déterminer leur propre destin. Voir l'époque du déluge en Gen 6:5,11-12, voir le cas de Sodome en Gen 18:20-21 ; 19:4-5,14.

L'exemple du Pharaon d'Egypte lors de la sortie d'Egypte illustre parfaitement ce mécanisme. Au cours de la première moitié des plaies, le récit biblique rapporte que «Pharaon lui-même endurcit son coeur». Cette expression revient 7 fois (Exode 7:13,14,22 ; 8:11,15,28 ; 9:7,35). Ce n'est qu'au cours de la 6ème plaie que le récit biblique déclare, «Dieu endurcit le coeur de Pharaon» (Exode 9:12 ; 10:1,20,27 ; 14:4,8).

La Parole de Dieu précise dans 1Sam 6:6, que c'est bien Pharaon lui-même qui endurcit son coeur: «Pourquoi endurciriez-vous votre coeur, comme les Egyptiens et Pharaon ont endurci leur coeur?». A force de s'entêter à pécher, on arrive à un point de non retour où on ne peut plus se repentir. Cette réalité trouvera son ultime accomplissement au temps de la fin, au moment où chacun aura définitivement et d'une façon délibérée fait son propre choix.


Jean annonce sous forme de proverbe ce moment de la fin du temps de grâce:

Ap 22:11 «Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore»

De même, tout au long des sept plaies qui marquent la fin du jugement et du temps de grâce, revient le triste refrain à propos des perdus: «Ils ne se repentirent pas» (Ap 16:9,11,21).

Ap 16:9 «les hommes blasphémèrent le nom du Dieu...et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire»

Le blasphème décrit ici est une attitude qui prouve l'endurcissement, l'absence de conversion, la persistance dans l'idolâtrie, et le refus délibéré de rendre gloire à Dieu. Le thème des 7 plaies d'Ap 15 et 16 est le même que celui des 10 plaies d'Egypte: il s'agit du jugement de Dieu contre les persécuteurs de son peuple que Dieu libère pour les amener dans le pays promis. On peut conclure que les plaies finales seront des jugements divins sur l'«Egypte» et la «Babylone» des temps de la fin, tout aussi réels et littéraux que ceux qui tombèrent sur les ennemis de l'ancien peuple de Dieu.

L'exemple de Noé et du déluge:

A l'époque de Noé, «la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal» (Ge 6:5). Or, la Bible précise que Noé était un «prédicateur de la justice» (2Pierre 2:5), et que «la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l'arche» (1Pier 3:20). Après un siècle de prédication de Noé, Dieu ferma l'arche et le temps de grâce était fini pour tous (Gen 7:16). Cela signifie en clair, qu'aucun prédicateur n'a jamais le droit de fermer la porte de la grâce à qui que ce soit. Cela est la prérogative exclusive de Dieu.

1Cor 4:5 «ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché...et qui manifestera les desseins des coeurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due»

Après la fermeture de l'arche, il y a eu encore 7 jours d'attente, avant le déluge (Gen 7:1,4,10). Ceux qui sont rentrés dans l'arche avant la fermeture furent sauvés, et les autres perdus (Gen 7:13-16 ; 21-23). Il n'y avait pas une autre chance pour les perdus, après la fermeture de l'arche ou après le déluge.

Le parallèle avec le déluge est fait à la fin du monde:

Mat 24:37-39 «Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient...jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vint et les emportât tous. Il en sera de même a l'avènement du Fils de l'homme»
2Pierre 3:5-7 «et que par ces choses le monde d'alors périt, submergé par l'eau, tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement...»


Ces précisions nous permettent de dire qu'au moment de la fin du monde, avant la venue de Christ, l'Evangile sera prêché partout, afin de prévenir les hommes pour qu'ils se positionnent. Noé a prêché: (2Pier 2:5), les 3 derniers messagers d'Ap 14, prêchent et avertissent partout. Il y aura une fin de temps de grâce pour tous, après laquelle il n'y a plus de changement possible. Pour Noé et sa génération cela s'est manifesté avec la fermeture de l'Arche par Dieu (Gen 7:16). Pour la génération de la fin, c'est Jésus qui déclare clairement que cela a lieu avant son retour (Ap 22:11-12)

La fin du temps de grâce a bien lieu avant le déluge ou avant la venue de Christ en gloire. Pour Noé, il y a eu encore 7 jours d'attente dans l'arche, à l'abri, avant le déluge (Gen 7:1,4,10). Pour la génération de la fin, il y aura les 7 derniers fléaux, avant le retour en gloire de Christ (Ap 15 et 16). Le peuple de Dieu est à ce moment sorti du système de Babylone et il est préservé des fléaux (Ap 18:1-4).

Il n'y aura plus de possibilité de changer de camp pendant ces 7 derniers jours ou fléaux. C'est Dieu qui a fermé la porte au temps de Noé, et c'était irréversible. Ceux qui étaient dans l'arche étaient sauvés, et les autres perdus, détruits par le déluge (Gen 7:13-16 ; 21-23). C'est Christ qui ferme définitivement la possibilité de changer de camp, avant sa venue en gloire (Ap 22:11-12). Jean précise que pendant ces 7 fléaux, les incrédules ne changent plus de position (Ap 16:9,11,21).

Toute angoisse ou toute spéculation à propos du temps de ce scellement est déplacée. Le fait de se poser cette question, si la repentance est encore possible, est la preuve même que ce temps de la fin de la grâce de Dieu n'est pas encore venu. Un autre indice précis du temps du scellement, c'est l'observation des sept coupes versées sur le monde et qui correspondent au moment de la fermeture du temple (Ap 15:8).

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 121

Ecrit le 07 févr.05, 23:07

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 121,

Cette colère de Dieu est déjà prévue pour le temps du 6ème sceau et de la 7ème trompette.


Ap 6:17 «car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?»
Ap 11:18 «Les nations se sont irritées: et ta colère est venue, et le temps est venu de juger...de détruire...»


Cette colère de Dieu est décrite comme une menace à venir dans le message du troisième ange:

Ap 14:9,10 «Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère...»

Les sept coupes se situent chronologiquement après la proclamation des trois anges, et démarrent au moment même où la domination de la bête est déjà un fait accompli (Ap 13:16,17) La première coupe nous apprend que ce jugement concerne ceux qui «avaient la marque de la bête et qui adoraient son image» (Ap 16:2).

Le parallèle entre les 7 trompettes et les 7 coupes.

De même que nous avons vu qu'il y avait une structure semblable entre les sceaux et les trompettes, il y a un parallèle entre les trompettes et les coupes. Mais alors que les sceaux et les trompettes se déroulaient à des époques semblables à travers l'histoire, les 7 fléaux ou coupes concernent exclusivement la fin de l'histoire de l'humanité, juste avant la venue de Christ. Les jugements de Dieu qui s'abattent partiellement sur la terre, lors des 7 trompettes, avec la notion de «tiers», se déversent avec les 7 coupes, sur la totalité de la terre, mer, soleil...et des impénitents.

Ainsi, nous pouvons déduire que la vision des trompettes n'est qu'un aperçu du jugement final qui se déversera sur la terre de manière pleine et complète lors des 7 derniers fléaux. La sonnerie des sept trompettes sert d'appel à se préparer au Jour du Jugement dernier (Ap 11:15-19), alors que les sept coupes, «pleines de la colère du Dieu» (Ap 15:17), représentent le jugement dernier lui-même.


Les 7 trompettes - Les 7 coupes

Première trompette sur la terre (Ap 8:7) "le premier sonna de la trompette. Et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre, et le tiers de la terre fut brûlé..."
Première coupe sur la terre (Ap 16:2) "le premier alla, et il versa sa coupe sur la terre. Et un ulcère malin et douloureux frappa les hommes qui avaient la marque de la bête et adoraient son image.

Deuxième trompette sur la mer (8:8) "le second ange sonna de la trompette, et comme une grande montagne embrasée par le feu fut jeté dans la mer, et le tiers de la mer devint du sang..."
Deuxième coupe sur la mer (16:3) "le second versa sa coupe dans la mer et elle devint du sang, comme celui d'un mort, et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer.

Troisième trompette, les rivières et sources d'eau (8:10,11) "le troisième ange sonna de la trompette, et il tomba du ciel une grande étoile...sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux"
Troisième coupe, les rivières et sources d'eau (16:4) "le troisième versa sa coupe dans les fleuves et dans les sources d'eaux, et il devinrent du sang"

Quatrième trompette, sur le soleil (8:12) "le quatrième ange sonna de la trompette et le tiers du soleil fut frappé...afin que le tiers en fût obscurci, et que le jour perdît un tiers de sa clarté"
Quatrième coupe, sur le soleil (16:8) "le quatrième versa sa coupe sur le soleil et il lui fût donné de brûler les hommes par le feu, et les hommes furent brûlés par une grande chaleur"

Cinquième trompette, abîmes et ténèbres (9:1,2) "le cinquième ange sonna de la trompette...la clef de l'abîme lui fut donnée...et il monta du puits une fumée...et le soleil et l'air furent obscurcis"
Cinquième coupe, abîmes et ténèbres (16:10,11) "le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête, et son royaume fût couvert de ténèbres"

Sixième trompette, l'Euphrate (9:14) "et disant au sixième ange qui avait la trompette: Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve d'Euphrate"
Sixième coupe, l'Euphrate (16:12) "le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate, et son eau tarit, afin que le chemin des rois venant de l'Orient fût préparé"

Septième trompette, dans le ciel (11:15) "le septième ange sonna de la trompette, et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient: Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ, et il régnera aux siècles de siècles"
Septième coupe, dans le ciel (16:17) "le septième versa sa coupe dans l'air, et il sortit du temple, du trône, une voix forte qui disait: C'en est fait! (C'est fait - Darby) (c'est arrivé - Chouraqui)

Situés dans la partie historique de l'Ap 1 à 14, les jugements des trompettes semblent être des avertissements locaux, qui tombent sur un tiers de la terre, tempérés par la grâce qui découle du sanctuaire céleste (Ap 8:2-4). Les plaies annoncées par les trompettes ressemblent aux plaies d'Egypte qui précédèrent l'exode et la délivrance, alors que les dernières plaies d'Ap 16 correspondraient au sort subi dans la mer rouge par les persécuteurs.

Dans Apo apparaît une Babylone mondiale, vivant au temps de la fin, avec la marque de la bête et son image. Les sept dernières plaies sont des jugements rétributifs de Dieu (Ap 16:5-6) sur une Babylone impénitente (Ap 16:9,11,21), qui a atteint les limites de la grâce et de la miséricorde divines: «Ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités » (Ap 18:5). C'est le même sort qui est réservé à tout homme qui repousse délibérément les avertissements de Dieu:


Rom 2:5-6 «Mais, par ton endurcissement et par ton coeur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses oeuvres»

Cette rébellion atteindra son point culminant lorsque la «bête» imposera sa «marque» sur tous les hommes par l'intermédiaire des lois (Ap 13:15-17), rejetant ainsi le dernier message de miséricorde de l'Agneau (Ap 14:9-12).

Le parallèle entre les 7 coupes d'Apocalypse, et les plaies d'Egypte et Babylone.

-1ère coupe: ulcère (Ap 16:2) "le premier alla, et il versa sa coupe sur la terre. Et un ulcère malin et douloureux frappa les hommes qui avaient la marque de la bête et adoraient son image.
-6ème plaie d'Egypte: ulcères...(Ex 9:9-11) "ils prirent de la cendre de fournaise...Moïse la jeta vers de ciel, et elle produisit sur les hommes...des ulcères formés par une éruption de pustules"

Il est intéressant de noter que la première coupe d'Ap 16 commence avec la 6ème plaie d'Egypte, qui se situe pour Pharaon après le point de non retour, ou à la fin du temps de grâce le concernant. Le texte précise en effet: "l'Eternel endurcit le coeur de Pharaon, et Pharaon n'écouta point..." (Ex 9:12)

-2ème et 3ème coupe: mer-eaux (16:3,4-7) "le second versa sa coupe dans la mer, et elle devint du sang, comme celui d'un mort, et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer"..."le troisième versa sa coupe dans les fleuves et dans les sources d'eaux, et ils devinrent du sang"
-1ère plaie d'Egypte: les eaux (Ex 7:19-21) "prends ta verge, et étends ta main sur les eaux des Egyptiens, sur leurs rivières, sur leurs ruisseaux, sur leurs étangs, et sur tous leurs amas d'eaux. Elle deviendront du sang, et il y aura du sang...les poissons qui étaient dans le fleuve périrent"

-4ème coupe: sur le soleil (16:8,9) "le quatrième versa sa coupe sur le soleil, et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu...par une grande chaleur"
-..........pas de correspondance Egypte-Babylone.

-5ème coupe: ténèbres, ulcères (16:10,11) "le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête, et son royaume fut couvert de ténèbres...les hommes blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères..."
-6ème et 9ème plaies d'Egypte: ténèbres, ulcères (Ex 10:21,23) "étends ta main vers le ciel, et qu'il y ait des ténèbres, et il y eut d'épaisses ténèbres dans toute l'Egypte. On ne se voyait pas les uns les autres..."

-6ème coupe: l'Euphrate, grenouilles (16:12-16) "le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate, et son eau tarit afin que le chemin des rois venant de l'Orient fût préparé"..."Et je vis sortir de la bouche du dragon...trois esprits impurs, semblables à des grenouilles"
-2ème plaie d'Egypte: grenouilles (Ex 8:2). La chute de Babylone: Euphrate (Esaïe, Jérémie) "Je mettrai à sec la mer de Babylone, et je ferai tarir sa source" (Jér 51:36,37) "je dis à l'abîme: Dessèche-toi, je tarirai tes fleuves. Je dis de Cyrus: il est mon berger..." (Es 44:27,28) "Aaron étendit sa main sur les eaux de l'Egypte, et les grenouilles couvrirent le pays d'Egypte" (Ex 8:2)

-7ème coupe: dans le ciel, grêle (16:17-21) "le septième versa sa coupe dans l'air. Et il sortit du temple, du trône, une voix forte qui disait: C'en est fait!"..."à cause du fléau de la grêle...qui était très grand"..."et Dieu se souvint de Babylone la grande, pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère" (v19)
-9ème plaie d'Egypte: ciel (Ex 10:21). 7ème plaie d'Egypte, la grêle (Ex 9:22-24) "étends ta main vers le ciel, et qu'il y ait des ténèbres sur le pays d'Egypte..." (Ex 10:21) "étends ta main vers le ciel, et qu'il tombe de la grêle dans tout le pays d'Egypte..." (Ex 9:22-24)..."j'envoie contre Babylone des vanneurs...qui videront son pays..." (Jér 51:2)


-Ap 18:4 "Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux"
-Jér 51:6 "Fuyez de Babylone, et que chacun sauve sa vie, de peur que vous ne périssiez dans sa ruine! Il va lui rendre selon ses oeuvres"

Avec l'annonce de la chute de Babylone, Dieu appelle son peuple d'aujourd'hui à sortir de Babylone, en vue des plaies qui sont prêtes à tomber sur elle comme châtiment (Ap 18:4-6).

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 122

Ecrit le 07 févr.05, 23:10

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 122,

AP 16:1
Et j'entendis une voix forte qui venait du temple, et qui disait aux sept anges: Allez, et versez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu.


Le 1er verset du chapitre 15 est ici repris dans Ap 16:1

Ap 15:1 "Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable: sept anges qui tenaient les 7 fléaux, les derniers, car par eux s'accomplit la colère de Dieu"
Ap 16:1 "Et j'entendis une voix forte qui venait du temple, et qui disait aux sept anges: Allez, et versez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu"


- Dans Ap 15, les 7 anges tiennent les 7 derniers fléaux, qui vont se réaliser.
- Dans Ap 16, les 7 fléaux sont en train de se réaliser. Ils ne sont plus en prévision, ils deviennent réalité.


AP 16:2
Le premier alla, et il versa sa coupe sur la terre. Et un ulcère malin et douloureux frappa les hommes qui avaient la marque de la bête et qui adoraient son image.


La première coupe concerne toute la terre: Ap 16:2

La terre symbolise dans l'Apo l'ensemble de l'humanité et plus particulièrement les incrédules (Ap 13:8,12) «Et tous les habitants de la terre l'adoreront... elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête». Dès la première coupe, on sait que ces fléaux concernent ceux qui ont choisi d'adorer la bête et son image (16:2). Ainsi, la marque de la bête devient un ulcère malin qui frappe ceux qui ont adhéré à ce système de Babylone. Cette espèce d'abcès, qui couvre le corps des hommes, rappelle la lèpre avec sa malédiction dans l'Ancien-T.

Lév 13:45-46 «Le lépreux, atteint de la plaie, portera ses vêtements déchirés, et aura la tête nue, il se couvrira la barbe, et criera: Impur! Impur!...Il habitera seul; sa demeure sera hors du camp...»

Cette 1ère coupe, rappelle la 6ème plaie d'Egypte, «qui toucha le peuple Egyptien et aussi les magiciens» Ex 9:11. Ce qui caractérise la première phase, c'est l'occupation de toute la terre par le pouvoir de Babylone, qui demande l'adoration, avec tout ce que cela peut impliquer d'abus et d'intolérance.

AP 16:
3 Le second versa sa coupe dans la mer et elle devint du sang, comme celui d'un mort et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer.
4 Le troisième versa sa coupe dans les fleuves et dans les sources d'eaux. Et Ils devinrent du sang.
5 Et j'entendis l'ange des eaux qui disait: Tu es juste, toi qui es, et qui étais, tu es saint, parce que tu as exercé ce jugement.
6 Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire, ils en sont dignes.
7 Et j'entendis l'autel qui disait: Oui, Seigneur Dieu tout-puissant, tes jugements sont véritables et justes.


La deuxième et la troisième coupe concernent les eaux de la terre: Ap 16:3-7

La mer peut représenter l'instabilité des peuples et l'aspect social de la vie des hommes avec des conflits sociaux.

Ap 17:15 «Les eaux que tu as vues...ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues»
Es 17:12 «Oh! quelle rumeur de peuples nombreux! Ils mugissent comme mugit la mer...»

Les rivières et les sources d'eau dans le langage symbolique représentent Dieu et la nourriture spirituelle. Cela pourrait signifier que Satan, au travers des institutions humaines va s'attaquer directement sur la terre à Dieu et à ses enseignements pour les contaminer et les rendre impropres aux yeux des hommes. Ainsi, ces sources deviennent une contrefaçon de la vérité, avec tout ce qui vient de Babylone.

Jér 2:13 «Ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, pour se creuser des citernes crevassées... »
Jér 9:14-15 «Parce qu'ils ont suivi les penchants de leur coeur, et qu'ils sont allés après les Baals. Comme leurs pères le leur ont appris...Voici, je vais nourrir ce peuple d'absinthe. Et je lui ferai boire des eaux empoisonnées»


La 2ème coupe concerne la mer et la 3ème coupe les fleuves d'eau. Les conséquences de ces plaies rappellent la première plaie d'Egypte. L'eau devient du sang (Exode 7:17-21). Le châtiment est ici en relation avec le péché pratiqué. Ils sont empoisonnés par la mort qu'ils ont produite.

Ap 16:6 «ils ont versé le sang des saints...et tu leur as donné du sang à boire: ils le méritent»

L'autel, est généralement associé aux martyrs, victimes de l'oppression de Babel (Ap 6:9-11) (Ap 16:7)

AP 16:
8 Le quatrième versa sa coupe sur le soleil. Et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu:
9 et les hommes furent brûlés par une grande chaleur, et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a l'autorité sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire.


La quatrième coupe concerne le soleil (Ap 16:8-9)

La quatrième coupe aggrave encore le malaise causé par la coupe précédente. Au manque d'eau s'ajoute à présent la canicule avec le ciel qui est sans eau ni nuages. Le soleil que les Babyloniens ont divinisé est devenu le lieu même de leur douleur et de leur déception. Le fléau de la brûlure du soleil, est le signe qui témoigne de l'infidélité à l'alliance de Dieu. Car les fidèles:

Es 49:10 «ils n'auront pas faim et ils n'auront pas soif; Le mirage et le soleil ne les feront point souffrir...»
Ap 7:16-17 «ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur...»

De même que l'eau se transforme en sang parce que les hommes ont, à travers tout le cours de leur histoire, versé le sang des apôtres, des prophètes, des témoins et des saints de Dieu...(Ap 16:4-7), de même, parce que les hommes ont remplacé le Dieu créateur et la lumière de Dieu par le soleil de Babylone, le soleil devient alors une source d'énergie destructrice, et ils souffriront précisément de la morsure du soleil. Le jugement divin a lieu en quelque sorte dans le cadre établi par l'homme lui-même.

Les 4 premiers fléaux concernent la terre, la mer, les sources d'eau et le soleil.

En considérant ces termes dans leurs sens premier et littéral, on découvre qu'ils représentent tout ce qui est source de vie pour l'homme. Il n'y a pas de vie possible sans la terre et ses produits, sans la mer et ce qu'elle offre, sans les sources d'eau ou les fleuves, sans le soleil et ses bienfaits. Le prophète révèle que tout ce qui symbolise une source de vie se trouve petit à petit corrompu. Sur le plan spirituel, le texte avertit que l'humanité arrive doucement mais sûrement à une époque où tout ce qui aurait dû apporter la vie produira le trouble et la mort, parce que l'homme rejette de plus en plus Dieu.

AP 16
10 Le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête. Et son royaume fut couvert de ténèbres; et les hommes se mordaient la langue de douleur,
11 et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ils ne se repentirent pas de leurs oeuvres.


La cinquième coupe frappe directement le trône de la bête. (Ap 16:10-11).

Sous la cinquième trompette, les ténèbres étaient le produit du fond de l'abîme, avec le néant de la négation de Dieu qui accompagne l'humanisme laïque de la Révolution française (Ap 9:1,2). A l'époque, les ténèbres n'occupaient qu'un tiers de l'espace (Ap 8:12). Cette fois-ci, les ténèbres couvrent tout le royaume de la bête (Ap 16:10). A l'époque, la négation de Dieu était la réaction à tout ce qui était religieux, à présent, cette négation fait partie intégrante de la religion avec le système mis en place.

Ces ténèbres rappellent également la neuvième plaie d'Egypte, l'avant-dernière, celle qui précède l'intervention finale et meurtrière de Dieu contre les premiers nés d'Egypte. De la même manière, la cinquième coupe contient tous les maux de toutes les plaies précédentes. On souffre aussi bien des ulcères de la première coupe que des douleurs qui accompagnent les autres coupes.


La haine contre Dieu s'est développée en rapport avec le mal qui fait souffrir.

On est passé de l'idolâtrie de la première plaie, avec «l'adoration de la bête et son image» (Ap 16:2), au blasphème contre «le nom de Dieu qui a l'autorité sur ces fléaux» (Ap 16:8), et finalement au blasphème contre «le Dieu du ciel» (Ap 16:11), le Dieu absolu de l'univers.

De plus en plus les hommes réalisent qu'ils se sont trompés.

Le faux pouvoir et système religieux, cette tour de Babel construite par l'homme, sera alors confondu. La 5ème coupe est versée sur le trône de la bête, sur le principe même à l'origine de l'esclavage de l'humanité. Mais au lieu de changer, ils s'endurcissent et se tournent brusquement contre celui qu'ils auraient dû reconnaître. De la confusion religieuse qui les égarait loin de Dieu, ils passent à la haine consciente et délibérée contre Dieu. L'aveuglement et l'obstination dans le refus de Dieu sont si torts que cela repousse toute repentance quelconque.

Le comportement des Babyloniens s'apparente à celui de Pharaon, en Egypte.

Pharaon, devant l'évidence des plaies, au lieu de reconnaître l'existence de Dieu, il se renforce dans sa position et se montre encore plus agressif que jamais contre ce même Dieu. L'affrontement entre l'armée de Pharaon et Dieu est inévitable, comme à la fin, avec Harmaguédon...

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 123

Ecrit le 07 mars05, 19:34

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 123,

HARMAGUEDON OU LE CONFLIT SUPREME ENTRE SATAN ET DIEU !

INTRODUCTION GENERALE


Il y a deux phases bien distinctes dans ce chapitre 16, avec les 7 coupes.

Ap 16:1-11, avec les 5 premières coupes, et qui concernent essentiellement l'ulcère qui frappe les impénitents. Cette phase semble très brève, car les victimes de la 5ème coupe souffrent encore de l'ulcère de la 1ère coupe.

Ap 16:12-21, avec la 6ème et 7ème coupe, qui relate la dernière guerre d'Harmaguédon. Même si le dernier conflit d'Harmaguédon est décrit dans le cadre de la 6ème plaie, il est généralement admis que le véritable «combat du grand jour du Dieu tout-puissant" aura lieu pendant la 6ème et la 7ème plaie.


Les plaies seront (probablement) de courte durée et non universelles.

Il se peut que d'un côté, l'ensemble de ces plaies soient universelles, avec leur chiffre 7 de plénitude, et que d'un autre côté certaines plaies ne touchent qu'une partie de l'humanité. La 2ème plaie concerne la mer, la 3ème plaie les fleuves, la 5ème plaie le trône de la bête (16:3,4,10). Par ailleurs, ces plaies semblent de courte durée, car au moment de la 5ème plaie les hommes souffrent encore de l'ulcère de la 1ère plaie (16:2,10-11). Le jugement de Babylone est décrit comme un événement rapide:

Ap 18:8 «En un même jour, ses fléaux arrivent...»
Ap 18:10,16,19 «En une seule heure est venu ton jugement...»


Les plaies sont destinées à ceux qui ont la marque de la bête et l'adorent. Les enfants de Dieu seront protégés au moment des plaies, comme le peuple d'Israël en Egypte (Ex 8:18-19). Il en sera de même lors des plaies finales, les fidèles seront protégés par Dieu de ces fléaux (Ps 91:10-11)

Ap 14:9 «Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque...il boira du vin de la fureur de Dieu...»

Que signifie Harmaguédon ?

1) Harmaguédon est un mot bien incertain.

L'expression «Harmaguédon" ne se trouve qu'une seule fois dans toute l'Ecriture (Ap 16:16), avec l'indication que ce nom est donné en hébreu, donc la langue de l'A.T. Les commentateurs bibliques sont divisés dans l'interprétation du nom hébreu contenu dans le mot Harmaguédon. L'interprétation des plus anciens commentateurs chrétiens est que ce terme signifie littéralement: "montagne du Carnage", l'action de couper en deux, ou d'être coupé en deux. Cette interprétation fait remonter «Maguédon» à la racine hébraïque «gedad», qui signifie «couper, abattre».

Dans Zach 12:11, la Septante traduit «dans la plaine de Méguiddo» «dans la plaine du (bosquet) coupé». Cette traduction en grec nous suggère que les traducteurs juifs d'avant Jésus-Christ percevaient dans le mot Méguiddo (Maguédon) non pas la racine "ya'ad" (assembler), mais plutôt «gedad» qui signifie «couper ou abattre». Harmaguédon est le nom donné par Ap 16:16 au lieu où la Babylone des temps de la fin et ses rois du monde entier subiront le jugement divin à cause de leur dernière révolte ou guerre contre Dieu (Ap 16:19-21).

Aucune «montagne de Méguiddo» littérale ne se trouve mentionnée dans l'A.T. Harmaguédon ou la montagne de Méguiddo n'a pas même d'existence géographique. L'expression «montagne de Meguiddon» (Harmaguédon) indique un lieu du champ de bataille. Cela ne peut pas être la vallée de Jizreel, avec la bataille de Barak contre Sisera (Juges 5:19) ou celle de Jéhu contre Achaziah (2Rois 9:27). Cela ne peut pas être la montagne de Carmel, qui se trouve à plus de dix kilomètres de Méguiddo, et qui évoque l'affrontement entre Elie et les prophètes de Baal (1Rois 18:20-40).


2) Le prophète parle de «montagne» et non de vallée de Méguiddo.

Ap 16:16 "Ils se rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon"

T.O.B. "au lieu qu'on appelle en hébreu Harmaguédon"
Chouraqui "au lieu appelé en hébreu: Har Méguido"


Harmaguédon: montagne de Méguido: montagne de l'assemblée: montagne du rassemblement.

Har = montagne, colline, mont
Méguido = la ville de Méguido
Moed = assemblée

Le lieu de bataille est désigné par une montagne et non une plaine. Le lieu de la bataille ne peut pas être la vallée de Jizreel, mais bien comme le prophète Daniel l'avait prévu, «la glorieuse et sainte montagne» (Daniel 11:45). Tous les rois de la terre, tous les pouvoirs ici rassemblés n'ont qu'un seul objectif: le contrôle de Jérusalem. Il ne s'agit pas là de la Jérusalem terrestre, car dans le contexte de l'Apocalypse où le langage est symbolique, la Jérusalem dont il est question est d'ordre spirituel.

Dans le livre de Daniel, la montagne glorieuse de Sion représente le royaume céleste de Dieu. Dan 2:35,44-45, nous présente à la fin des royaumes humains, le royaume de Dieu sous la forme d'une montagne. De même, dans le chapitre 11:45, Daniel parle de la «sainte et glorieuse montagne». Harmaguédon est présenté en contraste direct avec le mont Sion dans Ap 14:1, qui est le lieu de la délivrance divine accordée aux 144 000 fidèles. Méguido et Sion sont tous deux des lieux symboliques, qui doivent être définis dans la perspective de l'histoire du salut d'Israël dans l'A.T («en hébreu» Ap 16:16).


3) Jérusalem est devenue le symbole de la cité d'en haut.

C'est cette Jérusalem d'en haut, avec ce qu'elle représente, que les forces de la terre veulent prendre d'assaut. Même après les 1000 ans, alors que tout est fini, c'est le même état d'esprit qui anime les babyloniens.

Ap 20:9 «Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée»

Par ailleurs, les prophètes de l'A.T avaient déjà clairement désigné le lieu de ce combat apocalyptique dans les montagnes et les vallées qui entourent le mont Sion.

Joël 2:32 ; 3:3 «Le salut sera sur la montagne de Sion et à Jérusalem...» «Je rassemblerai toutes les nations. Et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat; Là, j'entrerai en jugement avec elles...»
Joël 3:12-14 (Ap 14:14-20) «Que les nations se réveillent, et qu'elles montent Vers la vallée de Josaphat! Car là je siégerai pour juger toutes les nations d'alentour. Saisissez la faucille, Car la moisson est mûre! Venez, foulez, car le pressoir est plein...C'est une multitude, dans la vallée du jugement: Car le jour de l'Eternel est proche...»


Daniel 11:45 précise que le dernier conflit à lieu contre «la glorieuse et sainte montagne». Zacharie 12:3,9 de son côté dit que «En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples: Tous ceux qui la soulèveront seront meurtris; Et toutes les nations de la terre s'assembleront contre elle...En ce jour-là, Je m'efforcerai de détruire toutes les nations qui viendront contre Jérusalem».

L'Apocalypse reprend ces citations de l'A.T avec l'Agneau de Dieu.

C'est Christ qui détermine l'accomplissement de la nouvelle alliance et de toutes les promesses divines. Satan fait la guerre «aux restes de la postérité de la femme...» (Ap 12:17). Satan et ses alliés «combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi" (Ap 17:14). Satan et son armée "font la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée." Ap 19:19

Ap 14:1 «Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent 144 000 personnes...»
Ap 14:20 «Et la cuve fut foulée hors de la ville...»
Ap 20:9 «Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée»


Si le mont Sion (14:1) doit être défini comme étant le lieu du salut messianique, alors la montagne de Méguiddo doit être aussi définie comme étant le lieu de la malédiction et de la destruction des adversaires de Christ.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 124

Ecrit le 08 mars05, 22:15

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 124,

4) La "montagne de Meguidon" symboliserait la montagne de la Jérusalem céleste de Dieu, la Sion céleste.


Zacharie 12:11 associe cette guerre et la montagne dans un seul passage. «En ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem. Comme le deuil d'Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon»

La montagne de Dieu:


Ps 24:3 «Qui pourra monter à la montagne de l'Eternel? Qui s'élèvera jusqu'à son lieu saint?»
Dan 2:35 «la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre»
Dan 2:44-45 «Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit...il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C'est ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne, et qui a brisé le fer, l'airain, l'argile, l'argent et l'or»


La Jérusalem de Dieu, d'en haut (voir Ap 21)

Héb 12:22 «vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste...»
Phil 3:20 «notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur J-Christ»
Gal 4:26 «Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère...»

Ap 21:10-11 «Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu...»

La montagne et la ville de Jérusalem sont associés dans un même hymne.

Esaïe 2:2-3 «Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l'Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes...Des peuples s'y rendront en foule, et diront: Venez, et montons a la montagne de l'Eternel. A la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies...»

Ce lieu d'Harmaguédon représente la montagne de Dieu ou son royaume. C'est contre Dieu et son royaume que les hommes s'assemblent pour faire la guerre.

«je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable...(19:11)
«Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d'un fin lin, blanc, pur» (19:14)
«Et je vis la bête et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée» (19:19)


5) C'est contre cette montagne de l'assemblée de Dieu que Lucifer est en révolte.

Dans Esaïe 14, le prophète décrit Lucifer qui se dressa au ciel contre Dieu

Es 14:13-14 «Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel. J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée. à l'extrémité du septentrion...Je serai semblable au Très-Haut»

Dans Ap 16, Jean nous présente Satan qui dresse les hommes contre Dieu.

Ap 16:13-14 «Et je vis sortir de la bouche du dragon...trois esprits impurs...ce sont des esprits de démons, qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant»
Ap 19:19 «je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée»


6) la montagne du rassemblement.

1Rois 18:19 «Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel»

Dieu demande à Elie de rassembler à la montagne (de Carmel) le peuple d'Israël pour lui parler. Le peuple de Dieu a accepté les alliances avec l'idolâtrie, le culte païen, et Elie va mettre de l'ordre, il lance le défit aux faux dieux et il détruit l'idolâtrie avec ses prêtres.

A la fin du monde, on arrive à une époque où le mal est tellement grand, avec le paganisme qui a pénétré les églises que Dieu intervient pour dire: c'est fini, cette fois la coupe déborde. Harmaguédon, c'est la fin du conflit entre le bien et le mal, où Dieu intervient et rassemble tous les hommes pour mettre fin à la révolte contre lui. C'est le moment où tout le monde est concerné, tous les habitants de la terre, sans exception.


C'est le dernier conflit entre Babylone et les élus.

L'Apocalypse ne nous présente que deux groupes dans le conflit final qui se déroule sur la terre avant la venue de Christ en gloire: d'une part Babylone, et d'autre part le véritable peuple de Dieu et de Christ. Les deux groupes sont représentés universellement comme des communautés d'adoration, et sont identifiés devant Dieu comme adorant Dieu ou Babylone.

Les véritable «saints» de la fin sont définis comme gardant «les commandements de Dieu et la foi de Jésus» (Ap 14:12) et fidèles au «témoignage de Jésus» (Ap 12:17). L'importance de cette expression, qui revient plusieurs fois: «la Parole de Dieu et le témoignage de Jésus» est comme une ligne de démarcation entre Babylone et le peuple de Dieu de la fin (Ap 1:2,9 ; 6:9 ; 12:17 ; 14:12; 20:4)


Quand ce conflit aura-t-il lieu ?

1) quand...? durant les 7 derniers fléaux:

Ap 15:1 «Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable: sept anges, qui tenaient sept fléaux, les derniers. car par eux s'accomplit la colère de Dieu»
Ap 16:12,16 «Le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate. Et son eau tarit, afin que le chemin des rois venant de l'Orient fût préparé» "Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon"


Il n'y a que deux endroits dans l'Apocalypse où l'on parle d'un grand signe.

Ap 12:1-2 "Un grand signe parut dans le ciel: une femme...enceinte, et dans les douleurs de l'enfantement"
Ap 15:1 "Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable..."


Dans Ap 12:1,5 il s'agit de la 1ère venue de Christ sur terre, en tant qu'être humain.
Dans Ap 15:1-4 il s'agit de la 2ème venue de Christ, dans sa gloire, car Jean voit les rachetés avec l'Agneau.

2) quand...? au moment où les hommes ont déjà reçu la marque de la bête:

Dès la première coupe, le camp ennemi est désigné, avec ceux qui ont reçu la marque de la bête. La marque de la bête, dans la chronologie prophétique ne sera prise en compte qu'au moment où les hommes auront à choisir entre ce que Dieu a dit dans sa parole et ce que Babylone demande à faire. Après ce choix universel et définitif, où tous se définissent, les plaies commencent.


Ap 16:2 «Le premier alla, et il versa sa coupe sur la terre. Et un ulcère malin et douloureux frappa les hommes qui avaient la marque de la bête et qui adoraient son image»

3) quand...? après la fin du temps de grâce.

Cette guerre d'Harmaguédon, qui a lieu durant les dernières plaies, se passe après la fin du temps de grâce. C'est le temps où le temple de Dieu dans le ciel est vide, cela signifie que désormais personne ne peut plus y entrer et que l'oeuvre de purification et de salut en faveur de l'homme est terminée (Ap 15:8).

C'est le temps où la médiation de Christ qui présentait les prières des saints est finie (Ap 8:3-5). C'est le moment où se manifeste la colère de Dieu, sans mélange de sa grâce (Ap 14:10 ; 15:7 ; 16:1). C'est le moment où chacun a choisi définitivement son camp (Ap 22:11). C'est le moment où les perdus sont tellement endurcis qu'ils ne peuvent plus se repentir pendant les plaies.


Ap 16:9 «les hommes furent brûlés par une grande chaleur, et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a l'autorité sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire»
Ap 16:11 «ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause des ulcères, et ils ne se repentirent pas de leurs oeuvres»
Ap 16:21 «les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de la grêle, parce que ce fléau était très grand»


Nous sommes au moment où il n'y a plus que deux catégories d'hommes: D'un côte, ceux qui ont choisi délibérément d'être contre Dieu et qui ont reçu la marque de la bête, et l'adorent. D'un autre côté, ceux qui ont choisi librement d'être pour Dieu et qui ont le sceau de Dieu. Le temps de grâce est fini, et les plaies commencent.

4) quand...? au moment où le temple de Dieu dans le ciel est vide:


Ap 15:5-8 «Après cela, je regardai, et le temple du tabernacle du témoignage fut ouvert dans le ciel. Et les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple, revêtus d'un lin pur, éclatant, et ayant des ceintures d'or...Et le temple fut rempli de fumée, a cause de la gloire de Dieu et de sa puissance; et personne ne pouvait entrer dans le temple, jusqu'à ce que les sept fléaux des sept anges fussent accomplis»

On a l'impression que Jésus quitte le sanctuaire et le ciel, pour venir sur la terre avec son armée, et que c'est à ce moment là que commencent les 7 plaies sur terre.

PARALLELES:

-Ap 15:5,6 "Après cela, je regardai, et le temple du tabernacle du témoignage fut ouvert dans le ciel. Et les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple, revêtus d'un lin pur, éclatant..."
-Ap 19:11,14 "Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc...""Les armées qui sont dans le ciel le suivaient...revêtues d'un fin lin, blanc, pur"

-Ap 16:1 "et j'entendis une voix forte qui venait du temple, et qui disait aux sept anges: Allez, et versez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu"
-Ap 19:15 "de sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations...il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant".

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 125

Ecrit le 08 mars05, 22:20

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 125,

Ap 8:1 dit que «Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d'environ une demi-heure» ce qui correspond à 7 jours prophétiques: (365:24=15). Ainsi, l'histoire de l'homme se termine comme elle a commencé, par une période de 7 jours comme à la création. La semaine du silence de la fin fait écho à la semaine de la création du début. Cela annonce la venue de Dieu et la promesse d'une nouvelle création et d'un monde nouveau qui est la réponse finale de Dieu et la seule solution à toutes nos souffrances (Ap 21:1-4)

5) quand...? au moment de la venue en gloire de Christ:

Les derniers fléaux ont lieu après que Jésus a quitté son rôle de médiateur dans le sanctuaire céleste, après la fin du temps de grâce et juste avant son retour.


Ap 16:15-16 "voici je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte! Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguedon"

Après cette dernière épreuve, les sauvés sont rassemblés pour chanter la victoire finale et la gloire de Dieu.

Ap 15:2-4 «Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu. Et ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l'agneau...parce que tes jugements ont été manifestés»

Quelle est la dimension de cette guerre ?

1) c'est un conflit mondial entre Satan et Dieu où toute la terre est concernée:

Ap 16:13-15 «Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles...et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant. Voici, je viens comme un voleur...»

Ap 12:3 «un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes»
Ap 13:1 «je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes"
Ap 13:11 «je vis monter de la terre une autre bête qui avait deux cornes...et qui parlait comme un dragon»
Ap 19:20 «Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image...»


Des trois bêtes, la dernière est la seule qui reçoit un nouveau nom, de «faux prophète», chargé cette fois-ci d'une connotation religieuse. Auparavant (Ap 13:11-17), la bête était vue sous un angle essentiellement politique alors que dans le contexte d'Harmaguédon, elle est vue dans une perspective essentiellement religieuse. De toutes manières, qu'il s'agisse d'une action politique, ecclésiastique ou cultuelle, c'est toujours le même objectif qui est visé: amener «la terre et ses habitants à adorer la première bête» (Ap 13:12).

Harmaguédon c'est le dernier conflit entre Satan et Dieu, et tous les hommes sont concernés (16:14). C'est le grand conflit entre le bien et le mal, entre Satan et Dieu (12:7-9). C'est le combat «du grand jour du Dieu tout-puissant» (16:14). La terre entière est le champ de bataille, car sont concernés «les rois de toute la terre» (16:14). C'est la toute dernière guerre mondiale, et cette fois-ci elle n'oppose pas les hommes entre eux, mais elle unit tous les hommes de la terre dans le même combat cosmique contre «la montagne» sacrée de Dieu.


2) Satan rassemble tous les hommes dans ce dernier conflit:

Ap 16:14 «Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant»

-Le combat- polemos: guerre, combat, lutte; Il s'agit de la guerre entre Satan et ses alliés et Dieu (Ap 16:13)
-Rassembler- (sunago): amasser, assembler, rassembler, recueillir, réunir, convoquer...Tous les rois de la terre, tous les hommes sont concernés, dans ce dernier conflit contre Dieu.

C'est la dernière guerre, et la fin de la guerre contre Dieu, au moment de la 2ème venue de Christ en gloire.


Jér 25:30-33 «De sa demeure sainte (l'Eternel) fera retentir sa voix; contre tous les habitants de la terre....l'Eternel entre en jugement contre toute chair...Ceux que tuera l'Eternel en ce jour seront étendus sur toute la terre...»
Ap 19:11,14-15,19 «Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice» «Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs...» «De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations» "Et je vis la bête et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et a son armée.»

Que signifie le dessèchement de l'Euphrate ?

Ap 16:12 "Le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate. Et son eau tarit, afin que le chemin des rois venant de l'Orient fût préparé"

1) Le dessèchement de l'Euphrate dans d'histoire de Babylone.

Dans l'histoire de la Babylone ancienne, au temps de Daniel, l'assèchement de l'Euphrate est associé à la prise de Babylone par Cyrus en 539 av J-C. Cyrus dévia le fleuve de l'Euphrate pour conquérir Babylone, et le fleuve dessécha. Cyrus provoqua le dessèchement littéral de l'Euphrate pour provoquer la chute de la ville de la Babylone littérale. Cyrus est aussi appelé dans la prophétie: «le berger, l'oint, le Messie de Dieu» (Es 45:1)

Jér 51:36 «Je défendrai ta cause, je te vengerai! Je mettrai à sec la mer de Babylone. Et je ferai tarir sa source»
Es 44:27-28 «Je dis à l'abîme: Dessèche-toi. Je tarirai tes fleuves. Je dis de Cyrus: Il est mon berger et il accomplira toute ma volonté; Il dira de Jérusalem: Qu'elle soit rebâtie ! Et du temple: Qu'il soit fondé !»


2) Les éléments clés pour la chute de Babylone

Du temps de Babylone, pour que le peuple de Dieu soit délivré de sa captivité et rentre chez lui, il a fallu un envoyé de Dieu, l'oint, Cyrus, et le dessèchement de l'Euphrate. Aujourd'hui, pour que le peuple de Dieu soit délivré, plusieurs événements sont nécessaires: le dernier message invitant le peuple de Dieu à sortir de Babylone doit s'adresser à tous (Ap 18:1-4). Le peuple de Dieu doit quitter Babylone, pour que les jugements de Dieu s'abattent sur Babylone (Ap 18:4); Les eaux de l'Euphrate doivent tarir, ou les nations qui soutiennent Babylone doivent l'abandonner (Ap 16:12 ; 17:15)

3) Que symbolise l'Euphrate spirituel ?

De même que pour provoquer la chute de la ville de la Babylone littérale il a fallu le dessèchement littéral de l'Euphrate, pour provoquer la chute de la Babylone spirituelle, il faut le dessèchement de l'Euphrate spirituel. Babylone dans Apocalypse ne représente pas un pays, un endroit précis, mais la confusion religieuse. Dans l'Apocalypse on est sur un terrain symbolique et spirituel, et non géographique. C'est la même chose pour le dessèchement de l'Euphrate, c'est symbolique et spirituel, et non littéral.

L'Euphrate spirituel symbolise les peuples, foules, nations...qui soutiennent actuellement cette puissance.

Ap 17:15 «Les eaux que tu as vues, sur lesquelles elle est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations...»
Ap 13:3-4 «Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort, mais sa blessure mortelle fut guérie, et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête...et ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ?»


Il y a d'abord blessure, puis guérison de la blessure, puis l'étonnement de la terre, puis adoration de la bête. Nous sommes à l'époque de l'admiration allant vers adoration de cette puissance par des foules. Cette puissance d'Ap 13 jouit actuellement de la popularité des foules, c'est la protection de l'Euphrate spirituelle.

4) Que symbolise le dessèchement de l'Euphrate spirituel ?

L'Euphrate était le fleuve qui faisait vivre Babylone, et la survie de ce pays était impossible sans le fleuve. Le dessèchement de l'Euphrate consistait donc à retirer à Babylone sa source de vie, sa condition de vie. Le dessèchement de l'Euphrate géographique a été la cause de la ruine de la Babylone historique. Vu que la Babylone mystique représente le christianisme déformé, trahi par la tradition, et qu'il est en décalage avec la parole de Dieu, on peut envisager que l'assèchement sera en rapport avec la spiritualité.

Si l'Euphrate spirituel symbolise les peuples, nations...(Ap 17:11) qui soutiennent actuellement cette puissance, le dessèchement de l'Euphrate c'est la fin de l'exaltation des foules, en faveur de la Babylone spirituelle. Ceci veut dire que les foules qui aujourd'hui suivent ce système, a un moment donné, avant le retour de Christ vont le lâcher, se tourneront contre lui.


Ap 17:16 «Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu»

Le dessèchement de l'Euphrate spirituel est la disparition des soutiens de la foule à la Babylone spirituelle, ou à ce système qui sera mis en place avec la marque de la bête, avant le retour de Christ. Il viendra un temps où les foules se tourneront contre ce système, avec la même ardeur qu'ils mettaient avant à le soutenir, le vénérer, l'adorer.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 126

Ecrit le 10 mars05, 02:00

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vour propose la suite 126,

Que représentent les rois venant de l'orient ?

Ap 16:12 «Le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate. Et son eau tarit, afin que le chemin des rois venant de l'Orient fût préparé»

Chouraqui: «la route des rois, ceux du soleil levant...»


1) Cyrus, dont la venue a été retenue comme le salut de Dieu venait de l'Orient.

Esaïe dit que celui qui va venir pour le salut du peuple juif viendra de l'orient.

Esaïe 41:2,25 «Qui a suscité de l'orient celui que le salut appelle à sa suite? Qui lui a livré les nations et assujetti des rois?» «Je l'ai suscité...de l'orient, il invoque mon nom; Il foule les puissants comme de la boue...»

Dans ce passage il s'agit de Cyrus, qui sera nommé plus tard:

Es 44:28 à 45:3 «Je dis de Cyrus: Il est mon berger et il accomplira toute ma volonté; Il dira de Jérusalem: Qu'elle soit rebâtie! Et du temple: Qu'il soit fondé! Ainsi parle l'Éternel à son oint, à Cyrus qu'il tient par la main...»

Le retour de l'exil est vécu par le peuple d'Israël comme une nouvelle création.

Esaïe 44:24-28 "Ainsi parle l'Eternel, ton rédempteur, celui qui t'a formé dès ta naissance: Moi, l'Eternel, j'ai fait toutes choses. Seul j'ai déployé les cieux, seul j'ai étendu la terre...Je dis de Jérusalem: Elle sera habitée...Je dis de Cyrus: Il est mon berger...Il dira de Jérusalem: Qu'elle soit rebâtie! Et du temple: Qu'il soit fondé!"

2) L'orient ou le soleil levant est associé à Christ dans la Bible.

Ap 7:2 «Je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant (l'orient), et qui tenait le sceau du Dieu vivant»

Il s'agit ici de Jésus qui a le sceau de Dieu pour marquer son peuple: Ezech 9:3-4

Luc 1:78,79 «Grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu, en vertu de laquelle le soleil levant nous a visités d'en haut pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres...»

Il s'agit ici de Jésus qui éclaire dans les ténèbres: Jean 1:1,5,11. L'orient ou le soleil levant est associé à Christ et il est question ici de son retour en gloire avec ses anges.

Ap 16:12 «Et son eau tarit, afin que le chemin des rois venant de l'Orient fût préparé (hetoimazo)»
Mat 3:3 «C'est ici la voix de celui qui crie dans le désert: Préparez (hetoimazo) le chemin du Seigneur...»

3) La venue des rois de l'orient, c'est la venue en gloire de Christ avec son armée céleste.

Deux camps sont ici dressés l'un contre l'autre:

Le camp «des rois venant de l'Orient» (Ap 19) qui représente les forces du Dieu qui sauve, le Dieu de Jérusalem, et le camp «des rois de toute la terre» (Ap 16:14) qui représente les forces du mal, les forces de Babylone. Jean décrit cette venue des rois de l'orient, ou de Christ avec son armée dans Ap 19:11-19. Il apparaît clairement dans ce texte qu'il y a un affrontement entre Christ et son armée et la bête avec son armée. Ceci signifie clairement que toute la terre est concernée par cette dernière guerre et non seulement une partie de la terre dans un lieu précis.


Ap 19:11 "Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice,"
Ap 19:14 «Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d'un fin lin, blanc, pur»
Ap 19:15 «De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations: Il les paîtra avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant»
Ap 19:19 «Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée»


Christ revient au moment du dessèchement de l'Euphrate spirituel.

Au moment où la bête perdra son pouvoir, où la Babylone spirituelle perdra le soutien pour vivre de son Euphrate spirituel, avec des foules qui la soutenaient, alors le Christ pourra enfin revenir, entouré de ses armées. Le chemin du retour du Christ sera alors ouvert, car chacun aura définitivement pris position quand à son salut. Cela arrivera dans une période de trouble intense où les hommes auront perdu la capacité de discerner le vrai du faux, à tel point que Dieu pourra finalement venir et fermer la porte «de l'arche», «de la grâce».


Durant ce dernier conflit et ce temps de détresse il y aura deux groupes:

1) Ceux qui sont du côté de Satan, qui ont reçu la marque de la bête et qui combattent contre Dieu et son peuple.

2) Ceux qui sont du côté de Dieu, qui ont reçu le sceau de Dieu et qui combattent contre Satan. Ce sont ceux qui seront sauvés et vivants au moment de la venue de Christ en gloire. Jean les décrit encore sous le nombre de 144 000 qui traverseront ce temps de détresse et d'épreuve finale. Ce temps de détresse est décrit pour le peuple de Dieu, comme «un temps d'angoisse pour Jacob; Mais il en sera délivré» (Jér 30:7)


Ap 16:15 «Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte!»

Quelques mots pour conclure Ap 16:

La mention du mot énigmatique "Harmaguedon" dans Ap 16:16 est significative. Dans l'AT le mot Megguido est mentionné à cause des batailles qui s'y livrèrent (2Rois 9:27 ; 23:29). Le prophète Zacharie 12:11 en parle comme un lieu de deuil. Dans le contexte de l'Apocalypse, c'est le lieu de la défaite des ennemis du Christ (Ap 17:14 ; 19:19). Harmaguedon contraste avec la montagne de Sion sur laquelle les disciples de l'Agneau chantent (Ap 14:1)

AP 16:13
Le texte présente une véritable trinité, composée de 3 puissances alliées à Satan: Le dragon, correspondant à ce qu'on appelle aujourd'hui le spiritisme sous toutes ses formes, La bête et le faux prophète, qui pourraient correspondre au christianisme déformé par les traditions et qui n'est plus en accord avec les enseignements bibliques.

De cette trinité sort un enseignement qui est comparé à «des esprits de démons, à des grenouilles». Il s'agit d'un enseignement qui corrompt la vérité et qui conduit la conscience des hommes à ne plus être capable de discerner le vrai du faux. L'humanité marche ainsi vers une époque où la vérité sera faussée de telle manière, qu'une véritable puissance d'égarement s'emparera des hommes et ils ne pourront plus alors discerner le vrai du faux.

AP 16:19
«La grande ville fut divisée en trois parties». La division en trois parties est en relation avec les 3 puissances alliées à Satan. Les trois forces qu'on avait vues ensemble, sous le même drapeau (Ap 16:13), le dragon et la bête avec le faux prophète sont à présent disloquées. Comme dans le récit de la tour de Babel, la descente de Dieu produit l'éparpillement des bâtisseurs de Babel. L'unité qu'ils avaient construite avec tant de soin est complètement disloquée.

AP 16:17-20: 7ème coupe.
La coupe atteint ici l'air, autrement dit, le dernier élément vital n'ayant pas encore été affecté et il devient de ce fait impossible de continuer à vivre.

AP 16:17
«il sortit du temple, du trône, une voix forte qui disait: «C'en est fait!». Il s'agit de la voix de Dieu, qui déclare que l'endurcissement des incrédules est parvenu à son stade «achevé». «C'en est fait!; c'est fait; c'est arrivé» - grec - ginomai: devenir, arriver. Ce verbe est associé aux événements de la fin, à l'achèvement de quelque chose qui a été prédit. Cela signifie simplement qu'on arrive à une époque où les événements prédits se réalisent.

«Tout est accompli (teleo)» Jn 19:30. «à la voix du 7ème ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait (teleo)» (Ap 10:7). Les derniers fléaux c'est l'accomplissement ou l'achèvement de l'oeuvre de Dieu, par la manifestation de sa colère, ou de sa justice.

AP 16:20
la totalité de l'univers est affecté et bouleversé, avec les îles, les montagnes qui se déplacent.

AP 16:21
«La grêle d'un talent» -1 talent équivaut suivant les époques de 26 à 36 kilos-. Cette image veut dire que nulle ne pourra résister aux événements annoncés dans ce passage. Vouloir échapper à ses événements de la fin est illusoire. C'est une époque où les hommes au lieu de revenir à Dieu (les hommes) «blasphémèrent Dieu»

MOHAMED

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Ecrit le 15 mars05, 00:38

Message par MOHAMED »

dans le forum bible face au coran vos amis chrétiens ont besoin de votre aide concernant mes questions , :la réssuscitation du christ et le miracle prédit par jésuss( celui de jonas) les protestant pourront répondre car il maitrise parfaitement les évangiles

Philippe Septième

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Ecrit le 30 mai05, 21:23

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 127,

LA FEMME PROSTITUEE ET LA BETE - Apocalypse 17

Dans Apoc 17 il y a deux parties:

1) la description de la vision: Ap 17:1-6 «Viens, je te montrerai...» (v1); «Et je vis...» (v3-6)
2) l'explication de la vision: Ap 17:7-18: avec «le mystère de la femme et de la bête qui la porte...» (v7) «Et il me dit: Les eaux...ce sont...» (v-15); «la femme...c'est...» (v18)


Relation et contraste entre la femme d'Ap 12 et 17.

Ap 12:6,14-la femme et le désert:
Et la femme s'enfuit dans le désert...afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme afin qu'elle s'envolât au désert...loin de la face du serpent.
Ap 17:3,7-la femme et le désert:
Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes.

Ap 12:4,13-17: le dragon avec 7 têtes et 10 cornes fait la guerre à la femme et au reste de la femme: Le dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes (v3) se tint devant la femme qui allait enfanter afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté. Le dragon...poursuivit la femme qui avait enfanté l'enfant mâle. Le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière la femme...
Ap 17:3,7:le dragon avec 7 têtes et 10 cornes est devenu l'allié de la femme, la soutient. Une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte...


La femme du chapitre 17 est tout à fait à l'opposé de celle du chapitre 12.

Apocalypse 12

* La première femme était suspendue dans le ciel,
environnée de planètes célestes (Ap 12:1);
«une femme enveloppée du soleil, la lune...
et une couronne de douze étoiles sur sa tête»

* Elle était parée de Dieu et de ses enseignements:
«Soleil, lune, étoiles» Ap 12:1

* Elle était poursuivie et opprimée par le dragon
«Le dragon se tint devant la femme...
il poursuivit la femme» (Ap 12:4,13-17)

* Elle était une réfugiée et dans l'exil
«Le dragon se tint devant la femme...
Et la femme s'enfuit...» (Ap 12:4,6)

* Elle est isolée dans le désert (Ap 12:6,14)
«la femme s'enfuit dans le désert...»

* Elle est nourrie par Dieu (Ap 12:6,14)
«elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle
y fût nourrie pendant 1260 jours»

* Elle est la mère du Messie (Ap 12:5) et du reste
d'Israël spirituel de Dieu (Ap 12:17)
«Elle enfanta un fils...et son enfant fut enlevé
vers Dieu et vers son trône»
«le dragon...s'en alla faire la guerre aux restes...»

* Elle est menacée par les eaux (Ap 12:15)
«de sa bouche, le serpent lança de l'eau comme
un fleuve derrière la femme, afin de l'entraîner...»


Apocalypse 17

* la deuxième femme est assise sur les eaux et
elle est environnée de rois débauchés (Ap 17:1-2)
«la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux,
avec elle les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité...»

* elle est fardée et «vêtue de pourpre et d'écarlate, parée d'or.
Elle tenait dans sa main une coupe d'or...» (Ap 17:4)

* elle fait corps avec le dragon et opprime...(Ap 17:3, 6)
«je vis une femme assise sur une bête écarlate»
«je vis cette femme ivre du sang des témoins de Jésus»

* elle est installée et règne dans ses vêtements de reine.
«elle était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or,
de pierres précieuses et de perles» (Ap 17:4)

* elle fait la fête dans de beaux vêtements (Ap 17:4)
«elle était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or...»

* elle est enivrée du sang des saints (Ap 17:6)
«je vis cette femme ivre du sang des saints
et du sang des témoins de Jésus»

* elle est la mère des idolâtres et des prostituées (Ap. 17:5)
«Sur son front était écrit un nom, un mystère:
Babylone la grande, la mère des impudiques...»

* elle est assise sur les eaux qui la soutiennent (Ap 17:1,15)
«Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est
assise, ce sont des peuples, des foules, des nations...»


Dans Apocalypse 17, Jean nous révèle 3 puissances agissantes:

1-La femme prostituée; 2-La bête écarlate; 3-Les 10 cornes ou 10 rois.

La femme prostituée d'Apoc 17:

Prostituée «porne»: prostituée, impudique; (porne - d'où porno en français avec tout ce que cela représente). «la grande prostituée qui corrompait la terre par son impudicité» (Ap 19:2). En vision on montre à Jean le jugement de la grande prostituée. Jean note les signes d'identification de cette femme qui peuvent nous aider dans l'interprétation de cette vision:

1- Elle est «assise sur de grandes eaux» (v1)

2- Elle s'est «livrée à l'impudicité avec les rois de la terre et elle en a enivré les habitants de la terre» (v2). Cela signifie qu'elle cherche à réaliser son ambition qui est de mettre à mort le peuple de Dieu et de régner sur «les habitants de la terre», avec la complicité des «rois de la terre» pour commettre ce crime.

3- Elle est «assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes» (v3)

4- Elle est «vêtue de vêtements luxurieux, et parée de pierres précieuses» (v4)

5- Elle «tient une coupe d'or dans sa main, pleine des abominations et des impuretés de son impudicité» (v4). "abominations" (bdelugma): une chose folle, détestable, des choses appartenant à l'idolâtrie. En d'autres termes, elle présente une corruption morale et une sorte d'impureté cérémonielle, en rapport avec des pratiques idolâtres. «Lorsque vous verrez l'abomination (bdelugma) de la désolation établie là où elle ne doit pas être...» (Marc 13:14)

6- Elle a sur le front «écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques...de la terre» (v-5). Dans l'Apocalypse, Jean a relevé d'autres types de marques sur le front, qu'on peut diviser en deux catégories: La marque de la bête (13:16; 14:9; 20:4) et le sceau ou nom de Dieu (7:3; 9:4; 14:1; 22:4). Il se peut, que ce nom de «mystère» écrit sur le front de la prostituée, soit en opposition avec Christ qu'elle combat et qui a aussi un nom de «mystère», vu que lui seul le connaît. «sur sa tête...il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n'est lui-même» (Ap 19:12)

7- Elle est vue en état d'ébriété, «enivrée du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus-Christ» (v6). La phrase rappelle des passages de l'AT, où il est prophétisé que les oppresseurs d'Israël seront enivrés par leur propre sang comme par du vin. «Je ferai manger à tes oppresseurs leur propre chair; Ils s'enivreront de leur sang comme du moût» (Es 49:26)

8- Elle est «assise sur sept montagnes» (v9) (ces 7 montagnes représentent 7 rois ou royaumes v10)

9- Elle est «assise sur les eaux, qui sont des peuples, des foules, des nations, et des langues» (v15). Même si ces 7 collines font référence à Rome, «la ville aux sept collines», les 7 collines n'appartiennent pas à la femme, mais plutôt au monstre, sur lequel la femme est assise. C'est la femme qui est assise sur les sept têtes (ou sept collines) du monstre et cela signifie qu'elle maîtrise les sept têtes (ou collines) du monstre. Cela trouvera son accomplissement ultime lorsque la Babylone de la fin séduira la terre entière afin qu'elle adore ce qui n'est pas Dieu, avant d'être lâchée par les rois...(17:16)

10- «la femme que tu as vue, c'est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre» (v18). La prostituée est perçue comme un symbole de la Rome impériale qui régnait à l'époque. Dans le contexte on constate que sa présence est universelle et s'étend de l'Antiquité à la fin des temps (17:2)


La prostituée et la prostitution dans la bible:

Dans l'A-T, l'infidélité envers Dieu concerne aussi bien le côté religieux que la politique ou le social. Ainsi, chaque fois que le peuple d'Israël ne se confie pas en Dieu mais dans une autre puissance, il se prostitue.

Es 1:21-23 «Quoi donc! la cité fidèle est devenue une prostituée!...Ton argent s'est changé en scories, ton vin a été coupé d'eau. Tous aiment les présents et courent après les récompenses; Ils ne font pas droit à l'orphelin»

Osée 4:12-14 «Mon peuple consulte son bois. Et c'est son bâton qui lui parle; l'esprit de prostitution égare, et ils se prostituent loin de leur Dieu. Ils sacrifient sur le sommet des montagnes, Ils brûlent de l'encens sur les collines...C'est pourquoi vos filles se prostituent, et vos belles-filles sont adultères...»

Ez 16:24-32 «tu t'es bâti des maisons de prostitution, tu t'es fait des hauts lieux dans toutes les places...Tu t'es prostituée aux Egyptiens...aux Assyriens...Tu as multiplié tes prostitutions avec le pays de Canaan et jusqu'en Chaldée...tu as été la femme adultère, qui reçoit des étrangers au lieu de son mari»

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 128

Ecrit le 03 juin05, 02:34

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 128,

Cette femme prostituée représente en quelque sorte la personnification du mal.


Le symbolisme de la femme prostituée peut difficilement s'appliquer à la ville de Rome de l'époque de Jean seulement, car il est plus universel et de nature religieuse. Bien que la femme partage avec la bête écarlate quelques caractéristiques, la prostituée est néanmoins différente, vu qu'elle est présentée assise sur la bête écarlate, cela signifie qu'elle la maîtrise. Cette femme, au lieu de ne représenter qu'un seul pouvoir, parait être la personnification de l'ensemble du mal.

La bête écarlate d'Apoc 17:

1- C'est une «bête écarlate pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes» (v3,7)

2- Elle «porte la femme» (v7)

3- l'énigme du v8: «La bête que tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme, et aller à la perdition» «les habitants de la terre, s'étonneront en la voyant, parce qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra»

4- «Les sept têtes sont sept montagnes...Ce sont aussi sept rois:» (v9,10)

5- l'énigme du v11: «Et la bête qui était, et qui n'est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept, et elle va à la perdition»

6- «Les dix cornes, sont dix rois qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête» (v12)

7- Les dix cornes «donnent leur puissance et leur autorité à la bête» (v13)

8- «Les dix cornes et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu...» (v16)

9- Les dix cornes donnent «leur royauté a la bête» (v17)


Comparaison et différences entre le dragon, le monstre marin et la bête écarlate:

Ap 12:3
c'était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes.
Ap 13:1
Je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes.
Ap 17:3,7
Une femme sur une bête écarlate ayant sept têtes et dix cornes.


Cette «bête écarlate - Ap17:3» rappelle le «grand dragon rouge feu - Ap 12:3», représentant Satan. D'après l'analyse que nous avons fait dans Ap 12 et 13, il semblerait que les chapitres 12 et 13 appartiennent à la section historique du livre de l'Apocalypse, alors qu'Ap 17 est en grande partie dans la phase future et finale. Ainsi, dans Ap 12 et 13, Jean décrit la persécution du peuple de Dieu aux prises avec les forces du mal, alors qu'au chapitre 17 il présente aussi le jugement sur les forces du mal.

Origine des bêtes:

- Le dragon du chapitre 12 venait du ciel (Ap 12:3)
- La bête du chapitre 13 sort de la mer (Ap 13:1)
- La bête du chapitre 17 est vue dans une région désertique (Ap 17:3)


Têtes et cornes:

- Ap 12 et 17, il est question de 7 têtes et 10 cornes
- Ap 13, il est question de 10 cornes et 7 têtes: Ici, l'ordre des têtes et des cornes est inversé.

Le dragon «bête à 10 cornes» d'Ap 12:3, se retrouvait aussi bien dans la bête de la mer, qui est «à 10 cornes», du chapitre 13:1, que dans la bête de la terre qui parlait elle aussi comme un dragon (13:11)


Couleur:

- Ap 12 parle du dragon rouge; Ap 17 parle d'une bête écarlate; Ap 13 ne présente pas de couleurs.

Diadèmes:

- Ap 12 présente 7 diadèmes sur ses têtes
- Ap 13 parle de 10 diadèmes sur ses cornes
- Ap 17 n'a de diadèmes ni sur ses têtes ni sur ses cornes.


Blasphèmes et paroles arrogantes:

- Ap 13:1,5-6: «et sur ses têtes des noms de blasphème» «il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes»
- Ap 17:3: «une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes»

Dans Daniel 7:8,20,25 et 8:23-25 on retrouve «une bouche qui parle avec l'arrogance»


Traits uniques à chaque bête.

Ap 12: le dragon avec sa queue fit tomber du ciel le tiers des étoiles et les précipita à terre. Il cherche à tuer l'enfant et à détruire la femme, puis plus tard, le reste de ses enfants.

Ap 13: la bête est une image composée des bêtes de Daniel 7.

* une de ces têtes semble avoir une blessure mortelle (13:3)
* Il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois (13:5) (Dan 7:25)
* II lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre (13:7) (Dan 7:21,25)
* II lui fut donné une grande autorité sur toute tribu, peuple, langue et nation...(13:7)
* et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dans le livre de vie...(13:8)

Ap 17: La bête était, et n'est plus, et reparaîtra.. (17:8)

* Les sept têtes sont interprétées comme les sept montagnes sur lesquelles la femme est assise (17:9)
* II y a aussi sept rois, dont cinq sont tombés, un est, l'autre n'est pas encore venu (17:10)
* La bête ne persécute pas, mais la femme qui est sur la bête persécute (17:6)


Chacune des bêtes des chapitres 12, 13 et 17 ont sept têtes.

Les sept têtes représentent sept formes de pouvoirs civils qui exercent successivement l'autorité. Ces sept têtes appartiennent de la même façon au dragon d'Ap 12, à la bête d'Ap 13 et à celle d'Ap 17. Ceci montre que la dragon et ces deux bêtes sont le symbole d'un même pouvoir sous différentes têtes. Le dragon d'Ap 12, la bête d'Ap 13 et celle d'Ap 17 représentent chacune une ou plusieurs des sept têtes, qui s'étend à toute la période couverte par ces trois symboles, de Babylone et jusqu'à la fin.

Dans Ap 12, le grand dragon rouge ou Satan surgit comme la source du mal et comme adversaire du Christ et de son Eglise, en agissant à travers différents agents, tant politiques que religieux afin d'atteindre ses objectifs. Satan a employé la puissance politique de Rome dans son complot contre le Christ et ses disciples. Plus tard, Satan emploie une puissance politico-religieuse qui a continué dans ce rôle, et qui est définie plus précisément dans Apocalypse 13 et Daniel 7, avec la domination qui a durée 1260 ans.


On peut définir la période de chacune des bêtes de cette façon:

-Le dragon d'Ap 12 concerne plus spécialement la période qui précède les 1 260 ans de domination; Apocalypse 12 met en lumière la cause profonde de la persécution des chrétiens. Dans ce chapitre nous voyons l'hostilité de Satan vis-à-vis du Christ et de son oeuvre.

-La bête du chapitre 13 concerne plus spécialement la période des 1260 ans de domination:

Apocalypse 13 révèle quels agents Satan a employés pour persécuter l'Eglise. Comme nous l'avons vu, la vision dénonce un pouvoir politico-religieux.

-La bête d'Ap 17 concerne la période depuis sa blessure mortelle et sa captivité jusqu'à la fin de ce monde.


Une bête dans la bible peut représenter un pouvoir politique.

1) Ap 12:3 «un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes»

Nous avons vu Dans Ap 12 que le dragon dans la bible peut représenter plusieurs choses et qu'il intervient parmi les hommes, par les hommes et au moyen des pouvoirs organisés par eux. Ainsi, derrière le dragon se cache Satan, le diable, sous diverses facettes, pour combattre Dieu et son peuple. Le dragon peut représenter les ennemis du peuple de Dieu: Egypte, Babylone...Ezéch 29:3-6 ; 51:9 ; Jér 51:34. Il peut représenter Rome, qui avait essayé de tuer Jésus à sa naissance, et plus tard l'a jugé pour le crucifier.

Une bête peut représenter un pouvoir politique: Dan 7:12,17,23-24. Cette bête avec ses 10 cornes rappelle celle de Daniel 7:7, qui représente Rome, le 4ème royaume. Dans Ap 12:3, les diadèmes sont sur les 7 têtes, indiquant par là, qu'il s'agit de l'Empire romain, en sa qualité de 4e grande monarchie universelle, qui a succédé à Babylone, aux Mèdo-Perses et aux Gréco-Macédoniens. Nous sommes ici avant la division de l'empire de Rome.


2) Ap 13:1 «je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes»

La 2e bête est celle qui sort de la mer, qui dans Ap 17:15 représente les peuples. Jean voit sortir de la mer la même monarchie de Rome, reconnaissable à ses 7 têtes et ses 10 cornes. Avec Ap 13:1 on est arrivé à une autre phase de l'histoire du 4e empire. Les couronnes ne sont plus sur les têtes, mais sur les cornes. Nous sommes ici après la division de l'empire de Rome par les peuples barbares. C'est le début de la période des nations "Européennes"

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 129

Ecrit le 03 juin05, 02:36

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 129,

3) Ce pouvoir vise à prendre la place de Dieu avec ses prérogatives.

"Cette bête «était - 17:8,11»" ; «elle est, elle existe - 17:10-11» ; «elle doit venir - 17:8,10» «saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est et qui vient!» (Ap 4:8)

4) C'est un pouvoir qui soutient un autre pouvoir de nature religieuse, comme dans Apoc 13:


Ap 17:2 «C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité...»
Ap 17:12 «Les dix cornes...sont dix rois...qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête»
Ap 13:11-12 «et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure avait guéri»


Les 10 cornes ou 10 rois d'Apoc 17.

1- Et je vis une femme assise sur «une bête écarlate, ayant sept têtes et dix cornes» (v-3,7)

2- «Les dix cornes sont dix rois qui n'ont pas encore reçu de royaume» (v12)

3- Les dix cornes reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête» (v12)

4- «Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête» (v13)

Cela signifie que la bête peut compter non seulement sur la puissance militaire effective des rois, mais aussi sur leurs forces morales, ce sont des collaborateurs qui sont motivés à combattre Christ et ses disciples.

5- «Ils combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs...» (v14)

La meilleure façon de combattre Christ sur terre c'est au travers de ses disciples. (Mat 25:40). Ainsi, cette guerre pourrait bien être une autre référence à la grande persécution. Dans Apoc 12:11 Jean a décrit la victoire de l'Agneau du point de vue des martyrs, «car ils ont vaincu Satan par le sang de l'Agneau et par leur témoignage»; Mais ici (Ap 17:14), la victoire des conquérants est décrite du point de vue de l'Agneau qui est encore l'agent de la victoire, «l'agneau les vaincra». Cette étape de la bataille, définie comme «la bataille du grand jour du Dieu tout-puissant» (16:14), représente le conflit final entre l'antichrist et le Messie (Apoc 19:11-21)

6- «Les dix cornes et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu...» (v16)

7- «Les dix cornes donnent leur royauté a la bête» (v17)


Les dix rois d'Ap 17:12-14 pourraient représenter les derniers pouvoirs politiques qui régneront sur la terre.

Pour certains, ces 10 cornes représentent les différentes nations qui sont sorties de l'Empire romain; Pour d'autres, ils voient un chiffre symbolique, représentant les rois de la fin qui donnent leur puissance à la bête. Pour l'instant il semble difficile d'identifier précisément les dix cornes ou les rois à qui la promesse est faite de recevoir l'autorité pendant «une heure» ensemble avec la bête. Il est néanmoins raisonnable de supposer que cette référence (d'Ap 17:12) vise un monde uni sous la direction de la bête pour entamer les étapes finales de la guerre qui dure depuis des siècles contre le Christ et son peuple.

1) Les 10 rois représenteraient, selon certains, une fédération d'états européens.

Vu que dans Daniel 7:24, ces 10 cornes ou les «dix rois qui s'élèveront de ce royaume», représentaient les puissances barbares qui ont divisé l'empire de Rome, et qui deviennent par la suite l'Europe; On peut déduire et avec raison, que ces 10 rois de la fin représentent la fédération d'états européens et qui vont soutenir et donner leur autorité à la femme, c'est à dire à la Babylone de la fin. Cette période d'une heure étant symbolique, cela indique simplement une période brève mais non spécifique.

2) Les 10 rois représenteraient probablement, la totalité des rois de la fin en lutte contre Christ.

C'est cette deuxième hypothèse que nous retiendrons, sans pour autant nier le rôle que va probablement jouer à la fin de ce monde, l'Europe avec ses divers états. Alors que dans Daniel 7:24, ces 10 cornes ou les «dix rois qui s'élèveront de ce royaume», représentaient les puissances barbares qui ont divisés l'empire de Rome, et qui deviennent par la suite l'Europe; Dans l'Apocalypse, ces 10 rois englobent toute l'humanité qui fait la guerre à Christ et à son peuple (17:12-14). Ici, les 10 cornes sont présentées dans la phase finale de leurs activités.


Ces pouvoirs de la fin «combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra...» (Ap 17:14)

On a déjà vu cela dans Ap 16:14, dans le contexte d'Harmaguédon, où «tous les rois de la terre sont concernés» et «Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon» (Ap 16:16). On retrouve ces parallèles au chapitre 18 dans le même contexte de cette dernière guerre, où «tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à l'impudicité et au luxe, pleureront et se lamenteront à cause d'elle...» (Ap 18:9)

AP 17
1 Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m'adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux.
2 C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité, et c'est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés.


Dans le chapitre 17 d'Apocalypse se trouve une scène parmi les plus imprévisible et méprisable de toute la Bible. On y découvre d'une part la bête à 7 têtes et à 10 cornes, et d'autre part, l'amazone, la femme qui est appelée "prostituée" et qui est assise sur la bête.

L'ange des 7 coupes qui s'adresse à Jean au v1 justifie le châtiment de Babylone par le v2.

Au chapitre 17, on retrouve l'un des 7 anges, qui ont été chargés par Dieu (Ap 15:1 ; 16:1) d'apporter aux hommes le résultat de ce qu'ils auront semé. Cela nous permet de comprendre que Dieu respecte l'homme dans ses choix et que chacun récolte ce qu'il a semé dans sa vie, et ainsi se justifient, la justice et les jugements de Dieu qui se manifestent. Les croyants et les habitants du monde sont arrivés au moment où tout ce que les hommes ont fait va aboutir aux conséquences inéluctables de leurs actes.

Gal 6:8 «Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; Mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle»

Nous sommes ici en présence d'un jugement qui est prêt à se réaliser, avec le verdict qui est défini. Le jugement de "la grande prostituée" fait partie du déversement sur le monde des 7 coupes de la colère de Dieu. On est à la période qui précède immédiatement le retour du Christ et le temps de grâce est déjà terminé.

Le texte suggère 3 raisons pour justifier ce jugement de la prostituée.

* Les relations illicites entre la femme et la bête, avec une sorte de collusion de l'Eglise et de l'Etat, qui font que l'esprit du monde et du paganisme a pris la place de Dieu et de sa parole (17:3)

* L'enivrement des habitants de la terre qui seront devenus incapables de discerner le bien du mal, et de ce fait, ils seront devenus sourds aux avertissements donnés par Dieu (17:2)

* Les églises sont ivres du sang des témoins, elles ont du sang innocent sur les mains (17:6)


La prostituée symbolise l'Eglise qui a dévié envers la Bible et s'est compromise avec les amants de la terre.

La fidélité conjugale comme image de fidélité envers Christ. (voir commentaires d'Ap 12:1) Dans la bible, Israël et l'Eglise sont comparés à une femme, à l'épouse de Dieu, et son infidélité est alors assimilée à celle de l'adultère et de la prostitution.

Esaïe 54:6 «l'Eternel te rappelle comme une femme délaissée, comme une épouse de la jeunesse...»
2Cor 11:2 «je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure»

Ez 16:2,8,13,15 «Fils de l'homme, fais connaître à Jérusalem ses abominations!»
«Je passai près de toi, je te regardai, et voici, ton temps était là, le temps des amours. J'étendis sur toi le pan de ma robe, je couvris ta nudité, je te jurai fidélité, je fis alliance avec toi, dit le Seigneur, l'Eternel, et tu fus à moi»
«Ainsi tu fus parée d'or et d'argent, tu fus vêtue de fin lin...Tu étais d'une beauté accomplie, digne de la royauté»
«Mais tu t'es confiée dans ta beauté, et tu t'es prostituée, à la faveur de ton nom; Tu as prodigué tes prostitutions à tous les passants, tu t'es livrée à eux»


L'Apocalypse parle le même langage et l'identité de la prostituée de l'Apocalypse n'est ni une puissance païenne, ni un pouvoir politique mais cela concerne bien l'église chrétienne en général qui a renié Dieu et sa parole. Il s'agit ici de toute église qui se réfère à Christ mais qui n'est plus conforme à sa parole seule, ni aux critères du reste selon Apoc 12:17 ; 14:12.

AP 17:3
Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes.


Nous avons vu la même description des 7 têtes et 10 cornes dans Apoc 12 et 13.

- Une femme représente dans la bible un pouvoir religieux, le peuple d'Israël ou l'église de Christ (voir Ap 12). Si la femme est fidèle, c'est l'épouse de Christ, sinon c'est la femme adultère ou comme ici la prostituée.

- Une bête peut représenter le pouvoir politique (Voir Daniel 7:3,17,23 ; 8:3,5,20-21). Ici, nous avons une coalition entre la religion, ou l'église infidèle, la prostituée, et le pouvoir politique avec la bête.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 130

Ecrit le 03 juin05, 02:38

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 130,

AP 17:4
Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et des impuretés de sa prostitution.


Dans Apo 18:12,16, c'est Babylone «qui est vêtue de fin lin, de pourpre et d'écarlate, et parée d'or...».

La pourpre peut symboliser le péché:

Esaïe 1:18 «Si vos péchés sont...rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine»

La pourpre peut représenter la royauté:

Juges 8:26 «les vêtements de pourpre que portaient les rois de Madian»
Daniel 5:29 «Aussitôt Belschatsar donna des ordres, et l'on revêtit Daniel de pourpre...»
Marc 15:17-18 «Ils le revêtirent de pourpre... Puis ils se mirent à le saluer: Salut, roi des Juifs!»


Etre parée de pourpre et d'écarlate est une manière de dire que la prostituée vit dans le péché. Mais elle est aussi parée d'or, de pierres précieuses et de perles, ce qui signifie que comme les rois, elle ne manque ni de richesse ni de faste ni de magnificence.

AP 17:5
Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.


Le nom sur son front, comme on l'a déjà signalé à plusieurs reprises, cela définit un caractère, une mentalité. (voir le sceau de Dieu et la marque de la bête déjà commentés) Babylone, dans le N-Testament reste le symbole choisi par les auteurs inspirés pour désigner Rome. «L'Eglise des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils» (1Pierre 5:13). Ap 17:9 précise que «Les sept têtes sont sept montagnes...». Allusion possible à Rome, «la ville aux 7 collines»

Babylone, la mère des impudiques:

Cela indique qu'elle n'est pas seule à exercer la prostitution et à s'être éloignée de Dieu et de sa parole. Jean présente ici une prophétie qui concerne une véritable décadence du christianisme tout entier. Cela ne touche pas une seule église en particulier, mais tout le christianisme dans son ensemble. Cette puissance religieuse qui a dévié en se compromettant avec le paganisme et la politique, s'est étendue au monde entier et ainsi elle est devenue la mère des prostituées.

La confusion religieuse de Babylone est désormais à redouter partout et en tout. Ces paroles qui semblent dures à entendre, ne sont pas des rejets de la part de Dieu, mais des avertissements pour faire travailler notre conscience afin de revenir totalement à lui et à ses enseignements seuls.

Ainsi, la prostituée de l'Apocalypse symbolise l'infidélité du peuple de Dieu ou de l'Eglise et elle correspond au christianisme déchu et infidèle envers Dieu et sa parole, qui est rempli de paganisme et de traditions, et qui peut se manifester dans tous les milieux chrétiens. Cette prostituée est d'ailleurs explicitement identifiée à la puissance de Babel, à «Babylone la grande» (Ap 17:5)

Jean la présente comme prostituée en tant que femme, et sous la terminologie de Babylone en tant que ville. De toute évidence les termes "femme et ville" désignent la même chose. Le texte précise qu'elle est assise sur la bête, pour bien montrer que c'est elle qui dirige et gère la situation. Cela signifie aussi que le pouvoir religieux va dominer le pouvoir politique pour s'en servir à ses fins. Une telle révélation de déviation de l'église de Christ à travers le temps a de quoi surprendre. Le prophète est en effet complètement bouleversé. «En la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement» (Ap 17:6)


AP 17:6
Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement.


Nous retrouvons ici l'église qui a longtemps persécuté les véritables croyants, les fidèles témoins du Christ, ce qui l'a rendue ivre, mais la suite du texte montre malheureusement que ce n'est pas encore fini. Pour cette période de persécution, que nous avons déjà évoqué, revoir les pages concernées. Après cette introduction indispensable, nous essayerons de comprendre l'énigme que Jean nous propose, dans ce difficile chapitre 17 d'Apocalypse.

L'ENIGME DE LA BETE ET DES 7 ROIS

AP 17
7 Et l'ange me dit: Pourquoi t'étonnes-tu? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes.
8 La bête que tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra. -
9 C'est ici l'intelligence qui a de la sagesse. -Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise.
10 Ce sont aussi sept rois: cinq sont tombés, un existe, l'autre n'est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps.
11 Et la bête qui était, et qui n'est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept, et elle va à la perdition.


Le texte d'Ap 17:7 met en présence essentiellement 2 acteurs: «la femme et la bête», avec le mot «mystère»

Une femme représente généralement dans la bible un pouvoir religieux, le peuple d'Israël ou l'église de Christ, et une bête représente dans la prophétie le pouvoir politique (Voir Dan 7:3,17,23 ; 8:3,5,20-21). Ici, la femme qui représente le pouvoir religieux prend une réelle autorité sur le pouvoir politique. Jean précise qu'elle est assise sur la bête, et cela prouve que c'est bien elle qui dirige et gère la situation. C'est ainsi que la destinée de cette femme se trouve liée à celle de la bête qui la porte.

La formule de l'énigme nous est donnée en 4 étapes et elle est reprise 3 fois de suite: Ap 17:8-11:

Pour résoudre l'énigme du mystère que représente la prostituée avec sur son front écrit: Babylone la grande (17:5), l'ange renvoie au mystère de la bête écarlate à 7 têtes sur laquelle cette femme est assise et associée (17:3).

A - Ap 17:8 B - Ap 17:10 C - Ap 17:11
(ce sont aussi 7 rois)
1- La bête que tu as vue était -cinq sont tombés -et la bête qui était
2- elle n'est plus -un existe -et qui n'est plus
3- elle doit monter de l'abîme -l'autre n'est pas encore venu -est elle même un 8è roi
4- et aller à la perdition -et quand il sera venu -elle est du nombre des 7
il doit rester peu de temps et va à la perdition

A- nous donne la formule, comme une énigme en 4 temps, concernant la bête (17:8)
B- reprend la même formule, en 4 temps, mais en rapport aux 7 rois ou royaumes qui la composent (17:10)
C- reprend également la même formule, en 4 temps, mais en combinant l'exposé de la bête du verset 8, avec l'exposé des rois du verset 10 (17:11)

Un tableau des trois parallèles (A-B-C) mis ensemble avec les 4 étapes peut faciliter le déchiffrement de l'énigme:

1- A. elle était B. cinq rois sont tombés C. elle était
2- A. elle n'est plus B. un roi existe C. n'est plus
3- A. doit monter de l'abîme B. un roi pas encore venu C. huitième roi
4- A. va à la perdition B. reste un peu de temps C. va à la perdition


Quelques hypothèses possibles de l'énigme en 4 étapes d'Ap 17:

1) Pour certains, on a fait remonter l'origine des 7 têtes ou royaumes à l'Egypte:

Certains ont essayé de faire cadrer cela dans l'histoire de Rome avec Néron...D'autres font remonter les 7 têtes à l'Egypte, le 1er royaume qui est en relation avec le peuple d'Israël. Ainsi, les cinq royaumes qui sont tombés pourraient être alors identifiés comme les cinq grands empires antérieurs à l'époque de Jean: l'Egypte, l'Assyrie, Babylone, la Perse et la Grèce.

La tête «qui est» représenterait l'Empire romain aux jours de Jean. Et alors «celle qui n'est pas encore venue» serait associée aux dix cornes et à la petite corne de Daniel 7. Cette analyse nous semble bibliquement difficile à soutenir, c'est pourquoi nous ne la retiendrons pas. Nous pensons qu'il est plus juste de partir avec l'empire de Babylone, comme Daniel le fait, et non avant. D'autant plus que cela est en relation directe avec Jérusalem qui a été vaincue et détruite par Babylone. D'après les révélations de Dieu à Daniel, c'est avec Babylone que commence une histoire nouvelle dans le monde, avec les 4 monarchies qui vont durer depuis l'époque de Daniel et jusqu'à la fin (Daniel 2,7 et 8).

Philippe Septième

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Ecrit le 09 juin05, 20:28

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 132,

Comparatif: 1)Dan 2 2)Dan 7 3)Apoc 13 4)Apoc 17 5)Empires ou têtes


1)tête d'or 2)lion ailé 3)lion 4)1er roi 5)Babylone

1)poitrine d'argent 2)l'ours 3)l'ours 4)2ème roi 5)Mèdes et Perses

1)Hanches d'airain 2)léopard à 4 têtes 3)léopard 4)3ème roi 5)Gréco-macédoniens

1)Jambes de fer 2)bête à 10 cornes (vue de la mer) 3)bête à 10 cornes (vue de la mer) 4)4ème roi 5)Rome impériale

1)Orteils en fer et argile 2)les 10 cornes et la petite corne 3)le dragon lui donne d'agir 42 mois 4)5ème roi 5)Rome chrétienne domine 1260 ans.

1)2)Un existe (Apoc 17:10) 3)une de ses têtes blessée à mort 4)6ème roi 5)Rome chrétienne blessée en 1798.

1)2)l'autre n'est pas encore venu (Apoc 17:10) 3)blessure mortelle fut guérie 4)7ème roi 5)Rome chrétienne guérie jusqu'à la fin.

1)2)8ème roi du nombre des 7 (Apoc 17:11) 3)la terre était dans l'admiration derrière la bête (v3) 4)8ème roi 5)l'époque de la confusion avec Babylone et la marque de la bête.

Règne de Christ:
1)la pierre qui brise la statue et devient montagne (Dan 2:34,44) 2)la venue du Fils sur les nuées des cieux, qui reçoit le règne (Dan 7:13,27) 3)le livre de vie de l'agneau qui a été immolé (Apoc 13:8) 4)l'Agneau les vaincra, car il est Roi (Apoc 17:14) 5)Royaume éternel de Dieu et règne éternel de Christ.


Quelques remarques sur ce comparatif:

Daniel présente 4 monarchies avec 5 phases de cette période des 7 rois, ou puissances, qui vont dominer. Jean dans Apoc 13, donne d'autres détails et présente 8 phases de ces puissances, ou de ces 7 (8) rois. Daniel nous laisse entendre que la phase de l'argile, ou plus explicitement, de la petite corne est très longue, et qu'elle va durer jusqu'à la fin du monde, ou au retour de Christ.

Dan 7:21-22 «Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l'emporter sur eux, jusqu'au moment où l'ancien des jours vint donner droit aux saints...et le temps arriva où les saints furent en possession du royaume»

Jean dans Ap 13 développe cette longue phase de la petite corne, en la découpant en 4 parties de domination:

1- «Le dragon lui donna sa puissance... et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant 42 mois» Ap 13:2,5
2- «Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort» Ap 13:3
3- «mais sa blessure mortelle fut guérie» Ap 13:3
4- «Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête» Ap 13:3


Nous pouvons aussi être étonnés de cette allusion d'un 8ème roi, alors que la bête ne comporte que 7 têtes, mais c'est parce que le texte précise que le 8ème roi fait partie des 7 rois déjà mentionnés.

Ap 17:11 «la bête...est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept»

5) Une explication possible des 8 rois, royaumes ou puissances, d'après Apoc 13,17 et Daniel 7:

Il y a d'abord eu 3 pouvoirs universels, chacun représenté par une bête différente

-1er roi-Babylone avec le lion: "Le premier était semblable à un lion...» Dan 7:4 ; Ap 13:2
-2ème roi-Médo-Perse avec l'ours: «un second animal était semblable à un ours...» Dan 7:5 ; Ap 13:2
-3ème roi-Gréco-Macédonien avec le léopard: «un autre était semblable à un léopard...» Dan 7:6 ; Ap 13:2

A ces 3 empires universels a succédé un 4ème empire «Rome», avec la bête à 10 cornes: Dan 7:7. Ce 4e pouvoir universel de Rome, représenté par la même bête, va s'étendre jusqu'à la fin, et ce pouvoir va connaître un certain nombre de phases durant cette longue période. Daniel nous présente 4 royaumes universels, le 5ème est celui de Christ qui vient mettre un terme à tout cela. Le 4ème royaume est très long, et il s'étend depuis l'époque de Jésus et jusqu'à sa 2ème venue en gloire.

Ce 4ème royaume si long va traverser plusieurs phases ou étapes: avec l'empire de Rome, les 10 cornes et la petite corne qui va dominer de diverses façons l'histoire de l'humanité jusqu'au retour de Christ. Nous essayerons de suivre ces étapes de la Rome impériale païenne et de la Rome chrétienne dans l'histoire.


Dan 7:7-8 «il y avait un 4ème animal...il avait 10 cornes...une autre petite corne sortit du milieu d'elles...»
Dan 7:21-22 «Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l'emporter sur eux, jusqu'au moment où l'ancien des jours vint donner droit aux saints du Très-Haut...où les saints furent en possession du royaume»


-4ème roi-Une phase avec la Rome impériale païenne, avec l'empire uni, fort (de 146 av J-C à 476 après J-C)

Dan 7:7 «un quatrième animal, terrible, épouvantable et fort, il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait, il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes»
Ap 13:1 «je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes...»

-5ème roi-Une phase avec la Rome chrétienne qui va dominer durant le moyen-âge, après les invasions barbares et la division de l'empire de Rome (476), et où le pape a possédé une grande autorité spirituelle et politique.

Dan 7:8 «une autre petite corne sortit du milieu d'elles...elle avait une bouche, qui parlait avec arrogance»
Dan 7:24-26 "Les dix cornes, ce sont dix rois qui s'élèveront de ce royaume. Un autre s'élèvera après eux, il sera différent des premiers...Il prononcera des paroles contre le Très-Haut...et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, deux temps, et la moitié d'un temps. Puis viendra le jugement....»


Ap 13:5 «Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois»

Il s'agit ici de la Rome chrétienne, la Rome médiévale, avec la domination durant 1260 jours/années, de 538 à 1798 au moment de l'arrestation du pape. Le pape Jean-Paul 2 à reconnu lui-même cette période d'intolérance et il a demandé pardon le 12-mars-2000.

-6ème roi-Une phase avec la Rome blessée, à partir de la révolution Française, en 1798.


Ap 13:3 «Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort...»

Le Vatican perdit au moment de la Révolution Française sa puissance politique et religieuse qu'il a exercée sur les monarchies de l'Europe occidentale pendant plus de 12 siècles (voir H Kung - le christianisme-1999 - p 485)

-7ème roi-Une phase avec la Rome guérie puis...vénérée au moment de la phase finale, avec le 8ème roi.


Ap 13:3 «mais sa blessure mortelle fut guérie, et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête...»

La guérison a déjà été réalisée et en grande partie par Mussolini en 1929, avec le traité du Latran. C'est ce traité qui permet au pape, de circuler et d'être reçu dans le monde entier comme un chef d'état. Ce n'est pas seulement sa position spirituelle mais bien son influence politique ainsi que sa qualité de chef d'état qui font de ce leader "spirituel" un homme respecté par les plus grandes puissances du monde.
(Théo - l'Encyclopédie catholique pour tous - Fayard -1993)
page-1019 «Le pape exerce une quadruple fonction: il est évêque de Rome, patriarche de l'Occident, pasteur de l'Eglise universelle, chef de l'Etat de la Cité du Vatican...»
page-1021 «La Cité du Vatican forme un minuscule Etat autonome (le plus petit du monde), dont la raison d'être est d'assurer au Saint-Siège son indépendance à l'égard de toute puissance temporelle»
Le temps de l'étonnement des hommes devant la guérison est déjà dépassé et on attend dans l'avenir la phase de vénération des hommes devant cette puissance qui sera mise en place au temps de la fin.

-8ème roi-Jean annonce l'apparition d'un 8e roi, qui est pourtant du nombre des 7.


Ap 13:4 "Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête...»
Ap 17:11 «Et la bête qui était, et qui n'est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept...»


Qui sera ce 8ème roi et que représente cette puissance de la fin ???

A- Certains ont vu un parallèle avec Apoc 20 où il est question de Satan lui-même.

Le dragon était, ou il avait une activité avant les 1000 ans, au travers des puissances, politiques, religieuses...comme on l'a vu tout le long d'Apocalypse, et aussi dans Ap 12 et 13 avec les 2 bêtes.

Le dragon n'est plus, ou il n'a plus d'activités pendant les 1000 ans, il est lié dans l'abîme, ou lié aux circonstances pour être seul sur la terre désertique, après la guerre d'Harmaguédon et la venue en gloire de Christ. «la terre sera consumée et devient informe et vide (abîme)» (2Pierre 3:10 ; Jér 4:23-26). «les incrédules seront détruits en attendant la résurrection après les 1000 ans» Ap 11:18 ; (20:2-3,7-9)

Philippe Septième

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Ecrit le 13 juin05, 20:16

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 133,

Il monte de l'abîme après les 1000 ans, où il réapparaît pour séduire les nations ressuscitées (Ap 20:5,7-9)

Il va à la perdition: "Ils investirent le camp des saints. Mais un feu descendit du ciel et les dévora» (20:9)

Avec Apoc 20, Jean confirme que c'est bien Satan qui est l'autorité réelle derrière les sept têtes. Dans Apoc 20, le prophète confirme que derrière toutes ces puissances qui sont hostiles à Christ et à son église, c'est bien Satan qui dirige tout cela, et qu'il sera en tête pour l'assaut final avant sa destruction définitive (Ap 20:8-9). Ainsi, la huitième tête représenterait le sommet et la symbiose de toutes les têtes précédentes, avec Satan qui va à l'assaut final avant d'être définitivement détruit (20:7-9).

Même s'il est vrai que l'on peut voir des parallèles possibles avec le 8ème roi, il est question dans Apoc 20 de Satan lors du dernier assaut contre Christ et les élus après les 1000 ans, or dans Apoc 17, on parle du dernier conflit qui a lieu avant la venue en gloire de Christ et les 1000 ans. Puis, de toutes façons, c'est Satan qui est à l'origine de tous les conflits contre Dieu et son peuple. Nous pensons qu'il est préférable de voir dans ce 8ème roi, une dernière puissance suscitée par Satan, mais qui a lieu lors du dernier conflit, juste avant la deuxième venue en gloire de Christ et avant les 1000 ans.

B) Ce 8ème roi symbolise le dernier pouvoir de la Babylone de la fin, avec une sorte de coalition générale.

Il s'agit ici d'un pouvoir politico-religieux universel, comparable à celui de la 5e phase. A ce stade de la prophétie, nous devons sortir du cadre limité de Rome, qui elle-même sera également associée à Babylone dès le chapitre 18, et dont Jean déclare au chapitre 17 que la prostituée c'est Babylone. Or, la Babylone en question ici n'est pas une Eglise spécifique, mais cela représente le christianisme dans son ensemble, défiguré par ses infidélités, et ne correspondant plus du tout à la volonté de Dieu, ni à sa parole. Cette phase avec le système politico-religieux de la fin durera peu de temps (Ap 17:12 parle d'une heure)


Le 8ème roi c'est l'un des 7, mais dans une phase nouvelle:

Jean ne présente plus ici uniquement le pouvoir politico-religieux de Rome, même si ce pouvoir va ressembler et rappeler la domination de l'église pendant l'époque médiévale. Il s'agira d'une sorte d'oecuménisme qui réunira toutes les églises chrétiennes, ainsi que les autres religions de la terre avec une sorte d'adhésion universelle, sans oublier les puissances politiques, avec les 10 rois et les Etats-Unis qui seront probablement appelés à jouer un rôle essentiel, comme semble l'indiquer la fin du chapitre 13.

C'est ce mélange final de Babylone, de toutes les puissances religieuses, politiques, économiques...de l'ensemble de la terre, qui symbolisera probablement la prostituée d'Ap 17 avec le 8ème roi. Ce mélange politique et religieux de la fin qui constituera la Babylone finale, persécutera les enfants de Dieu. Mais contrairement au moyen-âge, ils ne seront pas vaincus car Dieu les protégera à ce moment-là (Ap 17:14)


Quelques mots sur la Babylone de la fin:

Daniel 7:4:7

1-lion -BABYLONE
2- ours -MEDES/PERSES
3- léopard -GRECE
4- sans nom -ROME

Apoc 13:2

1- sans nom -ROME
2- léopard -GRECE
3- ours -MEDES/PERSES
4- lion -BABYLONE

Dans Ap 13, Jean cite les symboles dans l'ordre inverse de celui de Daniel 7, et cela nous permet de constater que le lion, qui représentait dans Daniel l'empire de Babylone revient à la fin de l'histoire de l'humanité. Or Babylone représente la confusion et l'ennemi du peuple de Dieu, avec le pouvoir politique et religieux, il a dispersé le peuple de Dieu, détruit le temple, et a voulu manifester sa supériorité sur le Dieu d'Israël (Dan 1 et 5).

Babylone a été associée, par le prophète Esaïe 14, au pouvoir de Satan qui tente de prendre la place de Dieu. Ainsi, à la fin des temps, Babylone devient le symbole du pouvoir humain, animé par la puissance de Satan qui veut se faire passer pour Dieu, en usurpant son autorité et en prenant sa place, il utilise le pouvoir politique et religieux pour séduire les hommes.


AP 17
9 C'est ici l'intelligence qui a de la sagesse. -Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise.
10 Ce sont aussi sept rois...


Le mot "roi" désigne un royaume, et non le roi en tant que personne. «Tu es la tête d'or. Après toi, il s'élèvera un autre royaume...puis un 3ème...un 4ème royaume..." (Daniel 2:38-40). Une montagne dans la bible peut symboliser un pouvoir, une puissance politique ou religieuse. Il est intéressant d'ajouter également que pour désigner Rome, on parle de "la ville aux 7 collines". Dans Apoc 17:12-14, le pouvoir des 10 cornes sera associé au pouvoir de la bête.

AP 17:16
Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu.


La bête écarlate (d'Ap 17:3) et les 10 rois (d'Ap 17:16) se retournent contre la prostituée à la fin. Après une brève lune de miel pendant laquelle tous les pouvoirs s'accordent pour gouverner ensemble sous l'autorité de la bête: «Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête» (Ap 17:13). La bataille d'Harmaguédon éclate: «Ils combattront contre l'agneau» (Ap 17:14).

Les armées d'en bas sont vaincues par Dieu: «et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Roi des rois (Ap 17:14). Si au départ la prostituée était assise sur la bête, manifestant ainsi un accord parfait avec elle, Apoc 17:16 montre que les 10 cornes, les rois de la terre, déçus par celle qu'ils avaient soutenue dans le même projet et dessein, se retournent contre elle, «ils haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu»


AP 17:17
Car Dieu a mis dans leurs coeurs d'exécuter son dessein et d'exécuter un même dessein, et de donner leur royauté à la bête, jusqu'à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.


Le texte ne nous dit rien ici sur le destin de la bête et des 10 cornes (17:17). La prophétie se concentre pour l'instant sur le jugement de Dieu concernant la prostituée, et pour cela Dieu utilise la bête et les 10 cornes, ses propres alliés. La belle, si coquette et parée d'or et de pierres précieuses, qui était assise en reine pleine de majesté sur une bête hideuse d'où jaillissent des «noms de blasphèmes» (17:3).

Cette femme qui fait corps avec la bête et finit par se confondre avec elle (Ap 17:17-18), c'est pourtant de la bête que la prostituée recevra le coup fatal (17:16). Toute cette institution de Babylone finit par s'écrouler et devient un désert. «Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons...» (Ap 18:2). Ces prophéties nous apprennent, qu'au-delà des magouilles politiques et religieuses et des intentions maléfiques qui n'ont pourtant pas Dieu pour origine, Dieu contrôle néanmoins tout, et tout finit par aboutir selon ses desseins.

Cela devient rassurant, car même en dehors de Dieu et contre Dieu, l'histoire ne s'achèvera pas en accident absurde et tragique. On constate que finalement c'est bien Dieu qui dirige et finalise toutes choses. Daniel révèle qu'il y a un point de départ des royaumes avec la tête d'or et un point d'arrivée, avec le royaume éternel de Christ. Ainsi, l'histoire a un commencement et une fin, car elle est finalisée par Dieu.


Que faire en attendant ces événements ?

Quand il s'agit de marcher dans la vérité, nos impressions et nos sentiments ne suffisent pas. Il faut nous rappeler que ce qui paraît bon, juste et droit à nos yeux, peut nous conduire à la mort.

Prov 14:12 ; 16:25 «Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c'est la voie de la mort».

Il ne suffit pas de faire partie d'une église pour être sauvé ni de faire des choses au nom de Christ, il faut se demander sincèrement si ce que je crois est conforme à la volonté de Dieu, ou bien à mes opinions.

Mat 7:21 «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux»

En attendant ces événements de la fin, Dieu nous invite à nous remettre en question et nous examiner, pour savoir où nous en sommes envers lui et sa parole qui reste le seul critère sûr.

2Cor 13:5 «Examinez-vous vous mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes...»

Plus la fin approche, et plus l'appel de Dieu se fait pressant, de sortir de Babylone et des traditions, et de quitter tout ce qui n'est pas conforme à la parole de Dieu seule.

Apoc 18:4 «Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux»

Dieu promet de nous garder des épreuves finales, si nous sommes fidèles et gardons sa parole aujourd'hui.

Apoc 3:10-11 «Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne»

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